"Lu dans la presse" 2009

CLICANOO.COM | Publié le 13 janvier 2009                                   Réserve marine : encore du boulot
                       Trois balises détruites par le feu. La réserve marine peine à se faire accepter sur le littoral de l’ouest. Sa mise en place ne fait pourtant que débuter. Le point sur un chantier menacé de vandalisme.
     
                  La réserve nationale marine a décidément bien du mal à s’imposer sur la côte ouest. Si l’heure n’est plus aux débats sur son découpage ou son contenu, elle ne continue pas moins de susciter les réactions les plus primaires. Pas moins de trois balises terrestres ont en effet déjà été incendiées. Leurs carcasses calcinées jonchent les plages de Saint-Leu et de Trois-Bassins. “Impossible pour le moment de savoir s’il s’agit d’actes gratuits que l’on voit partout ailleurs ou de mouvements d’opposition à la réserve”, estime le chargé de mission de la Diren, maître d’œuvre du chantier de signalisation.
                                                                                                    5,5 tonnes de panneaux
                      Lionel Garde rappelle que “le fait d’enlever les balises ne supprime pas la réglementation”. Mais de laisser encore la porte ouverte aux opposants : “C’est l’acte le moins constructif qui puisse exister. Nous, nous sommes là pour écouter les gens et certains ont encore des choses à nous dire, ils peuvent venir nous voir”. Il ne reste donc plus que quatre balises de ce type installées sur le Cap La Houssaye, les Roches Noires et l’Étang Salé. D’autres sont en cours de livraison et devraient apparaître dans les prochaines semaines. Le chantier du balisage flottant en mer doit par exemple débuter d’ici au 20 janvier, dès la reprise de l’activité dans le secteur du BTP. La pose des balises de lagon rencontre en revanche des obstacles techniques. “Quelques calages restent à faire. C’est assez compliqué de les implanter sur le récif corallien”, explique encore Lionel Garde. Ce sont d’ailleurs certainement les marques qui centraliseront le plus de contestation puisqu’elles indiqueront les limites de réserve intégrale, les sanctuaires protégés de toute intrusion, pêche ou autre activité nautique. Viendront enfin les panneaux de sensibilisation dont les contenus visuels sont désormais bouclés. Ils doivent maintenant être fabriqués en métropole faute de matériaux adaptés sur l’île. Près de 5,5 tonnes de matériel qui arriveront bientôt pour être dispersées sur l’ensemble de la réserve. Les plannings ne sont pas encore totalement fixés mais il semble que le dispositif de signalisation, dans son intégralité, puisse être opérationnel avant la fin du mois d’avril, en tenant compte que des aléas climatiques, saison cyclonique oblige.
BIENTÔT DES ÉCO-GARDES
                    La Diren affiche donc malgré tout un véritable optimisme. “Le changement, c’est toujours difficile, dans tous les domaines, mais le public se rendra vite compte des bénéfices que va leur apporter la réserve. Ca fonctionne dans le monde entier, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas ici”. C’est tout ce que l’on peut souhaiter aux éco-gardes du parc marin, qui seront bientôt chargés d’expliquer ces bienfaits aux usagers de la mer.               Romain Latournerie

LE QUOTIDIEN | Publié le 14 janvier 2009             EXPERIENCE A SAINT-LEU ET AILLEURS             Les poissons colonisent déjà les récifs artificiels
      Les récifs artificiels immergés à Saint-Leu, au Port et à La Possession font déjà preuve de leur efficacité. Cochers, ti-jaunes ou pêche-cavales y ont été repérés.
        Immergé à Saint-Leu il y a moins de deux mois, le mini dispositif concentrateur de poissons (DCP) fait de poteaux de béton, de cordages et de feuillards attire déjà une belle quantité de pêche-cavales. C'est de saison, mais les petits pélagiques ont été estimés début janvier à une dizaine de milliers par l'équipe du bureau d'études Pareto, chargé du suivi scientifique du projet Corail Réunion.
        Au Port et à La Possession, site le plus important, les récifs artificiels ont également déjà été adoptés par les poissons. Des cochers et ti-jaunes y ont été aperçus en nombre. Ils viennent s'y mettre à l’abri des prédateurs. Avant, éventuellement, de grossir et de devenir des proies intéressantes pour les pêcheurs.
David Guyormard, technicien du comité des pêches en charge du projet, expliquait hier que le suivi scientifique des récifs artificiels va se poursuivre toute l'année avant d'envisager une multiplication des sites. Des pêches expérimentales vont également être menées et les pêcheurs professionnels seront invités à remplir des fiches pour connaître l'état de la ressource.                   R.O

CLICANOO / publié le 01 février 2009         La chasse aux braconniers tourne à l’affrontement

RÉSERVE MARINE.
           Vendredi soir, la brigade nautique, la brigade nature de l’océan Indien et les éco-gardes du GIP ont mené conjointement une importante opération de lutte contre le braconnage. Une interpellation a tourné à l’affrontement à La Saline où une dizaine de jeunes n’ont pas hésité à les prendre à partie à coups de galets.

          Il est 18 h 30 vendredi. Une importante opération de lutte contre le braconnage le long des 40 km de réserve marine a démarré. Du cap La Houssaye à l’Etang-Salé, dix-sept hommes, scindés en deux groupes, sont déployés. La brigade nautique, la brigade nature de l’océan Indien et les écogardes du GIP réserve marine travaillent main dans la main. Si ce genre d’opérations conjointes a lieu régulièrement, pour la première fois l’hélicoptère de la gendarmerie est lui aussi mobilisé, apportant un appui visuel aux hommes au sol.
          Et aujourd’hui, il y a de quoi faire. L’hélicoptère ne tarde pas à repérer des chasseurs sous-marins, tout juste au nord de Boucan. L’interpellation est rapide. Les trois braconniers, venus de Sainte-Rose, se voient confisquer leur matériel et environ 20 kilos de poisson (perroquets, murènes…). Armés de lampes, ils « s’apprêtaient à faire un joli carton », commente Arnaud Grivel, commandant de la brigade nautique. Philippe Mongin, le chef de la brigade nature, ajoute : « Ils savent pertinemment que c’est interdit. Et ce n’est pas pour faire un simple cari, mais pour vendre sur le bord des routes, vu leur attirail… »
                                                                                              Filets et fusils de chasse
          La nuit tombe peu à peu. Un quart de lune éclaire le lagon où règne un calme plat. Les braconniers sont sur le pont. Le poisson est abondant, depuis quinze jours les montées de capucins nains notamment (dont la période autorisée s’ouvre aujourd’hui) sont au rendez-vous. Les filets sont donc de sortie, les fusils de chasse sous-marine aussi. Un peu partout, des lumières suspectent éclairent le lagon. « On n’avait pas vu autant de braconnage depuis longtemps », souligne Arnaud Grivel. Et les interpellations en pleine action de pêche illicite se multiplient. Il y en aura cinq au total. Le plus souvent, ça se passe dans le calme. Mais à Trou d’eau, la situation va dégénérer. Il est entre 20 h et 21 h. Quatre hommes sont pris en flagrant délit. Dans leur filet de plus de 10 m, des alevins de poissons écureuils pas plus gros qu’un pouce… Ils sont éméchés, le ton monte. Ils en veulent au Parc marin et aux écogardes… Il faudra hausser le ton pour commencer à apaiser les esprits. Mais, un adolescent du coin, extérieur à l’action de pêche, ne l’entend pas de cette oreille. Après avoir pris à partie les éco-gardes surtout, il va chercher du renfort.
                                                                                              “Nous allons répliquer”
          Une dizaine de jeunes, enhardis par l’alcool et le zamal semble-t-il, débarque quelques minutes plus tard. Les galets et les coraux morts volent en direction des six représentants de l’ordre. Un agent de la BNOI sera même blessé au bras. Les braconniers s’envolent dans la confusion, les jeunes s’échappent en direction de leur quartier. Arnaud Grivel mettra un terme à la course-poursuite : « C’est la pire des erreurs. Ils sont pour l’heure très chauds, sur leur territoire et nous risquons de tomber sur davantage d’opposition ».
          Ce qui ne veut pas dire que ces faits de violences volontaires sur porteur de l’autorité vont rester impunis. « Ils croient qu’ils ont gagné, mais nous allons répliquer ». D’ailleurs certains sont déjà identifiés. Le quartier, les Argonautes et les Scalaires, est un fief des braconniers. « On intervient très souvent ici ». Et les tensions ne datent pas d’hier. Cet agent de la BNOI se souvient : « Il y a dix ans , c’est ici même que nous étions confrontés à une opposition dure, avec des barrages sur la route, c’était un véritable chaudron. Déjà à l’époque, les gens ne voulaient pas respecter les arrêtés préfectoraux de pêche ». L’histoire se répète ? Pas tout à fait, cette fois se sont des jeunes qui ont bravé l’autorité. Ailleurs aussi, il y a des tensions. Pourtant, Arnaud Grivel se veut optimiste : « De plus en plus, la population nous aide à protéger la réserve, mais les mentalités sont longues à changer. D’autant plus que le braconnage, s’il sert parfois à mettre un peu de beurre dans les épinards face à des fins de mois difficiles, se révèle également très lucratif pour certains. La loi reste la loi pour tous ». Il conclut : « Mais, il faut que tous ces braconniers comprennent qu’ils sont en train de tuer leur lagon. Les règles mises en place sont faites pour préserver cet écosystème ». Bruno Graignic

A L’Etang-Salé, du braconnage organisé
          Tout le long de la réserve, le pillage se poursuit, faisant fi des indicateurs de peuplement. A l’Etang-Salé, le braconnage est devenu une institution avec une véritable organisation. La configuration du site s’y prête particulièrement. Les braconniers voient arriver de loin les forces de l’ordre. D’autant plus que des guetteurs, appelés « sonnettes », montent la garde. Philippe Mongin analyse : « Tout le monde est au courant et beaucoup, surtout certaines familles, en profitent et entretiennent ce système. L’Etang-Salé veut s’affirmer comme le fief du capucin, réserve marine ou pas ». Arnaud Grivel ajoute : « Les prises sont importantes, il y a quelques jours ils ont pris 185 kg… Ce produit est ensuite revendu au porte-à-porte, sur les marchés… » Travail dissimulé, vente sous le manteau, le commerce est lucratif. Pas de charges et un kilo qui se négocie à environ 10 euros. Certains pêcheurs professionnels seraient d’ailleurs les premiers à user de ces méthodes pour déclarer moins de prises. D’autres aident les « gros » braconniers contre quelques kilos de poissons. Les sonnettes croquent aussi leur part en espèces sonnantes et trébuchantes ou en nature. Et il faut ici « venir en nombre, car les choses peuvent vite dégénérer comme en juin dernier où on s’est retrouvé face à soixante personnes ». Vendredi soir, une véritable nasse avait été mise sur pied pour faire un exemple, mais le système des braconniers a, cette fois, montré son efficacité. Finalement, un seul sera pris en flagrant délit. Mais, ce genre d’opérations, menée conjointement, va se renouveler.

et les réactions des lecteurs ...
· AZR
Si tout le monde faisait pareil bonjour les degats !
OK ces pecheurs ont besoin de gagner de quoi nourrir leurs familles, mais a quelle prix ? bientot le lagon sera totalement desert ! et la ces pecheurs et autres personnes qui pensent qu’ils sont en droits de faire du braconnage (eh oui !) se diront " ou sont ’ils ces poissons ? " alors réfléchissez bordel !
1er février 2009 - 11:50

· gros requin
à ti rouget
navrant : bientôt y aura plus de poisson avec de telle pratique et tu t’en prendras à qui ? aux zoreilles ! non mon gars c’est toi qui aura scier la branche sur laquelle tu étais assis . "développement durable" , "sauvegarde et rééquilibrage de l’écosystème" : ça te dit qqch , non ? tu penses sans doute que c’est des mots de beaux messieurs metro qui veulent rien dire : continue comme ça et reste dans ta misère intelectuelle.
1er février 2009 - 11:48

· ZKAEL
Viyn pa fé la loi dan nout péi ... respekt nout tradision !!!
Koman ou ve mèt in loi an plas, si la loi minm i respekt pa nou, i respekt pa nout tradision ... I fo tout band rénioné i tiynbo é i larg pa lo kor.
1er février 2009 - 11:44

· POLITIKA
A TI ROUGET
A CAUSE DE LA PECHE A OUTRANCE LE LAGON EST EN TRAIN DE DISPARAITRE JE COMPRENDS QUE DES GENS VIVENT AVEC CETTE PECHE... MAIS SI LE LAGON DISPARAIT PLUS DU TOUT DE POISSSON OU PRESQUE PU ET L EROSION PROGRAMMEE DE NOS PLAGES ALORS ON FAIT COMMENT ???
1er février 2009 - 11:42

· dents de murène
répnse à Ti Rouget !
Bin ou lé pas shié !! Si pèsh bande poissons plus peti que zot doigt pour trou zot q, si sa lè bon pour zot toute, mi di a ou : "na un jour, y sapel demin !" c tou.
1er février 2009 - 10:52

· Bibi
Les temps changent , faut s
Si l’on peut admettre que la pêche "longtemps" dans le lagon n’avait pas un gros impact sur la faune , aujourd’hui il s’agit de la survie de celle-ci ! et non d’une brimade vis à vis des pêcheurs traditionnels . Il faut protéger les quelques rescapés qui participent au plaisir des touristes certes , mais surtout représentent l’avenir du lagon et donc le nôtre . C’est un effort de tous pour le bien de tous : avant d’être zoreil ou créole nous sommes d’abord humains ... et responsables .
Je regrette que l’on ne mette pas d’avantage l’accent sur les moyens mis en oeuvres (ou pas ) pour limiter les autres causes de déclin : pollution chimique en particulier , dont les effets sont bien plus insidieux . Saviez-vous que les produits entrant dans la composition des crêmes de protection solaire sont mortels à très faible dose pour le corail ? Quel est l’impact des produits résultant du lessivage des routes à chaque grosse pluie ? (hydrocarbures , résidus de combustion , tous plus cancérigènes les uns que les autres !)
Bref , pas de corail -> pas de poissons ->pas de pêcheurs -> pas de touristes ... Que les réunionnais qui voient un peu plus loin que le bout de leur nez réagissent ! Alors seulement l’on pourra ressortir les "traditions".
1er février 2009 - 10:41

· anonyme
Quand vont ils comprendre ??????
C’est aberrant de voir à quel point les gens et ces braconniers surtout se foutent royalement de la réserve mise en place et de la préservation de l’environnement...Quand Vont ils enfin comprendre qu’ils détruisent leur lagon, leur île, et que à ce rythme d’ici 5 ans il n’y aura plus aucun poisson de récif....il sera alors facile de jeter la pierre sur untel ou untel de dire que c’est la faute des plongeurs bouteille, mais usager de la baie de St leu, je les vois chasser en toute impunité dans la réserve en étant conscient de ce qu’ils font et n’hésitant pas à devenir violent dès qu’on leur rappelle ces règles....ils savent qu’ils ne seront de toute façon pas inquiétés pas les forces de l’ordre..... Quel dommage de détruire à ce point ce joyau qu’est la Réunion..... Il faut que les mentalités changent....évoluent....Les enfants éduquez vos parents...
1er février 2009 - 10:35

· Un citoyen de l’Etang-salé en colere.
faut totocher
Ignoble que pour l’etang-sale ce soit des professionels de la peche, c’est vrai, ils croient que la mer les appartient, si vous vous baignez avec vos enfants et que eux ils guettent à la fraude les capucins, ils vous crient dessus $ la limite de vous expulser de l’eau, c’est ignoble. Que dire aussi de ce professionnel de la pêche, monsieur L., qui à chaque retour de pêche au bord de l’eau du lagon là où patogent des gamins en bas âge, et ben lui il eventre les thons, daurades, bonites et divers pelagres, les vide de leur organes, et laisse tout celà au bord de l’eau, parfois même les t^tes de bonites sont laissées, alors que des enfants baignent à moin de cinq mètres. Que font les écogardes et les autorités ? A croire que ce monsieur L. a tous les pouvoirs, car par le passé un de ses fils si je m’abuse travaillait comme fonctionnaire de l’écosysteme. Parallement, j’attire l’attention des gendarmes, des policiers municipaux, et surtout celle de Monsieur le Maire, sur les faits ce dessus, et aussi sur tous ces chiens avec et sans propriétaire qui sont sur la plage de l’etang-salé, et tout au long du lagon, qui ssont aussi dans l’eau alors que j’ai ouie dire que par arrété municipal, l’interdiction est stipuée. A bon entendeur Monsieur le Maire. Et les piscines qui sont vudangées dans les égouts, sur les routes ou directement dans le lagon, IGNOBLE Il y aurait encore à dire sur l’environnement à l’etang-sale les bains, je fais un break, et reviendrait plus tard, question de faire monter la moutarde ; J’espere que mon message passera sur site et pourquoi pas plus médiatisé
1er février 2009 - 10:23

· respecte ton monde
bravo aux forces de l
Bravo il faut continuer vos actions les lois de la république doivent être respectées, nous ne sommes pas dans une république bananière. Le camping sauvage sur les plages est aussi une source de braconnage. On y vient le week end et on en profite pour remplir les glacières. Même si tous les campeurs ne sont pas à mettre dans le même panier .... de crabes. 18 h 30, déjà des braconniers, pas étonnant qu’ils soient si virulents avec les promeneurs de chiens, ils sont ennuyaient pour faire leurs délits devant d’éventuels témoins.
1er février 2009 - 10:10

· réunionnais
fermeté
Que les autorités soient fermes à l’encontre de ces irresponsables qui saccagent notre patrimoine naturel. Des sanctions, et de la prison si cela ne suffit pas.
· anonyme
Haujourd
Les réserve Historique : L’hermitage et du cap La Houssaye à Boucan-Canot on jamais été respecter, faute de moyen, de personne,.... La zone de réserve a été multiplié 20 ou 30, les moyen pour la faire respecté aussi !!!??? Je ne pense pas...
1er février 2009 - 08:59

· ti rouget
reunnionais baisse pas les bras
chers pécheurs baisse pas les bras défendez vous par quel que moyens qui soit la mer n’est pas a une catégorie de personne tous le monde à le droit de pêcher pour nourrir sa famille on ne volent personne l’homme d’en haut la mette ça la po nou avant des les années ou il n’exister pas de rmi ou autre allocations tous le monde té y démerde comme té y comprends notamment en pêchant et la personne té y dit rien aujourd’hui tous ces personne venu de métropole y vient dicte à nou comment y fo faire retourne ou zot y sorte généralement dans les bureaux ou zot les surpayer et laisse créole vivre à la reunion sur 100% de la population il peut être 15 à 20% y pêche po vivre fo BÂILLONNER ces gens la ??? zot mentalité c’est laisse les poissons pou touriste voir et photographier, mais le créole qui fé ce métiers la famille crèvent la faim ? non alors laisse bana vivre
1er février 2009 - 07:45

CLICANOO / publié le 31 janvier 2009      Un pêcheur averti en vaut deux

        Dimanche sonne l’ouverture de la pêche. Une activité dans la Réserve naturelle marine soumise à une stricte réglementation. Revue de détails.

        Les 800 détenteurs de la carte de pêche traditionnelle, concernant la prise de capucin nain, du zourite ainsi que la pêche à la gaulette, doivent s’astreindre à plusieurs obligations et uniquement dans les zones définies. Dans tous les cas, la marche sur le corail est interdite :
                        5 kg par pêcheur et par jour toutes espèces confondues
                        Interdit de vendre le produit de sa pêche
                        Obligation de déclaration de captures annuelles
En cas d’infraction, la carte peut être retirée, la personne verbalisée et le matériel saisi.
          Pour la pêche du capucin nain :
                        Avoir une licence de pêche
                        Être à moins de 25 mètres du rivage, dans la dépression sableuse, du 1er février au 30 avril et du mercredi au dimanche, à l’exception des jours fériés
                        De 5 h à 9 h du matin
                        Le filet ne doit pas excéder les 10 mètres, la chute, 3 mètres et la maille, 16, mm, étirée
                        Palmes, masques et tubas sont proscrits
                        Les prises accessoires sont interdites et doivent être rejetées immédiatement à la mer.
          Pour la pêche du zourite :
                       Suivre les cheminements sur les fonds sableux des chenaux naturels, situés entre les massifs coralliens, dans la limite des zones géographiques définies
                       Uniquement du 1er février au 31 octobre
                       Autorisée du mercredi au samedi à l’exception des jours fériés de 5 h à midi
                       Le bâton ne doit pas excéder 1m de long et 2 cm de diamètre
                       Palmes, masques et tubas sont interdits.
          Pour la pêche à la gaulette :
                      Cheminement sur fonds sableux dans la limite des zones géographiques définies, toute l’année à l’exception des jours fériés, de 5 h à midi
                      Une seule canne sans moulinet est autorisée.

        Les 50 détenteurs de la pêche professionnelle, en ce qui concerne la prise de capucin nain, doivent également respecter un lot d’obligations :
                      Ne pas dépasser les 25 mètres de la limite des plus hautes eaux
                      Autorisée du 1er février au 30 avril, de 4 h à 9 h du matin
                      Filet de longueur de 10 mètres, chute de 3 mètres, maille de 16 mm étirée
                      Palmes, masques et tubas autorisés
                      Les prises accessoires sont interdites et doivent être rejetées immédiatement à la mer.

           Autant de règles qu’il va falloir respecter, d’autant plus que les sept éco-gardes vont sous peu être assermentés. “Nous allons pouvoir verbaliser nous-mêmes sans devoir appeler les gendarmes”, se félicite Yannick Clain, responsable d’entre eux. Enfin un regain d’autorité pour du personnel, pas souvent pris au sérieux, sans le carnet de PV qui fait peur             D.F.B

CLICANOO.COM | Publié le 6 février 2009 - ( suite )         L’instigateur des jets de galets sur les écogardes a été interpellé

               Vendredi dernier, la brigade nautique, la brigade nature de l’océan Indien et les éco-gardes du GIP menaient conjointement une importante opération de lutte contre le braconnage, du cap La Houssaye à l’Étang-Salé. Mais, alors que les quelques interpellations des braconniers se déroulaient dans le calme, c’est à Trou d’eau que la situation a dégénéré. Quatre hommes, éméchés, sont pris en flagrant délit avec dans leur filet de plus de 10 mètres des alevins de poissons pas plus gros qu’un pouce. Remontés contre le Parc marin et les écogardes, ils haussent la voix et la situation dégénère. Des jeunes présents sur les lieux s’en mêlent. Des galets et des coraux morts sont lancés en direction des six représentants de l’ordre, blessant un agent de la BNOI au bras. Les braconniers accompagnés par les quelques jeunes en colère profitent de la confusion pour s’échapper. Suite à ces faits, une enquête avait été ouverte par les gendarmes de la brigade de Saint-Gilles. Hier, l’instigateur principal de ces faits a été interpellé et les a reconnus. L’homme, un pêcheur de cinquante ans, est convoqué devant la maison de justice le 19 février. Il fera sûrement l’objet d’un rappel à la loi.             Vanessa Hoarau

CLICANOO.COM | Publié le 2 février 2009                                               Le débarcadère envahi par les pêcheurs

                   Aucun navire à l’horizon mais une flopée de gaulettes tendues vers les eaux de la baie. En attendant d’être pris d’assaut par les bateaux, le nouveau débarcadère de Saint-Paul, accessible depuis le 15 décembre, fait le bonheur des petits pêcheurs. Tous les jours, ils sont plusieurs dizaines, amassés sur les quais de l’équipement, à venir taquiner le poisson. Le week-end, dès quatre heures du matin, l’affluence peut atteindre 150 à 200 personnes. Pas seulement des pêcheurs de Saint-Paul. Certains viennent de loin, de Saint-Benoît, Saint-Anne voire du Sud sauvage. Pourquoi tant d’engouement ? Il paraît que la pêche y est très prolifique. Visiblement attirés par les piliers du débarcadère, carangues, pêches cavale et autres capucins sautent en nombre sur les appâts. Dans un bon jour, des habitués affirment être repartis avec des prises de 25 à 30 kg dans les sceaux, en seulement deux-trois heures de pêche.
                                                                               Pas d’accostage de bateaux avant août
                 Devant tant d’affluence, la municipalité se retrouve bien en peine pour faire respecter son arrêté interdisant l’accès au quai en béton, pour raisons de sécurité. La houle de fin décembre a fait sauter, en partie, le caillebotis métallique tout neuf qui doit servir d’accostage pour les futurs bateaux. Pas très rassurant dans la perspective d’affronter les vagues géantes d’un cyclone ! En attendant de réparer les dégâts, la mairie a donc préféré se couvrir en prenant cet arrêté. Qui ne dissuade personne. L’accès au pont supérieur reste en revanche autorisé. Et connaît lui aussi beaucoup de succès auprès des badauds, ravis de pouvoir profiter du panorama. Pour autant, “le site reste en chantier, rappelle François Matet, directeur du pôle service développement économique à la mairie. Il reste à aménager la place publique du débarcadère en face de l’hôtel Lassay. Essentiellement des travaux de VRD : dallage au sol, installation de bancs, plantations, etc”. L’inauguration officielle de l’équipement est prévue pour fin juillet-début août. D’ici là, les pêcheurs seront tranquilles. “Aucun bateau n’accostera tant que l’ensemble des travaux n’est pas achevé”, annonce François Matet. Les usagers potentiels du débarcadère sont nombreux. La société le Grand Bleu et ses quatre bateaux, le voilier Le Hnoss, le catamaran Ladi lafé, des jet-skieurs, kayakistes et même la gendarmerie maritime ont formulé des demandes d’autorisation auprès des services municipaux.                   V.B.

CLICANOO.COM | Publié le 11 mars 2009       Un kayak retourné, peut-être un homme à la mer

Hier, en fin d’après-midi, l’équipage d’un bateau de plaisance a découvert un kayak retourné devant la pointe des Aigrettes. Même en l’absence d’autres éléments, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer (Cross) a engagé des recherches. Le dispositif de recherches est important. Et pourtant, il n’est pas établi qu’un homme était à bord de ce kayak retrouvé retourné à la pointe des Aigrettes. "Un bateau de plaisance, le Catananas, nous a signalé à 16h42 avoir découvert un kayak retourné. Avec une suspicion d’homme à la mer, on a enclenché des recherches", explique Philippe Museux, directeur du CROSS Réunion. Quelques minutes après avoir reçu cet appel, un hélicoptère de l’armée de l’air effectuait des rotations pendant que le Triton (la vedette de la SNSM de Saint-Gilles) accompagnée par la vedette Laurent-Broquet de l’équipe nautique du SDIS s’affairaient en mer. Une équipe de sapeurs-pompiers de Saint-Paul a été appelée en renfort. "Vers les 17h15, le CODIS nous a activés pour effectuer des recherches terrestres entre Boucan et le cap Homard, parallèlement à celles en mer, suite à la demande du CROSS Réunion. Mais, compte tenu de l’heure, l’équipe terrestre est maintenant désengagée", ajoute l’adjudant chef Daniel Cadet. Des recherches qui sont demeurées vaines jusqu’à leur interruption hier en début de soirée. Et, si les touristes et plagistes de Boucan Canot s’interrogeaient hier, du côté du CROSS Réunion, l’inquiétude ne semblait pas de mise. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer est dans l’attente d’informations supplémentaires, comme l’explique son directeur : "Ça peut juste être un kayak qui a dérivé seul, sans personne à son bord. Pour l’heure, nous n’avons pas d’inquiétude et attendons d’avoir d’autres éléments. Si quelqu’un s’inquiète et nous signale une disparition, nous reprendrons les recherches demain (aujourd’hui, ndlr)".           Vanessa Hoarau

CLICANOO.COM | Publié le 31 mars 2009 -      La mort blanche des coraux a frappé                                     

Pendant plus d’un mois, la température des eaux réunionnaises avoisinait les 29 degrés. Ce qui a déclenché un phénomène de blanchissement des coraux. Le GIP réserve marine, l’Arvam et le laboratoire Ecomar sont en train d’évaluer les dégâts. À La Saline, la mort blanche a déjà frappé une partie de la colonie.
Avec une température de l’eau de 29 degrés entre environ le 10 janvier et mi-février, soit entre 1 à 1,5 degré de plus que les normales saisonnières, les colonies de coraux ont souffert. Ce stress, un changement de leurs paramètres vitaux, a entraîné un phénomène de blanchissement, également appelé mort blanche. Dans ce genre de cas, qui peut être également provoqué par des pollutions ou un ensoleillement trop important, les coraux expulsent leurs algues symbiotiques. Ces dernières, les zooxanthelles, leur donnent leur coloration et surtout fournissent une grande partie de leur énergie. Le phénomène est encore bien visible dans les lagons de l’Hermitage à Saint-Pierre en passant par Saint-Leu ou l’Étang-Salé. Et ce n’est pas un cas isolé. “Nous étions les premiers dans le monde à lancer une alerte même par rapport à Maurice. L’Île sœur tout comme le sud de Madagascar sont également touchés d’ailleurs”, souligne Bruce Cauvin du GIP Réserve marine et coordonnateur régional du réseau Global coral reef monitoring network (GCRMN). Si la température de l’eau a “fortement chuté depuis le passage de Gaël”, le blanchissement a toujours court. Le GIP a lancé, en partenariat avec les autres acteurs du réseau récif Réunion, l’Agence pour la recherche et la valorisation marine (Arvam) et le laboratoire d’Écologie marine (Ecomar), un protocole d’étude. L’Ecomar se charge des relevés sous l’eau.
                                                                                                              La plupart des espèces touchées
Pour l’évaluation spatiale, trois survols en ULM - le premier a eu lieu le 6 mars - des récifs sont prévus. C’est l’Arvam qui se charge de la cartographie. Bruce Cauvin note à ce sujet : “Il n’y a pas de grandes zones touchées, mais on retrouve des coraux blanchis dans toutes les colonies”. Il ajoute : “La plupart des 690 espèces de coraux présentes dans nos eaux sont touchées. Ce n’était pas le cas lors des précédents épisodes de 2001 et 2005. À l’époque, le blanchissement concernait les branchus, les plus sensibles…” Bruce Cauvin ne joue pas le catastrophisme, puisque la résilience, la capacité des coraux a récupéré leurs algues symbiotiques après une période de blanchissement, est “relativement bonne à La Réunion grâce à notre situation géographique et à l’hiver austral”. Il n’empêche, les données récoltées sur quatre des quatorze stations de suivi installées dans les lagons ne sont pas bonnes. “Sur le platier de l’Hermitage, la moitié des coraux branchus sont touchés. À La Saline, on observe déjà une certaine mortalité que nous devons encore quantifier. Les températures élevées ont favorisé la prolifération des algues. Celles-ci qui risquent d’étouffer les coraux. Dans ce même secteur, on a relevé leur présence sur des stations jusque-là relativement saines”, souligne l’homme de la réserve marine. Le suivi se poursuit afin d’affiner l’analyse fine de la situation. Mais, déjà on assiste à un phénomène “au moins égal aux précédents épisodes”
Bruno Graignic


31 mars 2009 - Les braconniers toujours là
La brigade nautique de gendarmerie a encore pris en flagrant délit de braconnage trois personnes samedi soir vers 22 h 30. Armés de foënes, chaussures de sécurité, lampes, masque et tuba, ils ont fait un véritable carton en plein lagon. Les captures, 38 pièces l’équivalent de 10 kg, ont été saisies tout comme le matériel. Le matin même, c’est un pêcheur à la gaulette qui était sorti par cette même brigade alors qu’il œuvrait en pleine zone sanctuaire de l’Hermitage… Malgré les interdictions, le braconnage se poursuit au détriment de la préservation d’un environnement fragile et pourtant protégé par une réserve marine…

     CLICANOO.COM | Publié le 31 mars 2009 - Récifs artificiels : des débuts prometteurs                           

Des pêcheurs professionnels, à gogo, gravitant aux abords des pylônes EDF immergés en plusieurs spots, au large de la côte Ouest. Un béton générateur d’une faune aquatique très riche. Une scène pour l’heure, qui relève de la science-fiction. Les constatations des scientifiques prennent en tout cas cette direction. Les premiers résultats de l’opération Corail Réunion sont formels. “Ces débuts sont très positifs, encourageants. A priori, c’est bien parti”, atteste David Guyomard, chargé de mission “études et expérimentations”, au Comité Régional des Pêches Maritimes et Elevages Marins de La Réunion. Concrètement, les tétrapodes sont le théâtre d’une nouvelle activité sous-marine. Beauclairs, ti-jaunes et apogons font leur apparition, malgré la panique semée par Gaël. À Saint-Leu, le phénomène ne se fait pas vraiment encore sentir. “Les pêcheurs utilisent encore les capucins comme appât, c’est encore la saison. Dès qu’elle sera achevée, ils vont s’y rendre, poursuit-il. Au Port et à la Possession par contre, on aperçoit des bateaux autour”. Ceci étant, les spécialistes du monde marin reste prudents, de nouvelles observations doivent avoir lieu prochainement. “On se donne l’année pour décider ou non d’un développement du système. Nous avons besoin de mieux connaître la fonction écologique de ces récifs artificiels dans un environnement naturel”. Si ce premier élan se confirme, ce concept pourrait s’étendre à de nouveaux périmètres et ainsi satisfaire la demande de communes comme Saint-Paul, encore dépourvue de tels équipements. Au-delà de l’offre d’une réelle alternative en terme d’appâts, les experts planchent sur une autre question : ces installations peuvent-elles soutenir la production naturelle ? En d’autres termes, pourraient-elles créer de la biomasse ? Fort possible. “Ces abris peuvent abriter des jeunes poissons et les protéger des prédateurs”. Servir de refuge par exemple aux rougettes, et autres mérous. “Ceux-ci se trouvent sur la côte à l’état de larve. On les retrouve entre - 40 et - 80 mètres de profondeur quand ils sont adultes”, explique-t-il. Entre ces deux périodes, beaucoup d’espèces disparaissent. D’où l’intérêt de les voir se mettre à l’abri dans les tétrapodes. Actuellement, cette mission “Corail Réunion”, renferme encore des zones d’ombre. La réglementation par exemple. “Il faut éviter au maximum les perturbations à ces endroits-là”, glisse David Guyomard. Rappeler à tous que cette démarche sert de mesure compensatoire aux pêcheurs : la mise en place de la Réserve marine proscrit aujourd’hui la prise d’appât dans le périmètre concerné. L’objectif vise donc bien à réserver leur accès aux seuls professionnels. À une exception près : laisser pourquoi pas le champ libre aux plongeurs. Autant d’aspects sur lequel il va falloir statuer. Au Comité des pêches, une commission spéciale, inhérente aux récifs artificiels, doit voir le jour très prochainement. Elle aura pour mission de faire avancer le schmilblick
D.F.B
Vous pouvez suivre l’aventure sur le blog

CLICANOO.COM | Publié le 14 avril 2009    Se baigner dans la baie de Saint-Paul : pourquoi pas ?

Alors que le front de mer de Saint-Paul bénéficie d’un lifting complet, la question de la plage et donc de la baignade refait surface. Quels obstacles ? Quelles solutions ? Quelques éléments de réponse.                   LIRE        ( archives clicanoo payantes )

On reparle du débarcadère : " Le débarcadère inaccessible aux bateaux
La construction du débarcadère a marqué le début des travaux de transformation du front de mer. Un vaste chantier qui s’étendra sur plusieurs années dans le cadre du plan de rénovation urbaine et qui devrait créer un axe de communication entre la façade littorale et le centre-ville. Le débarcadère achevé et submergé par les pêcheurs lorsque les conditions météo le permettent, n’est pourtant toujours pas accessible aux bateaux. “Des tests ont été effectués en fin d’année dernière et ils sont tout à fait concluants”, indique-t-on étrangement en mairie alors que la direction du Grand Bleu affirme le contraire. “Ce n’est pas encore au point pour nous, comme pour tous les bateaux. Il n’est pas possible de s’amarrer ni de débarquer des passagers. Pour le moment, le débarcadère n’est pas du tout adapté”, indique en effet une responsable. Avant de préciser que des discussions sont en cours avec la mairie, “très ouverte à nos propositions”, pour trouver une solution. La mairie ne justifie l’absence de bateaux que par les travaux actuellement en cours devant l’édifice. “Le débarcadère ne peut pas recevoir du public dans ces conditions. Il accueillera des bateaux lorsque la place sera terminée, soit pas avant les mois de septembre ou octobre”.

Photo prise le 22 mars 2009 depuis la route des Tamarins.

Vous avez vu le nombre de pêcheurs sur le quai de débarquement ? Comment pensez-vous que les bateaux vont aborder ?

CLICANOO.COM | Publié le 24 avril 2009 -   Les “sucettes” géantes s’installent dans les lagons

Face à la plage de l’Hermitage, deux “sucettes” jaunes de 4m de haut dépassent des flots depuis peu, alimentant toutes les conversations. Elles tracent la frontière à ne franchir par aucun utilisateur de la zone sanctuaire délimitée à cet endroit. Il y en aura quatorze du genre marquant les cinq zones sanctuaires représentant 5 % de la surface totale de l’aire protégée de 35 km2 (du Cap La Houssaye à La Roche aux Oiseaux). Les opérations ont repris depuis trois semaines selon la Diren, administration en charge avec la DDE de la maîtrise d’ouvrage de ce chantier. 26 balises flottantes ont par ailleurs été installées plus au large. L’une d’elles s’est d’ailleurs récemment décrochée du côté de Saint-Leu. Quant à la signalétique terrestre, disposée le long des 40 km de littoral bordant la réserve, elle comptera 76 panneaux et 20 bornes précisant la réglementation en vigueur. “D’ici mi-juin, tout sera bouclé”, selon la Diren. Si tout cela a pris du temps, il faut dire que le chantier de balisage maritime a dû “innover par rapport aux conditions spécifiques des houles réunionnaises, chaque point est particulier”, précise-t-on à la Diren. Le coût du chantier s’élève au total à 1,2 million d’euros (60 % par l’Europe, 30 % l’État, 5 % la Région et 5 % le Département). Ce balisage donnera enfin corps physique à la réserve marine

CLICANOO.COM | Publié le 25 avril 2009 - “Les pêches traditionnelles ne se limitent pas à trois pratiques”

Six mois après la mise en place de la Réserve marine, est venu le temps des ajustements. Plusieurs associations de pêches traditionnelles, de l’Ouest et du Sud, montent aujourd’hui au créneau. Elles vont faire part de leurs revendications aux différences instances concernées.
“Certaines pratiques de pêche traditionnelle de loisirs de nuits, à pieds ou embarquées n’ont pas été identifiées et n’ont pas fait l’objet de discussion lors la création du décret d’application de la Réserve. La consultation n’a pas été assez large”, indique en tout sérénité Claude Crescence, à la fois élu de Saint-Leu délégué à la pêche et au tourisme mais également président de l’Association nautique de sa commune. “Le volet pêche de nuit a été traité de manière un peu légère”, poursuit-il. Ces remarques répondent à un constat : “Pas mal de personnes se plaignent d’être verbalisées ou réprimandées par la Brigade nautique”. Un phénomène qui s’explique encore par la méconnaissance des “gens des hauts” quant aux règles en vigueur. Claude Crescence et les siens estiment par ailleurs que “certains interdits sont disproportionnés et ne répondent ni à des impératifs de préservation de la ressource ciblée”. La Réserve marine fonctionnera à la seule condition que “l’ensemble des intervenants y trouvent leur place”, rappelle-t-il. Autant de griefs que les amateurs ont envoyé au Préfet, aux Affaires maritimes, au GIP marin ainsi qu’aux députés Huguette Bello et Didier Robert. Ils attendent désormais un geste en leur faveur. Et en premier lieu la tenue d’une réunion de travail avec ces partenaires. À suivre

CLICANOO.COM | Publié le 29 avril 2009 - Que peut faire et où peut aller Juliano Verbard ? ( extrait )
Quitter la Réunion ou vivre caché dans l’île… Le Petit Lys d’amour n’a pas beaucoup d’alternatives dans sa cavale. Le point sur sa marge de manœuvre.
( Certains d'entre nous ont été contrôlés ... )

Mettre les voiles

Avec deux aéroports ultra-contrôlés, c’est la voie maritime qui s’offre à Juliano Verbard comme option pour prendre le large. Les plus de 200 km de côtes réunionnaises ne peuvent être surveillés en permanence. Et pourtant, la surveillance est de mise. Les officiers de port ont été alertés dès lundi par les autorités. Ces derniers ont ensuite informé les différents acteurs maritimes. Ainsi, à Saint-Pierre, on « a notamment mis en garde les loueurs au nombre de quatre », annonce le maître de port Jean-François Potin. Il ajoute : « Les gardiens connaissent quant à eux les signalements », même si la moindre photo n’était tombée hier en milieu d’après-midi dans cette capitainerie. Au Port Est, le commandant Briche note : « Les agents maritimes, notamment ceux des navires à passagers comme le Mauritius-Trochetia, ont été prévenus ». Mais, il note : « Les contrôles ici sont déjà sérieux avec la présence des douaniers, des contrôles d’identité, l’accès au port et aux navires est bien sécurisé ». C’est davantage dans les ports de plaisance et les petits mouillages comme à Sainte-Rose, même si à l’est les conditions de mer sont plus dures, que les fugitifs pourraient prendre le large. Encore que ces jours derniers, et particulièrement lundi, des creux de neuf mètres ont été observés aux abords de l’île, ne permettant d’envisager une fuite par voie de mer. Outre la sensibilisation des gens de mer, les forces de l’ordre assurent des rondes tout autour des différents points de mouillage de l’île. Les moyens nautiques sont peu nombreux à La Réunion. Le patrouilleur Verdon de la gendarmerie maritime poursuit ses missions classiques tout en ouvrant l’œil. Mais le contrôle de chaque navire reste un vœu pieux. La houle, qui a sévi ces derniers jours et qui s’est calmée hier, ne joue en revanche plus en faveur de la nasse policière.

200 km jusqu’à Maurice

Si toutefois les fugitifs arrivaient à prendre la mer, avec une météo favorable, il leur faudrait une certaine autonomie pour franchir ne serait-ce que les 200 km entre La Réunion et Maurice. Les petites barques de pêche ou les Zodiac risquent de ne pas suffire où alors ils serviraient uniquement à rejoindre un navire plus important au large. Quelques voiliers amarrés au Port, à Saint-Gilles ou à Saint-Pierre sont aptes à réaliser cette traversée. Un hors-bord comme celui utilisé par trois fugitifs mauriciens en mai 2008 également. Il faudrait donc aux fuyards trouver le skipper avec le navire suffisant voire prendre d’assaut un bateau. Bien que le scénario semble digne d’Hollywood, la fuite en hélicoptère atteste de la détermination des fugitifs. Une fois à Maurice, deux options sont possibles. Soit, Juliano Verbard et ses acolytes se planquent, soit ils tentent de regagner une destination plus éloignée de La Réunion. Surtout pour ce dernier, il leur faudrait bénéficier d’un appui logistique sur place pour se procurer faux papiers, un nouveau bateau… Les forces de l’ordre n’écartent « aucune possibilité ».

DE NATURA - Supplément gratuit du journal de l’île du mercredi 29 avril 2009     

UNE RESERVE MARINE POURQUOI ?

Dix ans de gestation, deux ans d'existence. La réserve naturelle marine réunionnaise, qui couvre 3500 hectares, est une réalité. Si la conscience de l’urgence écologique a nettement progressé, il reste encore des écueils à l'acceptation de certaines règles de gestion. Les raisons de l'existence de cette aire protégée sont pourtant extrêmement nombreuses.

Il aura fallu dix ans de gestation avant que la réserve naturelle marine de La Réunion soit portée sur ses fonts baptismaux. Un arrêté ministériel de février 2007 délimite son tracé et les différents niveaux de protection. Deux ans se sont écoulés depuis, l'aire protégée franchissant les étapes et s'installant dans les mentalités. Il y a un net progrès mais certains ne veulent toujours pas en entendre parler et des pratiques comme le braconnage de nuit sont encore de mise. Difficile d'ailleurs de concilier les différents usages de ce secteur, qui concentre 80 % des activités nautiques de l'île. D'où certains bras de fer qui semblent aujourd'hui apaisés.
Il n'empêche, la liste des raisons justifiant la mise en place d'une aire marine protégée à La Réunion est longue.
Une santé déclinante
Le dernier rapport sur l'état de santé des récifs coralliens (réalisé tous les quatre ans au niveau mondial) n'est pas très encourageant pour La Réunion. Les lagons, réunionnais, seulement 8 000 ans d'existence (c'est jeune pour un récif), présentent des signes alarmants. Sur les quatorze stations de surveillance installées, trois stations en pente externe (à 10 ou 15 m de profondeur et non sur le platier) sont dans le rouge : l’Hermitage, la Saline et l'Étang Salé. En l'espace de dix ans, la moitié des coraux de l'Hermitage ont disparu. À la Saline-les-Bains, deux tiers des coraux sont morts (49 % de recouvrement en 2000 et seulement 13 % en 2008). Idem à l'Etang-Salé. Plus alarmant, comme le soulève Bruce Cauvin, responsable local du GCRMN et du GIP Réserve marine : « La tendance n'est pas bonne, d'autant plus que l'on constate la réduction nette de certaines espèces, les accropores qui sont les plus fragiles. Ainsi sur la station en pente externe de La Saline, les branchus ont quasiment disparu. On assiste à une modification structurelle du récif ».
Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles. A Saint-Pierre, « depuis dix ans, la situation est stable et elle affiche la plus grande biodiversité de coraux ». Dans les platiers, la situation « est en dents de scie depuis dix ans ».
Mais, la tendance générale est « à la prolifération des algues ». Ainsi, sur le platier de Saint-Leu, en face de La Varangue, il y a en 2009, deux fois plus de recouvrement d'algues qu'en 2008». Or, cette colonisation se fait au détriment des coraux, véritables bâtisseurs du récif. Ce qui équivaut à réduire l'habitat des autres espèces vivant dans le récif.
Un récif bien vide
Et justement, les relevés ichtyologiques réalisés sur 300 espèces de poissons ne sont pas bons non plus. Le niveau de biomasse des poissons à La Réunion est l'un des plus faible au monde. « Il n'atteint que 200 à 400 kg par hectare », signale Karine Pothin, chargée d'étude au GIP. Les chiffres peuvent aller jusqu'à 2 tonnes ailleurs dans le monde. Ce chiffre est même inférieur à celui de l'île soeur. « Les herbivores sont les plus présents. Du côté des carnivores, les espèces cibles, ils sont moins nombreux en quantité et leur taille a diminué », poursuit-elle. Mais tout n'est pas si noir, à Saint-Leu, la pente externe face an cimetière affiche des chiffres «de 3 000 kg de poissons par hectare, c'est le plus important ».
Un signe encourageant a pourtant été enregistré cette année par le GIP. « Le recrutement de juvéniles a été exceptionnellement élevé cette année à La Réunion. On a même retrouvé certaines espèces absentes depuis longtemps des lagons comme les plates zailes jaunes (ndlr : un mérou), lance Bruce Cauvin. On n'avait pas vu ça depuis dix ans au moins ». Il faudrait compter, selon les scientifiques, six ans au moins pour retrouver un niveau respectable si les règles de gestion mises en place sont respectées.
Qu'est ce qui plombe la santé du récif?
Les causes de ce bilan de santé préoccupant sont nombreuses et connues. Concernant les coraux, le recul des colonies découle notamment du réchauffement climatique. Ce dernier entraîne une hausse de la température des eaux ainsi que leur acidification. Cette source de stress conduit au blanchissement (expulsion des algues symbiotiques qui fournissent 80% de l'énergie des coraux et leur donnent leurs couleurs). L'épisode d’élévation de température qui a démarré à La Réunion fin janvier dernier en découle directement. Si la résilience (capacité à récupérer les micro-algues symbiotiques) des coraux réunionnais « est plutôt bonne », selon 'Bruce Cauvin, une partie d'entre eux va mourir.
Le réchauffement climatique n'est pas la seule source de stress pointée du doigt. Le ruissellement des eaux de pluies, extrêmement important dans une île montagneuse, charrie des tonnes de boue qui étouffent les coraux, mais aussi des nitrates et autres produits phytosanitaires qui favorisent les algues. Autre pollution bien connue à La Réunion celles des eaux usées avec des stations d'épuration plus que défaillantes pour l'heure. Enfin, le piétinement par les différents usagers détruit le corail qui a besoin de temps pour pousser,
Concernant le poisson, outre la destruction des habitats, le surprélèvement, les captures inconsidérées de juvéniles, notamment par les braconniers toujours présents dans la réserve, y sont pour beaucoup.
La solution? Il n'y a pas de miracle, mais la réserve propose une voie pour conserver ce patrimoine. « Loin de mettre les récifs sous cloche, il s'agit de gérer durablement un milieu fragile. Et il y a véritablement de l'espoir », lance Bruce Cauvin.

UN PLAN DE GESTION SUR CINQ ANS

Le GIP Réserve marine doit bâtir d'ici 2010 un plan de gestion jusqu'en 2015. « Nous franchissons un nouveau cap après deux ans de mise en place des outils », indique Emmanuel Tessier, directeur du GIP.
« Nous sommes sur la première phase de construction de ce plan : le diagnostic », détaille Karine Pothin, chargée d'études. « Des enquêtes socio-économiques ainsi qu'un état des lieux de la faune et l'habitat sont lancées ) ». En somme, c’est l'état zéro, le point de départ de la réserve qui est photographié. Il servira de comparaison pour constater l'effet réserve.
Mais une première étude a déjà fourni quelques tendances : « Les plongeurs sont les plus favorables à la réserve, ce qui s'explique en partie car ce sont les gens les moins impactés par la réglementation. Les pêcheurs professionnels sont partagés. Quant à l'opinion publique générale, elle est très favorable à cette création », livre Karine Pothin. Concernant la perception de la santé du récif : « Tout le monde a conscience de sa dégradation ». De nouvelles catégories d'usagers vont être sondées comme les pêcheurs sous-marins, les acteurs du tourisme.
Des mesures discutées avec les usagers
Concernant le vivant, de récentes études ont permis de faire grimper le nombre d'espèces recensées. Les chiffres de 2003 faisaient état de 2 800 espèces animales et végétales. Des compartiments comme les alcyonaires ou les crustacés étaient « légers ». Deux spécialistes en 2008 ont fait progresser ces deux familles. Joseph Poupin a ainsi doublé le nombre de crustacés connus pour atteindre les 430.
D'autres études sont en cours notamment concernant le zourite ou le maccabit (Epinephelus merra). Ce sont deux espèces cibles. « Le maccabit, petit mérou prisé pour la pêche, est clé dans l'écosystème », souffle Karine. Une façon de lever le voile sur certaines interrogations concernant la structure de la population, la maturation sexuelle, la période de reproduction... « La relation à l'habitat doit également être décortiquée ». Il ne s'agit pas « de faire de la recherche fondamentale pour elle-même, mais bien d'en dégager des mesures de gestion ».
Et ces dernières seront « discutées avec les usagers, eux aussi ont des choses à proposer », martèle Emmanuel Tessier. Il ajoute : « Une nouvelle phase de concertation démarre ». Les premiers axes prioritaires de gestion seront connus dès la fin de l'année et les concertations vont être lancées en parallèle en partant d'un «document de base commun». Il faudra ensuite que le tout soit validé par le conseil d'administration, les politiques et les services de l'État qui y siègent. Mais quoi qu'il en soit, les mentalités ont encore besoin d'être sensibilisées.


PLUS DE 32000 PERSONNES SENSIBILISEES

Parmi les autres missions du GIP Réserve marine et même si la surveillance va gagner en place, la sensibilisation et l'éducation à l'environnement sont "primordiales", rappelle Bruce Cauvin, responsable de ce volet dans la structure. Yanick Clain, écogarde, rappelle quant à lui que "les gamins sont des buvards", "de formidables éducateurs pour leurs parents qui ont davantage à les écouter eux plutôt que d'autres adultes".
Et cette mission a été une des priorités depuis onze ans de l'association Parc marin, reprise dans la nouvelle structure gestionnaire. Ainsi, sur cette période, "ce sont 27 192 enfants qui ont été accueillis sur les plages, 5 605 personnes ont fait le parcours du sentier sous-marin de l'Hermitage". Au total, on atteint pratiquement les 33 000 personnes sensibilisées. En 2008, ce sont 3 126 enfants qui ont participé aux différentes animations nature organisées, 420 classes et groupes ont bénéficié d'interventions spéciales et 1 269 personnes ont visité le sentier sous-marin. Ce dernier, remis en service depuis 2007, est sans conteste un produit phare. Et le GIP réserve marine projette "d'en ouvrir un autre à Saint-Leu, peut-être pas forcément à l'année", livre Bruce Cauvin.

Qu'en pensent les usagers?

Si l'opinion semble globalement favorable à la réserve marine, certaines voix discordantes se font entendre, notamment chez les usagers les plus impactés. Et ce, même si de précédentes réglementations existaient.
Concernant le kite-surf, qui avait soulevé un tollé parmi les pratiquants en 2008 pour déboucher sur la mise en place d'une zone dédiée à La Saline, Laurent Moretti, vice-président de la ligue de vol libre réunionnaise, analyse : "L'avis général est favorable. Ça fait toujours mal d'être parqué, mais on a gagné une belle zone de pratique. Le kite est sauvé, c'était l'une des seules zones possibles sur l'île".
Les pêcheurs traditionnels, dont la grogne avait duré des mois en 2007 sous fond de municipales avant de parvenir à un consensus, "la réglementation passe plutôt bien aussi". Mais, une réunion vendredi entre différentes associations de l'ouest et du sud a remis sur la table plusieurs demandes. "Certaines pratiques de pêche traditionnelle de loisirs de nuit, à pied ou embarquée n'ont pas été identifiées et n'ont pas fait l'objet de discussion lors du décret préfectoral. Le volet pêche de nuit a été traité de manière un peu légère", a expliqué Claude Crescence, président de l'Association nautique de Saint-Leu. Il ajoute : "Certains interdits ne répondent pas à des impératifs de préservation de la ressource ciblée".
Même discours du côté de Georges Séry, président de l'association des pêcheurs traditionnels de l'Ouest. Il martèle : "On comprend très bien qu'il faut laisser à la ressource une période de reproduction. Le système des cartes marche très bien, mais il y a certaines pêches qui n'ont pas été intégrées dans l'arrêté préfectoral comme celle de nuit depuis les rochers. Il faut renégocier et adapter la réglementation". Quant aux horaires, il aimerait bien "plus de latitude".

LE BALISAGE TERMINE MI-JUIN

Le balisage de la réserve marine est en cours de finition. Pour Bertrand GALTIER le boss de la DIREN, administration en charge avec la DDE de la maîtrise d’ouvrage de ce chantier, «c’est une première étape franchie». Lionel GARDES, le chargé de mission à la DIREN pour la réserve marine ajoute : «On va accompagner la fin du chantier d’une campagne d’information conséquente, permettant de faire le lien entre les équipements et la réglementation». Il a fallu, pour mener à bien ce balisage, « faire preuve d’inventivité car un tel balisage dans un milieu corallien est assez nouveau ». Il a également fallu faire face « aux contraintes de houles particulières ». Concrètement, le balisage «sera totalement achevé mi-juin». Un chantier de 1,2 million d’euros, démarré en fin d’année 2008. Il se compose de 14 mâts de 4 m de haut, marquant les zones sanctuaires, qui font déjà réagir certains sur l’impact visuel. La DIREN, soutient quant à elle, que cette hauteur était nécessaire pour que ces balises soient visibles depuis le large ».
En plus de ces mâts jaunes, 26 balise flottantes en mer sont installées. Sur la terre ferme on compte 76 panneaux et 20 bornes tout le long de la réserve. Avec la fin du balisage, 2009 est aussi l’année où la répression va monter d’un cran. Emmanuel TESSIER, directeur du GIP précise : « La sensibilisation va rester un axe important, nous avons encore beaucoup de travail là-dessus. Mais maintenant après deux ans d’information, nous allons faire appliquer sérieusement les textes réglementaires ».


EN PATROUILLE AVEC LES ECOGARDES

La Saline, mercredi dernier, à 6 h du matin, trois écogardes sillonnent la plage depuis une heure à la rencontre des pêcheurs traditionnels. La saison du capucin touche à sa fin (fermeture ce jeudi 30 avril) et sept "équipes" avec filets sont à l'oeuvre tandis que des joggeurs courent le long du rivage.
Yanick Clain, responsable des écogardes, explique les objectifs de leur présence sur le terrain : "Nous sommes ici à la fois pour informer sur la réglementation, constater les infractions et faire du suivi scientifique".
Il ajoute : "Ce n'est pas évident pour le public, les réglementations sont nombreuses. Les pêcheurs de capucins, munis de leur carte nominative, peuvent aujourd'hui oeuvrer de 5 h du matin à 9 h. Et les choses ont bien changé depuis deux ans". Il poursuit : "À l'époque pratiquement tout le monde avait un masque. C'est interdit pour la pêche de loisirs. Aujourd'hui, on constate peu d'infractions là-dessus".
Les écogardes lancent : "Avant il y avait une grande liberté, une tolérance même s'il y avait des arrêtés encadrant la pêche. Aujourd'hui tout est réglementé mais c'est pour gérer durablement la ressource. C'est la même chose pour la chasse au tangue par exemple. Mais les mentalités commencent à évoluer, à comprendre que pour maintenir la pêche traditionnelle il faut gérer la ressource. Les pêcheurs sont les premiers à constater une baisse des prises. Ils sont même demandeurs pour que l'on intervienne alors qu'il y a deux ans ils pensaient qu'on était là pour tout fermer".
778 missions réalisées en 2008
Et Yanick Clain a hâte de voir s'installer le balisage terrestre précisant les différentes réglementations (interdiction des chiens sur les plages, zones de baignades interdites, zones dédiées à la pêche traditionnelle...) afin "d'officialiser et donner un accès rapide aux informations". Ils remplissent également sur le terrain des fiches de captures permettant d'observer les espèces cibles comme le zourite, observent les différents usages, les espèces dans le lagon, réalisent le suivi de l'état de santé des récifs...
Information, sensibilisation, suivi scientifique, surveillance et bientôt répression (les sept écogardes auront bientôt leur assermentation), l'équipe du GIP Réserve marine n'a pas le temps de chômer. En 2008, elle a réalisé 778 missions de terrain, dont 57% uniquement pour la surveillance (pollution, braconnage, infractions...). 71 % des heures affectées à cette tâche ont été utilisées sur le territoire saint-paulois (là où la réserve se taille son territoire le plus étendu). Le maître mot est donc la polyvalence, mais leur nombre semble encore insuffisant par rapport au territoire à couvrir. Chacun doit théoriquement couvrir 500 hectares...
Un autre écogarde doit pourtant venir renforcer l'équipe d'ici la fin de l'année, portant leur effectif à huit alors que du temps du Parc marin, ils étaient neuf.

LE BRACONNAGE TOUJOURS PRESENT

Difficile de quantifier le phénomène, mais une chose est sûre il existe toujours malgré les réglementations. Les braconniers sont toujours présents dans la réserve. Régulièrement, la gendarmerie nautique, la brigade nature océan Indien en collaboration avec les écogardes surprennent en flagrant délit des braconniers. La nuit, ils sont parfois équipés de chaussures de chantier (extrêmement destructrices pour le corail), de lampes aveuglant les poissons... Si certains s'y adonnent encore pour arrondir leurs fins de mois, il y a un véritable business autour des braconniers. À l'Étang Salé, selon les constatations des forces de l'ordre, il y a même une véritable organisation avec des guetteurs payés pour prévenir les braconniers. Le business est juteux. Pour le capucin, le kg peut atteindre, sous le manteau, plus de 10 euros.

Les pêches autorisées

50 pêcheurs professionnels sont autorisés sur la réserve. Ils doivent être munis d'une licence ad hoc et exercer dans les zones définies, jusqu'à 25 m maximum de la limite des plus hautes eaux et du 1er février au 30 avril. Et ce, du lundi au vendredi à l'exception des jours fériés de 4 h à 9 h du matin. Le filet doit avoir une longueur maximale de 10 m, chute de 3 m et une maille de 16 mm étirée. Masque, palmes et tuba sont autorisés. La marche sur le corail est interdite.
800 cartes de pêche traditionnelle ont été distribuées pour 2009. Trois types de pratiques de loisirs sont permises. Les règles générales sont : 5 kg par personne et par jour, interdiction de vente, interdiction de marcher sur le corail, obligation de déclaration et avoir un permis.
Pour le capucin nain : du 1er février au 30 avril du mercredi au dimanche, de 5 h à 9 h, dans les zones définies, être à moins de 25 m du rivage et dans la dépression sableuse, les mêmes engins que pour les pêcheurs professionnels. En revanche, palme, masque et tuba leur sont interdits. Pour la pêche au zourite, elle s'exerce du 1er février au 31 octobre du mercredi au samedi excepté les jours fériés et de 5 h à 12 h. Dans les zones délimitées, il faut utiliser un bâton de 1 m de long et de 2 cm de diamètre. Palmes, masque et tuba interdits.
La pêche à la gaulette s'effectue dans les cheminements sableux dans les zones définies, toute l'année à l'exception des jours fériés et de 5 h à 12 h. Une seule canne sans moulinet est admise. Là aussi, palme, masque et tuba sont interdits.

BALISES

Le plus grand espace marin classé en France
La réserve naturelle marine s'étend du Cap La Houssaye à La Roche aux Oiseaux du rivage à une profondeur allant de 15 à 100 m de profondeur. Sa surface totale est de 3500 hectares et le linéaire court sur 40 km. C'est le plus grand espace marin classé en réserve naturelle nationale en France. Ce territoire comporte l'ensemble des récifs coralliens de la côte ouest (20 km), ainsi que des côtes rocheuses basaltiques.

trois niveaux de protection
Trois niveaux de protection s'appliquent au sein de la réserve. La réglementation générale (Niveau 1) sur l'ensemble du territoire; les zones de protection renforcée (Niveau 2) couvrent 45 % de la superficie de la réserve et les zones de protection intégrale (Niveau 3) 5 %. Dans cette dernière aucune activité n'est permise.
Sur les 195 espèces de coraux présentes dans les eaux réunionnaises, ce sont les branchus (accropores) qui poussent le plus vite avec entre 10 et 15 cm maximum par an.

195 espèces de coraux
Les récifs réunionnais et eaux réunionnaises comptent 195 espèces de coraux mous et durs.
3 stations de surveillance
Deux réseaux différents se chargent de surveiller la santé des récifs réunionnais. D'un côté le Global Coral Reef Monitoring Network (GCRMN) compte quatorze stations disséminées de Saint-Gilles à Saint-Pierre. Le réseau Reef check, mis en place par l'Agence pour la recherche et la valorisation marine (Arvam) en compte neuf autres.

Le GIP késako ?
Le Groupement d'Intérêt Public (GIP) est l'organisme gestionnaire de la Réserve naturelle marine. Il a été mis en place fin décembre 2007. L'association Parc marin, qui avait présenté sa candidature, a dû devenir GIP pour les besoins. Le transfert a été fait le ler janvier 2009. Les décisions politiques sont prises par son conseil d'administration. Au sein de cet organisme, on retrouve l'État, la Région, le Département, les villes de Saint-Paul, Saint-Leu, Trois Bassins et le TCO.

900000 euros de budget
En 2009, le GIP réserve bénéficie d'un budget de 900 000 euros, dont 330 000 euros de l'État, 270 000 euros de la Région,170 000 euros du Département, 25 000 euros de la ville de Saint-Leu, 5 000 euros de Trois-Bassins ainsi que de 50 000 euros de Saint-Paul et idem pour le TCO. En 2008, le budget était de 770 000 euros.

Les sanctions
Les infractions peuvent être sanctionnées par des amendes, le montant oscille entre 150 et 22500 euros selon la gravité. Ainsi, l'émission de bruit troublant le calme et la tranquillité des lieux (150 euros), piétinement du corail, abandon de déchets sur la plage, circulation d'animaux (jusqu'à 450 euros), éclairage nocturne, perturbation de la faune, dégradation des équipements de signalétique ou de balisage (jusqu'à 750 euros)... La pénétration dans une zone de protection intégrale peut quant à elle atteindre les 1500 euros. La pratique d'une activité nautique en dehors des zones autorisées, non-respect des zones de navigation et de mouillage jusqu'à 3750 euros. Quant à la pêche en zone et période interdites on atteint jusqu'à 22500 euros. Les produits issus du braconnage ainsi que le matériel utilisé sont saisis. Et des peines supplémentaires peuvent être prononcées pour les infractions ou les délits les plus graves.


Le flop du nautisme - CLICANOO.COM | Publié le 18 mai 2009

Un week-end des plus ordinaires sur le Port de Saint-Gilles. Et pour le promeneur qui n’aurait vu les quelques pancartes disséminées sur les quais, difficile de savoir que le port accueillait samedi et dimanche le fête du nautisme. Il faut dire, que hormis un club de plongée, quasiment aucun professionnel ne s’était associé à l’événement. Seul le club nautique de l’ouest organisait quelques sorties à la voile ou en kayak. Du côté de Saint-Paul, la manifestation de loin la plus intéressante de cette édition 2009 a été purement sabotée. Le club de ski nautique qui devait offrir des initiations en ski et en wake-board n’a pu accueillir que deux personnes. Certains avaient eu la lumineuse idée d’ouvrir l’embouchure de l’Étang samedi matin. “Du coup, le niveau de l’eau est trop bas, on est bloqué pour quatre ou cinq jours”, se désolait samedi le moniteur. Ses portes ouvertes seront tout de même renouvelées le 28 juin prochain, avis aux amateurs. Il ne restait donc plus que la base nautique de Saint-Paul pour sauver la fête du naufrage. Le club avait organisé un mini-régatte samedi et devait hier mettre à disposition de tous, ses locaux et son matériel. Une participation en net recul tout de même par rapport à l’édition 2008 qui avait vu 450 personnes bénéficier d’un baptême de voile ou de kayak. Alors que la météo était parfaite ce week-end dans l’ouest, l’absence de communication, le manque de moyens et la malveillance de quelques-uns auront transformé la fête en un véritable flop. Autant de leçons à tirer pour la prochaine édition
R. Lt.

Commentaire: Le club de plongée qui est cité dans cet article est vraissemblablement BLEU MARINE ... Voici deux semaines Yves REYNIER ( BLEU MARINE ) nous a fait passer les coordonnées de la coordinatrice de la fête du Nautisme au CROS, Véronique LAGOURGUE. Je lui ai envoyé un mail pour lui proposer d'inclure dans le programme des manifestations notre réunion de samedi avec GLOBICE ... Pas de réponse ! Réflexion faite notre réunion n'avait rien de sportif mais bon, un petit accusé de réception eut été bien sympathique. L'Office du Tourisme de Saint-Paul nous a communiqué le programme deux jours avant la manifestation ...

CLICANOO.COM | Publié le 30 mai 2009 - Jean-Claude Melin, PDG de la SEM balnéaire -
                                      Le monsieur qui fait comme si on n'existait pas ?

Le poste était vacant depuis le départ de Mickael Martin. Jean-Claude Melin devient donc le nouveau directeur de la SEM balnéaire. Il occupait déjà le siège du président. L’élu saint-paulois prend donc les pleins pouvoirs sur le littoral.
La rumeur d’une dissolution de la SEM courait depuis quelques semaines à Saint-Paul. La mobilisation de son président, Jean-Claude Melin, aura donc fini par payer puisqu’il en devient également le directeur général. Le remplacement de Mickael Martin à la tête de Tamarun a été officialisé hier après-midi en toute fin de conseil municipal, alors que la presse avait déjà quitté la mairie. La délibération n’est intervenue que lors des questions diverses. L’élu prend donc les pleins pouvoirs sur l’aménagement et l’entretien de la zone littorale de Saint-Paul. Sa nomination ne sera toutefois effective qu’au début du mois de juin après le conseil d’administration de Tamarun. "Le directeur s’en va, la place est vacante et la SEM ne peut rester sans direction, donc je vais cumuler les fonctions le temps de trouver un nouveau directeur" justifie Jean-Claude Melin. Mais il se dit que l’intérim pourrait durer. L’intéressé ne dément pas. "On se donne le temps de trouver la bonne personne". Cyrille Melchior et Josie Bourbon, seuls représentants de l’opposition ont voté contre cette nomination. "J’émets de gros doutes sur la capacité de l’élu, quel qu’il soit, à exercer cette fonction qui demande des compétences spécifiques et du temps", explique le conseiller général de Bois de Nèfles. Cette nomination prend également une tournure politique. Jean-Claude Melin a par deux fois été candidat aux cantonales sur la zone de Saint-Gilles. La SEM balnéaire lui offrirait un tremplin idéal pour remporter enfin le scrutin. Cette fois, le nouveau PDG dément. "La SEM est une structure indépendante. Il n’y a aucune relation avec un mandat politique. Pour le moment, je ne suis candidat à rien. Pour le moment bien sûr puisque les cantonales n’auront lieu qu’en 2011. Mais, barré dans les hauts du canton par Rico Florian, l’actuel titulaire du siège, ce proche d’Huguette Bello pourrait bien attaquer par les bas. Cyrille Melchior voit lui aussi une manoeuvre derrière cette nomination. "C’est une façon de conforter Mr Melin sur Saint-Gilles. Je sais que Mr Lasson (élu socialiste) sera également candidat donc c’est une occasion pour Mme Bello de donner sa préférence". La durée de l’intérim pourrait donner de plus claires indications sur les réelles motivations de Jean-Claude Melin à la tête de Tamarun. Romain Latournerie

À QUOI SERT LA SEM BALNÉAIRE ? La SEM balnéaire Tamarun concentre ses activités sur différentes compétences. En premier lieu, elle garantit l’Amélioration du cadre de vie et de la valorisation des sites touristiques. Ensuite, son pôle opérationnel structure et équipe la station balnéaire de Saint-Gilles et en assure l’entretien. Autre activité : la location des 7 salles de séminaire situées dans l’enceinte même de la SEM, à la Saline les bains. Enfin, elle gère le petit train touristique qui relie la Saline les bains au Port de Saint-Gilles. Au rayon des réalisations d’ampleur : le réaménagement de la plage de boucan par exemple. Une centaine de personnes sont actuellement employées par Tamarun.

CLICANOO.COM | Publié le 30 mai 2009 - “Plus de 900 pétrels sauvés grâce à vous”

Le bilan annuel de la campagne de sauvetage des pétrels est toujours l’occasion pour la Séor (Société d’étude ornithologique de la Réunion), de remercier “toutes celles et tous ceux qui nous soutiennent : les bénévoles, pompiers, mairies, gendarmes, policiers, vétérinaires, associations et bien sûr tous les anonymes qui prennent soins des oiseaux et nous appellent”, commente Jean-Baptiste Requier, agent de conservation de la faune sauvage.

Une mobilisation qui a permis de récupérer 900 oiseaux échoués cette année (82% bagués et relâchés), contre 334 l’année dernière. Cette campagne a été l’une des plus prolifiques : il faut remonter à 2001 pour retrouver de tels chiffres. Plutôt une bonne nouvelle : “La preuve qu’il y a des envols de jeunes et que la solidarité au sol marche”, conclut le scientifique.
                          “Des gestes simples”
En observant “de façon cyclique, tous les trois, quatre ans un pic des échouages”. Pour quelle raison ? “Il existe des fluctuations naturelles de la population liées aux conditions naturelles comme la météo en mer et sur colonies, les disponibilités en nourriture ou encore le nombre de reproducteurs...”, répond le spécialiste. Autre particularité de cette campagne : “Une forte concentration d’échouages entre le 20 et 30 avril, avec une moyenne quotidienne de cent oiseaux, jusqu’à 160 certains jours”. Une période de nouvelle lune durant laquelle tous les éléments devaient se combiner à la perfection pour les oiseaux. Mais si la mobilisation des Réunionnais aux campagnes de sauvetage reste forte, la Séor rappelle “que tout à chacun peut participer à faire baisser les échouages par la baisse de la luminosité durant la période d’envol des jeunes pétrels de Barau (du 1er avril au 15 mai), en ne devant pas hésiter à nous solliciter pour savoir ce qui peut être fait”, poursuit le scientifique. En parallèle, l’association poursuit son travail de recherche sur l’espèce en partenariat avec l’Université et le Parc national. Une mission sur le pétrel noir sera notamment menée prochainement pour la deuxième année consécutive. Pour rappel, on peut estimer que sans les campagnes de la Séor pour les pétrels de Barau débutées il y a plus d’une dizaine d’années, l’espèce, endémique à la Réunion et dont la population totale est estimée entre 3000 et 5 000 couples aurait probablement disparu. Depuis son lancement, la campagne a permis de sauver plus de 4 000 oiseaux... P.M.
 
CLICANOO.COM | Publié le 3 juin 2009 - Les récifs se sont dégradés depuis 40 ans

Il est la mémoire vivante des récifs coraliens de la région. Gérard Faure a débuté ses premiers travaux dans les Mascareignes dès la fin des années 1960. Il vient d’effectuer une mission de 10 jours à la demande de la Réserve marine dans les lagons de Saint-Gilles et de la Saline. Premier bilan sans surprise : les coraux se sont globalement dégradés. Les explications de ce témoin exceptionnel.

Vous revenez presque quarante ans après vos premiers travaux sur les coraux à la Réunion. Quel bilan tirez-vous après 10 jours de plongées ? Gérard Faure : Globalement, les récifs coraliens se sont dégradés. Ce sont des dégradations localisées qui ne sont pas les mêmes partout. Mais c’est très significatif par rapport à ce que j’avais vu dans les années 70. Il y avait beaucoup moins de colonies mortes. Qu’avez-vous observé précisément ?Déjà une eau hyper chaude. Ensuite un blanchiment énorme. Ce sont des phénomènes cycliques mais j’ai l’impression que cela s’est accéléré. Les premiers banchiments observés l’on été sur la grande barrière australienne en 1983. Déjà, cela provenait d’un ensoleillement excessif. Ce sont donc les mêmes causes ici ?Les causes sont multiples pour une conséquence unique. D’abord il y a le réchauffement climatique. Tout le monde le sait, sauf peut-être un ancien ministre(*) ! Ensuite les infiltrations d’eau douce avec une hyper sédimentation et des apports de pesticides. Dans les années 1980, nous avions d’ailleurs établi une carte claire sur la corrélation eau douce-blanchiment. Enfin, il y a les épisodes cycloniques.
Les récifs réunionnais sont-ils condamnés à terme ? Il y a deux écoles. On peut être pessimiste, dire que le réchauffement climatique va se poursuivre. Et là, ce n’est pas que le problème de la Réunion. On peut aussi être optimiste et penser qu’avec l’élévation de la température de l’eau, certaines espèces vont trouver les moyens de s’adapter. Mais on ne sait pas lesquelles. De toute façon, il ne faut pas oublier qu’à l’échelle géologique, ce ne sont que des phases, des redites de ce qui s’est déjà passé quand personne n’était là pour le voir. Lors des dernières périodes de glaciation ou de réchauffement.
Le taux de recouvrement, la quantité de coraux, diminue. Qu’en est-il de leur diversité ? En terme de biodiversité, il n’y a pas de changement significatif par rapport à ce que je voyais dans les années 70. Certaines espèces sont plus sensibles que d’autres. Le stylophora par exemple a disparu de la Saline, et on ne le trouve apparement plus qu’à Grand-Fond. D’autres aussi étaient très abondantes et ont quasi disparu. Mais globalement, il y a toujours une soixantaine d’espèces, comme à Maurice et à Rodrigues. C’est étonnant d’ailleurs de voir que l’âge de l’île et la superficie du récif ne changent rien à la diversité des coraux. Et il vaut bien mieux avoir 50% de recouvrement avec 50 espèces, que 100% avec une ou deux espèces.
Ce n’est pas votre spécialité, mais on dit qu’il y a aussi moins de poissons dans le lagon. Qu’en pensez-vous ?C’est vrai je ne suis pas poissonier. (rires) Non, sérieusement, on embellit toujours la mémoire. Je peux vous dire que leur nombre et leur taille ont augmenté. Il y en avait bien moins il y a trente ans quand tout le monde allait tirer dans le lagon à longueur de journée. C’est l’effet réserve qui fonctionne et qui est malheureusement moins efficace pour les coraux.
Vous faites référence aux gens qui continuent à marcher sur le récif ? Non, je dis que la réserve ne peut rien contre un phénomène global qu’est le réchauffement climatique. Après, bien sûr, quand les coraux sont déjà affaiblis, on ne peut que les empêcher de se rétablir en marchant dessus. Marcher c’est casser
R.LT
(*) Gérard Faure fait référence à Claude Allègre et son livre négationniste sur le réchauffement climatique “Ma vérité sur la planète”, unanimement condamné par la communauté scientifique.

Une catastrophe sur les tombants extérieurs
Après avoir diagnostiqué cette nette dégradation sur les platiers de Saint-Gilles et de la Saline, Gérard Faure devrait revenir pour une seconde mission au mois de novembre afin d’inspecter cette fois les tombants extérieurs. Les hommes de la Réserve marine y ont en effet constaté d’énormes dégâts. “On est passé par endroit de 50% à 10% de recouvrement”, explique Bruce Cauvin. “Pour certaines spèces, c’est moins de 0,5%.” La cause pourrait en être les nombreuses infiltrations d’eau douce derrière la barrière coralienne. Une eau douce mais sale, chargée de nitrates et de phosphates dont les taux de concentration ont encore augmenté récemment. “On ne sait pas encore véritablement d’où ça vient. Est-ce l’agriculture avec la remise en culture de centaines d’hectares depuis le basculement des eaux ou est-ce l’urbanisation et l’asssainissement, on ne sait pas”, s’interroge encore Bruce Cauvain. L’expertise de Gérard Faure en fin d’année devrait permettre de confirmer cette véritable catastrophe en cours sur les tombants.

CLICANOO.COM | Publié le 3 juin 2009 - L’Ouest garde ses pavillons bleus

Les deux villes de l’ouest conservent leurs pavillons bleus respectifs. Après les récompenses déjà renouvelées pour leurs ports il y a quelques semaines, Saint-Paul et Saint-Leu figurent donc de nouveau au palmarès 2009. La plage de Bora Bora en Polynésie complète la liste ultra-marine. A noter tout de même que le jury, qui se base sur des critères de qualité des eaux de baignade mais également d’éducation à l’environnement ou de gestion des déchets, n’a pas pu se déplacer se souvent à la Réunion. En témoigne cette affirmation sur le site internet du label touristique : “Le sable noir de Saint-Paul est aussi accueillant que les lagons de Saint-Gilles”. C’est vrai qu’il y a foule le week-end sur les plages de la baie de Saint-Paul...
CLICANOO.COM | Publié le 29 mai 2009 - La Grande bleue à l’honneur pendant une semaine

L’avenir de la planète tout entière passe par l’océan. Source de nourriture et de vie, régulatrice du climat, la Grande Bleue est en péril par la faute des hommes. Découvrir, connaître et comprendre pour mieux préserver, voilà l’objectif de la manifestation Les Journées de l’océan prévue du 8 au 14 juin dans l’île.

Les océans subissent une énorme pression humaine. Pollutions, surpêche, changement climatique entraînent une dégradation notoire des océans et ne laissent pas de répit à la Grande bleue pour se régénérer. Selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 28 % des stocks de pêche mondiaux sont surexploités, dont 8 % épuisés, et 52 % sont pleinement exploités… C’est inquiétant alors que les produits de la mer fournissent la base première de l’alimentation de plus de 2 milliards d’individus. Certes, l’aquaculture progresse (47 % de la production mondiale), mais la population humaine aussi. Le réchauffement climatique est également pointé du doigt dans la dégradation accélérée de la Grande bleue. La température des océans grimpe. Les épisodes de blanchissement (risquant de tuer les coraux) se multiplient. La Réunion n’y échappe pas. En début d’année, un phénomène conséquent à frapper nos coraux. Or, la dégradation voire la disparition des récifs équivaut à laisser sans la moindre protection les côtes. La question divise les scientifiques mais la hausse des températures entraînerait également des cyclones plus nombreux ou/et plus violents… Quant à la fonte des calottes glacières, elle risque d’entraîner une hausse du niveau de la mer submergeant nombre de zones côtières et des îles. Autant d’exemples qui montrent l’urgence d’agir au niveau global mais aussi local afin de préserver et de gérer durablement les ressources. Les actions se multiplient partout et notamment à La Réunion. La Journée mondiale de l’océan, le 8 juin, vise à faire un zoom sur tous ces aspects. À La Réunion, la manifestation, coordonnée par le Lions Club Perle australe, va durer toute une semaine du 8 au 14 juin. Alain Tardy, cheville ouvrière pour cet événement au sein de la structure, note : “L’objectif consiste à faire de chaque participant un citoyen de l’océan, connaissant le milieu, soucieux de son avenir et contribuant à sa défense. Et cela passe très souvent par des gestes simples évitant des pollutions”. En 2008, la manifestation couvrait huit communes. Difficile d’estimer l’affluence, d’ailleurs grever par une mauvaise météo, mais au moins “2 500 scolaires y ont participé”. Le cru 2009 a été remodelé. Désormais, il n’y a que quatre communes participantes : Saint-André, Sainte-Suzanne, Saint-Pierre et Saint-Denis. Il n’y aura pas non plus de visites de bateaux comme cela était prévu l’an dernier. Il n’empêche. Il y a de quoi faire entre expositions, conférences, projections ou rencontres. De nombreux acteurs du monde maritime et de l’environnement sont sur le pont
. B.G.

Le programme en bref

À Saint-Denis : Du 9 au 14 juin, la médiathèque propose une série d’expositions comme les oiseaux marins ou Tourisme scientifique. Également à l’affiche, une série d’ateliers scientifiques (les coraux avec l’Université, l’eau douce avec l’Arda) ainsi que onze projections de films. Dans la ville, le programme est riche avec le 8 juin à la piscine du Chaudron des initiations plongée ou connaissance des disciplines nautiques. Le dimanche 14 juin de 15h30 à 17h30, dix groupes de maloya ainsi que des graffeurs et des peintres investiront le front de mer. Le muséum est également de la partie avec notamment un film sur les mammifères marins. À Sainte-Suzanne : Au phare, l’heure est au conte avec notamment Annie Darencourt et Shanel Huet. À Saint-André : le 14 juin au Colosse il y aura notamment des jeux pédagogiques et des animations musicales. La médiathèque est également mobilisée du 8 au 14 juin. À Saint-Pierre : Sur le parking du Port, des stands occuperont l’espace le 14 juin. La SNSM et la gendarmerie maritime effectueront un exercice de sauvetage en mer.

CLICANOO.COM | Publié le 12 juin 2009 - Vers une quasi-interdiction de la pêche côtière
Selon nos informations, c’est un arrêté préfectoral réglementant la pêche de loisir sur la côte de Sainte-Rose qui est en gestation pour lutter contre le braconnage. Seule la pêche à la gaulette depuis le rivage resterait autorisée. Exit la chasse sous-marine ou la pêche au moulinet.

Leur appel a été entendu. Inquiets de voir les ressources diminuer, ce sont les pêcheurs eux-mêmes, membres de l’Association d’animation du port de Sainte-Rose, qui avaient interpellé les autorités pour qu’une réserve marine voit le jour au large de la commune (lire nos précédentes éditions). “Dans notre région, la petite largeur de la bande corallienne est dans un état de délabrement avancé. Le corail est en train de mourir, des espèces de poissons ont disparu”, alertait son président, Philippe Jasmin. Vision partagée par les plongeurs ou les plaisanciers. L’idée ne pouvait qu’être soutenue par les autorités. “95% de la faune et de la flore ont disparu. Les coraux à cause de la pollution et des mouillages des barques, les poissons à cause de la pêche et des braconniers”, poursuivait le président. “Nous savons pourquoi il n’y a plus de poissons, pourquoi le corail se meurt, ne restons pas les bras croisés et agissons. Sans réserve marine, nous disparaîtrons en même temps que le littoral.” 
                                                                              Quels moyens ?
Une frange côtière et corallienne depuis longtemps désertée par les pêcheurs professionnels. Selon nos informations, à l’issue de réunions en présence notamment des affaires maritimes et du Comité des pêches, un arrêté préfectoral réglementant l’exercice de la pêche sur la côte est en phase de finalisation. Une zone protégée (ou de cantonnement) allant de la pointe de la Rivière-de-l’Est à la pointe Corail, soit sur une distance d’un peu moins de six kilomètres et jusqu’à une profondeur de cent mètres. Si la première ébauche reste à confirmer par tous les acteurs, l’esprit général lui est connu et bénéficie d’un accord de principe. L’arrêté interdirait purement et simplement tout prélèvement dans la zone appelée à être délimitée par des bouées. En ligne de mire : le braconnage et en particulier la chasse sous-marine. Seule la pêche à la gaulette non motorisée (depuis le rivage) et sans moulinet, considérée comme une activité traditionnelle avec un impact faible sur les milieux serait tolérée. La navigation restera possible, mais avec des restrictions quant à la vitesse des engins. L’arrêté présente l’avantage de proposer une protection rapide à la différence de la création d’une réserve marine. Un projet qui ne serait pas pour autant abandonné. Reste encore à promulguer officiellement l’arrêté, l’affaire de plusieurs mois à n’en pas douter. Selon certaines sources, des voix demanderaient d’ores et déjà un élargissement de la zone jusqu’au Grand Brûlé. Ce qui n’aurait pas été officiellement abordé jusqu’à présent. Restera encore à trouver les moyens pour faire appliquer quotidiennement l’arrêté, en plus de la surveillance bénévole des plaisanciers, pêcheurs et autres plongeurs. La présence d’éco-gardes aurait été sollicitée par les associations... Les braconniers sont prévenus. P.M.
ORANGE ACTU REUNION le 22 juin 2009 - La dynamique de la côte Ouest en question ( Notre commentaire : Ce devrait être notre seule contribution à l'hystérie médiatique actuelle suscitée par la Route des Tamarins ... Dans le texte, en rouge, des projets, toujours des projets ... )

L’ouverture de la route des Tamarins, ce mardi 23 juin, a poussé les villes de Saint-Paul, de Saint-Leu et de l’Etang-Salé à réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour attirer les réunionnais et les touristes alors qu’un flux considérable d’automobiles quittera l’axe routier qui les traversait. Ainsi, la chambre de commerce, les mairies des communes concernées, le TCO, l’IRT et les différentes offices du Tourisme ont mis en place un groupe de travail pour élaborer une politique efficace. Une politique qui aborde deux volets, l’aménagement des villes ainsi que la mise en place d’animations, et qui a été présentée ce vendredi 19 juin 2009 lors d’une conférence de presse.

À partir du 23 juin, Saint-Paul, Saint-Leu et l’Etang-Salé pourront donc enfin respirer. Des milliers de voitures déserteront la route des plages, pour le plus grand bonheur des commerçants et des professionnels du tourisme. Une joie qui est paradoxale puisque baisse de circulation dit souvent baisse de fréquentation.
« Au contraire », répondent les acteurs touristiques et économiques de la zone à l’unisson. Selon eux, cette nouvelle configuration fera de la côte Ouest une « zone économique et touristique attractive » Pour ce faire, les mairies et offices du Tourismes des 3 communes misent avant tout sur l’animation pour attirer des visiteurs.
« Le premier week-end qui suit l’ouverture de la route sera très important », souligne Paul Caro, président de la commission tourisme à la CCIR. En effet, beaucoup de visiteurs sont attendus pour « inaugurer » cette voie rapide. C’est dans cette optique que chaque ville a mis en place des animations.
Ainsi, à Saint-Gilles sera organisé dimanche 28 juin le traditionnel « Grand Boucan » avec son défilé et la mise à feu du Roi Dodo. À Saint-Leu, un jeu de piste sur deux jours, les 27 et 28 juin, emmènera les participants à la découverte des lieux et des sports de la ville. Enfin à l’Etang-Salé les Bains, une journée de découverte de la ville sera organisée le 28 juin de 8 heures à 17 heures.

Mais à plus long terme, c’est la question du dynamisme de la côte Ouest qui se pose. Même si les communes ont prévu de poursuivre l’opération au-delà de l’ouverture de la route en proposant régulièrement des animations, c’est toute la politique d’aménagement qui doit être revue afin de faire de ces zones « des stations balnéaires calmes où il fait bon vivre ».
À Saint-Paul, un nouveau plan de restructuration urbaine a été mis en place. L’objectif est de créer un « hyper centre-ville » tourné vers la mer. Outre, l’aménagement routier, tout sera fait pour privilégier une ouverture sur les côtes.
Concernant Saint-Gilles, l’objectif est d’en faire un véritable site touristique qui attirera les étrangers, les habitants du Nord comme ceux du Sud. Outre la mise en place d’animations, les acteurs institutionnels vont lancer une étude pour redynamiser la zone.
L’aménagement de la ville passe également par un renforcement du lien entre Saint-Paul et Saint-Gilles, soit en mettant en place une piste cyclable sur le Cap Lahoussaye, soit en créant une liaison bateau entre le centre-ville et la station balnéaire.
La commune de Saint-Leu quant à elle mise sur la communication pour « gommer l’image d’une ville embouteillée ». L’aménagement n’est pas en reste puisque la municipalité prévoit d’agrandir le port. L’objectif avoué est de « redonner le centre-ville à la population qui l’a abandonné ».
Enfin, l’Etang-Salé les Bains veut devenir le « terminus de la route des Tamarins ». Pour ce faire, elle compte s’ouvrir sur l’extérieur de la ville, rompant avec la politique actuelle. En effet, pendant 13 ans, après la mise en place de l’ancienne déviation, la municipalité a privilégié l’« hyper local », avec la venue de commerces de proximité. Désormais, l’Etang-Salé les Bains veut attirer plus de touristes et faire découvrir les nombreux sports qui y sont praticables.
La chambre de commerce souhaite également participer à la dynamisation de la côte Ouest de l’île. A cet effet, elle a signé une convention avec les communes concernées prévoyant la mise en place d’un plan d’action pour accompagner le développement des entreprises. Principal secteur concerné, le tourisme, puisque « l’Ouest de l’île est la région la plus dynamique au niveau touristique », rappelle Aziz Amode, responsable du service économique à la CCIR.

CLICANOO.COM | Publié le 30 juin 2009 - “L’installation du système d’alerte tsunami piétine”

SÉCURITÉ. Le gouvernement a annoncé cette semaine la création d’un centre national d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée. Roland Courteau (sénateur PS de l’Aude), auteur d’un rapport sur le sujet, dresse l’état des lieux pour La Réunion et l’outre-mer.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé cette semaine la création d’ici à 2012 d’un centre national d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée. La Réunion bénéficiera-t-elle de son propre dispositif ? Dès 2005-2006, le gouvernement avait prévu de mettre en place des dispositifs d’alerte. Mais, cela s’est vite essoufflé. Aujourd’hui, on piétine. Certes, La Réunion est un peu couverte par le centre d’alerte d’Hawaii et le centre japonais. Il faut dire qu’à La Réunion, on peut voir un tsunami arriver de loin et donc donner l’alerte. C’est moins grave qu’aux Antilles, où il s’agit généralement de tsunamis régionaux.

Qu’en est-il des autres collectivités d’outre-mer ? Je suis allé en Martinique. Je ne veux pas être alarmiste, mais je ne veux pas non plus qu’on me reproche un jour d’avoir gardé le silence. J’ai vu les routes au niveau de la mer et l’importance de la circulation routière. Si, demain, il y a un tsunami, ce sera un carnage. Je pèse mes mots. Je ne suis pas allé en Guadeloupe, mais le risque est le même. J’ai écrit au président de la République avant qu’il ne parte aux Antilles pour attirer son attention sur la nécessité de dégager des financements. Il suffirait de peu de chose pour avoir une couverture convenable. Avec 10 000 euros, nous pourrions déjà nous rassurer.

Et celles du Pacifique ?En Polynésie, le dispositif est presque parfait. Il manque encore quelques tsunamimètres et marégraphes. Sur les 144 sirènes d’alerte, 130 sont installées. En Nouvelle-Calédonie, sur 35 sirènes prévues 13 sont installées. Un système d’alerte aux tsunamis semblable à celui existant en Polynésie française y est progressivement mis en place ainsi qu’à Wallis et Futuna.

Pourquoi la Polynésie est-elle autant en avance par rapport au reste de l’outre-mer et même à la métropole ? Cela dépend du Commissariat à l’énergie atomique. Il a été à l’origine, avec le laboratoire de géophysique de Pamatai, du centre d’alerte car il fallait suivre les essais nucléaires. Ensuite, il a continué à être mandaté pour repérer les essais nucléaires dans le monde.” David Martin

Au XXe siècle, 911 tsunamis, plus ou moins puissants, se sont produits dans le monde dont 76 % dans le Pacifique, 10 % en Méditerranée, 10 % dans l’Atlantique et 4 % seulement dans l’océan Indien. Jusqu’à décembre 2004, l’océan Indien était le bassin le plus sûr. Il a suffi d’un seul tsunami pour faire 230 000 morts.

L'Adour échoué devant Ste Suzanne le 30 janvier 1913
Photo: L'ENCYCLOPEDIE DES MESSAGERIES MARITIMES.

CLICANOO.COM | Publié le 4 juillet 2009 - Société - Les épaves de l’Élise et de l’Adour retrouvées

     La Confrérie des gens de la mer vient d’ajouter deux nouvelles épaves à son tableau de chasse archéologique. Elle a déniché l’Élise, une goélette de commerce projetée sur les brisants de la Pointe des Jardins en 1931, et l’Adour échoué sur la pointe de l’Étang en 1913.

     En l’espace de quelques semaines, les plongeurs archéologues de la Confrérie des gens de la mer ont retrouvé deux épaves. L’Élise et l’Adour s’ajoutent donc désormais à la soixantaine de déclarations faites par l’association auprès de la Direction régionale des affaires culturelles. “Ça fait très longtemps que nous recherchions les vestiges de ces deux naufrages, signale avec une pointe d’émotion Éric Venner, le président. On est sur l’Elise depuis 1996…” Le mois de mai a donc mis fin à cette enquête sur un navire échoué le 15 juillet 1931 du côté de la pointe des Jardins, à Saint-Denis. “Nous avons repéré l’hélice le 8 mai dernier et retrouvé le bloc-moteur ainsi que l’arbre dans une sorte de canyon entre deux barrières, dans une zone entre la piscine du Barachois et la pointe des Jardins. C’est un véritable coup de chance après des années infructueuses. Ces vestiges sont restés posés là depuis les années trente”, précise-t-il. Dès les points GPS enregistrés, la Confrérie a fait parvenir à la fille de l’armateur dionysien Antoine Vialamev les photos sous-marines. “Marie-Antoinette Soubou nous a beaucoup aidés en nous fournissant la photo d’époque du navire en 1998. Elle voulait ainsi mettre un point finale à cette histoire familiale. Elle se souvenait d’ailleurs du jour du naufrage où son père était en larmes…”, souligne Éric Venner. Et pour cause, lui qui était l’un des premiers négociants malbar de l’île a perdu, avec ce naufrage, toute la cargaison et sa fortune. Tout ça à cause, c’est l’hypothèse la plus vraisemblable, d’une erreur de jugement du capitaine du bateau. Faute d’essence, le moteur auxiliaire n’aurait pu être mis en marche. Or, ce dernier aurait pu permettre au navire de résister aux courants et aux vents qui l’ont précipité sur la côte.

“LA PAIX” : UNE NOUVELLE ENQUÊTE DE LA CONFRÉRIE

L’Adour, un paquebot de la Compagnie des Messageries maritimes ancien cargo-boat transformé en courrier postal, s’est échoué le 30 janvier 1913. À l’époque, il racle un haut-fond avant de s’immobiliser face au phare de Sainte-Suzanne. Là aussi, l’enquête a pris des années. D’abord entre les rayonnages des archives à travers les témoignages des membres de l’équipage pour localiser le périmètre à ratisser, en bouteille en quadrillant celui-ci. C’est finalement un témoignage très récent qui a permis à la Confrérie de mettre la main sur l’épave le 28 mars dernier au large de la Pointe de l’Étang. Éric Venner raconte : “Un des ouvriers qui a travaillé sur ma fosse sceptique le 24 mars dernier connaissait l’emplacement exact. Il nous a emmenés sur place. Et là, bingo, c’était bien l’Adour”. Ces deux nouvelles découvertes vont allonger la liste des 65 épaves déclarées et répertoriées par l’association. Mais on est loin d’atteindre le nombre des naufrages qui ont émaillé les trois siècles d’histoire de La Réunion. En effet, en se basant sur les écrits historiques, Éric Venner et ses compagnons estiment qu’il y aurait au moins entre 220 et 230 épaves dormant sous nos flots. Tout cela donne l’ampleur de la tâche encore à accomplir. L’association travaille actuellement sur une nouvelle enquête : le vaisseau La Paix. Ce dernier, sorti des chantiers de Couëron en 1748, appartenait à la Compagnie des Indes. Le bateau s’est échoué le 4 avril 1755 entre la ravine de la Grande Chaloupe et la ravine à Malheur. Le navire, qui était en escale à Saint-Denis pour réparer plusieurs avaries, a vu le câble de son ancre arraché à cause d’un violent cyclone touchant l’île. Le travail fourni par la Confrérie depuis des années pour inventorier le patrimoine dormant sur l’eau est loin d’arriver à terme même s’il est à la fois “excitant”. Reste que sans musée de la mer et même les outils pour traiter les pièces hors de l’eau, ces vestiges resteront à leur emplacement actuel. Invisibles du grand public.       Bruno Graignic

Un jardin archéologique sous-marin à Saint-Gilles. Ce sera prêt pour les Journées du patrimoine en septembre assure Éric Venner, également président de la commission archéologique du comité de plongée. Il s’agit du jardin archéologique (lire notre édition du 12 mai). Trois canons et trois ancres déterrés par Gamède en 2007 vont être immergés à six mètres de profondeur, en face des Roches noires à Saint-Gilles. L’objectif est de créer un site permettant aux plongeurs de se former à l’archéologie sous-marine, et aussi d’égayer tout simplement une balade en bouteilles.

Une exposition en lien avec l’engagisme      Dans le cadre des Journées du patrimoine 2009, la Confrérie prépare également une exposition mêlant engagisme et maritime. Et pour cause, avant d’arriver à la Grande Chaloupe, les milliers d’engagés indiens ou chinois, mais aussi les migrants européens, devaient impérativement passer par une période de quarantaine afin d’éviter de possibles épidémies. Le site de la Grande Chaloupe est le haut lieu de cette période. L’exposition recensera notamment tous les navires ayant débarqué des engagés à La Grande Chaloupe entre 1860-1865, c’est-à-dire pendant la construction des lazarets, et la fin des années trente. Cette date marque la fin de l’engagisme à La Réunion. Les conditions de vie à bord, de débarquement, l’histoire collective de ces hommes et femmes… Autant d’éléments qui seront présentés au public.

La Confrérie s’exporte à Maurice     La Confrérie des gens de la mer devrait participer à l’inventaire du patrimoine sous-marin de l’île Sœur. En partenariat avec la Mauritius marine conservation society, les plongeurs archéologues réunionnais devraient œuvrer sur le site de la bataille du Grand Port à Mahébourg. En août 1810, les Anglais sont vaincus ici alors qu’ils ont déjà pris Rodrigues et l’île Bourbon. Si cette victoire sera de courte durée - puisque les soldats de sa Majesté réussiront, avec un corps expéditionnaire de 20 000 hommes, à s’emparer également de l’Isle de France quelques mois plus tard - les vestiges de la bataille navale du Grand Port sont nombreux sous les eaux. Or, le bicentenaire de cet événement approche à grands pas. C’est dans ce contexte que la Confrérie devrait apporter sa pierre à l’édifice. Entre deux et trois sessions d’une semaine à dix jours sont envisagées en 2010 pour une quinzaine de plongeurs en tout. Identification des vestiges, des sites exacts, de leurs dispositions… Autant d’éléments d’une histoire qui pourraient révéler des points encore sombres ou inconnus. Parmi les épaves identifiées sur le site mauricien, on compte des navires anglais comme le Sirius et français comme la Magicienne ou la Diligente.

CLICANOO.COM | Publié le 16 juillet 2009 - St-Paul : Le débarcadère encore en rodage
Alors que son inauguration avait été annoncée pour le mois d’août, le débarcadère ne sera livré que fin septembre. L’accostage des bateaux est toujours en phase de test sur un édifice déjà endommagé par la houle.
Seuls les pêcheurs profitent des joies du nouveau débarcadère de Saint-Paul. Rejoins exceptionnellement, mardi soir, par les artificiers du 14 juillet. Mais toujours pas la trace d’un bateau amarré, encore moins d’un passager. “On progresse sur la mise au point des techniques d’accostage”, affirme le patron du Grand Bleu. Mais comment expliquer que les ingénieurs et techniciens n’aient pas pris en compte ces difficultés dès la conception de l’édifice ? “C’est un peu un pari de construire un ponton en pleine mer. Ça n’existe pas ailleurs”, explique encore Olivier Del Vecchio. “D’habitude nos bateaux accostent en milieu protégé dans un port. Le ressac provoque des coups de boutoir du bateau sur le ponton. Si on ne devait débarquer que des marins, et pas de passagers en fauteuil roulant, pas de personnes âgées, pas d’enfants, il n’y aurait pas de problème. Là, nous devons nous approcher du risque zéro”. L’équipe du Grad Bleu a même profité d’un séjour en Bretagne pour glaner quelques idées et planche sur une technique d’amarrage au moteur. D’autres bateaux se sont également cassés les dents ces dernières semaines, le Lady Lafé et le Hnoss notamment. Ce dernier y a laissé une amarre la semaine dernière. Outre leurs méthodes d’approche, les navires à caractère commercial affinent également la commercialisation de la structure. “A priori, on ne l’intégrera pas à nos circuits habituels des dauphins, etc., estime Olivier Del Vechio. Beaucoup de gens nous disent qu’ils attendent cela avec impatience mais il nous faut évaluer précisément la demande. Dans un premier temps, on devrait affréter un bateau le vendredi, jour de marché. Ensuite, si nous avons un nombre de passagers suffisant, nous ouvrirons des départs à heures fixes”.
“PAS QUESTION QUE N’IMPORTE QUI Y FASSE N’IMPORTE QUOI”
Resteront tout de même quelques problèmes encore. Comment par exemple embarquer l’après-midi des passagers débarqués le matin si la houle se lève à la mi-journée ? Pas question, de toute façon, de développer une ligne de transport en commun. La Route des Tamarins a en effet dégagé la route côtière entre Saint-Gilles et Saint-Paul. Et la laison Saint-Paul/Saint-Denis est tout simplement inenvisageable, pour cause de mer beaucoup trop forte. “Nous avons eu des demandes multiples, explique François Mattet, responsable du projet en mairie de Saint-Paul. Des navires de croisière bien sûr mais aussi des clubs de plongée, de ski nautique, etc. Il y aura beaucoup d’utilisateurs potentiels.” Les particuliers en revanche devront solliciter un accord de la mairie avant d’approcher leurs bateaux. “Pas question que n’importe qui y fasse n’importe quoi. Il y a par exemple des impératifs de douane qui limitent les accostages. Imaginez qu’un bateau mauricien débarque 300 kg de cocaïne...”, argumente François Mattet qui précise que le règlement sera bien sûr assoupli en cas d’avarie. Seul le bateau de la gendarmerie, le Verdon, accoste pour le moment sans problème.       Romain Latournerie

Pas d’inauguration avant fin septembre

La livraison du débarcadère dépend désormais des travaux de la place qui ouvrira l’accès au ponton. Des engins s’affèrent toujours dans le sable noir de la plage et plusieurs mois seront encore nécessaires pour terminer le chantier. Un laps de temps mis à profit pour modifier la structure même de l’édifice. Les derniers épisodes de houle, dont celle du cyclone Gaël, ont laissé des traces. De nombreux caillebotis du quai inférieur ont sauté. “On installe donc un caillebotis en métal, plus résistant. Des pièces qui pourront être démontées si besoin en cas d’alerte sérieuse”, explique François Mattet qui affirme que l’inauguration n’aura pas lieu avant fin septembre.
La réaction de A ANTOINE - Pb de conception !!!
90 % des bateaux à la Réunion font moins de 10 mètres. Hors, si on accoste sur ce débarquadère avec un bateau inférieur à 10 m, on risque de très gros dégats vu le positionnement des butées en caoutchouc trop espacé !!. Un bateau peu effectivement se positionner malgrè lui entre ces 2 butées et taper violement sur le béton. Quant à la butée horizontale (qui n’est même pas sur le même plan que les butées verticales !!), elle est trop haute et est inéfficace. Elle ne protègera pas un bateau inférieure ou égale à 10 M. C’est pourtant évident !! Conclusion : revoyer SVP M. les ingénieurs les flans de votre bébarquadère pour offrir un plan d’accostage LINEAIRE qui s’adaptera à tout type de bateau. Vous avez conçu actuellement qqch de dangereux pour ...90% des bateaux présents à la réunion !! Enfin, j’ai constaté que tous les écrous pourrissent déjà au bout de quelques mois...Pourquoi ne pas avoir choisi de l’inox comme par exemple a Maurice au CAUDAN ou en Afrique du Sud ou aux Etats Unis. La galvanisation que vous avez choisie ne pourra resister à l’eau de mer. là encore c’est évident !!! Vraiment en tant que plaisancier et SAINT-PAULOIS, je suis pour l’instant très déçu par cet ouvrage qui pourtant a coûté très très très cherà la collectivité. Cherchez l’erreur...        16 juillet 2009 - 09:43

CLICANOO.COM | Publié le 21 juillet 2009 - La CCIR paiera les dégâts du tsunami

tribunal administratif. La chambre de commerce est condamnée à indemniser un plaisancier dont le bateau, amarré dans le port de Sainte-Marie, avait été totalement détruit lors du tsunami, en décembre 2004. Un expert a considéré que le naufrage de la vedette avait été entraîné par la rupture du ponton de la CCIR.

Le 26 décembre 2004, un tsunami provoqué par une secousse sous-marine 9,3 sur l’échelle de Richter s’abat sur les côtes de Thaïlande, tuant plus de 200 000 personnes. Une puissante vague arrive à la Réunion, provoquant de nombreux dégâts matériels dans les ports de l’île. À Sainte-Marie, Alain Rault voit sa vedette Amilcar, mise à l’eau une semaine auparavant, couler après la rupture du ponton d’ancrage. Aucun arrêté de catastrophe naturelle n’étant pris par la préfecture, aucune indemnisation n’est possible. Le plaisancier décide alors de se retourner contre la CCIR, concessionnaire du port. Par la voix de son avocat, Me Alain Antoine, le propriétaire du bateau demande dédommagement auprès de l’instance régionale. Mais la CCIR ne daigne pas répondre, n’étant manifestement pas en mesure de donner le nom d’un assureur auprès duquel un contrat aurait été signé. Face au silence de la chambre de commerce, le conseil d’Alain Rault décide de durcir le ton et porte le dossier devant le tribunal administratif. Le 9 novembre 2005, le maître du port de plaisance dresse un procès-verbal de constat dans lequel il décrit clairement la responsabilité de la chambre de commerce : “Lors du tsunami du 26 décembre 2004, le port de Sainte-Marie a connu de graves dommages sur ces installations portuaires, parmi ceux-ci, le ponton B, qui a cédé, après avoir été disloqué et arraché de ses points d’attache, ce qui a eu pour conséquence d’entraîner par le fond nombre de bateaux y étant amarré, notamment le navire Amilcar.” Un élément qui s’avère déterminant pour la suite du dossier. En effet, dans son jugement rendu le 2 juillet dernier, le tribunal conclut qu’il résulte du dossier “que les équipements portuaires auxquels était amarré le bateau ont été arrachés et que le bateau de Monsieur Rault a coulé ; que la chambre de commerce et d’industrie de la Réunion ne rapporte pas la preuve de ce que le ponton faisait l’objet d’un aménagement normal, qu’elle n’établit pas davantage que la houle cyclonique sic qui est la cause de la rupture du ponton ait présenté un caractère de force majeure…”. La CCIR a donc été condamnée à verser 21 600 euros à Alain Rault. Une décision dont se félicite Me Alain Antoine. “Malheureusement, les autres plaisanciers n’ont plus de recours possibles. Mais cette décision pourrait faire jurisprudence à l’avenir. Je suis très satisfait de cette décision”, commente l’avocat. Reste à la CCIR la possibilité de faire appel du jugement .            
Frédérique Seigle

CLICANOO.COM | Publié le 22 juillet 2009 - Dégâts du tsunami : la CCIR fait appel

TRIBUNAL ADMINISTRATIF. Après la décision du tribunal administratif de condamner la chambre de commerce à indemniser un plaisancier du port de Sainte-Marie victime du tsunami (voir notre édition d’hier), la CCIR annonce dans un communiqué qu’elle va faire appel de la décision. Le 26 décembre 2004, une vague produisait de nombreux dégâts matériels dans le port, concession de la CCIR. Alain Rault, avait vu sa vedette Amilcar couler après l’arrachage d’un ponton. Dans son jugement du 2 juillet dernier, le tribunal a considéré que le naufrage du bateau résultait de l’arrachage des infrastructures du port et qu’en conséquence la chambre de commerce devait supporter l’indemnisation des dégâts. Pour la CCIR, “cette décision ne prend pas en compte les arguments visant à démontrer le caractère de force majeure pour un événement imprévisible, irrésistible et extérieur tel que le tsunami de décembre 2004.” C’est donc la cour d’appel administrative de Bordeaux qui tranchera la question. F.S

La réaction de anonyme - force majeure - 22 juillet 2009 - 08:57 -
imprévisible ok. irrésistible pas vraiment puisque ça correspond à une marée de faible amplitude, inférieure aux marées naturelles. extérieur ? l’origine n’est pas plus extérieure qu’un cyclone.
Juillet / août 2009 - revue Apnéa - À LA RÉUNION, UNE RÉSERVE CRITIQUÉE

La réserve marine de La Réunion, la plus grande du territoire français, a été créée il y a deux ans. Pour les chasseurs sous-marins, c'est l'exemple de ce qu'il ne fallait pas faire...

Alors que le parc national des calanques est en cours de création (lire Apnéa N°208) et que de nombreux autres projets avancent dans plusieurs régions de France, il est peut-être temps de se pencher sur les structures déjà existantes. À l'image de la réserve nationale marine de La Réunion...
Cette réserve s'étend sur 3 500 ha, englobe environ 40 km de côtes rocheuses et coralliennes, pour une largeur moyenne de 1 000 m. La Réunion, située au Sud-ouest de l'océan Indien, se caractérise par ses très fortes pentes sous-marines, propres aux îles volcaniques. Ainsi, la largeur pourtant restreinte de la réserve empêche toute possibilité de pêche car les profondeurs sur la limite externe de la réserve sont de 30, 50 voire 100 m.
Si la réserve se situe sur la seule partie où le récif corallien est présent, c'est aussi la seule zone véritablement protégée des alizés qui sont des vents réguliers et assez forts venant de l'Est ou du Sud-est. Houle et forte turbidité dominent sur la côte Est, alors qu'eau claire et côte abritée caractérisent la partie Ouest, aujourd'hui en grande partie en réserve.
La taille très importante de la réserve (de Saint-Paul à l'Étang Salé), la morphologie et les conditions climatiques de l'île limitent très fortement les possibilités de pratiquer, la chasse sous-marine à La Réunion. Même si une gradation des restrictions est mise en place, la grande majorité de la réserve est interdite à cette activité.
Consultés mais pas écoutés
Antoine Rodulfo et Guy Gazzo sont deux figures de la chasse sous-marine de La Réunion (lire notre encadré). Ils sont tous deux a priori favorables à la protection et l'instauration de réserves. Pourtant, le résultat n'a pas été à la hauteur de leurs attentes.
« Les chasseurs ont été les premiers à vouloir une réserve, explique Antoine Rodulfo. Mais pas comme elle est définie actuellement. Les zones soumises à l'interdiction étant très abritées, elles demeuraient donc les plus fréquentées. Cette superficie importante ne permet pas un véritable contrôle, d'autant que les moyens sont réduits. De plus, les limites mal définies nuisent à l'application de la réglementation.
Même si les chasseurs sous-marins ont été consultés, le parc marin n'a nullement tenu compte de nos propositions. Le suivi scientifique, s'il est fait, n'est pas dévoilé et les chasseurs et apnéistes volontaires n'y sont pas associés.
Un autre problème concerne le littoral qui est envahi par les hôtels et subit tous les rejets urbains et agricoles. La seule façon d'améliorer la situation de la réserve serait d'en limiter l'extension et surtout se donner les moyens pour la faire respecter. »
Une réserve pour les bracos
L'avis de Guy Gazzo est très proche. « Il y a dans l'île une côte "au vent" exposée aux alizés, où l'eau est sale en raison des pluies, et une côte "sous le vent" où l'eau est claire, avec du poisson et des secteurs propices à la formation et l'instruction. C'étaient les meilleures zones de chasse : accessibles à tous, offrant une bonne sécurité, poissons variés et suffisamment méfiants pour subsister. Elles étaient surtout fréquentées par les pêcheurs locaux qui n'ont pas toujours les moyens de se déplacer. C'est cette côte qui nous est en grande partie interdite. Elle est fréquentée, de jour comme de nuit, par les braconniers qui savent qu'en raison de la taille démesurée de la réserve et du manque de personnel de surveillance, la zone leur est en fait réservée.
Nous avons été pionniers et force de propositions. Dans l'indifférence générale, nous avons proposé, dès 1975, la création de trois réserves de taille raisonnable, sur trois biotopes différents (Ouest, Sud, Est). Au moment de la création de la réserve actuelle, nous ne nous sommes donc pas opposés au principe de réserve. Les propositions que nous avons faites lors de nos rencontres avec la DIREN. n'ont pas été prises en considération, elles n'ont servi qu'à cautionner la légalité de la procédure. »
Une occasion gâchée
Et Guy Gazzo de poursuivre. « Nous aurions aimé contribuer à la création de réserves intégrales, mais de taille raisonnable, correspondant aux moyens mis à disposition, en effectuant un point zéro. Le choix de protéger cette côte se justifie car il faut préserver le corail. Vu le niveau d'urbanisation de la zone Ouest de la Réunion et la pente accusée des terres agricoles traitées en amont, on aurait pu faire adhérer la population, en intégrant le domaine continental au projet. Pour beaucoup de pêcheurs locaux, la chasse sous-marine et à pied est un complément alimentaire apprécié. Cependant, le projet est trop ambitieux pour être viable.
À ce jour et après deux ans de création, il n'y a pas davantage de poisson dans les zones périphériques immédiates autorisées à la pêche (La Souris Chaude par exemple). Sur toute la zone en réserve, l'algue a souvent remplacé le corail en raison des rejets de résidus azotés. Les perroquets, qui broutaient le corail, ont été remplacés par les mangeurs d'algues qui prolifèrent.
Dans les zones protégées, on note ponctuellement des concentrations de vie, mais la prolifération des algues bloque le phénomène.
Malgré la bonne volonté des gardes assermentés, la surveillance effective est impossible en raison notamment d'un sous effectif. Les scientifiques ne nous associent pas à leur suivi ; des panneaux d'information et des interventions en milieu scolaire représentent l'essentiel de l'information du public.
Les sentiments qui dominent aujourd'hui chez les chasseurs sont injustice et rancœur. Nous pensons que, par manque de réalisme et de bon sens, une occasion unique a été gâchée. Il n'empêche que nous sommes toujours prêts à collaborer avec les scientifiques pour déterminer le bien fondé du maintien de certaines zones en réserve. »
Un sentiment d'injustice
Ainsi, le cas de La Réunion est très instructif. Il tient en quelques mots : précipitation, manque de moyens, inadaptation de la structure au problème global de destruction du récif corallien et inadaptation de la réponse au problème d'aménagement du territoire et de dégradation du milieu. Les chasseurs sous-marins, bien que favorables au départ, sont aujourd'hui amers. D'autant que l'absence de résultats significatifs est évidente.
Espérons aussi que ce mauvais exemple serve de leçon aux décideurs. L'État et les collectivités locales ont une lourde responsabilité dans la réussite ou l'échec des parcs et autres réserves. L'injustice des mesures est souvent évoquée et c'est normal. Les chasseurs acceptent beaucoup mieux une restriction lorsqu'elle est appliquée à tous.
Les services de l'État devraient oeuvrer pour une gestion globale des problèmes environnementaux. Pourtant, il semble que ces services ne jouent pas pleinement leur rôle et ne veillent pas à ce que l'ensemble des citoyens soit entendu.
Enfin, il est très intéressant de constater que les chasseurs ne limitent pas leur perception des territoires à préserver aux seuls espaces marins, et proposent de gérer le milieu marin dans sa globalité en intégrant les espaces émergés. Une véritable politique d'aménagement du territoire doit être très rapidement menée sur les espaces littoraux afin de préserver la côte et limiter les apports de polluants. Les seuls achats par le conservatoire du littoral ne peuvent suffire. Il faut que les politiques intègrent l'environnement dans leurs plans d'aménagements, non plus comme une aubaine attractive mais dans un réel but de préservation et de conservation ! La tendance à attribuer une valeur économique à des espaces naturels ne rassure pas certains écologues et les chasseurs sous-marins qui souhaitent une conservation dénuée de tout intérêt économique. D'autant que les réserves peuvent générer des effets pervers en provoquant de véritables afflux de visiteurs et de touristes, si le domaine littoral n'est pas préservé.

UNE PROCEDURE LONGUE ET COMPLEXE
Les réserves nationales sont sous la tutelle de l'État et de ses services déconcentrés. Ce sont en général des associations de protection de l'environnement qui sont à l'origine de la demande de classement (ici, il s'agit de l'association "Parc marin de La Réunion"). C'est le début d'une procédure complexe. La DIREN (Direction régionale de l'environnement), sous la responsabilité du préfet, élabore un dossier scientifique démontrant l'intérêt écologique du site et comprenant un projet de réglementation.
Le dossier est alors soumis au Conseil national de la protection de la nature (CNPN). Le ministre de l'environnement saisit le préfet concerné qui informe le président du Conseil régional de la procédure de classement en cours. Le projet est soumis à enquête publique et le préfet consulte tous les organismes concernés.
Suite à l'enquête, le dossier est transmis au ministre qui le renvoie au CNPN puis aux autres ministères concernés. La réserve nationale est classée par décret ministériel ou du conseil d'État si un propriétaire ou un ayant droit réel s'est opposé au classement. C'est cette dernière procédure qui a été tentée à La Réunion.

DEUX FIGURES DE LA CHASSE SOUS-MARINE
+ Antoine Rodulfo est président de la commission pêche sous-marine, instructeur fédéral de pêche sous-marine et apnée, capitaine de l'équipe pêche sous-marine depuis plus de quinze ans.
+ Guy Gazzo est instructeur régional plongée et apnée-pêche, Ex-président des commissions apnée et pêche, membre fondateur et ancien président adjoint du comité régional, il avait démissionné pour protester face à la politique menée par Roland Blanc envers la pêche sous-marine au sein de la FFESSM.
DERNIER RECOURS
Devant la démesure et l'inadaptation du zonage imposé et en l'absence de réactions de la FFESSM, c'est une association indépendante (Groupement de défense de la pêche sous-marine et du milieu marin), qui avait attaqué le projet en conseil d'État. En vain !
CLICANOO.COM | Publié le 2 août 2009 - Grosse frayeur pour deux pêcheurs

SAINT-PIERRE. Ils étaient partis traquer le poisson au large mais ils ont bien failli mordre le récif. Deux amis pêcheurs, embarqués à bord d’une petite vedette, ont subi hier après-midi une avarie à l’entrée du port de Saint-Pierre. Les deux hommes venaient juste de prendre la mer lorsque leur moteur a montré les premiers signes de faiblesse. Peu après la machine s’arrêtait carrément de tourner. Les deux hommes ont juste eu le temps d’appeler les secours. Très vite, la houle de sud-ouest, d’une hauteur de 3 mètres en moyenne, les a drossés sur le récif de la capitale du sud. “En voyant le récif se rapprocher, ces deux plaisanciers ont eu le bon réflexe. Ils se sont jetés à l’eau pour éviter d’être blessés. Nous les avons récupérés à bord du bateau de la SNSM à ce moment-là”, témoignait hier l’un des bénévoles de la Société nationale des sauveteurs en mer. “Ils dérivaient juste en face du poste des MNS quand nous sommes arrivés à proximité d’eux. Après avoir sauté à l’eau, ils nous ont demandé de sauver en priorité leur bateau. Mais, pour des sauveteurs, la priorité ce sont les hommes avant toute chose”, poursuivait hier après-midi un autre bénévole qui a pris part aux secours. Les deux passagers du Laser ont été ramenés hier à terre choqués mais sains et saufs. Leur bateau était par contre dans la soirée encore échoué sur le récif de Saint-Pierre.         A.H     

CLICANOO.COM | Publié le 26 août 2009 - Ça fait cher le zourite

Avis aux pêcheurs du dimanche : si vous vous faites attraper en vendant du poisson sur la route, voilà ce qu’il vous en coûtera. 250 euros d’amende pour cet employé communal de Saint-Paul âgé de 35 ans, surpris sur le bord de la nationale en train de vendre le produit de sa pêche illicite, en l’occurrence un zourite à dix euros pièce. Poursuivi pour "travail dissimulé", le jeune homme en est quitte pour cette lourde contravention. Vendeurs bord de route : gare à zot ! Ce pourrait bientôt être le tour des vendeurs de chouchous aussi, vu le nombre croissant des plaintes de commerçants dûment répertoriés…

CLICANOO.COM | Publié le 9 septembre 2009 - Deux interventions de plus pour le Moïse-Bègue

La vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Sainte-Marie, le Moïse-Bègue, est intervenue à deux reprises au cours des derniers jours, au secours d’embarcations en difficulté. Samedi après-midi, tout d’abord, c’est un pêcheur signalé en panne et dérivant au large de la Possession qui lance une alerte. Son monocoque non habitable de 5,70 m est localisé par son frère alors que la vedette arrive sur les lieux, par une mer forte et un vent de 15-20 nœuds. Formant convoi, les trois embarcations arriveront au Port-ouest vers 15 h. Lundi matin, c’est un bateau de 4,50 mètres avec deux personnes à bord qui se trouve en panne de moteur à moins d’un mille nautique (1 852 m) au large de Saint-Denis. Alertée, la SNSM engage le Moïse-Bègue peu avant 10 h. Rapidement localisée, l’embarcation est remorquée par la vedette jusqu’au port de Sainte-Marie une demi-heure plus tard.       

Orange - actualité - le 14/09/09 - Débat autour de la maîtrise de la mer
Du 14 au 18 septembre 2009 se tient à Saint-Gilles la 7ème conférence de la commission hydrographique et des îles australes. Il s’agit de débattre des problèmes communs que rencontrent les pays de la zone en termes d’hydrographie et de productions cartographiques.
En effet, aucun pays ne pouvant maîtriser à lui seul l’ensemble des mers, les services hydrographiques nationaux ont ressenti dès le 19ème siècle l’obligation de coopérer, ne serait-ce qu’en échangeant leurs documents nautiques. C’est ainsi que cette coopération s’est développée au sein de commission hydrographiques régionales qui se rencontrent à intervalle régulier.
Dans la zone, c’est la commission Afrique et îles australes qui traite de la question. Elle est composée de 19 membres. 6 membres permanents, l’Afrique du Sud, Maurice, le Mozambique, la Norvège, le Royaume-Uni et la France. 13 membres associés ou observateurs : l’Angola, le Brésil, les Comores, le Kenya, Madagascar, Malawi, la Namibie, le Portugal, les Seychelles, la Tanzanie, l’Inde et les Etats-Unis.
Pendant une semaine, scientifiques et spécialistes de ce domaine se réuniront donc afin de débattre des techniques à mettre en place pour parvenir à une meilleure maîtrise de la mer.
         

CLICANOO.COM | Publié le 15 septembre 2009 - Encore des centaines d’années pour cartographier les fonds sous-marins.

Saint-Gilles accueille jusqu’à vendredi la 7e conférence de la commission hydrographique de l’Afrique et des îles australes (*). Un rassemblement destiné à mettre en commun son savoir, afin d’avancer dans cette primordiale et fastidieuse mission : nous connaissons à peine 5 % des fonds marins du globe. Rencontre avec Gilles Bessero, directeur général du Shom (Service hydrographique et océanographique de la marine).

Quelles sont les missions du Shom ? Gilles Bessero : Nous contribuons à la sécurité de la navigation maritime en assurant la cartographie marine de l’espace français, l’objectif étant de circuler en sécurité. Nous apportons un soutien à la défense en environnement maritime. Enfin, nous mettons l’ensemble de notre expertise à disposition des politiques publiques maritimes.
Quel état des lieux pouvons-nous établir de la cartographie française ? Au niveau des techniques et des compétences humaines, nous sommes bien plus avancés que la moyenne internationale. Même si la connaissance de la topographie des fonds sous-marins reste très fragmentaire. 95 % de leur surface n’ont jamais été explorés.
Pourquoi ? Car l’eau est un milieu opaque. Le seul instrument à notre disposition reste le sondeur acoustique, mais il a une portée limitée. Sachant que leur moyen de mise en œuvre est le bateau, ça n’avance pas très vite. C’est un travail très long.
En quoi ce déficit de connaissance est-il gênant ? Les accès aux grands ports sont cartographiés. Mais si on veut demain développer des infrastructures portuaires à Madagascar par exemple, on va faire appel à nous pour obtenir des renseignements. Sauf que la moitié de la côte malgache n’a jamais été cartographiée. Autre exemple : le retour d’expérience du tsunami de décembre 2004 nous a montré qu’un système d’alerte ne pouvait pas fonctionner car la bathymétrie de l’océan Indien n’est pas assez connue. D’où l’intérêt de poursuivre l’hydrographie.
Quelles sont vos priorités aujourd’hui ? Nous voulons entretenir la cartographie du territoire français. Globalement, les fonds marins évoluent peu, mais certaines zones se modifient très rapidement en s’engraissant par exemple.
Sur quels aspects mettez-vous l’accent dans la zone ? La Réunion n’est pas le sujet prioritaire et nous n’avons pas de présence permanente. Mais les connaissances restent sommaires dans la zone : en englobant la Réunion et Tromelin, dans la tranche 0-200 mètres, 40 % des fonds sont hydrographiés aux normes en vigueur, 30 % aux normes anciennes et 30 % ne le sont pas. A Mayotte, dans les lagons, les clandestins utilisent volontairement des passes non hydrographiés. Il est prioritaire de travailler là-dessus, car les gendarmes doivent pouvoir exercer en toute sécurité.
Quel est l’intérêt de connaître la topographie des fonds supérieurs à 200 mètres ? Pour un crash par exemple. Récupérer des boîtes noires le nécessite. Ou poser un câble sous-marin. Et ce n’est pas tout.
A quelle échéance connaîtrons-nous l’ensemble des fonds marins de la planète ? Ça se mesure en centaines d’années, sauf si des techniques plus modernes font leur apparition. La France est la deuxième zone économique maritime, avec 11 millions de km2.
La coopération internationale se montre-t-elle efficace à ce sujet ? Elle fonctionne bien. Mais l’organisation hydrographique internationale ne compte que 169 pays membres. La moitié du globe n’est pas représentée
Propos recueillis par Damien Frasson-Botton
* Les états membres de cette commission sont : l’Afrique du Sud, Maurice, le Mozambique, la Norvège, le Royaume-Uni et la France. Les membres associés ou observateurs : l’Angola, le Brésil, les Comores, le Kenya, Madagascar, Malawi, le Portugal, les Seychelles, la Tanzanie, l’Inde et les Etats-Unis.                   

Le Quotidien de la Réunion - le 15 septembre 2009 - Où sont les pêcheurs ?

Jean-René Enilorac a bien cherché. De près, lunettes sur le bout du nez, il a fouillé les listes des cinq candidats au fauteuil de maire de Saint-Paul dans l'espoir d'y dénicher un représentant du monde de la pêche. « Des agriculteurs, des enseignants, des pharmaciens, des retraités, mais pas le moindre pêcheur », fulmine le professionnel. Même Cyrille Melchior dont la photo de la liste a été réalisée sur la plage de la baie, dont l'effigie ornait la voile d'un bateau et qui af- fiche la volonté de défendre agriculteur et pêcheurs ne peut présenter le moindre fileyeur.
Selon jean-René Enilorac, voilà bien des scrutins qu'un professionnel de la pêche n'a pas été enregistré sur une liste électorale. « Etonnant quand on sait que la commune possède le littoral le plus étendu de l'île et que 75 % des activités de pêches sont implantées dans l'Ouest. »
Or, s'ils ne sont pas représentés au sein du conseil municipal, comment leurs aspirations peuvent-elles être prises en compte, comment peuvent-ils être défendus ? Sûrement pas par un gardien bef », rétorque le président du comité local des pêches.
Oubliés du scrutin, les pêcheurs ont pourtant leur mot à dire concernant l'absence de structures de remplacement des boxes emportés par la houle de Gamède, le «débarcadère, inaccessible aux barques de pêche traditionnelle, etc ». Autant de sujets, pour lesquels les pêcheurs qui représentent encore à Saint-Paul des dizaines de familles ne peuvent compter que sur eux-mêmes.
Déçus, bien peu d'entre eux se déclarent motivés pour voter dans quinze jours mais pourraient en revanche grossir le flot d'abstentionnistes. Mais quoi de plus normal... M.B
Commentaire : Il n'y a pas que des pêcheurs sur la mer ! Mais c'est vrai qu'on commence à avoir l'habitude de compter pour du beurre.             

CLICANOO.COM | Publié le 1er octobre 2009 - Alerte au tsunami le 14 octobre

Les îles Samoa mardi, l’Indonésie hier, les séismes potentiellement générateurs de tsunamis meurtriers sont toujours d’actualité. L’ensemble des pays riverains de l’océan Indien participeront pendant 17 heures le 14 octobre prochain à un exercice grandeur nature qui reproduira le déroulement des événements liés au tsunami du 26 décembre 2004. La Réunion s’associe à l’exercice.

Dimanche 26 décembre 2004, à 00 h 58 GMT, le Bureau de géophysique de Djakarta annonce un séisme de magnitude 6,4, au large de l’île indonésienne de Sumatra, finalement évalué à 9 sur l’échelle de Richter. Trente minutes plus tard, la province séparatiste d’Aceh est dévastée par un tsunami dont la puissance déplacera des îles. Le Sri Lanka, l’Inde (notamment l’archipel d’Andaman et Nicobar), la Thaïlande, la Birmanie, la Malaisie, les Maldives et le Bangladesh seront également touchés par des tsunamis. Le raz-de-marée atteint les côtes africaines de Somalie, Tanzanie et du Kenya et les Mascareignes. Le bilan s’élève à au moins 120 000 morts et, selon l’OMS, cinq millions de déplacés. À la Réunion, les dégâts ne sont que matériels mais la catastrophe de décembre 2004 est l’occasion d’une prise de conscience de la nécessité d’intégrer dans la liste des périls pouvant potentiellement toucher notre île les tsunamis (voir encadré). Le coup de semonce est entendu. La création d’un système d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien (SATOI) est décidée en mars 2005 sous l’égide de la commission océanographique nationale (COI) de l’Unesco. La plupart des 27 pays de l’océan Indien désignent leur service météorologique comme référent et la France décide d’établir à la Réunion un Centre national d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien, à vocation régionale (CNATOI). Les services de Météo-France fournissent l’infrastructure du CNATOI, adossée au centre météorologique spécialisé de prévention cyclonique de la Réunion. En avril 2005, les dispositions techniques nécessaires sont prises afin de recevoir les messages des centres d’alerte au tsunami d’Hawaï et de Tokyo et de rediffuser ces informations aux États de la zone. Les centres d’Hawaï (Pacific Tsunami Warning Center) ou de Tokyo (Japan Meteorological Agency), constituent les meilleures références mondiales en termes d’alerte. Lors de la sixième session du groupe intergouvernemental de coordination du système d’alerte aux tsunamis à Hyderabad en avril dernier, il a été décidé de procéder le 14 octobre prochain à un exercice à l’échelle de l’océan Indien baptisé Iowave 09 (Indian ocean wave exercise 2009). Il a été préparé le 14 septembre dernier par un exercice en salle. Le 14 octobre prochain, c’est en vraie grandeur que se déroulera la simulation dont seule la partie évacuation des populations ne sera pas activée. La Réunion participera par le biais de Météo France et des services de la Protection civile (voir encadré). L’exercice reproduira les événements du 26 décembre 2004. L’alerte sera donnée à la même heure, 1h du matin en temps universel, pour un séisme de magnitude 9,2 dont l’épicentre se situe sur la côte d’Aceh comme en décembre 2004. Le tsunami provoqué par le tremblement de terre avait mis environ 12h pour atteindre les côtes africaines. La simulation est prévue pour durer sans discontinuer 17 heures. Des bulletins seront régulièrement émis pour suivre la progression du phénomène par le centre d’alerte aux tsunamis d’Hawaï et de Tokyo. L’exercice sera piloté depuis Aceh. L’objectif est de motiver les pays riverains et de tester la réactivité de leurs procédures. Il s’agit également de vérifier l’interopérabilité des différents systèmes d’alerte. Alain Dupuis

La Réunion dans la boucleChaque pays riverain de l’océan Indien est laissé libre du degré auquel il entend participer à Iowave 09. “Nous avions envoyé un officier à la cinquième session du groupe intergouvernemental de coordination du système d’alerte aux tsunamis à Putrajaya en Malaisie au cours de laquelle ont été définies les grandes lignes de l’exercice, indique le colonel Didier Paris, responsable de l’état-major de zone et de protection civile de l’océan Indien. Nous n’avons pas participé à l’exercice en salle le 14 septembre. Le 14 octobre, notre implication tiendra à la validation de la chaîne de transmission de l’alerte. Il s’agira de vérifier que les messages sont correctement reçus, bien traduits.” Depuis la fin de l’année dernière notre île est dotée d’un plan de secours spécialisé tsunami, le premier du genre élaboré en France.Les messages d’alertes adressés par les centres d’Hawaï (Pacific Tsunami Warning Center) ou de Tokyo (Japan Meteorological Agency), comprennent : les coordonnées de l’épicentre ; la magnitude du séisme et le temps de parcours estimé de l’onde pour atteindre les différentes îles de la zone sud de l’océan Indien. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre au moins un prévisionniste assure la veille à la station Météo France du Chaudron. Pour être certain que l’alerte est bien reçue, elle est transmise par plusieurs modes d’acheminement, télécopie, courrier électronique, message de l’Organisation météorologique mondiale et appel sur le portable. À cela s’ajoute une communication téléphonique entre le centre Météo France de Toulouse et le prévisionniste de permanence. Enfin pour s’assurer que l’alerte a été bien prise en compte, il faut accuser réception à Hawaï ou à Tokyo. Tous les trois à quatre mois des tests de transmission sont effectués

Deux messages d’alerte après le séisme de Sumatra

En fonction de l’endroit où s’est produit le séisme, les vagues d’un tsunami mettraient entre sept et huit heures pour atteindre les côtes des Mascareignes. En combien de temps, l’alerte serait relayée à la Réunion ? Hier après-midi, un puissant séisme de magnitude 7,6 est enregistré, au large de l’île indonésienne de Sumatra. La secousse enregistrée est localisée dans l’océan Indien à 78 km au sud-ouest de la ville de Padang, dans la province de Sumatra ouest, et à une profondeur de 71 km. “Nous avons reçu deux messages d’alerte, indique Jacques Ecormier, de Météo France émis par le centre d’Hawai. La Réunion n’est pas concernée par un éventuel tsunami. L’alerte ne vaut que pour l’Indonésie, l’Inde, la Thaïlande, la Malaisie et les îles Cocos.”                      

CLICANOO.COM | Publié le 8 novembre 2009 - Une barque en détresse secourue en mer

Deux pêcheurs en difficulté ont été secourus, hier après-midi par le Cross, au large de la Pointe-des-Galets. L’alerte a été déclenchée vers 14 h 15. Le Moïse-Bègue part alors de la station de sauvetage en mer de Sainte-Marie, quelques dizaines de minutes plus tard, avec cinq membres d’équipage à bord. La vedette prend la mer au plus fort de la pluie. La mer est formée, et la visibilité réduite. Le Moïse-Bègue se rend au DCP situé à 4 nautiques (7 km) au nord du Port. Peu avant 17 h 30, la barque de pêche aperçoit le gyrophare bleu du Moïse-Bègue et prévient le Cross par GSM. Les pêcheurs tirent alors une fusée de détresse et finissent par être repérés. Ils sont pris en charge, et la barque est escortée vers son port d’attache, au Port. Les pêcheurs sont sains et saufs.       
CLICANOO.COM | Publié le 11 novembre 2009 - Circuit parallèle au restaurant le Grand Bleu ?
Le 26 octobre dernier, la brigade nautique de gendarmerie a procédé à un contrôle à l’hôtel-restaurant Grand Bleu à Saint-Gilles. Les hommes en bleu ont trouvé dans la chambre froide un marlin de 172 kg, capturé dans le cadre de pêche de loisirs. Or, la commercialisation du produit de la pêche de loisirs constitue un délit à la réglementation en vigueur. Un deuxième contrôle a été effectué conjointement par la Direction régionale des affaires maritimes et la Direction des services vétérinaires le 5 novembre. Le poisson a été saisi et détruit. C’est un employé de l’établissement en question qui aurait capturé le marlin. Ce dernier ainsi que le patron du Grand Bleu risquent deux types d’amendes : 22 500 euros pour avoir enfreint la réglementation de la pêche et 1 700 euros pour infraction à la réglementation sanitaire. Ils devraient être jugés en correctionnelle dans les mois à venir. Pour mettre au jour ce genre de circuit parallèle, les forces de l’ordre doivent prendre les auteurs en flagrant délit. C’est assez rare et les ventes sous le manteau existent bel et bien. Les pêcheurs professionnels se plaignent d’ailleurs bien souvent de cette « concurrence ». Selon certains estimations, on dénombrerait environ 250 pêcheurs dits informels à La Réunion. B.G.
CLICANOO.COM | Publié le 12 novembre 2009 - La place du débarcadère livrée -
Après douze mois de travaux, la place du débarcadère, sur le front de mer de Saint-Paul, est désormais accessible au public. Les bateaux peuvent également y accoster, à condition que la mer soit d’huile.


Les engins de chantier ont levé le camp. Les barrières ont sauté. Depuis le début de la semaine, la place du débarcadère, sur le front de mer de Saint-Paul, est entièrement accessible. Les travaux sont presque terminés. Ne reste plus qu’à peaufiner quelques finitions. La municipalité de Saint-Paul devrait inaugurer l’équipement le 30 novembre prochain. Un équipement déjà adopté par les riverains et les pêcheurs saint-paulois. Les premiers aiment venir se promener sur le ponton, pour apprécier le paysage de la baie. Les seconds, massés sur les quais, jouent des coudes, tous les jours, et surtout le week-end, pour taquiner les capucins.
                                                                              QUI OSERA ACCOSTER ?
D’autres prestataires sont impatients d’en profiter. Les charters de transport maritime, qui souhaitent pouvoir accoster et déposer leurs passagers sur le front de mer, dans le cadre d’un circuit touristique Saint-Gilles/Saint-Paul. Grand Bleu, Lady Lafé, Hnoss... une vingtaine de prestataires en ont fait la demande. Des petits bateaux de pêche et un même palangrier de 22 mètres se sont également manifestés pour pouvoir y vendre du poisson, en direct. Possible ? “Le débarcadère est utilisable en l’état pour décharger des passagers, fait savoir François Matet, directeur du pôle développement économique à la mairie. Après, c’est à la responsabilité des utilisateurs, de savoir si les conditions de mer le permettent ou pas.” Des essais ont montré que les accostages étaient possibles, par mer calme, à l’aube. Mais beaucoup plus délicats dès que la houle fait son apparition, en milieu de matinée. “Certains transporteurs redoutent de ne pas pouvoir récupérer leurs clients”, confirme François Matet. La mairie projette d’installer des boudins pour doubler les défenses des quais, histoire d’amortir les mouvements de bateaux. En attendant, qui osera essuyer les plâtres ? La construction du débarcadère et de sa place ont coûté 6,4 millions d’euros, dont deux millions subventionnés par l’Europe. Cet aménagement est le premier d’un vaste programme de modernisation du front de mer. Prochaines étapes : la réhabilitation de l’hôtel Laçay, pressenti pour abriter un musée de la mer ; l’installation d’un restaurant et de l’Office du tourisme dans les bâtiments actuels de la DDE. Autant de projets suspendus à des financements encore incertains. V.B.      

Photo Alain ( 23 septembre 2006 - Ermitage )

CLICANOO.COM | Publié le 12 novembre 2009 - La plage de l’Ermitage en danger
A ce rythme-là, elle risque de disparaître peu à peu. Régulièrement envahie, la plage de l’Ermitage porte encore les stigmates d’une houle dévastatrice. Face à cette érosion alarmante, la municipalité de Saint-Paul sonne l’alerte. Un bureau d’études doit être missionné prochainement afin de définir les modalités d’une intervention future. Objectif : retrouver l’équilibre naturel de la plage.

Comment concilier la surfréquentation de la plage de l’Ermitage et sa saine évolution ? Une question complexe pour un enjeu capital. Sa beauté constitue un véritable atout, tant pour le tourisme que pour la vie quotidienne des Réunionnais. Oui mais voilà, régulièrement la population envahit le lieu pour des réjouissances diverses et occasionne des dégâts, inconsciemment. La Réunion est-elle en train de se tirer une balle dans le pied ? Sujet latent depuis des lustres, la municipalité de Saint-Paul a décidé de se pencher sur le sujet. Pas d’action pour l’instant, mais un début de réflexion. Un bureau d’études doit prochainement apporter des réponses claires à cette problématique. Et rendre à cette rade paradisiaque son équilibre naturel. "Il s’agit de faire en sorte que l’usage du site aille de pair avec le respect de l’environnement", explique Valérie Mouchard, technicienne à la division environnement (Saint-Paul). Pour limiter l’érosion et tenter une marche arrière quant à l’action dégradante de l’homme, une des pistes privilégiées reste le reboisement. Avec, en premier lieu, la commande d’un diagnostic sur l’état des filaos, dont certains se montrent aujourd’hui vieillissants, mal en point, donc dangereux. "Je crains bien qu’il soit indispensable d’abattre beaucoup d’arbres. Mais étant donnée la forte identification paysagère sur cette plage, on ne pourra pas tous les enlever", indique-t-elle.
Une diversification du patrimoine
Un renouveau passe donc par l’apport de nouvelles espèces, indigènes et endémiques, adaptées au milieu marin. Exemple : la patate à durand, une liane rampante qui retient le sable, un rempart contre l’érosion éolienne. "Dans le programme, on demande une diversification du patrimoine". Ce n’est pas un hasard. "Quand celui-ci est trop uniforme, les végétaux sont moins solides, ils ont du mal à récupérer, à se régénérer." Une opération qui permettrait d’une part "la réappropriation des arbres endémiques". Il s’agit encore "d’avoir une gestion différenciée du site, en terme d’entretien et d’irrigation".
une intervention à 1,5 million d’euros
Par ailleurs, l’étude en question devra établir un nouveau schéma de circulation. Inexistant pour le moment. On se gare où on peut, on s’installe où on veut. C’est l’anarchie. "Nous voulons intervenir sur les voies de liaison, de stationnement et les accès au public.” Eh oui, le respect de la nature passe inévitablement par un semblant de règles. Qui n’aboutiront pas immédiatement. Le bureau d’études désigné devra mener une large concertation avec quantité de partenaires : TCO, DIREN, Parc Marin, DDE, etc. Il faudra, par la suite, déterminer la marche à suivre. Une intervention par tranches ou d’un bloc. Coût de l’opération : près d’1,5 million d’euros, première estimation de la mairie. Le prix à payer pour préserver l’une des plus belles plages de l’île …
Damien Frasson-Botton
Un équilibre à reconstruire
Florence Trentin, présidente de l’association Vie Océane, ne peut qu’applaudir cette volonté de réaliser des aménagements légers sur la plage. En compagnie du sédimentologue Roland Troadec, elle a fait ce constat, la semaine dernière encore. "Certaines parties se comblent en sable, d’autres non." L’engraissement naturel (le corail devient du sable blanc) n’est jamais parvenu à renflouer les pertes occasionnées par la houle de février 2007. Bien optimiste celui qui a cru que la Nature allait se remettre, seule, de cet épisode terrible (Gamède). Aujourd’hui, la spécialiste livre son sentiment, sans appel : "La plage est dans un état triste, elle a perdu son équilibre". Pire : les filaos déchaussés constituent un facteur aggravant. En constituant une barrière naturelle aux vagues, les racines entretiennent le phénomène érosif : elles créent l’affouillement. "En cas de forte houle, les vagues arrachent le sable au lieu de mourir sur le talus", poursuit-elle. L’effet, normalement stabilisant d’un filaos en bonne santé, ne joue plus son rôle. Il est donc tout à fait recommandé de les supprimer afin d’inverser la tendance actuelle. "Il faut retrouver un profil qui entraîne l’engraissement et non l’érosion. On ne peut pas attendre que mère nature fasse son travail. Il faut l’aider." Une légère intervention humaine pourrait ainsi dessiner le profil d’une plage saine, avec le retour naturel du sable. “Il faut éviter que tout le monde chemine sur la plage. Il faut créer des passages. De telles mesures ont déjà été prises en métropole”, ajoute-t-elle. Débarrasser les filaos gênants, recréer des talus, planter des arbustes en haut de plage afin de retenir le sable, autant de modifications censées réduire les facteurs d’érosion aux seuls réchauffement climatique, fragilisation de la barrière de corail et autres… "Le niveau de la mer va augmenter, l’érosion est appelée à s’intensifier". Pour autant, Florence Trentin refuse la fatalité : “On a déjà fait des grands pas à la Réunion. Souvenez-vous quand on allait sur la plage en voiture. Un jour, on a mis des plots pour bloquer cet accès”.       

CLICANOO.COM | Publié le 1er décembre 2009 - Le débarcadère, inauguré mais à perfectionner

Depuis près d’un an, les pêcheurs exclusivement l’utilisent à souhait. Depuis hier, le débarcadère est officiellement en service, dans la “baie du meilleur ancrage”, à Saint-Paul. En fait, pour l’inaugurer, il fallait que les travaux de la place avoisinante arrivent à terme. Cela valait bien le déplacement du sous-préfet Pierre Henri Maccioni et un long discours d’Huguette Bello. “Cet ouvrage marque les retrouvailles de Saint-Paul et de la mer, a déclaré la députée-maire. C’est un ouvrage moderne. Il répond aux besoins et aux préoccupations d’aujourd’hui. Il a été conçu pour concilier de multiples usages”.
                                                                                un prototype
Avec ses 131 mètres de longueur, il se compose d’un pont supérieur de 6 mètres de large (destiné à la promenade des piétons) et d’un pont inférieur, réservé aux usagers de la mer. Les personnes en fauteuil roulant bénéficient d’une rampe adaptée. Les bateaux y disposent de deux postes d’accostage, avec deux niveaux différents, selon l’envergure des embarcations. A noter que l’édifice ne permet aucunement de s’amarrer comme dans les ports de plaisance. Côté réglementation, elle repose pour beaucoup sur la libre appréciation du capitaine, responsable. En mer agitée, il est en revanche strictement interdit d’accoster. Les petits bateaux n’ont, pour l’heure, pas intérêt à s’en servir. “Les coques risquent de s’abîmer, indique Frédéric Bouquillard, chef de projet à la Sedre. On pense à des dispositifs supplémentaires. On vient de missionner un bureau d’études.” Il est ainsi question de poser des bouées tampon, afin d’amortir le choc. Une adaptation qui n’a rien de surprenant selon le spécialiste. “On n’a pas fait de modélisation sur cet ouvrage. Elle nous aurait coûté plus cher que les travaux. On a fait le choix de le réaliser, puis de l’adapter. C’est comme un prototype, poursuit-il. Cet ouvrage va être constamment amélioré.” La Sedre pense par ailleurs à créer une zone de mouillage à proximité. Avec pourquoi pas un système de navette, ralliant les plaisanciers de leur embarcation au débarcadère.          D.F.B 

CLICANOO.COM | Publié le 1er décembre 2009 - La mairie fait les yeux doux au préfet
Le développement de la commune passe inévitablement par le soutien de l’Etat. C’est en substance le message délivré hier par les élus de Saint-Paul, au préfet Pierre-Henry Maccioni. Ils ont passé en revue les grands projets en cours.

Le PLU
C’est “LE” dossier du moment à Saint-Paul. Les services de la mairie en ont fait leur priorité depuis 20 mois. Ils souhaitent “un partenariat étroit avec l’Etat sur les phases d’élaboration à venir et plus particulièrement sur le volet de l’évaluation environnementale”. Si rien ne vient perturber le bon déroulement de la procédure, le nouveau document d’urbanisme pourrait être validé en décembre 2010. Ceci étant, l’adjoint à l’urbanisme Emmanuel Séraphin a fait part, au représentant de l’Etat, d’une certaine appréhension : l’élaboration quasi-simultanée du PLU et du Schéma d’aménagement régional pourrait-elle porter préjudice ? “Je ne vois pas de problèmes particuliers. Le PLU sera adopté après le SAR. Vous pourrez y intégrer quelques données”, a rassuré Pierre-Henry Maccioni. A noter que les deux parties se sont rejointes sur cette volonté de densification des espaces urbains. Dans le cas contraire, il n’y aura pas de place pour tous
. Le document administratif en préparation prévoit en outre d’abaisser la population de Saint-Gilles-les-bains. Passer de 23 000 à 20 000 habitants. Miser ainsi sur un logement de qualité, après des années de laxisme qui aboutissent à la situation d’aujourd’hui, une zone balnéaire en perte de vitesse. Le préfet adhère à cette orientation.
Le PRU
Autre préoccupation : certains bâtiments qui appartiennent à l’Etat et que la commune exploiterait volontiers dans le cadre de son plan de rénovation urbaine (PRU) comme les terrains de la gendarmerie, de la DDE, etc. A l’issue des états généraux, Nicolas Sarkozy s’est engagé à favoriser cette démarche dénommée “mise à disposition gracieuse de terrains”. Sauf que les textes d’application n’ont pas encore été publiés. “En attendant, vous pouvez commencer les études.” Ce “don” repose sur des conditions : la réalisation de logements sociaux ou d’équipements publics. Dans ce volet, la ville espère aussi une enveloppe pour résorber une partie de l’insalubrité en centre-ville.

La zone balnéaire
Sophie de la Giroday, directrice du service aménagement du territoire, a exposé la volonté municipale de renforcer les quatre pôles d’attractivité naturelle que sont Boucan-Canot, Saint-Gilles, l’Ermitage et la Saline. Objectif : “attribuer un vrai rôle à chacun”. Ainsi, une requalification de Saint-Gilles est inévitable. Une étude urbaine de six mois, intégrant le centre-ville et le port vient de débuter. Elle passe au peigne fin plusieurs volets qu’il convient d’améliorer : les voies, les espaces publics, la redynamisation des commerces, le stationnement, la qualité architecturale, l’animation, l’aménagement des Roches Noires, etc. Un programme de travail a été établi. “Mais tout seul, on n’y arrivera pas”, prévient-elle. La mairie émet plusieurs sollicitations : une inscription de Saint-Gilles-les-bains, comme ville balnéaire à rayonnement régional. Ce qui offrirait de nouveaux financements extérieurs. Une contribution de l’Etat est également réclamée pour le réaménagement du port de Saint-Gilles ainsi que sa sécurisation. “Cette problématique n’a pas beaucoup avancé depuis que je suis en poste ici. Je suis pour la construction d’une vraie filière touristique à la Réunion”, a affirmé le Haut-fonctionnaire, en phase avec ses interlocuteurs.
Le patrimoine
La mairie envisage la réhabilitation de nombreux lieux historiques de Saint-Paul : la case Pota, l’Hôtel Lacay, l’école franco-chinoise, etc. Un programme conséquent qui nécessite une enveloppe de huit millions d’euros. Une aide financière de l’Etat serait la bienvenue. Le préfet invite ainsi les élus à une rencontre avec le secrétaire général aux affaires régionales (SGAR), “pour faire un état des lieux des projets et les mettre en phase”. Au préalable, il serait nécessaire de procéder à l’inscription de ce patrimoine. “On établira des priorités car on ne peut pas tout réaliser en même temps, mais on le fera”, a déclaré Pierre-Henry Maccioni.

L’assainissement
Quelle contribution de l’Etat peut-on attendre en matière d’assainissement ? A Saint-Paul, le programme avance 135 millions d’euros d’investissement pour 2007-2013. “L’Etat a déjà rajouté 15 millions d’euros sur la table”, affirme le préfet. Des redevances sur l’eau, si elle sont votées par l’Office de l’eau d’ici la fin de l’année (comme il le souhaite) devraient contribuer à alléger la facture. “Il faut que les communes aient le courage d’augmenter le prix de l’eau quand cela est nécessaire. Il ne faut pas oublier que la Réunion est le département qui consomme le plus et qui dépense le moins.”

Mafate
Il devient urgent que les collectivités prennent le sujet à bras-le-corps. Les soucis s’accumulent dans le cirque. Et la communication est loin d’être optimale avec le littoral. Aussi, le préfet conseille à la mairie d’organiser une grande réunion avec Roland Robert, maire de la Possession, aux côtés de l’ONF, du Parc national et du sous-préfet d’arrondissement, Thomas Campeaux.

Le cordon dunaire
Autre sujet, qui prend tout son sens en période cyclonique, le cordon dunaire de l’Etang. Depuis des lustres, la mairie se retrouve face à un casse-tête juridique quand il est urgent d’agir. Ce qui ralentit considérablement son ouverture, avec, pour conséquence, des inondations. Les services de l’Etat travaillent actuellement sur une notice d’incidence. “Ce qui devrait vous permettre d’intervenir plus directement”, avance Pierre-Henry Maccioni.             D.F.B                   
CLICANOO.COM | Publié le 7 décembre 2009 - Des bateaux neufs pour la Base nautique de l’Ouest

L’association Base nautique de l’Ouest, qui a pris le relais du feu Club nautique de Bourbon sur le port de Saint-Gilles, a réceptionné samedi ses nouveaux bateaux : six catamarans et deux semi-rigides de sécurité, financés par la mairie de Saint-Paul, à hauteur de 80 000 euros, dans le cadre d’une convention d’objectifs et de moyens, qui court sur trois ans. Cette flotte vient s’ajouter à la douzaine de “hobie cat” adulte, que l’association avait racheté à sa devancière. De quoi permettre au club nautique d’enclencher enfin un rythme de croisière, après un an d’existence. “On a tout repris à zéro, ça demande du temps, explique Gilles Vieudrin, président de la Base nautique. On vient tout juste de relancer l’école de voile et à partir de janvier, on sera en mesure de proposer des ateliers voile aux scolaires et enfants des centres aérés de Saint-Paul”. Prochaine étape : recruter un moniteur brevet d’État de kayak, pour relancer les activités canöe-kayak et wave-ski. “On compte actuellement 60 adhérents. L’objectif est d’au moins doubler ce chiffre l’an prochain”, poursuit Gilles Vieudrin. La municipalité compte sur la Base nautique de l’Ouest pour démocratiser les activités nautiques auprès des jeunes des quartiers .                V.B.
CLICANOO.COM | Publié le 17 décembre 2009 - Altitude et plongée : un cocktail dangereux
Le docteur Jan Dirk Harms étudie l’accidentologie en plongée depuis 1982 et le lien existant avec l’altitude. À la Réunion, les risques sont nombreux. Avions, hélicoptères, parapente mais aussi route des Tamarins ne feraient donc pas bon ménage avec la découverte des profondeurs. Explications.

           Une centaine de plongeurs, amateurs et professionnels devraient assister à Saint-Gilles, ce soir, à une conférence du docteur Jan Dirk Harms, spécialiste des accidents de plongée dans le département. Responsable du caisson hyperbare au CHR de Saint-Pierre depuis 1982 (voir par ailleurs), le médecin a compilé une documentation unique dans ce domaine. 454 cas ont été passés au crible, soit une vingtaine par an en moyenne. Des statistiques qui restent d’ailleurs stables malgré l’explosion du nombre de pratiquants. Signe incontestable d’une sécurisation de la pratique (voir par ailleurs). Malgré tout, les risques demeurent non négligeables et particulièrement sur notre île où le relief complique sérieusement la prévention des accidents. Car plongée et altitude ne font pas du tout bon ménage. Les pratiquants réguliers sont bien sûr sensibilisés dans les clubs sur la nécessité de ne pas enchaîner plongée et parapente ou plongée et randonnée dans la même journée. Peut-être moins les touristes, souvent contraints de densifier leur programme pendant les vacances. “Les gens qui arrivent à la Réunion et décident d’aller plonger le matin puis de se rendre au Maïdo dans l’après-midi ont tout à fait le profil de l’accidenté”, explique le docteur Harms. Tout autant que lorsqu’ils plongent le jour de leur départ. “Après une plongée standard, il est impératif d’attendre 12 heures pour embarquer. Le personnel naviguant est lui interdit de plongée 24 heures avant un vol”.
            Dans les clubs, on affirme que ces questions sont le lot quotidien des moniteurs. “On questionne les touristes pour savoir ce qu’ils comptent faire après, s’ils ont un vol dans la journée etc...” témoigne Yves Reigner de Bleu Marine Réunion. “Mais on aimerait qu’il y ait une prévention généralisée, que les compagnies aériennes et les agences de voyage informent beaucoup plus leurs clients”.
           Si ces cas extrêmes sont généralement connus des plongeurs locaux, des différences d’altitude moins importantes sont également susceptibles de causer des troubles sérieux, des accidents ou d’en aggraver les lésions. “Nous avons un patient qui après un léger problème dans l’eau est rentré chez lui au Brûlé, à 800 mètres. Il a de nouveau ressenti de vives douleurs pendant la montée”, explique le médecin. Selon lui, les pratiquants qui résident dans les Hauts doivent absolument tenir compte de l’altitude dès que leur domicile se situe à plus de 300 mètres. On estime que 2 à 4 heures d’attente sont par exemple nécessaires après une plongée standard à 40 mètres pour rejoindre sa résidence à 600 mètres. “Même la route des Tamarins peut être dangereuse”, ajoute Jan Dirk Harms. “Nous avions donné consigne aux ambulanciers de ne pas emprunter la route des Plaines avec des plongeurs accidentés mais nous n’avions pas pensé à celle-ci. Et nous avons eu récemment un patient qui y a ressenti des symptômes pendant le transport”. La problématique concerne également les évacuations sanitaires vers le CHR qui abrite le seul caisson hyperbare de la zone océan Indien. Les médecins sont souvent confrontés à des choix cornéliens car le fait de rapatrier au plus vite le blessé pour le soigner peut l’exposer à une aggravation des lésions dans l’avion. “Nous avons eu un cas récemment à Mayotte. Il a fallu décider de reporter le vol au lendemain. Mais j’ai consulté trois autres médecins avant de faire ce choix”. La réunion ce soir au Club Nautique de l’Ouest est organisée en collaboration avec la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports. Coup d’envoi d’une campagne d’informations intitulée “Pratique de la plongée en toute sécurité”. 10 000 personnes explorent chaque année les fonds marins autour de la Réunion Romain Latournerie
Pour assister à la conférence du docteur Harms, rendez-vous ce soir à 18h à la Base Nautique de l’Ouest (Port de St Gilles-les-Bains).

Qu’est-ce qu’un caisson hyperbare ?Le caisson hyperbare ou caisson de recompression est utilisé à l’hôpital de Saint-Pierre pour secourir les plongeurs accidentés. Ceux-ci sont placés à l’intérieur et soumis à une pression supérieure à celle de l’atmosphère. Les bulles d’azote accumulées dans les cellules sont ainsi comprimées voire évacuées. De l’oxygène pur est également administré aux blessés pour compenser les pertes dues là encore à la présence d’azote.

Les accidents les plus fréquents
Les barotraumatismes :Ils sont liés à la variation du volume d’air due à la variation de la pression en fonction de la profondeur (Loi de Mariotte). Ils touchent les cavités contenant de l’air et plus largement du gaz. Sinus, oreilles, bouche (dents), intestins, poumons.
Les accidents de décompression :Si la remontée est trop rapide, l’écart entre la pression de l’azote dissous dans les tissus et la pression hydrostatique peut générer la formation de bulles dans le sang.
Les accidents biochimiques :A l’air ambiant, l’organisme est adapté aux pressions partielles des gaz qui le constituent. En plongée, ces pressions changent et modifient le fonctionnement cellulaire. La Narcose à l’azote en est l’exemple le plus connu, aussi appelée “l’ivresse des profondeurs”.

Les chiffres à la Réunion 10 000 plongées de loisir par an • 2000 plongeurs licenciés auprès de la fédération • 100 établissements déclarés • 452 accidents sérieux depuis 25 ans dont une quinzaine de décès environ .

CLICANOO.COM | Publié le 17 décembre 2009 - La sécurité progresse malgré tout
Les statistiques n’ont pas évolué depuis 1982. Le nombre d’accidents nécessitant une prise en charge médicale stagne entre 15 et 30 chaque année. Mais si l’on considère la très forte augmentation du nombre de plongeurs sur l’île depuis 25 ans, la sécurité s’est considérablement améliorée. D’abord à l’origine de ces progrès : la technologie. “L’arrivée de l’ordinateur a totalement changé la façon de plonger”, explique le docteur Jan Dirk Harms. “Avant les tables qu’on utilisait pour calculer les temps de décompression etc... étaient moins précises. L’ordinateur les indique maintenant en temps réel”. Autre source de progrès : les règlements qui encadrent désormais la pratique de ce sport. “Depuis 2002/2003, les décrets sont beaucoup plus restrictifs sur l’accompagnement. Et la gendarmerie fait des contrôles régulièrement sur le matériel, le nombre et la formation des moniteurs”. La sécurité a aujourd’hui une place centrale dans la formation des plongeurs. Pascal Roggero, directeur du club Abyss à Saint-Leu détaille les différents enseignements : “Lors du baptême, l’aspect sécurité est entièrement pris en charge par le moniteur. Mais dès le niveau 1, le plongeur doit être capable de prendre en charge sa propre sécurité”. Le niveau 2 de l’apprentissage est lui consacré à la sécurité du partenaire avec des simulations de sauvetage et des “leçons” sur l’hyperbarie. Les niveaux suivants, 3 et 4 sont ensuite quasi exclusivement consacrés aux problématiques d’encadrement. “Les moniteurs sont aujourd’hui de véritables éducateurs sportifs professionnels”, explique encore Pascal Roggero, lui-même formateur de moniteurs. Reste tout de même quelques comportements irresponsables dont le docteur Jan Dirk Harms reçoit parfois les auteurs dans son caisson hyperbare. “On les appelle les autodidactes, ceux qui plongent sans avoir jamais suivi de formation. Les braconniers bien sûr qui ont des pratiques véritablement suicidaires en ne respectant jamais de paliers etc.... et d’autres qui ont appris avec des amis et qui pensent pouvoir se débrouiller seuls”. Le médecin en appelle à la responsabilité des loueurs de matériel qui ne sont pas tenus par la loi d’exiger un quelconque document à leurs clients. “Nous, nous le faisons”, plaide néanmoins le responsable du Vieux Plongeur à Saint-Paul. “Nous demandons systématiquement les niveaux. Pas par obligation mais par déontologie. Maintenant, si une personne avec les papiers vient chercher une bouteille pour la passer à quelqu’un d’autre, on ne peut pas savoir”. Les plongées à répétition sont également pointées du doigt par le docteur Jan Dirk Harms. Notamment les stages à Maurice ou aux Seychelles qui proposent deux à trois plongées par jour sur une semaine. Trop pour que l’organisme évacue l’azote accumulé. Prudence donc                      

CLICANOO.COM | Publié le 27 décembre 2009 - Le paille-en-queue, emblème des Océans

Il est considéré, un peu à tort, comme l’emblème de la Réunion. Le paille-en-queue se retrouve sur tous les océans du globe dans des zones intertropicales. Grand voyageur, il se rapproche des côtes quelques mois par an pour se reproduire avant de repartir voguer au-dessus des océans.

Nom créole : Paille-en-queue - Nom latin : Phaeton lepturus - Taille : 50 cm de long, envergure : près d’un mètre - Espérance de vie : de 25 à 30 ans - Caractéristique : beauté fatale.
A la Réunion, le paille-en-queue est à brins blanc. Il doit cette précision à ses deux longues plumes blanches, les rectrices, qui lui donnent cette allure gracieuse si caractéristique. Son "cousin" de l'île Maurice est lui à brins rouge. Il est également plus grand avec une envergure de 120 cm contre environ 80 cm à la Réunion. Le bec, son arme de chasse, est de couleur jaune, il est long, pointu et particulièrement tranchant. Demandez aux soigneurs de la Séor les cicatrices qu’ls gardent sur leurs doigts... Les jeunes pailles en queue sont d’aspect différent. Ils n’ont pas les longues rectrices comme les adultes et leur plumage présente un aspect zébré. Leur bec est gris-bleuté.
Localisation : colonisateur des océans Si le paille-en-queue est l’animal emblématique de la Réunion, il n’en reste pas moins très courant sur tous les océans du globe. Il se retrouve dans les zones intertropicales, aussi bien sur les côtes d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique centrale. Il existe plusieurs espèces de paille-en-queue à travers le monde.
Habitat : Au-dessus des océans Certes, vous le voyez longer les grandes falaises ou les ravines, mais l’habitat naturel du paille-en-queue est l’océan. Il peut ainsi passer plusieurs moins sans mettre patte à terre. Grâce à son envergure importante, il plane de longues heures au gré des vents. Et pour dormir, l’océan fait office de matelas très confortable. Posé sur l’eau, il glisse la tête sous son aile avant qu’un nouveau jour se lève. Lorsqu’il revient à la Réunion, l’oiseau cherche une cavité sur les parois rocheuses, principalement à proximité de l’océan, même s’il préfère parfois s’engouffrer dans les cirques. Régime alimentaire : petit mangeur Cet oiseau marin n’est pas connu pour son appétit sans limite. Il se nourrit en quantité raisonnable de petits poissons, de crustacés et de calamars.
Technique de chasse : en équipe ! Volant parfois en groupe, il se sert des autres pour savoir où se trouvent les bancs de poissons. Dès que l’un d’eux disparaît, les autres comprennent que celui-ci a plongé en piqué pour attraper un poisson comme une lance transperce sa cible. Ils se regroupent alors au même point pour un festin avant de se redéployer dans les airs, formant ainsi un filet volant, invisible pour les poissons. Le paille-en-queue chasse aussi en solitaire.
Amour : patient et fidèle C’est sur terre que le paille-en-queue trouve le mâle ou la femelle qui partagera son existence. Sauf accident, il reste toute sa vie avec son ou sa partenaire. Contrairement à d’autres espèces, il n’existe pas de saison des amours. La recherche d’un partenaire peut prendre du temps. Il arrive que les jeunes oiseaux ne trouvent pas leur moitié du premier coup. Tant pis. il reviendra quelques mois plus tard. Le paille-en-queue n’a pas de chant amoureux. On peut l’entendre utiliser un cliquetis ou le voir en vol synchronisé avec celle qu’il désire.
Reproduction : l’époque de tous les dangers C’est donc sur la terre ferme que le paille en queue est obligé de venir se reproduire. "S’il avait trouvé un moyen de se reproduire sur les océans, il le ferait", affirme François-Xavier Couzy, de la Séor. Revenir sur la terre ferme est en effet synonyme de danger. Si son nid est trop accessible, les rats ou les chats marron représentent une menace... C’est encore pire pour l’ ?uf ou l’oisillon qui en sortira. Pendant deux mois et demi, le jeune paille-en-queue, incapable de voler, sera à la merci des prédateurs. Cette période de nourrissage est d’ailleurs exceptionnellement longue pour un oiseau. Le paille-en-queue sait prendre son temps : un ?uf par couvée, une période d’incubation de 40 jours (21 pour une poule), plus de deux mois de nourrissage...Son espérance de vie comprise entre 25 et 30 ans lui autorise cette stratégie du "je prends mon temps, mais je le fais bien".             
Texte Jean-Philippe Lutton avec la participation de la Séor

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