"Lu
dans la presse"
2009
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CLICANOO.COM
| Publié le 13 janvier 2009 Réserve
marine : encore du boulot
Trois
balises détruites par le feu. La réserve marine peine
à se faire accepter sur le littoral de l’ouest. Sa mise
en place ne fait pourtant que débuter. Le point sur un chantier
menacé de vandalisme.
La
réserve nationale marine a décidément bien du
mal à s’imposer sur la côte ouest. Si l’heure
n’est plus aux débats sur son découpage ou son
contenu, elle ne continue pas moins de susciter les réactions
les plus primaires. Pas moins de trois balises terrestres ont en effet
déjà été incendiées. Leurs carcasses
calcinées jonchent les plages de Saint-Leu et de Trois-Bassins.
“Impossible pour le moment de savoir s’il s’agit
d’actes gratuits que l’on voit partout ailleurs ou de
mouvements d’opposition à la réserve”, estime
le chargé de mission de la Diren, maître d’œuvre
du chantier de signalisation.
5,5
tonnes de panneaux
Lionel
Garde rappelle que “le fait d’enlever les balises ne supprime
pas la réglementation”. Mais de laisser encore la porte
ouverte aux opposants : “C’est l’acte le moins constructif
qui puisse exister. Nous, nous sommes là pour écouter
les gens et certains ont encore des choses à nous dire, ils
peuvent venir nous voir”. Il ne reste donc plus que quatre balises
de ce type installées sur le Cap La Houssaye, les Roches Noires
et l’Étang Salé. D’autres sont en cours
de livraison et devraient apparaître dans les prochaines semaines.
Le chantier du balisage flottant en mer doit par exemple débuter
d’ici au 20 janvier, dès la reprise de l’activité
dans le secteur du BTP. La pose des balises de lagon rencontre en
revanche des obstacles techniques. “Quelques calages restent
à faire. C’est assez compliqué de les implanter
sur le récif corallien”, explique encore Lionel Garde.
Ce sont d’ailleurs certainement les marques qui centraliseront
le plus de contestation puisqu’elles indiqueront les limites
de réserve intégrale, les sanctuaires protégés
de toute intrusion, pêche ou autre activité nautique.
Viendront enfin les panneaux de sensibilisation dont les contenus
visuels sont désormais bouclés. Ils doivent maintenant
être fabriqués en métropole faute de matériaux
adaptés sur l’île. Près de 5,5 tonnes de
matériel qui arriveront bientôt pour être dispersées
sur l’ensemble de la réserve. Les plannings ne sont pas
encore totalement fixés mais il semble que le dispositif de
signalisation, dans son intégralité, puisse être
opérationnel avant la fin du mois d’avril, en tenant
compte que des aléas climatiques, saison cyclonique oblige.
BIENTÔT DES ÉCO-GARDES
La
Diren affiche donc malgré tout un véritable optimisme.
“Le changement, c’est toujours difficile, dans tous les
domaines, mais le public se rendra vite compte des bénéfices
que va leur apporter la réserve. Ca fonctionne dans le monde
entier, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas
ici”. C’est tout ce que l’on peut souhaiter aux
éco-gardes du parc marin, qui seront bientôt chargés
d’expliquer ces bienfaits aux usagers de la mer. Romain
Latournerie |
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LE
QUOTIDIEN | Publié le 14 janvier 2009 EXPERIENCE
A SAINT-LEU ET AILLEURS Les
poissons colonisent déjà les récifs artificiels
Les récifs artificiels
immergés à Saint-Leu, au Port et à La Possession
font déjà preuve de leur efficacité. Cochers,
ti-jaunes ou pêche-cavales y ont été repérés.
Immergé à
Saint-Leu il y a moins de deux mois, le mini dispositif concentrateur
de poissons (DCP) fait de poteaux de béton, de cordages et
de feuillards attire déjà une belle quantité
de pêche-cavales. C'est de saison, mais les petits pélagiques
ont été estimés début janvier à
une dizaine de milliers par l'équipe du bureau d'études
Pareto, chargé du suivi scientifique du projet Corail Réunion.
Au Port et à
La Possession, site le plus important, les récifs artificiels
ont également déjà été adoptés
par les poissons. Des cochers et ti-jaunes y ont été
aperçus en nombre. Ils viennent s'y mettre à l’abri
des prédateurs. Avant, éventuellement, de grossir et
de devenir des proies intéressantes pour les pêcheurs.
David Guyormard, technicien du comité des pêches en charge
du projet, expliquait hier que le suivi scientifique des récifs
artificiels va se poursuivre toute l'année avant d'envisager
une multiplication des sites. Des pêches expérimentales
vont également être menées et les pêcheurs
professionnels seront invités à remplir des fiches pour
connaître l'état de la ressource. R.O.
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CLICANOO
/ publié le 01 février 2009 La
chasse aux braconniers tourne à l’affrontement
RÉSERVE
MARINE.
Vendredi
soir, la brigade nautique, la brigade nature de l’océan
Indien et les éco-gardes du GIP ont mené conjointement
une importante opération de lutte contre le braconnage. Une
interpellation a tourné à l’affrontement à
La Saline où une dizaine de jeunes n’ont pas hésité
à les prendre à partie à coups de galets.
Il est
18 h 30 vendredi. Une importante opération de lutte contre
le braconnage le long des 40 km de réserve marine a démarré.
Du cap La Houssaye à l’Etang-Salé, dix-sept
hommes, scindés en deux groupes, sont déployés.
La brigade nautique, la brigade nature de l’océan Indien
et les écogardes du GIP réserve marine travaillent
main dans la main. Si ce genre d’opérations conjointes
a lieu régulièrement, pour la première fois
l’hélicoptère de la gendarmerie est lui aussi
mobilisé, apportant un appui visuel aux hommes au sol.
Et aujourd’hui,
il y a de quoi faire. L’hélicoptère ne tarde
pas à repérer des chasseurs sous-marins, tout juste
au nord de Boucan. L’interpellation est rapide. Les trois
braconniers, venus de Sainte-Rose, se voient confisquer leur matériel
et environ 20 kilos de poisson (perroquets, murènes…).
Armés de lampes, ils « s’apprêtaient à
faire un joli carton », commente Arnaud Grivel, commandant
de la brigade nautique. Philippe Mongin, le chef de la brigade nature,
ajoute : « Ils savent pertinemment que c’est interdit.
Et ce n’est pas pour faire un simple cari, mais pour vendre
sur le bord des routes, vu leur attirail… »
Filets
et fusils de chasse
La nuit
tombe peu à peu. Un quart de lune éclaire le lagon
où règne un calme plat. Les braconniers sont sur le
pont. Le poisson est abondant, depuis quinze jours les montées
de capucins nains notamment (dont la période autorisée
s’ouvre aujourd’hui) sont au rendez-vous. Les filets
sont donc de sortie, les fusils de chasse sous-marine aussi. Un
peu partout, des lumières suspectent éclairent le
lagon. « On n’avait pas vu autant de braconnage depuis
longtemps », souligne Arnaud Grivel. Et les interpellations
en pleine action de pêche illicite se multiplient. Il y en
aura cinq au total. Le plus souvent, ça se passe dans le
calme. Mais à Trou d’eau, la situation va dégénérer.
Il est entre 20 h et 21 h. Quatre hommes sont pris en flagrant délit.
Dans leur filet de plus de 10 m, des alevins de poissons écureuils
pas plus gros qu’un pouce… Ils sont éméchés,
le ton monte. Ils en veulent au Parc marin et aux écogardes…
Il faudra hausser le ton pour commencer à apaiser les esprits.
Mais, un adolescent du coin, extérieur à l’action
de pêche, ne l’entend pas de cette oreille. Après
avoir pris à partie les éco-gardes surtout, il va
chercher du renfort.
“Nous
allons répliquer”
Une
dizaine de jeunes, enhardis par l’alcool et le zamal semble-t-il,
débarque quelques minutes plus tard. Les galets et les coraux
morts volent en direction des six représentants de l’ordre.
Un agent de la BNOI sera même blessé au bras. Les braconniers
s’envolent dans la confusion, les jeunes s’échappent
en direction de leur quartier. Arnaud Grivel mettra un terme à
la course-poursuite : « C’est la pire des erreurs. Ils
sont pour l’heure très chauds, sur leur territoire
et nous risquons de tomber sur davantage d’opposition ».
Ce qui
ne veut pas dire que ces faits de violences volontaires sur porteur
de l’autorité vont rester impunis. « Ils croient
qu’ils ont gagné, mais nous allons répliquer
». D’ailleurs certains sont déjà identifiés.
Le quartier, les Argonautes et les Scalaires, est un fief des braconniers.
« On intervient très souvent ici ». Et les tensions
ne datent pas d’hier. Cet agent de la BNOI se souvient : «
Il y a dix ans , c’est ici même que nous étions
confrontés à une opposition dure, avec des barrages
sur la route, c’était un véritable chaudron.
Déjà à l’époque, les gens ne voulaient
pas respecter les arrêtés préfectoraux de pêche
». L’histoire se répète ? Pas tout à
fait, cette fois se sont des jeunes qui ont bravé l’autorité.
Ailleurs aussi, il y a des tensions. Pourtant, Arnaud Grivel se
veut optimiste : « De plus en plus, la population nous aide
à protéger la réserve, mais les mentalités
sont longues à changer. D’autant plus que le braconnage,
s’il sert parfois à mettre un peu de beurre dans les
épinards face à des fins de mois difficiles, se révèle
également très lucratif pour certains. La loi reste
la loi pour tous ». Il conclut : « Mais, il faut que
tous ces braconniers comprennent qu’ils sont en train de tuer
leur lagon. Les règles mises en place sont faites pour préserver
cet écosystème ». Bruno Graignic
A L’Etang-Salé, du braconnage organisé
Tout
le long de la réserve, le pillage se poursuit, faisant fi
des indicateurs de peuplement. A l’Etang-Salé, le braconnage
est devenu une institution avec une véritable organisation.
La configuration du site s’y prête particulièrement.
Les braconniers voient arriver de loin les forces de l’ordre.
D’autant plus que des guetteurs, appelés « sonnettes
», montent la garde. Philippe Mongin analyse : « Tout
le monde est au courant et beaucoup, surtout certaines familles,
en profitent et entretiennent ce système. L’Etang-Salé
veut s’affirmer comme le fief du capucin, réserve marine
ou pas ». Arnaud Grivel ajoute : « Les prises sont importantes,
il y a quelques jours ils ont pris 185 kg… Ce produit est
ensuite revendu au porte-à-porte, sur les marchés…
» Travail dissimulé, vente sous le manteau, le commerce
est lucratif. Pas de charges et un kilo qui se négocie à
environ 10 euros. Certains pêcheurs professionnels seraient
d’ailleurs les premiers à user de ces méthodes
pour déclarer moins de prises. D’autres aident les
« gros » braconniers contre quelques kilos de poissons.
Les sonnettes croquent aussi leur part en espèces sonnantes
et trébuchantes ou en nature. Et il faut ici « venir
en nombre, car les choses peuvent vite dégénérer
comme en juin dernier où on s’est retrouvé face
à soixante personnes ». Vendredi soir, une véritable
nasse avait été mise sur pied pour faire un exemple,
mais le système des braconniers a, cette fois, montré
son efficacité. Finalement, un seul sera pris en flagrant
délit. Mais, ce genre d’opérations, menée
conjointement, va se renouveler. |
et
les réactions des lecteurs ...
· AZR
Si tout le monde faisait pareil bonjour les degats !
OK ces pecheurs ont besoin de gagner de quoi nourrir leurs familles,
mais a quelle prix ? bientot le lagon sera totalement desert ! et
la ces pecheurs et autres personnes qui pensent qu’ils sont
en droits de faire du braconnage (eh oui !) se diront " ou
sont ’ils ces poissons ? " alors réfléchissez
bordel !
1er février 2009 - 11:50
· gros requin
à ti rouget
navrant : bientôt y aura plus de poisson avec de telle pratique
et tu t’en prendras à qui ? aux zoreilles ! non mon
gars c’est toi qui aura scier la branche sur laquelle tu étais
assis . "développement durable" , "sauvegarde
et rééquilibrage de l’écosystème"
: ça te dit qqch , non ? tu penses sans doute que c’est
des mots de beaux messieurs metro qui veulent rien dire : continue
comme ça et reste dans ta misère intelectuelle.
1er février 2009 - 11:48
· ZKAEL
Viyn pa fé la loi dan nout péi ... respekt nout tradision
!!!
Koman ou ve mèt in loi an plas, si la loi minm i respekt
pa nou, i respekt pa nout tradision ... I fo tout band rénioné
i tiynbo é i larg pa lo kor.
1er février 2009 - 11:44
· POLITIKA
A TI ROUGET
A CAUSE DE LA PECHE A OUTRANCE LE LAGON EST EN TRAIN DE DISPARAITRE
JE COMPRENDS QUE DES GENS VIVENT AVEC CETTE PECHE... MAIS SI LE
LAGON DISPARAIT PLUS DU TOUT DE POISSSON OU PRESQUE PU ET L EROSION
PROGRAMMEE DE NOS PLAGES ALORS ON FAIT COMMENT ???
1er février 2009 - 11:42
· dents de murène
répnse à Ti Rouget !
Bin ou lé pas shié !! Si pèsh bande poissons
plus peti que zot doigt pour trou zot q, si sa lè bon pour
zot toute, mi di a ou : "na un jour, y sapel demin !"
c tou.
1er février 2009 - 10:52
· Bibi
Les temps changent , faut s
Si l’on peut admettre que la pêche "longtemps"
dans le lagon n’avait pas un gros impact sur la faune , aujourd’hui
il s’agit de la survie de celle-ci ! et non d’une brimade
vis à vis des pêcheurs traditionnels . Il faut protéger
les quelques rescapés qui participent au plaisir des touristes
certes , mais surtout représentent l’avenir du lagon
et donc le nôtre . C’est un effort de tous pour le bien
de tous : avant d’être zoreil ou créole nous
sommes d’abord humains ... et responsables .
Je regrette que l’on ne mette pas d’avantage l’accent
sur les moyens mis en oeuvres (ou pas ) pour limiter les autres
causes de déclin : pollution chimique en particulier , dont
les effets sont bien plus insidieux . Saviez-vous que les produits
entrant dans la composition des crêmes de protection solaire
sont mortels à très faible dose pour le corail ? Quel
est l’impact des produits résultant du lessivage des
routes à chaque grosse pluie ? (hydrocarbures , résidus
de combustion , tous plus cancérigènes les uns que
les autres !)
Bref , pas de corail -> pas de poissons ->pas de pêcheurs
-> pas de touristes ... Que les réunionnais qui voient
un peu plus loin que le bout de leur nez réagissent ! Alors
seulement l’on pourra ressortir les "traditions".
1er février 2009 - 10:41
· anonyme
Quand vont ils comprendre ??????
C’est aberrant de voir à quel point les gens et ces
braconniers surtout se foutent royalement de la réserve mise
en place et de la préservation de l’environnement...Quand
Vont ils enfin comprendre qu’ils détruisent leur lagon,
leur île, et que à ce rythme d’ici 5 ans il n’y
aura plus aucun poisson de récif....il sera alors facile
de jeter la pierre sur untel ou untel de dire que c’est la
faute des plongeurs bouteille, mais usager de la baie de St leu,
je les vois chasser en toute impunité dans la réserve
en étant conscient de ce qu’ils font et n’hésitant
pas à devenir violent dès qu’on leur rappelle
ces règles....ils savent qu’ils ne seront de toute
façon pas inquiétés pas les forces de l’ordre.....
Quel dommage de détruire à ce point ce joyau qu’est
la Réunion..... Il faut que les mentalités changent....évoluent....Les
enfants éduquez vos parents...
1er février 2009 - 10:35
· Un citoyen de l’Etang-salé en colere.
faut totocher
Ignoble que pour l’etang-sale ce soit des professionels de
la peche, c’est vrai, ils croient que la mer les appartient,
si vous vous baignez avec vos enfants et que eux ils guettent à
la fraude les capucins, ils vous crient dessus $ la limite de vous
expulser de l’eau, c’est ignoble. Que dire aussi de
ce professionnel de la pêche, monsieur L., qui à chaque
retour de pêche au bord de l’eau du lagon là
où patogent des gamins en bas âge, et ben lui il eventre
les thons, daurades, bonites et divers pelagres, les vide de leur
organes, et laisse tout celà au bord de l’eau, parfois
même les t^tes de bonites sont laissées, alors que
des enfants baignent à moin de cinq mètres. Que font
les écogardes et les autorités ? A croire que ce monsieur
L. a tous les pouvoirs, car par le passé un de ses fils si
je m’abuse travaillait comme fonctionnaire de l’écosysteme.
Parallement, j’attire l’attention des gendarmes, des
policiers municipaux, et surtout celle de Monsieur le Maire, sur
les faits ce dessus, et aussi sur tous ces chiens avec et sans propriétaire
qui sont sur la plage de l’etang-salé, et tout au long
du lagon, qui ssont aussi dans l’eau alors que j’ai
ouie dire que par arrété municipal, l’interdiction
est stipuée. A bon entendeur Monsieur le Maire. Et les piscines
qui sont vudangées dans les égouts, sur les routes
ou directement dans le lagon, IGNOBLE Il y aurait encore à
dire sur l’environnement à l’etang-sale les bains,
je fais un break, et reviendrait plus tard, question de faire monter
la moutarde ; J’espere que mon message passera sur site et
pourquoi pas plus médiatisé
1er février 2009 - 10:23
· respecte ton monde
bravo aux forces de l
Bravo il faut continuer vos actions les lois de la république
doivent être respectées, nous ne sommes pas dans une
république bananière. Le camping sauvage sur les plages
est aussi une source de braconnage. On y vient le week end et on
en profite pour remplir les glacières. Même si tous
les campeurs ne sont pas à mettre dans le même panier
.... de crabes. 18 h 30, déjà des braconniers, pas
étonnant qu’ils soient si virulents avec les promeneurs
de chiens, ils sont ennuyaient pour faire leurs délits devant
d’éventuels témoins.
1er février 2009 - 10:10
· réunionnais
fermeté
Que les autorités soient fermes à l’encontre
de ces irresponsables qui saccagent notre patrimoine naturel. Des
sanctions, et de la prison si cela ne suffit pas.
· anonyme
Haujourd
Les réserve Historique : L’hermitage et du cap La Houssaye
à Boucan-Canot on jamais été respecter, faute
de moyen, de personne,.... La zone de réserve a été
multiplié 20 ou 30, les moyen pour la faire respecté
aussi !!!??? Je ne pense pas...
1er février 2009 - 08:59
· ti rouget
reunnionais baisse pas les bras
chers pécheurs baisse pas les bras défendez vous par
quel que moyens qui soit la mer n’est pas a une catégorie
de personne tous le monde à le droit de pêcher pour
nourrir sa famille on ne volent personne l’homme d’en
haut la mette ça la po nou avant des les années ou
il n’exister pas de rmi ou autre allocations tous le monde
té y démerde comme té y comprends notamment
en pêchant et la personne té y dit rien aujourd’hui
tous ces personne venu de métropole y vient dicte à
nou comment y fo faire retourne ou zot y sorte généralement
dans les bureaux ou zot les surpayer et laisse créole vivre
à la reunion sur 100% de la population il peut être
15 à 20% y pêche po vivre fo BÂILLONNER ces gens
la ??? zot mentalité c’est laisse les poissons pou
touriste voir et photographier, mais le créole qui fé
ce métiers la famille crèvent la faim ? non alors
laisse bana vivre
1er février 2009 - 07:45 |
CLICANOO
/ publié le 31 janvier 2009 Un
pêcheur averti en vaut deux
Dimanche
sonne l’ouverture de la pêche. Une activité dans
la Réserve naturelle marine soumise à une stricte
réglementation. Revue de détails.
Les 800 détenteurs
de la carte de pêche traditionnelle, concernant la prise de
capucin nain, du zourite ainsi que la pêche à la gaulette,
doivent s’astreindre à plusieurs obligations et uniquement
dans les zones définies. Dans tous les cas, la marche sur
le corail est interdite :
5
kg par pêcheur et par jour toutes espèces confondues
Interdit
de vendre le produit de sa pêche
Obligation
de déclaration de captures annuelles
En cas d’infraction, la carte peut être retirée,
la personne verbalisée et le matériel saisi.
Pour la pêche
du capucin nain :
Avoir
une licence de pêche
Être
à moins de 25 mètres du rivage, dans la dépression
sableuse, du 1er février au 30 avril et du mercredi au dimanche,
à l’exception des jours fériés
De
5 h à 9 h du matin
Le
filet ne doit pas excéder les 10 mètres, la chute,
3 mètres et la maille, 16, mm, étirée
Palmes,
masques et tubas sont proscrits
Les
prises accessoires sont interdites et doivent être rejetées
immédiatement à la mer.
Pour
la pêche du zourite :
Suivre
les cheminements sur les fonds sableux des chenaux naturels, situés
entre les massifs coralliens, dans la limite des zones géographiques
définies
Uniquement
du 1er février au 31 octobre
Autorisée
du mercredi au samedi à l’exception des jours fériés
de 5 h à midi
Le
bâton ne doit pas excéder 1m de long et 2 cm de diamètre
Palmes,
masques et tubas sont interdits.
Pour la pêche
à la gaulette :
Cheminement
sur fonds sableux dans la limite des zones géographiques
définies, toute l’année à l’exception
des jours fériés, de 5 h à midi
Une
seule canne sans moulinet est autorisée.
Les 50 détenteurs
de la pêche professionnelle, en ce qui concerne la prise de
capucin nain, doivent également respecter un lot d’obligations
:
Ne
pas dépasser les 25 mètres de la limite des plus hautes
eaux
Autorisée
du 1er février au 30 avril, de 4 h à 9 h du matin
Filet
de longueur de 10 mètres, chute de 3 mètres, maille
de 16 mm étirée
Palmes,
masques et tubas autorisés
Les
prises accessoires sont interdites et doivent être rejetées
immédiatement à la mer.
Autant
de règles qu’il va falloir respecter, d’autant
plus que les sept éco-gardes vont sous peu être assermentés.
“Nous allons pouvoir verbaliser nous-mêmes sans devoir
appeler les gendarmes”, se félicite Yannick Clain,
responsable d’entre eux. Enfin un regain d’autorité
pour du personnel, pas souvent pris au sérieux, sans le carnet
de PV qui fait peur D.F.B |
CLICANOO.COM
| Publié le 6 février 2009 - ( suite )
L’instigateur
des jets de galets sur les écogardes a été interpellé
Vendredi
dernier, la brigade nautique, la brigade nature de l’océan
Indien et les éco-gardes du GIP menaient conjointement une
importante opération de lutte contre le braconnage, du cap
La Houssaye à l’Étang-Salé. Mais, alors
que les quelques interpellations des braconniers se déroulaient
dans le calme, c’est à Trou d’eau que la situation
a dégénéré. Quatre hommes, éméchés,
sont pris en flagrant délit avec dans leur filet de plus
de 10 mètres des alevins de poissons pas plus gros qu’un
pouce. Remontés contre le Parc marin et les écogardes,
ils haussent la voix et la situation dégénère.
Des jeunes présents sur les lieux s’en mêlent.
Des galets et des coraux morts sont lancés en direction des
six représentants de l’ordre, blessant un agent de
la BNOI au bras. Les braconniers accompagnés par les quelques
jeunes en colère profitent de la confusion pour s’échapper.
Suite à ces faits, une enquête avait été
ouverte par les gendarmes de la brigade de Saint-Gilles. Hier, l’instigateur
principal de ces faits a été interpellé et
les a reconnus. L’homme, un pêcheur de cinquante ans,
est convoqué devant la maison de justice le 19 février.
Il fera sûrement l’objet d’un rappel à
la loi. Vanessa
Hoarau
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CLICANOO.COM
| Publié le 2 février 2009 Le
débarcadère envahi par les pêcheurs
Aucun
navire à l’horizon mais une flopée de gaulettes
tendues vers les eaux de la baie. En attendant d’être
pris d’assaut par les bateaux, le nouveau débarcadère
de Saint-Paul, accessible depuis le 15 décembre, fait le
bonheur des petits pêcheurs. Tous les jours, ils sont plusieurs
dizaines, amassés sur les quais de l’équipement,
à venir taquiner le poisson. Le week-end, dès quatre
heures du matin, l’affluence peut atteindre 150 à
200 personnes. Pas seulement des pêcheurs de Saint-Paul.
Certains viennent de loin, de Saint-Benoît, Saint-Anne voire
du Sud sauvage. Pourquoi tant d’engouement ? Il paraît
que la pêche y est très prolifique. Visiblement attirés
par les piliers du débarcadère, carangues, pêches
cavale et autres capucins sautent en nombre sur les appâts.
Dans un bon jour, des habitués affirment être repartis
avec des prises de 25 à 30 kg dans les sceaux, en seulement
deux-trois heures de pêche.
Pas
d’accostage de bateaux avant août
Devant
tant d’affluence, la municipalité se retrouve bien
en peine pour faire respecter son arrêté interdisant
l’accès au quai en béton, pour raisons de
sécurité. La houle de fin décembre a fait
sauter, en partie, le caillebotis métallique tout neuf
qui doit servir d’accostage pour les futurs bateaux. Pas
très rassurant dans la perspective d’affronter les
vagues géantes d’un cyclone ! En attendant de réparer
les dégâts, la mairie a donc préféré
se couvrir en prenant cet arrêté. Qui ne dissuade
personne. L’accès au pont supérieur reste
en revanche autorisé. Et connaît lui aussi beaucoup
de succès auprès des badauds, ravis de pouvoir profiter
du panorama. Pour autant, “le site reste en chantier, rappelle
François Matet, directeur du pôle service développement
économique à la mairie. Il reste à aménager
la place publique du débarcadère en face de l’hôtel
Lassay. Essentiellement des travaux de VRD : dallage au sol, installation
de bancs, plantations, etc”. L’inauguration officielle
de l’équipement est prévue pour fin juillet-début
août. D’ici là, les pêcheurs seront tranquilles.
“Aucun bateau n’accostera tant que l’ensemble
des travaux n’est pas achevé”, annonce François
Matet. Les usagers potentiels du débarcadère sont
nombreux. La société le Grand Bleu et ses quatre
bateaux, le voilier Le Hnoss, le catamaran Ladi lafé, des
jet-skieurs, kayakistes et même la gendarmerie maritime
ont formulé des demandes d’autorisation auprès
des services municipaux. V.B. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 11 mars 2009
Un kayak retourné, peut-être un homme à la mer
Hier,
en fin d’après-midi, l’équipage d’un
bateau de plaisance a découvert un kayak retourné
devant la pointe des Aigrettes. Même en l’absence d’autres
éléments, le Centre régional opérationnel
de surveillance et de sauvetage en mer (Cross) a engagé des
recherches. Le dispositif de recherches est important. Et pourtant,
il n’est pas établi qu’un homme était
à bord de ce kayak retrouvé retourné à
la pointe des Aigrettes. "Un bateau de plaisance, le Catananas,
nous a signalé à 16h42 avoir découvert un kayak
retourné. Avec une suspicion d’homme à la mer,
on a enclenché des recherches", explique Philippe Museux,
directeur du CROSS Réunion. Quelques minutes après
avoir reçu cet appel, un hélicoptère de l’armée
de l’air effectuait des rotations pendant que le Triton (la
vedette de la SNSM de Saint-Gilles) accompagnée par la vedette
Laurent-Broquet de l’équipe nautique du SDIS s’affairaient
en mer. Une équipe de sapeurs-pompiers de Saint-Paul a été
appelée en renfort. "Vers les 17h15, le CODIS nous a
activés pour effectuer des recherches terrestres entre Boucan
et le cap Homard, parallèlement à celles en mer, suite
à la demande du CROSS Réunion. Mais, compte tenu de
l’heure, l’équipe terrestre est maintenant désengagée",
ajoute l’adjudant chef Daniel Cadet. Des recherches qui sont
demeurées vaines jusqu’à leur interruption hier
en début de soirée. Et, si les touristes et plagistes
de Boucan Canot s’interrogeaient hier, du côté
du CROSS Réunion, l’inquiétude ne semblait pas
de mise. Le Centre régional opérationnel de surveillance
et de sauvetage en mer est dans l’attente d’informations
supplémentaires, comme l’explique son directeur : "Ça
peut juste être un kayak qui a dérivé seul,
sans personne à son bord. Pour l’heure, nous n’avons
pas d’inquiétude et attendons d’avoir d’autres
éléments. Si quelqu’un s’inquiète
et nous signale une disparition, nous reprendrons les recherches
demain (aujourd’hui, ndlr)". Vanessa
Hoarau |
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CLICANOO.COM
| Publié le 31 mars 2009 - La
mort blanche des coraux a frappé
Pendant plus d’un
mois, la température des eaux réunionnaises avoisinait
les 29 degrés. Ce qui a déclenché un phénomène
de blanchissement des coraux. Le GIP réserve marine, l’Arvam
et le laboratoire Ecomar sont en train d’évaluer les
dégâts. À La Saline, la mort blanche a déjà
frappé une partie de la colonie.
Avec une température de l’eau
de 29 degrés entre environ le 10 janvier et mi-février,
soit entre 1 à 1,5 degré de plus que les normales
saisonnières, les colonies de coraux ont souffert. Ce stress,
un changement de leurs paramètres vitaux, a entraîné
un phénomène de blanchissement, également appelé
mort blanche. Dans ce genre de cas, qui peut être également
provoqué par des pollutions ou un ensoleillement trop important,
les coraux expulsent leurs algues symbiotiques. Ces dernières,
les zooxanthelles, leur donnent leur coloration et surtout fournissent
une grande partie de leur énergie. Le phénomène
est encore bien visible dans les lagons de l’Hermitage à
Saint-Pierre en passant par Saint-Leu ou l’Étang-Salé.
Et ce n’est pas un cas isolé. “Nous étions
les premiers dans le monde à lancer une alerte même
par rapport à Maurice. L’Île sœur tout comme
le sud de Madagascar sont également touchés d’ailleurs”,
souligne Bruce Cauvin du GIP Réserve marine et coordonnateur
régional du réseau Global coral reef monitoring network
(GCRMN). Si la température de l’eau a “fortement
chuté depuis le passage de Gaël”, le blanchissement
a toujours court. Le GIP a lancé, en partenariat avec les
autres acteurs du réseau récif Réunion, l’Agence
pour la recherche et la valorisation marine (Arvam) et le laboratoire
d’Écologie marine (Ecomar), un protocole d’étude.
L’Ecomar se charge des relevés sous l’eau.
La
plupart des espèces touchées
Pour l’évaluation spatiale, trois survols en ULM -
le premier a eu lieu le 6 mars - des récifs sont prévus.
C’est l’Arvam qui se charge de la cartographie. Bruce
Cauvin note à ce sujet : “Il n’y a pas de grandes
zones touchées, mais on retrouve des coraux blanchis dans
toutes les colonies”. Il ajoute : “La plupart des 690
espèces de coraux présentes dans nos eaux sont touchées.
Ce n’était pas le cas lors des précédents
épisodes de 2001 et 2005. À l’époque,
le blanchissement concernait les branchus, les plus sensibles…”
Bruce Cauvin ne joue pas le catastrophisme, puisque la résilience,
la capacité des coraux a récupéré leurs
algues symbiotiques après une période de blanchissement,
est “relativement bonne à La Réunion grâce
à notre situation géographique et à l’hiver
austral”. Il n’empêche, les données récoltées
sur quatre des quatorze stations de suivi installées dans
les lagons ne sont pas bonnes. “Sur le platier de l’Hermitage,
la moitié des coraux branchus sont touchés. À
La Saline, on observe déjà une certaine mortalité
que nous devons encore quantifier. Les températures élevées
ont favorisé la prolifération des algues. Celles-ci
qui risquent d’étouffer les coraux. Dans ce même
secteur, on a relevé leur présence sur des stations
jusque-là relativement saines”, souligne l’homme
de la réserve marine. Le suivi se poursuit afin d’affiner
l’analyse fine de la situation. Mais, déjà on
assiste à un phénomène “au moins égal
aux précédents épisodes”
Bruno Graignic
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31
mars 2009 - Les braconniers toujours là
La brigade nautique de gendarmerie a encore pris en flagrant délit
de braconnage trois personnes samedi soir vers 22 h 30. Armés
de foënes, chaussures de sécurité, lampes, masque
et tuba, ils ont fait un véritable carton en plein lagon. Les
captures, 38 pièces l’équivalent de 10 kg, ont
été saisies tout comme le matériel. Le matin
même, c’est un pêcheur à la gaulette qui
était sorti par cette même brigade alors qu’il
œuvrait en pleine zone sanctuaire de l’Hermitage…
Malgré les interdictions, le braconnage se poursuit au détriment
de la préservation d’un environnement fragile et pourtant
protégé par une réserve marine… |
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CLICANOO.COM
| Publié le 31 mars 2009 - Récifs artificiels : des
débuts prometteurs
Des
pêcheurs professionnels, à gogo, gravitant aux abords
des pylônes EDF immergés en plusieurs spots, au large
de la côte Ouest. Un béton générateur
d’une faune aquatique très riche. Une scène
pour l’heure, qui relève de la science-fiction. Les
constatations des scientifiques prennent en tout cas cette direction.
Les premiers résultats de l’opération Corail
Réunion sont formels. “Ces débuts sont très
positifs, encourageants. A priori, c’est bien parti”,
atteste David Guyomard, chargé de mission “études
et expérimentations”, au Comité Régional
des Pêches Maritimes et Elevages Marins de La Réunion.
Concrètement, les tétrapodes sont le théâtre
d’une nouvelle activité sous-marine. Beauclairs, ti-jaunes
et apogons font leur apparition, malgré la panique semée
par Gaël. À Saint-Leu, le phénomène ne
se fait pas vraiment encore sentir. “Les pêcheurs utilisent
encore les capucins comme appât, c’est encore la saison.
Dès qu’elle sera achevée, ils vont s’y
rendre, poursuit-il. Au Port et à la Possession par contre,
on aperçoit des bateaux autour”. Ceci étant,
les spécialistes du monde marin reste prudents, de nouvelles
observations doivent avoir lieu prochainement. “On se donne
l’année pour décider ou non d’un développement
du système. Nous avons besoin de mieux connaître la
fonction écologique de ces récifs artificiels dans
un environnement naturel”. Si ce premier élan se confirme,
ce concept pourrait s’étendre à de nouveaux
périmètres et ainsi satisfaire la demande de communes
comme Saint-Paul, encore dépourvue de tels équipements.
Au-delà de l’offre d’une réelle alternative
en terme d’appâts, les experts planchent sur une autre
question : ces installations peuvent-elles soutenir la production
naturelle ? En d’autres termes, pourraient-elles créer
de la biomasse ? Fort possible. “Ces abris peuvent abriter
des jeunes poissons et les protéger des prédateurs”.
Servir de refuge par exemple aux rougettes, et autres mérous.
“Ceux-ci se trouvent sur la côte à l’état
de larve. On les retrouve entre - 40 et - 80 mètres de profondeur
quand ils sont adultes”, explique-t-il. Entre ces deux périodes,
beaucoup d’espèces disparaissent. D’où
l’intérêt de les voir se mettre à l’abri
dans les tétrapodes. Actuellement, cette mission “Corail
Réunion”, renferme encore des zones d’ombre.
La réglementation par exemple. “Il faut éviter
au maximum les perturbations à ces endroits-là”,
glisse David Guyomard. Rappeler à tous que cette démarche
sert de mesure compensatoire aux pêcheurs : la mise en place
de la Réserve marine proscrit aujourd’hui la prise
d’appât dans le périmètre concerné.
L’objectif vise donc bien à réserver leur accès
aux seuls professionnels. À une exception près : laisser
pourquoi pas le champ libre aux plongeurs. Autant d’aspects
sur lequel il va falloir statuer. Au Comité des pêches,
une commission spéciale, inhérente aux récifs
artificiels, doit voir le jour très prochainement. Elle aura
pour mission de faire avancer le schmilblick
D.F.B
Vous pouvez suivre l’aventure sur le blog
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CLICANOO.COM
| Publié le 14 avril 2009 Se baigner
dans la baie de Saint-Paul : pourquoi pas ?
Alors que le front de mer de Saint-Paul bénéficie
d’un lifting complet, la question de la plage et donc de la
baignade refait surface. Quels obstacles ? Quelles solutions ? Quelques
éléments de réponse. LIRE (
archives clicanoo payantes )
On reparle du débarcadère : "
Le débarcadère inaccessible aux bateaux
La construction du débarcadère a marqué le
début des travaux de transformation du front de mer. Un vaste
chantier qui s’étendra sur plusieurs années
dans le cadre du plan de rénovation urbaine et qui devrait
créer un axe de communication entre la façade littorale
et le centre-ville. Le débarcadère achevé et
submergé par les pêcheurs lorsque les conditions météo
le permettent, n’est pourtant toujours pas accessible aux
bateaux. “Des tests ont été effectués
en fin d’année dernière et ils sont tout à
fait concluants”, indique-t-on étrangement en mairie
alors que la direction du Grand Bleu affirme le contraire. “Ce
n’est pas encore au point pour nous, comme pour tous les bateaux.
Il n’est pas possible de s’amarrer ni de débarquer
des passagers. Pour le moment, le débarcadère n’est
pas du tout adapté”, indique en effet une responsable.
Avant de préciser que des discussions sont en cours avec
la mairie, “très ouverte à nos propositions”,
pour trouver une solution. La mairie ne justifie l’absence
de bateaux que par les travaux actuellement en cours devant l’édifice.
“Le débarcadère ne peut pas recevoir du public
dans ces conditions. Il accueillera des bateaux lorsque la place
sera terminée, soit pas avant les mois de septembre ou octobre”.
Photo
prise le 22 mars 2009 depuis la route des Tamarins.
Vous avez vu le nombre de pêcheurs sur le quai de débarquement
? Comment pensez-vous que les bateaux vont aborder ? |
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CLICANOO.COM
| Publié le 24 avril 2009 - Les “sucettes”
géantes s’installent dans les lagons
Face
à la plage de l’Hermitage, deux “sucettes”
jaunes de 4m de haut dépassent des flots depuis peu, alimentant
toutes les conversations. Elles tracent la frontière à
ne franchir par aucun utilisateur de la zone sanctuaire délimitée
à cet endroit. Il y en aura quatorze du genre marquant les
cinq zones sanctuaires représentant 5 % de la surface totale
de l’aire protégée de 35 km2 (du Cap La Houssaye
à La Roche aux Oiseaux). Les opérations ont repris
depuis trois semaines selon la Diren, administration en charge avec
la DDE de la maîtrise d’ouvrage de ce chantier. 26 balises
flottantes ont par ailleurs été installées
plus au large. L’une d’elles s’est d’ailleurs
récemment décrochée du côté de
Saint-Leu. Quant à la signalétique terrestre, disposée
le long des 40 km de littoral bordant la réserve, elle comptera
76 panneaux et 20 bornes précisant la réglementation
en vigueur. “D’ici mi-juin, tout sera bouclé”,
selon la Diren. Si tout cela a pris du temps, il faut dire que le
chantier de balisage maritime a dû “innover par rapport
aux conditions spécifiques des houles réunionnaises,
chaque point est particulier”, précise-t-on à
la Diren. Le coût du chantier s’élève
au total à 1,2 million d’euros (60 % par l’Europe,
30 % l’État, 5 % la Région et 5 % le Département).
Ce balisage donnera enfin corps physique à la réserve
marine |
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CLICANOO.COM
| Publié le 25 avril 2009 - “Les pêches traditionnelles
ne se limitent pas à trois pratiques”
Six
mois après la mise en place de la Réserve marine,
est venu le temps des ajustements. Plusieurs associations de pêches
traditionnelles, de l’Ouest et du Sud, montent aujourd’hui
au créneau. Elles vont faire part de leurs revendications
aux différences instances concernées.
“Certaines pratiques de pêche traditionnelle de loisirs
de nuits, à pieds ou embarquées n’ont pas été
identifiées et n’ont pas fait l’objet de discussion
lors la création du décret d’application de
la Réserve. La consultation n’a pas été
assez large”, indique en tout sérénité
Claude Crescence, à la fois élu de Saint-Leu délégué
à la pêche et au tourisme mais également président
de l’Association nautique de sa commune. “Le volet pêche
de nuit a été traité de manière un peu
légère”, poursuit-il. Ces remarques répondent
à un constat : “Pas mal de personnes se plaignent d’être
verbalisées ou réprimandées par la Brigade
nautique”. Un phénomène qui s’explique
encore par la méconnaissance des “gens des hauts”
quant aux règles en vigueur. Claude Crescence et les siens
estiment par ailleurs que “certains interdits sont disproportionnés
et ne répondent ni à des impératifs de préservation
de la ressource ciblée”. La Réserve marine fonctionnera
à la seule condition que “l’ensemble des intervenants
y trouvent leur place”, rappelle-t-il. Autant de griefs que
les amateurs ont envoyé au Préfet, aux Affaires maritimes,
au GIP marin ainsi qu’aux députés Huguette Bello
et Didier Robert. Ils attendent désormais un geste en leur
faveur. Et en premier lieu la tenue d’une réunion de
travail avec ces partenaires. À suivre |
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CLICANOO.COM
| Publié le 29 avril 2009 - Que peut faire et où peut
aller Juliano Verbard ? ( extrait )
Quitter la Réunion ou vivre caché dans l’île…
Le Petit Lys d’amour n’a pas beaucoup d’alternatives
dans sa cavale. Le point sur sa marge de manœuvre.
( Certains d'entre nous ont été contrôlés
... )
Mettre
les voiles
Avec
deux aéroports ultra-contrôlés, c’est
la voie maritime qui s’offre à Juliano Verbard comme
option pour prendre le large. Les plus de 200 km de côtes
réunionnaises ne peuvent être surveillés en
permanence. Et pourtant, la surveillance est de mise. Les officiers
de port ont été alertés dès lundi par
les autorités. Ces derniers ont ensuite informé les
différents acteurs maritimes. Ainsi, à Saint-Pierre,
on « a notamment mis en garde les loueurs au nombre de quatre
», annonce le maître de port Jean-François Potin.
Il ajoute : « Les gardiens connaissent quant à eux
les signalements », même si la moindre photo n’était
tombée hier en milieu d’après-midi dans cette
capitainerie. Au Port Est, le commandant Briche note : « Les
agents maritimes, notamment ceux des navires à passagers
comme le Mauritius-Trochetia, ont été prévenus
». Mais, il note : « Les contrôles ici sont déjà
sérieux avec la présence des douaniers, des contrôles
d’identité, l’accès au port et aux navires
est bien sécurisé ». C’est davantage dans
les ports de plaisance et les petits mouillages comme à Sainte-Rose,
même si à l’est les conditions de mer sont plus
dures, que les fugitifs pourraient prendre le large. Encore que
ces jours derniers, et particulièrement lundi, des creux
de neuf mètres ont été observés aux
abords de l’île, ne permettant d’envisager une
fuite par voie de mer. Outre la sensibilisation des gens de mer,
les forces de l’ordre assurent des rondes tout autour des
différents points de mouillage de l’île. Les
moyens nautiques sont peu nombreux à La Réunion. Le
patrouilleur Verdon de la gendarmerie maritime poursuit ses missions
classiques tout en ouvrant l’œil. Mais le contrôle
de chaque navire reste un vœu pieux. La houle, qui a sévi
ces derniers jours et qui s’est calmée hier, ne joue
en revanche plus en faveur de la nasse policière.
200
km jusqu’à Maurice
Si
toutefois les fugitifs arrivaient à prendre la mer, avec
une météo favorable, il leur faudrait une certaine
autonomie pour franchir ne serait-ce que les 200 km entre La Réunion
et Maurice. Les petites barques de pêche ou les Zodiac risquent
de ne pas suffire où alors ils serviraient uniquement à
rejoindre un navire plus important au large. Quelques voiliers amarrés
au Port, à Saint-Gilles ou à Saint-Pierre sont aptes
à réaliser cette traversée. Un hors-bord comme
celui utilisé par trois fugitifs mauriciens en mai 2008 également.
Il faudrait donc aux fuyards trouver le skipper avec le navire suffisant
voire prendre d’assaut un bateau. Bien que le scénario
semble digne d’Hollywood, la fuite en hélicoptère
atteste de la détermination des fugitifs. Une fois à
Maurice, deux options sont possibles. Soit, Juliano Verbard et ses
acolytes se planquent, soit ils tentent de regagner une destination
plus éloignée de La Réunion. Surtout pour ce
dernier, il leur faudrait bénéficier d’un appui
logistique sur place pour se procurer faux papiers, un nouveau bateau…
Les forces de l’ordre n’écartent « aucune
possibilité ». |
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DE
NATURA - Supplément gratuit du journal de l’île
du mercredi 29 avril 2009
UNE RESERVE
MARINE POURQUOI ?
Dix ans de gestation, deux
ans d'existence. La réserve naturelle marine réunionnaise,
qui couvre 3500 hectares, est une réalité. Si la conscience
de l’urgence écologique a nettement progressé,
il reste encore des écueils à l'acceptation de certaines
règles de gestion. Les raisons de l'existence de cette aire
protégée sont pourtant extrêmement nombreuses.
Il aura fallu dix ans de gestation
avant que la réserve naturelle marine de La Réunion
soit portée sur ses fonts baptismaux. Un arrêté
ministériel de février 2007 délimite son tracé
et les différents niveaux de protection. Deux ans se sont
écoulés depuis, l'aire protégée franchissant
les étapes et s'installant dans les mentalités. Il
y a un net progrès mais certains ne veulent toujours pas
en entendre parler et des pratiques comme le braconnage de nuit
sont encore de mise. Difficile d'ailleurs de concilier les différents
usages de ce secteur, qui concentre 80 % des activités nautiques
de l'île. D'où certains bras de fer qui semblent aujourd'hui
apaisés.
Il n'empêche, la liste des raisons justifiant la mise en place
d'une aire marine protégée à La Réunion
est longue.
Une santé déclinante
Le dernier rapport sur l'état de santé des
récifs coralliens (réalisé tous les quatre
ans au niveau mondial) n'est pas très encourageant pour La
Réunion. Les lagons, réunionnais, seulement 8 000
ans d'existence (c'est jeune pour un récif), présentent
des signes alarmants. Sur les quatorze stations de surveillance
installées, trois stations en pente externe (à 10
ou 15 m de profondeur et non sur le platier) sont dans le rouge
: l’Hermitage, la Saline et l'Étang Salé. En
l'espace de dix ans, la moitié des coraux de l'Hermitage
ont disparu. À la Saline-les-Bains, deux tiers des coraux
sont morts (49 % de recouvrement en 2000 et seulement 13 % en 2008).
Idem à l'Etang-Salé. Plus alarmant, comme le soulève
Bruce Cauvin, responsable local du GCRMN et du GIP Réserve
marine : « La tendance n'est pas bonne, d'autant plus que
l'on constate la réduction nette de certaines espèces,
les accropores qui sont les plus fragiles. Ainsi sur la station
en pente externe de La Saline, les branchus ont quasiment disparu.
On assiste à une modification structurelle du récif
».
Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles. A Saint-Pierre, «
depuis dix ans, la situation est stable et elle affiche la plus
grande biodiversité de coraux ». Dans les platiers,
la situation « est en dents de scie depuis dix ans ».
Mais, la tendance générale est « à la
prolifération des algues ». Ainsi, sur le platier de
Saint-Leu, en face de La Varangue, il y a en 2009, deux fois plus
de recouvrement d'algues qu'en 2008». Or, cette colonisation
se fait au détriment des coraux, véritables bâtisseurs
du récif. Ce qui équivaut à réduire
l'habitat des autres espèces vivant dans le récif.
Un récif bien vide
Et justement, les relevés ichtyologiques réalisés
sur 300 espèces de poissons ne sont pas bons non plus. Le
niveau de biomasse des poissons à La Réunion est l'un
des plus faible au monde. « Il n'atteint que 200 à
400 kg par hectare », signale Karine Pothin, chargée
d'étude au GIP. Les chiffres peuvent aller jusqu'à
2 tonnes ailleurs dans le monde. Ce chiffre est même inférieur
à celui de l'île soeur. « Les herbivores sont
les plus présents. Du côté des carnivores, les
espèces cibles, ils sont moins nombreux en quantité
et leur taille a diminué », poursuit-elle. Mais tout
n'est pas si noir, à Saint-Leu, la pente externe face an
cimetière affiche des chiffres «de 3 000 kg de poissons
par hectare, c'est le plus important ».
Un signe encourageant a pourtant été enregistré
cette année par le GIP. « Le recrutement de juvéniles
a été exceptionnellement élevé cette
année à La Réunion. On a même retrouvé
certaines espèces absentes depuis longtemps des lagons comme
les plates zailes jaunes (ndlr : un mérou), lance Bruce Cauvin.
On n'avait pas vu ça depuis dix ans au moins ». Il
faudrait compter, selon les scientifiques, six ans au moins pour
retrouver un niveau respectable si les règles de gestion
mises en place sont respectées.
Qu'est ce qui plombe la santé du récif?
Les causes de ce bilan de santé préoccupant
sont nombreuses et connues. Concernant les coraux, le recul des
colonies découle notamment du réchauffement climatique.
Ce dernier entraîne une hausse de la température des
eaux ainsi que leur acidification. Cette source de stress conduit
au blanchissement (expulsion des algues symbiotiques qui fournissent
80% de l'énergie des coraux et leur donnent leurs couleurs).
L'épisode d’élévation de température
qui a démarré à La Réunion fin janvier
dernier en découle directement. Si la résilience (capacité
à récupérer les micro-algues symbiotiques)
des coraux réunionnais « est plutôt bonne »,
selon 'Bruce Cauvin, une partie d'entre eux va mourir.
Le réchauffement climatique n'est pas la seule source de
stress pointée du doigt. Le ruissellement des eaux de pluies,
extrêmement important dans une île montagneuse, charrie
des tonnes de boue qui étouffent les coraux, mais aussi des
nitrates et autres produits phytosanitaires qui favorisent les algues.
Autre pollution bien connue à La Réunion celles des
eaux usées avec des stations d'épuration plus que
défaillantes pour l'heure. Enfin, le piétinement par
les différents usagers détruit le corail qui a besoin
de temps pour pousser,
Concernant le poisson, outre la destruction des habitats, le surprélèvement,
les captures inconsidérées de juvéniles, notamment
par les braconniers toujours présents dans la réserve,
y sont pour beaucoup.
La solution? Il n'y a pas de miracle, mais la réserve propose
une voie pour conserver ce patrimoine. « Loin de mettre les
récifs sous cloche, il s'agit de gérer durablement
un milieu fragile. Et il y a véritablement de l'espoir »,
lance Bruce Cauvin.
UN
PLAN DE GESTION SUR CINQ ANS
Le
GIP Réserve marine doit bâtir d'ici 2010 un plan de
gestion jusqu'en 2015. « Nous franchissons un nouveau cap
après deux ans de mise en place des outils », indique
Emmanuel Tessier, directeur du GIP.
« Nous sommes sur la première phase de construction
de ce plan : le diagnostic », détaille Karine Pothin,
chargée d'études. « Des enquêtes socio-économiques
ainsi qu'un état des lieux de la faune et l'habitat sont
lancées ) ». En somme, c’est l'état zéro,
le point de départ de la réserve qui est photographié.
Il servira de comparaison pour constater l'effet réserve.
Mais une première étude a déjà fourni
quelques tendances : « Les plongeurs sont les plus favorables
à la réserve, ce qui s'explique en partie car ce sont
les gens les moins impactés par la réglementation.
Les pêcheurs professionnels sont partagés. Quant à
l'opinion publique générale, elle est très
favorable à cette création », livre Karine Pothin.
Concernant la perception de la santé du récif : «
Tout le monde a conscience de sa dégradation ». De
nouvelles catégories d'usagers vont être sondées
comme les pêcheurs sous-marins, les acteurs du tourisme.
Des mesures discutées avec les usagers
Concernant le vivant, de récentes études ont permis
de faire grimper le nombre d'espèces recensées. Les
chiffres de 2003 faisaient état de 2 800 espèces animales
et végétales. Des compartiments comme les alcyonaires
ou les crustacés étaient « légers ».
Deux spécialistes en 2008 ont fait progresser ces deux familles.
Joseph Poupin a ainsi doublé le nombre de crustacés
connus pour atteindre les 430.
D'autres études sont en cours notamment concernant le zourite
ou le maccabit (Epinephelus merra). Ce sont deux espèces
cibles. « Le maccabit, petit mérou prisé pour
la pêche, est clé dans l'écosystème »,
souffle Karine. Une façon de lever le voile sur certaines
interrogations concernant la structure de la population, la maturation
sexuelle, la période de reproduction... « La relation
à l'habitat doit également être décortiquée
». Il ne s'agit pas « de faire de la recherche fondamentale
pour elle-même, mais bien d'en dégager des mesures
de gestion ».
Et ces dernières seront « discutées avec les
usagers, eux aussi ont des choses à proposer », martèle
Emmanuel Tessier. Il ajoute : « Une nouvelle phase de concertation
démarre ». Les premiers axes prioritaires de gestion
seront connus dès la fin de l'année et les concertations
vont être lancées en parallèle en partant d'un
«document de base commun». Il faudra ensuite que le
tout soit validé par le conseil d'administration, les politiques
et les services de l'État qui y siègent. Mais quoi
qu'il en soit, les mentalités ont encore besoin d'être
sensibilisées.
PLUS DE 32000 PERSONNES SENSIBILISEES
Parmi les autres missions du GIP
Réserve marine et même si la surveillance va gagner
en place, la sensibilisation et l'éducation à l'environnement
sont "primordiales", rappelle Bruce Cauvin, responsable
de ce volet dans la structure. Yanick Clain, écogarde, rappelle
quant à lui que "les gamins sont des buvards",
"de formidables éducateurs pour leurs parents qui ont
davantage à les écouter eux plutôt que d'autres
adultes".
Et cette mission a été une des priorités depuis
onze ans de l'association Parc marin, reprise dans la nouvelle structure
gestionnaire. Ainsi, sur cette période, "ce sont 27
192 enfants qui ont été accueillis sur les plages,
5 605 personnes ont fait le parcours du sentier sous-marin de l'Hermitage".
Au total, on atteint pratiquement les 33 000 personnes sensibilisées.
En 2008, ce sont 3 126 enfants qui ont participé aux différentes
animations nature organisées, 420 classes et groupes ont
bénéficié d'interventions spéciales
et 1 269 personnes ont visité le sentier sous-marin. Ce dernier,
remis en service depuis 2007, est sans conteste un produit phare.
Et le GIP réserve marine projette "d'en ouvrir un autre
à Saint-Leu, peut-être pas forcément à
l'année", livre Bruce Cauvin.
Qu'en pensent
les usagers?
Si l'opinion semble globalement
favorable à la réserve marine, certaines voix discordantes
se font entendre, notamment chez les usagers les plus impactés.
Et ce, même si de précédentes réglementations
existaient.
Concernant le kite-surf, qui avait soulevé un tollé
parmi les pratiquants en 2008 pour déboucher sur la mise
en place d'une zone dédiée à La Saline, Laurent
Moretti, vice-président de la ligue de vol libre réunionnaise,
analyse : "L'avis général est favorable. Ça
fait toujours mal d'être parqué, mais on a gagné
une belle zone de pratique. Le kite est sauvé, c'était
l'une des seules zones possibles sur l'île".
Les pêcheurs traditionnels, dont la grogne avait duré
des mois en 2007 sous fond de municipales avant de parvenir à
un consensus, "la réglementation passe plutôt
bien aussi". Mais, une réunion vendredi entre différentes
associations de l'ouest et du sud a remis sur la table plusieurs
demandes. "Certaines pratiques de pêche traditionnelle
de loisirs de nuit, à pied ou embarquée n'ont pas
été identifiées et n'ont pas fait l'objet de
discussion lors du décret préfectoral. Le volet pêche
de nuit a été traité de manière un peu
légère", a expliqué Claude Crescence,
président de l'Association nautique de Saint-Leu. Il ajoute
: "Certains interdits ne répondent pas à des
impératifs de préservation de la ressource ciblée".
Même discours du côté de Georges Séry,
président de l'association des pêcheurs traditionnels
de l'Ouest. Il martèle : "On comprend très bien
qu'il faut laisser à la ressource une période de reproduction.
Le système des cartes marche très bien, mais il y
a certaines pêches qui n'ont pas été intégrées
dans l'arrêté préfectoral comme celle de nuit
depuis les rochers. Il faut renégocier et adapter la réglementation".
Quant aux horaires, il aimerait bien "plus de latitude".
LE BALISAGE
TERMINE MI-JUIN
Le balisage de la réserve
marine est en cours de finition. Pour Bertrand GALTIER le boss de
la DIREN, administration en charge avec la DDE de la maîtrise
d’ouvrage de ce chantier, «c’est une première
étape franchie». Lionel GARDES, le chargé de
mission à la DIREN pour la réserve marine ajoute :
«On va accompagner la fin du chantier d’une campagne
d’information conséquente, permettant de faire le lien
entre les équipements et la réglementation».
Il a fallu, pour mener à bien ce balisage, « faire
preuve d’inventivité car un tel balisage dans un milieu
corallien est assez nouveau ». Il a également fallu
faire face « aux contraintes de houles particulières
». Concrètement, le balisage «sera totalement
achevé mi-juin». Un chantier de 1,2 million d’euros,
démarré en fin d’année 2008. Il se compose
de 14 mâts de 4 m de haut, marquant les zones sanctuaires,
qui font déjà réagir certains sur l’impact
visuel. La DIREN, soutient quant à elle, que cette hauteur
était nécessaire pour que ces balises soient visibles
depuis le large ».
En plus de ces mâts jaunes, 26 balise flottantes en mer sont
installées. Sur la terre ferme on compte 76 panneaux et 20
bornes tout le long de la réserve. Avec la fin du balisage,
2009 est aussi l’année où la répression
va monter d’un cran. Emmanuel TESSIER, directeur du GIP précise
: « La sensibilisation va rester un axe important, nous avons
encore beaucoup de travail là-dessus. Mais maintenant après
deux ans d’information, nous allons faire appliquer sérieusement
les textes réglementaires ».
EN PATROUILLE AVEC LES ECOGARDES
La Saline, mercredi dernier, à
6 h du matin, trois écogardes sillonnent la plage depuis
une heure à la rencontre des pêcheurs traditionnels.
La saison du capucin touche à sa fin (fermeture ce jeudi
30 avril) et sept "équipes" avec filets sont à
l'oeuvre tandis que des joggeurs courent le long du rivage.
Yanick Clain, responsable des écogardes, explique les objectifs
de leur présence sur le terrain : "Nous sommes ici à
la fois pour informer sur la réglementation, constater les
infractions et faire du suivi scientifique".
Il ajoute : "Ce n'est pas évident pour le public, les
réglementations sont nombreuses. Les pêcheurs de capucins,
munis de leur carte nominative, peuvent aujourd'hui oeuvrer de 5
h du matin à 9 h. Et les choses ont bien changé depuis
deux ans". Il poursuit : "À l'époque pratiquement
tout le monde avait un masque. C'est interdit pour la pêche
de loisirs. Aujourd'hui, on constate peu d'infractions là-dessus".
Les écogardes lancent : "Avant il y avait une grande
liberté, une tolérance même s'il y avait des
arrêtés encadrant la pêche. Aujourd'hui tout
est réglementé mais c'est pour gérer durablement
la ressource. C'est la même chose pour la chasse au tangue
par exemple. Mais les mentalités commencent à évoluer,
à comprendre que pour maintenir la pêche traditionnelle
il faut gérer la ressource. Les pêcheurs sont les premiers
à constater une baisse des prises. Ils sont même demandeurs
pour que l'on intervienne alors qu'il y a deux ans ils pensaient
qu'on était là pour tout fermer".
778 missions réalisées en 2008
Et Yanick Clain a hâte de voir s'installer le balisage terrestre
précisant les différentes réglementations (interdiction
des chiens sur les plages, zones de baignades interdites, zones
dédiées à la pêche traditionnelle...)
afin "d'officialiser et donner un accès rapide aux informations".
Ils remplissent également sur le terrain des fiches de captures
permettant d'observer les espèces cibles comme le zourite,
observent les différents usages, les espèces dans
le lagon, réalisent le suivi de l'état de santé
des récifs...
Information, sensibilisation, suivi scientifique, surveillance et
bientôt répression (les sept écogardes auront
bientôt leur assermentation), l'équipe du GIP Réserve
marine n'a pas le temps de chômer. En 2008, elle a réalisé
778 missions de terrain, dont 57% uniquement pour la surveillance
(pollution, braconnage, infractions...). 71 % des heures affectées
à cette tâche ont été utilisées
sur le territoire saint-paulois (là où la réserve
se taille son territoire le plus étendu). Le maître
mot est donc la polyvalence, mais leur nombre semble encore insuffisant
par rapport au territoire à couvrir. Chacun doit théoriquement
couvrir 500 hectares...
Un autre écogarde doit pourtant venir renforcer l'équipe
d'ici la fin de l'année, portant leur effectif à huit
alors que du temps du Parc marin, ils étaient neuf.
LE BRACONNAGE
TOUJOURS PRESENT
Difficile de quantifier le phénomène,
mais une chose est sûre il existe toujours malgré les
réglementations. Les braconniers sont toujours présents
dans la réserve. Régulièrement, la gendarmerie
nautique, la brigade nature océan Indien en collaboration
avec les écogardes surprennent en flagrant délit des
braconniers. La nuit, ils sont parfois équipés de
chaussures de chantier (extrêmement destructrices pour le
corail), de lampes aveuglant les poissons... Si certains s'y adonnent
encore pour arrondir leurs fins de mois, il y a un véritable
business autour des braconniers. À l'Étang Salé,
selon les constatations des forces de l'ordre, il y a même
une véritable organisation avec des guetteurs payés
pour prévenir les braconniers. Le business est juteux. Pour
le capucin, le kg peut atteindre, sous le manteau, plus de 10 euros.
Les pêches
autorisées
50 pêcheurs professionnels
sont autorisés sur la réserve. Ils doivent être
munis d'une licence ad hoc et exercer dans les zones définies,
jusqu'à 25 m maximum de la limite des plus hautes eaux et
du 1er février au 30 avril. Et ce, du lundi au vendredi à
l'exception des jours fériés de 4 h à 9 h du
matin. Le filet doit avoir une longueur maximale de 10 m, chute
de 3 m et une maille de 16 mm étirée. Masque, palmes
et tuba sont autorisés. La marche sur le corail est interdite.
800 cartes de pêche traditionnelle ont été distribuées
pour 2009. Trois types de pratiques de loisirs sont permises. Les
règles générales sont : 5 kg par personne et
par jour, interdiction de vente, interdiction de marcher sur le
corail, obligation de déclaration et avoir un permis.
Pour le capucin nain : du 1er février au 30 avril du mercredi
au dimanche, de 5 h à 9 h, dans les zones définies,
être à moins de 25 m du rivage et dans la dépression
sableuse, les mêmes engins que pour les pêcheurs professionnels.
En revanche, palme, masque et tuba leur sont interdits. Pour la
pêche au zourite, elle s'exerce du 1er février au 31
octobre du mercredi au samedi excepté les jours fériés
et de 5 h à 12 h. Dans les zones délimitées,
il faut utiliser un bâton de 1 m de long et de 2 cm de diamètre.
Palmes, masque et tuba interdits.
La pêche à la gaulette s'effectue dans les cheminements
sableux dans les zones définies, toute l'année à
l'exception des jours fériés et de 5 h à 12
h. Une seule canne sans moulinet est admise. Là aussi, palme,
masque et tuba sont interdits.
BALISES
Le plus grand espace marin
classé en France
La réserve naturelle marine s'étend du Cap La Houssaye
à La Roche aux Oiseaux du rivage à une profondeur
allant de 15 à 100 m de profondeur. Sa surface totale est
de 3500 hectares et le linéaire court sur 40 km. C'est le
plus grand espace marin classé en réserve naturelle
nationale en France. Ce territoire comporte l'ensemble des récifs
coralliens de la côte ouest (20 km), ainsi que des côtes
rocheuses basaltiques.
trois niveaux de protection
Trois niveaux de protection s'appliquent au sein de la réserve.
La réglementation générale (Niveau 1) sur l'ensemble
du territoire; les zones de protection renforcée (Niveau
2) couvrent 45 % de la superficie de la réserve et les zones
de protection intégrale (Niveau 3) 5 %. Dans cette dernière
aucune activité n'est permise.
Sur les 195 espèces de coraux présentes dans les eaux
réunionnaises, ce sont les branchus (accropores) qui poussent
le plus vite avec entre 10 et 15 cm maximum par an.
195 espèces de coraux
Les récifs réunionnais et eaux réunionnaises
comptent 195 espèces de coraux mous et durs.
3 stations de surveillance
Deux réseaux différents se chargent de surveiller
la santé des récifs réunionnais. D'un côté
le Global Coral Reef Monitoring Network (GCRMN) compte quatorze
stations disséminées de Saint-Gilles à Saint-Pierre.
Le réseau Reef check, mis en place par l'Agence pour la recherche
et la valorisation marine (Arvam) en compte neuf autres.
Le GIP késako ?
Le Groupement d'Intérêt Public (GIP) est l'organisme
gestionnaire de la Réserve naturelle marine. Il a été
mis en place fin décembre 2007. L'association Parc marin,
qui avait présenté sa candidature, a dû devenir
GIP pour les besoins. Le transfert a été fait le ler
janvier 2009. Les décisions politiques sont prises par son
conseil d'administration. Au sein de cet organisme, on retrouve
l'État, la Région, le Département, les villes
de Saint-Paul, Saint-Leu, Trois Bassins et le TCO.
900000 euros de budget
En 2009, le GIP réserve bénéficie d'un budget
de 900 000 euros, dont 330 000 euros de l'État, 270 000 euros
de la Région,170 000 euros du Département, 25 000
euros de la ville de Saint-Leu, 5 000 euros de Trois-Bassins ainsi
que de 50 000 euros de Saint-Paul et idem pour le TCO. En 2008,
le budget était de 770 000 euros.
Les sanctions
Les infractions peuvent être sanctionnées par des amendes,
le montant oscille entre 150 et 22500 euros selon la gravité.
Ainsi, l'émission de bruit troublant le calme et la tranquillité
des lieux (150 euros), piétinement du corail, abandon de
déchets sur la plage, circulation d'animaux (jusqu'à
450 euros), éclairage nocturne, perturbation de la faune,
dégradation des équipements de signalétique
ou de balisage (jusqu'à 750 euros)... La pénétration
dans une zone de protection intégrale peut quant à
elle atteindre les 1500 euros. La pratique d'une activité
nautique en dehors des zones autorisées, non-respect des
zones de navigation et de mouillage jusqu'à 3750 euros. Quant
à la pêche en zone et période interdites on
atteint jusqu'à 22500 euros. Les produits issus du braconnage
ainsi que le matériel utilisé sont saisis. Et des
peines supplémentaires peuvent être prononcées
pour les infractions ou les délits les plus graves.
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Le
flop du nautisme - CLICANOO.COM | Publié le 18 mai 2009
Un week-end des plus ordinaires sur le Port de Saint-Gilles. Et
pour le promeneur qui n’aurait vu les quelques pancartes disséminées
sur les quais, difficile de savoir que le port accueillait samedi
et dimanche le fête du nautisme. Il faut dire, que hormis
un club de plongée, quasiment aucun professionnel ne s’était
associé à l’événement. Seul le
club nautique de l’ouest organisait quelques sorties à
la voile ou en kayak. Du côté de Saint-Paul, la manifestation
de loin la plus intéressante de cette édition 2009
a été purement sabotée. Le club de ski nautique
qui devait offrir des initiations en ski et en wake-board n’a
pu accueillir que deux personnes. Certains avaient eu la lumineuse
idée d’ouvrir l’embouchure de l’Étang
samedi matin. “Du coup, le niveau de l’eau est trop
bas, on est bloqué pour quatre ou cinq jours”, se désolait
samedi le moniteur. Ses portes ouvertes seront tout de même
renouvelées le 28 juin prochain, avis aux amateurs. Il ne
restait donc plus que la base nautique de Saint-Paul pour sauver
la fête du naufrage. Le club avait organisé un mini-régatte
samedi et devait hier mettre à disposition de tous, ses locaux
et son matériel. Une participation en net recul tout de même
par rapport à l’édition 2008 qui avait vu 450
personnes bénéficier d’un baptême de voile
ou de kayak. Alors que la météo était parfaite
ce week-end dans l’ouest, l’absence de communication,
le manque de moyens et la malveillance de quelques-uns auront transformé
la fête en un véritable flop. Autant de leçons
à tirer pour la prochaine édition
R. Lt.
Commentaire:
Le club de plongée qui est cité dans cet article est
vraissemblablement BLEU MARINE ... Voici deux semaines Yves REYNIER
( BLEU MARINE ) nous a fait passer les coordonnées de la
coordinatrice de la fête du Nautisme au CROS, Véronique
LAGOURGUE. Je lui ai envoyé un mail pour lui proposer d'inclure
dans le programme des manifestations notre réunion de samedi
avec GLOBICE ... Pas de réponse ! Réflexion faite
notre réunion n'avait rien de sportif mais bon, un petit
accusé de réception eut été bien sympathique.
L'Office du Tourisme de Saint-Paul nous a communiqué le programme
deux jours avant la manifestation ...
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CLICANOO.COM
| Publié le 30 mai 2009 - Jean-Claude Melin, PDG de la SEM
balnéaire -
Le
monsieur qui fait comme si on n'existait pas ?
Le
poste était vacant depuis le départ de Mickael Martin.
Jean-Claude Melin devient donc le nouveau directeur de la SEM balnéaire.
Il occupait déjà le siège du président.
L’élu saint-paulois prend donc les pleins pouvoirs
sur le littoral.
La rumeur d’une dissolution de la SEM courait depuis quelques
semaines à Saint-Paul. La mobilisation de son président,
Jean-Claude Melin, aura donc fini par payer puisqu’il en devient
également le directeur général. Le remplacement
de Mickael Martin à la tête de Tamarun a été
officialisé hier après-midi en toute fin de conseil
municipal, alors que la presse avait déjà quitté
la mairie. La délibération n’est intervenue
que lors des questions diverses. L’élu prend donc les
pleins pouvoirs sur l’aménagement et l’entretien
de la zone littorale de Saint-Paul. Sa nomination ne sera toutefois
effective qu’au début du mois de juin après
le conseil d’administration de Tamarun. "Le directeur
s’en va, la place est vacante et la SEM ne peut rester sans
direction, donc je vais cumuler les fonctions le temps de trouver
un nouveau directeur" justifie Jean-Claude Melin. Mais il se
dit que l’intérim pourrait durer. L’intéressé
ne dément pas. "On se donne le temps de trouver la bonne
personne". Cyrille Melchior et Josie Bourbon, seuls représentants
de l’opposition ont voté contre cette nomination. "J’émets
de gros doutes sur la capacité de l’élu, quel
qu’il soit, à exercer cette fonction qui demande des
compétences spécifiques et du temps", explique
le conseiller général de Bois de Nèfles. Cette
nomination prend également une tournure politique. Jean-Claude
Melin a par deux fois été candidat aux cantonales
sur la zone de Saint-Gilles. La SEM balnéaire lui offrirait
un tremplin idéal pour remporter enfin le scrutin. Cette
fois, le nouveau PDG dément. "La SEM est une structure
indépendante. Il n’y a aucune relation avec un mandat
politique. Pour le moment, je ne suis candidat à rien. Pour
le moment bien sûr puisque les cantonales n’auront lieu
qu’en 2011. Mais, barré dans les hauts du canton par
Rico Florian, l’actuel titulaire du siège, ce proche
d’Huguette Bello pourrait bien attaquer par les bas. Cyrille
Melchior voit lui aussi une manoeuvre derrière cette nomination.
"C’est une façon de conforter Mr Melin sur Saint-Gilles.
Je sais que Mr Lasson (élu socialiste) sera également
candidat donc c’est une occasion pour Mme Bello de donner
sa préférence". La durée de l’intérim
pourrait donner de plus claires indications sur les réelles
motivations de Jean-Claude Melin à la tête de Tamarun.
Romain Latournerie
À
QUOI SERT LA SEM BALNÉAIRE ? La SEM balnéaire
Tamarun concentre ses activités sur différentes compétences.
En premier lieu, elle garantit l’Amélioration du cadre
de vie et de la valorisation des sites touristiques. Ensuite, son
pôle opérationnel structure et équipe la station
balnéaire de Saint-Gilles et en assure l’entretien.
Autre activité : la location des 7 salles de séminaire
situées dans l’enceinte même de la SEM, à
la Saline les bains. Enfin, elle gère le petit train touristique
qui relie la Saline les bains au Port de Saint-Gilles. Au rayon
des réalisations d’ampleur : le réaménagement
de la plage de boucan par exemple. Une centaine de personnes sont
actuellement employées par Tamarun. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 30 mai 2009 - “Plus de 900 pétrels
sauvés grâce à vous”
Le bilan annuel de la campagne de sauvetage des pétrels est
toujours l’occasion pour la Séor (Société
d’étude ornithologique de la Réunion), de remercier
“toutes celles et tous ceux qui nous soutiennent : les bénévoles,
pompiers, mairies, gendarmes, policiers, vétérinaires,
associations et bien sûr tous les anonymes qui prennent soins
des oiseaux et nous appellent”, commente Jean-Baptiste Requier,
agent de conservation de la faune sauvage.
Une mobilisation qui a permis
de récupérer 900 oiseaux échoués cette
année (82% bagués et relâchés), contre
334 l’année dernière. Cette campagne a été
l’une des plus prolifiques : il faut remonter à 2001
pour retrouver de tels chiffres. Plutôt une bonne nouvelle :
“La preuve qu’il y a des envols de jeunes et que la solidarité
au sol marche”, conclut le scientifique.
“Des
gestes simples”
En observant “de façon cyclique, tous les trois, quatre
ans un pic des échouages”. Pour quelle raison ? “Il
existe des fluctuations naturelles de la population liées aux
conditions naturelles comme la météo en mer et sur colonies,
les disponibilités en nourriture ou encore le nombre de reproducteurs...”,
répond le spécialiste. Autre particularité de
cette campagne : “Une forte concentration d’échouages
entre le 20 et 30 avril, avec une moyenne quotidienne de cent oiseaux,
jusqu’à 160 certains jours”. Une période
de nouvelle lune durant laquelle tous les éléments devaient
se combiner à la perfection pour les oiseaux. Mais si la mobilisation
des Réunionnais aux campagnes de sauvetage reste forte, la
Séor rappelle “que tout à chacun peut participer
à faire baisser les échouages par la baisse de la luminosité
durant la période d’envol des jeunes pétrels de
Barau (du 1er avril au 15 mai), en ne devant pas hésiter à
nous solliciter pour savoir ce qui peut être fait”, poursuit
le scientifique. En parallèle, l’association poursuit
son travail de recherche sur l’espèce en partenariat
avec l’Université et le Parc national. Une mission sur
le pétrel noir sera notamment menée prochainement pour
la deuxième année consécutive. Pour rappel, on
peut estimer que sans les campagnes de la Séor pour les pétrels
de Barau débutées il y a plus d’une dizaine d’années,
l’espèce, endémique à la Réunion
et dont la population totale est estimée entre 3000 et 5 000
couples aurait probablement disparu. Depuis son lancement, la campagne
a permis de sauver plus de 4 000 oiseaux... P.M.
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CLICANOO.COM
| Publié le 3 juin 2009 - Les récifs se sont dégradés
depuis 40 ans
Il est la mémoire vivante des récifs coraliens de la
région. Gérard Faure a débuté ses premiers
travaux dans les Mascareignes dès la fin des années
1960. Il vient d’effectuer une mission de 10 jours à
la demande de la Réserve marine dans les lagons de Saint-Gilles
et de la Saline. Premier bilan sans surprise : les coraux se sont
globalement dégradés. Les explications de ce témoin
exceptionnel.
Vous revenez presque quarante ans après
vos premiers travaux sur les coraux à la Réunion. Quel
bilan tirez-vous après 10 jours de plongées ?
Gérard Faure : Globalement,
les récifs coraliens se sont dégradés. Ce sont
des dégradations localisées qui ne sont pas les mêmes
partout. Mais c’est très significatif par rapport à
ce que j’avais vu dans les années 70. Il y avait beaucoup
moins de colonies mortes. Qu’avez-vous observé précisément
?Déjà une eau hyper chaude. Ensuite un blanchiment énorme.
Ce sont des phénomènes cycliques mais j’ai l’impression
que cela s’est accéléré. Les premiers banchiments
observés l’on été sur la grande barrière
australienne en 1983. Déjà, cela provenait d’un
ensoleillement excessif. Ce sont donc les mêmes causes ici ?Les
causes sont multiples pour une conséquence unique. D’abord
il y a le réchauffement climatique. Tout le monde le sait,
sauf peut-être un ancien ministre(*) ! Ensuite les infiltrations
d’eau douce avec une hyper sédimentation et des apports
de pesticides. Dans les années 1980, nous avions d’ailleurs
établi une carte claire sur la corrélation eau douce-blanchiment.
Enfin, il y a les épisodes cycloniques.
Les récifs réunionnais
sont-ils condamnés à terme ? Il
y a deux écoles. On peut être pessimiste, dire que le
réchauffement climatique va se poursuivre. Et là, ce
n’est pas que le problème de la Réunion. On peut
aussi être optimiste et penser qu’avec l’élévation
de la température de l’eau, certaines espèces
vont trouver les moyens de s’adapter. Mais on ne sait pas lesquelles.
De toute façon, il ne faut pas oublier qu’à l’échelle
géologique, ce ne sont que des phases, des redites de ce qui
s’est déjà passé quand personne n’était
là pour le voir. Lors des dernières périodes
de glaciation ou de réchauffement.
Le taux de recouvrement, la quantité
de coraux, diminue. Qu’en est-il de leur diversité ?
En terme de biodiversité, il n’y
a pas de changement significatif par rapport à ce que je voyais
dans les années 70. Certaines espèces sont plus sensibles
que d’autres. Le stylophora par
exemple a disparu de la Saline, et on ne le trouve apparement plus
qu’à Grand-Fond. D’autres aussi étaient
très abondantes et ont quasi disparu. Mais globalement, il
y a toujours une soixantaine d’espèces, comme à
Maurice et à Rodrigues. C’est étonnant d’ailleurs
de voir que l’âge de l’île et la superficie
du récif ne changent rien à la diversité des
coraux. Et il vaut bien mieux avoir 50% de recouvrement avec 50 espèces,
que 100% avec une ou deux espèces.
Ce n’est pas votre spécialité,
mais on dit qu’il y a aussi moins de poissons dans le lagon.
Qu’en pensez-vous ?C’est
vrai je ne suis pas poissonier. (rires) Non, sérieusement,
on embellit toujours la mémoire. Je peux vous dire que leur
nombre et leur taille ont augmenté. Il
y en avait bien moins il y a trente ans quand tout le monde allait
tirer dans le lagon à longueur de journée. C’est
l’effet réserve qui fonctionne et qui est malheureusement
moins efficace pour les coraux.
Vous faites référence aux
gens qui continuent à marcher sur le récif ?
Non, je dis que la réserve ne peut rien contre un phénomène
global qu’est le réchauffement climatique. Après,
bien sûr, quand les coraux sont déjà affaiblis,
on ne peut que les empêcher de
se rétablir en marchant dessus. Marcher c’est casser
R.LT
(*) Gérard Faure fait référence à Claude
Allègre et son livre négationniste sur le réchauffement
climatique “Ma vérité sur la planète”,
unanimement condamné par la communauté scientifique.
Une catastrophe sur les tombants extérieurs
Après avoir diagnostiqué cette nette dégradation
sur les platiers de Saint-Gilles et de la Saline, Gérard Faure
devrait revenir pour une seconde mission au mois de novembre afin
d’inspecter cette fois les tombants extérieurs. Les hommes
de la Réserve marine y ont en effet constaté d’énormes
dégâts. “On est passé par endroit de 50%
à 10% de recouvrement”, explique Bruce Cauvin. “Pour
certaines spèces, c’est moins de 0,5%.” La cause
pourrait en être les nombreuses infiltrations d’eau douce
derrière la barrière coralienne. Une eau douce mais
sale, chargée de nitrates et de phosphates dont les taux de
concentration ont encore augmenté récemment. “On
ne sait pas encore véritablement d’où ça
vient. Est-ce l’agriculture avec la remise en culture de centaines
d’hectares depuis le basculement des eaux ou est-ce l’urbanisation
et l’asssainissement, on ne sait pas”, s’interroge
encore Bruce Cauvain. L’expertise de Gérard Faure en
fin d’année devrait permettre de confirmer cette véritable
catastrophe en cours sur les tombants. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 3 juin 2009 - L’Ouest garde ses pavillons
bleus
Les deux villes de l’ouest conservent leurs pavillons bleus
respectifs. Après les récompenses déjà
renouvelées pour leurs ports il y a quelques semaines, Saint-Paul
et Saint-Leu figurent donc de nouveau au palmarès 2009. La
plage de Bora Bora en Polynésie complète la liste ultra-marine.
A noter tout de même que le jury, qui se base sur des critères
de qualité des eaux de baignade mais également d’éducation
à l’environnement ou de gestion des déchets, n’a
pas pu se déplacer se souvent à la Réunion. En
témoigne cette affirmation sur le site internet du label touristique
: “Le sable noir de Saint-Paul est aussi accueillant que les
lagons de Saint-Gilles”. C’est vrai qu’il y a foule
le week-end sur les plages de la baie de Saint-Paul... |
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CLICANOO.COM
| Publié le 29 mai 2009 - La Grande bleue à l’honneur
pendant une semaine
L’avenir de la planète tout entière passe par
l’océan. Source de nourriture et de vie, régulatrice
du climat, la Grande Bleue est en péril par la faute des hommes.
Découvrir, connaître et comprendre pour mieux préserver,
voilà l’objectif de la manifestation Les Journées
de l’océan prévue du 8 au 14 juin dans l’île.
Les océans subissent une énorme pression humaine. Pollutions,
surpêche, changement climatique entraînent une dégradation
notoire des océans et ne laissent pas de répit à
la Grande bleue pour se régénérer. Selon l’organisation
des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO), environ 28 % des stocks de pêche mondiaux sont surexploités,
dont 8 % épuisés, et 52 % sont pleinement exploités…
C’est inquiétant alors que les produits de la mer fournissent
la base première de l’alimentation de plus de 2 milliards
d’individus. Certes, l’aquaculture progresse (47 % de
la production mondiale), mais la population humaine aussi. Le réchauffement
climatique est également pointé du doigt dans la dégradation
accélérée de la Grande bleue. La température
des océans grimpe. Les épisodes de blanchissement (risquant
de tuer les coraux) se multiplient. La Réunion n’y échappe
pas. En début d’année, un phénomène
conséquent à frapper nos coraux. Or, la dégradation
voire la disparition des récifs équivaut à laisser
sans la moindre protection les côtes. La question divise les
scientifiques mais la hausse des températures entraînerait
également des cyclones plus nombreux ou/et plus violents…
Quant à la fonte des calottes glacières, elle risque
d’entraîner une hausse du niveau de la mer submergeant
nombre de zones côtières et des îles. Autant d’exemples
qui montrent l’urgence d’agir au niveau global mais aussi
local afin de préserver et de gérer durablement les
ressources. Les actions se multiplient partout et notamment à
La Réunion. La Journée mondiale de l’océan,
le 8 juin, vise à faire un zoom sur tous ces aspects. À
La Réunion, la manifestation, coordonnée par le Lions
Club Perle australe, va durer toute une semaine du 8 au 14 juin. Alain
Tardy, cheville ouvrière pour cet événement au
sein de la structure, note : “L’objectif consiste à
faire de chaque participant un citoyen de l’océan, connaissant
le milieu, soucieux de son avenir et contribuant à sa défense.
Et cela passe très souvent par des gestes simples évitant
des pollutions”. En 2008, la manifestation couvrait huit communes.
Difficile d’estimer l’affluence, d’ailleurs grever
par une mauvaise météo, mais au moins “2 500 scolaires
y ont participé”. Le cru 2009 a été remodelé.
Désormais, il n’y a que quatre communes participantes
: Saint-André, Sainte-Suzanne, Saint-Pierre et Saint-Denis.
Il n’y aura pas non plus de visites de bateaux comme cela était
prévu l’an dernier. Il n’empêche. Il y a
de quoi faire entre expositions, conférences, projections ou
rencontres. De nombreux acteurs du monde maritime et de l’environnement
sont sur le pont.
B.G.
Le
programme en bref
À
Saint-Denis : Du 9 au 14 juin, la médiathèque propose
une série d’expositions comme les oiseaux marins ou
Tourisme scientifique. Également à l’affiche,
une série d’ateliers scientifiques (les coraux avec
l’Université, l’eau douce avec l’Arda)
ainsi que onze projections de films. Dans la ville, le programme
est riche avec le 8 juin à la piscine du Chaudron des initiations
plongée ou connaissance des disciplines nautiques. Le dimanche
14 juin de 15h30 à 17h30, dix groupes de maloya ainsi que
des graffeurs et des peintres investiront le front de mer. Le muséum
est également de la partie avec notamment un film sur les
mammifères marins. À Sainte-Suzanne : Au phare, l’heure
est au conte avec notamment Annie Darencourt et Shanel Huet. À
Saint-André : le 14 juin au Colosse il y aura notamment des
jeux pédagogiques et des animations musicales. La médiathèque
est également mobilisée du 8 au 14 juin. À
Saint-Pierre : Sur le parking du Port, des stands occuperont l’espace
le 14 juin. La SNSM et la gendarmerie maritime effectueront un exercice
de sauvetage en mer.
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CLICANOO.COM
| Publié le 12 juin 2009 - Vers une quasi-interdiction de la
pêche côtière
Selon nos informations, c’est un arrêté préfectoral
réglementant la pêche de loisir sur la côte de
Sainte-Rose qui est en gestation pour lutter contre le braconnage.
Seule la pêche à la gaulette depuis le rivage resterait
autorisée. Exit la chasse sous-marine ou la pêche au
moulinet.
Leur
appel a été entendu. Inquiets de voir les ressources
diminuer, ce sont les pêcheurs eux-mêmes, membres de l’Association
d’animation du port de Sainte-Rose, qui avaient interpellé
les autorités pour qu’une réserve marine voit
le jour au large de la commune (lire nos précédentes
éditions). “Dans notre région, la petite largeur
de la bande corallienne est dans un état de délabrement
avancé. Le corail est en train de mourir, des espèces
de poissons ont disparu”, alertait son président, Philippe
Jasmin. Vision partagée par les plongeurs ou les plaisanciers.
L’idée ne pouvait qu’être soutenue par les
autorités. “95% de la faune et de la flore ont disparu.
Les coraux à cause de la pollution et des mouillages des barques,
les poissons à cause de la pêche et des braconniers”,
poursuivait le président. “Nous savons pourquoi il n’y
a plus de poissons, pourquoi le corail se meurt, ne restons pas les
bras croisés et agissons. Sans réserve marine, nous
disparaîtrons en même temps que le littoral.”
Quels
moyens ?
Une frange côtière et corallienne depuis
longtemps désertée par les pêcheurs professionnels.
Selon nos informations, à l’issue de réunions
en présence notamment des affaires maritimes et du Comité
des pêches, un arrêté préfectoral réglementant
l’exercice de la pêche sur la côte est en phase
de finalisation. Une zone protégée (ou de cantonnement)
allant de la pointe de la Rivière-de-l’Est à la
pointe Corail, soit sur une distance d’un peu moins de six kilomètres
et jusqu’à une profondeur de cent mètres. Si la
première ébauche reste à confirmer par tous les
acteurs, l’esprit général lui est connu et bénéficie
d’un accord de principe. L’arrêté interdirait
purement et simplement tout prélèvement dans la zone
appelée à être délimitée par des
bouées. En ligne de mire : le braconnage et en particulier
la chasse sous-marine. Seule la pêche à la gaulette non
motorisée (depuis le rivage) et sans moulinet, considérée
comme une activité traditionnelle avec un impact faible sur
les milieux serait tolérée. La navigation restera possible,
mais avec des restrictions quant à la vitesse des engins. L’arrêté
présente l’avantage de proposer une protection rapide
à la différence de la création d’une réserve
marine. Un projet qui ne serait pas pour autant abandonné.
Reste encore à promulguer officiellement l’arrêté,
l’affaire de plusieurs mois à n’en pas douter.
Selon certaines sources, des voix demanderaient d’ores et déjà
un élargissement de la zone jusqu’au Grand Brûlé.
Ce qui n’aurait pas été officiellement abordé
jusqu’à présent. Restera encore à trouver
les moyens pour faire appliquer quotidiennement l’arrêté,
en plus de la surveillance bénévole des plaisanciers,
pêcheurs et autres plongeurs. La présence d’éco-gardes
aurait été sollicitée par les associations...
Les braconniers sont prévenus. P.M. |
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ORANGE
ACTU REUNION le 22 juin 2009 - La dynamique de la côte Ouest
en question ( Notre commentaire : Ce devrait
être notre seule contribution à l'hystérie médiatique
actuelle suscitée par la Route des Tamarins ... Dans le texte,
en rouge, des projets, toujours des projets ... )
L’ouverture de la route des Tamarins, ce mardi 23 juin, a poussé
les villes de Saint-Paul, de Saint-Leu et de l’Etang-Salé
à réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre
pour attirer les réunionnais et les touristes alors qu’un
flux considérable d’automobiles quittera l’axe
routier qui les traversait. Ainsi, la chambre de commerce, les mairies
des communes concernées, le TCO, l’IRT et les différentes
offices du Tourisme ont mis en place un groupe de travail pour élaborer
une politique efficace. Une politique qui aborde deux volets, l’aménagement
des villes ainsi que la mise en place d’animations, et qui a
été présentée ce vendredi 19 juin 2009
lors d’une conférence de presse.
À partir du 23 juin, Saint-Paul, Saint-Leu et l’Etang-Salé
pourront donc enfin respirer. Des milliers de voitures déserteront
la route des plages, pour le plus grand bonheur des commerçants
et des professionnels du tourisme. Une joie qui est paradoxale puisque
baisse de circulation dit souvent baisse de fréquentation.
« Au contraire », répondent les acteurs touristiques
et économiques de la zone à l’unisson. Selon eux,
cette nouvelle configuration fera de la côte Ouest une «
zone économique et touristique attractive » Pour ce faire,
les mairies et offices du Tourismes des 3 communes misent avant tout
sur l’animation pour attirer des visiteurs.
« Le premier week-end qui suit l’ouverture de la route
sera très important », souligne Paul Caro, président
de la commission tourisme à la CCIR. En effet, beaucoup de
visiteurs sont attendus pour « inaugurer » cette voie
rapide. C’est dans cette optique que chaque ville a mis en place
des animations.
Ainsi, à Saint-Gilles sera organisé dimanche 28 juin
le traditionnel « Grand Boucan » avec son défilé
et la mise à feu du Roi Dodo. À Saint-Leu, un jeu de
piste sur deux jours, les 27 et 28 juin, emmènera les participants
à la découverte des lieux et des sports de la ville.
Enfin à l’Etang-Salé les Bains, une journée
de découverte de la ville sera organisée le 28 juin
de 8 heures à 17 heures.
Mais à plus long terme, c’est la
question du dynamisme de la côte Ouest qui se pose. Même
si les communes ont prévu de poursuivre l’opération
au-delà de l’ouverture de la route en proposant régulièrement
des animations, c’est toute la politique d’aménagement
qui doit être revue afin de faire de ces zones « des stations
balnéaires calmes où il fait bon vivre ».
À Saint-Paul, un nouveau plan de restructuration urbaine a
été mis en place. L’objectif est de créer
un « hyper centre-ville » tourné vers la mer. Outre,
l’aménagement routier, tout sera fait pour privilégier
une ouverture sur les côtes.
Concernant Saint-Gilles, l’objectif est d’en faire un
véritable site touristique qui attirera les étrangers,
les habitants du Nord comme ceux du Sud. Outre la mise en place d’animations,
les acteurs institutionnels vont lancer une étude pour redynamiser
la zone. L’aménagement
de la ville passe également par un renforcement du lien entre
Saint-Paul et Saint-Gilles, soit en mettant en place une piste cyclable
sur le Cap Lahoussaye, soit en créant une liaison bateau entre
le centre-ville et la station balnéaire.
La commune de Saint-Leu quant à elle
mise sur la communication pour « gommer l’image d’une
ville embouteillée ». L’aménagement n’est
pas en reste puisque la municipalité prévoit d’agrandir
le port. L’objectif avoué est de « redonner le
centre-ville à la population qui l’a abandonné
».
Enfin, l’Etang-Salé les Bains veut devenir le «
terminus de la route des Tamarins ». Pour ce faire, elle compte
s’ouvrir sur l’extérieur de la ville, rompant avec
la politique actuelle. En effet, pendant 13 ans, après la mise
en place de l’ancienne déviation, la municipalité
a privilégié l’« hyper local », avec
la venue de commerces de proximité. Désormais, l’Etang-Salé
les Bains veut attirer plus de touristes et faire découvrir
les nombreux sports qui y sont praticables.
La chambre de commerce souhaite également participer à
la dynamisation de la côte Ouest de l’île. A cet
effet, elle a signé une convention avec les communes concernées
prévoyant la mise en place d’un plan d’action pour
accompagner le développement des entreprises. Principal secteur
concerné, le tourisme, puisque « l’Ouest de l’île
est la région la plus dynamique au niveau touristique »,
rappelle Aziz Amode, responsable du service économique à
la CCIR. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 30 juin 2009 - “L’installation du
système d’alerte tsunami piétine”
SÉCURITÉ. Le gouvernement a annoncé
cette semaine la création d’un centre national d’alerte
aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée.
Roland Courteau (sénateur PS de l’Aude), auteur d’un
rapport sur le sujet, dresse l’état des lieux pour
La Réunion et l’outre-mer.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé
cette semaine la création d’ici à 2012 d’un
centre national d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique
nord-est et la Méditerranée. La Réunion bénéficiera-t-elle
de son propre dispositif ? Dès 2005-2006, le gouvernement
avait prévu de mettre en place des dispositifs d’alerte.
Mais, cela s’est vite essoufflé. Aujourd’hui,
on piétine. Certes, La Réunion est un peu couverte
par le centre d’alerte d’Hawaii et le centre japonais.
Il faut dire qu’à La Réunion, on peut voir un
tsunami arriver de loin et donc donner l’alerte. C’est
moins grave qu’aux Antilles, où il s’agit généralement
de tsunamis régionaux.
Qu’en
est-il des autres collectivités d’outre-mer ? Je
suis allé en Martinique. Je ne veux pas être alarmiste,
mais je ne veux pas non plus qu’on me reproche un jour d’avoir
gardé le silence. J’ai vu les routes au niveau de la
mer et l’importance de la circulation routière. Si,
demain, il y a un tsunami, ce sera un carnage. Je pèse mes
mots. Je ne suis pas allé en Guadeloupe, mais le risque est
le même. J’ai écrit au président de la
République avant qu’il ne parte aux Antilles pour attirer
son attention sur la nécessité de dégager des
financements. Il suffirait de peu de chose pour avoir une couverture
convenable. Avec 10 000 euros, nous pourrions déjà
nous rassurer.
Et
celles du Pacifique ?En Polynésie, le dispositif
est presque parfait. Il manque encore quelques tsunamimètres
et marégraphes. Sur les 144 sirènes d’alerte,
130 sont installées. En Nouvelle-Calédonie, sur 35
sirènes prévues 13 sont installées. Un système
d’alerte aux tsunamis semblable à celui existant en
Polynésie française y est progressivement mis en place
ainsi qu’à Wallis et Futuna.
Pourquoi
la Polynésie est-elle autant en avance par rapport au reste
de l’outre-mer et même à la métropole
? Cela dépend du Commissariat à l’énergie
atomique. Il a été à l’origine, avec
le laboratoire de géophysique de Pamatai, du centre d’alerte
car il fallait suivre les essais nucléaires. Ensuite, il
a continué à être mandaté pour repérer
les essais nucléaires dans le monde.” David
Martin
Au
XXe siècle, 911 tsunamis, plus ou moins puissants, se sont
produits dans le monde dont 76 % dans le Pacifique, 10 % en Méditerranée,
10 % dans l’Atlantique et 4 % seulement dans l’océan
Indien. Jusqu’à décembre 2004, l’océan
Indien était le bassin le plus sûr. Il a suffi d’un
seul tsunami pour faire 230 000 morts. |
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L'Adour
échoué devant Ste Suzanne le 30 janvier 1913
Photo: L'ENCYCLOPEDIE DES MESSAGERIES MARITIMES.
CLICANOO.COM
| Publié le 4 juillet 2009 - Société - Les
épaves de l’Élise et de l’Adour retrouvées
La Confrérie des gens de la
mer vient d’ajouter deux nouvelles épaves à
son tableau de chasse archéologique. Elle a déniché
l’Élise, une goélette de commerce projetée
sur les brisants de la Pointe des Jardins en 1931, et l’Adour
échoué sur la pointe de l’Étang en 1913.
En
l’espace de quelques semaines, les plongeurs archéologues
de la Confrérie des gens de la mer ont retrouvé deux
épaves. L’Élise et l’Adour s’ajoutent
donc désormais à la soixantaine de déclarations
faites par l’association auprès de la Direction régionale
des affaires culturelles. “Ça fait très longtemps
que nous recherchions les vestiges de ces deux naufrages, signale
avec une pointe d’émotion Éric Venner, le président.
On est sur l’Elise depuis 1996…” Le mois de mai
a donc mis fin à cette enquête sur un navire échoué
le 15 juillet 1931 du côté de la pointe des Jardins,
à Saint-Denis. “Nous avons repéré l’hélice
le 8 mai dernier et retrouvé le bloc-moteur ainsi que l’arbre
dans une sorte de canyon entre deux barrières, dans une zone
entre la piscine du Barachois et la pointe des Jardins. C’est
un véritable coup de chance après des années
infructueuses. Ces vestiges sont restés posés là
depuis les années trente”, précise-t-il. Dès
les points GPS enregistrés, la Confrérie a fait parvenir
à la fille de l’armateur dionysien Antoine Vialamev
les photos sous-marines. “Marie-Antoinette Soubou nous a beaucoup
aidés en nous fournissant la photo d’époque
du navire en 1998. Elle voulait ainsi mettre un point finale à
cette histoire familiale. Elle se souvenait d’ailleurs du
jour du naufrage où son père était en larmes…”,
souligne Éric Venner. Et pour cause, lui qui était
l’un des premiers négociants malbar de l’île
a perdu, avec ce naufrage, toute la cargaison et sa fortune. Tout
ça à cause, c’est l’hypothèse la
plus vraisemblable, d’une erreur de jugement du capitaine
du bateau. Faute d’essence, le moteur auxiliaire n’aurait
pu être mis en marche. Or, ce dernier aurait pu permettre
au navire de résister aux courants et aux vents qui l’ont
précipité sur la côte.
“LA PAIX” : UNE
NOUVELLE ENQUÊTE DE LA CONFRÉRIE
L’Adour,
un paquebot de la Compagnie des Messageries maritimes ancien cargo-boat
transformé en courrier postal, s’est échoué
le 30 janvier 1913. À l’époque, il racle un
haut-fond avant de s’immobiliser face au phare de Sainte-Suzanne.
Là aussi, l’enquête a pris des années.
D’abord entre les rayonnages des archives à travers
les témoignages des membres de l’équipage pour
localiser le périmètre à ratisser, en bouteille
en quadrillant celui-ci. C’est finalement un témoignage
très récent qui a permis à la Confrérie
de mettre la main sur l’épave le 28 mars dernier au
large de la Pointe de l’Étang. Éric Venner raconte
: “Un des ouvriers qui a travaillé sur ma fosse sceptique
le 24 mars dernier connaissait l’emplacement exact. Il nous
a emmenés sur place. Et là, bingo, c’était
bien l’Adour”. Ces deux nouvelles découvertes
vont allonger la liste des 65 épaves déclarées
et répertoriées par l’association. Mais on est
loin d’atteindre le nombre des naufrages qui ont émaillé
les trois siècles d’histoire de La Réunion.
En effet, en se basant sur les écrits historiques, Éric
Venner et ses compagnons estiment qu’il y aurait au moins
entre 220 et 230 épaves dormant sous nos flots. Tout cela
donne l’ampleur de la tâche encore à accomplir.
L’association travaille actuellement sur une nouvelle enquête
: le vaisseau La Paix. Ce dernier, sorti des chantiers de Couëron
en 1748, appartenait à la Compagnie des Indes. Le bateau
s’est échoué le 4 avril 1755 entre la ravine
de la Grande Chaloupe et la ravine à Malheur. Le navire,
qui était en escale à Saint-Denis pour réparer
plusieurs avaries, a vu le câble de son ancre arraché
à cause d’un violent cyclone touchant l’île.
Le travail fourni par la Confrérie depuis des années
pour inventorier le patrimoine dormant sur l’eau est loin
d’arriver à terme même s’il est à
la fois “excitant”. Reste que sans musée de la
mer et même les outils pour traiter les pièces hors
de l’eau, ces vestiges resteront à leur emplacement
actuel. Invisibles du grand public. Bruno
Graignic
Un
jardin archéologique sous-marin à Saint-Gilles.
Ce sera prêt pour les Journées du patrimoine en septembre
assure Éric Venner, également président de
la commission archéologique du comité de plongée.
Il s’agit du jardin archéologique (lire notre édition
du 12 mai). Trois canons et trois ancres déterrés
par Gamède en 2007 vont être immergés à
six mètres de profondeur, en face des Roches noires à
Saint-Gilles. L’objectif est de créer un site permettant
aux plongeurs de se former à l’archéologie sous-marine,
et aussi d’égayer tout simplement une balade en bouteilles.
Une
exposition en lien avec l’engagisme Dans
le cadre des Journées du patrimoine 2009, la Confrérie
prépare également une exposition mêlant engagisme
et maritime. Et pour cause, avant d’arriver à la Grande
Chaloupe, les milliers d’engagés indiens ou chinois,
mais aussi les migrants européens, devaient impérativement
passer par une période de quarantaine afin d’éviter
de possibles épidémies. Le site de la Grande Chaloupe
est le haut lieu de cette période. L’exposition recensera
notamment tous les navires ayant débarqué des engagés
à La Grande Chaloupe entre 1860-1865, c’est-à-dire
pendant la construction des lazarets, et la fin des années
trente. Cette date marque la fin de l’engagisme à La
Réunion. Les conditions de vie à bord, de débarquement,
l’histoire collective de ces hommes et femmes… Autant
d’éléments qui seront présentés
au public.
La
Confrérie s’exporte à Maurice La
Confrérie des gens de la mer devrait participer à
l’inventaire du patrimoine sous-marin de l’île
Sœur. En partenariat avec la Mauritius marine conservation
society, les plongeurs archéologues réunionnais devraient
œuvrer sur le site de la bataille du Grand Port à Mahébourg.
En août 1810, les Anglais sont vaincus ici alors qu’ils
ont déjà pris Rodrigues et l’île Bourbon.
Si cette victoire sera de courte durée - puisque les soldats
de sa Majesté réussiront, avec un corps expéditionnaire
de 20 000 hommes, à s’emparer également de l’Isle
de France quelques mois plus tard - les vestiges de la bataille
navale du Grand Port sont nombreux sous les eaux. Or, le bicentenaire
de cet événement approche à grands pas. C’est
dans ce contexte que la Confrérie devrait apporter sa pierre
à l’édifice. Entre deux et trois sessions d’une
semaine à dix jours sont envisagées en 2010 pour une
quinzaine de plongeurs en tout. Identification des vestiges, des
sites exacts, de leurs dispositions… Autant d’éléments
d’une histoire qui pourraient révéler des points
encore sombres ou inconnus. Parmi les épaves identifiées
sur le site mauricien, on compte des navires anglais comme le Sirius
et français comme la Magicienne ou la Diligente.
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CLICANOO.COM
| Publié le 16 juillet 2009 - St-Paul : Le débarcadère
encore en rodage
Alors que son inauguration avait été annoncée
pour le mois d’août, le débarcadère ne sera
livré que fin septembre. L’accostage des bateaux est
toujours en phase de test sur un édifice déjà
endommagé par la houle.
Seuls
les pêcheurs profitent des joies du nouveau débarcadère
de Saint-Paul. Rejoins exceptionnellement, mardi soir, par les artificiers
du 14 juillet. Mais toujours pas la trace d’un bateau amarré,
encore moins d’un passager. “On progresse sur la mise
au point des techniques d’accostage”, affirme le patron
du Grand Bleu. Mais comment expliquer que les ingénieurs et
techniciens n’aient pas pris en compte ces difficultés
dès la conception de l’édifice ? “C’est
un peu un pari de construire un ponton en pleine mer. Ça n’existe
pas ailleurs”, explique encore Olivier Del Vecchio. “D’habitude
nos bateaux accostent en milieu protégé dans un port.
Le ressac provoque des coups de boutoir du bateau sur le ponton. Si
on ne devait débarquer que des marins, et pas de passagers
en fauteuil roulant, pas de personnes âgées, pas d’enfants,
il n’y aurait pas de problème. Là, nous devons
nous approcher du risque zéro”. L’équipe
du Grad Bleu a même profité d’un séjour
en Bretagne pour glaner quelques idées et planche sur une technique
d’amarrage au moteur. D’autres bateaux se sont également
cassés les dents ces dernières semaines, le Lady Lafé
et le Hnoss notamment. Ce dernier y a laissé une amarre la
semaine dernière. Outre leurs méthodes d’approche,
les navires à caractère commercial affinent également
la commercialisation de la structure. “A priori, on ne l’intégrera
pas à nos circuits habituels des dauphins, etc., estime Olivier
Del Vechio. Beaucoup de gens nous disent qu’ils attendent cela
avec impatience mais il nous faut évaluer précisément
la demande. Dans un premier temps, on devrait affréter un bateau
le vendredi, jour de marché. Ensuite, si nous avons un nombre
de passagers suffisant, nous ouvrirons des départs à
heures fixes”.
“PAS
QUESTION QUE N’IMPORTE QUI Y FASSE N’IMPORTE QUOI”
Resteront
tout de même quelques problèmes encore. Comment par exemple
embarquer l’après-midi des passagers débarqués
le matin si la houle se lève à la mi-journée
? Pas question, de toute façon, de développer une ligne
de transport en commun. La Route des Tamarins a en effet dégagé
la route côtière entre Saint-Gilles et Saint-Paul. Et
la laison Saint-Paul/Saint-Denis est tout simplement inenvisageable,
pour cause de mer beaucoup trop forte. “Nous avons eu des demandes
multiples, explique François Mattet, responsable du projet
en mairie de Saint-Paul. Des navires de croisière bien sûr
mais aussi des clubs de plongée, de ski nautique, etc. Il y
aura beaucoup d’utilisateurs potentiels.” Les particuliers
en revanche devront solliciter un accord de la mairie avant d’approcher
leurs bateaux. “Pas question que n’importe qui y fasse
n’importe quoi. Il y a par exemple des impératifs de
douane qui limitent les accostages. Imaginez qu’un bateau mauricien
débarque 300 kg de cocaïne...”, argumente François
Mattet qui précise que le règlement sera bien sûr
assoupli en cas d’avarie. Seul le bateau de la gendarmerie,
le Verdon, accoste pour le moment sans problème. Romain
Latournerie
Pas
d’inauguration avant fin septembre
La
livraison du débarcadère dépend désormais
des travaux de la place qui ouvrira l’accès au ponton.
Des engins s’affèrent toujours dans le sable noir de
la plage et plusieurs mois seront encore nécessaires pour terminer
le chantier. Un laps de temps mis à profit pour modifier la
structure même de l’édifice. Les derniers épisodes
de houle, dont celle du cyclone Gaël, ont laissé des traces.
De nombreux caillebotis du quai inférieur ont sauté.
“On installe donc un caillebotis en métal, plus résistant.
Des pièces qui pourront être démontées
si besoin en cas d’alerte sérieuse”, explique François
Mattet qui affirme que l’inauguration n’aura pas lieu
avant fin septembre. |
La
réaction de A ANTOINE - Pb de conception !!!
90
% des bateaux à la Réunion font moins de 10 mètres.
Hors, si on accoste sur ce débarquadère avec un bateau
inférieur à 10 m, on risque de très gros dégats
vu le positionnement des butées en caoutchouc trop espacé
!!. Un bateau peu effectivement se positionner malgrè lui entre
ces 2 butées et taper violement sur le béton. Quant
à la butée horizontale (qui n’est même pas
sur le même plan que les butées verticales !!), elle
est trop haute et est inéfficace. Elle ne protègera
pas un bateau inférieure ou égale à 10 M. C’est
pourtant évident !! Conclusion : revoyer SVP M. les ingénieurs
les flans de votre bébarquadère pour offrir un plan
d’accostage LINEAIRE qui s’adaptera à tout type
de bateau. Vous avez conçu actuellement qqch de dangereux pour
...90% des bateaux présents à la réunion !! Enfin,
j’ai constaté que tous les écrous pourrissent
déjà au bout de quelques mois...Pourquoi ne pas avoir
choisi de l’inox comme par exemple a Maurice au CAUDAN ou en
Afrique du Sud ou aux Etats Unis. La galvanisation que vous avez choisie
ne pourra resister à l’eau de mer. là encore c’est
évident !!! Vraiment en tant que plaisancier et SAINT-PAULOIS,
je suis pour l’instant très déçu par cet
ouvrage qui pourtant a coûté très très
très cherà la collectivité. Cherchez l’erreur...
16 juillet 2009 - 09:43 |
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CLICANOO.COM
| Publié le 21 juillet 2009 - La CCIR paiera les dégâts
du tsunami
tribunal administratif. La chambre de commerce est condamnée
à indemniser un plaisancier dont le bateau, amarré
dans le port de Sainte-Marie, avait été totalement
détruit lors du tsunami, en décembre 2004. Un expert
a considéré que le naufrage de la vedette avait été
entraîné par la rupture du ponton de la CCIR.
Le 26 décembre 2004, un tsunami provoqué par une secousse
sous-marine 9,3 sur l’échelle de Richter s’abat
sur les côtes de Thaïlande, tuant plus de 200 000 personnes.
Une puissante vague arrive à la Réunion, provoquant
de nombreux dégâts matériels dans les ports
de l’île. À Sainte-Marie, Alain Rault voit sa
vedette Amilcar, mise à l’eau une semaine auparavant,
couler après la rupture du ponton d’ancrage. Aucun
arrêté de catastrophe naturelle n’étant
pris par la préfecture, aucune indemnisation n’est
possible. Le plaisancier décide alors de se retourner contre
la CCIR, concessionnaire du port. Par la voix de son avocat, Me
Alain Antoine, le propriétaire du bateau demande dédommagement
auprès de l’instance régionale. Mais la CCIR
ne daigne pas répondre, n’étant manifestement
pas en mesure de donner le nom d’un assureur auprès
duquel un contrat aurait été signé. Face au
silence de la chambre de commerce, le conseil d’Alain Rault
décide de durcir le ton et porte le dossier devant le tribunal
administratif. Le 9 novembre 2005, le maître du port de plaisance
dresse un procès-verbal de constat dans lequel il décrit
clairement la responsabilité de la chambre de commerce :
“Lors du tsunami du 26 décembre 2004, le port de Sainte-Marie
a connu de graves dommages sur ces installations portuaires, parmi
ceux-ci, le ponton B, qui a cédé, après avoir
été disloqué et arraché de ses points
d’attache, ce qui a eu pour conséquence d’entraîner
par le fond nombre de bateaux y étant amarré, notamment
le navire Amilcar.” Un élément qui s’avère
déterminant pour la suite du dossier. En effet, dans son
jugement rendu le 2 juillet dernier, le tribunal conclut qu’il
résulte du dossier “que les équipements portuaires
auxquels était amarré le bateau ont été
arrachés et que le bateau de Monsieur Rault a coulé
; que la chambre de commerce et d’industrie de la Réunion
ne rapporte pas la preuve de ce que le ponton faisait l’objet
d’un aménagement normal, qu’elle n’établit
pas davantage que la houle cyclonique sic qui est la cause de la
rupture du ponton ait présenté un caractère
de force majeure…”. La CCIR a donc été
condamnée à verser 21 600 euros à Alain Rault.
Une décision dont se félicite Me Alain Antoine. “Malheureusement,
les autres plaisanciers n’ont plus de recours possibles. Mais
cette décision pourrait faire jurisprudence à l’avenir.
Je suis très satisfait de cette décision”, commente
l’avocat. Reste à la CCIR la possibilité de
faire appel du jugement . Frédérique
Seigle
CLICANOO.COM
| Publié le 22 juillet 2009 - Dégâts du tsunami
: la CCIR fait appel
TRIBUNAL ADMINISTRATIF. Après la décision du tribunal
administratif de condamner la chambre de commerce à indemniser
un plaisancier du port de Sainte-Marie victime du tsunami (voir
notre édition d’hier), la CCIR annonce dans un communiqué
qu’elle va faire appel de la décision. Le 26 décembre
2004, une vague produisait de nombreux dégâts matériels
dans le port, concession de la CCIR. Alain Rault, avait vu sa vedette
Amilcar couler après l’arrachage d’un ponton.
Dans son jugement du 2 juillet dernier, le tribunal a considéré
que le naufrage du bateau résultait de l’arrachage
des infrastructures du port et qu’en conséquence la
chambre de commerce devait supporter l’indemnisation des dégâts.
Pour la CCIR, “cette décision ne prend pas en compte
les arguments visant à démontrer le caractère
de force majeure pour un événement imprévisible,
irrésistible et extérieur tel que le tsunami de décembre
2004.” C’est donc la cour d’appel administrative
de Bordeaux qui tranchera la question. F.S
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La
réaction de anonyme - force majeure - 22 juillet 2009
- 08:57 -
imprévisible ok. irrésistible pas vraiment puisque ça
correspond à une marée de faible amplitude, inférieure
aux marées naturelles. extérieur ? l’origine n’est
pas plus extérieure qu’un cyclone. |
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Juillet
/ août 2009 - revue Apnéa - À LA RÉUNION,
UNE RÉSERVE CRITIQUÉE
La réserve marine de La Réunion, la plus grande
du territoire français, a été créée
il y a deux ans. Pour les chasseurs sous-marins, c'est l'exemple
de ce qu'il ne fallait pas faire...
Alors
que le parc national des calanques est en cours de création
(lire Apnéa N°208) et que de nombreux autres projets
avancent dans plusieurs régions de France, il est peut-être
temps de se pencher sur les structures déjà existantes.
À l'image de la réserve nationale marine de La Réunion...
Cette réserve s'étend sur 3 500 ha, englobe environ
40 km de côtes rocheuses et coralliennes, pour une largeur
moyenne de 1 000 m. La Réunion, située au Sud-ouest
de l'océan Indien, se caractérise par ses très
fortes pentes sous-marines, propres aux îles volcaniques.
Ainsi, la largeur pourtant restreinte de la réserve empêche
toute possibilité de pêche car les profondeurs sur
la limite externe de la réserve sont de 30, 50 voire 100
m.
Si la réserve se situe sur la seule partie où le
récif corallien est présent, c'est aussi la seule
zone véritablement protégée des alizés
qui sont des vents réguliers et assez forts venant de l'Est
ou du Sud-est. Houle et forte turbidité dominent sur la
côte Est, alors qu'eau claire et côte abritée
caractérisent la partie Ouest, aujourd'hui en grande partie
en réserve.
La taille très importante de la réserve (de Saint-Paul
à l'Étang Salé), la morphologie et les conditions
climatiques de l'île limitent très fortement les
possibilités de pratiquer, la chasse sous-marine à
La Réunion. Même si une gradation des restrictions
est mise en place, la grande majorité de la réserve
est interdite à cette activité.
Consultés mais pas écoutés
Antoine Rodulfo et Guy Gazzo sont deux figures de la chasse sous-marine
de La Réunion (lire notre encadré). Ils sont tous
deux a priori favorables à la protection et l'instauration
de réserves. Pourtant, le résultat n'a pas été
à la hauteur de leurs attentes.
« Les chasseurs ont été les premiers à
vouloir une réserve, explique Antoine Rodulfo. Mais pas
comme elle est définie actuellement. Les zones soumises
à l'interdiction étant très abritées,
elles demeuraient donc les plus fréquentées. Cette
superficie importante ne permet pas un véritable contrôle,
d'autant que les moyens sont réduits. De plus, les limites
mal définies nuisent à l'application de la réglementation.
Même si les chasseurs sous-marins ont été
consultés, le parc marin n'a nullement tenu compte de nos
propositions. Le suivi scientifique, s'il est fait, n'est pas
dévoilé et les chasseurs et apnéistes volontaires
n'y sont pas associés.
Un autre problème concerne le littoral qui est envahi par
les hôtels et subit tous les rejets urbains et agricoles.
La seule façon d'améliorer la situation de la réserve
serait d'en limiter l'extension et surtout se donner les moyens
pour la faire respecter. »
Une réserve pour les bracos
L'avis de Guy Gazzo est très proche. «
Il y a dans l'île une côte "au vent" exposée
aux alizés, où l'eau est sale en raison des pluies,
et une côte "sous le vent" où l'eau est
claire, avec du poisson et des secteurs propices à la formation
et l'instruction. C'étaient les meilleures zones de chasse
: accessibles à tous, offrant une bonne sécurité,
poissons variés et suffisamment méfiants pour subsister.
Elles étaient surtout fréquentées par les
pêcheurs locaux qui n'ont pas toujours les moyens de se
déplacer. C'est cette côte qui nous est en grande
partie interdite. Elle est fréquentée, de jour comme
de nuit, par les braconniers qui savent qu'en raison de la taille
démesurée de la réserve et du manque de personnel
de surveillance, la zone leur est en fait réservée.
Nous avons été pionniers et force de propositions.
Dans l'indifférence générale, nous avons
proposé, dès 1975, la création de trois réserves
de taille raisonnable, sur trois biotopes différents (Ouest,
Sud, Est). Au moment de la création de la réserve
actuelle, nous ne nous sommes donc pas opposés au principe
de réserve. Les propositions que nous avons faites lors
de nos rencontres avec la DIREN. n'ont pas été prises
en considération, elles n'ont servi qu'à cautionner
la légalité de la procédure. »
Une occasion gâchée
Et Guy Gazzo de poursuivre. « Nous aurions
aimé contribuer à la création de réserves
intégrales, mais de taille raisonnable, correspondant aux
moyens mis à disposition, en effectuant un point zéro.
Le choix de protéger cette côte se justifie car il
faut préserver le corail. Vu le niveau d'urbanisation de
la zone Ouest de la Réunion et la pente accusée
des terres agricoles traitées en amont, on aurait pu faire
adhérer la population, en intégrant le domaine continental
au projet. Pour beaucoup de pêcheurs locaux, la chasse sous-marine
et à pied est un complément alimentaire apprécié.
Cependant, le projet est trop ambitieux pour être viable.
À ce jour et après deux ans de création,
il n'y a pas davantage de poisson dans les zones périphériques
immédiates autorisées à la pêche (La
Souris Chaude par exemple). Sur toute la zone en réserve,
l'algue a souvent remplacé le corail en raison des rejets
de résidus azotés. Les perroquets, qui broutaient
le corail, ont été remplacés par les mangeurs
d'algues qui prolifèrent.
Dans les zones protégées, on note ponctuellement
des concentrations de vie, mais la prolifération des algues
bloque le phénomène.
Malgré la bonne volonté des gardes assermentés,
la surveillance effective est impossible en raison notamment d'un
sous effectif. Les scientifiques ne nous associent pas à
leur suivi ; des panneaux d'information et des interventions en
milieu scolaire représentent l'essentiel de l'information
du public.
Les sentiments qui dominent aujourd'hui chez les chasseurs sont
injustice et rancœur. Nous pensons que, par manque de réalisme
et de bon sens, une occasion unique a été gâchée.
Il n'empêche que nous sommes toujours prêts à
collaborer avec les scientifiques pour déterminer le bien
fondé du maintien de certaines zones en réserve.
»
Un sentiment d'injustice
Ainsi, le cas de La Réunion est très
instructif. Il tient en quelques mots : précipitation,
manque de moyens, inadaptation de la structure au problème
global de destruction du récif corallien et inadaptation
de la réponse au problème d'aménagement du
territoire et de dégradation du milieu. Les chasseurs sous-marins,
bien que favorables au départ, sont aujourd'hui amers.
D'autant que l'absence de résultats significatifs est évidente.
Espérons aussi que ce mauvais exemple serve de leçon
aux décideurs. L'État et les collectivités
locales ont une lourde responsabilité dans la réussite
ou l'échec des parcs et autres réserves. L'injustice
des mesures est souvent évoquée et c'est normal.
Les chasseurs acceptent beaucoup mieux une restriction lorsqu'elle
est appliquée à tous.
Les services de l'État devraient oeuvrer pour une gestion
globale des problèmes environnementaux. Pourtant, il semble
que ces services ne jouent pas pleinement leur rôle et ne
veillent pas à ce que l'ensemble des citoyens soit entendu.
Enfin, il est très intéressant de constater que
les chasseurs ne limitent pas leur perception des territoires
à préserver aux seuls espaces marins, et proposent
de gérer le milieu marin dans sa globalité en intégrant
les espaces émergés. Une véritable politique
d'aménagement du territoire doit être très
rapidement menée sur les espaces littoraux afin de préserver
la côte et limiter les apports de polluants. Les seuls achats
par le conservatoire du littoral ne peuvent suffire. Il faut que
les politiques intègrent l'environnement dans leurs plans
d'aménagements, non plus comme une aubaine attractive mais
dans un réel but de préservation et de conservation
! La tendance à attribuer une valeur économique
à des espaces naturels ne rassure pas certains écologues
et les chasseurs sous-marins qui souhaitent une conservation dénuée
de tout intérêt économique. D'autant que les
réserves peuvent générer des effets pervers
en provoquant de véritables afflux de visiteurs et de touristes,
si le domaine littoral n'est pas préservé.
UNE
PROCEDURE LONGUE ET COMPLEXE
Les réserves nationales sont sous la tutelle de l'État
et de ses services déconcentrés. Ce sont en général
des associations de protection de l'environnement qui sont à
l'origine de la demande de classement (ici, il s'agit de l'association
"Parc marin de La Réunion"). C'est le début
d'une procédure complexe. La DIREN (Direction régionale
de l'environnement), sous la responsabilité du préfet,
élabore un dossier scientifique démontrant l'intérêt
écologique du site et comprenant un projet de réglementation.
Le dossier est alors soumis au Conseil national de la protection
de la nature (CNPN). Le ministre de l'environnement saisit le
préfet concerné qui informe le président
du Conseil régional de la procédure de classement
en cours. Le projet est soumis à enquête publique
et le préfet consulte tous les organismes concernés.
Suite à l'enquête, le dossier est transmis au ministre
qui le renvoie au CNPN puis aux autres ministères concernés.
La réserve nationale est classée par décret
ministériel ou du conseil d'État si un propriétaire
ou un ayant droit réel s'est opposé au classement.
C'est cette dernière procédure qui a été
tentée à La Réunion. |
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DEUX
FIGURES DE LA CHASSE SOUS-MARINE
+ Antoine Rodulfo est président de la commission pêche
sous-marine, instructeur fédéral de pêche sous-marine
et apnée, capitaine de l'équipe pêche sous-marine
depuis plus de quinze ans.
+ Guy Gazzo est instructeur régional plongée et apnée-pêche,
Ex-président des commissions apnée et pêche,
membre fondateur et ancien président adjoint du comité
régional, il avait démissionné pour protester
face à la politique menée par Roland Blanc envers
la pêche sous-marine au sein de la FFESSM. |
DERNIER
RECOURS
Devant la démesure et l'inadaptation du zonage imposé
et en l'absence de réactions de la FFESSM, c'est une association
indépendante (Groupement de défense de la pêche
sous-marine et du milieu marin), qui avait attaqué le projet
en conseil d'État. En vain ! |
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CLICANOO.COM
| Publié le 2 août 2009 - Grosse frayeur pour deux pêcheurs
SAINT-PIERRE.
Ils étaient partis traquer le poisson au large mais ils ont
bien failli mordre le récif. Deux amis pêcheurs, embarqués
à bord d’une petite vedette, ont subi hier après-midi
une avarie à l’entrée du port de Saint-Pierre.
Les deux hommes venaient juste de prendre la mer lorsque leur moteur
a montré les premiers signes de faiblesse. Peu après
la machine s’arrêtait carrément de tourner. Les
deux hommes ont juste eu le temps d’appeler les secours. Très
vite, la houle de sud-ouest, d’une hauteur de 3 mètres
en moyenne, les a drossés sur le récif de la capitale
du sud. “En voyant le récif se rapprocher, ces deux
plaisanciers ont eu le bon réflexe. Ils se sont jetés
à l’eau pour éviter d’être blessés.
Nous les avons récupérés à bord du bateau
de la SNSM à ce moment-là”, témoignait
hier l’un des bénévoles de la Société
nationale des sauveteurs en mer. “Ils dérivaient juste
en face du poste des MNS quand nous sommes arrivés à
proximité d’eux. Après avoir sauté à
l’eau, ils nous ont demandé de sauver en priorité
leur bateau. Mais, pour des sauveteurs, la priorité ce sont
les hommes avant toute chose”, poursuivait hier après-midi
un autre bénévole qui a pris part aux secours. Les
deux passagers du Laser ont été ramenés hier
à terre choqués mais sains et saufs. Leur bateau était
par contre dans la soirée encore échoué sur
le récif de Saint-Pierre.
A.H
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CLICANOO.COM
| Publié le 26 août 2009 - Ça fait cher le zourite
Avis aux pêcheurs du dimanche
: si vous vous faites attraper en vendant du poisson sur la route,
voilà ce qu’il vous en coûtera. 250 euros d’amende
pour cet employé communal de Saint-Paul âgé
de 35 ans, surpris sur le bord de la nationale en train de vendre
le produit de sa pêche illicite, en l’occurrence un
zourite à dix euros pièce. Poursuivi pour "travail
dissimulé", le jeune homme en est quitte pour cette
lourde contravention. Vendeurs bord de route : gare à zot
! Ce pourrait bientôt être le tour des vendeurs de chouchous
aussi, vu le nombre croissant des plaintes de commerçants
dûment répertoriés…
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CLICANOO.COM
| Publié le 9 septembre 2009 - Deux interventions de plus pour
le Moïse-Bègue
La vedette de la Société nationale de sauvetage en mer
(SNSM) de Sainte-Marie, le Moïse-Bègue, est intervenue
à deux reprises au cours des derniers jours, au secours d’embarcations
en difficulté. Samedi après-midi, tout d’abord,
c’est un pêcheur signalé en panne et dérivant
au large de la Possession qui lance une alerte. Son monocoque non
habitable de 5,70 m est localisé par son frère alors
que la vedette arrive sur les lieux, par une mer forte et un vent
de 15-20 nœuds. Formant convoi, les trois embarcations arriveront
au Port-ouest vers 15 h. Lundi matin, c’est un bateau de 4,50
mètres avec deux personnes à bord qui se trouve en panne
de moteur à moins d’un mille nautique (1 852 m) au large
de Saint-Denis. Alertée, la SNSM engage le Moïse-Bègue
peu avant 10 h. Rapidement localisée, l’embarcation est
remorquée par la vedette jusqu’au port de Sainte-Marie
une demi-heure plus tard. |
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Orange
- actualité - le 14/09/09 - Débat autour de la maîtrise
de la mer
Du 14 au 18 septembre 2009 se tient à Saint-Gilles la 7ème
conférence de la commission hydrographique et des îles
australes. Il s’agit de débattre des problèmes
communs que rencontrent les pays de la zone en termes d’hydrographie
et de productions cartographiques.
En effet, aucun pays
ne pouvant maîtriser à lui seul l’ensemble des
mers, les services hydrographiques nationaux ont ressenti dès
le 19ème siècle l’obligation de coopérer,
ne serait-ce qu’en échangeant leurs documents nautiques.
C’est ainsi que cette coopération s’est développée
au sein de commission hydrographiques régionales qui se rencontrent
à intervalle régulier.
Dans la zone, c’est la commission Afrique et îles australes
qui traite de la question. Elle est composée de 19 membres.
6 membres permanents, l’Afrique du Sud, Maurice, le Mozambique,
la Norvège, le Royaume-Uni et la France. 13 membres associés
ou observateurs : l’Angola, le Brésil, les Comores,
le Kenya, Madagascar, Malawi, la Namibie, le Portugal, les Seychelles,
la Tanzanie, l’Inde et les Etats-Unis.
Pendant une semaine, scientifiques et spécialistes de ce
domaine se réuniront donc afin de débattre des techniques
à mettre en place pour parvenir à une meilleure maîtrise
de la mer.
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CLICANOO.COM
| Publié le 15 septembre 2009 - Encore des centaines d’années
pour cartographier les fonds sous-marins.
Saint-Gilles accueille jusqu’à vendredi la 7e conférence
de la commission hydrographique de l’Afrique et des îles
australes (*). Un rassemblement destiné à mettre en
commun son savoir, afin d’avancer dans cette primordiale et
fastidieuse mission : nous connaissons à peine 5 % des fonds
marins du globe. Rencontre avec Gilles Bessero, directeur général
du Shom (Service hydrographique et océanographique de la marine).
Quelles
sont les missions du Shom ? Gilles Bessero : Nous contribuons
à la sécurité de la navigation maritime en assurant
la cartographie marine de l’espace français, l’objectif
étant de circuler en sécurité. Nous apportons
un soutien à la défense en environnement maritime. Enfin,
nous mettons l’ensemble de notre expertise à disposition
des politiques publiques maritimes.
Quel
état des lieux pouvons-nous établir de la cartographie
française ? Au niveau des techniques et des compétences
humaines, nous sommes bien plus avancés que la moyenne internationale.
Même si la connaissance de la topographie des fonds sous-marins
reste très fragmentaire. 95 % de leur surface n’ont jamais
été explorés.
Pourquoi
? Car l’eau est un milieu opaque. Le seul instrument
à notre disposition reste le sondeur acoustique, mais il a
une portée limitée. Sachant que leur moyen de mise en
œuvre est le bateau, ça n’avance pas très
vite. C’est un travail très long.
En
quoi ce déficit de connaissance est-il gênant ? Les
accès aux grands ports sont cartographiés. Mais si on
veut demain développer des infrastructures portuaires à
Madagascar par exemple, on va faire appel à nous pour obtenir
des renseignements. Sauf que la moitié de la côte malgache
n’a jamais été cartographiée. Autre exemple
: le retour d’expérience du tsunami de décembre
2004 nous a montré qu’un système d’alerte
ne pouvait pas fonctionner car la bathymétrie de l’océan
Indien n’est pas assez connue. D’où l’intérêt
de poursuivre l’hydrographie.
Quelles
sont vos priorités aujourd’hui ? Nous voulons
entretenir la cartographie du territoire français. Globalement,
les fonds marins évoluent peu, mais certaines zones se modifient
très rapidement en s’engraissant par exemple.
Sur
quels aspects mettez-vous l’accent dans la zone ? La
Réunion n’est pas le sujet prioritaire et nous n’avons
pas de présence permanente. Mais les connaissances restent
sommaires dans la zone : en englobant la Réunion et Tromelin,
dans la tranche 0-200 mètres, 40 % des fonds sont hydrographiés
aux normes en vigueur, 30 % aux normes anciennes et 30 % ne le sont
pas. A Mayotte, dans les lagons, les clandestins utilisent volontairement
des passes non hydrographiés. Il est prioritaire de travailler
là-dessus, car les gendarmes doivent pouvoir exercer en toute
sécurité.
Quel
est l’intérêt de connaître la topographie
des fonds supérieurs à 200 mètres ? Pour
un crash par exemple. Récupérer des boîtes noires
le nécessite. Ou poser un câble sous-marin. Et ce n’est
pas tout.
A
quelle échéance connaîtrons-nous l’ensemble
des fonds marins de la planète ? Ça se mesure
en centaines d’années, sauf si des techniques plus modernes
font leur apparition. La France est la deuxième zone économique
maritime, avec 11 millions de km2.
La
coopération internationale se montre-t-elle efficace à
ce sujet ? Elle fonctionne bien. Mais l’organisation
hydrographique internationale ne compte que 169 pays membres. La moitié
du globe n’est pas représentée
Propos recueillis par Damien Frasson-Botton
*
Les états membres de cette commission sont : l’Afrique
du Sud, Maurice, le Mozambique, la Norvège, le Royaume-Uni
et la France. Les membres associés ou observateurs : l’Angola,
le Brésil, les Comores, le Kenya, Madagascar, Malawi, le Portugal,
les Seychelles, la Tanzanie, l’Inde et les Etats-Unis. |
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Le
Quotidien de la Réunion - le 15 septembre 2009 - Où
sont les pêcheurs ?
Jean-René
Enilorac a bien cherché. De près, lunettes sur le
bout du nez, il a fouillé les listes des cinq candidats au
fauteuil de maire de Saint-Paul dans l'espoir d'y dénicher
un représentant du monde de la pêche. « Des agriculteurs,
des enseignants, des pharmaciens, des retraités, mais pas
le moindre pêcheur », fulmine le professionnel. Même
Cyrille Melchior dont la photo de la liste a été réalisée
sur la plage de la baie, dont l'effigie ornait la voile d'un bateau
et qui af- fiche la volonté de défendre agriculteur
et pêcheurs ne peut présenter le moindre fileyeur.
Selon jean-René Enilorac, voilà bien des scrutins
qu'un professionnel de la pêche n'a pas été
enregistré sur une liste électorale. « Etonnant
quand on sait que la commune possède le littoral le plus
étendu de l'île et que 75 % des activités de
pêches sont implantées dans l'Ouest. »
Or, s'ils ne sont pas représentés au sein du conseil
municipal, comment leurs aspirations peuvent-elles être prises
en compte, comment peuvent-ils être défendus ? Sûrement
pas par un gardien bef », rétorque le président
du comité local des pêches.
Oubliés du scrutin, les pêcheurs ont pourtant leur
mot à dire concernant l'absence de structures de remplacement
des boxes emportés par la houle de Gamède, le «débarcadère,
inaccessible aux barques de pêche traditionnelle, etc ».
Autant de sujets, pour lesquels les pêcheurs qui représentent
encore à Saint-Paul des dizaines de familles ne peuvent compter
que sur eux-mêmes.
Déçus, bien peu d'entre eux se déclarent motivés
pour voter dans quinze jours mais pourraient en revanche grossir
le flot d'abstentionnistes. Mais quoi de plus normal... M.B
Commentaire
: Il n'y a pas que des pêcheurs sur la mer ! Mais c'est vrai
qu'on commence à avoir l'habitude de compter pour du beurre. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 1er octobre 2009 - Alerte au tsunami le 14 octobre
Les îles Samoa mardi, l’Indonésie hier, les séismes
potentiellement générateurs de tsunamis meurtriers
sont toujours d’actualité. L’ensemble des pays
riverains de l’océan Indien participeront pendant 17
heures le 14 octobre prochain à un exercice grandeur nature
qui reproduira le déroulement des événements
liés au tsunami du 26 décembre 2004. La Réunion
s’associe à l’exercice.
Dimanche
26 décembre 2004, à 00 h 58 GMT, le Bureau de géophysique
de Djakarta annonce un séisme de magnitude 6,4, au large
de l’île indonésienne de Sumatra, finalement
évalué à 9 sur l’échelle de Richter.
Trente minutes plus tard, la province séparatiste d’Aceh
est dévastée par un tsunami dont la puissance déplacera
des îles. Le Sri Lanka, l’Inde (notamment l’archipel
d’Andaman et Nicobar), la Thaïlande, la Birmanie, la
Malaisie, les Maldives et le Bangladesh seront également
touchés par des tsunamis. Le raz-de-marée atteint
les côtes africaines de Somalie, Tanzanie et du Kenya et les
Mascareignes. Le bilan s’élève à au moins
120 000 morts et, selon l’OMS, cinq millions de déplacés.
À la Réunion, les dégâts ne sont que
matériels mais la catastrophe de décembre 2004 est
l’occasion d’une prise de conscience de la nécessité
d’intégrer dans la liste des périls pouvant
potentiellement toucher notre île les tsunamis (voir encadré).
Le coup de semonce est entendu. La création d’un système
d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien (SATOI)
est décidée en mars 2005 sous l’égide
de la commission océanographique nationale (COI) de l’Unesco.
La plupart des 27 pays de l’océan Indien désignent
leur service météorologique comme référent
et la France décide d’établir à la Réunion
un Centre national d’alerte aux tsunamis dans l’océan
Indien, à vocation régionale (CNATOI). Les services
de Météo-France fournissent l’infrastructure
du CNATOI, adossée au centre météorologique
spécialisé de prévention cyclonique de la Réunion.
En avril 2005, les dispositions techniques nécessaires sont
prises afin de recevoir les messages des centres d’alerte
au tsunami d’Hawaï et de Tokyo et de rediffuser ces informations
aux États de la zone. Les centres d’Hawaï (Pacific
Tsunami Warning Center) ou de Tokyo (Japan Meteorological Agency),
constituent les meilleures références mondiales en
termes d’alerte. Lors de la sixième session du groupe
intergouvernemental de coordination du système d’alerte
aux tsunamis à Hyderabad en avril dernier, il a été
décidé de procéder le 14 octobre prochain à
un exercice à l’échelle de l’océan
Indien baptisé Iowave 09 (Indian ocean wave exercise 2009).
Il a été préparé le 14 septembre dernier
par un exercice en salle. Le 14 octobre prochain, c’est en
vraie grandeur que se déroulera la simulation dont seule
la partie évacuation des populations ne sera pas activée.
La Réunion participera par le biais de Météo
France et des services de la Protection civile (voir encadré).
L’exercice reproduira les événements du 26 décembre
2004. L’alerte sera donnée à la même heure,
1h du matin en temps universel, pour un séisme de magnitude
9,2 dont l’épicentre se situe sur la côte d’Aceh
comme en décembre 2004. Le tsunami provoqué par le
tremblement de terre avait mis environ 12h pour atteindre les côtes
africaines. La simulation est prévue pour durer sans discontinuer
17 heures. Des bulletins seront régulièrement émis
pour suivre la progression du phénomène par le centre
d’alerte aux tsunamis d’Hawaï et de Tokyo. L’exercice
sera piloté depuis Aceh. L’objectif est de motiver
les pays riverains et de tester la réactivité de leurs
procédures. Il s’agit également de vérifier
l’interopérabilité des différents systèmes
d’alerte. Alain
Dupuis
La
Réunion dans la boucleChaque
pays riverain de l’océan Indien est laissé libre
du degré auquel il entend participer à Iowave 09.
“Nous avions envoyé un officier à la cinquième
session du groupe intergouvernemental de coordination du système
d’alerte aux tsunamis à Putrajaya en Malaisie au cours
de laquelle ont été définies les grandes lignes
de l’exercice, indique le colonel Didier Paris, responsable
de l’état-major de zone et de protection civile de
l’océan Indien. Nous n’avons pas participé
à l’exercice en salle le 14 septembre. Le 14 octobre,
notre implication tiendra à la validation de la chaîne
de transmission de l’alerte. Il s’agira de vérifier
que les messages sont correctement reçus, bien traduits.”
Depuis la fin de l’année dernière notre île
est dotée d’un plan de secours spécialisé
tsunami, le premier du genre élaboré en France.Les
messages d’alertes adressés par les centres d’Hawaï
(Pacific Tsunami Warning Center) ou de Tokyo (Japan Meteorological
Agency), comprennent : les coordonnées de l’épicentre
; la magnitude du séisme et le temps de parcours estimé
de l’onde pour atteindre les différentes îles
de la zone sud de l’océan Indien. Vingt-quatre heures
sur vingt-quatre au moins un prévisionniste assure la veille
à la station Météo France du Chaudron. Pour
être certain que l’alerte est bien reçue, elle
est transmise par plusieurs modes d’acheminement, télécopie,
courrier électronique, message de l’Organisation météorologique
mondiale et appel sur le portable. À cela s’ajoute
une communication téléphonique entre le centre Météo
France de Toulouse et le prévisionniste de permanence. Enfin
pour s’assurer que l’alerte a été bien
prise en compte, il faut accuser réception à Hawaï
ou à Tokyo. Tous les trois à quatre mois des tests
de transmission sont effectués
Deux
messages d’alerte après le séisme de Sumatra
En
fonction de l’endroit où s’est produit le séisme,
les vagues d’un tsunami mettraient entre sept et huit heures
pour atteindre les côtes des Mascareignes. En combien de temps,
l’alerte serait relayée à la Réunion
? Hier après-midi, un puissant séisme de magnitude
7,6 est enregistré, au large de l’île indonésienne
de Sumatra. La secousse enregistrée est localisée
dans l’océan Indien à 78 km au sud-ouest de
la ville de Padang, dans la province de Sumatra ouest, et à
une profondeur de 71 km. “Nous avons reçu deux messages
d’alerte, indique Jacques Ecormier, de Météo
France émis par le centre d’Hawai. La Réunion
n’est pas concernée par un éventuel tsunami.
L’alerte ne vaut que pour l’Indonésie, l’Inde,
la Thaïlande, la Malaisie et les îles Cocos.”
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CLICANOO.COM
| Publié le 8 novembre 2009 - Une barque en détresse
secourue en mer
Deux
pêcheurs en difficulté ont été secourus,
hier après-midi par le Cross, au large de la Pointe-des-Galets.
L’alerte a été déclenchée vers 14
h 15. Le Moïse-Bègue part alors de la station de sauvetage
en mer de Sainte-Marie, quelques dizaines de minutes plus tard, avec
cinq membres d’équipage à bord. La vedette prend
la mer au plus fort de la pluie. La mer est formée, et la visibilité
réduite. Le Moïse-Bègue se rend au DCP situé
à 4 nautiques (7 km) au nord du Port. Peu avant 17 h 30, la
barque de pêche aperçoit le gyrophare bleu du Moïse-Bègue
et prévient le Cross par GSM. Les pêcheurs tirent alors
une fusée de détresse et finissent par être repérés.
Ils sont pris en charge, et la barque est escortée vers son
port d’attache, au Port. Les pêcheurs sont sains et saufs. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 11 novembre 2009 - Circuit parallèle au
restaurant le Grand Bleu ?
Le
26 octobre dernier, la brigade nautique de gendarmerie a procédé
à un contrôle à l’hôtel-restaurant
Grand Bleu à Saint-Gilles. Les hommes en bleu ont trouvé
dans la chambre froide un marlin de 172 kg, capturé dans le
cadre de pêche de loisirs. Or, la commercialisation du produit
de la pêche de loisirs constitue un délit à la
réglementation en vigueur. Un deuxième contrôle
a été effectué conjointement par la Direction
régionale des affaires maritimes et la Direction des services
vétérinaires le 5 novembre. Le poisson a été
saisi et détruit. C’est un employé de l’établissement
en question qui aurait capturé le marlin. Ce dernier ainsi
que le patron du Grand Bleu risquent deux types d’amendes :
22 500 euros pour avoir enfreint la réglementation de la pêche
et 1 700 euros pour infraction à la réglementation sanitaire.
Ils devraient être jugés en correctionnelle dans les
mois à venir. Pour mettre au jour ce genre de circuit parallèle,
les forces de l’ordre doivent prendre les auteurs en flagrant
délit. C’est assez rare et les ventes sous le manteau
existent bel et bien. Les pêcheurs professionnels se plaignent
d’ailleurs bien souvent de cette « concurrence ».
Selon certains estimations, on dénombrerait environ 250 pêcheurs
dits informels à La Réunion. B.G. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 12 novembre 2009 - La place du débarcadère
livrée -
Après douze mois de travaux, la place du débarcadère,
sur le front de mer de Saint-Paul, est désormais accessible
au public. Les bateaux peuvent également y accoster, à
condition que la mer soit d’huile.
Les engins de chantier ont levé le camp. Les barrières
ont sauté. Depuis le début de la semaine, la place du
débarcadère, sur le front de mer de Saint-Paul, est
entièrement accessible. Les travaux sont presque terminés.
Ne reste plus qu’à peaufiner quelques finitions. La municipalité
de Saint-Paul devrait inaugurer l’équipement le 30 novembre
prochain. Un équipement déjà adopté par
les riverains et les pêcheurs saint-paulois. Les premiers aiment
venir se promener sur le ponton, pour apprécier le paysage
de la baie. Les seconds, massés sur les quais, jouent des coudes,
tous les jours, et surtout le week-end, pour taquiner les capucins.
QUI
OSERA ACCOSTER ?
D’autres prestataires sont impatients d’en profiter. Les
charters de transport maritime, qui souhaitent pouvoir accoster et
déposer leurs passagers sur le front de mer, dans le cadre
d’un circuit touristique Saint-Gilles/Saint-Paul. Grand Bleu,
Lady Lafé, Hnoss... une vingtaine de prestataires en ont fait
la demande. Des petits bateaux de pêche et un même palangrier
de 22 mètres se sont également manifestés pour
pouvoir y vendre du poisson, en direct. Possible ? “Le débarcadère
est utilisable en l’état pour décharger des passagers,
fait savoir François Matet, directeur du pôle développement
économique à la mairie. Après, c’est à
la responsabilité des utilisateurs, de savoir si les conditions
de mer le permettent ou pas.” Des essais ont montré que
les accostages étaient possibles, par mer calme, à l’aube.
Mais beaucoup plus délicats dès que la houle fait son
apparition, en milieu de matinée. “Certains transporteurs
redoutent de ne pas pouvoir récupérer leurs clients”,
confirme François Matet. La mairie projette d’installer
des boudins pour doubler les défenses des quais, histoire d’amortir
les mouvements de bateaux. En attendant, qui osera essuyer les plâtres
? La construction du débarcadère et de sa place ont
coûté 6,4 millions d’euros, dont deux millions
subventionnés par l’Europe. Cet aménagement est
le premier d’un vaste programme de modernisation du front de
mer. Prochaines étapes : la réhabilitation de l’hôtel
Laçay, pressenti pour abriter un musée de la mer ; l’installation
d’un restaurant et de l’Office du tourisme dans les bâtiments
actuels de la DDE. Autant de projets suspendus à des financements
encore incertains. V.B. |
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Photo
Alain ( 23 septembre 2006 - Ermitage )
CLICANOO.COM
| Publié le 12 novembre 2009 - La plage de l’Ermitage
en danger
A ce rythme-là, elle risque de disparaître peu à
peu. Régulièrement envahie, la plage de l’Ermitage
porte encore les stigmates d’une houle dévastatrice.
Face à cette érosion alarmante, la municipalité
de Saint-Paul sonne l’alerte. Un bureau d’études
doit être missionné prochainement afin de définir
les modalités d’une intervention future. Objectif :
retrouver l’équilibre naturel de la plage.
Comment concilier la surfréquentation de la plage
de l’Ermitage et sa saine évolution ? Une question
complexe pour un enjeu capital. Sa beauté constitue un véritable
atout, tant pour le tourisme que pour la vie quotidienne des Réunionnais.
Oui mais voilà, régulièrement la population
envahit le lieu pour des réjouissances diverses et occasionne
des dégâts, inconsciemment. La Réunion est-elle
en train de se tirer une balle dans le pied ? Sujet latent depuis
des lustres, la municipalité de Saint-Paul a décidé
de se pencher sur le sujet. Pas d’action pour l’instant,
mais un début de réflexion. Un bureau d’études
doit prochainement apporter des réponses claires à
cette problématique. Et rendre à cette rade paradisiaque
son équilibre naturel. "Il s’agit de faire en
sorte que l’usage du site aille de pair avec le respect de
l’environnement", explique Valérie Mouchard, technicienne
à la division environnement (Saint-Paul). Pour limiter l’érosion
et tenter une marche arrière quant à l’action
dégradante de l’homme, une des pistes privilégiées
reste le reboisement. Avec, en premier lieu, la commande d’un
diagnostic sur l’état des filaos, dont certains se
montrent aujourd’hui vieillissants, mal en point, donc dangereux.
"Je crains bien qu’il soit indispensable d’abattre
beaucoup d’arbres. Mais étant donnée la forte
identification paysagère sur cette plage, on ne pourra pas
tous les enlever", indique-t-elle.
Une diversification du patrimoine
Un renouveau passe donc par l’apport de nouvelles espèces,
indigènes et endémiques, adaptées au milieu
marin. Exemple : la patate à durand, une liane rampante qui
retient le sable, un rempart contre l’érosion éolienne.
"Dans le programme, on demande une diversification du patrimoine".
Ce n’est pas un hasard. "Quand celui-ci est trop uniforme,
les végétaux sont moins solides, ils ont du mal à
récupérer, à se régénérer."
Une opération qui permettrait d’une part "la réappropriation
des arbres endémiques". Il s’agit encore "d’avoir
une gestion différenciée du site, en terme d’entretien
et d’irrigation".
une intervention à 1,5 million d’euros
Par ailleurs, l’étude en question devra établir
un nouveau schéma de circulation. Inexistant pour le moment.
On se gare où on peut, on s’installe où on veut.
C’est l’anarchie. "Nous voulons intervenir sur
les voies de liaison, de stationnement et les accès au public.”
Eh oui, le respect de la nature passe inévitablement par
un semblant de règles. Qui n’aboutiront pas immédiatement.
Le bureau d’études désigné devra mener
une large concertation avec quantité de partenaires : TCO,
DIREN, Parc Marin, DDE, etc. Il faudra, par la suite, déterminer
la marche à suivre. Une intervention par tranches ou d’un
bloc. Coût de l’opération : près d’1,5
million d’euros, première estimation de la mairie.
Le prix à payer pour préserver l’une des plus
belles plages de l’île …
Damien Frasson-Botton
Un équilibre à reconstruire
Florence Trentin, présidente de l’association Vie Océane,
ne peut qu’applaudir cette volonté de réaliser
des aménagements légers sur la plage. En compagnie
du sédimentologue Roland Troadec, elle a fait ce constat,
la semaine dernière encore. "Certaines parties se comblent
en sable, d’autres non." L’engraissement naturel
(le corail devient du sable blanc) n’est jamais parvenu à
renflouer les pertes occasionnées par la houle de février
2007. Bien optimiste celui qui a cru que la Nature allait se remettre,
seule, de cet épisode terrible (Gamède). Aujourd’hui,
la spécialiste livre son sentiment, sans appel : "La
plage est dans un état triste, elle a perdu son équilibre".
Pire : les filaos déchaussés constituent un facteur
aggravant. En constituant une barrière naturelle aux vagues,
les racines entretiennent le phénomène érosif
: elles créent l’affouillement. "En cas de forte
houle, les vagues arrachent le sable au lieu de mourir sur le talus",
poursuit-elle. L’effet, normalement stabilisant d’un
filaos en bonne santé, ne joue plus son rôle. Il est
donc tout à fait recommandé de les supprimer afin
d’inverser la tendance actuelle. "Il faut retrouver un
profil qui entraîne l’engraissement et non l’érosion.
On ne peut pas attendre que mère nature fasse son travail.
Il faut l’aider." Une légère intervention
humaine pourrait ainsi dessiner le profil d’une plage saine,
avec le retour naturel du sable. “Il faut éviter que
tout le monde chemine sur la plage. Il faut créer des passages.
De telles mesures ont déjà été prises
en métropole”, ajoute-t-elle. Débarrasser les
filaos gênants, recréer des talus, planter des arbustes
en haut de plage afin de retenir le sable, autant de modifications
censées réduire les facteurs d’érosion
aux seuls réchauffement climatique, fragilisation de la barrière
de corail et autres… "Le niveau de la mer va augmenter,
l’érosion est appelée à s’intensifier".
Pour autant, Florence Trentin refuse la fatalité : “On
a déjà fait des grands pas à la Réunion.
Souvenez-vous quand on allait sur la plage en voiture. Un jour,
on a mis des plots pour bloquer cet accès”. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 1er décembre 2009 - Le débarcadère,
inauguré mais à perfectionner
Depuis
près d’un an, les pêcheurs exclusivement l’utilisent
à souhait. Depuis hier, le débarcadère est
officiellement en service, dans la “baie du meilleur ancrage”,
à Saint-Paul. En fait, pour l’inaugurer, il fallait
que les travaux de la place avoisinante arrivent à terme.
Cela valait bien le déplacement du sous-préfet Pierre
Henri Maccioni et un long discours d’Huguette Bello. “Cet
ouvrage marque les retrouvailles de Saint-Paul et de la mer, a déclaré
la députée-maire. C’est un ouvrage moderne.
Il répond aux besoins et aux préoccupations d’aujourd’hui.
Il a été conçu pour concilier de multiples
usages”.
un prototype
Avec ses 131 mètres de longueur, il se compose d’un
pont supérieur de 6 mètres de large (destiné
à la promenade des piétons) et d’un pont inférieur,
réservé aux usagers de la mer. Les personnes en fauteuil
roulant bénéficient d’une rampe adaptée.
Les bateaux y disposent de deux postes d’accostage, avec deux
niveaux différents, selon l’envergure des embarcations.
A noter que l’édifice ne permet aucunement de s’amarrer
comme dans les ports de plaisance. Côté réglementation,
elle repose pour beaucoup sur la libre appréciation du capitaine,
responsable. En mer agitée, il est en revanche strictement
interdit d’accoster. Les petits bateaux n’ont, pour
l’heure, pas intérêt à s’en servir.
“Les coques risquent de s’abîmer, indique Frédéric
Bouquillard, chef de projet à la Sedre. On pense à
des dispositifs supplémentaires. On vient de missionner un
bureau d’études.” Il est ainsi question de poser
des bouées tampon, afin d’amortir le choc. Une adaptation
qui n’a rien de surprenant selon le spécialiste. “On
n’a pas fait de modélisation sur cet ouvrage. Elle
nous aurait coûté plus cher que les travaux. On a fait
le choix de le réaliser, puis de l’adapter. C’est
comme un prototype, poursuit-il. Cet ouvrage va être constamment
amélioré.” La Sedre pense par ailleurs à
créer une zone de mouillage à proximité. Avec
pourquoi pas un système de navette, ralliant les plaisanciers
de leur embarcation au débarcadère. D.F.B
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CLICANOO.COM
| Publié le 1er décembre 2009 - La mairie fait les yeux
doux au préfet
Le développement de la commune passe inévitablement
par le soutien de l’Etat. C’est en substance le message
délivré hier par les élus de Saint-Paul, au préfet
Pierre-Henry Maccioni. Ils ont passé en revue les grands projets
en cours.
Le
PLU
C’est “LE” dossier du moment à Saint-Paul.
Les services de la mairie en ont fait leur priorité depuis
20 mois. Ils souhaitent “un partenariat étroit avec l’Etat
sur les phases d’élaboration à venir et plus particulièrement
sur le volet de l’évaluation environnementale”.
Si rien ne vient perturber le bon déroulement de la procédure,
le nouveau document d’urbanisme pourrait être validé
en décembre 2010. Ceci étant, l’adjoint à
l’urbanisme Emmanuel Séraphin a fait part, au représentant
de l’Etat, d’une certaine appréhension : l’élaboration
quasi-simultanée du PLU et du Schéma d’aménagement
régional pourrait-elle porter préjudice ? “Je
ne vois pas de problèmes particuliers. Le PLU sera adopté
après le SAR. Vous pourrez y intégrer quelques données”,
a rassuré Pierre-Henry Maccioni. A noter que les deux parties
se sont rejointes sur cette volonté de densification des espaces
urbains. Dans le cas contraire, il n’y aura pas de place pour
tous.
Le document administratif en préparation
prévoit en outre d’abaisser la population de Saint-Gilles-les-bains.
Passer de 23 000 à 20 000 habitants. Miser ainsi sur un logement
de qualité, après des années de laxisme qui aboutissent
à la situation d’aujourd’hui, une zone balnéaire
en perte de vitesse. Le préfet
adhère à cette orientation.
Le
PRU
Autre préoccupation : certains bâtiments qui
appartiennent à l’Etat et que la commune exploiterait
volontiers dans le cadre de son plan de rénovation urbaine
(PRU) comme les terrains de la gendarmerie, de la DDE, etc. A l’issue
des états généraux, Nicolas Sarkozy s’est
engagé à favoriser cette démarche dénommée
“mise à disposition gracieuse de terrains”. Sauf
que les textes d’application n’ont pas encore été
publiés. “En attendant, vous pouvez commencer les études.”
Ce “don” repose sur des conditions : la réalisation
de logements sociaux ou d’équipements publics. Dans ce
volet, la ville espère aussi une enveloppe pour résorber
une partie de l’insalubrité en centre-ville.
La
zone balnéaire
Sophie
de la Giroday, directrice du service aménagement du territoire,
a exposé la volonté municipale de renforcer les quatre
pôles d’attractivité naturelle que sont Boucan-Canot,
Saint-Gilles, l’Ermitage et la Saline. Objectif : “attribuer
un vrai rôle à chacun”. Ainsi, une requalification
de Saint-Gilles est inévitable. Une étude urbaine de
six mois, intégrant le centre-ville et le port vient de débuter.
Elle passe au peigne fin plusieurs volets qu’il convient d’améliorer
: les voies, les espaces publics, la redynamisation des commerces,
le stationnement, la qualité architecturale, l’animation,
l’aménagement des Roches Noires, etc. Un programme de
travail a été établi. “Mais tout seul,
on n’y arrivera pas”, prévient-elle. La mairie
émet plusieurs sollicitations : une inscription de Saint-Gilles-les-bains,
comme ville balnéaire à rayonnement régional.
Ce qui offrirait de nouveaux financements extérieurs. Une contribution
de l’Etat est également réclamée pour le
réaménagement du port de Saint-Gilles ainsi que sa sécurisation.
“Cette problématique n’a pas beaucoup avancé
depuis que je suis en poste ici. Je suis pour la construction d’une
vraie filière touristique à la Réunion”,
a affirmé le Haut-fonctionnaire, en phase avec ses interlocuteurs.
Le
patrimoine
La mairie envisage la réhabilitation
de nombreux lieux historiques de Saint-Paul : la case Pota, l’Hôtel
Lacay, l’école franco-chinoise, etc. Un programme conséquent
qui nécessite une enveloppe de huit millions d’euros.
Une aide financière de l’Etat serait la bienvenue. Le
préfet invite ainsi les élus à une rencontre
avec le secrétaire général aux affaires régionales
(SGAR), “pour faire un état des lieux des projets et
les mettre en phase”. Au préalable, il serait nécessaire
de procéder à l’inscription de ce patrimoine.
“On établira des priorités car on ne peut pas
tout réaliser en même temps, mais on le fera”,
a déclaré Pierre-Henry Maccioni.
L’assainissement
Quelle contribution de l’Etat peut-on attendre en matière
d’assainissement ? A Saint-Paul, le programme avance 135 millions
d’euros d’investissement pour 2007-2013. “L’Etat
a déjà rajouté 15 millions d’euros sur
la table”, affirme le préfet. Des redevances sur l’eau,
si elle sont votées par l’Office de l’eau d’ici
la fin de l’année (comme il le souhaite) devraient contribuer
à alléger la facture. “Il faut que les communes
aient le courage d’augmenter le prix de l’eau quand cela
est nécessaire. Il ne faut pas oublier que la Réunion
est le département qui consomme le plus et qui dépense
le moins.”
Mafate
Il devient urgent que les collectivités prennent le
sujet à bras-le-corps. Les soucis s’accumulent dans le
cirque. Et la communication est loin d’être optimale avec
le littoral. Aussi, le préfet conseille à la mairie
d’organiser une grande réunion avec Roland Robert, maire
de la Possession, aux côtés de l’ONF, du Parc national
et du sous-préfet d’arrondissement, Thomas Campeaux.
Le
cordon dunaire
Autre
sujet, qui prend tout son sens en période cyclonique, le cordon
dunaire de l’Etang. Depuis des lustres, la mairie se retrouve
face à un casse-tête juridique quand il est urgent d’agir.
Ce qui ralentit considérablement son ouverture, avec, pour
conséquence, des inondations. Les services de l’Etat
travaillent actuellement sur une notice d’incidence. “Ce
qui devrait vous permettre d’intervenir plus directement”,
avance Pierre-Henry Maccioni. D.F.B |
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CLICANOO.COM
| Publié le 7 décembre 2009 - Des bateaux neufs pour
la Base nautique de l’Ouest
L’association Base nautique de l’Ouest, qui a pris le
relais du feu Club nautique de Bourbon sur le port de Saint-Gilles,
a réceptionné samedi ses nouveaux bateaux : six catamarans
et deux semi-rigides de sécurité, financés par
la mairie de Saint-Paul, à hauteur de 80 000 euros, dans le
cadre d’une convention d’objectifs et de moyens, qui court
sur trois ans. Cette flotte vient s’ajouter à la douzaine
de “hobie cat” adulte, que l’association avait racheté
à sa devancière. De quoi permettre au club nautique
d’enclencher enfin un rythme de croisière, après
un an d’existence. “On a tout repris à zéro,
ça demande du temps, explique Gilles Vieudrin, président
de la Base nautique. On vient tout juste de relancer l’école
de voile et à partir de janvier, on sera en mesure de proposer
des ateliers voile aux scolaires et enfants des centres aérés
de Saint-Paul”. Prochaine étape : recruter un moniteur
brevet d’État de kayak, pour relancer les activités
canöe-kayak et wave-ski. “On compte actuellement 60 adhérents.
L’objectif est d’au moins doubler ce chiffre l’an
prochain”, poursuit Gilles Vieudrin. La municipalité
compte sur la Base nautique de l’Ouest pour démocratiser
les activités nautiques auprès des jeunes des quartiers
. V.B.
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CLICANOO.COM
| Publié le 17 décembre 2009 - Altitude et plongée
: un cocktail dangereux
Le docteur Jan Dirk Harms étudie l’accidentologie en
plongée depuis 1982 et le lien existant avec l’altitude.
À la Réunion, les risques sont nombreux. Avions, hélicoptères,
parapente mais aussi route des Tamarins ne feraient donc pas bon ménage
avec la découverte des profondeurs. Explications.
Une
centaine de plongeurs, amateurs et professionnels devraient assister
à Saint-Gilles, ce soir, à une conférence du
docteur Jan Dirk Harms, spécialiste des accidents de plongée
dans le département. Responsable du caisson hyperbare au
CHR de Saint-Pierre depuis 1982 (voir par ailleurs), le médecin
a compilé une documentation unique dans ce domaine. 454 cas
ont été passés au crible, soit une vingtaine
par an en moyenne. Des statistiques qui restent d’ailleurs
stables malgré l’explosion du nombre de pratiquants.
Signe incontestable d’une sécurisation de la pratique
(voir par ailleurs). Malgré tout, les risques demeurent non
négligeables et particulièrement sur notre île
où le relief complique sérieusement la prévention
des accidents. Car plongée et altitude ne font pas du tout
bon ménage. Les pratiquants réguliers sont bien sûr
sensibilisés dans les clubs sur la nécessité
de ne pas enchaîner plongée et parapente ou plongée
et randonnée dans la même journée. Peut-être
moins les touristes, souvent contraints de densifier leur programme
pendant les vacances. “Les gens qui arrivent à la Réunion
et décident d’aller plonger le matin puis de se rendre
au Maïdo dans l’après-midi ont tout à fait
le profil de l’accidenté”, explique le docteur
Harms. Tout autant que lorsqu’ils plongent le jour de leur
départ. “Après une plongée standard,
il est impératif d’attendre 12 heures pour embarquer.
Le personnel naviguant est lui interdit de plongée 24 heures
avant un vol”.
Dans les clubs, on affirme que ces questions sont le lot quotidien
des moniteurs. “On questionne les touristes pour savoir ce
qu’ils comptent faire après, s’ils ont un vol
dans la journée etc...” témoigne Yves Reigner
de Bleu Marine Réunion. “Mais on aimerait qu’il
y ait une prévention généralisée, que
les compagnies aériennes et les agences de voyage informent
beaucoup plus leurs clients”.
Si
ces cas extrêmes sont généralement connus des
plongeurs locaux, des différences d’altitude moins
importantes sont également susceptibles de causer des troubles
sérieux, des accidents ou d’en aggraver les lésions.
“Nous avons un patient qui après un léger problème
dans l’eau est rentré chez lui au Brûlé,
à 800 mètres. Il a de nouveau ressenti de vives douleurs
pendant la montée”, explique le médecin. Selon
lui, les pratiquants qui résident dans les Hauts doivent
absolument tenir compte de l’altitude dès que leur
domicile se situe à plus de 300 mètres. On estime
que 2 à 4 heures d’attente sont par exemple nécessaires
après une plongée standard à 40 mètres
pour rejoindre sa résidence à 600 mètres. “Même
la route des Tamarins peut être dangereuse”, ajoute
Jan Dirk Harms. “Nous avions donné consigne aux ambulanciers
de ne pas emprunter la route des Plaines avec des plongeurs accidentés
mais nous n’avions pas pensé à celle-ci. Et
nous avons eu récemment un patient qui y a ressenti des symptômes
pendant le transport”. La problématique concerne également
les évacuations sanitaires vers le CHR qui abrite le seul
caisson hyperbare de la zone océan Indien. Les médecins
sont souvent confrontés à des choix cornéliens
car le fait de rapatrier au plus vite le blessé pour le soigner
peut l’exposer à une aggravation des lésions
dans l’avion. “Nous avons eu un cas récemment
à Mayotte. Il a fallu décider de reporter le vol au
lendemain. Mais j’ai consulté trois autres médecins
avant de faire ce choix”. La réunion ce soir au Club
Nautique de l’Ouest est organisée en collaboration
avec la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports.
Coup d’envoi d’une campagne d’informations intitulée
“Pratique de la plongée en toute sécurité”.
10 000 personnes explorent chaque année les fonds marins
autour de la Réunion Romain Latournerie
Pour
assister à la conférence du docteur Harms, rendez-vous
ce soir à 18h à la Base Nautique de l’Ouest
(Port de St Gilles-les-Bains).
Qu’est-ce
qu’un caisson hyperbare ?Le caisson hyperbare ou
caisson de recompression est utilisé à l’hôpital
de Saint-Pierre pour secourir les plongeurs accidentés. Ceux-ci
sont placés à l’intérieur et soumis à
une pression supérieure à celle de l’atmosphère.
Les bulles d’azote accumulées dans les cellules sont
ainsi comprimées voire évacuées. De l’oxygène
pur est également administré aux blessés pour
compenser les pertes dues là encore à la présence
d’azote.
Les
accidents les plus fréquents
Les
barotraumatismes
:Ils sont liés à la variation du volume d’air
due à la variation de la pression en fonction de la profondeur
(Loi de Mariotte). Ils touchent les cavités contenant de
l’air et plus largement du gaz. Sinus, oreilles, bouche (dents),
intestins, poumons.
Les
accidents de décompression :Si
la remontée est trop rapide, l’écart entre la
pression de l’azote dissous dans les tissus et la pression
hydrostatique peut générer la formation de bulles
dans le sang.
Les
accidents biochimiques :A
l’air ambiant, l’organisme est adapté aux pressions
partielles des gaz qui le constituent. En plongée, ces pressions
changent et modifient le fonctionnement cellulaire. La Narcose à
l’azote en est l’exemple le plus connu, aussi appelée
“l’ivresse des profondeurs”.
Les
chiffres à la Réunion 10
000 plongées de loisir par an • 2000 plongeurs licenciés
auprès de la fédération • 100 établissements
déclarés • 452 accidents sérieux depuis
25 ans dont une quinzaine de décès environ
. |
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| Publié le 17 décembre 2009 - La sécurité
progresse malgré tout
Les statistiques n’ont pas évolué depuis 1982.
Le nombre d’accidents nécessitant une prise en charge
médicale stagne entre 15 et 30 chaque année. Mais
si l’on considère la très forte augmentation
du nombre de plongeurs sur l’île depuis 25 ans, la sécurité
s’est considérablement améliorée. D’abord
à l’origine de ces progrès : la technologie.
“L’arrivée de l’ordinateur a totalement
changé la façon de plonger”, explique le docteur
Jan Dirk Harms. “Avant les tables qu’on utilisait pour
calculer les temps de décompression etc... étaient
moins précises. L’ordinateur les indique maintenant
en temps réel”. Autre source de progrès : les
règlements qui encadrent désormais la pratique de
ce sport. “Depuis 2002/2003, les décrets sont beaucoup
plus restrictifs sur l’accompagnement. Et la gendarmerie fait
des contrôles régulièrement sur le matériel,
le nombre et la formation des moniteurs”. La sécurité
a aujourd’hui une place centrale dans la formation des plongeurs.
Pascal Roggero, directeur du club Abyss à Saint-Leu détaille
les différents enseignements : “Lors du baptême,
l’aspect sécurité est entièrement pris
en charge par le moniteur. Mais dès le niveau 1, le plongeur
doit être capable de prendre en charge sa propre sécurité”.
Le niveau 2 de l’apprentissage est lui consacré à
la sécurité du partenaire avec des simulations de
sauvetage et des “leçons” sur l’hyperbarie.
Les niveaux suivants, 3 et 4 sont ensuite quasi exclusivement consacrés
aux problématiques d’encadrement. “Les moniteurs
sont aujourd’hui de véritables éducateurs sportifs
professionnels”, explique encore Pascal Roggero, lui-même
formateur de moniteurs. Reste tout de même quelques comportements
irresponsables dont le docteur Jan Dirk Harms reçoit parfois
les auteurs dans son caisson hyperbare. “On les appelle les
autodidactes, ceux qui plongent sans avoir jamais suivi de formation.
Les braconniers bien sûr qui ont des pratiques véritablement
suicidaires en ne respectant jamais de paliers etc.... et d’autres
qui ont appris avec des amis et qui pensent pouvoir se débrouiller
seuls”. Le médecin en appelle à la responsabilité
des loueurs de matériel qui ne sont pas tenus par la loi
d’exiger un quelconque document à leurs clients. “Nous,
nous le faisons”, plaide néanmoins le responsable du
Vieux Plongeur à Saint-Paul. “Nous demandons systématiquement
les niveaux. Pas par obligation mais par déontologie. Maintenant,
si une personne avec les papiers vient chercher une bouteille pour
la passer à quelqu’un d’autre, on ne peut pas
savoir”. Les plongées à répétition
sont également pointées du doigt par le docteur Jan
Dirk Harms. Notamment les stages à Maurice ou aux Seychelles
qui proposent deux à trois plongées par jour sur une
semaine. Trop pour que l’organisme évacue l’azote
accumulé. Prudence donc |
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CLICANOO.COM
| Publié le 27 décembre 2009 - Le paille-en-queue,
emblème des Océans
Il est considéré, un peu à tort, comme l’emblème
de la Réunion. Le paille-en-queue se retrouve sur tous les
océans du globe dans des zones intertropicales. Grand voyageur,
il se rapproche des côtes quelques mois par an pour se reproduire
avant de repartir voguer au-dessus des océans.
Nom
créole : Paille-en-queue - Nom latin : Phaeton lepturus -
Taille : 50 cm de long, envergure : près d’un mètre
- Espérance de vie : de 25 à 30 ans - Caractéristique
: beauté fatale.
A
la Réunion, le paille-en-queue est à brins blanc.
Il doit cette précision à ses deux longues plumes
blanches, les rectrices, qui lui donnent cette allure gracieuse
si caractéristique. Son "cousin" de l'île
Maurice est lui à brins rouge. Il est également plus
grand avec une envergure de 120 cm contre environ 80 cm à
la Réunion. Le bec, son arme de chasse, est de couleur jaune,
il est long, pointu et particulièrement tranchant. Demandez
aux soigneurs de la Séor les cicatrices qu’ls gardent
sur leurs doigts... Les jeunes pailles en queue sont d’aspect
différent. Ils n’ont pas les longues rectrices comme
les adultes et leur plumage présente un aspect zébré.
Leur bec est gris-bleuté.
Localisation
: colonisateur des océans Si le paille-en-queue
est l’animal emblématique de la Réunion, il
n’en reste pas moins très courant sur tous les océans
du globe. Il se retrouve dans les zones intertropicales, aussi bien
sur les côtes d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique
centrale. Il existe plusieurs espèces de paille-en-queue
à travers le monde.
Habitat
: Au-dessus des océans Certes, vous le voyez longer
les grandes falaises ou les ravines, mais l’habitat naturel
du paille-en-queue est l’océan. Il peut ainsi passer
plusieurs moins sans mettre patte à terre. Grâce à
son envergure importante, il plane de longues heures au gré
des vents. Et pour dormir, l’océan fait office de matelas
très confortable. Posé sur l’eau, il glisse
la tête sous son aile avant qu’un nouveau jour se lève.
Lorsqu’il revient à la Réunion, l’oiseau
cherche une cavité sur les parois rocheuses, principalement
à proximité de l’océan, même s’il
préfère parfois s’engouffrer dans les cirques.
Régime alimentaire : petit mangeur Cet oiseau marin n’est
pas connu pour son appétit sans limite. Il se nourrit en
quantité raisonnable de petits poissons, de crustacés
et de calamars.
Technique
de chasse : en équipe ! Volant parfois en groupe,
il se sert des autres pour savoir où se trouvent les bancs
de poissons. Dès que l’un d’eux disparaît,
les autres comprennent que celui-ci a plongé en piqué
pour attraper un poisson comme une lance transperce sa cible. Ils
se regroupent alors au même point pour un festin avant de
se redéployer dans les airs, formant ainsi un filet volant,
invisible pour les poissons. Le paille-en-queue chasse aussi en
solitaire.
Amour
: patient et fidèle C’est sur terre que le
paille-en-queue trouve le mâle ou la femelle qui partagera
son existence. Sauf accident, il reste toute sa vie avec son ou
sa partenaire. Contrairement à d’autres espèces,
il n’existe pas de saison des amours. La recherche d’un
partenaire peut prendre du temps. Il arrive que les jeunes oiseaux
ne trouvent pas leur moitié du premier coup. Tant pis. il
reviendra quelques mois plus tard. Le paille-en-queue n’a
pas de chant amoureux. On peut l’entendre utiliser un cliquetis
ou le voir en vol synchronisé avec celle qu’il désire.
Reproduction
: l’époque de tous les dangers C’est
donc sur la terre ferme que le paille en queue est obligé
de venir se reproduire. "S’il avait trouvé un
moyen de se reproduire sur les océans, il le ferait",
affirme François-Xavier Couzy, de la Séor. Revenir
sur la terre ferme est en effet synonyme de danger. Si son nid est
trop accessible, les rats ou les chats marron représentent
une menace... C’est encore pire pour l’ ?uf ou l’oisillon
qui en sortira. Pendant deux mois et demi, le jeune paille-en-queue,
incapable de voler, sera à la merci des prédateurs.
Cette période de nourrissage est d’ailleurs exceptionnellement
longue pour un oiseau. Le paille-en-queue sait prendre son temps
: un ?uf par couvée, une période d’incubation
de 40 jours (21 pour une poule), plus de deux mois de nourrissage...Son
espérance de vie comprise entre 25 et 30 ans lui autorise
cette stratégie du "je prends mon temps, mais je le
fais bien".
Texte Jean-Philippe Lutton avec la participation de la Séor
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