"Lu dans la presse en 2012"

Clicanoo.re - publié le 1er février 2012 - Prix du carburant record, poisson plus cher
Cette hausse record des carburants touche de plein fouet les pêcheurs. C’est d’ailleurs le super détaxé qui affiche la plus forte hausse ce mois-ci. Son prix est majoré de 10% et passe de 0,80 euro/litre à 0,88 euro/litre. Le gazole pêche, qui avait déjà subi une hausse de 3,63% en décembre avant de se stabiliser à 0,85 euro/litre, reprend à nouveau 4,69%. Il atteint à compter d’aujourd’hui 0,89 euro/litre. Philippe Guérin, président de l’interprofession réunionnaise (1) et membre du Syndicat des armateurs réunionnais de la pêche palangrière pélagique (SARPPP), soupire : “C’est un énième coup de bambou sur nos coûts d’exploitation”. Cette hausse fouette directement la filière palangrière pélagique (une trentaine de navires) et la grande pêche (sept palangriers). La première œuvre pour une part dans les eaux malgaches, la deuxième dans les eaux des Kerguelen. Autant dire que le poste carburant est l’un des plus importants. Philippe Guérin l’a vu exploser en l’espace de quelques années : “Le carburant représentait entre 10 à 12% du chiffre d’affaires d’un navire il y a deux ans. Aujourd’hui, c’est environ 25% et, sur certains bateaux, 30%”. La hausse quasi continue du gazole a un deuxième effet indésirable sur les palangriers réunionnais grands consommateurs d’appâts. “Leur prix est devenu exorbitant. Ceux qui le vendent sont eux aussi obligés de répercuter les hausses du pétrole…” Pour le président de l’interprofession “cela devient compliqué de survivre”. Sans surprise, pour au moins la deuxième fois en un an, et pour la même raison, le prix du poisson frais va augmenter. Philippe Guérin est sans appel, “on n’a pas cinquante solutions, cette hausse du carburant va forcément être répercutée sur nos prix de vente, donc sur le consommateur”.
Les politiques aux abonnés absents ?
Même si la question reste moins brûlante chez les pêcheurs côtiers, le son de cloche est identique. Félix Payet, président du GIE des pêcheurs de l’Etang Salé (17 bateaux côtiers), se fait une raison : “On est obligé de suivre. On risque d’augmenter de 30 à 50 centimes le kilo de poisson”. Jean-René Enilorac, président sortant du comité des pêches qu’il dirige depuis 18 ans, est plus nuancé. “Cette hausse est un énorme problème. Les prix ne peuvent pas suivre. Il nous faut entamer des pourparlers avec la Région sur la question du carburant”. Les pêcheurs côtiers sont d’ailleurs excédés par cette fameuse essence détaxée bleue qui flambe. Depuis son instauration en 2010, ils (2) enregistrent des avaries moteurs. Félix Payet termine juste la réparation de son navire : “Ça m’a coûté 3 000 euros et je suis en cessation d’activité depuis des mois… Je suis obligé, comme beaucoup, d’aller dans les stations services. Tant pis pour la détaxe qui est un droit”. Plombée par le prix des carburants une nouvelle fois, la filière pêche locale qui cherche à pallier ses faiblesses, trinque à nouveau. Philippe Guérin en a d’ailleurs après les politiques. “Nous vendons un produit sauvage et de qualité. La solution reste, pour nous, le marché local. Face à cette situation, on ne reste pas les deux pieds dans le même sabot. On a monté l’interprofession à la force du poignet. Nous avons également des projets d’économies d’énergie pour réduire la facture carburant… Mais la Région et la préfecture doivent se mobiliser pour avancer des réponses intelligentes à nos problèmes. Ce n’est pas qu’une question de financements, il reste des Fonds européens pour la pêche pour financer des avancées entre autres” ¦
Bruno Graignic
(1) : Association réunionnaise de l’interprofession pêche et aquaculture. (2) On recense environ 300 pêcheurs côtiers dont au moins un tiers utilise de l’essence.            
Clicanoo.re - publié le 13 mars 2012 - Qui va reconstruire le mur des Roches-Noires ?
Dix-huit mois après l’effondrement de la terrasse du restaurant l’Oasis des Roches, toujours pas de travaux de remise en état à l’horizon. Ces dernières semaines, les services du TCO ont enfin pris soin de déblayer les morceaux de murs qui jonchaient la plage, tout en rajoutant quelques couches de sable pour masquer la misère. Mais le spectacle de verrue demeure. Sans doute pour longtemps, puisque les autorités compétentes ne semblent pas pressées d’ordonner la reconstruction d’un mur de protection. Aux dernières nouvelles, le sous-préfet de Saint-Paul n’a toujours pas statué sur le périmètre du domaine public maritime ; la mairie de Saint-Paul a visiblement renoncé à exiger du propriétaire la prise en charge des travaux - conformément aux dispositions de l’arrêté de péril pris il y a un an - et ce même commerçant s’en remet à une décision de justice après un recours devant le tribunal administratif. Daniel Maillot accuse le TCO et l’Etat d’être responsables de l’effondrement du mur de son restaurant, pour défaut d’entretien de la bâtisse voisine, suite à un épisode de forte houle en octobre 2010. Il se dit conforté par une expertise technique, dont les conclusions viennent d’être rendues au tribunal.
"Le rapport confirme que l’infiltration de l’eau a bien été causée par une brèche dans le mur de la maison du TCO", affirme Daniel Maillot. Qui estime, de ce fait, que la reconstruction du mur relève de la responsabilité des pouvoirs publics. Rappelons que cette affaire a entraîné la liquidation d’une entreprise qui employait 13 personnes. Faute de protection, c’est désormais une résidence qui se retrouve exposée aux assauts de la houle. Gare aux conséquences en cas de gros épisode. En attendant, le propriétaire a fait installer un grillage au droit de l’immeuble. Pas pour contenir un éventuel raz-de-marée mais pour marquer la séparation avec le domaine public. "Certaines personnes avaient tendance à confondre les jardins des appartements avec la plage", déplore le gérant. Entre laxisme des uns et culot des autres, qu’attend-on pour faire respecter la loi dans cette zone ! V.B.
Mercredi 14 Mars 2012 - 16:29 - Zinfos974 - La Réunion à la pointe de la recherche industrielle sur les peintures de bateaux
                                                  ( Parce que nous le valons bien ... )

Alors que se profile à horizon 2014 l’interdiction au niveau européen de recourir à la plupart des peintures "antifouling" (anti salissures) actuellement utilisées pour protéger les coques des navires des mers du globe, La Réunion se lance dans la course pour la mise au point d’un nouveau procédé qui pourrait être reconnu et décliné mondialement : c’est le projet Biopaintrop.
Toutes les coques de navires sont recouvertes d’une peinture qui les protège des microorganismes marins qui s’y fixent sans relâche. Nombre de navires européens sillonnant les mers du globe seront bientôt hors la loi. Puis ceux du monde entier si les autres pays se rallient à la directive européenne interdisant dès 2014 le recours
à la plupart des peintures antifouling actuelles (ou anti salissures), considérées comme polluantes
pour nos océans.
En termes de business, ce sont 77 000 tonnes // 77 millions de litres de peintures qu’il va falloir remplacer.
Dans les océans, de nombreuses espèces présentent naturellement un système de protection contre ces micro-organismes, comme les éponges.
Le projet Biopaintrop consiste à s’inspirer de cette capacité naturelle d’auto protection de certaines espèces marines et s’appuie sur les richesses infinies de la biodiversité marine locale pour trouver et isoler les molécules naturelles qui, mélangées à une peinture de base, protégeront, sans polluer la mer, les coques de nos navires.
Dotés de ressources quasi illimitées et si mal connues, nos océans tropicaux peuvent aussi devenir une incroyable source d’innovation et de business, générant des solutions techniques que le respect de notre environnement nous impose et que le monde entier attend. De l’eau qui vaut de l’or.
S’il associe différents partenaires réunionnais et métropolitains, Biopaintrop est piloté de notre île. C’est la première fois qu’un projet de cette envergure est confié par l’ANR à un DOM. C’est le signe incontestable de la capacité de recherche réunionnaise et des immenses possibilités qu’offre sa biodiversité.
Encadré et mis en scène par Qualitropic, le projet est porté par l’ARVAM (structure valorisant les ressources marines côtières de La Réunion, à (re)découvrir sur arvam.com).
Les autres partenaires, tous sélectionnés pour leurs compétences spécifiques à l’enrichissement du projet sont, à La Réunion :
- l’Université de La Réunion (Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles et des Sciences des Aliments)
- Bioalgostral, PME réunionnaise spécialisée dans la culture des algues marines
Et en métropole :
- Nautix, une PME bretonne spécialisée dans les peintures de navires
- L’Université de Bretagne Occidentale
- L’Institut Pasteur de Lille
- L’Université de Toulon Sud
Bras armé de la recherche en France, l’ANR lance chaque année des appels à projets sur des sujets bien précis. Dans la catégorie CD2I (Chimie Durable Industrie Innovation), La Réunion s’est portée candidate en présentant BIOPAINTROP en 2011 et a été retenue (ainsi que 9 autres projets) parmi les 45 dossiers en compétition. C’est le signe tangible de la capacité d’innovation de notre île et de la qualité de ses équipes.
Qualitropic, le seul pôle de compétitivité des DOM
Pour rester compétitives, gagner des parts de marchés et créer de l’emploi, les entreprises doivent innover. A La Réunion comme ailleurs.
Pour accélérer le processus et l’étendre à un maximum d’entreprises, une autre source de matière grise existe, un terreau fertile à la disposition des entreprises : les centres de recherches, les laboratoires, les universitaires…
Qualitropic est un metteur en oeuvre : il permet à ces deux mondes de se rencontrer, de collaborer et de travailler ensemble. Le pôle travaille avec des entreprises principalement sur 4 domaines :
- La production agricole, halieutique et aquacole, par exemple la nourriture pour animaux
- L’alimentation, la santé humaine, le bien-être, par exemple dans la composition des produits de grande consommation
- Les biotechnologies, par exemple comment faire fabriquer par nos ressources vivantes de La Réunion (bactérie, champignon, plante) des molécules actives ayant des vertus industrielles, alimentaires ou cosmétiques
- L’environnement et le développement durable, par exemple faire évoluer les pratiques de productions plus respectueuses de l’environnement
Parce que le produit nouveau, celui qui va générer du business, viendra de la rencontre entre un scientifique et un industriel, entre un capital-risqueur et un chercheur, entre un laboratoire et un marché.
              
Clicanoo.re - publié le 20 mars 2012 - Roches Noires : pas de travaux avant septembre
C'est l’Arlésienne de Saint-Gilles. Le projet de réaménagement des Roches Noires initié en 2006 n’en finit plus de prendre du retard. Après une multitude d’études en tout genre, la mairie de Saint-Paul et le maître d’ouvrage, Tamarun, devaient enfin lancer les travaux en début d’année 2011. Mais l’effondrement du mur de l’Oasis des Roches et quelques autres épisodes météo sont venus entre-temps rappeler que la zone était soumise à de fortes contraintes. Des événements qui ont obligé la ville à lancer une énième étude, cette fois confiée au BRGM, et le sous-préfet à suspendre toute autorisation administrative dans l’attente des résultats.Oubliées donc pour un temps les gradines, censées comme à Boucan protéger la nouvelle esplanade des vagues et de la houle. Retour à la case départ ou presque. "Le problème, c’est que le projet de réaménagement de la station balnéaire est soutenu financièrement par des fonds européens (Feder). Et la condition pour les obtenir, c’est de commencer les travaux avant décembre 2013", explique Hugues Barthélémy, directeur de l’aménagement à Tamarun. L’étude du BRGM n’étant pas encore commencée et sa durée pas même encore arrêtée, c’est l’ensemble du projet urbain de Saint-Gilles qui se voyait menacé. Le maître d’ouvrage se devait donc de trouver une solution d’urgence. Et c’est semble-t-il chose faite. "On a décidé de scinder le projet en deux parties, précise Hugues Barthélémy. Les projets en bord de mer sont toujours plus sensibles et nécessitent un maximum de concertation. Mais en se concentrant sur la partie terrestre du programme, on se libère de beaucoup de contraintes", poursuit le responsable du projet.
le suspense demeure
Celui-ci renonce ainsi provisoirement à casser le mur entre l’esplanade de la mer. Les gradines sont renvoyées aux calendes grecques. Tamarun va se contenter de transformer la partie haute zone piétonne. L’essentiel des travaux consistera à rénover les revêtements, à changer et densifier le mobilier urbain mais aussi à végétaliser le site et à revoir l’éclairage public. Reste à savoir quand ce réaménagement partiel pourra enfin voir le jour. Mais là encore, le suspense demeure. Dans le meilleur scenario, les travaux pourraient démarrer en septembre prochain. Si l’Etat n’exige pas d’ici là l’ouverture d’une enquête publique. Auquel cas les travaux seraient encore décalés d’une année complète avec livraison fin 2014. Soit huit années après le lancement du projet et pour une moitié de rénovation seulement. C’est long, décidément très long      R. Lt. 

 
Clicanoo.re - publié le 12 avril 2012 - Le tsunami épargne la Réunion
Après avoir tenu en haleine tout l’après-midi d’hier notre île, l’alerte tsunami orange, déclenchée pour la première fois, a finalement été levée à 18h30 par le préfet, une demi-heure avant que le phénomène ne touche les côtes réunionnaises.
Les tsunamis sont des phénomènes capricieux et en la matière, la plus grande prudence doit être de mise. A 18h30 hier après-midi, après avoir tenu en haleine pendant plusieurs heures les autorités, le risque s’éloignait. « Les observations réalisées sur l’ensemble du bassin de l’océan Indien et leur analyse par les experts (CEA, BRGM, PTWC…) indiquent de façon convergente que La Réunion ne sera pas touchée par une vague destructrice. La hauteur de la vague attendue atteindra au maximum 10 cm. Toutefois l’ajustement des dispositifs d’amarrage des navires et autres embarcations à quai reste recommandé », indiquait la préfecture dans un communiqué. Pour la première fois, hier après-midi à 15 h, le préfet déclenchait le niveau orange du plan d’alerte tsunami (lire par ailleurs), rappelant toutes les consignes de prudence associées. « Le phénomène a touché les îles Cocos, indiquait hier après-midi à 16 h 30, le colonel Paris, responsable de la Protection civile. Une élévation de deux mètres du niveau de la mer a été observée. Cela nous fait craindre pour l’ensemble des côtes réunionnaises un phénomène comparable à celui d’octobre 2010 avec une hauteur comprise entre 50 cm et 2 m. »
                                                                 LA LEÇON DE 2010
Finalement, l’intensité du tsunami a été revue à la baisse. En octobre 2010, un séisme de magnitude 7,7 se produisait à une profondeur de seulement 14,2 km au large de la côte occidentale de l’Indonésie à 240 km à l’ouest de Bengkulu, sur l’île de Sumatra, et à 280 km au sud de Padang. L’alerte tsunami n’avait pas été déclenchée à la Réunion. A Sainte-Marie, trois embarcations étaient coulées et à Saint- Pierre un catamaran se retournait. Depuis, compte tenu de la configuration particulière du port de Sainte-Marie a été introduit dans le plan de secours spécialisé tsunami un niveau de vigilance qui permet d’alerter les autorités portuaires. Sans que l’on déclenche pour autant l’alerte dans la mesure où le tsunami n’est pas susceptible de concerner la Réunion, les plaisanciers et les pêcheurs ont ainsi la possibilité de mettre en sûreté leurs embarcations    Alain Dupuis

L’échelle d’alerte à la Réunion
En tenant compte de l’intensité (magnitude) du séisme, de sa localisation et du temps de parcours estimé de l’onde soit entre 6 et 8 heures pour la Réunion, trois niveaux d’alertes ont été définis.
Alerte jaune : hauteur des vagues susceptibles de toucher terre inférieure à 0,50 m.
Alerte orange : hauteur des vagues susceptibles de toucher terre comprise entre 0,50 m et 2 m.
Alerte rouge : hauteur des vagues susceptibles de toucher terre comprise entre 2 m et 5 m.
La décision de déclencher l’alerte appartient au préfet.
Compte tenu de la gravité et de la nature des dégâts, le préfet peut dans la foulée mettre en oeuvre les plans rouge ou ORSEC.

Une veille permanente à Météo-France
Après le coup de semonce du tsunami de décembre 2004 (près de 220000 victimes, essentiellement en Indonésie), la création d’un
système d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien (SATOI) est décidée en mars 2005. La plupart des 27 pays de l’océan Indien ont désigné leur service météorologique comme référent.
La France décide d’établir à la Réunion un Centre national d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien, à vocation régionale (CNATOI). Les services de Météo-France fournissent l’infrastructure du CNATOI, adossée au centre météorologique spécialisé de prévention cyclonique de
la Réunion.
En avril 2005, les dispositions techniques nécessaires sont prises afin de recevoir les messages des centres d’alerte au tsunami d’Hawaï et de Tokyo et de rediffuser ces informations aux États de la zone. Les messages comprennent : les coordonnées de l’épicentre ; la magnitude du séisme et le temps de parcours estimé de l’onde pour atteindre les différentes îles de la zone sud de l’océan Indien. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, un prévisionniste assure la veille à la station Météo France du Chaudron.

Pas d’affolement à Saint-Gilles
"Une alerte au tsunami, ah bon ?" 15 h hier après-midi sur le port de Saint-Gilles, Stéphane et Flavien, deux pêcheurs de Carrosse, apprennent la nouvelle en taquinant la pêche cavale. A quelques mètres, Guillaume s’active pour sécuriser son beau horsbord de dix mètres. "Mon père m’a annoncé l’alerte, je suis venu immédiatement pour prendre les précautions d’usage", témoigne le plaisancier, qui a vu couler les bateaux de quelques amis lors de l’épisode de 2006. Attendre et faire le nécessaire pour limiter les risques, c’est aussi le souci de Jonas Félicité, capitaine de la société Croisières et découvertes. "On se prépare à transférer notre catamaran vers le port de la Pointe des Galets. Làbas, les quais sont plus hauts, il risque moins de prendre l’eau". 19 h. Des curieux s’approchent du port, le regard fixé sur le mouvement des vagues. Certains ne sont pas au courant que l’alerte tsunami a été levée. « Il arrive bientôt, il est à l’horizon », s’amuse une fillette aux côtés de son père. Sur la passerelle, des pêcheurs restent dans l’attente. « Nous avons bien amarré les bateaux », se rassure Raoul. Quelques minutes plus tard, la bonne nouvelle annoncée par le préfet a fait le tour du port. Chacun sait désormais que la menace a disparu. Deux passionnés décident même de prendre la mer, à bord de leur ti’ canot. « Ce n’est pas prudent de sortir ce soir, ils auraient pu faire l’impasse », commente Alex, un autre pêcheur. Au final, le port de Saint-Gilles a gardé sa quiétude habituelle. Pas d’affolement inutile. Une alerte pour rien ? C’est ce que reprochent certains usagers de la mer à la préfecture. Même amertume ressentie par les amateurs de plongée nocturne, qui ont vu leur sortie remise à plus tard. Lors du tsunami de 2006, les mêmes reprochaient sans doute l’absence d’information. Mais mieux vaut ne pas badiner avec le principe de précaution    
V.B et D.F.B 
Clicanoo.re - publié le 20 avril 2012 - Une nouvelle vedette pour les gendarmes
La brigade nautique côtière de la gendarmerie a baptisé hier sa nouvelle vedette dans le port de plaisance du Port Ouest. L’engin fabriqué à Quimper est un Raid Co de 11.60m pour 630 ch, capable de naviguer à 35 nœuds. "Depuis février 2009, nous étions dans l’attente d’un nouveau moyen nautique pour remplacer le St Alexis que nous avions mis sur cale parce qu’il coûtait trop cher à réparer", explique l’adjudant Patrick Sautron, commandant de cette brigade nautique. Ses six hommes utilisaient jusque-là de petites embarcations provisoires insuffisantes, notamment en terme d’autonomie. "Nous étions contraints d’appeler la SNSM ou de demander l’intervention d’un hélicoptère pour répondre aux missions que nous confiait le Cross. C’est une acquisition nécessaire", assure-t-il en glissant le prix de la vedette, 550 000 euros. "C’est ce qui se fait de mieux en terme de vedette côtière", appuie le colonel Jean-Pierre Michel, patron de la gendarmerie sur l’île. Susceptible d’évoluer jusqu’à 12 milles des côtes, le nouveau bateau se concentrera néanmoins sur la zone des 5 milles. Ses missions de surveillance côtière sont multiples : police de la navigation au sens large, police des pêches ou police de droit commun, trafic de drogues, lutte contre l’immigration clandestine, etc. Cette vedette porte le nom de Cymothoé, vague rapide en grec ancien, en référence à l’une des Néréides de la mythologie, ces 50 nymphes qui constituaient le cortège de Poséidon, le dieu de la mer. Une référence antique partagée par les 10 autres vedettes de cette série livrées à la gendarmerie française. À noter que deux seulement ont été attribuées à l’Outre-Mer, l’une donc à la Réunion et l’autre à Saint-Pierre et Miquelon. Hier soir, c’est la présidente de la SNSM de Sainte-Marie, Cécile Dupré, qui s’est attelé au traditionnel baptême du navire. Une bouteille de champagne brisée sur la proue et une bénédiction de l’aumônier des armées. Le Cymothoé est prêt à naviguer. R. Lt.                    
Clicanoo.re - publié le 22 avril 2012 - Cascade d’infractions dans la réserve marine
L’ERMITAGE. Kayakistes en zone interdite, pêcheurs indélicats… le temps d’un tournage pour la chaîne Ushuaïa TV, la police de l’environnement a relevé hier quinze infractions dans le périmètre de la réserve marine.

Des caméras, des écogardes en action, du flagrant délit maritime. Ça aurait pu faire un bon épisode de téléréalité. Une équipe d’Ushuaïa TV, emmenée par Christine Oberdoff, rédactrice en chef du magazine "Leur monde à elles", achevait hier le tournage d’une émission consacrée au portrait de trois femmes réunionnaises engagées dans l’écologie. Après Saint-Denis et la Plaine-des-Cafres, la réalisation a investi l’Ermitage pour suivre la directrice de la réserve marine, Soraya Issop-Mamode, aux côtés d’une équipe d’écogardes et de la brigade nature, le temps d’une opération de patrouille dans le sanctuaire du lagon. Bonne pioche, car la moisson s’est avérée particulièrement fructueuse avec pas moins de quinze infractions constatées en seulement deux heures. Pêle-mêle : un véhicule qui circule sous les filaos, un bateau de pêche professionnel qui pénètre dans le lagon, des pêcheurs qui traînent leurs gaulettes sur des platiers, des kayakistes qui circulent en zone interdite, etc. Parmi ces contrevenants, des coutumiers du fait. De quoi irriter les agents de la brigade nature océan Indien : "Cinq ans que la réserve existe, on en est toujours au même stade avec certains récalcitrants. C’est navrant".
                                                                       Jusqu’à 1 500 euros d’amende
Pour la nouvelle directrice de la réserve marine, en poste depuis deux mois, cette cascade d’infractions "incite à renforcer les opérations de surveillance". "On intervient généralement en semaine parce que les agents sont plus nombreux, mais je souhaite qu’il y ait davantage de contrôles pendant les vacances et le week-end, afin de sensibiliser les usagers occasionnels", déclare Soraya Issop-Mamode, entre deux prises de vue.
L’ex-cadre de la mairie de Saint-Paul dit avoir accepté de participer à ce tournage "pour valoriser les équipes et le travail de la réserve au niveau national". Objectif atteint, les caméras n’ont pas manqué une miette des rappels à l’ordre. Pour les contrevenants du jour, la surprise est double. A l’image de ce groupe de kayakistes, repérés depuis l’Ermitage et cueillis mouillés par la police de l’environnement en regagnant la plage des Brisants. "Vous avez franchi la barrière de corail et pénétré dans une zone de protection forte. Deux infractions à la réglementation de la réserve", leur annonce Yannick Clain, écogarde. Pas de PV sur le champ mais une convocation dans les bureaux la direction maritime Sud océan Indien dans le cadre d’une procédure administrative pouvant se solder par une amende de 1 500 euros !
"La procédure n’ira pas jusque-là, rassure Soraya Issop-Mamode, car ce ne sont pas des récidivistes". Et de justifier sa démarche, même pour une activité de kayak : "Le patrimoine naturel appartient à tout le monde, la réglementation doit s’appliquer à tous, touristes et locaux".
En aparté, les sportifs épinglés - qui s’entraînaient en vue d’une compétition - jugent "excessive" cette procédure à leur encontre. "D’accord pour la protection du sanctuaire, mais on n’est pas des braconniers, on pratique une activité non polluante. N’y a-t-il pas d’autres usagers à sanctionner ?", interrogent Laurent et Julien. "Pas de jaloux, chacun son tour", murmure, goguenard, un pêcheur de Saint-Gilles qui assiste à la scène.     Vincent Boyer      
 
Clicanoo.re - publié le 2 juin 2012 - Un plongeur victime d’un accident de décompression
La fin de plongée a été mouvementée hier matin face au port de Saint-Gilles. Un plongeur âgé d’une cinquantaine d’années a été victime d’un accident de décompression après une exploration par 30 mètres de fond. Il a été transporté au caisson hyperbare de Saint-Pierre. Ses jours ne sont pas en danger.

SAINT-GILLES
Effervescence hier matin sur le port de Saint-Gilles. Pompiers et gendarmes s’activent autour d’une embarcation. Un plongeur d’une cinquantaine d’années est en train d’être pris en charge. Il venait d’effectuer une sortie entre particuliers et donc hors structure. Mais un accident s’est produit.
Il est aux alentours de 10 heures quand l’alerte est donnée au CROSS Réunion (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage). Un plongeur bouteille vient d’être victime d’un accident de décompression.
                                                                   Placé sous oxygène avant l’arrivée au port
L’homme assez expérimenté s’est senti mal au retour sur le bateau après avoir effectué une exploration à 30 mètres de fond sur le site de Sernika à cinq minutes de navigation du port de Saint-Gilles.
Selon nos informations, le palier à 3 mètres aurait été respecté par la palanquée. Mais les plongeurs ne sont pas égaux face à la décompression et à l’évacuation de l’azote qui s’accumule dans l’organisme.
Les trois amis qui ont effectué la même plongée carrée n’ont pas été victimes d’accident. L’âge, l’état de santé, le stress, la fatigue sont des facteurs favorisants. La profondeur augmente également le risque de développer un accident de décompression. Le principe est simple : l’azote qui s’est dissous retrouve l’état gazeux au retour en surface. Le dégazage anarchique va ensuite faire bouillir le sang. Un peu comme lorsqu’une bouteille de soda est ouverte. Les bulles vont ensuite se bloquer dans des organes et vont ainsi provoquer divers symptômes : perte d’équilibre, grosse fatigue, perte de connaissance.
Les secours se mettent donc en branle pour porter assistance au plongeur qui est conscient lorsqu’il est pris en charge. L’embarcation se trouvant à proximité du port, le CROSS n’a pas eu besoin de mettre en œuvre des moyens de secours aériens pour venir en aide au scaphandrier.
Pendant le trajet entre le site de plongée et le port, l’homme a été placé sous oxygène pur comme le veut la procédure.
Les pompiers l’ont ensuite transporté au centre hospitalier de Saint-Pierre où un il a été admis au service d’hyperbarie dans le but de simuler une réimmersion en caisson et de réduire la taille des bulles d’azote se dégageant dans le sang.
                                                                 25 PASSAGES AU CAISSON CHAQUE ANNÉE
Ce genre d’accident est très peu répandu à La Réunion. Tous ne sont pas signalés au CROSS qui intervient à peine une dizaine de fois en un an. Au caisson de Saint-Pierre, environ 25 passages sont comptabilisés chaque année. En effet, des victimes d’accident se rendent parfois d’elle-même au service. La brigade nautique de la gendarmerie doit mener une enquête sur les conditions de cet accident. Le but n’est pas forcément de chercher des responsabilités mais avant tout de comprendre ce qui a causé cet événement.        Nicolas Goinard                  
 
Clicanoo.re - publié le 16 juillet 2012 - Saint-Paul : Ces projets qui n’avancent pas ( extrait )
La plage des Roches-Noires

Dans le genre Arlésienne, difficile de faire mieux. Cela fait plus de dix ans que les élus de Saint-Paul promettent de réaménager l’esplanade des Roches-Noires en zone piétonne, avec des gradines dominant l’océan, plus de vert et moins de béton dans le paysage. L’ancienne municipalité s’était arrêtée à des études. L’actuelle en est au même stade. Là encore, c’était une priorité affichée pour dynamiser la zone balnéaire. Mais entre les souhaits des élus et la réalité du terrain, il y a comme un fossé. Le volontarisme communal n’est pas cause, plutôt l’appréciation du dossier. Après trois ans de préparation, les services pensaient pouvoir lancer une première phase de travaux en juin dernier. L’État leur a finalement imposé un passage par l’étape enquête publique (étude d’impact, loi sur l’eau, etc). Dix-huit mois de délais en plus. Entre-temps, la ville a transféré la maîtrise d’ouvrage du projet à la SPL balnéaire Tamarun. L’effondrement du mur du restaurant l’Oasis a contraint les deux gestionnaires à commander une énième étude au BRGM.?Résultat : toute la procédure administrative est suspendue jusqu’aux résultats. L’accumulation de ces retards menace de compromettre les aides européennes prévues dans le financement (deux millions d’euros au total). Pour ne pas en perdre le bénéfice, Tamarun et la mairie ont opté pour une solution d’urgence qui consiste à scinder le programme des travaux. Du léger dans un premier temps : rénovation du mobilier urbain, revêtement de chaussée, éclairage public.
Aux dernières nouvelles, le chantier doit démarrer en septembre, annonce Tamarun. Mais pour ce qui est de casser le mur et construire des gradines comme à Boucan-Canot, il faudra encore patienter longtemps. Pendant ce temps-là, la crise requin plombe un peu plus l’attractivité d’une plage défigurée. Deux ans après son effondrement, le restaurant en ruines n’est toujours pas sécurisé. Mairie et État se renvoient la patate chaude des responsabilités. Personne ne bouge alors que les prochains assauts de la houle font craindre de nouveaux dégâts.    Vincent Boyer
Clicanoo.re - publié le 17 juillet 2012 - L’IRD étudie la boîte noire des poissons
La revue scientifique Espèces vient de publier un article sur un programme de recherche mené à la Réunion. L’IRD y étudie l’oreille interne des poissons qui renferme une sorte de boîte noire. Les chercheurs veulent en extraire des informations sur l’évolution des stocks récifaux et l’impact de la pêche.

ENVIRONNEMENT
Otolithe : du Grec oto pour oreille et lithos pour pierre. Si le terme est bien connu des médecins ORL, puisque source de problèmes d’équilibre chez l’homme, il est aussi employé par les ichtyologues. Car comme chez l’homme, les poissons vertébrés sont pourvus de cette "pierre d’oreilles", en réalité un amas de minéraux qui renferme de précieuses informations.
Et c’est justement cette concrétion qu’étudie, à la Réunion, un doctorant de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). La revue scientifique Espèces vient de consacrer un article à ses travaux et l’a suivi dans ses captures en mer.
Antoine Riou prélève en effet des poissons récifaux sur la côte ouest pour en extraire les otolithes que le journaliste d’Espèces compare à la boîte noire d’un avion. "Les otolithes sont formés par couches journalières successives d’une matrice de carbonate de calcium autour d’un noyau présent à la naissance du poisson (...) Lors de la formation de chaque nouvelle couche carbonatée, de multiples éléments issus de l’environnement de vie du poisson sont emprisonnés » explique le chercheur à nos confrères. Il s’intéresse particulièrement à cinq espèces types du milieu récifal, le Mérou gâteau de cire (Epinephelis merra), le Vivaneau à raies bleues (Lutjanus kasmira), le Chirurgien bagnard (Acanthurus triostegus), la Demoiselle aux yeux clairs (Plectroglyphidodon imparipennis) et le Soldat rayé (Sargocentron diadema).
L’objectif du doctorant est dans un premier temps de récupérer les informations sur l’âge du poisson et sa vitesse de croissance. C’est l’objectif d’une discipline consacrée : l’otolithométrie. Mais il souhaite ensuite aller plus loin pour déterminer le lieu de naissance du spécimen, ses éventuelles migrations et "les grandes étapes de son existence" complète la revue scientifique.
Des données à comparer avec des échantillons prélevés dans des zones préservées de toute activité humaine comme les Eparses et qui permettraient de mesurer l’impact de la pêche notamment sur les stocks de poissons réunionnais. Objectif : en améliorer la gestion. Les équipes de la Réserve marine collaborent ainsi ponctuellement à ce programme dont les résultats devraient être connus d’ici trois ans      Romain Latournerie   
Clicanoo.re - publié le 23 juillet 2012 - Comment l’homme modifie le profil de la Réunion ( extrait )
Après huit ans d’un travail de fourmi, le BRGM a chiffré le recul des côtes réunionnaises depuis 1966 sur douze sites sensibles. A certains endroits, comme au Port Est qui a perdu 170 mètres de terre, le retrait a été démesuré. A chaque fois, l’activité de l’homme est à l’origine de la modification du profil des côtes. Heureusement, des solutions existent.

... La plage de Roches Noires (Saint-Gilles) en est un des exemples types. "La digue du port empêche l’action du vent et le mouvement des sédiments. Du coup, d’un côté on assiste à un phénomène d’engraissement [ndlr : accumulation de matériaux] de la plage, devant lequel la mairie est obligée d’agir pour déboucher la ravine Saint-Gilles. Et de l’autre, à peine plus loin, vers les commerces, on assiste à un retrait des matériaux", précise Robert Unterner, chef du service de prévention des risques naturels et routiers à la Deal...    
Clicanoo.re - publié le 11 août 2012 - 06h10 - Un bateau pour les gendarmes dans l’Est
Sainte-RoseL’embarcation a fait son apparition il y a quelques jours dans la cour de la gendarmerie de la brigade de Sainte-Rose. Un signal envoyé par les forces de l’ordre alors que les balises de la nouvelle réserve de pêche doivent être installées en mer la semaine prochaine après plusieurs phases de test et de validation (notre édition du 21 juillet). En fait, l’installation à demeure d’un des bateaux de la brigade nautique de la gendarmerie. Le signal de contrôles plus fréquents dans la réserve et au-delà sur toute la côte Est. Ce bateau de cinq mètres restera piloté par les gendarmes de la brigade nautique. Plutôt que de venir par la mer, c’est par la route que les militaires prendront désormais la direction de l’Est. Un gain de temps. Pour rappel, deux arrêtés préfectoraux précisent la définition et le périmètre de la réserve s’étendant du rivage de l’embouchure de la rivière de l’Est jusqu’à la pointe Corail et sur plusieurs centaines de mètres au large. La navigation reste autorisée, mais toute pêche est en revanche interdite. Que ce soit à partir d’une embarcation ou en pêche sous-marine. La pêche "à la gaulette", depuis la côte, reste quant à elle autorisée. Tout contrevenant pris en train de pêcher dans la réserve s’exposera à une amende pouvant aller de 460 à 22 000 euros. Relevant du délit, la peine peut s’accompagner de la confiscation de l’embarcation et ensuite de sa possible vente au profit de l’État ou de la destruction de l’ensemble du matériel de pêche en plus de celle du produit de la pêche. Avec la pose des balises plus personne ne pourra ignorer l’existence de la réserve, jugent les militaires. Au nombre de trois, elles flotteront dans quelques jours au large de Sainte-Rose     P.M.    
Clicanoo.re - publié le 22 août 2012 - 11h16 - La Réunion compte une nouvelle espèce de poisson
On les croyait identique, il n’en est rien. Le Kuhlia Sauvagii appartient à la même famille que le poisson plat mais pas à la même espèce. À peine découverte, elle pourrait être classée comme "menacée" de disparition à l’instar de son "cousin".
ENVIRONNEMENT
La liste des espèces de poissons indigènes peuplant nos rivières va bientôt s’allonger d’un nom. Une reconnaissance administrative après la découverte scientifique réalisée par l’ARDA (Association Réunionnaise de Développement de l’Aquaculture) et un chercheur du Muséum d’histoire naturelle de Paris, Pierre Feutry. "Ce poisson a la même morphologie que l’espèce de poisson plat connue dans l’île (Kuhlia Rupestris), mais elle présente quelques distinctions. En accompagnant un thésard de Paris en mission à Madagascar, nous avons pu en observer beaucoup là-bas et après analyses nous avons pu lever nos doutes et confirmer qu’il s’agissait bien d’une autre espèce", résume Henry Grondin, chercheur à l’Arda. Récemment identifié, mais pas encore répertorié (procédure longue), le Kuhlia Sauvagii (Fiana en malgache), se distingue de son "cousin" par l’absence de grosses tâches noires sur les lobes de sa queue, un iris de l’oeil de couleur brun clair et une queue légèrement fourchue argentée, brun-rougeâtre sur fond grisâtre à noir. Adultes, il mesure entre 19 et 22 cm.
                                                                                                 Pêche autorisée
Si on ne sait pas exactement depuis quand l’espèce est présente dans l’île, on sait d’ores et déjà qu’elle est plus rare que son "cousin". Le Kuhlia Rupestris est classé comme "vulnérable" par l’UICN dans sa Liste Rouge des espèces en danger de disparition. Il pourrait en être tout autant pour son cousin.
"Pour le moment, nous n’avons pas assez de données permettant de quantifier la menace", répond Bernard Anamparela, ingénieur écologue. En attendant une possible protection, voire la création de zones interdites, la pêche du poisson plat (2e catégorie) reste autorisée du 1er janvier au dernier dimanche du mois de janvier et du 1er samedi d’avril au 31 décembre avec une prise journalière par pêcheur NVIRlimitée à 8 individus de 20 cm. Le mode de pêche autorisé est l’utilisation d’une canne montée d’un hameçon ou d’un leurre (pêche à la cuillère ou à la mouche). Comme tous les poissons indigènes de l’île, il s’agit de deux espèces migratrices : les larves dévalent obligatoirement en mer pour se développer.
Et comme les bichiques, les larves remontent ensuite dans les rivières ou étangs après un court séjour en mer. Avec cette nouvelle espèce, on compte désormais 12 espèces indigènes - introduites naturellement - de poissons à La Réunion (37 en rajoutant les espèces exotiques) et 7 espèces indigènes de crustacés. Le Kuhlia Rupestris est une espèce endémique de Madagascar et du Sud Ouest de l’Océan indien (Mayotte et Réunion). D’autres découvertes sont-elles possibles ? "La porte d’entrée étant en mer l’arrivée de nouvelles espèces est toujours possible, si elle peut s’adapter et ne pas rentrer en compétition avec une espèce déjà présente", répond le chercheur de l’Arda        P.M.
Clicanoo.re - publié le 29 août 2012 - 08h22 - Tamarun : quinze salariés devant les Prud’hommes
SAINT-GILLES

Soutenus par le syndicat autonome de la fonction publique territoriale de la Réunion (SAFPTR), quinze salariés de la société balnéaire Tamarun ont saisi le tribunal des Prud’hommes pour demander l’application d’une nouvelle convention collective, synonyme de primes et d’avantages financiers plus importants. "La direction s’appuie toujours sur une convention de restauration et non sur celle de l’activité déchets pourtant préconisée depuis 2007 par l’inspection du travail", explique le délégué syndical Elie Cerco.
Ce qui représenterait, selon les syndicats, un manque à gagner de 27000 pour les salariés qui cumulent plus de dix ans d’ancienneté. Le recours en référé devait être examiné hier. L’avocat de Tamarun a demandé le report de l’audience. Les plaignants devront fournir des pièces complémentaires. Au sortir du tribunal, les syndicats ont affiché leur confiance : "Notre requête paraît recevable puisque le juge a quand même examiné l’un des quinze dossiers avant de rendre sa décision", rapporte Elie Cerco.
                                                                                  PéRIL SUR LA STRUCTURE ?
L’enjeu de ce contentieux est de taille pour cette société publique locale de 89 salariés, qui s’occupent du nettoyage et de la valorisation des plages de Saint-Paul. Son président, Jean-Claude Melin, nous laissait entendre il y a un mois que la société n’aurait pas les moyens de se conformer à cette révision contractuelle. Au risque de mettre en péril la structure. Entre la renégociation des primes et les rappels de salaires sur cinq ans pour les 15 dossiers en cours, il y en aurait au moins pour "650000 euros" à débouser, d’après les estimations des syndicats. "L’incidence budgétaire serait faible pour une application sur les quatre derniers mois de l’année, juge Elice Cerco. Pour le rappel des salaires, on propose un échéancier sur trois ans". De son côté, la direction de Tamarun oppose l’application d’une nouvelle convention grille de salaires tenant compte de l’ancienneté et du niveau de qualification des agents, en attendant la renégociation de la délégation de service public qui s’achève en 2014       V.B.
Clicanoo.re - publié le 5 septembre 2012 - 14h15 - A la traque aux récalcitrants de la réserve
Le nombre de braconniers a considérablement chuté ces dernières années au sein de la réserve marine. Un noyau de réfractaires continue malgré tout à défier les éco-gardes et les agents de la brigade nature océan Indien. Récit d’une matinée sur la côte Ouest.
MER
C’est une mission sans fin à laquelle se livrent les anges-gardiens de la réserve marine, la traque aux contrevenants. A force de sensibilisation, les règles du jeu semblent connues d’une majorité d’usagers. Mais certains ne veulent pas s’en accommoder. Comme l’illustre la présence de ce petit canot, hier matin, face au poste MNS de l’Ermitage. Son positionnement éveille les soupçons et mérite donc éclaircissement selon Yannick Clain, chef des éco-gardes. "On nous le signale ici depuis 8 heures du matin", indique-t-il. Une virée en mer s’impose. Mais le temps de rejoindre le Zodiac au port de Saint-Gilles, le pêcheur a eu le temps de quitter le périmètre interdit. Malgré tout, son élan est stoppé…
"Fais attention, depuis deux heures, à chaque fois, le courant te déporte et tu te retrouves en zone protégée", lui adresse le responsable. "Si nous on arrive à ce moment-là et que tu es en train de pêcher, on est obligés de verbaliser". Déjà pris la main dans le filet, l’homme en question s’en sort bien pour cette fois, faute de flagrant délit. Mais ici, personne n’est dupe. Ce cas illustre la ruse désormais dont font preuve les braconniers.
"Les gars connaissent la réglementation mais ils tentent de jouer avec. Ce sont toujours les mêmes qu’on sanctionne", avance Yannick.
Certains, les moins malins, ont même fait l’objet d’une dizaine de procédures qui peuvent aller jusqu’à la saisie du matériel. Au port de Saint-Gilles, un canot est ainsi placé sous scellé. Il appartient désormais à l’Etat.
                                                                       "Ils nagent dans le noir"
Pour les missions les plus ardues, se déroulant principalement la nuit, l’équipe de la brigade nature océan Indien, armée, vient épauler les agents de la réserve. Dont fait partie Emmanuel Fourgeaud. Il se souvient : "En 1995, il y avait des braconniers partout. On en chopait un sur vingt. Depuis, la pratique a été divisée par dix ou par vingt. Sauf que désormais, ils sont organisés. Certains surveillent, ils éteignent les lumières, ils planquent le matériel", explique-t-il. "Ils nagent même dans le noir, on les repère avec les lunettes infrarouges", ajoute Yannick.
Mettre la main sur ces individus est d’autant plus délicat. C’était sans compter sur une participation collective : les témoins de scènes délictueuses n’hésitent plus à faire signe. Hier matin, un pratiquant de bodyboard est spontanément venu à la rencontre de la patrouille terrestre, positionnée sur la plage de l’Ermitage.
"Je voulais vous dire quelque chose. Depuis deux mois, une dizaine de gars viennent certains soirs chasser à la lampe dans le lagon, face au Novotel", indique-t-il. "Merci pour l’info. tu peux nous appeler quand ils sont là ?". "Pas de problème". Yannick enchaîne : "On a beaucoup de signalements. Les gens appellent en nous donnant les plaques d’immatriculation. Ce sont souvent des gros coups". Signe que, malgré quelques difficultés survenues récemment, la réserve semble trouver sa place...    D.F.B

Clicanoo.re - publié le 29 septembre 2012 - 12h31 - Le lifting des Roches-Noires
SAINT-GILLES

La bronzette est à nouveau permise depuis hier sur la plage des Roches-Noires. Les travaux de désensablement effectués par la mairie de Saint-Paul ont été réalisés en trois jours, dans les délais annoncés. Deux engins sont intervenus pour niveler le sable et en réduire le volume, sur deux mètres de hauteur, au droit de la digue.
Objectif : favoriser l’écoulement de la ravine Saint-Gilles en cas de crues, et éviter par là même l’ensablement du port de plaisance. Un scénario qui se produit après de fortes pluies ou de gros épisodes de houle. Cette fois, les précautions d’usage ont enfin été anticipées par la collectivité. Ce qui devrait satisfaire les usagers du port de Saint-Gilles.
Ce lifting est sans conséquence pour les plagistes puisque la surface de sable n’a été pas réduite. On note que la mairie a même pris soin d’engraisser la zone située face aux ruines du restaurant l’Oasis. Du sable pour cacher la misère : les parpaings continuent de joncher l’espace naturel deux ans après l’effondrement de la terrasse sous les assauts de la houle.
Entre cette verrue et le bâtiment voisin délabré, propriété du TCO, qui jouxte le poste de secours, la plage des Roches continue d’offrir un panorama désolant.
Qu’attendent l’État et la mairie pour contraindre le propriétaire de l’Oasis des Roches à déblayer la plage ? Comptent-ils laisser la nature faire son œuvre et attendre que la houle attaque la résidence hôtelière située derrière le restaurant ? Rencontrée hier matin sur site, la directrice de la sécurité de la mairie a concédé qu’il était temps de trouver une solution. "On va revoir le dossier avec la nouvelle sous-préfète", annonce Gina Hoarau. Aux dernières nouvelles, l’État s’opposait à toute reconstruction au motif que le restaurant empiète sur le domaine public maritime. Ce que conteste le commerçant. La mairie lui avait adressé une mise en demeure pour sécuriser la zone. Mais la procédure est restée sans suite. Signalons que la baignade est désormais interdite face au restaurant en ruines. Pour des raisons de sécurité, depuis la crise requin, le périmètre de mise à l’eau est cantonné à un bassin de 50 mètres face au poste de secours                   V.B.

Zinfos974.com - Lundi 24 Septembre 2012 - 16:44 - St-Gilles: La plage des Roches Noires fermée pour travaux
La commune de Saint-Paul informe les usagers et riverains qu'elle procédera à des travaux préparatoires de pré-calibrage au niveau de la ravine et du désensablement de la digue du port à Saint-Gilles-les-Bains. Dans ce cadre, la rue du Port sera fermée à la circulation et la plage de Roches Noires interdite d'accès. Voici le communiqué.
La Commune de Saint-Paul porte à la connaissance des usagers et riverains de la rue du Port et de la plage des Roches Noires, des travaux préparatoires de pré-calibrage au niveau de la ravine et du désensablement de la digue du port à Saint-Gilles-les-Bains.
Ces travaux interviennent dans le cadre de la prévention du risque inondation et d’ensablement du Port.
Dans la rue du Port, la circulation et le stationnement seront interdits (sauf riverains) : le mardi 25 septembre 2012 de 00h00 à 09h00, le jeudi 27 septembre 2012 de 00h00 à 09h00 et de 17h00 à 20h00, le vendredi 28 septembre de 00h00 à 09h00.
L’accès à la plage des Roches Noires sera interdit les mardi 25, mercredi 26 et jeudi 27 septembre 2012 de 05h00 à 20h00. En cas de pluie ou de conditions météorologiques dégradées, l’interdiction d’accès à la plage sera prolongée au vendredi 28 septembre 2012 de 09h00 à 19h00.
Clicanoo.re - publié le 29 septembre 2012 - 14h59 - L’immersion de la Jeanne d’Arc, un projet fou ?
En 2006, quand il parlait d’immerger le Georges Clémenceau en baie de Saint-Paul, Guy Marcoz avait comme unique objectif de prouver la faisabilité juridique de l’opération. Six ans plus tard, le président de l’association Nautilus réitère et milite cette fois-ci avec force pour plonger la Jeanne d’Arc. Même si François Hollande en personne paraît séduit, l’affaire n’est pas gagnée…
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Il y croit plus que jamais. Son rêve, immerger la Jeanne d’Arc en baie de Saint-Paul, à 800 mètres des côtes, entre le cimetière marin et le débarcadère, lui semble à portée de main. Certes rien n’est acquis, mais au final, ce projet considéré comme farfelu suscite un certain intérêt.
Le persévérant Guy Marcoz est sûr de lui. "On ne peut plus m’opposer d’obstacle", avance-t-il. Quand en 2006, il voulait rapatrier le Georges Clémenceau, seule la faisabilité juridique l’intéressait. "Nous avons réussi à la démontrer". Il estime aujourd’hui que l’unique écueil a disparu. Et c’est désormais l’ex-fleuron de la Marine nationale, la Jeanne d’Arc, qu’il convoite, avec ses 180 mètres de long, ses 24 mètres de large pour un poids de 10 000 tonnes et une hauteur de 30 mètres (une fois la cheminée découpée).
S’il monte au créneau aujourd’hui, ce n’est pas un hasard. C’est maintenant ou jamais. "Le 14 septembre dernier, le ministère de la défense a lancé un appel d’offres pour démanteler ce bateau. L’entreprise sera choisie fin 2013 pour un début des travaux programmé début 2014". Autant dire que le temps presse.
Ainsi depuis deux ans, le président de l’association Nautilus inonde de courriers les autorités. En janvier 2012, il s’est adressé à François Hollande, candidat à l’élection présidentielle à l’époque. L’ancien ingénieur a su vendre son "bébé" en évoquant "un extraordinaire récif artificiel dans la baie de Saint-Paul grâce à l’immersion par moins 40 mètres de la coque dépolluée de l’ancien navire-école, porte-hélicoptères, lestée de pierres qui viendraient des 94 départements de la France hexagonale et des 126 pays et îles ou il fit 802 escales dans 204 ports au cours de ses 45 années de service actif". Ce qui lui a valu cette réponse : "J’ai pris connaissance avec la plus grande attention de votre projet, porteur pour les activités touristiques de la Réunion et s’inscrivant dans une démarche de développement durable et je vous fais part de tous mes encouragements". Une réponse succinte mais qui stimule un Guy Marcoz plus que jamais déterminé.
                                                        un million d’euros pour le rapatriement
En tant que chef de l’Etat, François Hollande vient à nouveau d’être sollicité. Le ministre de la défense, Jean-Yves le Drihan est également informé. Au niveau local, une rencontre a eu lieu avec le tout nouveau sous-préfet chargé de mission à la cohésion sociale, Ronan Boillot, en attendant un rendez-vous avec le préfet Jean-Luc Marx et la sous-préfète de Saint-Paul, Chantal Ambroise. Au cours d’un échange, Jean-Yves Langenier, en tant que président du TCO, a jugé pour sa part cette ambition "intéressante". Par ailleurs, tous les clubs de plongées et de natation de la Réunion soutiennent l’initiative avec force. Tout comme l’union des métiers et de l’industrie hôtelière (UMIH).
Guy Marcoz en appelle désormais à la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello, afin qu’elle "demande officiellement un moratoire pour examiner ce projet et démontrer l’intérêt qu’il représente pour la Réunion". Son opinion -plutôt négative à priori- est très attendue car elle pourrait jouer un rôle décisif en stoppant ainsi l’appel d’offres. Des études de faisabilité et d’impact seraient alors lancées.
L’avis de Didier Robert compte aussi énormément. Car il reviendrait à la Région de supporter le coût d’acheminement de la coque, évalué à un million d’euros. La fédération française d’études et de sports sous-marins prendrait la relève en assurant son "exploitation" et notamment le volet sécurité. "La coque ne serait pas accessible à tout le monde. Des règles draconiennes seront mises en place", précise le Saint-Paulois.
En attendant, ce dernier tente de convaincre touts azimuts en déployant sa panoplie d’arguments. Economiques tout d’abord, avec à la clef des créations d’emplois directs et indirects. On imagine déjà les médias du monde entier s’emparer du sujet, générant un surplus d’activité économique. "Les Américains l’ont fait, ils ont cinq fois plus de retombées touristiques". Pour un investissement de 19 millions de dollars, 92 sont récoltés chaque année… Atouts écologiques également : "Cette épave fera office de DCP géant, cela pourrait créer un nouvel écosystème". Et attirer les requins bouledogue ? La question mérite d’être posée actuellement. "Les squales se rapprochaient car les poissons de la ferme acquacole étaient nourris deux fois par jour", réplique Guy Marcoz, qui ne veut pas s’attirer les foudres des surfeurs.
                                                          création d’un musée maritime
Le volet pédagogique est également vanté. "Les bateaux pourront naviguer au-dessus. Avec un fond de verre, il sera alors possible d’observer la vie sous-marine".
Des sorties sont à l’ordre du jour : les enfants s’initieraient à la plongée tout en se sensibilisant à l’environnement.
L’approche historique figure aussi sur la feuille de route. Car Guy Marcoz a pour ambition de créer le musée maritime de l’océan Indien dans un remarquable bâtiment, l’ancien hôpital colonial situé sous le viaduc de Saint-Paul et propriété de l’EPSMR. "Nous pourrions mettre en place des expositions temporaires avec des pièces des différents musées du monde. La situation géographique de cet espace muséal, valorisé par un environnement réhabilité et fleuri, admirablement situé face au cimetière marin et à la grotte des premiers Français, constituerait un superbe lieu de mémoire dédié à tous ceux qui, un jour lontan, vinrent par la mer pour fonder La Réunion, et à ses enfants qui doivent contribuer à son développement harmonieux".
Tout semble ainsi déjà bien ficelé dans l’esprit de Guy Marcoz, prêt à déplacer des montagnes pour que son rêve voit le jour. "Nous devons nous mobiliser tous afin de conscientiser les cerveaux musclés qui nous gouvernent pour sauver la Jeanne. Elle mérite mieux qu’un honteux démantèlement", conclut-il    Damien Frasson-Botton   

Clicanoo.re - publié le 10 octobre 2012 - 07h51 - Tamarun évite la tasse
Les quinze salariés de Tamarun qui ont saisi les Prud’hommes pour réclamer un changement de statut ont été déboutés. Un soulagement provisoire pour la direction de l’entreprise qui redoutait une liquidation en cas de condamnation.
SAINT-GILLES-LES-BAINS
"On a perdu une bataille mais pas la guerre". Réaction à chaud du délégué syndical du SAFPTR*, hier après-midi, en apprenant le jugement du tribunal des Prud’hommes. Soutenus par le syndicat, quinze salariés de l’entreprise Tamarun - chargée notamment du nettoyage des plages de Saint-Gilles - avaient saisi la justice pour réclamer l’application d’une nouvelle convention collective (relative aux déchets et non plus à la restauration). À la clé, l’espoir d’une meilleure rémunération, de l’ordre de 300 à 400 nets par mois entre diverses primes.
Le tribunal a finalement rejeté la requête en référé des plaignants, tout en jugeant "le fondement de la contestation éminemment sérieuse". Ce qui conforte les syndicats dans leur volonté d’engager une procédure sur le fond. "La lecture du jugement montre que notre revendication est légitime, estime le délégué syndical Elie Cerco. Nous allons donc étoffer notre dossier et repartir devant la justice".
                                                 "Notre métier, c’est la valorisation touristique, pas les ordures"
Luca Naïnapin, agent d’entretien à Tamarun depuis 15 ans, fait partie des plaignants. Il touche moins de 1 200 euros par mois. Déçu mais pas découragé par ce jugement, il dit vouloir poursuivre le combat. "Depuis 2007, un rapport de l’inspection du travail préconise que nous soyons soumis à la convention collective déchets. Les trois-quarts de notre activité concernent en effet le ramassage des ordres sur la plage, le nettoyage des toilettes publiques et de la voirie. Ça n’a rien à voir avec la restauration".
Du côté de la direction de Tamarun, on objecte que l’application collective "ne s’évalue sur l’activité d’un individu mais à l’échelle d’une entreprise". "Notre métier, ce n’est pas les ordures mais bien la valorisation touristique", nuance Claudine Dupuy, qui se dit soulagée par la décision des Prud’hommes.
"La justice a intégré que nous étions une entreprise atypique, avec des activités multiples et complémentaires, poursuit-elle. C’est une étape importante qui est franchie. L’intérêt de Tamarun et de ses salariés passe par le dialogue et la négociation. J’espère que tout le monde va désormais le comprendre".
En cas de condamnation, Tamrun aurait dû régulariser l’équivalent de 500 000 euros de salaires, en comptant un rappel sur cinq ans. Impossible, selon la direction. "Risquer la fermeture d’une entreprise de 90 salariés, c’était une lourde responsabilité", répète Claudine Dupuy.
Passée du statut de SEM à celui de société publique locale (SPL), Tamarun est désormais subventionnée à parts majoritaires par la mairie de Saint-Paul et le TCO. Après une année dans le rouge en 2009, l’entreprise au capital social de 540 000 euros a redressé ses comptes pour dégager un bénéfice d’environ 200 000 euros l’an dernier.
Outre le nettoyage des plages, Tamarun gère un espace de séminaire, les rondavelles balnéaires ainsi que le petit train "Rosalie" pour le compte de la commune de Saint-Paul. Il faudra bientôt ajouter à cette liste le nouveau camping intercommunal de l’Ermitage-les-Bains. Une convention de gestion devrait être signée d’ici la fin du mois avec le TCO, synonyme de recettes supplémentaires pour l’entreprise. Ce qui ne devrait pas échapper aux salariés...        V.B.
Syndicat autonome de la fonction publique territoriale de la Réunion.
   Zinfos974.com - Vendredi 2 Novembre 2012 - 17:59 - Ludovic Grondin - La Réserve marine délivre 800 permis de pêche dans le lagon
Les ti’pêcheurs ne devaient pas arriver en retard ce matin pour obtenir le précieux sésame. Sous certaines conditions, le permis de pêche permet de prélever trois espèces dans le lagon. Un passage obligé pour ménager une forte attente et une obligation de préservation.
800 permis de pêche seront délivrés avant le 30 novembre, pas un de plus. C’est donc sans surprise que le siège de la réserve marine de la Saline-les-Bains a été pris d’assaut ce matin. Pas de bousculade parmi la centaine de pêcheurs présents mais une longue attente, en fonction de leur heure d’arrivée, comprise entre une heure ou deux.
La formule qui permet de pêcher dans le lagon n’est pas nouvelle mais c’est bien la communication sur l’événement qui tranche avec le passé. Certains y verront les prémisses d’une transparence d’une institution très souvent mal perçue par la communauté des pêcheurs tradi’.
Attention : pêcher dans l’espace protégé de la réserve ne veut pas dire passe-droit total. Trois espèces sont autorisées : la gaulette, le capucin nain et le zourite. Pour chacune de ces espèces, d’autres restrictions interviennent tant sur la période et l’heure de chasse autorisée que sur le matériel employé.
Un exemple : le capucin pourra être prélevé du 1er février au 30 avril, exclusivement du mercredi au dimanche et de 5h à 9h du matin. Le filet ne devra pas dépasser une longueur de 10m et des mailles de 16mm. Les prises accessoires devront être relâchées immédiatement à la mer. Pas facile à digérer tant d’informations. La réserve a pensé à tout : les pêcheurs suivront un briefing lorsqu’ils viendront récupérer leur permis au mois de décembre.
                                      Réconcilier deux univers
La totalité du lagon n’est pas ouverte aux quatre vents. "Quatre zones spécifiques sont accessibles : une portion de l’Ermitage, de la Saline, de Saint-Leu et de l’Etang-Salé" rappelle Bruce Cauvin, responsable de l'éducation et de la sensibilisation.
Mis en place en 2007, la délivrance de cartes rencontre un succès qui ne se dément pas d’année en année. "L’inscription est ouverte jusqu’à la fin du mois, mais d’ici une semaine environ, au rythme de 200 par jour comme ce vendredi, il faudra faire vite".
Ce système réglementaire, même s’il est bafoué allègrement par des pêcheurs au noir, se veut comme un rapport de confiance entre le GIP et les pêcheurs. "C'est aux pêcheurs traditionnels que s’adresse ce permis" explique-t-on dans les rangs des agents assermentés. Autre rappel d’importance à ceux qui parlent de sanctuarisation totale : la pêche traditionnelle a toujours été possible sur le domaine de la réserve tant qu’elle se fait par exemple sur un récif ou sur un fonds de sable noir. Bref, sans piétinement du corail.
Le permis est une manière de tenter de réconcilier ces deux univers. Car comme son nom l’indique, le permis s’adresse aux ti’pêcheurs pour leur carri, dans la limite de 5 kg de masse poissonneuse par jour. Tout commerce est proscrit même s’il est impossible à vérifier dans les faits.
Zinfos974.com - Mercredi 7 Novembre 2012 - 06:49 - Ludovic Grondin - La Réunion va participer à une campagne de marquage d'espadons
Le bateau de recherche La Curieuse a vu défiler du beau monde hier au Port. Jean-Luc Marx, préfet de La Réunion et délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer, et Pascal Bolot, préfet administrateur supérieur des TAAF, ont signé une déclaration d’intention pour la coopération régionale en matière de gestion des grands écosystèmes marins dans l’ouest de l’océan Indien.
Le document, paraphé en présence de David Vousden, le directeur de l’unité de coordination du projet, arrive dans le prolongement des orientations fixées par le Livre bleu sud océan Indien publié en décembre 2011. Il vise à offrir une nouvelle dimension à la coopération régionale avec les pays de la zone, autour des grandes priorités scientifiques telles que l’exploitation du potentiel économique, la construction d’un espace scientifique de 1er plan, la sécurité maritime et la lutte contre les menaces maritimes, ou encore la protection du patrimoine naturel exceptionnel du sud de l’océan Indien.
L’objectif de cette déclaration d’intention réside notamment dans la volonté commune de promouvoir un programme d’actions stratégiques permettant de pérenniser les engagements pris au cours des dernières années dans le cadre des programmes de recherche comme la "South West Indian Ocean Fisheries Project". Un autre programme concerne les courants marins de Somalie et d’Agulhas (ASCLME), qui prendra fin en mars 2013.
Lancement d'une campagne de marquage électronique d’espadons
Plus largement, cette alliance préfigure également le projet d’infrastructure de recherche partagée sous la forme d’un Grand observatoire dans l’océan Indien, conformément aux recommandations des Stratégies territoriales pour les outre-mer (STRATOM) définies par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
La coopération scientifique n'a, elle, pas attendu ce volet officiel pour démarrer. La conférence de presse a été l'occasion de braquer les projecteurs sur une étude originale: une campagne de marquage d’espadons faisant suite à une première opération de marquage d’espadons dans le canal de Mozambique en octobre 2011 débutera dans quelques jours.
Elle est menée par l’Institut de recherche pour le développement en collaboration avec une équipe sud africaine basée à Cape Town. Cette seconde campagne de marquage vise à identifier les trajectoires préférentielles des espadons entre La Réunion et Madagascar, sur des périodes d’au moins 6 mois. Elle sera conduite par le navire de recherche La Curieuse, armé pour l’occasion à la palangre pélagique.
Il quittera Le Port le 9 novembre pour une campagne de 2 semaines. L’équipe sera composée de 4 scientifiques de l’IRD en poste à La Réunion, Cape Town et Sète et d’une chercheuse australienne experte en marquage d’espadons. 
Clicanoo.re - publié le 11 novembre 2012 - 05h30 - Le tour du monde en pères peinards
Un carré de copains s’apprête à prendre la mer demain au port ouest. Quatre retraités réunionnais qui s’engagent dans un tour du monde à la voile. Jacques, Michel, Henri et Loulou larguent les amarres sans date de retour.
AVENTURE

Alors que les haubans claquent au vent, l’heure est aux derniers préparatifs sur les pontons du port ouest. Les cales du Miss Lili se chargent de canettes et autres boîtes de conserve. 40 jours de vivres pour quatre retraités en goguette. De quoi tenir une longue traversée sans escale. Jacques, Michel, Henri et Loulou ont pris leur décision en début d’année. Ils s’offrent un tour du monde à la voile, entre copains. Débarrassés de leurs obligations professionnelles, tous retraités, ils réalisent leur rêve d’enfance. Trois d’entre-eux sont divorcés, libres comme l’air, et Henri lui, conviera son épouse en escale. Ce seront les seuls rendez-vous qu’ils devront honorer. Car pour le reste, le programme est souple. Maurice, les Seychelles, les Chagos, puis l’Asie, la Thaïlande et la Malaisie. Après ? "On verra ça en mars ou avril, quand on y sera" répond Henri, le propriétaire et capitaine du bateau. "Soit on remonte vers le Pacifique au nord de l’Australie soit on revient par là, on passe le Cap de Bonne Espérance et on attrape le canal du Panama". Selon l’envie et les rencontres. "Peut-être que les requins-sirènes vont nous retarder en route".
Hier matin, c’est un camarade expérimenté qui est venu leur rendre visite. Jean-Yves a fait le tour du globe pendant 14 ans et il confirme : "Ben oui, ça dépend beaucoup des rencontres. Moi par exemple, je suis parti pour six mois en Asie, je suis resté trois ans, je suis tombé amoureux d’une Malaisienne", glisse-t-il dans un sourire nostalgique.
Deux à la cuisine, deux à la vaisselle
"Au bout d’un moment, on sait où on est mais on ne sait plus vraiment où on va". C’est bien cette perspective en pointillés qui semble charmer le quatuor. L’aventure à 60 ans pour le plus jeune, à 75 ans pour l’aîné. "Ce qui est sûr c’est qu’on ne sera pas au boulot lundi matin. Pour le reste, qui vivra verra", claironne Jacques, les mains sur les hanches.
Pour autant les quatre compères ne partent pas la fleur au fusil. Check-up complet pour chacun ces derniers jours. "Surtout les dents, c’est important", souligne Michel. Le bateau, une coque en acier de 15 mètres, a été sérieusement équipé. "On a tout remis en état, les voiles, les moteurs, l’électronique. On a installé les éoliennes et les panneaux pour l’électricité", précise le patron du bord.
La majorité de l’équipage a de toute façon quelques heures de voile au compteur, autour de Madagascar ou en Méditerranée, en plaisanciers pour les uns, en militaires pour les autres. Leur seule semblant d’inquiétude : la piraterie autour des Seychelles. "On se pose des questions", reconnaissent-ils. Pas d’arme à bord pour autant. "On a juste quelques fourchettes". Pour le moment, les quatre aventuriers se concentrent sur l’organisation de la vie à bord. "S’engueuler ? Ah, ben ! Il faut oui, de temps en temps. Juste pour mettre les choses au point", commentent-ils.
Jacques et Henri seront à la cuisine, les deux autres à la vaisselle. Quand ils ne pêcheront pas et que la navigation leur laissera des moments de répit. Même le coiffeur de bord a été désigné, c’est Jacques qui maniera les ciseaux. Quant à la caisse de bord, elle est prête, elle aussi. L’équipage a estimé ses besoins à 2500 euros par mois. Le budget est bouclé.
Hier soir, le carré d’as a fêté le départ sur le quai avec quelques amis. Mais toute la journée, les visites se sont succédé à bord du deux-mâts. Autour du Miss Lili, il y a ceux qui sont déjà partis. Le vieux briscard Jean-Yves en fait partie.
"Un tour du monde, ça vous apprend à être humble, modeste. On en prend plein la gueule", dit-il, citant en exemple la traversée d’un cyclone dans le Pacifique. Il y a aussi ceux qui rêvent de partir. "Moi aussi, j’ai bien un bateau mais je n’ai jamais dépassé Maurice", regrette l’un d’eux. Tous seront au port demain matin au lever du jour. Le Miss Lili doit larguer les amarres à 6 heures précises. Sur le ventre ils se taperont fort, les copains d’abord       Romain Latournerie 
Clicanoo.re - publié le 11 novembre 2012 - 10h11 - La Région en faveur de l’immersion de la Jeanne
TOURISME

Doux rêve chargé d’embruns ou véritable opportunité touristique ? Le tenace Guy Marcoz, président de l’association Nautilus, porte depuis de longues années le projet d’immerger un navire de guerre en baie de Saint-Paul à quelque 800 m des côtes (lire notre édition du 29 septembre). Si les écueils juridiques et les rebondissements ubuesques de sa dépollution ont tout bonnement coulé l’option Clémenceau avancée dès 2006, Guy Marcoz est revenu à la charge. Dans sa ligne de mire se trouve la Jeanne d’Arc, le fameux bâtiment école construit dans les années 60 et qui a tant fait escale dans l’île et ailleurs. Guy Marcoz espère que La Réunion récupère la carcasse dépolluée et désarmée pour son projet visant à créer un spot de plongée de renommée. Les soutiens affichés par Nautilus sont nombreux.
Parmi eux et non des moindres celui de François Hollande, alors candidat à la Présidentielle, assurant l’association de tous ses "encouragements" pour un projet "de développement durable" et "porteur pour les activités touristiques". Ce n’est donc pas le peu d’intérêt affiché par la commune de Saint-Paul, qui est à même de décourager ce passionné. Il affirme d’ailleurs avoir obtenu le soutien de la Région, compétente en matière de tourisme, lors "d’une réunion il y a une dizaine de jours". La collectivité gérée par Didier Robert, que l’on dit prêt à tenter sa chance sur Saint-Paul lors des prochaines municipales, "est favorable à la mise en œuvre de notre projet", signale Guy Marcoz.
Elle aurait ou serait sur le point d’adresser une requête au Président de la République, également Chef des Armées, afin d’obtenir la cession pour l’euro symbolique de la coque dépolluée de la Jeanne d’arc. Malgré nos sollicitations, la collectivité n’a pas donné hier suite à nos demandes de confirmation. Quoi qu’il en soit, l’avenir de la Jeanne reste aujourd’hui en suspens. L’appel d’offres de dépollution, l’amiante étant fortement présente dans ce navire de 180 m de long, a été passé mi-septembre. Le démarrage du chantier n’est pas prévu en 2014. La "cession" ne se ferait donc pas tout de suite. Si le feu vert est donné, il faudra d’ailleurs trouver les fonds, chiffrés à 1,5 million d’euros par Guy Marcoz, pour "rapatrier" le navire à La Réunion. Région, Feder, Ville de Saint-Paul… Qui mettra la main au portefeuille ? D’autant plus qu’il convient d’ajouter le coût des opérations de sabordage, celui des études préalables…
Pour le président de Nautilus, le jeu en vaut la chandelle. En terme de récif artificiel mais aussi de retombées touristiques. En se basant sur l’expérience américaine, il dresse un parallèle flatteur. "Si l’immersion du porte-avions USS Oriskany en 2006 au large de la Floride a coûté 19 millions de dollars, le site rapporte chaque année cinq fois plus en retombées touristiques". Ça laisse songeur.     B.G.  
Zinfos974.com - Mercredi 14 Novembre 2012 - 13:09 - Ludovic Grondin - La Région serait partante pour l'immersion de la Jeanne en baie de St-Paul
L'immersion du navire de la marine française la Jeanne D'Arc connaît depuis quelques semaines des frémissements qui donnent à l'initiateur de ce projet le sentiment que le dénouement pourrait être proche. A condition que les politiques locaux marquent publiquement leur intérêt auprès du gouvernement. La Région s'est saisie du dossier.

Nous avions quitté l'association Nautilus et son président passionné Guy Marcoz voilà un an. A l'époque, la visite à la Réunion du président de la fédération française de plongée avait permis un lobbying supplémentaire pour le projet d'immersion du bâtiment la Jeanne D'Arc, navire école qu'on ne présente plus aux Réunionnais.
"J'ai rencontré, avec le président du comité régional de plongée, Georges Masanelli, et un représentant marseillais de la fédération française de plongée, un collaborateur du président de Région il y a trois semaines", explique Guy Marcoz. Mais l'infime espoir est venu d'un échange informel entre le président du comité des pêches et Didier Robert, président de la Région, quelques jours avant cette rencontre à la pyramide inversée. Jean-René Enilorac, lui-même fervent supporter de ce projet bien vu par les pêcheurs, rapporte de Didier Robert son accord de principe pour "soutenir le projet à 100%". La prise de contact est encore récente. Cet appui régional reste donc pour l'heure officieux.
Avec tous les éléments de présentation du projet en mains, c'est à la Région, fer de lance de la politique touristique, de peser de tout son poids auprès du gouvernement. La demande de la Région réclamant la "cession à l'euro symbolique" de la coque R97 de l'ex-Jeanne D'Arc par l'Etat est dans les tuyaux. Autre bonne nouvelle acquise depuis la campagne des présidentielles, Guy Marcoz peut se targuer d'avoir obtenu les encouragements du candidat Hollande qui y voyait là un projet porteur "pour le tourisme et donc l'économie" de notre destination.
Cet appui de celui qui allait devenir le Président de la République est de taille. En tant que chef des armées, il reviendrait à François Hollande de décider du sort réservé à la Jeanne D'Arc. La question reste à flot : la Jeanne D'Arc va-t-elle finir en métal désossé et fondu ou coulée dans la baie de Saint-Paul par 45m de profondeur ?
Pour Guy Marcoz, le choix est fait. "La coque du navire pèse 8.000 tonnes. Au prix du cours du fer actuel fixé à moins de 150 euros la tonne", cela ferait entrer dans les caisses de l'Etat environ 1,2 million d'euros. "Ce qui ne couvrirait même pas le coût des opérations de démantèlement du navire", précise-t-il. Dans ces conditions, l'ossature de la Jeanne D'Arc pourrait profiter, presque éternellement, à l'économie d'un territoire et de sa visibilité par delà les océans.
                               Différent de la ferme aquacole
"Avec 800 escales aux quatre coins du monde pendant ses 45 ans de service, la Jeanne est très connue", assure Guy Marcoz. Outre les plongeurs venus de l'extérieur, le bateau pourrait très bien être visionné depuis un bateau à fond de verre à la surface de l'océan. Si l'aspect économique pour la filière touristique ne manque pas d'être mis en avant par le spécialiste du dossier, il espère également greffer à l'éventuelle immersion du bateau un volet pédagogique et culturel sur le peuplement des îles de l'océan Indien... par la mer.
Au lancement de son projet il y a quelques années, la question du risque requin ne se posait pas. Aujourd'hui, Guy Marcoz n'évite pas la question sur l'éventuel effet de concentration de poissons de ce futur récif artificiel. "Avec la ferme aquacole, les requins étaient attirés par les frétillements lorsqu'ils nourrissaient les poissons. Cela n'a rien de naturel. Avec l'immersion, il s'agit d'un éco-système naturel. Le jour, vous aurez des activités de plongée, la nuit les pêcheurs pourront réguler la zone. Et ils sont demandeurs", argumente-t-il.
Le lobbying régional couplé avec celui des passionnés de la mer ne doit pas se relâcher. Un appel d'offres pour la dépollution de la Jeanne déjà désarmée ainsi que du croiseur Colbert a été publié fin septembre par le Ministère de la Défense. L'entreprise spécialisée dans ce type d'opération qui obtiendra le marché sera choisie avant fin 2013.
Clicanoo.re - publié le 25 novembre 2012 - 05h32 - Saint-Pierre fête son bord’mer

Allez faire un tour sur la page "Saint Pierre fête son bord'mer" et regardez la video.
ça vous donne pas envie d'organiser un truc comme ça ?
Vous attendez que ça vous tombe tout cuit ?

FESTIVAL
Saint-Pierre lance ce samedi et dimanche la première édition de Bat’o Port. Un événement qui remplace l’ancien festival de la mer, et qui se veut plus ambitieux avec de multiples activités. "Cet événement est appelé à se renouveler. Nous souhaitons en faire un rendez-vous fort dans la programmation des événementiels de Saint-Pierre, affirme Anne-Marie Papy, adjointe déléguée à l’économie. Les Réunionnais tournent trop souvent le dos à la mer. Avec Bat’o Port, nous souhaitons les amener à redécouvrir le port de Saint-Pierre".
Tout au long du week-end, il y en aura ainsi pour tous les goûts et pour tous les âges : découverte des activités nautiques comme le kayak ou l’optimist, ou encore le speed-gliss, un bateau électrique évoluant à 25 km/h, visite d’un sentier sous-marin, exposition, bal orchestre… Le grand rendez-vous du week-end sera le concours de pêche au gros. Une quarantaine de bateaux s’affronteront pendant ces deux jours avec l’objectif de ramener les plus belles prises. Le record d’un marlin de 325 kg est toujours à battre…
Au terme de la compétition, l’ensemble des poissons péchés sera vendu au cours d’une vente à la criée à prix très compétitifs. Rendez-vous au pied de la capitainerie, dimanche, dès 16 h 30. Enfin, les restaurateurs ont également été étroitement associés à l’événement. Quatorze établissements du front de mer et du centre-ville proposeront un menu de spécialités de la mer, pour certains totalement novateurs… A découvrir        J.-Ph.L.

Clicanoo.re - publié le 16 novembre 2012 - 20h04 - Une amende de 450 euros pour avoir pêché à 200 mètres d’un DCP
Selon une information de la préfecture, le jeudi 11 octobre dernier, un plaisancier a été condamné à une amende de 450 euros après avis du parquet, pour avoir été surpris en train de pêcher à 200 mètres du DCP (dispositif de concentration de poissons) de l’Etang-Salé.
Suite à cet incident, la Direction de la mer Sud océan indien (DMSOI) rappelle la réglementation en matière de pêche de loisir dans les eaux maritimes de la Réunion.
"Conformément à l’article 9 de l’arrête´ préfectoral n° 1743 du 15 juillet 2008 modifié réglementant l’exercice de la pêche maritime de loisir dans les eaux du département de La Réunion, la peche de loisir embarquée s’exerce dans un rayon de un mille marin (1 852 mètres) autour des dispositifs de concentration de poissons (DCP). La pêche est interdite les jours ouvrables. Elle n’est autorisée que les samedis, dimanches et jours férieés. Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 22 500 €, ainsi qu’à la saisie de leur matériel, de l’embarcation et de la pêche."
Les contrôles sont dès alors renforcés afin de faire respecter le plan régional de contrôle des pêches 2012-2013, visant à lutter contre la pêche informelle qui "concurrence de manière déloyale la pêche professionnelle", et respecter la réglementation autour de l’accès des DCP.  
Clicanoo.re - publié le 27 novembre 2012 - 13h15 - Un concentré d’énergies marines
L’agence régionale de l’énergie Réunion recense neuf projets d’énergie marine dans l’île, dont deux liés à l’énergie thermique des mers et deux à la climatisation marine.

Deux projets visent à réduire le besoin électrique plutôt qu’à produire des watts. Il s’agit de climatisation marine (Sea water air conditionning) ou thalasso-thermie. Cette technologie, permettant d’effacer jusqu’à 80 % de la facture énergétique par rapport à la climatisation traditionnelle, vise à puiser de l’eau de mer (à 5°) à 1 000 mètres de profondeur afin de refroidir les bâtiments. Depuis 2009, un projet ambitieux est lancé par le Sidéo à Saint-Denis et Sainte-Marie. Le projet est porté par la SAS Clim Abyss largement contrôlée par GDF-Suez. Son coût est estimé à 143 millions d’euros pour une production de 17 MW froids en 2014. À Saint-Pierre, EDF va construire un SWAC pour le CHU-Sud. Le gain serait de 10 GWh/an soit 3 millions d’euros pour le CHU et 0,3 % de la consommation annuelle de l’île. La mise en service de cet équipement (entre 10 et 15 millions) pourrait intervenir début 2014.
Trois autres projets comptent utiliser les vagues. Au large de la Pointe du Diable à Saint-Pierre, EDF Énergies nouvelles, en partenariat avec DCNS, teste une centrale houlomotrice expérimentale basée sur la technologie CETO. D’ici 2015, ce sont 20 à 30 MW qui seraient raccordés. Sur le même site, le projet Seawatt vient d’obtenir l’autorisation préfectorale pour occuper le domaine maritime. Une première fournée de cinq machines, des Pelamis de 2e génération, pourrait intervenir en 2014. Elles produiraient leurs premiers watts en 2015. À terme, c’est une centrale de 30 machines (30 MW) qui est envisagée.
Un projet d’houlomoteur onshore est par ailleurs en cours à Saint-Philippe en greffant une structure permettant de produire des watts sur une digue.
À Sainte-Rose, il est question d’utiliser les rejets de la centrale électrique de la rivière de l’Est pour produire, par osmose, de l’électricité.
Dans le nord, Bioalgostral adossé à nombre de partenaires ambitionne de créer le premier site de production européen de biokérosène à partir de micro-algues. Le passage à la phase industrielle est prévu pour 2017.
Enfin, La Réunion est pleinement impliquée dans la course à l’énergie thermique des mers, qui sur le même principe que la clim marine, permettrait de produire de l’électricité. Un prototype à terre est installé à l’IUT de Saint-Pierre depuis cette année. La Région ne désespère pas non plus de récupérer le démonstrateur en mer. Initialement prévu au large du Port, pour un investissement de 400 millions d’euros, ce prototype estampillé DCNS pourrait voir le jour en Martinique   
Clicanoo.re - publié le 24 décembre 2012 - 11h14 - Une vieille vedette de secours en panne pour le Sud
On leur a promis une vedette neuve pour juillet 2013. Mais les bénévoles de la société nationale de secours en mer (SNSM) de Saint-Pierre ont perdu leur optimisme. La subvention de 100 000 euros promise par le conseil général n’a toujours pas été votée. Le reste de la somme - 500 000 euros - est disponible, mais sans cette aide, impossible de conclure l’achat.
En attendant, c’est une vedette de 20 ans qui sert à secourir les gens en difficulté au large du Sud de la Réunion, entre Sainte-Rose et Saint-Leu. Quand elle n’est pas en panne, comme par exemple samedi matin. Mise pour la première fois à l’eau en 1993, ses équipements se désagrègent. Dommage. D’autant plus que c’est entre janvier et février, période de vacances, que la SNSM du sud réalise deux tiers de ses interventions annuelles.
      


photo Zinfos974.com

Clicanoo.re - publié le 24 décembre 2012 - 11h14 - Un riche mécène pour nettoyer et immerger la Jeanne
Le président de l’association Nautilus a trouvé son mécène. Le patron d’un grand groupe français serait prêt à financer la dépollution de la Jeanne d’Arc en vue de son immersion dans la baie de Saint-Paul.
MER

"Disons que c’est un peu notre cadeau de Noël". Quelques semaines après avoir, semble-t-il, convaincu la Région de le soutenir, l’opiniâtre président de l’Association Nautilus enregistre un nouvel allié dans son projet au long cours.
Celui-ci cherche en effet depuis de nombreuses années à immerger un grand navire en baie de Saint-Paul pour créer un vaste récif artificiel. Après s’être cassé les dents sur l’épave du porte-avions Clémenceau, le passionné a jeté son dévolu sur la Jeanne d’Arc, le célèbre bateau école de la marine française.
Cette fois, c’est le soutien d’un riche mécène qu’annonce Guy Marcoz dans un courrier adressé à plus de 3000 personnes ces derniers jours. "Au terme de discussions menées la semaine dernière avec le président d’un groupe français qui emploie plus de 50 000 salariés dans le monde et qui réalise 4 milliards d’euros de C.A, celui-ci a décidé de prendre en charge l’intégralité des travaux de dépollution et d’aménagement de la coque" écrit-il. Interrogé par téléphone, Guy Marcoz se refuse pour le moment à dévoiler l’identité du généreux chef d’entreprise. Il se contente d’indiquer que celui faisait partie des 60 grands patrons invités récemment à la table de François Hollande.
Comment l’a-t-il convaincu de dépenser la dizaine de millions d’euros nécessaires au chantier ? "J’ai été longtemps chef d’entreprise en métropole et j’ai gardé quelques contacts. Je lui en ai parlé quand j’ai senti que c’était le moment et il m’a tout de suite répondu : c’est bon, on s’en occupe". Guy Marcoz affirme, par ailleurs, que la Jeanne serait ainsi dépolluée (notamment désamiantée) en France par des salariés français.
                                                              Hollande, Farreyrol et Robert
Mystère donc sur les motivations du mécène. Mais Guy Marcoz n’y voit là qu’un détail. Pour lui, c’est le principal obstacle à son projet qui vole en éclat et lui laisse le champ libre. "Jusqu’à maintenant, tout le monde me disait que ça coûterait trop cher, qu’il n’y avait plus d’argent dans les caisses etc. Aujourd’hui, le problème est réglé. Un groupe est prêt à tout prendre à sa charge. Ce n’est plus qu’une question de volonté politique". Le président de l’association Nautilus rappelle à ce titre le courrier qui lui a été adressé par François Hollande et qu’il comme un encouragement fort. Il revient également sur sa rencontre récente avec des élus de la Région, visiblement séduits, même s’il regrette leur manque de réactivité sur ce dossier. Il vient également il y a quelques jours de rencontrer des représentants de l’IRT qui lui ont, selon lui, assuré que leur présidente et sénatrice, Jacqueline Farreyrol, allait se mobiliser.
"Il faut que les élus se rendent compte que ce projet ne coûtera rien et qu’il aura d’énormes retombées médiatiques mondiales. Ils parlent tous de l’emploi comme d’une priorité. Maintenant, il faut des actes" estime-t-il, en demandant à Didier Robert de se positionner officiellement auprès des plus hautes autorités de l’État. En attendant, Guy Marcoz compte lui-même écrire de nouveau dans les prochains jours à François Hollande, à son Premier ministre et au ministre de la Défense. Reste à savoir dans quel délai pourrait se réaliser l’opération. Un appel d’offres pour le démantèlement du navire a été lancé il y a deux mois et n’aboutira que fin 2013. "Mais si la Région demande la cession de la coque pour un euro symbolique et si l’État accepte, ça peut se faire en quelques mois" corrige le président de Nautilus qui s’interroge. "Si on a la coque pour un euro et la dépollution gratuite, qu’est ce qu’il faut de plus ?"
Quelques euros pour les études environnementales et surtout un consensus politique entre État, Région et mairie de Saint-Paul. Pas la moindre des difficultés donc           Romain Latournerie                     

Clicanoo.re - publié le 26 décembre 2012 - 17h59 - L’internationalisation des déchets.
Ce n’est pas le Père Noël, mais les courants marins qui ont emporté une bouteille à la mer en provenance d’Hawaii au milieu d’autres objets flottant avec des inscriptions provenant de Maurice, ou plus loin des pays arabes, de Thaïlande. Le tout a été retrouvé lors du nettoyage de la grille de la station de pompage de Kélonia.
"Pas de message de détresse dans cette bouteille, mais l’illustration que les courants transportent et concentrent de plus en plus de déchets plastiques qui proviennent du monde entier, et qui mettent de décennies à se dégrader", indique son directeur, Stephane Ciccione, qui en profite pour rappeler qu’en cette période festive de fin d’année, il est nécessaire de penser au traitement de nos déchets et d’utiiser les filières de recyclage.
"Les courants marins ont un rôle important dans la dispersion des larves et des oeufs, les algues flottantes (Sargasses) sont des abris pour les juvéniles de nombreuses espèces marines. Ils transportent également des graines et comme sur la photo des fruits de palétuvier, qui si les rivages de La Réunion le permettaient, pourraient se développer et donner des mangroves comme à Maurice ou Madagascar".
Clicanoo.re - publié le 29 décembre 2012 - 06h44 - Les agents de la réserve à la rencontre des pêcheurs traditionnels
SAINT-LEU

Hier après-midi, dans la salle polyvalente du Foirail à Piton Saint-Leu, s’est tenue une réunion entre les agents de la réserve et une grande majorité de pêcheurs traditionnels (gaulette, zourite et capucin carême) que compte la commune, soit une centaine sur 125. Objectif : en lieu et place d’un simple courrier, se rapprocher des usagers et ainsi tenter de conserver un climat serein, alors que les rapports se sont déjà montrés tendus par le passé. Ce nouveau rendez-vous d’informations, au cours duquel chacun est reparti avec sa carte de pêche, se tiendra chaque année, dans toutes les communes concernées.
Yannick Clain, responsable des éco-gardes, a effectué une présentation exhaustive de la réglementation concernant cette pratique mais a également mis l’accent sur un nouvel arrêté qui doit entrer en vigueur dès le 1er janvier 2013, alors qu’entre 100 et 150 réfractaires sont encore verbalisés tous les ans pour avoir principalement circulé en zone interdite. Un chiffre que la répression peine à infléchir.
L’assemblée a ainsi appris que le temps de la tolérance est révolu. Désormais, la première infraction entraîne un retrait de la carte de six mois. Une sanction qui passe à trois ans pour la deuxième entorse. Le retrait devient définitif en cas de nouvelle récidive. Auparavant, le matériel et le produit de la pêche étaient saisis et le contrevenant écopait d’une amende. La procédure s’arrêtait là.
« C’est une mise en garde, on fait de la prévention », avance Soraya Issop-Mamode, la directrice. Mais force est de constater que les relations ne sont pas encore au beau fixe entre les deux parties. Plusieurs pêcheurs ont fait part de leur amertume, jugeant les règles trop strictes. Ils réclament notamment des plages horaires plus larges, comme y ont droit les professionnels. Sauf qu’au final, leurs droits sont plus étendus qu’avant. En fin d’échange, le ton est monté, certains pointant du doigt la réserve, ne saisissant toujours pas son utilité et l’enjeu qu’elle renferme …     D.F.B  
ORANGE REUNION - Source : www.ipreunion.com - Publié le 31/12/2012 à 15h30 - Baie de Saint-Paul - Immersion de la Jeanne d’Arc : Europe Écologie les Verts Réunion dit non.
Dans le communiqué que nous publions ci-dessous, Europe Écologie Les Verts Réunion dénonce le projet d’immersion de l’épave de l’ancien navire-école, la Jeanne d’Arc, en baie de Saint-Paul. Pour le parti, ce projet "laisse un goût de mauvais margoze, trop amer et trop salé". Il estime que la Jeanne d’Arc "mérite mieux que d’aller pourrir quelque temps en immersion en servant de garage à poissons". Par ailleurs, alors que des milliers de Réunionnais sont attendus sur les plages de l’ouest ce lundi 31 décembre 2012, Europe Écologie Les Verts Réunion appelle à la vigilance de tous "pour que les déchets ne se retrouvent pas dans le lagon ou sur le sable".
"Après avoir ramé quelques années après le Clemenceau pourtant à quai, le projet d'immersion d'une épave en baie de Saint-Paul refait surface avec l'ancien navire-école, la Jeanne d'Arc. Les soutiens à ce projet fou espèrent, sans doute, faire vibrer la fibre sentimentale des Réunionnais. Ce bâtiment a souvent fait escale dans les eaux de notre île.
Pourtant le nom ne change rien à cette initiative qui est bel et bien de couler un déchet au large de nos côtes. Dix mille tonnes d'acier qui risquent de contrarier notre fragile océan. Que représente cette coque d'acier à l'échelle locale ? Trois mois d'exportation de métal par les entreprises chargés ici de récupérer les métaux, notamment des véhicules hors d’usage. C'est aussi l'équivalent de plusieurs années de collecte des composés ferreux dans nos poubelles jaunes. Il faudrait aussi considérer la quantité énorme d'énergie nécessaire pour ramener l'épave.
À l'heure où le tri sélectif souffre de certaines carences, ce serait là un bien mauvais exemple pour nos concitoyens de la part de nos collectivités. Sur ce dossier, la Région, qui ne voit pas plus loin que les retombés touristiques manque, comme à l'accoutumée, de vision durable.
Un déchet, même avec un nom prestigieux, reste un déchet : la loi du 13 juillet 1992 fait obligation d’estimer la matière première qu’il représente et de limiter son transport en distance et en volume.
Europe Écologie Les Verts considère que cette montagne de fer doit servir un recyclage plus noble. Elle mérite mieux que d'aller pourrir quelque temps en immersion en servant de garage à (gros ?) poissons. Nous préférons la voir finir sous forme de voies ferrées pour notre futur transport en commun sur des rails solides... Ce projet laisse aux écologistes Réunionnais un goût de mauvais margoze, trop amer et trop salé.
Par ailleurs, en cette veille de réveillon du 31 décembre, une marée humaine est attendue sur les plages de l’Ouest. Les écologistes Réunionnais appellent à la vigilance de tous pour que les déchets ne se retrouvent pas dans le lagon ou sur le sable : lanternes, feux d’artifices et bouteilles".

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