Clicanoo.re
- publié le 4 janvier 2012 - Surfrider foundation s’engage
dans le dossier requins
Après une année de silence, l’antenne locale
de Surfrider foundation s’implique dans le dossier requins
à l’invitation d’autres associations. Deux études
devraient voir le jour : l’une consacrée aux déchets
de la pêche, l’autre à la qualité des
eaux.
C’était l’une
des rares associations de surfeurs à ne pas s’être
prononcée sur la gestion de la crise requins. Et si l’antenne
réunionnaise de Surfrider n’a pas l’intention
de rentrer dans des débats polémiques, elle devrait
néanmoins apporter cette année sa contribution à
la compréhension de la terrible série noire de 2011.
Les responsables locaux de l’ONG internationale ont été
sollicités par deux autres associations, Sea Shepherd et
les Frères de la côte, qui veulent mettre la pression
sur les autorités, notamment sur la question des déchets
de la pêche considérés comme des stimuli qui
attirent les squales près des plages. Un courrier a d’ailleurs
été déposé en sous-préfecture
de Saint-Paul lundi. "Nous demandons aux autorités de
mettre des moyens à disposition des professionnels opérant
dans le port de Saint-Gilles afin d’organiser la collecte
de leurs déchets de poissons et ainsi contrôler la
chaîne d’élimination. À ce titre, il nous
semble que la conservation des déchets dans les chambres
froides des professionnels, et/ou leur stockage dans des poubelles
réfrigérées sur le port, en attendant leur
ramassage par les autorités compétentes (CCI, TCO),
doit être adoptée dans les plus brefs délais"
écrivent les deux associations. C’est donc dans ce
cadre que Surfrider foundation a été sollicitée.
La coordinatrice réunionnaise, Claire Boulé, explique
en préambule que la gestion de la crise requins n’entrait
pas jusque-là dans le champ de compétences de l’association.
"En revanche, nous luttons contre la pollution de l’eau
et la dégradation des littoraux. Sea Shepherd et les Frères
de la côte ont demandé notre soutien sur ce point.
Or, nous avons un programme européen, "Gardiens de la
côte", qui peut nous aider à combattre ce problème
des déchets de la pêche".
Les moyens d’une ONG internationale
Surfrider va donc collecter des données et des témoignages
pour tenter d’évaluer l’ampleur du phénomène,
déjà souligné par l’apnéiste Frédéric
Buyle lors de son passage à la Réunion. Celui-ci avait
pointé du doigt la présence de nombreuses carcasses
à proximité du port et des Roches Noires. Si les observations
déjà compilées par Sea Shepherd, les Frères
de la côte mais également par d’autres associations
sont confirmées, les bénévoles réunionnais
mettront en marche la puissante machine Surfrider foundation Europe
et ses atouts juridiques pour obtenir une solution au problème.
En parallèle, Claire Boulé explique travailler de
longue date à la mise en place d’un réseau parallèle
de surveillance bactériologique des eaux. Un projet qui pourrait
aboutir cette année si le siège de l’ONG valide
l’opération. L’objectif est de compléter
les prélèvements déjà réalisés
par l’Agence régionale de santé sur les eaux
de baignade. "L’idée c’est de mettre en
place des contrôles différents sur des lieux différents,
puisque nous irons faire les prélèvements sur les
spots de surf qui ne sont pas forcément des zones de baignade
surveillées", indique la coordinatrice. Une attention
devrait être notamment portée sur les spots proches
de ravines sensibles comme aux Roches Noires et à Boucan.
"Nous travaillions sur ce dossier bien avant les attaques de
requins", souligne Claire Boulé, tout en concédant
que la tragique série noire a sensiblement accéléré
les démarches Romain
Latournerie
Clicanoo.re
- publié le 4 janvier 2012 - Les amodiataires de Saint-Gilles
sur la même ligne
En aucune façon, les associations ne pointent du doigt les
pêcheurs dans leur courrier commun adressé à
l’Etat. Et pour cause, la mise en place d’un système
de collecte des déchets fait quasiment l’unanimité
sur le port de Saint-Gilles. Le président des amodiataires,
Guylain Moutama, affirme partager les souhaits exprimés par
Sea Shepherd, Frères de la côte et Surfrider foundation.
Il explique même avoir entamé des démarches
en ce sens bien avant les attaques de requins. "Déjà
il y a 5 ans, nous avions sensibilisé les usagers du port
au fait de ne plus jeter directement les restes au bord mais à
5 ou 6 miles des côtes. Beaucoup ont joué le jeu mais
il y a encore des problèmes avec certains pêcheurs,
plaisanciers, restaurateurs et avec un poissonnier", indique-t-il.
"Depuis, nous avons contacté une société
spécialisée à Saint-Pierre et fait faire un
devis que nous avons transmis à tout le monde. Sans nouvelle,
c’est la société elle-même qui a relancé
par courrier la CCIR et la ligue de surf le 20 avril 2011. Mais
il n’y a pas eu de suite". R.
Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 5 janvier 2012 - 350 000 euros pour la surveillance
des surfeurs
L’Etat, la Ligue de surf et la Région ont finalisé
un protocole de sécurisation pour la pratique du surf en club.
Du matériel de surveillance doit arriver prochainement et des
observateurs sont en cours de recrutement. Montant de la facture :
plus de 350 000 euros.
Après plusieurs mois de débats et de négociations,
le projet porté par la ligue de surf pour la sécurisation
des spots voit le jour. La préfecture, la Région et
la Direction de la jeunesse et des sports ont tour à tour accepté
de participer financièrement à la mise en place d’un
protocole destiné à encadrer les entrainements des clubs.
Dans le détail, la préfecture a validé l’embauche
de 12 observateurs en contrats aidés qui seront positionnés
dans l’eau aux côtés des surfeurs pendant leur
séance. Ils alterneront surveillance sur l’eau, depuis
un stand-up paddle, et sous l’eau en apnée, pendant qu’un
entraîneur sera lui hors de l’eau face aux vagues. Le
protocole devrait coûter autour de 230 000 euros à l’Etat.
Une somme à laquelle il faut ajouter le matériel nécessaire
à ce dispositif : planches, palmes, masques tubas, mais aussi
shark-shields, bâtons repoussoirs et appareils de radiocommunication.
La Direction Jeunesse et sports s’est engagée à
financer les investissements à hauteur de 100 000 euros et
la Région complète avec une enveloppe de 25 000 euros.
Montant total des mesures : plus de 350 000 euros.
Seulement pour les clubs
Six à sept clubs de surf ont pour le moment sollicité
la mise en place de ce dispositif, dans l’ouest mais aussi dans
le sud. Les écoles, elles, ne sont pas directement concernées
pour la surveillance de leurs cours. "Le dispositif ne s’adresse
en effet qu’aux clubs mais les écoles qui le souhaitent
peuvent établir des conventions avec eux pour une mise à
disposition. Les écoles amènent des licenciés
aux clubs qui eux en retour assurent la surveillance, ça peut
être un échange de bons procédés"
explique le président de la ligue Robert Boulanger. La formation
des 4 premiers observateurs a déjà commencé avec
les équipes de l’apnéiste Guy Gazzo et le matériel
devrait arriver sur l’île avant le 15 janvier. "On
est en phase de mise en place" confirme Robert Boulanger. Celui-ci
se refuse pour autant à envisager une reprise rapide du surf,
même encadré, aux Roches Noires et à Boucan. L’arrêté
préfectoral d’interdiction y est toujours en vigueur
et le président de la Ligue estime que ces deux spots sont
encore trop risqués, même s’il conçoit à
terme un assouplissement du côté des Roches, à
condition d’y installer une dispositif encore renforcé.
R. Lt. |
Le
06janvier 2012 - Mail de Nicolas LE BIANIC - Directeur du CROSS Réunion
02 62 43 43 43 - nicolas.le-bianic@developpement-durable.gouv.fr
Vous
trouverez en pièce jointe l'arrêté
"marquage" en date du 18 novembre
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
se dérouleront le 06/01/12 à partir de 12 h 00
en secteur B (large port de St Gilles puis sortie du port de
St Gilles). Une diffusion VHF sera assurée par le CROSS
dans les conditions habituelles |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
prévues le 05/01/12 sont annulées. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
se dérouleront aujourd'hui (02/01/2012) à partir
de 12 h 00 en secteur A puis B (sec de St Paul puis sortie du
port de St Gilles). Une diffusion VHF sera assurée par
le CROSS dans les conditions habituelles. |
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Clicanoo.re
- publié le 6 janvier 2012 - Baignade, surf, requins : les
nouvelles règles
La mairie de Saint-Paul a annoncé hier une modification des
règles mises en place dans le cadre de la crise requins. Les
conditions de baignade sont assouplies, la baie de Saint-Paul est
rouverte et le surf reviendra bientôt aux Roches et à
Boucan.
- Nouveaux
horaires : actuellement limitée à Boucan
et aux Roches Noires, de 10h le matin à 15h30 l’après-midi,
la baignade surveillée (dans le périmètre des
filets) va être prolongée jusqu’à 17h30.
Les MNS ont désormais consigne de délimiter, pour les
deux dernières heures de la surveillance, une zone de bain
réduite à quelques mètres du bord seulement,
afin de permettre aux plagistes de l’après-midi de profiter
tout de même de la baignade.
- Baignade par drapeau orange : jusqu’à
hier, la baignade, toujours dans le périmètre des filets,
était systématiquement fermée dès lors
que la flamme orange était hissée par les MNS. La mesure
est assouplie et les sauveteurs ont maintenant la possibilité
de définir, même par une mer un peu agitée, une
zone de bain réduite, là encore, à quelques mètres
du bord seulement. Bien évidemment, le drapeau rouge reste
lui rédhibitoire. Baignade hors surveillance, à vos
risques et périls : l’arrêté municipal qui
interdisait la baignade aux Roches Noires et à Boucan, en dehors
des heures de surveillance, est levé. Cela signifie que les
usagers peuvent de nouveau se mettre à l’eau, le matin
et le soir, à leurs risques et périls, tel qu’il
était possible de le faire avant la série d’attaques
de requins. Les règles de prudence restent bien sûr de
rigueur.
- La baie de Saint-Paul rouverte : après l’attaque
d’une pirogue, dans des circonstances qui restent suspectes,
la mairie avait interdit toute activité nautique entre la pointe
de Boucan et l’embouchure de la rivière des galets, stoppant
de ce fait l’activité du club nautique de la baie. Cet
arrêté est également levé. Les activités
voile, kayak etc... sont donc de nouveau permises, tout comme la nage
en palmes, masque, tuba, notamment prisée du côté
du Cap La Houssaye. Attention, la simple baignade, sans matériel,
reste interdite dans cette zone. 40 panneaux d’informations
fixes : dès aujourd’hui, la ville de Saint-Paul commence
à installer les panneaux fixes de prévention, tels que
définis dans le cadre des ateliers requins. Ils seront progressivement
installés sur les plages surveillées et sur les spots
de surf non surveillés. Le message rappelle les règles
élémentaires de prudence, liste les conditions de mer
potentiellement dangereuses et donne les consignes en cas d’observation
ou d’accident. Une quarantaine de ces panneaux (1,80mx2m) seront
à terme disposés sur le territoire de la commune.
- Surf et activités nautiques bientôt de retour
à Saint-Gilles : si les arrêtés municipaux
et préfectoraux d’interdiction des activités nautiques
à Roches Noires et Boucan ne sont pas encore officiellement
levés, les élus saint-paulois ont indiqué hier
qu’une réunion avec les ligues et l’Etat serait
organisée à la rentrée, dans le cadre des ateliers
requins. Objectif : définir les conditions de reprise de l’activité,
hors club ou école. La ligue de surf notamment s’était
fermement opposée à toute réglementation de la
pratique. Elle devrait être écoutée. Sauf surprise
de dernière minute, surf, kayak et autres sports nautiques
seront de retour sur les deux spots dans quelques semaines au plus
tard, dans les mêmes conditions qu’auparavant c’est-à-dire
aux risques et périls du pratiquant. Les drapeaux spécifiques
requins leur permettront désormais d’évaluer le
danger. Mais ensuite, libre à eux de se mettre à l’eau
ou non..¦ Romain
Latournerie
- Un
dispositif stable pour 2 à 3 ans Cette
nouvelle réglementation de la baignade et des activités
nautiques à Saint-Paul ne devrait plus connaître de
changements notables pendant les deux ou trois années à
venir, sauf légers ajustements ou nouveaux accidents. "On
arrive à la fin du processus de sécurisation",
confirme l’adjoint saint-paulois Emmanuel Séraphin,
qui souligne le travail effectué par les différents
services de la ville (MNS compris) dans ce dossier. "Cette
configuration est appelée à durer jusqu’à
ce que les études en cours nous apportent les connaissances
nécessaires, et nous permettent de choisir des dispositifs
de protection durables". Les résultats complets du programme
Charc notamment ne devraient être connus qu’à
l’horizon 2014/2015.
- Les interdictions ne sont plus vraiment appliquées L’interdiction
du surf aux Roches Noires est toujours en vigueur mais ne semble
plus mobiliser l’attention des forces de l’ordre. Hier
à 12h30, quatre surfeurs étaient à l’eau
à Saint-Gilles, sous les yeux de cinq gendarmes de passage,
qui n’ont pas sourcillé. Lors de la parution de l’arrêté,
les hommes en bleu veillaient au grain, mobilisant le concours des
MNS pour leur signaler les contrevenants. Les consignes ont visiblement
changé.
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Source
: La Réunion (IPR) _ Clicanoo _ Zinfos974.com _ requins près
du spot de surf
Trois requins ont été aperçus dans la zone
du spot de surf à l’entrée sud Saint-Leu ce
samedi 7 janvier 2012 en début d’après-midi
de matinée. Les squales ont été repérés
par les gendarmes qui effectuaient une reconnaissance aérienne
à la recherche d'une personne disparue. Les gendarmes ont
demandé aux surfers de sortir de l’eau en urgence.
Selon les gendarmes, les trois squales repérés ce
samedi après-midi étaient de « gros gabarit
». Les militaires effectuaient des recherches dans le cadre
d’une affaire de disparition inquiétante d’une
personne qui aurait menacé de mettre fin à ses jours.C’est
la seconde fois en quelques semaines que des requins sont aperçus
dans la zone du spot de surf saint-leusien. La commune de Saint-Leu
envisage de publier dans les prochaines heures un arrêté
restreignant la pratique des activités nautiques.
Par
arrêté municipal pris, ce samedi à 16
heures, la mairie de Saint-Leu fait savoir que la baignade
et les sports nautiques sont interdits pour une durée
indéterminée sur tout son littoral.
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Clicanoo.re
- publié le 8 janvier 2012 - Trois alertes aux requins en
trois jours
SAINT-LEU. Après Trois-Bassins jeudi, l’Ermitage vendredi,
c’est à Saint-Leu que l’alerte aux requins a
été donnée hier. Un hélicoptère
de la gendarmerie a observé trois requins à 10 mètres
d’un groupe de surfeurs immédiatement évacués.
Baignade et activités nautiques sont désormais interdites
dans la commune.
Il est un peu plus de 14 heures hier après-midi à
Saint-Leu. Un hélicoptère de la gendarmerie survole
la zone de la Pointe au sel à la recherche d’un homme
porté disparu depuis le début de la matinée
(voir par ailleurs). Mais à défaut de corps, les hommes
de la section aérienne font une découverte inattendue.
Ils distinguent, en effet, un puis trois requins derrière
le spot de surf du cimetière. Un groupe de cinq surfeurs
se trouve alors à moins de 10 mètres des squales.
"L’hélicoptère est descendu au ras de l’eau,
en vol stationnaire et les gendarmes ont averti les gars avec un
haut-parleur. Ils leur ont demandé deux fois d’évacuer
la zone", explique Fabrice, qui a observé la scène
depuis la plage. Récit confirmé par le pilote de l’hélicoptère
qui avoue avoir été impressionné par la vision
des trois squales de grande taille (voir par ailleurs).
Les cinq surfeurs ont pu rejoindre le bord rapidement. Et si nous
n’avons pu les rencontrer à leur sortie de l’eau,
l’un d’entre eux aurait confié sa colère
de ne pas avoir été prévenu des recherches
en cours. La présence d’un corps mort dans la zone
ne pouvait en effet qu’attirer les requins sur le spot. Quoi
qu’il en soit, lui comme ses compagnons doivent peut-être
leur vie à la présence fortuite de l’hélicoptère.
Le pilote décrivant un comportement passablement agité
des animaux, très probablement des requins-bouledogues.
C’est donc la troisième alerte sérieuse en trois
jours. Pour rappel, jeudi, des surfeurs avaient déjà
signalé une observation inquiétante sur le spot de
Kitouni, situé sur le littoral de Trois-Bassins, à
quelques centaines de mètres du spot principal. Trois hommes
qui ont affirmé avoir identifié un grand requin-tigre
et son aileron de 30 cm à moins de 5 mètres de l’un
d’entre eux. C’est l’association Prévention
Requin Réunion qui a signalé cette observation sur
sa page Facebook.
Vendredi, trois bodyboarders ont également signalé
la présence d’un squale sur le spot de l’Ermitage,
au niveau de la passe. Le Cross a été alerté
et l’information a pu être diffusée auprès
du poste de secours et des plongeurs sur zone. Ces trois alertes
surviennent au moment où la ville de Saint-Paul vient d’assouplir
ses interdictions de baignade et de pratique des activités
nautiques sur son territoire. Et c’est la ville de Saint-Leu
qui décide à son tour d’interdire l’accès
à son littoral (voir par ailleurs). Ni baignade ni surf jusqu’à
nouvel ordre. La crise requin se propage vers le sud.
Romain Latournerie avec Frédérique Seigle
Le
08 janvier 2012 - Zinfos974 - St-Leu : La mairie lève l'interdiction
de baignade et de pratique des activités nautiques
Hier, après l'observation de trois requins sur un spot de
surf de Saint-Leu, la municipalité avait pris la décision
d'interdire toute activité nautique et baignade sur son littoral.Une
décision qui devait être discutée ce matin à
la mairie : "La municipalité de Saint-Leu informe la
population que l'interdiction de baignade et de pratique des activités
nautiques qui courait depuis hier 16h sur toute la côte de
Saint-Leu a été levée aujourd'hui à
10h00", a précisé la mairie par communiqué.
|
Zinfos974
- Lundi 9 Janvier 2012 - Douze requins marqués depuis le début
de la campagne scientifique
Il ne reste plus aux hommes de l'Institut de Recherche pour le Développement
et de l'association squal'Idées que sept sorties pour gonfler
le nombre de marquage réussis sur des requins tigres et bouledogues.
La campagne de pose de balises émettrices a, pour rappel, commencé
le 18 octobre 2011. Sur les 30 sorties prévues, 23 ont déjà
été réalisées.
La tendance s'est confirmée au fil des semaines : le requin
bouledogue se fait discret ou alors il est tout simplement peu présent
sur les côtes réunionnaises. En tout et pour tout, quatre
requins de cette espèce ont été marqués
par les équipes publiques de recherche et par les plongeurs
du comité régional de la fédération de
plongée. Le dernier marquage concluant l'a été
samedi dernier par les équipes de Guy Gazzo, apnéiste
qui n'a pas hésité à continuer les plongées
après le départ de Frédéric Buyle et de
William Winram, champions de la discipline.
Les requins tigres composent donc le plus gros de la troupe. Huit
ont été marqués. Du côté des bouledogues,
trois ont été marqués par incision d'une balise
sous la peau. Un l'a été grâce à une pose
de balise externe du programme privé.
L'équipe de recherche de l'IRD confirme que cette évolution
favorable au niveau des marquages est en partie due à une amélioration
des techniques d'approche. Tout d'abord, "nous avons eu une plus
grande liberté pour pouvoir agir dans la réserve marine.
Une plus grande amplitude horaire des sorties a également été
testée", avec succès semble-t-il. Aussi, des appâts
vivants de type bonites, etc... ont été utilisés.
Enfin, la technique de pêche à la palangre verticale
semble avoir fait ses preuves. Il faut se rappeler qu'au 12 décembre,
seuls quatre marquages avaient été réalisés.
Après cette phase de marquage, et même si le nombre espéré
est inférieur à celui qu'aurait pu souhaiter l'autorité
préfectorale (80 marquages espérés, 40 tigres
et 40 bouledogues), 10 stations d'écoute sont déjà
opérationnelles du Cap Lahoussaye à Saint-Gilles. "Nous
sortirons de l'eau les premières données dans 15 jours,
soit entre le 20 et le 25 janvier", précise l'équipe
de recherche de l'IRD. |
Erreur
: c'était une raie ! ( le 13/01/2012 ) lire
Zinfos974.com
- Jeudi 12 Janvier 2012 - 06:35 - St-Leu: Des requins à l'intérieur
du lagon, baignade interdite
Hier, vers 19h, un touriste a donné l'alerte. Clichés
à l'appui, il aurait aperçu deux requins à
l'intérieur même du lagon. Ce matin, le maire de la
commune a tenu à s'exprimer sur les ondes radio pour informer
la population de la situation.
Thierry Robert a expliqué qu'un arrêté venait
d'être pris pour interdire la baignade et les activités
nautiques à Saint-Leu jusqu'à nouvel ordre. Le signalement
est d'autant plus préoccupant que les squales étaient
présents "avant la barrière".
Les fortes pluies tombées hier ont affecté la qualité
de l'eau dont la turbidité risque d'attirer les prédateurs
marins. Une réunion se tiendra demain à la mairie
de Saint-Leu en vue de discuter de la marche à suivre. |
Source
: Orange - www.ipreunion.com
- Publié
le 15/01/2012 - Une personne chargée par un requin
Une nouvelle attaque de requin a eu lieu ce dimanche 15 janvier 2012
sur le spot de Trois-Bassins. Aux alentours de 11 heures 30, selon
les secours, un squale, d’environ deux mètres de long,
a chargé une personne. Elle n’a pas été
blessée et a pu sortir de l’eau, saine et sauve. Il s’agit
de la première attaque de l’année 2012. La municipalité
de Trois-Bassins a, de ce fait, pris un arrêté interdisant
toutes les activités nautiques et la baignade sur tout le littoral
dépendant de la commune.
Cette attaque de squale est la première de l’année
2012. Rappelons que six attaques de squale sont survenues en 2011.
La dernière en date remonte au vendredi 11 novembre 2011. Un
pêcheur apnéiste avait alors été surpris
par un requin au large de l’anse des Cascades à Sainte-Rose.
Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son embarcation,
l’homme, un Saint-Josephois de 42 ans, a été blessé
au pied gauche.
Le mercredi 5 octobre aux alentours de 10h15, un kayakiste avait été
attaqué par un requin au large du Cap la Houssaye (Saint-Paul).
Il n’avait pas été blessé. Le lundi 19
septembre, Mathieu Schiller, ancien champion de La Réunion
de bodyboard décédait suite à l’attaque
d’un squale alors qu’il surfait à quelques mètres
du rivage de la plage de Boucan Canot. Le mercredi 6 juillet, c’est
un jeune surfeur qui avait été attaqué à
Saint-Gilles-les-Bains. Sain et sauf, une partie de sa planche avait
été arrachée. Le mercredi 15 juin, un bodyboardeur
avait été tué au large de Ti Boucan. Ce drame
s’était produit à la tombée de la nuit
après une période de fortes pluies ayant entraîné
une pollution des eaux.
Le 19 février un touriste, arrivé le jour même
à La Réunion, avait été attaqué
par un squale au large de Grand Fond. Le vacancier avait eu la vie
sauve mais avait eu la jambe sectionnée. Les faits s’étaient
produits à la tombée de la nuit dans une eau trouble.
Avant cette dramatique série, il n’y avait plus eu d’attaque
de requin depuis celle d’un surfeur le 27 mars 2010 sur le spot
du Butor à Saint-Benoît. L’homme s’en était
sorti avec quelques égratignures et une planche déchiquetée.
31 attaques de squales ont été recensées à
La Réunion depuis 1980. 13 ont été mortelles.
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Source
: Orange - www.ipreunion.com - Publié le 17/01/2012
- Les baigneurs évacués
Vers 12 heures ce mardi 17 janvier 2012, le CROSS (centre régional
opérationnel de surveillance et de sauvetage) a été
prévenu de la présence d’un requin dans le secteur
de Roches Noires, par les plongeurs apnéistes en reconnaissance
dans la zone. Le CROSS a alors averti les maîtres nageurs sauveteurs
de Roches Noires, qui ont hissé la flamme rouge requin et évacué
les baigneurs qui étaient à l’eau. « Par
principe de précaution et pour la sécurité des
plagistes, on a fermé la baignade et retiré le filet
un peu plus tôt que d’habitude », explique l’un
des maîtres nageurs sauveteurs. La flamme rouge requin hissée,
la baignade et les activités nautiques sont interdites dans
la zone. |
Zinfos974.com
- Mercredi 18 Janvier 2012 - 15:15 - Ludovic Grondin - Pêche
préventive de requins: Les surfeurs prêts à sauter
le pas
Si la solution d'occupation des colonnes d'eau en amont des spots
de surf fait son chemin, l'exaspération se fait sentir du côté
de certains pratiquants loisirs mais aussi de moniteurs de surf qui
ne vivent plus de leur activité. Des voix s'élèvent
pour annoncer la riposte la plus ultime : la pêche des requins
bouledogues et tigres de la côte Ouest.
Fin septembre 2011, le préfet autorisait de façon
exceptionnelle ce qu'il appellera le "prélèvement"
de 10 requins tigres et bouledogues, les deux espèces les plus
menaçantes dans les eaux réunionnaises.
L'expérience n'a débouché que sur la pêche
d'un seul prédateur, c'était le 29 septembre. Un peu
plus tôt dans l'année, ce sont des particuliers qui ont
décidé de procéder de la sorte.
Ces deux cas médiatisés de pêche aux requins ont
tous deux pour point commun d'avoir répondu à chaud
à une attaque sur un pratiquant.
Le 19 février 2011, un requin arrache la jambe d'un touriste
de 32 ans à peine débarqué de Gillot le matin
même. Une attaque qui s'est déroulée sur le spot
de Trois-Roches. Sans tarder, le lendemain, un requin bouledogue est
cueilli à Trois-Roches en fin de journée par des particuliers
pratiquants de sports nautiques. Cette première prise augurait
d'une année 2011 qui restera dans les mémoires.
Septembre 2011, l'attaque de trop, celle sur Matthieu Schiller à
Boucan Canot. Cette fois-ci, c'est l'autorité préfectorale
qui manoeuvre. Prise dans l'étau entre des données scientifiques
qui, avouera le préfet, tarderont à venir, et les tenants
d'une réaction immédiate, Michel Lalande prônera
la solution intermédiaire des désormais fameux "prélèvements".
Un seul requin sera pêché avec toutes les peines du monde
le 29 septembre. D'initiative privée ou publique, dans les
deux cas la pêche des requins sera critiquée par une
frange de l'opinion publique, quant ce n'est pas des associations
comme la Sea Shepherd Foundation ou d'autres associations écolos
ou de protection des animaux.
Juste des prises sur des "espèces non menacées"
D'ateliers requins en réunions de crise dans les heures qui
suivent les observations (Saint-Leu, Trois-Bassins après Roches
Noires et Boucan Canot), certains surfeurs estiment ces derniers jours
avoir atteint le point de rupture.
Le sujet est délicat, l'anonymat reste de circonstance. "La
plupart d'entre nous a déjà arrêté nos
activités", racontent des moniteurs de clubs de surf.
"Disposer des drumlines en entrée de spots, et on en parle
plus. Du moins, c'est peut-être la méthode la plus efficace
pour éloigner quelques spécimens sédentarisés".
Comme conséquence, ils espèrent que la pêche de
deux ou trois prédateurs pourrait avantageusement alerter les
autres requins. "Ils savent déterminer si l'un des leurs
a été pêché, et ils s'éloigneront
du site à nouveau fréquenté par nos lignes de
pêche", prévoit un professionnel sur les dents et
qui laisse planer le doute sur le fait que ces pêches préventives
ont déjà eu lieu.
Devant le tollé suscité par ces deux exemples connus
de pêche aux requins de 2011, les pratiquants se disent prêts
à s'organiser pour mener des expéditions. "Le manque
d'autorité des pouvoirs publics est consternante. Il y aura
un autre drame si rien n'est fait", s'exclament-ils. Le jeu en
vaut-il la chandelle ? Les discours semblent en tout cas déterminés.
Ne sont-ils que des discours d'intention ?
"Si l'on part sur le principe du pas vu pas pris, qu'est-ce qui
nous interdirait d'aller pêcher les requins en toute discrétion
?", demande faussement l'un d'entre eux. Puisqu'après
tout, disent-ils, "les bouledogues et les tigres ne font pas
partie des espèces protégées". |
Clicanoo.re
- publié le 18 janvier 2012 - Alerte permanente aux Roches
Noires ? -
L’équipe de PRR chargée
d’inspecter le spot de surf de Trois-Bassins hier matin a
prolongé la manœuvre devant les Roches Noires. Non pour
marquer un éventuel requin mais simplement dans une démarche
d’observation. Les bénévoles de l’association
ont utilisé les dispositifs habituels, bouteille de plastique
et poisson, pour tenter d’attirer les requins. Observation
rapidement concluante. Le Cross une fois alerté a relayé
l’information vers le poste des MNS qui ont aussitôt
hissé le drapeau rouge requins. Conformément au protocole
mis en place. Se pose toutefois la question de la pertinence de
cette alerte. Depuis la venue de Fred Buyle et le début du
programme de marquage de la Fédération de plongée,
la présence permanente de requins est régulièrement
confirmée. Des observations quotidiennes occasionneront donc
logiquement des alertes quotidiennes et la levée systématique
du drapeau rouge requins sur la plage. Par la voix de son président,
Loris Gasbare, PRR justifie sa sortie d’hier par la volonté
de recenser les requins dans ce secteur précis. "Nous
cherchons à savoir combien il y en a parce que tous ne sont
pas marqués". Louable intention si elle ne finit pas
involontairement par banaliser l’alerte et amoindrir la vigilance
de chacun. R.
Lt.
Clicanoo.re
- publié le 18 janvier 2012 - Alertes aux requins : la surenchère
Pas une semaine désormais sans son requin ou plutôt
sans ce qu’on croit être un requin. Depuis les deux
attaques mortelles et celle qui a coûté la jambe à
un touriste en février 2011, rien n’est plus pareil
à La Réunion. La préfecture et les communes
appliquent le principe de précaution. Les médias dérivent
et les clubs de plongée boivent la tasse.
C’est un sujet qui renvoie à toutes les angoisses.
Et qui renvoie surtout au film de Spielberg avec cette musique stressante
et cette eau bleue qui vire au rouge. Depuis 2011, rien n’est
plus pareil dans les eaux de La Réunion. Depuis les deux
attaques mortelles et ce blessé grave, notre île est
bordée de dangereux prédateurs prêts à
partir à l’assaut des humains qui oseraient s’aventurer
un peu loin du bord. Du moins, c’est ce qu’on montre
dans les médias. C’était même l’objet
samedi d’un reportage à 13 h 15 sur France 2. Mais
la réalité n’est pas si simple. Fred Buyle,
l’apnéiste venu pour marquer les squales, l’a
bien expliqué avant son départ sur le plateau d’Antenne
Réunion : il met les attaques sur le compte de la fatalité.
Mais aussi sur une certaine méconnaissance du milieu naturel.
Un moniteur de plongée explique : « Il a fait un rapport
dans lequel il remarque qu’il a rarement vu d’endroit
dans le monde où il y a une telle méconnaissance de
l’océan. »
LES
PLONGEURS NE CROISENT PAS DE REQUINS…
HÉLAS La peur du requin a toujours été présente
à La Réunion. L’histoire de notre île
regorge d’anecdotes d’attaques. Alors, a-t-on fini par
oublier que nous étions entourés par l’océan
et que la nature peut se révéler dangereuse ? Les
alpinistes qui partent à l’assaut des pentes enneigées
savent pertinemment qu’ils courent un danger. Les surfeurs
auraient-ils finalement oublié que la mer n’est pas
sans risque ? L’absence d’attaque depuis 2006 était
certainement pour quelque chose dans cette insouciance. La réalité
est revenue à la vitesse d’un cheval au galop. L’emballement
a fait le reste. Un corps déchiqueté qui disparaît
marque forcément les esprits et l’imaginaire. Il est
ensuite facile de présenter le requin comme un monstre sanguinaire.
Mais voilà, si le requin attaque, et ce sont les spécialistes
qui le disent, c’est exclusivement pour se nourrir. Le bouledogue,
source de la plupart des attaques sur notre île, est le roi
en eau trouble. S’il mord, c’est avant tout pour goûter
ce qu’il a devant lui. Quand il s’attaque à un
surfeur, en eau claire, c’est aussi parce que sur sa planche,
l’homme des vagues ressemble à s’y méprendre,
vu du dessous, à une tortue, le mets préféré
des squales. Mais tout cela, la masse ne le sait pas, simplement
bercée par des faits. « Ça nous fait beaucoup
de mal », tonnait du coup en juillet Yves Régnier du
club de plongée Bleu Marine sur le port de Saint-Gilles.
Les moniteurs doivent batailler ferme pour effacer les craintes
des touristes se jetant à l’eau pour faire des baptêmes.
« Même des plongeurs aguerris venant de métropole
sont anxieux. » La cible désignée par les professionnels,
ce sont les médias. D’autant qu’un gérant
de club lance : « On a dit dans une conférence de presse
qu’on ne voyait jamais de requins en plongée. Qu’il
n’y avait aucun risque. Un journaliste nous a répondu
: on ne vous croit pas ». Or, c’est bien la réalité
du paradoxe réunionnais. Difficile d’observer les requins
dans une eau où on croise désormais beaucoup de tortues
marines, proie du prédateur. Étrange. Mais pas tant
que cela. Le temps que les bateaux de plongée arrivent sur
les sites, le moteur vrombissant et que les hommes grenouilles basculent
à l’eau, les requins, s’il y en avait, ont eu
le temps de déguerpir. Ils ne reviendront pas : la respiration
d’un plongeur et les chapelets de bulles dégagés
par les palanquées auront fini de faire fuir les quelques
squales qui pouvaient traîner dans le secteur. C’est
même dommage car les amoureux des fonds sous-marins aimeraient
en voir beaucoup plus souvent.
L’OBSERVATION
SE TRANSFORME EN « CHARGE »
Il faut donc bien avouer qu’une petite autocritique des médias
serait nécessaire. Car force est de constater que les attaques
des années 90 n’avaient pas la même caisse de
résonance que les attaques actuelles. Et pourtant, il y a
déjà eu des années meurtrières. Les
sites internet comme Zinfos974, Linfo.re ou les radios se sont lancés
dans une étonnante surenchère. Ainsi dans un article
paru sur le site de Pierrot Dupuy le 27 novembre dernier, un requin
aperçu par un apnéiste a donné : « Un
requin bouledogue charge un plongeur ». Le suivisme des autres
médias fait le reste… On parle d’attaque quand
il n’y en a pas comme dernièrement à Trois-Bassins.
La course à l’échalote est aussi relayée
par les lecteurs et auditeurs, conditionnés, qui croient
voir des requins un peu partout où il y a de l’eau.
C’est ainsi qu’une raie aigle évoluant à
quelques centimètres de la surface dans le lagon de Saint-Leu
est devenue un requin. Pourtant c’est ce que nous a déjà
raconté Géry Van Grevelynghe, spécialiste local
des squales : « Quand les nageoires de la raie sortent on
peut prendre ça pour un aileron de requin. C’est souvent
le cas sur le spot de surf de la Tortue. »
Quant au pilote de l’hélicoptère, il est étonnant
qu’il s’émeuve de voir trois requins en pleine
eau alors qu’il nous affirmait lors d’une discussion
informelle en juillet dernier qu’il en voyait régulièrement
lorsqu’il survolait la mer. Décidément, après
2011, rien ne sera plus jamais comme avant. La Réunion vivait
jusqu’à maintenant avec ses squales avec crainte mais
sans psychose. Désormais, ils sont dans toutes les têtes.
C’est sans doute ça l’évolution des mentalités
¦ Nicolas
Goinard |
Zinfos974.com
- Jeudi 19 Janvier 2012 -
Pêche préventive de requins: Les surfeurs prêts
à sauter le pas
Si la solution d'occupation des colonnes d'eau en amont des spots
de surf fait son chemin, l'exaspération se fait sentir du côté
de certains pratiquants loisirs mais aussi de moniteurs de surf qui
ne vivent plus de leur activité. Des voix s'élèvent
pour annoncer la riposte la plus ultime : la pêche des requins
bouledogues et tigres de la côte Ouest.
Fin septembre 2011, le préfet autorisait de façon exceptionnelle
ce qu'il appellera le "prélèvement" de 10
requins tigres et bouledogues, les deux espèces les plus menaçantes
dans les eaux réunionnaises.
L'expérience n'a débouché que sur la pêche
d'un seul prédateur, c'était le 29 septembre. Un peu
plus tôt dans l'année, ce sont des particuliers qui ont
décidé de procéder de la sorte.
Ces deux cas médiatisés de pêche aux requins ont
tous deux pour point commun d'avoir répondu à chaud
à une attaque sur un pratiquant.
Le 19 février 2011, un requin arrache la jambe d'un touriste
de 32 ans à peine débarqué de Gillot le matin
même. Une attaque qui s'est déroulée sur le spot
de Trois-Roches. Sans tarder, le lendemain, un requin bouledogue est
cueilli à Trois-Roches en fin de journée par des particuliers
pratiquants de sports nautiques. Cette première prise augurait
d'une année 2011 qui restera dans les mémoires.
Septembre 2011, l'attaque de trop, celle sur Matthieu Schiller à
Boucan Canot. Cette fois-ci, c'est l'autorité préfectorale
qui manoeuvre. Prise dans l'étau entre des données scientifiques
qui, avouera le préfet, tarderont à venir, et les tenants
d'une réaction immédiate, Michel Lalande prônera
la solution intermédiaire des désormais fameux "prélèvements".
Un seul requin sera pêché avec toutes les peines du monde
le 29 septembre. D'initiative privée ou publique, dans les
deux cas la pêche des requins sera critiquée par une
frange de l'opinion publique, quant ce n'est pas des associations
comme la Sea Shepherd Foundation ou d'autres associations écolos
ou de protection des animaux.
Juste des prises sur des "espèces non menacées"
D'ateliers requins en réunions de crise dans les heures qui
suivent les observations (Saint-Leu, Trois-Bassins après Roches
Noires et Boucan Canot), certains surfeurs estiment ces derniers jours
avoir atteint le point de rupture.
Le sujet est délicat, l'anonymat reste de circonstance. "La
plupart d'entre nous a déjà arrêté nos
activités", racontent des moniteurs de clubs de surf.
"Disposer des drumlines en entrée de spots, et on en parle
plus. Du moins, c'est peut-être la méthode la plus efficace
pour éloigner quelques spécimens sédentarisés".
Comme conséquence, ils espèrent que la pêche de
deux ou trois prédateurs pourrait avantageusement alerter les
autres requins. "Ils savent déterminer si l'un des leurs
a été pêché, et ils s'éloigneront
du site à nouveau fréquenté par nos lignes de
pêche", prévoit un professionnel sur les dents et
qui laisse planer le doute sur le fait que ces pêches préventives
ont déjà eu lieu.
Devant le tollé suscité par ces deux exemples connus
de pêche aux requins de 2011, les pratiquants se disent prêts
à s'organiser pour mener des expéditions. "Le manque
d'autorité des pouvoirs publics est consternante. Il y aura
un autre drame si rien n'est fait", s'exclament-ils. Le jeu en
vaut-il la chandelle ? Les discours semblent en tout cas déterminés.
Ne sont-ils que des discours d'intention ?
"Si l'on part sur le principe du pas vu pas pris, qu'est-ce qui
nous interdirait d'aller pêcher les requins en toute discrétion
?", demande faussement l'un d'entre eux. Puisqu'après
tout, disent-ils, "les bouledogues et les tigres ne font pas
partie des espèces protégées". Ludovic
Grondin |
Clicanoo.re
- publié le 19 janvier 2012 - Un appel à pêcher
les requins hors de la réserve marine
Il y a des nuances que le langage écrit a du mal à retranscrire.
Ainsi, lorsque Patrick Flores, entraîneur national de la Fédération
française de surf, appelle à pêcher les requins
hors de la réserve marine, il fallait comprendre... le contraire.
À l’heure où la
plupart des acteurs de la mer appellent de leurs vœux à
plus de retenue - y compris médiatique - sur le sujet requin,
c’est un entraîneur national de la Fédération
française de surf qui crée la polémique. Mardi,
Patrick Florès publie sur sa page Facebook un appel à
pêcher les requins en dehors de la réserve marine. "On
a vu des gars capables d’oublier qu’on a perdu des potes
et retourner leurs vestes, donc basta !!! petit appel à tous
mes potes pêcheurs, en dehors de la reserve tout est permis
!!!! Carte blanche !!!!!!!" annonce-t-il via son profil. Et de
continuer : "J’assume tout à fait cet appel, en
dehors de la réserve il n’y a rien contre la loi et j’emmerde
tous ceux qui ne sont pas d’accord avec moi... faites tourner".
Deuxième degré
Effectivement, cette pêche hors des limites de la réserve
marine est légale. "Les requins bouledogues ne sont pas
protégés à l’heure actuelle. Pourtant,
c’est une espèce que l’on trouve de moins en moins.
Un statut de protection est en cours", indique Pascale Chabanet,
spécialiste de l’écologie des poissons récifaux
à l’Institut de recherche et développement (IRD)
de la Réunion. Dans ses commentaires, Flores fustige "ces
enculés d’écolos-bobos" (sic) et prône
le prélèvement comme mesure préventive.
L’appel fait le tour de la toile. Se partage. Ainsi, plus de
soixante personnes commentent le statut. Certains le prennent au pied
de la lettre et prévoient une expédition punitive.
D’autres n’y voient qu’une plaisanterie : "C’est
plus l’appel du 18 juin de De Gaulle, c’est l’appel
de Flores du 17 janvier 2012... Aux armçons citoyen !".
Contacté, l’entraîneur national ne cache pas son
désarroi. "C’était du deuxième degré.
Je voulais faire avancer les choses, j’ai encore la mort de
Mathieu (Schiller, ndlr) dans la tête. Mais en aucun cas, je
n’appelle pas à prélever les requins comme ça.
Je voulais juste mettre en avant l’hypocrisie de la situation...
car c’est en effet, il est possible de pêcher en dehors
de la réserve marine", commente-t-il. Alors pourquoi appeler
à la plus large diffusion possible du message sur le réseau
social ?
"Je ne savais pas que mon profil était public" répond
Patrick Flores qui a finalement décidé de supprimer
son statut de Facebook. Apparemment, le deuxième degré
n’aura été compris... Anne
Mariotti
Trois questions à...
Est-il vrai que de plus en plus de requins sont sédentarisés
aux abords des côtes réunionnaises ?
Des requins, il y en a toujours eu ! Mais il est vrai que la fréquentation
humaine a beaucoup augmenté sur les plages, d’où
l’accroissement des risques de rencontres entre requins et
hommes. En ce qui concerne la la sédentarisation, cela dépend
des espèces. On ne connait pas leur territoire vital avec
précision et c’est pourquoi nous procédons à
des marquages au moyen de balises acoustiques. Grâce au suivi
de leurs déplacements, nous aidons à prévenir
le risque. Pour le moment, les récepteurs se trouvent entre
le Port de Saint-Gilles et Cap La Houssaye, mais il y en aura d’autres
placés prochainement entre Saint-Pierre et la pointe de la
Rivière des Galets.
La réserve marine entraîne-t-elle un accroissement
de la présence de requins ?
La biomasse (poids de matière vivante) de poissons, qui constitue
un des indicateurs classiques de l’état de santé
d’un écosystème corallien, reste encore faible,
très loin de pouvoir traduire de manière objective
et avérée un “effet réserve” significatif.
Dans ce contexte, chercher à relier la présence de
requins avec cet "effet réserve" relève
d’une hypothèse purement spéculative.
Quelles sont les conséquences d’un prélèvement
pour cette espèce à la Réunion ?
Toute forme de pêche a un impact sur l’écosystème,
et notamment lorsqu’il y a peu d’individus et que les
stocks ne se renouvellent pas vite suite à leur mode de reproduction,
ce qui est le cas pour les requins. Ils sont les éboueurs
de la mer et ont un rôle essentiel à jouer dans la
régulation des populations marines. La pêche risque
de créer des déséquilibres dans l’écosystème.
On ne gèrera pas le risque requins en éliminant les
requins, d’autres reviendront... la nature a horreur du vide.
Et cela ne donnera qu’un faux sentiment de sécurité.
Il faut apprendre à vivre avec eux, avec une meilleure connaissance
de leur comportement, et en respectant des règles de sécurité
. Propos recueillis
par A.M
|
Zinfos974.com
- Vendredi 20 Janvier 2012 - Fred Buyle dans Libération: "Il
n’y a pas de risque requin à la Réunion, mais
un problème humain"
Dans son édition du jour, le
quotidien Libération publie une interview de Fred Buyle, cet
apnéiste belge qui était venu à la Réunion
pour effectuer des marquages privés de requins (lire: "Des
marquages privés pour comprendre et relativiser le risque requin"
). Après trois semaines de plongée sur les différents
spots de l'île, et même s'ils n'avaient marqué
aucun requin, Fred Buyle et son accolyte, le Canadien William Winram,
avaient constaté qu'il y avait "peu" de requin dans
les eaux réunionnaises (lire: "Je ne pensais pas qu'il
y avait si peu de requins" ).
"A la Réunion, on n’est pas souvent confronté
aux requins, d’où une peur panique"
A l'occasion du Salon de la plongée, à Paris, Fred Buyle
revient sur son expérience à la Réunion. Dans
une interview parue dans Libération, il explique: "Pour
moi, il n’y a pas de risque requin à la Réunion,
mais un problème humain. On a tendance à oublier que
la mer reste un milieu naturel et non sécurisé et les
requins, des animaux sauvages. A la Réunion, on n’est
pas souvent confronté aux requins, d’où une peur
panique. Sur les plages d’Afrique du Sud ou d’Australie,
des panneaux énoncent les dangers et les comportements à
adopter. Il y a tous les ans des accidents, mais les usagers ont intégré
cela et vivent avec".
Au-delà de ce constat, l'apnéiste avance des explications
sur la recrudescence des attaques en 2011: "Il n’y a pas
une explication, mais un faisceau de facteurs favorisants. D’abord,
un biotope idéal et de la nourriture qui fidélise ces
requins sédentaires : dans le port de Saint-Gilles, les pêcheurs
balancent en nombre les carcasses de poissons, à quelques centaines
de mètres des plages. Ensuite, il faut réaliser que
surfeurs et nageurs sont des "usagers faibles" de la mer.
Ils flottent en surface et le requin peut jauger cette proie potentielle
sans que celle-ci en ait conscience. Au contraire, un plongeur ou
un chasseur sous-marin montrera au requin qu’il est repéré.
En voyant les plages réunionnaises, William Winram, qui est
aussi surfeur, a tout de suite dit qu’il n’irait jamais
surfer ou se baigner sans quelqu’un en surveillance dans l’eau.
S’il n’y a pas eu d’accidents avant sur cette portion
de côte, c’est par chance!". Par ailleurs, "avec
une baie dans laquelle se jettent plusieurs rivières, des ravines
qui rejettent eau douce et déchets organiques, une ferme aquacole
et une plage sableuse qui abrite des bateaux de pêche, la zone
est idéale pour eux".
Enfin, Fred Buyle assure une nouvelle fois qu'il y a très peu
de requin près des côtes réunionnaises: "En
vingt-cinq ans de plongée en eaux tropicales, je n’en
ai jamais observé si peu ! Curieusement, ils étaient
très furtifs, timides, ils se sont rarement approchés
malgré les appâts sonores ou à base de morceaux
de poisson. D’habitude, ils restent aux alentours. Cela m’a
vraiment étonné. Selon moi, il y a très peu de
requins dans ces eaux tropicales, d’ailleurs peu poissonneuses.
Il est aussi possible que les requins aient été fortement
dérangés avant notre arrivée, notamment par la
capture d’un individu".
Audrey Pulvar se souvient "d’une sortie en forêt
lacustre guyanaise"
Suite à cet article de Libération, la chroniqueuse de
France Inter, Audrey Pulvar, s'est également fendue d'un billet
ce matin sur la radio publique. Revenant sur l'interview de Fred Buyle
elle explique: "Ce seraient plutôt nos modes de vie qui
seraient en cause : des pêcheurs qui ont pris l’habitude
de rejeter à la mer, à quelques dizaines de mètres
du rivage, une grande quantité, quotidienne, de carcasses de
poissons, mais aussi des surfeurs et des nageurs empiétant
de plus en plus sur le territoire habituel des requins sans prendre
le minimum de précautions nécessaires".
Puis elle conclut sa chronique sur un souvenir: "Mais le risque
zéro existe-t-il ? Souvenir d’une sortie en forêt
lacustre guyanaise avec un familier du coin : il faut que tu comprennes
que c’est toi qui viens sur le territoire de l’insecte
ou de l’animal sauvage, me disait-il, donc tu le déranges,
tu l’agresses. Qu’il soit araignée tueuse, anaconda
ou félin, ne t’étonnes pas qu’il réagisse,
et prépare-t-y…" |
Clicanoo.re
- publié le 24 janvier 2012 - Un surfeur attaque les arrêtés
municipaux
C’est une première. Un surfeur vient de saisir le tribunal
administratif pour obtenir la levée des arrêtés
interdisant la pratique d’activités nautiques à
Roches-Noires et Boucan-Canot.
Nouvel épisode inédit dans le feuilleton requins. Un
habitué des spots de Saint-Gilles a décidé de
contester l’interdiction du surf en vigueur depuis quatre mois
à Roches-Noires et Boucan-Canot. Le requérant, un fonctionnaire
d’une trentaine d’années, résidant à
Saint-Paul, s’appuie sur deux procédures : un recours
sur le fond et un référé en suspension.
L’objectif, d’après son avocate, « n’est
pas d’engager une polémique » mais de pointer «
l’incohérence » de la décision de la mairie.
« Mon client est quelqu’un de responsable, il ne cherche
pas à jeter de l’huile sur le feu. Sa démarche
résulte d’un constat de confusion dans les arrêtés
en vigueur, explique Me Charlotte Périssé.?Le surf est
interdit dans le périmètre des zones de baignade sécurisées
mais il ne l’est pas en dehors, que ce soit au cap la Houssaye,
aux Aigrettes ou à l’Ermitage.?Faut-il en déduire
que le danger n’existe pas dans ces secteurs ? »? L’avocate
juge « pernicieuse » la réglementation actuelle,
estime qu’elle aboutit « à déresponsabiliser
les usagers qui vont se baigner ailleurs ».?
« Or, on n’est pas plus en sécurité en surfant
aux Aigrettes qu’aux Roches-Noires », observe-t-elle,
en plaidant pour une réglementation « à l’échelle
de tout le littoral saint-paulois » et la diffusion «
d’une information adaptée sur le risque requins »,
dans les offices de tourisme notamment.
Rappelons en effet que les interdictions d’activités
nautiques s’appliquent aux seules plages de Roches-Noires et
Boucan-Canot, suite aux successions d’attaques de requin (quatre
dans cette zone, dont deux mortelles), survenues l’an dernier.
La baignade y est en revanche autorisée, dans un périmètre
restreint, depuis le 1er novembre aux Roches et le 20 décembre
à Boucan.?
Depuis trois semaines, un nouvel arrêté assouplit les
conditions de mise à l’eau (même par drapeau orange
et au-delà de 16h). Le recours engagé par le surfeur
saint-paulois n’a pas encore été instruit. Ses
chances d’aboutir paraissent minces. D’autant que la mairie
envisageait sous peu la reprise des activités de surf et autres
kayaks, sur ces spots, « aux risques et périls des pratiquants
». A moins que les récentes (vraies-fausses) alertes
aux squales déclenchées à Saint-Leu et Trois-Bassins
n’incitent les autorités à repousser cette échéance V.B.
Et si ça vous intéresse ...
Patrick
Flores se vante d’avoir éliminer (é!) huit requins
|
Clicanoo.re
- publié le 25 janvier 2012 - A quoi joue Patrick Florès
?
Moins d’une semaine après son appel controversé
à prélever des requins, Patrick Florès a déclaré
ce week-end en avoir fait tuer 8 en moins de 24 heures. L’intéressé
nie obstinément ce qui s’apparente à une vaste
mascarade. Un entêtement qui l’isole jour après
jour.
Après avoir lancé un appel à tuer des requins
en dehors de la réserve la semaine dernière, après
avoir ensuite démenti ses propres déclarations, puis
vainement plaidé le second degré, l’entraîneur
national des équipes de France de surf en remet une couche.
En début de semaine, le parrain du surf réunionnais
a en effet couché la déclaration suivante sur son profil
Facebook : "Enfin c’est parti !!! - 8 en moins de 24 h.
Quand je pense à tous ceux qui ont essayé ou fait semblant
d’essayer, publiquement, avec ou sans autorisation de leurs
proches et qui n’y sont pas arrivés… C’est
tellement facile !!!".
« Quitte à me faire allumer »
Difficile de ne pas faire le lien avec son appel précédent
à la battue mais difficile également d’accorder
du crédit à cette pêche "miraculeuse".
Nous avons donc pris le soin d’interroger lundi l’intéressé,
par courriers électroniques, puisqu’il est actuellement
hors du département. "Je ne vois pas de quoi vous parlez,
ça devient de l’acharnement", nous a-t-il répondu
dans un premier temps. Puis, nous lui avons précisé
que nous avions sous les yeux des captures d’écran du
profil en question. Nouvelle réponse : "Pensez ce que
vous voulez, moi je ne vois pas le mot requin dans ce que j’ai
écrit, et je ne parle pas de requin, à vous de voir".
L’entraîneur joue alors sur les mots et entretient péniblement
le doute. Il faut à ce stade préciser que, si le mot
requin n’apparaît effectivement jamais dans les échanges,
les commentaires associés à cette déclaration
interrogent le commanditaire sur la taille des prises et sur l’objectif
chiffré de la campagne. Questions auxquelles Patrick Florès
répond par la suite, évoquant un objectif de "30,
quitte à me faire allumer sur les sites internet ou les journaux".
Et d’ajouter : "Je ne demande pas un massacre, genre déforestation,
mais juste quelque chose qui plaise à tout le monde (...) juste
un petit nettoyage". On parle là évidemment de
requins. Le nier devient absolument ridicule. Devant notre insistance
à obtenir une réponse claire, celui-ci nous a finalement
livré la réponse suivante : "Je n’ai jamais
prétendu avoir pêché 8 requins sur internet ni
entendu parler de prélèvement de 8 requins. Je suis
désolé de ne pas pouvoir vous aider plus". Fin
de la discussion.
Deux hypothèses. Soit le profil Facebook de Patrick Florès
a été piraté et il ne s’en est pas rendu
compte. Soit celui-ci n’assume pas ses déclarations.
Il faut noter que les propos ont depuis été supprimés.
Quoi qu’il en soit, nous avons cherché à vérifier
cette prise de 8 requins, ajustée à 14 dans plusieurs
médias hier. Personne, sur le port de Saint-Gilles, un vrai
petit village pourtant, n’a observé la moindre arrivée
de requins sur les quais ces derniers jours et des spécialistes
de la pêche au gros affirment l’impossibilité de
la chose. Ce week-end, tous les bateaux de pêche ou presque
étaient d’ailleurs occupés par un concours au
large. Nul doute que l’information, avérée, aurait
de toute façon fait le tour de la place en quelques heures
seulement. La rumeur lancée par l’entraîneur de
surf semble donc bien peu fiable et commence en tout cas à
irriter. A commencer par les pêcheurs. "Avec ses conneries,
il va finir par braquer la population contre nous, on va être
accusés d’avoir prélevé des requins alors
qu’on ferme notre gueule depuis le début dans cette histoire",
réagit l’un d’eux.
Seul contre tous
Du côté des associations, Sea Shepherd et les Frères
de la côte avaient déjà dénoncé
ces appels à la battue en fin de semaine dernière. Aujourd’hui,
c’est le porte-parole de Prévention requin Réunion,
interrogé par téléphone, qui se désolidarise
du message rédigé par Patrick Florès. "Nous
sommes actuellement contre les prélèvements car les
requins sont balisés et font l’objet d’études.
Plus on va les déranger, moins on pourra les étudier
et moins on pourra prouver leur sédentarité. Nous ne
sommes favorables à un prélèvement qu’en
cas de nouvelle attaque", explique Serge Leplège.
Patrick Florès et ses adeptes, qui n’ont visiblement
pas saisi le caractère public de leurs déclarations
sur Facebook, se retrouvent donc bien isolés. Et on peine décidément
à comprendre l’intérêt de telles déclarations.
Si ce n’est qu’elles risquent d’attiser la colère
du plus grand nombre. R.Lt.
Sea Shepherd en action aux Roches Noires
Les responsables locaux des associations Sea Shepherd et Frères
de la côte ont fait savoir hier soir qu’ils envisageaient
une action coup de poing cet après-midi aux Roches-Noires.
Objectif :
obtenir des mesures immédiates quant à la propreté
du port de Saint-Gilles et la réouverture du spot de surf attenant.
|
Le
25 janvier 2012 - Sur le site de l'ODT de Saint-Paul, le bulletin
info réalisé par l'IRT et les clubs de plongée,
labellisés RQT.
|
La
mairie de Saint-Paul invitait notre association Mercredi 25 janvier
à 10h à la 2ème réunion "Information
et Prévention des usagers" dans le cadre de la réduction
du risque requin.
Qui veut accompagner Guylain ?
Clicanoo.re
- publié le 26 janvier 2012 - Statu quo sur les spots de
surf
Un nouvel atelier requins a réuni hier de nombreux participants
en mairie de Saint-Paul. Alors qu’on attendait une réouverture
des spots de surf, les arrêtés ont finalement été
maintenus, dans une ambiance de travail désormais sereine
et presque consensuelle.
Les arrêtés d’interdiction des activités
nautiques n’ont pas été levés comme attendu
hier à l’issue de l’atelier requins organisé
en mairie de Saint-Paul. Le surf et autres disciplines restent donc
officiellement interdits sur les spots des Roches-Noires et de Boucan,
jusqu’à nouvel ordre. Un nouvel ordre dont la date
n’a pas été véritablement fixée.
OPPOSITION DE LA LIGUE DE SURF
“Dans mon esprit et dans celui de la commune, ces arrêtés
sont appelés à évoluer au fur et à mesure
du développement des dispositifs de protection”, a
précisé hier Thomas Campeaux, le sous-préfet
de Saint-Paul. “En général, au départ,
on prend des mesures conservatoires, dans l’attente d’avancer
dans la réflexion et ensuite, les arrêtés diminuent
en portée jusqu’à ce qu’on parvienne à
un équilibre. On cherche vraiment à atteindre cet
équilibre”. Pour la mairie, il était nécessaire
de consulter le plus largement possible avant de prendre la décision
de casser les arrêtés. Et, contre toute attente, une
majorité de participants n’a pas jugé les conditions
de sécurité actuelles favorables. A commencer par
la ligue de surf qui prônait jusque-là une pratique
aux risques et périls des usagers et qui s’oppose désormais
à une réouverture de la pratique aux Roches comme
à Boucan. Les élus saint-paulois et les différents
partenaires vont donc observer l’évolution de la situation.
“On va notamment attendre les premiers retours d’expérience
du dispositif de surveillance mis en place avec les clubs”,
expliquait hier l’adjoint Emmanuel Séraphin. “D’ici
à un mois, on devrait en savoir plus”. Statu quo en
attendant. Si la situation n’a donc pas sensiblement évolué,
tous les participants se réjouissaient au moins à
la sortie de la réunion d’un climat enfin apaisé.
“On voit bien aujourd’hui qu’on est dans une démarche
de réflexion, que les acteurs publics sont capables de modifier
leurs décisions. Et plus grand monde n’a envie d’accuser
le requin ou le surfeur ou le pêcheur”, s’est
notamment félicité Didier Ah-Nième, de l’Association
prévention Requin Réunion. “Il y a un consensus
pour dire qu’il s’agit d’un problème complexe
et qu’il ne s’agit pas de cibler un tel ou un tel mais
bien de comprendre ce qu’il se passe avant de prendre des
décisions”.
DES POINTS DE CONVERGENCE
Constat en grande partie approuvé par d’autres associations
comme Sea Shepherd ou les Frères de la côte, dont le
président Christophe Mattéï a confirmé
ce rapprochement des diverses parties prenantes. “On voit
qu’on a beaucoup plus de points de convergence et qu’on
sort un peu du débat entre “C’est la faute des
surfeurs” et “Il y a prolifération de requins”.
Tout le monde a compris qu’il fallait vivre avec le risque
requins et se doter de moyens et d’une sécurisation
maximum”. Autres points de satisfaction : le premier bilan
du dispositif de sécurisation des plages pour les baigneurs
et la prise en compte de la problématique des déchets
de poisson dans le port. L’Etat, en lien avec les Affaires
maritimes, devrait prendre des mesures de réglementation
prochainement. La prochaine réunion requins est prévue
le 6 février en préfecture. Ce sera le premier rendez-vous
du C4R, le Comité réunionnais de réduction
du risque requins R. Lt.
Clicanoo.re
- publié le 26 janvier 2012 -Opération com aux Roches
Noires
Sea Shepherd et les Frères de la côte ont décidé
d’aller surfer la vague des Roches-Noires hier en début
d’après-midi. Une opération sécurisée
par plusieurs plongeurs en bouteilles et en apnée, destinée
à attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité
de rouvrir les spots de surf dans de bonnes conditions. “C’est
une démonstration de ce qui peut être facilement réalisé
pour protéger et sécuriser les surfeurs dans leur
élément”, explique Stéphane Girard, le
responsable local de Sea Shepherd. “Il y a des choses qui
sont mises en place pour les licenciés mais ils ne représentent
que 10 % des surfeurs à la Réunion. 90 % ne le sont
pas, et c’est à eux qu’on s’intéresse,
à ces free surfers”. Clubs et pôle espoir bénéficient
en effet depuis peu d’un dispositif de surveillance, financé
par l’Etat et la Région, mais la situation d’une
majorité de pratiquants n’a pas évolué.
“Il faut rappeler que ceux qui se sont fait attaquer étaient
des free surfers et pour le moment personne ne s’en occupe”,
appuie Christophe Mattéï pour les Frères de la
côte. Un peu plus tôt dans la matinée, le sous-préfet
de Saint-Paul se félicitait de voir se développer
diverses initiatives associatives, telles que les observations réalisées
par PRR entre autres, et expliquait que la sécurisation des
activités proviendrait en grande partie de démarches
privées, arguant qu’on ne “peut pas tout attendre
de l’Etat”. Une position contre laquelle protestent
les deux associations à l’origine de cette session
surf médiatique. Pour Stéphane Girard, “l’Etat
ne peut pas totalement se désengager de la surveillance de
spots de surf qui sont mitoyens de plages surveillées. Un
Zodiac par exemple peut très bien surveiller le plan d’eau
de baignade et le plan d’eau de surf, au moins aux Roches”.
Les deux associations veulent par ailleurs préciser que leur
sortie d’hier était une opération de communication,
uniquement possible avec des moyens de surveillance adéquats,
et qu’il ne s’agit en aucun cas d’une invitation
à enfreindre les différents arrêtés en
vigueur R. Lt. |
Le
26 janvier 2012 - Un Mail de Stéphanie Jautzy - Responsable
de la Communication - Office de Tourisme de Saint-Paul - 06 92 67
64 16 - www.saintpaul-lareunion.com (extrait) pour
info, nous avons envoyé ce mail ce matin aux journalistes,
un parmi d'autres !
... suite à
la réunion d'hier en mairie de Saint-Paul, de nombreux
médias (presse - TV - Radios - Sites internet) ont rédigé,
logiquement, un sujet sur la non-levée, pour l'instant,
de l'interdiction de surf sur la commune de Saint-Paul. Cependant,
nous avons pu entendre, voir, lu, dans certains médias
que toutes les activités nautiques étaient toujours
interdites, et que même la baignade était interdite
...?!
Pour mémoire : La baignade est autorisée sur Boucan
Canot et sur Roches Noires depuis fin 2011, dans le périmètre
de baignade, selon la couleur des drapeaux et pendant une tranche
horaire bien précise, ces conditions sont bien expliquées
dans l'arrêté municipal. La baignade a toujours
été autorisée à l'Ermitage et à
la Saline (plus de 7 km de plage)
- Certaines radios ce matin disaient que la baignade était
interdite sur toute la commune de Saint-Paul !
- Les plages, n'ont, quant à elles, jamais étaient
interdites ...
Les activités nautiques présentes sur la commune
de Saint-Paul sont les suivantes : Plongée, Jetski, Surf,
Wave-Ski, Sorties en mer à bord de bateau (bateau à
fond de verre, catamaran, ...) Kayak des mers, Voile, Pêche
au gros, Ski nautique, Windsurf et Kite surf à la Saline-les-Bains
Sur ces 11 activités nautiques répertoriées
actuellement sur la commune de Saint-Paul et encadrées
par des professionnels, seules 2 sont interdites pour l'instant
: le surf et le wave-ski. Le kayak des mer et la voile sont
autorisés, en pleine mer, à condition que les
engins nautiques soient homologués et immatriculés,
comme dans le lagon. cf l'arrêté préfectoral.
Un dispositif de surveillance est actuellement en test entre
Trois Bassins et Saint-Pierre concernant le Surf et pourra être,
s'il est concluant, proposé sur la Commune de Saint-Paul
dans les semaines à venir, selon la ligue de Surf.
Toutes ces activités nautiques souffrent malheureusement,
entre autre, d'une information tronquée ou raccourcie.
L'Office de Tourisme de Saint-Paul, qui a en charge la promotion
touristique de la Commune, fait passer ce message déjà
depuis de nombreux mois.
Nous comptons donc sur votre compréhension pour permettre
à ces nombreuses activités nautiques, qui n'ont
jamais été interdites, de sortir la tête
de l'eau, pour redonner une image positive de ces plages, ouvertes
avec baignade autorisée, et ainsi lever la confusion
qui existe malheureusement dans de trop nombreux esprits (touristes
ou résidents).
Pour mémoire, nous vous avons envoyé, dans un
mail précédent, le bulletin d'information sur
la plongée, expliquant bien que la plongée en
bouteille n'était en aucun cas concernée par les
attaques de requin. |
|
Clicanoo.re
- publié le 27 janvier 2012 - Les tortues, une clef pour comprendre
les requins ?
Les scientifiques du centre Kélonia (Saint-Leu) arriveront
d’ici à un an au terme d’un vaste programme de
suivi des tortues par GPS, intitulé Dymitile. Les deux espèces,
caouanne et verte, ont ainsi révélé leurs habitudes
migratoires. Autant de constatations qui alimenteront prochainement
un plan de conservation concernant la zone océan Indien au
sens large. Le thésard Mayeul Dalleau entend désormais
se pencher sur la question des migrations côtières. Leurs
études pourraient donner des indices sur le comportement du
requin et contribuer de manière constructive au débat
enflammé qui anime la Réunion depuis bientôt un
an. Les mouvements du reptile conditionnent-ils ceux du squale, sachant
que le premier est une proie du second ? Telle est l’interrogation
du moment. Trouver des éléments de réponse s’apparente
à un « vrai défi » selon le biologiste.
« Mais cela fait partie des questions que les gens se posent
», insiste-t-il. Une allusion masquée aux accusations
gratuites portées par le discours ambiant : certains justifient
la multiplication des requins par la recrudescence des tortues et
ne se privent pas au passage d’égratigner indirectement
le travail de sensibilisation que mène Kélonia D.
F. B. |
Zinfos974.com
- samedi 28 Janvier 2012 - L'effet Réserve Marine sur les requins
ne repose sur "aucun élément objectif"
Le risque requin refait parler de lui, mais cette fois-ci du côté
du conseil scientifique de la Réserve naturelle marine de la
Réunion (RNMR). La raison ? La Réserve marine a été
montrée du doigt par de nombreuses personnes, comme étant
une des facteurs de la recrudescence du nombre d'attaques et d'observations
de requins à la Réunion. "Un raisonnement spéculatif
qui ne repose sur aucun élément objectif", soulignent
les membres du conseil scientifique de la réserve marine.
Montrés du doigt par certains pêcheurs, surfeurs... dans
la recrudescence du nombre d'observations et d'attaques de requins
le long du littoral réunionnais (voir ici : La réserve
marine : "Le garde manger des requins" ), les membres du
conseil scientifique de la Réserve naturelle marine de la Réunion
ont tenu à sortir de leur silence et réagir face à
ce que tout le monde appelle "l'effet réserve".
Dans un premier temps, Sonia Ribes-Beaudemoulin, présidente
du conseil scientifique de la RNMR, a tenu à rappeler comment
la réserve marine a vu le jour à la Réunion,
mais surtout pourquoi. "Face aux nombreux constats de dégradation
croissante des récifs coralliens à La Réunion,
soulevés par l'ensemble de la communauté scientifique
depuis plusieurs années, la Réserve Naturelle Nationale
Marine de la Réunion a été mise en place en 2007.
Deux années plus tard, la plupart des réglementations
ont été mises en œuvre dans son périmètre",
explique-t-elle.
Dans la RNMR, 5% de sa superficie est considérée comme
un "sanctuaire", 45% sont soumis à une pêche
dite "réglementée" et les 50% restants sont
ouverts à la pêche dans les mêmes conditions qu'à
l'extérieur.
Est-ce que la Réserve naturelle marine de la Réunion
a un effet sur les requins ?
"La mise en place de réserves naturelles marines est toujours
associée à des mesures de gestion de leur fréquentation
et de leur exploitation, dans le but de permettre une restauration
des écosystèmes, de la biodiversité et des stocks
de reproducteurs (…). C’est cette dynamique positive que
l’on appelle "l’effet réserve", souligne
Sonia Ribes-Beaudemoulin. La Réserve marine de la Réunion
a pour objectif de préserver la diversité des espèces
tout en protégeant son milieu naturel.
Mais un "effet réserve" est très long à
mettre en place en raison de l'influence des facteurs humains. A titre
de comparaison, la biomasse de poissons (indicateur de l'état
de santé d'un écosystème corallien) à
la Réunion est de 200 à 400 kg par hectares contre 600
à 1.200 pour les récifs de l'Indo-Pacifique et 3 à
4.000 kg pour les Iles Eparses. "A ce jour, la biomasse en poissons
des récifs de La Réunion reste donc encore faible, très
loin de pouvoir déjà traduire de manière objective
et avérée un "effet réserve" significatif",
ajoute le conseil scientifique.
Est-ce que la Réserve naturelle marine de la Réunion
a un effet sur les requins ? Le conseil scientifique répond
clairement à cette question : "Dans ce contexte, relier
une augmentation des attaques de requins à "l’effet
réserve" relève d’un raisonnement spéculatif
qui ne repose sur aucun élément objectif. L’étude
des déterminants de ces attaques est l’objectif du programme
de recherche CHARC (Caractérisation de l’Habitat des
requins réunionnais côtiers) qui intègre toutes
les hypothèses, y compris celles pouvant éventuellement
impliquer d’autres aspects de la RNMR que "l’effet
réserve" recherchée".
Une mise au point des membres du conseil scientifique pour que cesse
l'amalgame qui peut exister encore dans l'esprit de certains entre
le risque requin et ce fameux "effet réserve". Julien
Delarue
|
Le
11 janvier 2012 - Un mail de la Préfecture - Q'en pensez-vous
? Qui voudrait représenter l'AAPSGB ?
(copie)
Place
du Barachois – 97405 SAINT DENIS CEDEX Tél. 02.62.40.74.16
– Fax. 02.62.40.74.51
P R E F E T D E L A R E G I O N R E U N I O N
Le préfet
Saint-Denis, le 10 janvier 2012
Le préfet
à
destinataires in fine
OBJET : installation du Comité
réunionnais de réduction du risque requins (C4R)
P. J. : projet de déroulé
Madame, Monsieur,
L’année 2011 aura été marquée
par une recrudescence du nombre d’attaques de requins
à La Réunion dont deux se sont révélées
mortelles. Face à ce risque endémique mais inédit
par son ampleur, les pouvoirs publics, les associations et
les scientifiques se sont mobilisés pour bâtir
une réponse cohérente et pour soutenir les secteurs
sportifs et économiques touchés.
Ainsi, au cours des derniers mois, une stratégie de
réduction du risque requins a été élaborée
avec le concours de chacun des acteurs dans le cadre notamment
des trois ateliers créés en juillet dernier
et qui se sont régulièrement réunis jusqu’à
présent.
Cette stratégie vise à concilier les objectifs
de sécurité des personnes, de protection de
l’environnement et de préservation des activités
nautiques et touristiques tout en veillant à défendre
l’image de notre île au plan international.
Grâce à ce travail d’étroite concertation
entre tous les partenaires, un ensemble de mesures de court
terme et de long terme a été décidé
et la plupart d’entre elles ont déjà été
mises en oeuvre.
Il est essentiel que cet esprit de coopération perdure
afin d’inscrire la stratégie de réduction
du risque requins dans la durée.
C’est pourquoi, ainsi que je l’avais annoncé,
j’ai décidé de créer un Comité
réunionnais de réduction du risque requins (C4R)
afin d’offrir un lieu approprié d’information,
de débat et de concertation. Le C4R se réunira
au moins une fois par an et chaque fois que nécessaire.
J’ai plaisir à vous annoncer qu’en raison
de vos responsabilités et de votre contribution à
la réduction du risque requins à La Réunion,
j’ai souhaité vous nommer membre du C4R.
La première réunion d’installation du
C4R est prévue le 6 février 2012 de 15h00 à
18h00 dans les locaux de l’IAE, 24-26 avenue de la Victoire
à Saint-Denis. Je joins à cette lettre le programme
prévisionnel de l’après-midi. Un point
presse sera organisé à l’issue de la réunion
du C4R pour présenter le résultat de nos travaux.
Je vous saurais gré de bien vouloir me faire part de
votre participation, ou de celle de votre représentant,
à cette première réunion du C4R pour
le 26 janvier au plus tard par retour de mail à mon
secrétariat (secretariat-prefet@reunion.pref.gouv.fr).
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression
de ma considération distinguée.
Le préfet
Michel LALANDE
Installation du Comité réunionnais
de réduction du risque requins
Lundi 6 février 2012 - Projet de déroulé
15h00 Ouverture par le préfet
de La Réunion.
15h15 Amélioration de la connaissance
scientifique :
- présentation par la DEAL, l’IRD et le conseil
régional des mesures engagées,
- tour de table, perspectives et priorités.
16h00 Prévention du risque requins
:
- présentation par la commune de Saint-Paul, le CROSS,
les représentants des activités nautiques des
mesures engagées,
- tour de table, perspectives et priorités.
16h45 Accompagnement des secteurs sportifs
et économiques :
- présentation par DJSCS et le SGAR des mesures engagées,
- tour de table, perspectives et priorités.
17h30 Clôture des travaux par le préfet
de La Réunion.
DEAL : direction de l’environnement, de l’aménagement
et du logement
IRD : institut de recherche pour le développement
CROSS : centre régional opérationnel de surveillance
et de sauvetage
DJSCS : direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion
sociale
SGAR : secrétaire général aux affaires
régionales
Liste de destinataires
1. Représentant les services de l’Etat
- Monsieur le secrétaire général de la
préfecture, sous-préfet de l’arrondissement
nord ou son représentant ;
- Monsieur le secrétaire général aux
affaires régionales, ou son représentant ;
- Monsieur le directeur de cabinet du préfet ou son
représentant ;
- Monsieur le sous-préfet de Saint-Pierre ou son représentant
;
- Monsieur le sous-préfet de Saint-Paul ou son représentant
;
- Monsieur le directeur de l’environnement, de l’aménagement
et du logement ou son représentant ;
- Monsieur le directeur de la mer sud océan Indien
ou son représentant ;
- Madame la directrice de la jeunesse, des sports et de la
cohésion sociale ou son représentant ;
- Monsieur le conseiller diplomatique du préfet, chef
de la mission de coopération régionale, ou son
représentant ;
2. Représentant les services de secours
- Monsieur le directeur du centre régional opérationnel
de surveillance et de sauvetage (CROSS) ou son représentant
;
- Monsieur le chef de l’état-major de zone et
de protection civile sud océan Indien ;
- Monsieur le directeur départemental des services
d’incendie et de secours ;
- Monsieur le directeur départemental de la sécurité
publique ou son représentant ;
- Monsieur le commandant du groupement de la gendarmerie nationale
ou son représentant ;
- Monsieur le commandant de la gendarmerie maritime ou son
représentant ;
- Monsieur le représentant de la société
nationale de sauvetage en mer (SNSM) à La Réunion
ou son représentant ;
- Monsieur le médecin chef du SAMU de La Réunion
ou son représentant ;
3. Représentant les collectivités territoriales
- Monsieur le président du conseil régional
ou son représentant ;
- Madame la présidente du conseil général
ou son représentant ;
- Monsieur le maire de la commune de l’Etang-Salé
ou son représentant ;
- Monsieur le maire de la commune de Saint-Leu ou son représentant
;
- Madame la maire de la commune de Saint-Paul ou son représentant
;
- Monsieur le maire de la commune de Saint-Pierre ou son représentant
;
- Monsieur le maire de la commune de Trois-Bassins ou son
représentant ;
- Monsieur le président de l’association des
maires du département de La Réunion ou son représentant
;
- Monsieur le président de la communauté intercommunale
des villes solidaires (CIVIS)
ou son représentant ;
- Monsieur le président de territoire de la côte
ouest (TCO) ou son représentant ;
4. Représentant les usagers de la mer
- Monsieur le président du comité régional
de pêches maritimes et des élevages marins ou
son représentant ;
- Monsieur le président de l’association réunionnaise
de développement de l'aquaculture ou son représentant
;
- Monsieur le président de la ligue réunionnaise
de surf ou son représentant ;
- Monsieur le président du comité régional
des pêcheurs plaisanciers et sportifs ou son représentant
;
- Monsieur le président du comité régional
d’études et des sports sous-marins ou son représentant
;
- Madame la présidente du comité régional
de canoë-kayak ou son représentant ;
- Monsieur le président de la ligue réunionnaise
de vol libre ou son représentant ;
- Monsieur le président de la ligue réunionnaise
de voile ou son représentant ;
- Madame la présidente de la ligue de ski nautique
ou son représentant ;
- Monsieur le président du comité régional
de natation ou son représentant ;
- Madame le présidente de la ligue réunionnaise
de triathlon ou son représentant ;
- Monsieur le président du comité régional
olympique et sportif ou son représentant ;
- Monsieur le représentant des amodiataires du port
de Saint-Gilles ou son représentant ;
- Monsieur le président du syndicat des professionnels
des sports de loisirs sur l'île de La Réunion
(SYPRAL) ou son représentant ;
- Monsieur le président de la société
aquacole des Mascareignes ou son représentant ;
5. Représentant la communauté scientifique
- Monsieur le représentant de l’institut de recherche
pour le développement (IRD) à La Réunion
ou son représentant ;
- Monsieur le délégué de l’IFREMER
océan Indien ou son représentant ;
- Monsieur le directeur du laboratoire ECOMAR de l’université
de La Réunion ou son représentant ;
- Madame la directrice de la réserve marine nationale
de La Réunion ou son représentant ;
- Madame la présidente du conseil scientifique de la
réserve marine nationale de La Réunion ou son
représentant ;
- Monsieur le président du conseil scientifique régional
du patrimoine naturel ou son représentant ;
- Monsieur le directeur de l’aquarium de La Réunion
ou son représentant ;
- Monsieur le directeur de Kelonia ou son représentant
;
- Monsieur le directeur de l’agence pour la recherche
et la valorisation marines (ARVAM) ou son représentant
;
6. Représentant les associations
- Monsieur le président de SREPEN ou son représentant
;
- Monsieur le président de Vie Océane ou son
représentant ;
- Monsieur le président de Globice ou son représentant
;
- Monsieur le président de Squal'idées ou son
représentant ;
- Monsieur le président de Abyss ou son représentant
;
- Monsieur le président de OMAR ou son représentant
;
- Monsieur le président de Sea Sheperd Réunion
ou son représentant ;
- Monsieur le président de Prévention Risque
Requin Réunion ou son représentant ;
- Monsieur le président de Les frères de la
côte ou son représentant ;
- Monsieur le président de Green 974 ou son représentant
;
7. Personnalités qualifiées
- Madame la présidente de l’île de La Réunion
tourisme ou son représentant ;
- Monsieur le président de l’union départementale
des associations familiales ou son représentant ;
- Madame la présidente de l’union des consommateurs
de La Réunion ou son représentant ;
- Monseigneur Gilbert Aubry, évêque de La Réunion
;
- Monsieur le président de la chambre de commerce et
d’industrie de La Réunion ou son représentant
;
- Monsieur le président de l'union des hôteliers
de La Réunion ou son représentant
- Monsieur le président de l'union des métiers
de l'industrie et des hôteliers ou son représentant |
|
Clicanoo.re
- publié le 30 janvier 2012 - Sea Shepherd demande un arrêté
de protection pour les requins
La présidente de Sea Shepherd France a écrit en fin
de semaine à la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kociusko-Morizet,
pour lui demander de protéger les deux espèces de requins
actuellement étudiées à la Réunion. Ce
courrier de Lamya Essemlaly intervient en réaction aux appels
à une chasse massive lancés sur internet par l’entraîneur
de l’équipe de France de surf, Patrick Florès.
"Afin de palier au manque total de connaissance sur les deux
espèces en cause (requin tigre et bouledogue) un programme
de recherche a été lancé par l’Institut
de Recherche pour le Développement de la Réunion (...)
Malheureusement les conclusions de cette étude risquent de
ne jamais voir le jour. Tout simplement parce que pour faire des relevés
et marquer des animaux et bien il faut qu’ils y aient des animaux"
écrit la responsable de l’ONG qui évoque des pêches
intensives "avérées". Des pêches dont
l’existence reste à prouver. Rappelons qu’une majorité
de pêcheurs refusent pour le moment d’être mêlés
de près ou de loin à une action de ce type. La présidente
de Sea Shepherd France appelle malgré tout l’ensemble
de la communauté scientifique "à intervenir et
à soutenir ses membres réunionnais. Elle demande par
ailleurs à la ministre de "condamner les appels au massacre
et les massacres eux-mêmes en faisant adopter aux plus vite
un décret protégeant ces deux espèces actuellement
menacées à la Réunion". Et de conclure par
la formule suivante : "Si certains revendiquent le droit à
tuer, eh bien nous revendiquons le droit à protéger
la vie". Pour mémoire, lors de sa dernière visite
en décembre, Nathalie Kociusko-Morizet ne s’était
pas opposée à une pêche hors réserve sur
des espèces non protégées, tout en précisant
que l’expérience de pêche massive aux Seychelles
n’avait pas été bénéfique en terme
d’image R. Lt. |
Zinfos974.com-
le 31 janvier 2012 -Roches Noires: Drapeau rouge après une
observation de requin
Les MNS de la plages de Roches Noires, en cente-ville de Saint-Gilles,
ont hissé la flamme rouge ce matin. Une mesure de précaution
après qu'on leur ait signalé la présence d'un
requin non loin de la côte.
La baignade et toute autre activité nautique sont donc interdites
aux Roches Noires jusqu'à nouvel ordre. |
Clicanoo.re
- publié le 1er février 2012 - Un aileron près
du rivage
Peu avant 8 h hier matin, deux pêcheurs de Saint-Gilles affirment
avoir aperçu des ailerons dans la zone de bain des Roches-Noires,
à seulement quelques dizaines de mètres du rivage. Informés
de ce signalement, le Centre régional opérationnel de
surveillance et de sauvetage (Cross) et la mairie de Saint-Paul ont
décidé d’enclencher la procédure d’alerte
requins. "Le témoignage qui nous a été rapporté
est fiable, assure l’officier de permanence du Cross. L’identifiant
est un familier des lieux, il était catégorique, sans
toutefois pouvoir donner des précisions sur l’espèce
du requin". A leur arrivée, les MNS des Roches ont patrouillé
près deux heures sur zone sans rien apercevoir. La flamme rouge
requins a été hissée et la surveillance renforcée.
Pour autant, les plagistes ont été autorisés
à se remettre à l’eau, près du bord, dès
la fin de la matinée. |
Zinfos974.com-
le 01 février 2012 -Roches Noires/surfeur : "Nous avons
vu un requin de 2m au bord du rivage hier"
Un requin vraisemblablement de type bouledogue a été
aperçu à cinq mètres du rivage mardi matin. C'est
le témoignage que souhaite faire connaître au plus grand
nombre l'un des deux observateurs des Roches Noires. Lui même
surfeur, il préfère garder l'anonymat pour, d'une part,
réitérer les consignes de prudence aux autres surfeurs
et baigneurs matinaux, mais aussi alerter encore plus les pouvoirs
publics."J'aurais préféré
ne pas le voir", avoue encore stupéfait, presque hésitant
dans la voix, Rémy* car dit-il, il "reste un surfeur".
Mardi 31 janvier, vers 7h30, il dit avoir aperçu avec un collègue
de pêche, et à trois reprises, un même requin rôdant
à quelques mètres du rivage. Son témoignage remontera
jusqu'au centre régional opérationnel de surveillance
et de sauvetage qui nous confirme ce matin l'information. Surpris
de ne pas avoir vu la presse retranscrire sa description donnée
en première main au CROSS, il veut faire connaître tout
ce qu'il a pu voir.
"Mon pote et moi étions en train de pêcher depuis
le banc de sable des Roches Noires. A gauche du poste MNS lorsque
l'on fait face à la mer, au niveau de la fin du filet lorsqu'il
est positionné. Nous avions l'eau à la cheville. Je
n'avais pas de montre, mais je pense qu'il était vers 7h30,
le soleil commençait à se montrer. Nous avons aperçu
une première tâche sombre un peu loin, c'était
le premier passage. Nous n'étions pas sûrs, il aurait
pu s'agir d'une raie ou autre… Les deuxième et troisième
passages se feront devant nous. Il faisait deux mètres au moins.
Je dirais qu'il était entre 5 à 10m du bord. Le filet
de zone de baignade n'était évidemment pas posé
à cette heure là mais le requin est passé à
l'intérieur de là où sont posés habituellement
les poids qui fixent les bouées".
Selon le pêcheur et son ami, l'information relayée par
les médias depuis hier a été parasitée
par l'observation d'un petit requin marteau par les MNS lorsque ceux-ci
iront faire leurs propres observations. "Nous voulons absolument
dire ce que nous avons vu. Il ne s'agissait malheureusement pas d'un
requin de moins d'un mètre et marteau… Mais je ne peux
pas affirmer que c'était un bouledogue même si dans la
zone je pense qu'il y ait de fortes chances que ça soit un
bouledogue".
Après cette observation "nous avons prévenu du
danger un autre pêcheur qui lui était plus proche de
la digue puis une personne qui voulait aller se baigner. J'ai ensuite
appelé le CROSS, mon ami a prévenu les MNS dès
leur arrivée vers 9h. Nous avons attendu jusque-là".
Une
eau très peu brassée par la houle
Ce matin, Nicolas Le Bianic, directeur du CROSS, détaille un
peu plus l'appel reçu hier. "Il nous a bien été
signalé l'observation d'un requin dans les environs de 8h.
La taille dont vous me parlez est bien celle donnée par les
deux pêcheurs. Plus tard, les MNS observeront un requin marteau
d'environ 50cm. On peut imaginer que les MNS n'auraient pas aperçu
ce petit requin s'il n'y avait pas eu ce signalement. En tout cas,
l'observation des MNS ne semble pas correspondre à la description
des pêcheurs. La chaîne de communication a bien fonctionné
entre nos services, nous avons alerté immédiatement
le responsable du poste des Roches Noires", assure-t-il. Pour
Rémy, leurs propos se sont perdus en cours de route.
Selon les deux pêcheurs, l'eau en ce mardi matin était
de mauvaise qualité. La faute selon eux à une mer subissant
très peu de houle depuis longtemps. En plus de cette qualité
dégradée, Rémy annonce avoir vu "des carcasses
de poissons dans l'eau des Roches Noires".
"Pourtant j'en ai vu plein des requins", mais cette vision
semble avoir marqué l'individu, qui, devant nos questions sur
la véracité de ses propos, dit n'avoir aucun intérêt
à inventer cette histoire. "Ils (le CROSS) nous ont même
fait répéter en trois fois notre témoignage",
précise Rémy qui souhaite que son témoignage
serve également aux pouvoirs publics. Les baigneurs matinaux
sont eux aussi prévenus.
*nom d'emprunt Ludovic Grondin
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Clicanoo.re
- publié le 7 février 2012 - Peu de requins repérés
près des côtes
Réuni hier après-midi à Saint-Denis, le premier
comité réunionnais de diminution du risque requins a
dressé le bilan des actions engagées pour juguler les
attaques. Très attendues, les premières observations
scientifiques semblent indiquer une présence faible des requins
sur les côtes. Mais tout cela reste à affiner.
Comme promis en septembre dernier, un comité réunionnais
de réduction du risque requins (C4R) a été mis
en place hier. Pas moins de 71 membres, piochés dans l’ensemble
des trois ateliers (scientifique, prévention et gestion opérationnelle)
déjà créés et au-delà, le forment.
Même l’évêque en fait partie… Présidé
par le sous-préfet de Saint-Paul, Thomas Campeaux, en l’absence
de Michel Lalande, retenu par les négociations avec les transporteurs,
cet organe est censé “offrir un cadre de dialogue et
de concertation plus large que les ateliers”.
Les squales présents en journée
Hier, dans les locaux dionysiens de l’Institut d’administration
des entreprises, les débats se sont prolongés autour
des actions visant à juguler les attaques de requins sur nos
côtes et à sécuriser les activités nautiques.
“Nous cherchons des solutions évolutives, nous n’avons
pas de recette miracle et nous n’espérons pas ramener
le risque zéro”, a prêché Thomas Campeaux.
Quoi qu’il en soit, il a beaucoup été question
hier des premières données livrées par les scientifiques
depuis le lancement de l’opération préliminaire
de marquage des requins tigre et bouledogue. Menées par l’association
Squal’idées en collaboration avec le pêcheur Thierry
Gazzo et l’Institut de recherche pour le développement
(IRD), trente opérations ont eu lieu en l’espace de trois
mois entre le port de Saint-Gilles et le cap La Houssaye. Sur les
vingt requins capturés, treize ont été marqués.
Thierry Gazzo, en apnée, en a par ailleurs ajouté un
quatorzième à cette courte liste. Neuf tigres et cinq
bouledogues forment le tableau de chasse des scientifiques. Les déplacements
de ces spécimens ont ensuite été pistés
par les dix stations d’écoute déployées
dans la zone. Seulement trois requins ont été repérés
sur le périmètre sondé. Ce sont tous des requins
bouledogues. Faute d’un nombre suffisant d’observations,
les scientifiques restent extrêmement prudents mais les requins
tigres semblent ne pas être le cœur du problème.
Ils expliquent : “Certains résultats étaient attendus.
L’absence de requins tigres près de la côte conforte
l’hypothèse d’un habitat plus au large de cette
espèce”. Ils ajoutent : “Le faible nombre d’individus
détectés, les différences de comportement, leurs
périodes d’absence et leurs modalités d’occupation
de l’habitat restent une énigme”. Ils concluent
tout de même : “Les résultats montrent de faibles
nombres et temps de visite sur la majorité des stations côtières”.
La moyenne va de 15-20 minutes à 2 heures, mais certains relevés,
effectués sur un bouledogue juvénile qui a visité
toutes les stations, peuvent aller jusqu’à 24 heures…
Quoi qu’il en soit, l’hypothèse d’une sédentarisation
des requins n’est pas avérée. Elle n’est
pas non plus totalement écartée, mais il s’agirait
davantage de visites “exploratoires”. En revanche, comme
le souligne Marc Soria, de l’IRD, les relevés indiquent
la présence de requins bouledogues surtout près des
balises de la réserve marine, en journée, contrairement
aux idées reçues… “Ça pose plus de
questions que ça n’en résout”, estime Marc
Soria.
Tester les dispositifs
Il attend d’aller plus loin dans les études avec notamment
le programme Charc (Connaissances de l’écologie et de
l’habitat de deux espèces de requins côtiers sur
la côte ouest de la Réunion). Ce programme, cofinancé
par l’Etat et la Région, a pour ambition de dresser les
corrélations entre les comportements des requins et les conditions
du milieu. “C’est très ambitieux, mais on espère
arriver à une grille d’alerte, comme pour les avalanches,
qui soit plus efficace que les observations simples. Quand on repère
un requin il est presque déjà trop tard”. Ce programme
doit durer 24 mois. Il est encore dans la phase de validation et de
financement. Le sous-préfet de Saint-Paul espère d’ailleurs
que le Feder apportera le nerf de la guerre. La zone d’étude
s’étalera de la rivière des Galets à Saint-Pierre.
En parallèle, l’étude sur les mesures de protection,
pilotée par la Région en collaboration avec l’Etat,
doit porter ses fruits. Fabienne Couapel-Saurel, vice-présidente
de la collectivité, avance : “La consultation est déjà
lancée. Nous avons reçu deux réponses. Il s’agit
de compiler l’ensemble des dispositifs existants dans le monde
puis de tester les plus appropriés. Dans deux mois, nous saurons
quoi et où tester”. Deux ou trois sites sur une période
de neuf mois devraient servir de validation aux conclusions émises
lors d’un séminaire où on annonce des experts
mondiaux ¦ Bruno Graignic
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Clicanoo.re
- publié le 10 février 2012 - Risque requin : un surfeur
s’attaque aux arrêtés d’interdiction
TRIBUNAL ADMINISTRATIF. Considérant comme "discriminatoires"
et "incohérents" les arrêtés municipaux
interdisant les activités nautiques - mais pas la baignade
- sur les plages de Boucan-Canot et Roches-Noires, un surfeur demandait
hier leur suspension auprès du juge des référés.
La mairie de Saint-Paul a-t-elle commis un excès de pouvoir
en prenant, en pleine crise des attaques de requins dans l’Ouest,
deux arrêtés interdisant "jusqu’à nouvel
ordre" les activités nautiques sur les plages de Boucan-Canot
et de Roches-Noires ? C’est ce que semble penser cet administré
saint-paulois, amateur de surf, qui a décidé d’attaquer
les deux décisions municipales en date des 26 octobre et 19
décembre derniers.
"Les baigneurs ont retrouvé leur liberté"
Des arrêtés qui autorisent par ailleurs l’accès
à l’eau des baigneurs dans la zone surveillée
par les maîtres nageurs sauveteurs, tolérance encore
assouplie le 4 janvier dernier en autorisant la baignade en tout lieu
et à toute heure "aux risques et périls" des
usagers. Ce que le Saint-Paulois, par la voix de son avocate Me Charlotte
Périssé, considère comme "incohérent
et discriminatoire." "Incohérent d’une part
parce que les activités nautiques sont autorisées ailleurs
sur le littoral saint-paulois, et d’autre part car il y a discordance
avec les panneaux de signalétique qu’on trouve sur les
plages, indiquant que baignade et activités nautiques sont
admises aux risques et périls de leurs pratiquants", note
l’avocate, qui demandait hier au juge des référés
la suspension des deux arrêtés. Sur la notion de discrimination,
la juriste évoque le fait que "depuis janvier, les baigneurs
ont retrouvé toutes leurs libertés, ce qui n’est
pas le cas des surfeurs… Et que faire des body-surfeurs, qui
prennent les vagues sans planche ? Sont-ils considérés
comme des baigneurs ou des pratiquants d’activité nautiques
?" L’avocate dénonce également le caractère
"obscur et ambigu" des arrêtés, qui renchérissent
sur l’arrêté préfectoral interdisant les
activités nautiques par drapeau rouge. "De plus, la mise
en vigueur de ces arrêtés sans limite dans le temps semble
illégale. On nous dit que c’est le temps que les études
aboutissent, mais celles-ci sont prévues pour durer deux ans,
sans garantie de fiabilité…" En défense,
la mairie de Saint-Paul conteste l’intérêt à
agir du requérant, et estime que "ces mesures de police
ont été prises de manière proportionnée
et adaptée, avec un impératif de sécurité,
dans un contexte très émotionnel d’attaques mortelles
visant particulièrement les surfeurs", souligne son avocat,
Me Fabrice Sauber. Et de souhaiter "bon courage à cette
juridiction pour pendre la décision de suspendre ces arrêtés
et de faire comme si rien ne s’était passé en
cette fin d’année 2011 !" De manière plus
pragmatique, l’avocat explique "qu’il était
plus facile de canaliser les baigneurs dans une zone protégée
par des filets, que des surfeurs qui vont chercher les vagues plus
loin…" Le juge des référés, le président
Jean Brenier, a mis sa décision en délibéré
¦ Sébastien
Gignoux |
Clicanoo.re
- publié le 11 février 2012 - Attaqué par un
requin, il surfe avec sa prothèse
Le 19 février 2011, Eric Dargent était attaqué
par un requin à Saint-Gilles face à la plage de Grand-Fond.
Le premier accident d’une véritable série noire.
Un an après, le surfeur marsellais, amputé de sa jambe
gauche raconte ses souvenirs, son parcours, sa passion du surf. Il
évoque également la mission de son association et la
problématique requins à la Réunion.
Eric Dargent, avant toute chose, on a envie de vous demander
des nouvelles de votre santé. Comment allez-vous ?
J’ai bien avancé par rapport au jour de mon accident,
à la fois physiquement et psychologiquement. J’ai encore
des douleurs, encore des difficultés avec ma prothèse
parce qu’il faut du temps pour être bien dedans. Il y
a une évolution du moignon, de la peau, de plein de facteurs
qui font que c’est assez long avant d’être adapté.
Un an après, quels souvenirs gardez-vous de l’accident
? Le souvenir c’est que ça a été
très rapide, que je n’ai pas vu venir ce requin, que
très vite j’ai essayé de rester en vie. Je me
rappelle aussi que ma famille était à 150 mètres
en train de manger une glace. Et moi je voyais que vraiment c’était
grave, que je risquais d’y passer. Beaucoup d’adrénaline,
beaucoup de lutte pour rester en vie. Et puis la chance d’avoir
un bodybordeur et un surfeur qui sont venus m’aider sur la barrière
de corail. La chance que le surfeur, Laurent Bocquée, m’ait
posé un garrot. Je lui dois la vie.
Etes-vous resté en contact avec vos sauveteurs ?
Oui avec Laurent, on a pu se voir plusieurs fois, on reste proches.
On a même pu se remettre à l’eau ensemble à
Montpellier. Pour moi c’est important de garder ce contact parce
qu’un lien assez puissant s’est créé entre
nous du fait de ce qui s’est passé. Je pense qu’on
gardera le contact toute notre vie.
Pour revenir à l’accident, quel a été
depuis votre parcours de soin ? Depuis la prise en charge
par les pompiers, tout est allé très vite. A l’hôpital
de Saint-Paul, tout s’est très bien déroulé.
Tout le personnel m’a entouré, il y a eu un suivi psychologique
tout de suite. Ensuite, j’ai pu être rapatrié au
bout de trois semaines. Je suis arrivé en métropole
et là je me suis retrouvé un peu perdu. Je suis rentré
chez moi, je ne savais pas trop où aller, quoi faire. J’avais
des rendez-vous avec des médecins, mais je ne savais pas quel
centre de rééducation choisir etc...
Vous n’avez pas été hospitalisé
de nouveau ? Non, j’étais chez moi et je prenais
des rendez-vous avec les médecins. De fil en aiguille, j’ai
avancé dans mes recherches, je suis allé voir plusieurs
médecins et j’ai pu trouver un centre de rééducation
au bord de l’eau, ce qui me correspondait parfaitement. J’ai
pu aussi trouver mon prothésiste, Bertrand Tourret-Couderc,
qui est aussi un amoureux de la mer. Dès le départ,
quand je lui ai parlé de resurfer, il m’a dit qu’il
m’aiderait, que ce serait possible. Il m’a poussé
alors qu’au départ, on m’a soutenu que je ne pourrai
plus jamais en faire.
Vous avez donc débuté votre rééducation.
Dans quelles conditions ? La rééducation, ce
sont d’abord de longues semaines au centre, avec un kiné
qui vous réapprend à marcher avec la prothèse.
Je suis allé voir des kinés avant mais simplement pour
un entretien musculaire du moignon. La vraie rééducation,
c’est avec la prothèse. Des séances en piscine,
des séances de psychomotricité, pas mal de choses au
programme pendant les cinq premières semaines. Après
à domicile, c’est la kiné de ville, puis des journées
entières chez le prothésiste pour avoir une adaptation
parfaite du moignon afin éviter les douleurs, de trouver la
meilleure marche possible et de reprendre le cours de sa vie. Descendre
les marches du cinéma avec ses enfants par exemple.
Psychologiquement, quel a été votre parcours
? J’ai d’abord été bien pris en
charge à la Réunion, je le répète, avec
une réunion post-choc au cours de laquelle j’ai pu exprimer
toutes mes angoisses. Ça m’a bien aidé. Après,
je suis plutôt quelqu’un de réservé mais
quand il y a des choses dont j’ai envie de parler, j’en
parle et j’en parle avec mes amis, mes proches. Ça m’a
permis de passer un cap, de parler avec d’autres amputés,
de retourner aussi dans le sport. Et puis ma famille a été
très présente. J’ai trois enfants à la
maison, donc une obligation quand même d’être bien.
Ça vous pousse à vous occuper d’autre chose que
de vous-même. Forcément, quand ils rentrent le soir,
je suis présent, je m’occupe d’eux et ça
me pousse à aller mieux. Et puis déjà avant l’accident,
j’étais dirigeant dans le club de surf de Martigues,
ça aussi ça m’a aidé de m’en occuper.
Je veux d’ailleurs profiter de l’occasion pour remercier
tous ceux qui me soutiennent. J’ai reçu beaucoup d’amour,
je leur adresse un grand merci.
Reprendre le surf, c’était, semble-t-il, une étape
importante dans votre thérapie. Cette envie a toujours été
présente. Même le jour de l’accident, sur la plage,
je me demandais comment j’allais faire pour surfer à
nouveau. C’est une passion, je surfe depuis tout petit, je vis
avec ça, je voyage avec ça, j’ai des amis avec
ça. L’envie ne m’a jamais quitté, malgré
les difficultés au départ pour retourner à l’eau,
malgré le traumatisme. J’attendais simplement que ma
jambe soit bien cicatrisée. Au centre de rééducation,
au bord l’eau, j’ai pris un jour mon masque et je suis
allé nager. J’en avais trop envie. Il fallait que j’y
retourne pour me sentir bien et pour me dire que la vie allait continuer.
Ca a été une première étape.
Il vous a fallu ensuite adapter votre matériel.
D’abord, je me suis rapproché de beaucoup d’amputés
qui font du sport, par le biais de connaissances ou par internet.
J’ai contacté par exemple le président de l’association
Vagdespoir et son président Ismaël Guilliorit à
Bordeaux. Lui même est amputé et surfe. Le seul souci,
c’est que moi je n’ai plus mon genoux. Or dans le monde
des amputés, ne plus avoir genoux empêche souvent de
resurfer. Malgré toutes mes recherches, je n’ai pas trouvé
de cas similaire au mien si ce n’est un amputé au Mexique
qui surfe sans prothèse, en posant son moignon sur la planche.
Mais moi je voulais retrouver la sensation de surf avec mes deux jambes.
Quelle a donc été la solution ? J’ai
eu la chance encore une fois de trouver mon prothésiste. Il
m’a prêté un appareil prévu pour la marche
qui m’a quand même permis de retourner sur l’eau,
d’abord sur un paddle pour m’entraîner au bord,
puis dans les vagues et ensuite avec un vrai surf. Au départ
j’ai eu beaucoup de difficultés. Je passais des sessions
de deux heures dans l’eau où j’arrivais à
ne prendre qu’une seule vague pour me mettre à peu près
debout. Ça a été des moments difficiles. Quand
je sortais, j’enrageais, j’en avais les larmes aux yeux
parce que je voyais que je n’y arrivais pas. Et puis petit à
petit, en me levant de temps en temps une fois par session puis deux,
je me suis motivé.
Vous avez d’ailleurs filmé votre première tentative.
Pourquoi ? Oui d’abord pour mon prothésiste, pour qu’il
voie un peu ce que ça donnait. Je voulais lui montrer qu’il
y avait des possibilités. Ensuite pour voir moi même
ce qu’il se passait au niveau de ma jambe. Sans prothèse
au début, ensuite avec. La vidéo m’a permis de
corriger des choses, d’adapter mes mouvements et le matériel.
J’ai mis notamment deux sandows de fusil harpon entre la prothèse
et l’emboiture sur la cuisse pour faire une retenue quand je
plie la jambe.
Avez-vous retrouvé vos sensations ? En améliorant
des choses sur la prothèse, en m’habituant à ce
nouvel équilibre, j’ai pu prendre de plus en plus de
vagues. Aujourd’hui, j’arrive à prendre 80% des
vagues et à les surfer de haut en bas. C’est un surf
moins énergique qu’avant, plus tranquille, mais le plaisir
est là et ça me pousse à aller plus loin encore.
Notamment à chercher des partenaires pour mettre au point une
prothèse qui me permettra de faire des virages dans la vague,
des rollers etc. Pour ça, les vidéos m’aident
aussi, je peux les montrer à des professionnels de la prothèse
et éventuellement à terme leur demander de l’aide.
Parce que tout seul, j’adapte, je fais des choses mais j’aurai
du mal à aller beaucoup plus loin, à trouver des pièces
en métal par exemple.
C’est dans ce but également que vous avez créé
l’Association Surfeur Eric ? Oui, le but c’est
de mettre au point une prothèse pour le surf. C’est un
moteur important pour moi. J’ai comme parrain Manu Portet qui
est un surfeur pro reconnu et qui m’aide. L’association
me permet de trouver un soutien assez large et de continuer à
évoluer.
Comment ceux qui le souhaitent peuvent-ils vous aider ?
Financièrement par exemple ? Eh bien, tout simplement j’ai
un site internet au nom de l’association. Je ne l’ai pas
trop mis à jour dernièrement mais pas mal de choses
se sont passées depuis. Le soutien, c’est surtout un
soutien moral et un contact avec les gens. Ensuite, oui, bien sûr
il y a l’aspect financier. Le côté argent est important,
parce que pour le moment mon prothésiste me prête le
matériel mais il faudra que je l’achète un jour.
Mais vraiment le plus gros de l’aide, c’est le contact
avec des gens qui connaissent un peu le milieu de la prothèse,
qui bricolent, que ça intéresse de voir ce qu’on
peut faire ensemble.
Vous savez que votre accident il y a un an a été
le premier d’une série noire à la Réunion.
Avez-vous suivi tous ces événements au fil des mois
? Oui, je les ai suivis de près. J’ai même
été perturbé par ce qui se passait, j’ai
souffert en même temps que les autres. Quand j’ai entendu
parler des décès de Mathieu et Eddy, j’ai vraiment
eu du mal à le supporter. Je souffrais psychologiquement, j’avais
l’impression de ressentir ce qu’ils avaient pu ressentir,
ça a été très difficile pour moi même
si ça a été encore plus dur pour leur famille
bien sûr. Je me suis dit encore une fois que j’étais
vraiment pas passé loin. Mais d’un autre côté,
ça m’a poussé à ne pas baisser les bras.
Eux aussi avaient la passion de l’océan, des sports de
glisse, et je me dis que je dois continuer d’aller de l’avant.
Je me dis : toi tu es là, en vie, alors fonce, va de l’avant.
Il y a eu ces deux sensations là, la souffrance et la motivation.
Quel regard portez-vous sur les nombreux débats, les
polémiques, qui ont suivi ? C’est compliqué
de porter un jugement. Je ne me permettrai pas de dire ce qu’il
faut faire. C’est aux Réunionnais de se retrouver ensemble
pour trouver des solutions. Mais je pense qu’il y a des moyens
à trouver pour plus de prévention, d’information.
Avez-vous suivi également les études scientifiques
dont on vient de connaître les tout premiers résultats
?Oui, j’ai pu suivre notamment les descentes en apnée
de Fred Buyle, j’ai suivi tout ça. Parce que personnellement
ça m’intéresse, ça me touche. Je n’oublie
pas. Encore une fois je pense vraiment que des solutions sont possibles,
qu’il faut continuer dans la prévention et qu’on
ne peut pas laisser des surfeurs aller dans l’eau s’il
y a un risque. Il faut trouver des solutions. Je sais que c’est
compliqué avec les écologistes, les surfeurs, le tourisme,
etc. Mais même si c’est un peu idéaliste, j’espère
que tous trouveront un terrain d’entente pour faire avancer
les choses.
Est ce que vous envisagez de revenir un jour à la Réunion
?D’abord, je voudrais rectifier certaines choses qui
ont été dites. J’étais effectivement en
vacances au moment de l’accident mais dans l’optique de
venir m’installer à la Réunion. J’avais
une image idyllique de l’île, j’avais envie de venir
y travailler. Et j’étais là pour trois semaines
pour prospecter, pour voir s’il y avait du travail pour moi.
J’entend dire que je venais de descendre de l’avion quand
c’est arrivé mais non j’étais là
depuis une semaine, chez des amis, j’avais pu commencer à
découvrir l’île que je trouve magique. J’avais
déjà surfé plusieurs fois, fait le tour des spots.
Voilà c’est dit (....) Aujourd’hui j’ai toujours
dans un petit coin de ma tête cette envie de venir. Pour le
moment j’ai beaucoup de choses qui me retiennent. Mon prothésiste
par exemple. Je continue de le voir trois fois par semaine. Mais c’est
vrai que j’ai toujours cette envie là. Revenir, un jour
à la Réunion, ça fera sûrement partie des
étapes à franchir. Un peu plus tard.
Peut-être pour surfer de nouveau ? Là
en revanche, j’aurai du mal à retourner à l’eau,
ça c’est clair
Entretien : Romain Latournerie
Pour suivre l’actualité d’Eric Dargent
: www.associationsurfeureric.com |
Le
16 février 2012 - Mail de CROSS Réunion 02 62 43 43
43 - nicolas.le-bianic@developpement-durable.gouv.fr
Vous
trouverez en pièce jointe l'arrêté
"marquage" en date du 18 novembre
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
de requins se dérouleront demain vendredi 17
février à partir de 13 h 00 en secteur
B de Saint Gilles. Une diffusion VHF durant les opérations
sera assurée par le CROSS. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront ce jour, lundi 30 janvier
de 16h00 à 18h00, secteur St Gilles.
Une diffusion VHF durant les opérations sera assurée
par le CROSS. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront le jeudi 26 janvier de
09h30 à 11h30, secteur st gilles roches noires (zone
B) . Une diffusion VHF durant les opérations sera assurée
par le CROSS. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront ce jour, mardi 24 janvier
de 09h00 à 11h00, secteur Boucan Canot (zone A) puis
secteur St Gilles (zone B). Une diffusion VHF durant les opérations
sera assurée par le CROSS. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront ce jour, vendredi 20 janvier
de 09h30 à 16h30, secteur Boucan Canot. Une diffusion
VHF durant les opérations sera assurée par le
CROSS. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront ce jour, mardi 17 janvier
de 14h00 à 16h30, secteur Boucan Canot. Une diffusion
VHF durant les opérations sera assurée par le
CROSS. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
se dérouleront le 16/01/12 de 08 h30 à 12h00 en
zone 3 Bassins.
Une diffusion VHF sera assurée par le CROSS dans les
conditions habituelles. |
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
se dérouleront le 13/01/12 de 14 h 00 à 23h00
en secteur B ( St Gilles). Une diffusion VHF sera assurée
par le CROSS dans les conditions habituelles. |
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Clicanoo.re
- publié le 5 mars 2012 - Nouvelle attaque de requin à
Saint-Benoît
Aujourd’hui à 14h30, un homme âgé de 31
ans a été attaqué par un squale aux abords
du Port de la Marine de Saint-Benoît. Le bodyboarder se trouvait
à une centaine de mètres du littoral quand le requin
a foncé sur sa planche par en dessous, la mordant a deux
reprises. L’homme s’en est sorti indemne.
C’est la troisième attaque de ce type dans ce secteur,
toujours à la même époque. La première
ayant eu lieu le 27 mars 2004 et la deuxième en 2010, toujours
un 27 mars.
Clicanoo.re - publié le 6 mars 2012 - Le requin attaque
deux fois… et s’enfuit
Les traces de morsures visibles sur sa planche de bodyboard témoignent
du sort auquel Gérard Itema a échappé. Ce Bénédictin
de 31 ans, pratiquant chevronné, a échappé
hier après-midi à une attaque de requin sur le spot
du Butor à Saint-Benoît. La troisième depuis
2006.
"J’attendais la dernière vague avant de sortir
de l’eau. Il était 14 h et mes deux camarades étaient
déjà sur le rivage. J’étais à
100 m du bord, en position assise sur ma planche de bodyboard quand
j’ai senti deux fortes propulsions venant du bas. J’ai
eu le réflexe de pousser la planche pour me protéger.
Je me disais que je n’allais pas attendre un troisième
choc. Puis j’ai ramé comme un fou pour rejoindre le
bord de mer".
ENTRAÎNEMENT
POUR LE MANAP
Gérard Itema s’en est sorti indemne mais a eu la frayeur
de sa vie hier en découvrant les dégâts sur
son matériel : une trace de morsure au milieu de la planche
montre que le requin en a arraché un morceau. Autour de cette
"entaille blanche d’une trentaine de centimètres,
visible au milieu du bodyboard de couleur noire" (voir la photo),
on distingue aussi de multiples traces d’incisions laissant
deviner le contour de la mâchoire du squale. Heureusement,
le bodyboard - qui lui a servi de bouclier sous les pieds - était
suffisamment rigide pour ne pas céder à l’offensive
du requin. "Tout s’est passé très vite.
En quelques secondes. Je n’ai pas eu le temps d’avoir
peur sur le coup. Mais je dois avouer qu’à chaque fois
qu’on prend sa planche, on pense au danger et aux attaques.
On en est pleinement conscient", raconte-t-il. Ses dalons Olivier
Gourama et Vincent Payet ont assisté à la scène
sans se rendre compte immédiatement du danger. "Gérard
n’a pas crié. Il n’a pas appelé au secours
mais quand je l’ai vu nager de toutes ses forces vers le bord,
je me disais qu’il se passait quelque chose. Nous avons alors
jeté des galets plus loin pour attirer la bête dans
l’autre sens. On était bien évidemment prêt
à revenir dans l’eau et à le secourir à
tout moment", témoigne Olivier Gourama, sous le choc
lui aussi. Quelques minutes après l’attaque, les gendarmes
sont arrivés sur les lieux. Les jeunes bodyboarders ont rapporté
leur mésaventure en précisant qu’ils "s’entraînaient
au Butor, dans le cadre de la préparation du Manapany Surf
Festival prévu en avril. D’habitude, nous nous entraînons
sur le spot de la Gare mais aujourd’hui l’eau y est
trop sale". Les deux précédentes attaques de
requin à Saint-Benoît étaient au cœur des
conversations. "La première a eu sur le spot de la Gare
lieu le 27 mars 2006 : Rémi Lorion s’en est sorti avec
une grosse entaille au niveau du quadriceps. Et la seconde, le 27
mars 2010, au Butor. Olivier Ferrère dit Shorebreak s’est
défendu avec sa planche. J’étais présent
quelques minutes après la sortie de l’eau d’Olivier",
signale Gérard Itema… auteur des fameuses photos de
la planche déchiquetée de Shorebreak il y a 2 ans
moins 12 jours. Un mois de mars déjà ¦ Pana
Reeve
L’interdiction n’est pas une solution
Contrairement à l’un de ses dalons qui a replongé
dans l’eau hier après l’attaque, Gérard
Itema ne retournera pas à la mer aussitôt. "Pas
demain, ni après-demain. Mais je ne renonce pas à
la compétition", déclare ce pratiquant de 31
ans, grand amateur de sensations fortes devant l’Eternel.
Il surfe depuis 1992 et fait aussi du moto-cross, du BMK et du skate.
La passion du bodyboard qu’il pratique "sur tous les
spots de la Réunion, du nord au sud, de l’est à
l’ouest" l’a propulsé au top 10 de la compétition
locale. Il a notamment participé à l’IBA World
Tour au spot des Archers de Saint-Pierre fin 2011, une étape
importante du championnat du monde qui s’enchaîne avec
le Manapany Surf Festival mi-avril prochain. Face à tant
de challenges, de passion et de détermination, l’interdiction
par arrêté municipal de la pratique du surf sur le
littoral de Saint-Benoît est vite oubliée. "Il
y avait bien des panneaux mais ils ont été arrachés
et on ne les voit plus. L’interdiction n’est pas une
solution. Partout dans le monde, en Australie, à Hawaï,
il y a aussi des requins mais les jeunes peuvent continuer à
surfer. Car il existe des solutions comme la pose de filets qui
pourrait se faire très rapidement sur le spot de la Gare.
Ce site s’y prête parfaitement compte tenu de son relief
sous-marin en pente douce". Gérard Itema évoque
aussi la différence de traitement entre l’est et l’ouest
de l’île. "Nous rencontrons les mêmes problématiques
mais là-bas, ils ont tout un ensemble de mesures de prévention
et des matériels comme les jet skis. Ici dans l’Est,
nous n’avons rien, même pas de surveillance alors que
nous avons ici des jeunes diplômés pour faire ce genre
de travail". A re-méditer ! P.R.
Beaucoup
d’attaques non mortelles
Si 17 attaques mortelles sont recensées dans l’île
depuis 1980, heureusement, beaucoup d’autres victimes d’attaques
n’y ont pas laissé leur vie, malgré des blessures
parfois terribles.
- 24 novembre 1980 : Un pêcheur sous-marin est attaqué
par un requin pointes blanches au large de Grande-Anse. Il sera
blessé aux jambes.
- 30 novembre 1981 : Un pêcheur sous-marin a la jambe déchiquetée
par un requin sur la côte de Saint-Philippe, au lieu-dit cap
Méchant.
- Fin 1984 : En fin d’après-midi, un pêcheur
sous-marin est attaqué au niveau du cap La Houssaye. Il s’en
tire vivant.
- 14 mars 1988 : Un surfeur est attaqué à la pointe
du Diable à la tombée de la nuit. Blessé à
la main, il parvient à regagner la rive.
- 5 mars 1990 : Un surfeur est mordu à la hanche alors qu’il
se trouve au niveau du port de Sainte-Marie.
- 1er juillet 1991 : Un requin attaque un surfeur aux Avirons. Il
sera amputé du bras gauche.
- 29 janvier 1992 : Un pêcheur sous-marin est attaqué
au niveau de l’embouchure de la ravine de Trois-Bassins.
- 15 juin 1992 : Un plongeur professionnel est attaqué au
large de la baie de Saint-Paul.
- 20 février 1997 : Un baigneur est blessé à
la main après une attaque sur la plage de l’Étang-Salé.
- 1er octobre 1998 : Un plongeur est attaqué à l’embouchure
de la rivière des Marsouins à Saint-Benoît.
- 8 septembre 2000 : Un surfeur est blessé alors qu’il
se trouve au Pic-du-Diable, à Saint-Pierre.
- 27 mars 2004 : Un jeune surfeur est attaqué sur le spot
de Saint-Benoît.
- 6 octobre 2004 : Un surfeur est attaqué à la jambe
au Pic-du-Diable, à Saint-Pierre. Il sera amputé d’une
jambe.
- 20 août 2006 : Un surfeur se fait sectionner le bras gauche
par un squale sur le spot de la pointe du Diable à Saint-Pierre.
- 27 août 2006 : Un bodyboarder est attaqué sur le
spot des Aigrettes, au sud de Boucan-Canot.
- 4 juillet 2007 : Un jeune bodyboarder est mordu à la cuisse
et à la jambe à Boucan-Canot.
- 27 mars 2010 : Un surfeur est attaqué par un requin sur
le spot du Butor à Saint-Benoît. Il parvient à
échapper au squale mais y laisse sa planche.
- 19 février 2011 : Un surfeur marseillais en vacances dans
l’île se fait amputer par un requin sur le spot des
Trois-Roches à Saint-Gilles.
- 6 juillet 2011 : Un adolescent de 16 ans est chargé par
un requin aux Roches Noires à 50 mètres du rivage.
Le surfeur parvient à regagner le rivage indemne.
|
Le
14/03/2012 _- Un mail de Patrick D. de l'Aquarium de St Gilles
Bonjour, Juste pour information, je ne sais pas où en sont
les études sur les requins, s’ils sont toujours là
et s’il faut s’en inquiéter, mais voici ce qu’on
continue à trouver régulièrement devant les
roches noires – la photo est très mauvaise mais on
voit bien ce tas de tripaille trouvé hier matin (mardi) à
50 m de la bouée d’amarrage. Quelques jours avant c’était
des bonites qui flottaient. La pêche expérimentale
ayant repris c’est aussi des appâts et de l’amorce
qui sont rejetés en mer, sans compter les plongeurs et autres
photographes amateurs à la recherche du grand frisson qui
en font autant. Si on voulait créer un spot à requin
et les fixer devant les roches noires, on ne ferait pas mieux…
Amitiés à tous - Patrick
Durville Sarl
- Aquarium de la Réunion
Des
remarques ? |
Mardi
3 Avril 2012 - 14:46 - Zinfod974.com - Risque requin: Les "Irreverseables"
interpellent le Conseil de l'Europe
Les Irreverseables... Il s'agit d'un groupe de citoyens réunionnais
concernés par la protection de la biodiversité, et œuvrant,
comme ils l'expliquent eux-mêmes, pour une relation "homme-nature
harmonieuse". Le groupe a décidé d'interpeller
Eladio Fernandez-Galiano, Secrétaire exécutif de l’accord
européen et méditerranéen sur les risques majeurs
au Conseil de l’Europe et Chef de l'Unité de la Biodiversité
au Conseil de l'Europe. Voici leur courrier suivi de la réponse
de l'intéressé.
"La Réunion traverse une crise majeure depuis quelques
mois du fait d'une série d'attaques de requins (8 dont 2 mortelles
en 2011) sur son littoral Ouest très balnéaire. Après
une grande phase d'émoi passée et l’intervention
peu judicieuse d’organisations environnementales ignorant le
contexte local (et traitant les surfeurs qui étaient en faveur
d’une pêche préventive de requins meurtriers de
noms peu courtois), la tension sociale sur ce thème est à
son paroxysme.
Un
programme de recherche a été lancé par l'Institut
de Recherche pour le Développement de la Réunion afin
de pallier au manque total de connaissances sur les deux espèces
en cause (requin tigre et requin bouledogue). Ce programme de recherche
ne délivrera ses conclusions que dans 30 mois, et toutes les
plages et activités nautiques, et par conséquent touristiques,
sont bloquées pour l’heure sur la côte ouest. Les
usagers de la mer s’estiment privés des services que
leur rendait l’écosystème marin. Les esprits s’échauffent
donc, certains usagers étant presque tentés d’aller
prélever des requins hors réserve pour trouver une résolution
à l’immobilisme.
Notre groupement considère que les requins représentent
un maillon essentiel de l’écosystème marin. Les
requins en général font l’objet à l’échelle
du globe d’une pêche massive, leurs populations sont en
déclin. Ces deux espèces sont d’ailleurs inscrites
à la liste rouge de l’IUCN, mais ne disposent cependant
pas d’un statut de protection. Le contexte local semble cependant
différent des statistiques annoncées à l’échelle
mondiale. Les pêcheurs rapportent que des centaines de requins
sont présents au large de la Réunion, et plusieurs individus
de requins bouledogue pourraient s’être récemment
sédentarisé sur des zones fréquentés par
les baigneurs, les surfeurs etc.
La côte Ouest fait partie d’une réserve marine
où la pêche est soumise à une réglementation.
Le point de friction entre toutes ces parties réside essentiellement
dans la question de savoir si la pêche de quelques individus
de requins bouledogues et tigres hors du périmètre de
la réserve marine est répréhensible par les lois
françaises et européennes, ou est acceptable moralement.
Y aurait-il également selon la Convention de Berne des réserves
à utiliser des drum-lines ?
Nous aimerions savoir, afin d’assainir le débat et de
pouvoir explorer des pistes d’actions en accord avec la Convention
de Berne (signée par la France) mais aussi avec le contexte
local, quelles sont les dispositions et la position de la Convention
que vous avez en charge sur ces deux espèces de requin.
Nous vous serions fort reconnaissants de bien vouloir nous communiquer
des exemples de situations similaires, et les informations dont vous
disposeriez sur la médiation environnementale.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Chef de l’Unité
de la Biodiversité, nos sincères salutations. Les
Irreverseables"
Objet:
Requin tigre et requin bouledogue sur l’île de la
Réunion
Réf. : Votre lettre du 3 février 2012
Monsieur,
Je vous remercie de votre lettre du 3 février 2012 concernant
la pêche éventuelle par la France de requins bouledogues
et tigres le long des côtes de l’île de la
Réunion, suite à des attaques sur des personnes.
Aucune de ces espèces de requins ne figure dans les Annexes
de la Convention de Berne et, par conséquent, ces espèces
ne bénéficient pas de protection à ce titre.
Les listes espèces protégées par la Convention
de Berne concernent fondamentalement le continent européen,
ce qui ne veut pas dire que ces espèces de requins, menacées
au niveau mondial, ne méritent pas que ses populations
ne soient pas maintenues à un niveau qui corresponde
aux exigences écologiques, tout en tenant compte des
exigences économiques et récréationnelles,
au titre de l’article 2 de la Convention.
Je vous signale, néanmoins, que même pour les espèces
strictement protégées par la Convention (liste
de l’Annexe II), les Etats peuvent faire des dérogations
"dans l’intérêt de la santé et
de la sécurité publiques ou d’autres intérêts
publics prioritaires", à condition qu’il n’existe
pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation
ne nuise pas à la survie de la population concernée.
La Convention a traité d’autres cas de conflits
similaires (par exemple, entre les grands carnivores et les
intérêts des éleveurs), penchant toujours
pour une utilisation judicieuse des dérogations afin
d’assurer une coexistence entre animaux sauvages et intérêts
des populations concernées par ces attaques, tout en
essayant de réduire au maximum les conflits.
Si vous estimez que, dans le cas présent, la France pourrait
ne pas respecter ses obligations au regard de la Convention
de Berne, vous avez la possibilité de présenter
une plainte (voir formulaire en ligne à l’adresse
suivante :
http://www.coe.int/t/dg4/cultureheritage/nature/source/Bern/Complaintform_fr.doc
).
Concernant les drums-lines, je vous informe que cette méthode
de capture ne figure pas à l’Annexe IV de la Convention
(moyens et méthodes de mise à mort, de capture
et d’autres formes d’exploitation interdits)."
|
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Zinfos974
- le 16 avril 2012 - Ouest: "A quand la levée d'interdiction
des pratiques nautiques ?"
Au fil des minutes, une bonne soixantaine
de personnes a répondu à l'appel de rassemblement lancé
par Jean-Charles Bray, gérant d'un magasin d'équipement
nautique bien connu des Roches Noires. Objectif de l'après-midi
: rappeler aux autorités que les pratiquants de surf et commerçants
de l'Ouest sont en train de "mourir" depuis la 2011 et la
crise requin.
Pratiquants de sports nautiques, moniteurs d'écoles de surf,
commerçants de la zone balnéaire, tous ont renouvelé
leur message en direction des autorités saint-pauloises et
de la préfecture.
Deux axes d'attaque reviennent dans les propos des participants. La
première reviendrait à lever cette interdiction municipale
de pratique des sports nautiques tels que surf, bodyboard, plongée
en apnée, voile, planche à voile ou paddle,...hors des
zones de baignade sécurisées dressées depuis
fin 2011 à Roches Noires et à Boucan Canot. 'Ce n'est
pas qu'une raison économique".
Autre grief à l'adresse de la sous-préfecture de Saint-Paul
cette fois : "une plus grande transparence" quant à
l'avancée des différentes études du projet Charc.
"Un point devait être annoncé mensuellement"
se rappelle Jean-Charles Bray.
Plus loin, sur l'esplanade de Roches Noires toujours, un autre pratiquant
de surf avoue n'avoir plus remis les pieds dans l'eau depuis les attaques
de la seconde moitié de 2011. Les conditions ne sont toujours
pas réunies.
Chiffres
d'affaires en berne
Pourtant, chaque matin, quelques pratiquants viennent rider la vague
de la fin des trois roches jusqu'à Cachera. "Et ils ne
sont pas sécurisés par le système qui a pu être
mis en place à Trois-Bassins par exemple, avec des gars en
observation en paddle" regrette un participant. En tout état
de cause, Jean-Charles Bray explique que les conseils de Fredéric
Buyle de réinvestissement de la colonne d'eau par l'homme n'ait
pas été suivie d'effets depuis 2011 et surtout pas appuyé
par les autorités. Cette réappropriation ne pourra se
faire tant que l'arrêté subsistera, expliquent les intéressés.
"Les écoles de surf meurent. Pour mon commerce, c'est
-30% de chiffre d'affaires sur les équipements pour la voile"
affirme le gérant de Bourbon Marine. Dans le même temps,
et pour ne rien arranger aux choses, le Rectorat a supprimé
les possibilités de classes en école de voile".
Enfin, en dehors de la zone balnéaire stricto sensu, "ça
fait 6 ans que le Bassin Cormoran est interdit de baignade. Il n'y
a aucune politque de sécurisation du site et nous sommes censés
être sur une zone balnéaire".
Une pétition circulait cet après-midi sur l'esplanade
des Roches. Objectif : une bonne centaine d'adhésions pour
se rappeler au bon souvenir des autorités. La pétition
devrait être transmise à ces dernières dans la
foulée.
|
Clicanoo.re
- publié le 24 avril 2012 - Un bouledogue pêché
"comme souvent"
Un pêcheur de Saint-Gilles a ramené hier matin au port
une femelle bouledogue de près de 3 mètres. Une prise
commune, selon lui, qui vient rappeler que la crise n’a pas
bousculé les habitudes de tout le monde.
saint-Gilles voir
la video
Environ trois mètres pour 200 à 250 kg, c’est
une femelle adulte qu’Ahmed Bedani a ramenée à
quai hier matin sur le port de Saint-Gilles. Ce pêcheur professionnel
l’a capturée sur le sec de Saint-Paul, à environ
1,5 mille nautique (2,8 km) de la côte. « Je pêchais
le thon banane. J’en ai pris un en surface et en le ramenant,
il est un peu descendu. C’est là que le requin l’a
attrapé », raconte-t-il. « J’avais du fil
câblé donc il ne s’est pas décroché
et j’ai pu le remonter ». Rien d’extraordinaire
en somme pour celui qui explique pêcher régulièrement
des requins quand l’occasion se présente. Le relâcher
? « Pourquoi le relâcher ? Je suis un pêcheur moi,
pas un écologiste. Je ne relâche rien », poursuit-il
avant d’expliquer que la bête finira sur sa table en massalé,
faute de pouvoir la vendre. La commercialisation du bouledogue n’est
pas interdite comme plusieurs associations environnementales ont pu
récemment l’indiquer par erreur. C’est du moins
ce que stipule un document de la préfecture édité
le 24 septembre dernier. « Mais les clients des poissonneries
n’en veulent pas », explique le pêcheur.
Cette prise vient en tout cas rappeler une simple et banale réalité
à tous ceux qui s’écharpent depuis des mois sur
le sujet. Un constat que tout le monde avait peut-être perdu
de vue. Avant d’être un danger potentiel pour l’homme,
avant d’être un symbole de la biodiversité menacée,
sur le port de Saint-Gilles comme sur beaucoup d’autres quais,
le requin bouledogue est un poisson. Un poisson que les pêcheurs
pêchent de temps à autre, sans barbarie ni tendresse,
sans ferveur ni dégoût. Un poisson à la chair
forte et à l’odeur d’ammoniac prononcée
qui ne se consomme qu’à grand renfort de condiments.
Une prise collatérale.
Hier sur le port, les commentaires allaient malgré tout bon
train dans les rangs des badauds. « Ils font partie de l’écosystème
», lançait notamment un moniteur de plongée quelque
peu agacé. « Ils étaient là avant nous,
ils seront là après. C’est pas le fait d’en
pêcher un au large de temps en temps qui va changer la donne
», lui répondait un pêcheur du cru. Pas plus d’animosité.
Le requin a ensuite été découpé sur place
devant une foule éclaircie. Précision importante : le
spécimen capturé hier ne portait pas la moindre balise.
Une chance, car dans le cas contraire, les débats auraient
pris une tout autre tournure Romain
Latournerie |
Le
25/04/2012 - Zinfos974 - Pour les IrreverSEAbles, tous les indicateurs
sont au vert pour des prélèvements de requins
Une certaine forme d'impatience se fait ressentir dans le dossier
de la protection des zones de pratiques nautiques et de baignade de
la zone Ouest. En nous présentant aujourd'hui un rapport de
la DEAL, les IrreverSEAbles trouvent une nouvelle fois les raisons
de pousser dans le sens d'une pêche plus intensive des espèces
menaçantes de requins côtiers de la Réunion.
Tout était écrit, se
dit aujourd'hui le groupe des IrreverSEAbles, constitué comme
nous l'écrivions récemment, "de citoyens réunionnais
concernés par la protection de la biodiversité, œuvrant
pour une relation homme-nature harmonieuse".
Dans un rapport signé du directeur de la DEAL et transmis à
notre rédaction, ce groupe de lobbying trouve exactement ce
pour quoi il lutte depuis septembre 2011 : une pêche exclusivement
dirigée vers les requins tigres et bouledogues. Une pêche
que le groupe souhaite plus intensive pour diminuer la pression de
ces espèces près des côtes.
Ce rapport ne date pas d'hier. Emis le 24 septembre dernier pour les
services de l'Etat, et juste avant la mise en place d'un véritable
calendrier qui lancera toutes les études scientifiques pour
une meilleure connaissance de ces espèces, le rapport évalue
le cadre juridique auquel la Préfecture de la Réunion
est confrontée.
Surprise pour les lobbyistes d'IrreverSEAbles : la DEAL possède
depuis cette époque toutes les cartes en main pour que le dossier
avance du côté du représentant de l'Etat. "Malgré
la parfaite connaissance de la Préfecture d'une non-protection
de ces espèces, rien n'a bougé depuis", explique
le groupe. A défaut de voir leur souhait réalisé,
ses membres tentent malgré tout de ramener les espèces
tigres et bouledogues à leur réelle place dans les différentes
protections dont elles pourraient bénéficier.
Feu
vert sur tous les plans
Que dit le rapport de la DEAL: "Les espèces de requins
présentes à la Réunion ne sont pas visées
par la convention de Washington sur le commerce des espèces
menacées. Elles ne sont pas citées par les annexes des
conventions de Bern ou Nairobi. Aucune espèce n'est protégée
par un arrêté ministériel en droit français.
La réglementation "espèces protégées"
n'est donc pas un frein à une mesure de prélèvement".
Voilà pour le cadre juridique international et français.
Un droit complété localement par le décret ministériel
régissant la gestion de la réserve marine et expliqué
par le groupe: "L'article 4 du décret prévoit la
possibilité pour le préfet d'autoriser l'atteinte aux
espèces non domestiques à des fins de gestion de la
réserve. La pratique des activités nautiques autorisées
au sein de la réserve est l'un des éléments constitutifs
de la gestion actuelle de la réserve. Or l'objet du prélèvement
est d'améliorer les conditions de sécurité de
cette pratique. De ce fait, cet article peut être invoqué
pour autoriser les prélèvements". De la parole
aux actes s'exclament les IrreverSEAbles !
Désacraliser
la bête
Mais en matière de préservation des espèces,
la liste de l'UICN fait autorité. Là encore, les tigres
et bouledogues restent dans le peloton de fin des espèces menacées.
Sous le sigle "NT", l'UICN classe ainsi le requin bouledogue
(carcharinus feucas) et le requin tigre (galaeocerdo cuvier) dans
cette catégorie des espèces "quasi menacées",
autrement dit, bien loin d'être classées CR (en danger
critique), la classification la plus ultime, ni "EN", "en
danger", ni "Vu" pour "vulnérable".
Dans ce listing, les tigres et bouledogues apparaissent donc en quatrième
position. Ce qui laisse voir venir selon les IrreverSEAbles, las d'attendre
des études programmées sur des années.
Quelques semaines après avoir consulté le numéro
un de la question auprès du Conseil de l'Europe, les IrreverSEAbles
espèrent, en communiquant le plus possible sur les données
environnementales sur ces deux espèces à l'origine de
la plupart des attaques à la Réunion, désacraliser
le souci de protection d'espèces qui ne sont en fait pas menacées
dans l'immédiat. Une chose est sûre : les IrreverSEAbles
ne veulent pas relâcher la pression. Un
extrait du rapport de la DEAL
2.2.2 Dans la réserve marine
La réserve naturelle nationale marine s'étend du Cap
Lahoussaye jusqu'à la pointe de l'Etang Salé. Les
deux principales zones d'attaques (Boucan Canot et Roches Noires)
sont donc comprises dans le périmètre de cette réserve
nationale.
Le décret ministériel n° 2007-236 du 21 février
2007, portant création de la réserve naturelle nationale
marine de la Réunion fixe les conditions de protection de
la ressource halieutique au sein de cet espace. Des arrêtés
préfectoraux complètent ce texte.
L'article 4 du décret prévoit la possibilité
pour le préfet d'autoriser l'atteinte aux espèces
non domestiques à des fins de gestion de la réserve.
La pratique des activités nautiques autorisées au
sein de la réserve (arrêté préfectoral
n°17-44 du 15 juillet 2008 ) est l'un des éléments
constitutifs de la gestion actuelle de la réserve. Or l'objet
du prélèvement est d'améliorer les conditions
de sécurité de cette pratique. De ce fait cet article
4 peut être invoqué pour autoriser les prélèvements.
L'article 8 permet par ailleurs au Préfet d'autoriser l'utilisation
d'autres engins de pêche que la traîne (notamment la
palangre), dans des zones limitées, pour des périodes
et des catégories d'usagers définies. L'opération
ciblée de prélèvements correspond à
ce cas de figure. |
Clicanoo.re
- publié le 11 mai 2012 - Etudes des requins : de nouveaux
résultats
Les scientifiques de l’IRD achèvent ces jours-ci la première
phase bibliographique du programme Charc. Ils viennent également
de mener des expériences d’observations vidéo
des requins sous la ferme aquacole et poursuivent l’analyse
des données acoustiques. Le point sur l’avancée
des recherches avec Marc Soria, coordinateur du projet.
ENVIRONNEMENT
La
phase 1 se termine
La
première étape du projet Charc n’était
certes pas la plus spectaculaire ni la plus polémique mais
elle était nécessaire à l’exhaustivité
de la démarche. Elle consistait à réaliser un
recensement bibliographique des études déjà réalisées
dans le monde sur les requins côtiers et particulièrement
sur les deux espèces sensibles à la Réunion,
le tigre et le bouledogue. S’y est ajoutée une compilation
des données statistiques sur les attaques et l’intervention
d’un expert en écologie comportementale. Ce scientifique
rodé au montage de protocoles expérimentaux est venu
valider dans les grandes lignes le projet Charc, phases 2 et 3. Cette
phase 1 est donc en cours d’achèvement. Le rapport doit
être remis à la Préfecture dans deux semaines
puis théoriquement rendu public.
Les marquages au ralenti
La phase pré-opérationnelle menée par Squal’idées
est maintenant terminée depuis plusieurs mois et seuls les
apnéistes de la Fédération de plongée
poursuivent actuellement les campagnes de marquage. 22 requins, tigres
et majoritairement bouledogues sont aujourd’hui équipés
de marques qui les identifient lorsqu’ils passent à proximité
d’une balise acoustique. L’IRD n’entamera une nouvelle
série que lorsque toutes les stations d’écoute
seront déployées entre La Possession et Saint-Pierre,
soit dans le courant de l’hiver austral. Une dizaine émaillent
déjà la zone balnéaire et la baie de Saint-Paul.
Elles seront au total 50 sur la grande côte ouest de l’île.
Une fois ce réseau en place et les sondes environnementales
également implantées pour mesurer la température
et d’autres paramètres complémentaires, l’IRD
mènera une campagne de juillet à décembre avec
l’objectif de marquer 70 à 80 requins supplémentaires.
« Une centaine au total parce qu’on sait qu’on perdra
pendant les deux ans que doit durer l’étude » justifie
le responsable du projet, Marc Soria.
Les premières tendances se confirment...
l’IRD a de nouveau relevé fin avril les 10 stations acoustiques
disposées le long de la zone balnéaire. Les données
sont en cours d’analyse mais les premiers constats semblent
confirmer les données relevées précédemment.
Tous les requins n’ont pas été captés par
les bouées mais ceux qui l’ont été sont
principalement des bouledogues. Les bouées les plus fréquentées
restent celles du large, en lisière de la Réserve marine.
Les requins y restent le plus souvent de 30 minutes à une heure
parfois un peu plus avant de disparaître plusieurs jours. Les
stations les plus proches de la côte, comme celles de Boucan,
des Aigrettes ou du Cap La Houssaye sont peu fréquentées
par les squales marqués et ceux-ci n’y font que de brèves
apparitions. Seule celle des Roches Noires enregistre des passages
fréquents et des transits relativement longs. Cette dernière
tendance interroge clairement sur les facteurs susceptibles de les
attirer là précisément. Déchets et ravine
ont, entre autres, été déjà évoqués.
Peu de requins sous la ferme aquacole
A titre expérimental, l’IRD a positionné une caméra
sous-marine sous les cages de la ferme aquacole pendant 15 jours consécutifs.
Et surprise : là où une majorité de l’opinion
publique imaginait depuis des années des hordes de requins,
la zone serait en fait plutôt calme. « On en voit peu,
voir très peu, pas forcément plus qu’à
proximité des stations d’écoute » indique
Marc Soria qui affine actuellement avec son équipe le visionnage
des 180 heures d’images enregistrées. A peine une poignée
de spécimens que les chercheurs tentent de photo-identifier
pour distinguer soit un habitué des lieux soit un groupe hétéroclite.
Si cette tendance se confirme, il s’agit d’une bonne nouvelle
pour l’Arda régulièrement pointée du doigt
comme responsable de la présence des requins dans la zone.
Le peu d’observations réalisées n’ote pas
définitivement la ferme de la des possibles facteurs d’attraction
mais cela devrait permettre temporairement de faire baisser la pression
au moment l’installation connaît de sérieuses difficultés
financières.
Le dispositif vidéo à affiner
A titre purement technique, l’expérience vidéo
sur les cages de la ferme aquacole est relativement décevante
car elle n’a pas permis aux scientifiques de définir
un échantillonnage. Les chercheurs pensaient pouvoir définir
des heures de passage pour régler le dispositif sur les seuls
créneaux productifs de la journée. L’idée
était de filmer moins longtemps mais plus efficacement pour
gagner en autonomie et donc en manutention. Ils devront revoir le
dispositif ou prévoir de nouveau une équipe pour changer
chaque jour les batteries et les cassettes. Deuxième option
déjà rejetée car jugée trop chère.
Les caméras une fois au point seront disposées près
des stations d’écoute les plus fréquentées.
« Pour compléter les données acoustiques »
rappelle Marc Soria. « Elles permettront de voir les requins
non marqués, c’est le premier avantage, et ensuite d’observer
d’éventuels comportements collectifs ». Romain
Latournerie |
Clicanoo.re
- publié le 2 juin 2012 - Les filets anti-requins sont hors-service
Installés fin 2011, les filets censés protéger
les baigneurs des Roches Noires et de Boucan sont hors service depuis
plusieurs semaines. Houle et pluies ont ensablé les points
d’ancrage. La mairie attend désormais un nouveau système.
SAINT-GILLES
C’était un élement clé du dispositif de
sécurité mis au point sur les plages de Roches Noires
et Boucan. Une solution de bien courte durée. Les filets censés
protéger les baigneurs des requins sont en effet déjà
hors service. Victimes de conditions météo défavorables.
"On a eu coup sur coup un épisode de forte houle et deux
de fortes pluies", explique un MNS. "Les plots ont été
ensablés. Aux Roches, la moitié des points d’ancrage
ont sauté et à Boucan, on ne peut plus attacher qu’un
côté sur trois. On a donc toujours le filet dans le poste
mais on n’arrive plus à le positionner".Le responsable
des sauveteurs saint-paulois, Eric Pesnel, confirme. "On est
dans la Réserve où il faut certaines autorisations.
On ne peut pas par exemple percer à même la roche ou
dans le corail. Donc les corps-morts subissent les effets de la houle.
On ne peut pas non plus envahir la zone de bain de ces blocs-bétons
qui sont quand même assez volumineux". Pas question pour
autant d’interdire de nouveau la baignade au risque de déclencher
une nouvelle fronde, notamment chez les commerçants qui ont
retrouvé un niveau d’activité correct. C’est
donc sous flamme orange requin et dans une zone réduite à
quelques mètres que les baigneurs peuvent entrer dans l’eau.
Sous la surveillance conjuguée des MNS qui les informent et
des vigies recrutées en renfort. "On reste sur le niveau
intermédiaire de surveillance qu’on avait prévu
pour les jours où les conditions ne permettent pas l’installation
du filet", explique Eric Pesnel. Un dispositif appliqué
désormais depuis plusieurs semaines mais sans grande publicité.
Si élus et responsables techniques de la mairie avaient en
effet largement communiqué sur l’installation des filets,
ils ont en revanche oublié d’en faire de même pour
annoncer leur mise hors service. "Nous n’avons pas communiqué
parce que nous n’abandonnons pas complètement le principe
du filet" répond Gina Hoarau, chargée de la sécurité
pour la ville. Deux entreprises ont été consultées
pour l’installation d’un nouveau système. "Avec
le recul, on se rend compte que ce sont aussi la pose et le retrait
du filet matin et soir qui posent problème. On a déjà
un bateau hors service à cause de ça. J’ai donc
demandé à ces entreprises spécialisées
dans les travaux sous-marins de concevoir un filet qu’on plie
et déplie en mer". L’une d’elles doit rendre
sa proposition la semaine prochaine. Mais si l’on prend en compte
les procédures d’appel d’offres, la réalisation
d’une notice d’impact pour la Réserve, puis les
délais de conception et d’installation, la mise en place
ne devrait pas intervenir avant la fin de l’année. Gina
Hoarau assure que le filet actuel sera tout de même réinstallé
en attendant, mais après les trains de houle hivernaux et si
le désensablement des points d’ancrage est possible Romain
Latournerie |
Zinfos974.re
- Samedi 2 Juin 2012 - 11:39 - Après l'alerte requin aux Roches
noires, les baigneurs sont de retour
Après l'alerte requin donnée
hier aux Roches noires, le banc de plage retrouve aujourd'hui ses
baigneurs. La zone de baignade habituelle a été établie
ce samedi matin par les sauveteurs. Seul persistait au vent ce fameux
drapeau "orange requin".
Rappelons qu'un requin bouledogue d'environ 3 mètres avait
été aperçu non loin de l'entrée du port
de plaisance de Saint-Gilles qui jouxte la plage hier vendredi.
Par mesure de précaution suite à ce signalement obtenu
par des personnes de confiance que sont les plongeurs agréés
pour le marquage des squales, les baigneurs avaient été
évacués. |
Clicanoo.re
- publié le 3 juin 2012 - Réserve marine : Erpeldinger
tacle Lasson
Ça grince entre élus de Saint-Paul candidats aux législatives.
Jean Erpeldinger a vivement réagi hier à la proposition
de son collègue Jean-Marie Lasson de réduire le périmètre
de la réserve marine pour régler le problème
des attaques de requin.
"Sur le fond, les propos de Mr Lasson sont graves, provocateurs
et démagogiques. Il cède à l’air du temps
pour gagner quelques voix, juge Jean Erpeldinger, suppléant
de la candidate des verts dans la 7e circonscription. En plus, qu’il
se fasse le porte-parole de la position écologiste sur cette
question, alors là, je crie au fou".
Le candidat socialiste s’était déclaré
favorable au prélèvement ponctuel des requins, y compris
à l’intérieur du périmètre protégé.
Il avait en outre déclaré que ses positions étaient
partagées par ses homologues écologistes. "Faux,
nous n’avons jamais abordé ensemble cette question",
corrige l’adjoint à l’environnement de la mairie.
En apprenant le mécontentement de Jean Erpeldinger, la directrice
de campagne de Jean-Marie Lasson, Virginie Sallé, a précisé
que son candidat n’avait pas fait référence "à
l’adhésion de tous les élus verts, seulement à
celle de Christophe Pomez". V.B.
|
Zinfos974.com
- Lundi 4 Juin 2012 - 14:12 - Roches noires et Boucan contraintes
d'ouvrir la baignade sans filets anti-requins
Les baigneurs habitués des Roches noires ou de Boucan l'avaient
déjà remarqué. Depuis des semaines, le drapeau
orange requin est hissé en permanence. La raison est simple
: les filets de la zone de baignade sont hors-service."La houle
persistante" aura eu raison des efforts des MNS de Saint-Paul,
explique Eric Pesnel, responsable des plages. "Les corps morts
sur lesquels sont fixés les filets à chaque extrémité
sont ensablés du fait de la houle", précise-t-il.
Les filets, eux, sont bien là mais ne sortent plus des locaux
des sauveteurs. Même si le dispositif filets était annoncé
il y a quelques mois comme la condition obligatoire pour ouvrir la
baignade, la mairie se devait d'assouplir sa ligne de conduite pour
les baigneurs, certes, mais aussi vis-à-vis des commerçants.
A défaut de filets donc, l'observation reste le maître-mot.
"Nous comptons à ce jour 20 observateurs qui fonctionnent
par cycle sur les deux sites", ceux-là même qui
avaient été recrutés fin 2011, en parallèle
de la pose des filets. En plus des yeux qui surveillent depuis la
vigie, la patrouille sur le plan d'eau des MNS, en amont de la zone
de baignade, arrive en second rideau. Sans filets, "l'éloignement
par rapport au rivage des baigneurs est à la libre appréciation
des MNS".
Devant la réalité des conditions météo
marines, la mairie prend les devants en imaginant un système
de substitution avec des filets qui doivent être posés
le matin puis retirés en fin d'après-midi. "Sur
les deux entreprises consultées qui sont spécialistes
dans les travaux sous-marins, une esquisse de projet d'une première
entreprise locale doit être transmise à la mairie dans
quelques jours", explique Eric Pesnel.
Les
observateurs prennent du galon
La mairie attend donc des propositions qui aillent dans le sens d'un
déploiement des filets même par temps de houle, pour
éviter cet écueil récurrent de l'ensablement
des points d'ancrage.
La finalisation de ce projet n'interviendra pas avant quelques mois.
D'ici là, les filets actuels seront posés seulement
si le fond marin le permet.
Une meilleure nouvelle vient de la terre ferme. "Les observateurs
ont tous passé et obtenus leur formation des premiers secours
niveau 1. Ils ont donc le titre de secouristes", relève
Eric Pesnel. Ludovic
Grondin |
Clicanoo.re
- publié le 14 juin 2012 - Une bouée anti-attaques de
requins
Un apnéiste et vidéaste sous-marin a conçu une
bouée destinée à prévenir les attaques
de requins. Le prototype en cours de réalisation permettrait
selon lui de sécuriser les activités nautiques dans
les zones encore fermées aujourd’hui.
PRÉVENTION
Investissement quasi nul, efficacité immédiate. Voilà
en résumé l’argumentaire de Franck Faria qui présente
son modèle de bouée anti-attaques de requins. Concrètement,
il s’agit d’une bouée lambda, similaire à
celles que peuvent utiliser les plongeurs pour signaler leur présence
en surface. Cet apnéiste expérimenté lui a simplement
associé une gaffe et un système de pavillons de couleurs.
"En cas d’observation, l’apnéiste peut d’une
main hisser le pavillon orange qui signale la présence d’un
requin et se saisir de la gaffe pour le maintenir à distance
en cas de charge. Le tout sans le quitter des yeux, en restant pro-actif
sous l’eau", explique l’inventeur du concept qui
lui a aussi adjoint une trousse de premier secours, de quoi du moins
faire un garrot en urgence.
Franck Faria estime que sa bouée baptisée "exploration"
permettrait d’optimiser la prévention du risque requins.
"On peut par exemple en disposer une dans les postes de secours.
Le nageur vient la demander aux MNS qui lui expliquent le fonctionnement.
Et il part nager avec. Ça le sécurise et en même
temps, ça le responsabilise puisqu’il participe au dispositif
de surveillance". La bouée pourrait également,
selon lui, accompagner les vigies financées par l’Etat
et la Région qui surveillent actuellement les surfeurs encadrés
par les clubs. "Il est presque impossible d’observer un
requin s’il n’y a pas de stimulation alimentaire",
indique Franck Faria qui assure lui-même n’en avoir jamais
vu malgré ses milliers d’heures d’apnée
sur toute la côte ouest. Tout est dans le presque car une telle
observation reste malgré tout possible. "Normalement,
la bouée ne doit pas servir mais effectivement, on ne sait
jamais. La bouée permet surtout en réalité de
sécuriser le pratiquant et de se réapproprier ainsi
le milieu". Il cite notamment le site de Boucan, réputé
pour ses fonds mais fermé théoriquement à l’apnée
depuis des mois. Franck Faria, par ailleurs membre de Globice et partenaire
régulier de Kélonia, estime que son concept pourrait
s’inscrire dans un dispositif plus global. "Il y a quelques
mois, j’ai publié un article sur les réseaux sociaux
dans lequel je parlais d’arithmétique squalidéenne".
Un système à points qui permet de noter l’ampleur
du risque requins selon différents paramètres météo,
système repris par Christophe Mattéi pour son application
smartphone anti attaque de requins. "J’avais également
parlé d’une signalisation alternative pour les plages".
Le concept de flammes différenciées mis en place depuis
sur les plages saint-pauloises. "La bouée, c’est
la troisième partie du dispositif. Le problème, c’est
que ceux qui ont utilisé les deux premières ne se sont
pas concertés, or tout cela doit marcher ensemble". Ni
grande gueule, ni militant d’un bord ou de l’autre, Franck
Faria dit simplement vouloir apporter sa pierre à l’édifice
et améliorer concrètement la sécurité
des activités nautiques. "C’est même un dispositif
qui pourrait être exporté par la suite s’il fait
ses preuves" R. Lt. |
Vous
êtes informés que des opérations de marquage
de requins se dérouleront mardi 26 juin secteur St Gilles
(zone B) de 14h00 ? 17h00. Une diffusion VHF sera assurée
par le CROSS le jour des opérations dans les conditions habituelles.
Pour
vous informer que ce weekend il y a eu 3 requins de marqués
entre samedi et dimanche. Les détails vous seront communiqués
dans la journée du lundi 25 juin.Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront samedi 23 juin secteur cap
La Houssaye (zone A) de 12h00 à minuit et dimanche 24 juin
secteur Roches Noires (zone B) de 12h00 à minuit.Une diffusion
VHF sera assurée par le CROSS le jour des opérations
dans les conditions habituelles
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront demain vendredi 22
juin 2012 àpartir de 14 h 00 jusqu'à 17h30
en secteur B. (sortie du Port de Saint-Gilles, à proximité
des bouées d'amarrage des navires support plongée).
Une
diffusion VHF sera assurée par le CROSS le jour des opérations
dans les conditions habituelles
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront aujourd'hui vendredi
01 juin 2012 en secteur B entre 12h30 et 15h30. Le secteur
concerné est la sortie du Port de Saint-Gilles à proximité
des bouées d'amarrage des navires support plongée.
Si les conditions de mer sont défavorables dans ce secteur,
les opérations de marquage se dérouleront sur le secteur
du Cap Boucan. Une diffusion VHF sera assurée par le CROSS
ce jour.
Nicolas
LE BIANIC - Directeur du CROSS Réunion - 02 62 43 43 43 -
MRCC REUNION - TELEPHONE :262262434343 - FAX :62262711595 - TELEX
:916140F - INMARSAT :422799193
Le
29 mai 2012 - Vous êtes informés que les opérations
de marquage en apnée se dérouleront ce jour Mardi
29 Mai 2012 à partir de 15 h 00 en secteur B . Ces
opérations se dérouleront en coordination avec l'opération
publique, sur le même site (sortie du Port de Saint-Gilles
à proximité des bouées d'amarrage des navires
support plongée) - Une diffusion VHF sera assurée
par le CROSS le jour des opérations dans les conditions habituelles
Nicolas
LE BIANIC - Directeur du CROSS Réunion - 02 62 43
43 43 - MRCC REUNION - TELEPHONE :262262434343 - FAX :62262711595
- TELEX :916140F - INMARSAT :422799193
Le
28 mai 2012 - Marquage requins - Vous êtes informés
que les opérations de marquage en apnée se dérouleront
aujourd'hui Lundi 28 Mai 2012 en secteur B
entre 14h30 et 18h00. (sortie
du Port de Saint-Gilles à proximité des bouées
d'amarrage des navires support plongée) - Une
diffusion VHF sera assurée par le CROSS ce jour.
Nicolas
LE BIANIC - Directeur du CROSS Réunion - 02 62 43
43 43 - MRCC REUNION - TELEPHONE :262262434343 - FAX :62262711595
- TELEX :916140F - INMARSAT :422799193
Vous
êtes informés que les opérations de marquage
en apnée se dérouleront aujourd'hui Mardi 22
Mai 2012 en secteur B pour la journée.
Une diffusion VHF sera assurée par le CROSS ce jour. Bonne
réception
Nicolas LE BIANIC - Directeur du CROSS Réunion -
02 62 43 43 43 - MRCC REUNION - TELEPHONE :262262434343 - FAX :62262711595
- TELEX :916140F - INMARSAT :422799193 |
Zinfos974.com
-Mardi 26 Juin 2012 - Le JT de France 2 évoque la problématique
des requins à la Réunion
Hier
soir, David Pujadas a consacré une partie du Journal télévisé
de France 2 à la problématique des requins à
la Réunion. Le reportage de trois minutes évoque notamment
les conséquences économiques sur le tourisme et les
mesures inédites pour tenter de sécuriser les pratiques
nautiques à la Réunion et ainsi rassurer les touristes.
Pour
voir la video |
Zinfos974.com
-Dimanche 1 Juillet 2012 - 14:55 -
Alerte aux Roches-Noires : Un requin bouledogue à 5m du bord
A 13h15, un maître nageur sauveteur du poste de Roches-Noires
a donné l'alerte. Situé sur le bord de l'eau, le professionnel
a aperçu distinctement un "requin bouledogue d'environ
2,50 mètres" selon son témoignage.
Le requin s'est rapproché du bord jusqu'à "5 à
6 mètres" selon ses estimations mais fort heureusement
à distance des premiers baigneurs qui étaient, eux,
à une dizaine de mètres du prédateur.
"Le dispositif d'évacuation a été lancé
très rapidement" explique le MNS qui rappelle que le dispositif
de vigilance, à la fois des MNS doublé des vigies recrutées
à la fin 2011, était en place. Depuis quelques semaines
en effet, le filet constituant la zone de baignade autorisée,
n'est plus opérationnel du fait de la trop forte houle.
En début d'après-midi, ils étaient une soixantaine
de baigneurs à l'eau au moment de l'approche du requin. Celui-ci
n'a plus été aperçu après l'évacuation.
La flamme est forcément de couleur rouge à cette heure
et jusqu'à nouvel ordre. Le message d'alerte a été
transmis aux autres postes, notamment ceux de La Passe l'Ermitage
et de Boucan. - Ludovic Grondin
|
Source
: Orange La Réunion (IPR) - Publié le 02/07/2012 à
16h30 - Gestion du risque requin - Ne vous jetez pas à l’eau
avant septembre
Le
25 juillet prochain, cela fera un an que la première table
ronde sur le risque requin a eu lieu. Depuis, des ateliers ont été
mis en place, des opérations de marquage des squales ont
été lancées, et des dispositifs de prévention
et de surveillance ont pris place sur les plages de l’Ouest
pour protéger la population face au risque. Ce lundi 2 juillet
2012, un « point d’étape sur la gestion du risque
requin » a été tenu en préfecture. Michel
Lalande, préfet de La Réunion, a affirmé que
« nous avons progressé en un an ». Cependant,
rien de vraiment nouveau n’a été dévoilé
ce lundi, et les premiers résultats des études sont
attendus pour septembre. En attendant, plagistes et adeptes de la
glisse, du côté de Boucan Canot et de Roches Noires
notamment, ne pourront pas se remettre à l’eau comme
ils l’entendent.
Où en est la gestion du risque requin ? C’est pour
répondre à cette question que les acteurs (institutionnels,
scientifiques, usagers de la mer) réunis en préfecture
ce lundi 2 juillet 2012 ont conviés la presse à un
« point d’étape ». Un point qui a plutôt
servi à rappeler la mise en place de dispositifs de sécurité
« provisoires » dans l’Ouest de l’île
- région où se sont concentrées les attaques
en 2011 - qu’à faire émerger de véritables
solutions pour faire face au risque requin.
Pour rappel, plusieurs dispositifs ont été mis en
place dans la gestion du risque requin : l’installation de
panneaux d’information sur les sites non surveillés
; la création d’une signalétique propre au risque
requin ; une surveillance spécifique à Boucan Canot
et à Roches Noires ; la mise en place de filets de protection
sur ces deux plages ; et le déploiement de « vigies
requins ».
Mais ce qu’on attendait le plus, ce sont les premières
conclusions des études lancées dans le but de faire
face au risque requin. Et il faudra encore attendre avant d’en
apprendre un peu plus sur le comportement des squales ou de décider
quel moyen de prévention est le plus efficace et le mieux
adapté à la situation de La Réunion, puisque
finalement, les premières conclusions sont attendues pour
la fin septembre.
Dans le cadre du projet Charc (connaissances de l’écologie
et de l’habitat de deux espèces de requins côtiers
sur la côte Ouest de La Réunion), qui doit s’étaler
sur 30 mois, et qui vise à « répondre aux multiples
interrogations sur l’existence de facteurs favorisant la présence
et le risque d’attaques de requins sur la côte Ouest
de La Réunion », on ne sait pour l’instant que
très peu de choses. L’opération de marquage,
débutée à la mi-octobre, a permis l’identification
de 23 requins, dont 9 de l’espèce bouledogue et 14
de l’espèce tigre.
On apprend entre autres que les techniques de pêche et de
marquage se sont améliorées, que tous les requins
marqués ont été libérés en bonne
santé, mais pour l’instant, impossible de dire si les
requins sont ou ne sont pas sédentarisés dans les
eaux réunionnaises...Le rendez-vous est donc donné
en septembre pour en savoir un peu plus sur le comportement des
squales. D’ici là, une autre opération de marquage
est prévue, et le déplacement des requins durant la
période hivernale sera étudié.
Le deuxième projet en cours, pilotée par la Région
et l’Etat et réalisée par le bureau d’études
Biotope, vise, lui, à établir une « étude
bibliographique destinée à faire le point des connaissances
sur les mesures de protection mises en oeuvre ailleurs dans le monde
et évaluer la faisabilité de les transposer à
La Réunion ». Le projet propose aussi de mettre en
oeuvre « une étude de terrain destinée à
évaluer l’efficacité des méthodes qui
pourraient être utilisées à titre expérimental
sur l’île, en particulier le dispositif shark shields
». Ici aussi, rien de vraiment nouveau pour l’instant.
Le projet vise à préconiser un ou plusieurs dispositifs
(filets, drum-lines, shark shield, vigies...), tout en sachant que
dans l’Ouest, certains de ses dispositifs ont déjà
été mis en place.
Au final, la vraie nouveauté de ce point d’étape
aura été une déclaration sur la question des
déchets en mer. Un arrêté préfectoral
sur les rejets de déchets en mer par les bateaux de pêche
- rejets qui attireraient la présence de requins - sera pris
avant le 14 juillet 2012, a indiqué Michel Lalande. Pour
les premières conclusions des études, il faudra repasser
dans deux mois. www.ipreunion.com
|
Clicanoo.re
- publié le 19 juillet 2012 - Les rejets de déchets
de la pêche officiellement interdits
ENVIRONNEMENT
Le
préfet l’avait annoncé le 2 juillet dernier lors
du dernier point d’étape sur la gestion du risque requin.
C’est désormais officiel : les pêcheurs ont interdiction
de rejeter à la mer leurs déchets près de la
côte. "Le rejet en mer de produits de la mer, frais, surgelés
ou congelés, entiers ou non, prélevés ou détenus
à bord de tout navire pratiquant la pêche professionnelle
ou de plaisance est interdit à l’intérieur des
2.5 milles nautiques (environ 4.7 kilomètres) à partir
de la laisse de basse mer de la Réunion" stipule le décret
qui est donc entré en vigueur hier. L’article 2 du texte
précise cependant que "les techniques de pêche traditionnelle
de saumurage ou d’appâtage" ne sont pas concernées.
Cette décision vise à réduire les masses de déchets,
susceptibles d’attirer les requins près des côtes
et particulièrement dans la zone de Saint-Gilles dont le port
et ses déchets ont été plusieurs fois montrés
du doigt. Cet arrêté devrait s’accompagner dans
les prochains mois d’une concertation pour créer à
terme une filière de traitement et de valorisation des déchets
de la pêche.
En attendant, les représentants du secteur sont peu convaincus.
Pour le président du Comité des pêches, la mesure
n’aura aucun impact. "Les déchets qu’on peut
être amené à rejeter sont minimes. Sur un thon
de 20kg, ça ne représente même pas 500 grammes.
On l’a dit lors des réunions, on a expliqué notre
façon de travailler. Donc pour nous, ça ne change pas
grand-chose. On accepte l’arrêté mais il ne servira
à rien" estime Jean-René Enilorac.
Pour lui, les populations de requins ont augmenté. Il explique
que les pêcheurs en sont à la fois responsables et victimes,
mais pas à cause de leurs déchets. "On nous explique
que c’est la pêche qui attire les requins près
de la côte mais en fait, c’est l’inverse. C’est
parce qu’on ne les pêche plus qu’ils sont plus nombreux.
Et ça, c’est notre responsabilité, il faut bien
l’avouer. En même temps, les pêcheurs sont les premiers
à en faire les frais quand les requins mangent le poisson au
bout des lignes". Selon le patron des pêcheurs réunionnais,
la solution au problème requin passe par une reprise de la
pêche R.Lt.
Orange Réunion - Source : La Réunion (IPR) - Publié
le 18/07/2012 à 11h00 - Gestion du risque requin - Arrêté
préfectoral - Le rejet en mer de produits de la mer réglementé
Comme annoncé le 2 juillet dernier lors du point d’étape
sur les moyens mis en oeuvre pour gérer le risque requin à
La Réunion, Michel Lalande, préfet de La Réunion,
a signé un arrêté préfectoral interdisant
le rejet en mer de produits de la mer à l’intérieur
des 2,5 milles nautiques dans les eaux territoriales de La Réunion.
Cet arrêté fait suite à la présence observée
et reconnue de requins aux abords des côtes réunionnaises
et des risques qu’ils engendrent pour la sécurité
des personnes.
Il décrète que « le rejet en mer de produits de
la mer frais, surgelés ou congelés, entiers ou non,
prélevés ou détenus à bord de tout navire
pratiquant la pêche professionnelle ou de plaisance est interdit
à l’intérieur des 2,5 milles nautiques (environ
4,7 kilomètres) à partir de la laisse de basse mer de
La Réunion ».
A noter que les techniques de pêche traditionnelle de saumurage
ou d’appâtage sont exclues du champ d’interdiction
de cet arrêté. |
Clicanoo.re
- publié le 3 juillet 2012 - Risque requins : prière
de patienter
L’attente était forte chez les usagers de la mer. Pourtant,
le préfet et les collectivités n’ont pas dévoilé
hier les dispositifs censés réduire durablement le risque
requins. Les études avancent mais leurs conclusions ont été
différées au mois d’octobre.
ENVIRONNEMENT
La frustration : c’est sans aucun doute l’état
d’esprit qui domine aujourd’hui chez les usagers de la
mer. Car la conférence de presse organisée hier à
la Préfecture n’a pas apporté les réponses
tant attendues. En lieu et place d’un tournant décisif
dans la gestion du risque requins, Etat et collectivités se
sont livrés à un simple point d’étape.
Pourtant, le rendez-vous avait été donné en mars
dernier par la conseillère régionale Fabienne Couapel-Sauret.
L’élue avait en effet annoncé pour la fin juin,
"avant les vacances de l’hiver austral"*, les conclusions
du cabinet d’études Biotope, chargé par la collectivité
de statuer sur les meilleurs dispositifs à mettre en place
à la Réunion.
Depuis, ces experts ont bel et bien compulsé une centaine de
publications scientifiques, consulté une vingtaine d’experts
internationaux et rencontré tous les acteurs du dossier à
la Réunion. Tous les dispositifs existants, d’Hawaï
à l’Australie en passant par l’Afrique du Sud ou
le Brésil ont été passés au crible et
classés en différentes catégories. Mais les choix
n’ont, semble-t-il, pas été arrêtés.
À peine a-t-on parlé hier de "grandes orientations"
que la représentante de la Région n’a même
pas pris soin de détailler. Fabienne Couapel-Sauret s’est
contentée d’annoncer le fameux plan d’action pour
"septembre octobre", oubliant volontairement ou non le calendrier
initial. Le délai imparti par l’appel à projet
était-il trop court pour réaliser une telle étude
? Il ne semble pas, puisque personne autour de la table n’a
avancé hier le moindre retard ou contre temps. En réalité,
ce décalage s’expliquerait par "un problème
de gouvernance" explique l’un des membres du C4R**.
Qui appliquera les solutions ?
Concrètement, aujourd’hui, personne n’est légalement
en mesure de valider puis de faire appliquer les solutions de Biotope
à l’échelle de l’île. La Région
est certes le commanditaire de l’étude et la finance
intégralement mais elle a, de ce fait, largement dépassé
son champ de compétence. Pour rappel, la sécurité
en mer relève de l’Etat et dans la bande des 300 mètres,
pour les baigneurs et les surfeurs, des communes, sauf cas particuliers.
Un mille-feuilles réglementaire qui, pour le moment, exclut
la Région et rend une application globale difficile. Même
le C4R a qui seront bien sûr présentées les conclusions
de Biotope n’est pas en mesure de les mettre en application.
"C’est une instance consultative" confirme le sous-préfet
de Saint-Paul, chargé d’animer cette réunion.
Manque donc une structure exécutive chargée de coordonner
les différentes actions. "Nous allons proposer un programme
de mesures en terme de communication, de prévention, de protection,
de surveillance, de sécurité. Mais il faut aussi développer
la coordination de tout ça" confirme lui aussi Jean Sébastien
Philippe pour Biotope.
Ironie de l’histoire, c’est d’ailleurs à
Biotope de définir quelle structure serait à même
d’appliquer ses propres préconisations. La législation
française ne prévoit de toute façon pas des milliers
de possibilités. La solution de Groupement d’intérêt
public devrait s’imposer sans trop de difficultés, à
condition que ses différents membres s’accordent sur
son financement à moyen et long terme. La Réserve marine
pourrait à ce titre servir d’exemple.
En attendant, le provisoire demeure. Les vigies financées par
la Ligue de surf et la Région poursuivent la sécurisation
des surfeurs en club (voir par ailleurs). Les observateurs recrutés
en renfort par la mairie de Saint-Paul restent également en
place. Les filets de protection feront eux leur retour aux Roches
Noires et à Boucan dès la fin de l’hiver austral.
Et le programme Charc (voir par ailleurs) se poursuit avec de nouveaux
résultats de marquage et une extension des opérations
vers le sud.
Michel Lalande a tenu hier à souligner légitimement
le chemin déjà parcouru. "Nous avons choisi de
faire face à ce risque, comme en Australie ou en Afrique du
Sud. En un an, nous sommes passés de l’oubli et de l’interdiction
à une organisation, un partenariat clair et posé".
Problèmes : le partenariat n’est pas si clair et les
usagers s’impatientent. Un accident dimanche aux Roches Noires
aurait mis à mal sa stratégie Romain
Latournerie
* voir notre édition du 23 mars 2012. **
Comité de réduction du risque requins à la Réunion.
Les
autres articles sur le même sujet |
Source
: La Réunion (IPR) - Publié le 23/07/2012 à 16h00,
mis à jour à 16:54 - Trois Bassins - Attaque de squale
- Le surfeur attaqué par un requin est décédé
Alexandre, un surfeur de 23 ans, a été tué par
un requin ce lundi 23 juillet 2012 vers 16 heures 30 au large du spot
de Trois Bassins. Le squale a arraché la jambe du jeune homme.
Les pompiers et le SMUR sont rapidement arrivés sur place,
mais la victime n’a pu être ranimée. Le maire de
Trois Bassins, Roland Ramakistin, a pris un arrêté interdisant
toutes les activités nautiques sur le spot de Trois Bassins
Le jeune homme, était en train de surfer en compagnie
d’amis sur le spot des Trois Bassins. Il se trouvait à
une centaine de mètres du rivage lorsqu’il a été
surpris par l’animal. Le squale l’a saisi par la jambe
et l’a attiré vers le fond. Alexandre a pu être
ramené vers le bord par des baigneurs et surfeurs. Son état
était immédiatement jugé préoccupant,
le requin lui avait sectionné la jambe.
Selon les témoignages de personnes sur place, l’attaque
a été extrêmement violente. « Le jeune homme
a crié avant d’être projeté dans l’air
», a déclaré une jeune femme sur les ondes de
Radio Free Dom. « Avec beaucoup de courage les surfeurs qui
se trouvaient à proximité lui ont porté secours
et l’ont ramené sur la plage » dit un autre témoin.
Pendant deux heures les pompiers et le SMUR ont tenté de sauver
le jeune homme. En vain. La famille, les proches et les amis d’Alexandre
étaient en pleurs. En colère aussi pour certains d’entre-eux.
« Jusqu’à cas on va laisser les requins attaquer
les gens comme ça » lançait un jeune homme. La
réserve marine « mise en place au milieu des stations
balnéaires » était également mise en cause.
Rappelons que, Gérard Itéma, un bodyboarder de 31 ans,
a été attaqué par un requin le lundi 5 mars 2012
aux abords du Port de la marine de Saint-Benoît à 14
heures 30. Le samedi 7 janvier, trois requins bouledogues avaient
été repérés au large de Saint-Leu par
des gendarmes qui effectuaient une reconnaissance aérienne
en hélicoptère à la recherche d’un homme
qui avait menacé de mettre fin à ses jours.
En 2011, six attaques de squale ont été recensées.
La dernière en date remonte au vendredi 11 novembre 2011. Un
pêcheur apnéiste avait alors été surpris
par un requin au large de l’anse des Cascades à Sainte-Rose.
Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son embarcation,
l’homme, un Saint-Josephois de 42 ans, a été blessé
au pied gauche. Le mercredi 5 octobre aux alentours de 10h15, un kayakiste
avait été attaqué par un requin au large du Cap
la Houssaye (Saint-Paul). Il n’avait pas été blessé.
Le lundi 19 septembre, Mathieu Schiller, ancien champion de La Réunion
de bodyboard décédait suite à l’attaque
d’un squale alors qu’il surfait à quelques mètres
du rivage de la plage de Boucan Canot. Le mercredi 6 juillet, c’est
un jeune surfeur qui avait été attaqué à
Saint-Gilles-les-Bains. Sain et sauf, une partie de sa planche avait
été arrachée. Le mercredi 15 juin, un bodyboardeur
avait été tué au large de Ti Boucan. Ce drame
s’était produit à la tombée de la nuit
après une période de fortes pluies ayant entraîné
une pollution des eaux.
Le 19 février un touriste, arrivé le jour même
à La Réunion, avait été attaqué
par un squale au large de Grand Fond. Le vacancier avait eu la vie
sauve mais avait eu la jambe sectionnée. Les faits s’étaient
produits à la tombée de la nuit dans une eau trouble.
Avant cette dramatique série, il n’y avait plus eu d’attaque
de requin depuis celle d’un surfeur le 27 mars 2010 sur le spot
du Butor à Saint-Benoît. L’homme s’en était
sorti avec quelques égratignures et une planche déchiquetée.
Une trentaine d’attaques de squales a été recensée
à La Réunion depuis 1980. 13 ont été mortelles. www.ipreunion.com
|
Clicanoo.re
- publié le 23 juillet 2012 - Attaque de requin : le jeune
surfeur est mort
Un surfeur de 22 ans a été tué cet après-midi
par un requin à Trois-Bassins, a-t-on appris auprès
de la préfecture.
Le requin a sectionné la jambe du surfeur qui évoluait
sur le spot de Trois-Bassins.
La victime, Alexandre Rassica, qui habitait aux Trois-Bassins, fréquentait
régulièrement cet endroit.
Des témoins de la scène, baigneurs et surfeurs, ont
pu ramener le jeune homme sur la plage et lui prodiguer les premiers
soins. Lorsque les pompiers et les urgentistes du Samu sont intervenus,
le jeune homme était déjà en arrêt cardiaque,
a ajouté la préfecture.
Malgré ce nouveau drame, les premiers résultats d’une
étude diffusés début juillet indiquent que les
requins de La Réunion, responsables en 2011 de six attaques
contre des surfeurs dont deux mortelles, ne se sont pas sédentarisés
à proximité des plages, comme le craignaient les autorités
de l’île.
Cette étude, pilotée par l’Institut de recherche
et de développement, avait été lancée
en urgence en décembre après des attaques de requins
à proximité de des plages de Saint-Gilles.
Mais ces premiers résultats n’ont pas permis de connaître
les raisons de la présence de requins à La Réunion,
alors que la décennie 2000 n’avait connu qu’une
seule attaque. |
Lundi
23 Juillet 2012 - 21:13 - Zinfos974.com - Spot de Trois-Bassins: "On
a perdu un petit frère"
On a perdu un petit frère ce soir". Les mots des amis
et passionnés de surf comme Alexandre qui a perdu la vie ce
23 juillet, sont poignants.
Malgré la tristesse, les professionnels qui étaient
encore à l'eau dans l'après-midi sont unanimes. Rien,
ni du côté de la turbidité de l'eau ni de l'heure
de l'attaque n'étaient propices à une attaque de requin.
"Cette attaque bafoue les règles que l'on s'était
fixées" explique Ludovic Villedieu, moniteur et gérant
de l'Ecole de surf de la Réunion. Ce lundi, il était
à l'eau à enseigner à des enfants : un groupe
ce matin et un autre dans l'après-midi. "On est sorti
trente minutes avant l'attaque" explique-t-il, même si
contrairement au lieu de l'attaque en lui-même, ses "gamins"
étaient restés plus proche du rivage. L'attaque a eu
lieu au commencement des premiers rouleaux, approximativement à
100m du bord caillouteux de Trois-Bassins.
Pour le professionnel, la tristesse de cette perte d'une connaissance
est à la hauteur de la surprise. Même si les surfeurs
rencontrés affirment n'avoir jamais écarté l'idée
d'une attaque, le fait qu'elle ait eu lieu ici reste surprenant, Trois-Bassins
atant été épargné jusque-là.
"Nous étions en dispositif vigie requin" réplique
Ludovic Villedieu. "Evidemment, si nous avions aperçu
quoi que ce soit nous aurions donné l'alerte". Et c'est
bien tout le cruel scénario qui s'est joué ce lundi.
En plus de ne pas avoir été repéré par
les observateurs de "vigie requin", le jeune Alexandre surfait
avec un petit groupe de quatre ou cinq amis, un nombre qui varie en
fonction des témoins. Toujours est-il qu'il avait respecté
les consignes de prudence appelant à ne jamais surfer seul.
"Sur tout le spot à ce moment-là, ils étaient
au moins dix", expliquent les personnes présentes.
Malgré l'atmosphère lourde qui était sensible
au travers des paroles des badauds et des autres habitués du
spot, c'est aussi l'impact sur l'activité de surf sur ce spot
mais aussi par contagion des autres spots de l'île qui va se
poser. Les diverses autorités, mairies, communautés
d'agglomérations et préfecture vont maintenant devoir
prendre leurs responsabilités. Ludovic
Grondin |
Un
habitué du spot
Alexandre Rassiga, 22 ans, pratiquait le surf depuis plusieurs
années en amateur. C’était un habitué
du spot de Trois-Bassins, situé à quelques mètres
de son domicile, à Trou d’eau. Ses amis présents
hier sur place décrivent un jeune "très apprécié,
qui aimait la vie". D’après nos informations,
Alexandre avait exercé comme serveur au bar "la
Gueule de bois" de l’Ermitage.
Il préparait des études de kiné et prévoyait
de poursuivre sa formation en métropole. On l’a
vu dans le clip "Pour des prunes" de la chanteuse
Audrey Dardenne et comme figurant dans le court-métrage
"Kabar" de Sandrine Poget, dont le tournage a eu
lieu récemment.
|
|
Clicanoo.re
- publié le 24 juillet 2012 - Un surfeur succombe à
une nouvelle attaque de requin
Un surfeur de 22 ans a été attaqué hier par un
requin sur le spot de Trois-Bassins avant de succomber à ses
blessures. Trois de ses camarades ont tout tenté pour le sauver,
en vain. Immense émotion et colère hier soir sur la
plage de l’un des derniers sanctuaires pour la pratique du surf.
TROIS-BASSINS
Le choc est immense, insupportable, pour les proches d’Alexandre
Rassiga comme pour l’ensemble de la communauté du surf.
Le jeune homme a été attaqué par un requin hier
aux alentours de 16 h 30 sur le spot de Trois-Bassins. Trois autres
jeunes surfeurs étaient à quelques mètres de
lui au moment de l’attaque. Ce sont eux qui en décrivent
les circonstances exactes. "On surfait sur la Gauche des pédés*.
Alexandre a pris une vague, jusqu’au bout, il est sorti, entre
la gauche et le peak, juste un peu plus haut que la patate de corail
et il a commencé à ramer pour remonter. C’est
là que je l’ai entendu crier", raconte Jérémy.
"J’allais prendre une vague et quand je l’ai vu,
j’ai compris tout de suite qu’il s’était
fait attaquer, il y avait déjà une mare de sang autour
de lui". Dans le même temps, Marc, également sur
le spot, voit l’aileron "et la masse" filer.
Les deux surfeurs et leur troisième camarade, Arthur, se précipitent.
"Il m’a dit : fais-moi un garrot", témoigne
Marc, évidemment sous le choc. "J’étais tétanisé,
je pensais au requin qui était peut-être encore là,
je ne savais pas quoi faire", enchaîne Jérémy.
Les trois surfeurs s’exécutent malgré tout rapidement,
saisissent le leash de leur planche pour tenter de stopper l’hémorragie.
Mais une vague les renverse. Alexandre a la jambe droite sectionnée
au-dessous du genou, la jambe gauche également mordue.
"On a tout essayé pour le sauver"
"On a essayé le garrot, ça n’a pas marché,
on a essayé après de l’allonger sur une planche
et de sortir par les rochers mais avec les vagues, c’était
pas possible", décrivent encore les trois surfeurs qui
parviennent finalement à rejoindre la plage en quelques minutes.
Alexandre a déjà perdu connaissance. Sur le sable, un
médecin prend le relais, dans l’attente des secours sur
place quelques minutes plus tard. Ce sont alors les pompiers et les
médecins du Smur qui tentent de le réanimer, en vain.
Une heure plus tard, les trois compagnons de surf d’Alexandre
sont prostrés, assis près de leur voiture. "On
a fait ce qu’on a pu, on a tout essayé pour le sauver".
Près de la plage, la famille et de nombreux amis sont eux aussi
effondrés.
Le dernier spot sûr et pourtant…
Cette sixième attaque en 18 mois, la troisième fatale,
vient prolonger inexorablement la série noire de 2011. Hier,
le drame est survenu dans des conditions tristement banales à
cette période de l’année. Une mer agitée
au vent, une houle forte sans être exceptionnelle, une eau forcément
troublée près du bord mais claire derrière les
vagues, selon les témoins de l’accident. L’attaque
s’est surtout déroulée moins d’une demi-heure
après le départ des vigies qui surveillaient le spot
pour les écoles de surf, présentes depuis le matin.
Le spot de Trois-Bassins accueillait en effet depuis plusieurs mois
les pratiquants des autres spots interdits après les attaques
de l’an dernier. Surfeurs confirmés comme débutants
et moniteurs s’y étaient "réfugiés".
Paradoxal, car dans le même temps, chacun désignait ce
spot populaire comme le théâtre probable d’une
nouvelle attaque.
Roland Ramakistin, le maire de Trois-Bassins, a immédiatement
interdit la baignade et toutes les activités nautiques dans
les eaux de la commune, jusqu’à nouvel ordre. Insuffisant
bien sûr pour de nombreux surfeurs présents hier soir.
Des surfeurs en colère qui ont vivement interpellé le
sous-préfet de Saint-Pierre dépêché sur
place. Des applaudissements ironiques pour souligner leur amertume.
Pour eux, les autorités n’ont pas assumé leurs
responsabilités. Un sentiment appuyé par plusieurs personnalités
du surf dont Amaury Laverhne, interrogé par nos confrères
d’Antenne Réunion. "Il faut arrêter de surfer
sur la côte ouest", a-t-il lancé.
Cette nouvelle attaque remet le risque requin sur le devant de la
scène médiatique autant qu’elle place la préfecture
dans une situation pour le moins délicate. "Il vous en
faudra combien ?", demandait un surfeur au sous-préfet
hier soir. Comprenez : "combien de morts ?". Les prémices
d’une nouvelle et longue polémique à venir Romain
Latournerie *
spot de surf des Trois Bassins bien connu des habitués
Attaque
de requin : réactions
Ludovic Villedieu (moniteur de l’école de surf
de la Réunion)
"On perd encore un ami. On est choqués. Il n’y
a plus de mots. Et dire qu’on avait travaillé toute
la journée. Petit à petit, la confiance était
revenue chez les pratiquants. Pour ces vacances, des cours étaient
programmés le matin et l’après-midi. Là,
on perd beaucoup. Toutes les certitudes en matière de
sécurité volent en éclats. Comme pour Boucan
avant Mathieu, on était sur un spot vierge de toute attaque.
Maintenant, c’est fini. Plus question de reprendre les
cours à Trois-Bassins".
Robert Boulanger (président de la Ligue
réunionnaise de surf)
"Dégoûtés. On n’a plus les
jambes. Un de plus, un de trop. Je suis actuellement en stage
à Cap breton avec le Pôle espoir. On a accueilli
la nouvelle avec choc. Les jeunes sont abattus. La plupart
le Connaissaient. Je présente mes condoléances
à toute sa famille. Il faut désormais espérer
que les choses bougent, qu’on trouve enfin des solutions
pour équilibrer l’écosystème. Sinon,
ça finira par arriver à un baigneur et on fermera
toutes les plages".
Edson Incana (association Prévention
requin Réunion)
"On a perdu un petit frère, un de plus. C’est
dramatique. Bien beau de mener des études et faire
appel à des scientifiques. En attendant, rien n’était
réglé. Tous les surfeurs restaient sous la menace
de la prochaine attaque. Ça fait un an que notre association
tire la sonnette d’alarme. Désormais, on n’attend
plus des vigies, il faut des pêches sélectives
et préventives. Aller chercher l’animal qui traîne
près des spots. Il en va de la vie des surfeurs et
de toute l’économie de la discipline".
|
Les
attaques depuis 1980
18 attaques mortelles depuis 1980
- 10 septembre 1980 : Près du port de Saint-Pierre, à
7 h du matin, un nageur est attaqué.
- 18 février 1984 : À l’embouchure de la
rivière des Galets au Port, un baigneur est attaqué
à 8 h du matin.
- 28 avril 1988 : Un pécheur à pied est attaqué
vers 17 h 30 à l’embouchure de l’étang
du Gol à Saint-Louis.
- 19 juillet 1989 : Un surfeur est attaqué sur la plage
nord de Sainte-Suzanne.
- 22 mai 1992 : Un jogger fait une chute d’une falaise
au lieu-dit Cayenne à Saint-Joseph. Blessé, il
attire un squale qui le blessera mortellement.
- 28 juin 1992 : Vers 14 h 30, un surfeur est attaqué
au niveau du cap Marianne à Saint-Paul. Il décédera
à l’hôpital.
- 15 avril 1994 : Un corps est retrouvé déchiqueté
au lieu-dit Cayenne à Saint-Joseph.
- 9 juillet 1994 : Au lieu-dit Les Banians sur le front de mer
Saint-Denis, un véliplanchiste est attaqué vers
13 h 45.
- 15 juillet 1994 : Au lieu-dit Cayenne à Saint-Joseph,
un homme est victime d’un requin bouledogue.
- 19 septembre 1995 : Un véliplanchiste est attaqué
en début d’après-midi face au Barachois.
- 10 janvier 1996 : Vers 16 h, un surfeur est attaqué
mortellement à l’embouchure de l’étang-Saint-Paul.
- 3 janvier 1997 : Un pêcheur sous-marin décède
de ses blessures après l’attaque d’un requin
à 7 h 30 à la Pointe au Sel.
- 28 janvier 1998 : Un nageur est attaqué vers 17 heures
à Grande-Anse.
- 11 avril 1999 : Un nageur décède après
une attaque à 10 h du matin au niveau du Gouffre de l’Étang-Salé.
- 20 août 2006 : Un surfeur de 34 ans est attaqué
à la pointe du Diable. Un requin lui arrache un bras.
Il décédera d’une hémorragie massive.
- 15 juin 2011 : Un surfeur de 30 ans se fait arracher le bras
par un squale et décède sur la plage de Boucan
Canot.
- 19 septembre 2011 : Un bodyboarder de 32 ans, professeur et
dirigeant d’une école de surf est attaqué
mortellement à Boucan Canot.
- 23 juillet 2012 : Un surfeur de 23 ans, mordu à la
jambe sur le spot de Trois-Bassins, décède malgré
l’intervention des secours.
Les attaques non-mortelles
Cette liste qui recense les attaques de requin non mortelles
n’est cependant pas exhaustive.
- 24 novembre 1980 : Un pêcheur sous-marin est attaqué
par un requin pointes blanches au large de Grande-Anse. Il
sera blessé aux jambes.
- 30 novembre 1981 : Un pêcheur sous-marin a la jambe
déchiquetée par un requin sur la côte
de Saint-Philippe, au lieu-dit Cap-Méchant.
- Fin 1984 : En fin d’après-midi, un pêcheur
sous-marin est attaqué au niveau du cap La Houssaye.
Il s’en tire vivant.
- 14 mars 1988 : Un surfeur est attaqué au pic du Diable
à la tombée de la nuit. Blessé à
la main, il parvient à regagner la rive.
- 5 mars 1990 : Un surfeur est mordu à la hanche alors
qu’il se trouve au niveau du port de Sainte-Marie.
- 1er juillet 1991 : Un requin attaque un surfeur aux Avirons.
Il sera amputé du bras gauche.
- 29 janvier 1992 : Un pêcheur sous-marin est attaqué
au niveau de l’embouchure de la ravine de Trois-Bassins.
- 15 juin 1992 : Un plongeur professionnel est attaqué
au large de la baie de Saint-Paul.
- 20 février 1997 : Un baigneur est blessé à
la main après une attaque sur la plage de l’Étang-Salé.
- 1er octobre 1998 : Un plongeur est attaqué à
l’embouchure de la rivière-des-Marsouins à
Saint-Benoît.
- 8 septembre 2000 : Un surfeur est blessé alors qu’il
se trouve au pic du Diable, à Saint-Pierre.
- 27 mars 2004 : Un jeune surfeur est attaqué sur le
spot de Saint-Benoît.
- 6 octobre 2004 : Un surfeur est attaqué à
la jambe au pic du Diable, à Saint-Pierre. Il sera
amputé d’une jambe.
- 20 août 2006 : Un surfeur se fait sectionner le bras
gauche par un squale sur le spot de la pointe du Diable à
Saint-Pierre
- 27 août 2006 : Un bodyboarder est attaqué sur
le spot des Aigrettes, au sud de Boucan-Canot.
- 4 juillet 2007 : Un jeune bodyboarder est mordu à
la cuisse et à la jambe à Boucan-Canot.
- 27 mars 2010 : Un surfeur est attaqué par un requin
sur le spot du Butor à Saint-Benoît. Il parvient
à échapper au squale mais y laisse sa planche.
- 19 février 2011 : Un surfeur marseillais en vacances
dans l’île se fait amputer par un requin sur le
spot des Trois-Roches à Saint-Gilles.
- 6 juillet 2011 : Un adolescent de 16 ans est chargé
par un requin aux Roches Noires à 50 mètres
du rivage. Le surfeur parvient à regagner le rivage
indemne.
- 5 mars 2012 : Un homme âgé de 31 ans a été
attaqué par un squale aux abords du Port de la Marine
de Saint-Benoît. Le bodyboarder se trouvait à
une centaine de mètres du littoral quand le requin
a foncé sur sa planche par en dessous, le mordant a
deux reprises. L’homme s’en est sorti indemne.
|
Freedom
bousculé
Symbole de la tension qui régnait hier soir à
Trois-Bassins, une altercation a opposé une journaliste
de Freedom à un surfeur. Celui-ci lui a reproché
de l’avoir enregistré à son insu et
d’avoir posé de la même façon
son téléphone sous le nez d’une famille
en larmes. Il s’est saisi de l’appareil avant
de le jeter par terre. Plusieurs autres personnes avaient
déjà reproché son attitude à
la journaliste. |
|
Toute
une communauté sous le choc
La nuit tombe dans une ambiance très pesante sur le spot
de Trois-Bassins. Le corps d’Alexandre Rassiga n’a
pas encore été évacué par les secours.
Une cinquantaine de personnes, têtes basses, font face
à l’océan. Le pire vient d’arriver.
Dans un silence de plomb, l’incrédulité
le dispute à l’abattement. A une colère
froide que certains peinent à dissimuler. Rares sont
ceux qui trouvent la force de témoigner. "Et dire
que je surfais là", glisse un jeune, en pointant
le peak.
La fin des cours de surf
Trois-Bassins, le spot de surf le plus fréquenté
de l’île. Celui des débutants, des amateurs.
Le terrain d’entraînement privilégié
des licenciés du pôle espoir de la ligue. Depuis
les attaques de Saint-Gilles, "Trois-Bas’" était
devenu le lieu de repli de la majorité des pratiquants
de l’Ouest et des dernières écoles de surf
encore en activité. Même si l’affluence n’était
plus aussi forte qu’auparavant, notamment en fin de journée,
on comptait toujours une moyenne de soixante riders à
l’eau. C’était le cas hier matin. "Il
y avait une trentaine de pratiquants encadrés dans la
zone du récif, et sans doute le double au peak",
rapporte Ludovic Villedieu, le plus ancien éducateur
de Trois-Bassins, à la tête de l’Ecole de
surf de la Réunion.
Trois-Bassins, ce dernier sanctuaire qui tombe. "Même
si la confiance commençait à revenir, on la craignait
cette attaque. Elle était dans un coin de la tête.
Parce que rien n’avait été réglé",
poursuit l’éducateur-surfeur, en annonçant
la fin des cours sur ce spot. Jusqu’ici, la pointe de
Trois-Bassins n’avait jamais été le théâtre
d’une attaque de requin. Même les signalements étaient
rares. Les derniers en date : celui d’un plongeur en apnée
en fin d’année dernière. Et récemment,
un petit requin bouledogue, "pas plus long qu’un
bras", aurait été aperçu par des pêcheurs
dans la passe, rapporte Matthieu Milella, qui officiait comme
vigie hier sur le spot.
"Je suis sorti de l’eau vers 15h45. L’eau était
un peu trouble au fond, mais les conditions n’étaient
pas particulièrement à risques", nous confiait
le bodyboarder, encore sous le choc de la disparition d’un
ami.
Suite au drame, la mairie de Trois-Bassins a pris un arrêté
interdisant la baignade et les activités nautiques jusqu’à
nouvel ordre sur son littoral. Un interdit qui ne devrait pas
durer. Reste à savoir qui osera se remettre à
l’eau, maintenant qu’il existe un douloureux précédent,
comme à Boucan. "Pour la discipline, cette attaque
aura un impact encore plus fort qu’après la mort
de Mathieu (Schiller)", prédit Ludovic Villedieu.
C’est sûr. Rien ne sera plus comme avant. Vincent
Boyer |
Le
préfet droit dans ses bottes
Alors que le sous-préfet a été vivement
interpellé hier soir par des surfeurs à Trois-Bassins,
Michel Lalande a fait publier un communiqué. Il y rappelle
les différentes mesures mises en place depuis un an :
"information du public (panneaux et drapeaux), déploiement
à titre expérimental de filets de protection,
recrutement de « vigies requins » à même
de sécuriser les pratiques sportives". Le préfet
qui reste droit dans ses bottes et assure que cette nouvelle
attaque "renforce la détermination de l’Etat
et de l’ensemble des pouvoirs publics à mettre
en œuvre le programme de travail qui a été
arrêté, dont l’objectif est d’améliorer
la connaissance et la réduction du risque requin, auquel
La Réunion, à l’instar d’autres Etats
voisins, est hélas exposée". Michel Lalande
qui adresse par ailleurs ses condoléances à la
famille de la victime "ainsi qu’à la communauté
des surfeurs déjà endeuillée". Un
an après la première table ronde autour du risque
requin, cette même communauté des surfeurs risque
de ne pas se satisfaire d’un simple communiqué.
La patience de beaucoup a trouvé ses limites hier soir
à Trois-Bassins . R.
Lt. |
|
Zinfos974.com
- Mardi 24 Juillet 2012 - "Il faut se demander
ce qui compte entre une vie humaine et celles de requins
"L'émotion est évidemment grande à Trois-Bassins.
Les paroles se délient peu à peu. Élus locaux
comme la Réserve marine en prennent pour leur grade. Aujourd'hui,
c'est bien le fatalisme que leur propose les autorités que
les proches des surfeurs n'acceptent plus.
"Je pense sincèrement qu'ils n'en ont rien à foutre
!" Il ne fallait pas chercher bien loin ce mardi sur le spot
de Trois-Bassins pour entendre l'écoeurement de tous les pratiquants
de surf ou de leurs proches. A la quasi unanimité, tous s'expriment
sans embarras. Aux oubliettes les mots polis en direction des élus
et de la Réserve marine. Cette attaque est l'attaque de trop.
"Il y a eu trois attaques mortelles en un an ! Je pense que nos
élus sont dans une forme de déni. Je suis réunionnaise
: à un moment donné il faut se demander ce qui compte
? Dans la balance entre une vie humaine et celles de quelques requins,
je choisie la vie humaine", témoigne Caroline, directement
concernée puisque ses enfants s'adonnent au surf. "On
peut admettre la survenue d'une catastrophe naturelle mais plus pour
ce type d'accident", explique à son tour Jérôme,
parent de jeunes surfeurs.
Pour Caroline, il est résolument "trop restrictif de se
focaliser uniquement sur les surfeurs et sur les zoreils". Certes,
ceux-ci sont concernés en premier lieu, mais c'est trop vite
oublier "les pêcheurs réunionnais qui gueulent aussi
contre la Réserve".
"L'île est en train de se couper de la mer, estime Jérôme.
On coupe les Réunionnais de la moitié d'eux-mêmes".
Il suffit selon eux de voir les déserts que sont devenus Roches
noires et Boucan pour s'en persuader. "Un touriste qui vient
à la Réunion, forcément la première chose
qu'il fait c'est rechercher l'eau", insiste-t-il.
A leurs côtés, un moniteur de surf qui connaît
mieux que quiconque le spot de Trois-Bassins, considéré
comme le spot "école" pour la discipline, envisage
avec pessimisme le court et moyen terme. Derrière ce sport
qui pourrait être considéré par les élus
comme un sport passion et donc négligeable, selon les personnes
rencontrées ce mardi à Trois-Bassins, le professionnel
rappelle que rien que sur ce site, ce ne sont pas moins de sept vigies
requins qui sont aujourd'hui en rade, sans compter les activités
économiques qui viennent se greffer à ce sport. On pense
notamment au gérant du snack et ses employés, qui prenaient
place au niveau du parking, ou encore à ces dizaines de commerçants
spécialisés. "Chaque jour, c'était au moins
300 personnes ici", conclut-il. Ludovic
Grondin |
Zinfos974.com
- Mardi 24 Juillet 2012 - Le
père d'Alexandre Rassiga : "La mer c'est dangereux, il
ne faut pas y aller"
Inutile de s'attarder sur la douleur ressentie par le papa d'Alexandre
Rassiga, mort hier suite à une attaque de squale. Mais sa réaction,
et celle des proches de la victime, sur le débat relancé
par le surfeurs, dès hier, autour du risque requin peut faire
réfléchir.
Hier soir, le sous-préfet de Saint-Pierre, Jean-Luc Lehmann,
est pris à partie par un surfeur en colère. Les proches
de la victime interviennent aussitôt pour arrêter ce qu'ils
semblent considérer comme une attitude inadaptée.
Contacté ce jour, le père de la victime accepte d'évoquer
la problématique requin : "Quel débat? Quel débat?
Il n'y a pas de débat. La mer c'est dangereux, il ne faut pas
y aller", répète-t-il à deux reprises.
Il poursuit : "Ce n'est pas un élu qui va empêcher
ça. Les surfeurs peuvent gueuler, c'est la nature", affirme-t-il
avec fermeté.
Et de conclure avant de raccrocher : "Je lui disais tout le temps
à mon fils, de ne pas y aller". Melanie
Roddier |
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Requins : beaucoup de questions
et peu de réponses
Un an après la première table ronde et au lendemain
de l’attaque qui a coûté la vie à Alexandre
Rassiga à Trois-Bassins, où en est-on dans la connaissance
des requins ? Explique-t-on enfin cette recrudescence d’attaques
? Les mesures mises en place sont-elles efficaces ? Les questions
restent nombreuses et les réponses bien trop rares.
Que sait-on des requins autour de l’île ?
Aucune étude scientifique rigoureuse n’avait jamais été
menée sur les populations de requins autour de la Réunion
avant la tragique série d’attaques de 2011. Seuls l’Ifremer
et l’IRD avaient creusé la question entre 1997 et 2007,
à Saint-Paul et à Saint-Pierre, mais sans étendre
leurs recherches à l’ensemble des zones concernées.
Les connaissances sur l’animal étaient donc partielles
et réduites - en dehors de ces deux missions - à quelques
observations aléatoires, le plus souvent fondées sur
des idées reçues.
Le programme Charc a donc démarré à zéro
ou presque et commence enfin à livrer quelques informations
officialisées en préfecture le 2 juillet dernier. Jusqu’en
avril dernier, les chercheurs ont marqué une vingtaine de requins
et posé une dizaine de bouées réceptrices entre
Le Port et Saint-Gilles. Deux phases d’études ont été
analysées. Lors de la première, du 21 décembre
2011 au 25 janvier 2012, six requins sur 13 ont été
détectés par les balises. Lors de la deuxième,
du 26 janvier au 18 avril, 13 requins sur 20 ont été
enregistrés. En étudiant le nombre de visites sur chaque
secteur et les temps de résidence de chaque spécimen,
les chercheurs dégagent des tendances qui demandent cependant
à être confirmées. D’abord, ces résultats
démontrent l’absence des tigres près de la côte.
Ils n’ont été détectés que rarement
et toujours au large. Pour les bouledogues, les données sont
en revanche plus nuancées. "Il apparaît^ assez clairement
qu’ils sont le plus souvent seuls, ne font que des excursions
à` la côte^ et passent la majeure partie de leur temps
soit à` l’exté´rieur de la zone d’étude
soit sur les stations du large", indique le rapport des scientifiques.
Pas de trace pour le moment d’un groupe structuré et
sédentarisé à la côte. Les prochains relevés
permettront de confirmer ou d’infirmer ces tendances provisoires.
Pourquoi autant d’attaques ?
Quinze attaques mortelles en 30 ans autour de l’île (1980-2010)
contre trois en seulement 18 mois sur quelques kilomètres :
les statistiques plaident sans ambiguïté pour une recrudescence
du phénomène, spécialement dans l’ouest.
La précédente série noire datait de 1994. Trois
hommes avaient été tués cette année-là
à Saint-Joseph et Saint-Denis. Reste que les explications à
ces drames de 2011 - 2012 font toujours débat. Du côté
scientifique, aucune certitude. Un volet du projet Charc est consacré
à l’étude des conditions environnementales dans
lesquelles évoluent les requins autour de l’île
: température de l’eau, turbidité, salinité,
présence de structures d’origine humaine, etc.). L’objectif
est de coupler ces données avec les études de déplacement
pour établir ou non des corrélations. Pour le moment,
les résultats ne sont pas encore connus.
Du côté des associations, les causes possibles sont aussi
multiples que les prises de paroles. Première incriminée
par une majorité de surfeurs et pêcheurs : la réserve
marine. En reconstituant les populations de poissons de récifs,
la zone de protection aurait créé un réservoir
de nourriture pour les requins. Par ailleurs, en interdisant certaines
activités, elle aurait libéré les squales de
la pression humaine. La Réserve réfute évidemment.
Les scientifiques se disent dans l’incapacité de confirmer
cette hypothèse.
Côté écologiste, on incrimine d’autres facteurs.
Le rejet près de la côte des déchets de la pêche
par exemple, que vient d‘interdire le préfet. Mais également
la surpêche industrielle au large, qui contraindrait les squales
à se rapprocher des côtes pour trouver de la nourriture.
Des facteurs associés à une fréquentation de
la mer en constante augmentation.
D’autres causes sont ensuite évoquées ici et là.
Dans le collimateur notamment : la ferme aquacole de Saint-Paul dont
les cages ont été abondamment garnies de nourriture
pendant de nombreuses années. Une caméra récemment
installée par l’IRD n’a pas confirmé une
concentration de squales dans la baie. A nuancer cependant puisque
les stocks de poisson en cage ont fortement diminué depuis
plusieurs mois, les quantités de nourriture déversées
avec.
Autre hypothèse régulièrement citée :
la présence des baleines pendant l’hiver austral. La
majorité des attaques mortelles sont en effet survenues à
cette saison. Les cétacés mettent bas autour de l’île
et relâchent de grandes quantités de liquides en mer,
susceptibles d’attirer les squales, selon les partisans de cette
hypothèse.
Dernière explication, moins souvent avancée : une potentielle
modification de l’écosystème liée au développement
de l’agriculture dans l’ouest. Avec le basculement des
eaux et l’ouverture de plusieurs antennes d’irrigation,
la cote ouest a vu augmenter considérablement sa surface de
canne et avec elle les quantités de produits phytosanitaires
rejetées en mer par ravinement. Quel impact sur le milieu et
les populations de requins ? Impossible à déterminer
en l’état. Quoi qu’il en soit, personne n’est
aujourd’hui en mesure d’exclure l’un de ces facteurs
d’explication, tout comme personne n’est capable d’en
prouver l’influence réelle.
- Retrouvez l’intégralité de ce dossier exclusif,
avec plus de questions et de réponses autour de la problématique
requins dans l’édition du jour |
Zinfos974.com
- Mercredi 25 Juillet 2012 - "Surabondance" d'une espèce?
La Réserve marine donne carte blanche au Préfet
La Réserve marine, sous couvert de l'aval du préfet,
pourrait-elle autoriser les prélèvements de requins
dans sa zone protégée ? Si la question ressurgit brutalement
au coeur de l'actualité, la Préfecture a toujours écarté
cette éventualité jusqu'à maintenant, hormis
quelques "prélèvements" menés par ses
soins l'an dernier. Pour autant, l'un des articles du statut de la
Réserve naturelle marine prévoit une telle possibilité
dans des cas bien spécifiques.
"Dans les zones de protection intégrale, en cas de développement
d’espèces envahissantes ou surabondantes, ou en cas de
détérioration majeure du milieu, avérée
scientifiquement, le préfet peut prendre les dispositions nécessaires
pour restaurer l’état du site". L'article 26 du
décret du 21 février 2007 portant création de
la Réserve naturelle nationale marine de la Réunion
est assez claire. Le seul élément sujet à interprétation
pourrait être "la restauration du site" qui ne dit
pas vraiment son nom.
Depuis 2011, la ligne préfectorale n'a pas bougé d'un
iota : aucune autorisation de pêche aux squales même partielle
ne saurait être délivrée. Le troisième
cas mortel en un an et demi pourrait fortement influer sur les décisions
prochaines même si le dernier communiqué de Michel Lalande
insistait plutôt sur les efforts fournis jusqu'à maintenant
et le complément d'études attendu dans les mois qui
viennent.
De plus près, un élément clé valide l'applicabilité
de ce fameux article 26 du groupement d'intérêt public
de la Réserve : "le caractère scientifiquement
avéré" du "développement d’espèces
surabondantes". A en croire certains témoignages d'habitués
des fonds marins, les requins n'ont jamais été aussi
présents. La Préfecture, elle, attend les études
qui le démontreront...ou pas. Et c'est bien là le fossé
qui sépare aujourd'hui les tenants d'une réponse immédiate
et coercitive, et l'autorité préfectorale. Les deux
versions peuvent se défendre.
Nous aurions aimé approfondir les possibilités et limites
des articles qui régissent la vie de la Réserve en interrogeant
sa directrice mardi après-midi au moment de la rédaction
de cet article mais celle-ci était momentanément injoignable.
Toujours est-il qu'à en croire toutes les personnes ayant bien
voulu s'exprimer depuis deux jours sur le sujet, l'étau n'en
finit pas de se resserrer autour de la Réserve. Ludovic
Grondin
copie
Art. 25. - Toutes formes d'activités
et de travaux ainsi que la circulation, le mouillage et l'amarrage
sont interdits dans les zones de protection intégrale,
sauf autorisations délivrées par le préfet
pour le suivi scientifique, la gestion et la surveillance de
la réserve.
Art. 26. - Dans les zones de protection intégrale,
en cas de développement d'espèces envahissantes
ou surabondantes, ou en cas de détérioration majeure
du milieu, avérée scientifiquement, le préfet
peut prendre les dispositions nécessaires pour restaurer
l'état du site.
CHAPITRE
V
Dispositions
finales
Art. 27. - La ministre de l'écologie
et du développement durable et le ministre de l'outre-mer
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution
du présent décret, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Fait à Paris, le 21 février 2007.
DOMINIQUE
DE VILLEPIN
Par le Premier ministre :
La ministre de l'écologie
et du développement durable,
NELLY OLIN
Le ministre de l'outre-mer,
FRANÇOIS BAROIN |
|
Zinfos974.com
- Mercredi 25 Juillet 2012 - Hommage à Alexandre
vendredi sur la plage des Brisants (extrait)
Plusieurs centaines de personnes se sont rendus hier soir au funérarium
de Saint-Pierre là où était exposé le
corps d'Alexandre, surfeur mort après une attaque de squale.A
ne pas en douter, il y aura du monde ce jour à l'occasion de
ses obsèques prévues cet après-midi à
Saint-Pierre, puis vendredi pour un hommage sur la plage des Brisants,
en fin de matinée. |
Source
: Orange - La Réunion (IPR) - Publié le 25/07/2012 -
Assemblée nationale - Risque requinThierry Robert veut le réexamen
du périmètre de la réserve marine
Suite à l’attaque mortelle de requin survenue ce lundi
23 juillet à Trois Bassins, le député-maire de
Saint-Leu Thierry Robert a interpelé hier mardi 24 juillet
2012 à l’Assemblée nationale le ministre des Outre-mer
Victorin Lurel sur la problématique du risque requin à
La Réunion. Il souhaite un « réexamen du périmètre
de protection de la réserve naturelle marine ». Si selon
lui, cette dernière « n’est pas la seule cause
de ces attaques », elle est devenue aujourd’hui «
le garde-manger » des requins. Nous publions son intervention
ci-dessous.
«
Monsieur le Ministre (des Outre-Mer),
Je vous interpelle au sujet des attaques de requins à La Réunion
et de leurs conséquences pour notre île. En effet, hier
en fin de journée, Alexandre Rassiga, un jeune homme de 21
ans, est décédé suite à l’attaque
d’un requin, alors qu’il surfait sur le spot de Trois-Bassins.
Alexandre est une victime de plus qui s’ajoute à la liste
des attaques de plus en plus fréquentes et mortelles sur le
littoral ouest. En un an, plus de 3 morts, alors que pendant la dernière
décennie, quasiment aucun accident n’avait été
déploré.
Monsieur le Ministre, tout comme moi et l’ensemble des collègues
ici présents, vous déplorez - j’en suis certain
- toutes ces vies perdues et toutes ces familles endeuillées.
Monsieur le Ministre, la population réunionnaise, les acteurs
de la mer et le monde économique balnéaire comprennent
qu’il soit impossible de mettre fin totalement à ce type
d’attaque. Mais allons-nous continuer à regarder sans
réagir que de nouvelles attaques de requins se produisent sur
des villes balnéaires et des spots réputés pour
des activités nautiques.
Avec des moyens limités, les communes réunionnaises
ont pourtant élaboré des plans de prévention
et d’accompagnement sur le risque requin. Si l’on veut
lutter plus efficacement contre ces attaques, il faudra ainsi un plan
local d’urgence qui soutient l’action des Maires réunionnais.
Je demeure un fervent défenseur de notre écosystème,
mais nous ne pouvons plus nous contenter que d’études
scientifiques sur les requins. Il est maintenant temps d’agir
réellement !
Il faudra donc veiller à une cohabitation entre l’homme
et la nature. Pour cela, un réexamen du périmètre
de protection de la Réserve naturelle marine s’avère
urgent. Certes, la Réserve n’est pas la seule cause de
ces attaques, mais elle est devenue aujourd’hui « le garde-manger
» des requins !
Monsieur le Ministre, êtes-vous prêt à débloquer
des fonds pour équiper La Réunion de moyens de protection
efficaces, mais aussi pour engager des recherches plus approfondies
? Etes-vous prêt également à revoir le périmètre
de la Réserve marine, car il y a aussi urgence à ce
sujet ?
Je vous remercie par avance, Monsieur le Ministre, des actions que
vous allez mener dès à présent ». |
Zinfos974.com
- Mercredi 25 Juillet 2012 -
Les
rires de Victorin Lurel et des ministres pendant l'hommage à
Alexandre Rassiga sont scandaleux
Hier soir, à peine Thierry Robert avait-il commencé
son intervention à l'Assemblée nationale au sujet de
la disparition du jeune Alexandre Rassiga, mort la veille des suites
d'une attaque de requin, que l'on a vu une bonne partie des ministres,
au premier rang desquels Victorin Lurel, le ministre des Outremers
à qui s'adressait la question, et de nombreux députés,
dont un situé dans le dos du député-maire de
Saint-Leu, s'esclaffer. Au point que le président de l'Assemblée
nationale a dû à de nombreuses reprises les rappeler
à l'ordre.
Victorin Lurel, se rendant compte sans doute trop tard de l'incongruité
de sa réaction, a tenté de se rattraper en appelant
ses collègues à plus de sérieux, leur rappelant
qu'on parlait là de la disparition d'un jeune homme de 23 ans
dans des circonstances atroces.
Ces rires sont extrêmement choquants.
Aurait-on osé rire de la même façon si c'était
un jeune Parisien -ou un jeune Antillais- qui s'était fait
dévorer par un pitbull?
Les rires de Victorin Lurel et des ministres pendant l'hommage à
Alexandre Rassiga sont scandaleux
Victorin Lurel, se rendant compte sans doute trop tard de l'incongruité
de sa réaction, a tenté de se rattraper en appelant
ses collègues à plus de sérieux, leur rappelant
qu'on parlait là de la disparition d'un jeune homme de 23 ans
dans des circonstances atroces.
Ces rires sont extrêmement choquants.
Aurait-on osé rire de la même façon si c'était
un jeune Parisien -ou un jeune Antillais- qui s'était fait
dévorer par un pitbull? |
Zinfos974.com
- Mercredi 25 Juillet 2012 - Proches et anonymes ont rendu un vibrant
hommage à Alexandre
Les centaines de personnes présentes cet après-midi
en l'église de Saint-Gilles-les-Bains n'ont pu cacher leur
émotion. C'est avec beaucoup de dignité que les proches
et les amis du jeune surfeur décédé ce lundi
lui ont rendu un vibrant hommage.
Comme un symbole, ses obsèques ont eu lieu à l'église
Notre Dame de la Paix de Saint-Gilles, qui surplombe magnifiquement
le port et l'océan.
Ce vendredi, amis et proches prévoient de lui rendre un nouvel
hommage sur la plage des Brisants. |
Source
: Orange - La Réunion (IPR) - Publié le 25/07/2012 -
Ligue de surf de La Réunion - « Il faut une campagne
de prélèvement des requins »
Dans un communiqué publié ce mercredi soir 25
juillet 2012, la ligue de surf de La Réunion estime qu’elle
ne peut « tolérer de perdre continuellement un frère,
un fils, un ami ». Elle note que le risque requin « touche
de nombreux pays de la zone mais jamais avec une telle fréquence
et de manière aussi violente » et demande de «
mettre en oeuvre des solutions immédiates ». La ligue
annonce qu’elle va demander au préfet de lancer une campagne
de prélèvement des requins. Nous publions le communiqué
ci-après
« Suite à l’évènement tragique survenu
sur le spot de trois bassins, la Ligue Réunionnaise de Surf
présente ses condoléances à la famille d’Alexandre
ainsi qu’à ses amis.
Nous ne pouvons tolérer de perdre continuellement un frère,
un fils, un ami.
Nous avons accepté de mettre en place en collaboration avec
les associations, les institutions et les écoles privées
un protocole de surveillance afin de garantir une sécurisation
envers les licenciés de la Fédération Française
de Surf.
Ce dispositif de vigie surveillance nous a permis de relancer l’activité
encadrée mais nous n’avons cessé d’alerter
les pouvoirs publics sur l’urgence et la nécessité
de mettre en place un dispositif de sécurisation de la pratique
libre en particulier avec l’arrivée des houles australes.
Ce problème touche de nombreux pays de la zone mais jamais
avec une telle fréquence et de manière aussi violente.
La situation est donc particulière et grave. Nous devons mettre
en oeuvre des solutions immédiates.
Il nous parait aujourd’hui indispensable de compléter
les diverses mesures mises en oeuvre par les différentes institutions
par une maîtrise et une régulation de la population de
requins. Car si rien n’est fait, la vie de nos enfants, amis
et parents sera de nouveau mise en danger.
Aussi, conjointement avec les associations OPR et PRR, le Comité
de Plongée nous avons sollicité la préfecture
afin d’obtenir un rendez-vous d’urgence ce jeudi 26 juillet
2012. Nous comptons demander à Monsieur le Préfet que
soit mise en place une campagne de prélèvement pour
réguler la population de requins et rétablir un équilibre.
Puis réclamer l’introduction rapide d’un dispositif
de sécurité pour la pratique libre calqué sur
ceux des anglo-saxons (drum line...) ». |
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Baigneurs et plongeurs épargnés
L’émoi provoqué par cette nouvelle attaque mortelle
renvoie immanquablement à la sécurité de tous
les usagers de la mer.
Pour éviter toute psychose, il est bon de rappeler à
l’opinion publique que 90 % des 38 attaques de requin recensées
à la Réunion depuis 1980 impliquent des surfeurs.
Selon notre historique, seuls quatre nageurs ont perdu la vie après
avoir été happés par un squale : en 1980 dans
le port de Saint-Pierre, en 1984 à l’embouchure de la
rivière des Galets, en 1998 à Grande-Anse puis en 1999
au niveau du gouffre de l’Etang-Salé.
Seul accident connu en zone balnéaire : un baigneur mordu à
la main sur la plage de l’Etang-Salé. |
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Le surf en péril
Les écoles de surf, déjà sérieusement
ébranlées par la série noire de 2011, voient
leur avenir s’assombrir un peu plus après le nouveau
drame de lundi. La discipline peut-elle s’en remettre ?
Six attaques de requin en treize mois, dont trois mortelles sur les
spots de surf les plus fréquentés de la côte Ouest.
Un coup dur sans précédent pour une activité
à la popularité croissante.
"Evitez les vagues de l’Ouest"
Roches-Noires, Boucan-Canot et maintenant Trois-Bassins, les trois
sites privilégiés pour l’apprentissage de la glisse
sont désormais sur liste noire. Trois zones qui concentraient
l’essentiel de l’activité. Depuis les attaques
de Saint-Gilles, les écoles s’étaient repliées
vers Trois-Bassins et Saint-Leu. "On commençait tout juste
à retrouver la confiance des parents, témoigne l’éducateur
Ludovic Villedieu, qui enseigne la discipline depuis 16 ans à
Trois-Bassins. Là, c’est cuit. Plus question de reprendre
les cours ici".
Quelles alternatives ? La gauche de Saint-Leu n’est pas à
la portée de tous les niveaux. Les licenciés du pôle
espoir s’y entraînent régulièrement mais
le site est loin d’être idéal pour les débutants
ou les pratiquants occasionnels. Même constat pour le spot de
l’Etang-Salé, plutôt réservé à
des initiés. Trois-Bassins, par son accessibilité et
la variété de ses vagues, était jusqu’ici
le lieu phare pour une pratique de loisirs. On y évoluait en
famille, on y croisait autant de surfeurs en herbe que de seniors.
Où ces passionnés iront-ils désormais ?
Le retentissement de cette nouvelle attaque risque d’entraîner
une désaffection prolongée du spot. "Le surf, c’est
fini. Il ne faut plus surfer, c’est trop aléatoire",
a lâché le bobyboarder et sauveteur de Saint-Paul, Olivier
Marimoutou, lundi soir, sur les lieux du drame. Une mise en garde
relayée par le champion du monde de bodyboard, Amaury Laverhne.
"Je ne conseille à personne de surfer sur la côte
Ouest. Même à Saint-Leu, il faut faire attention. Tant
que les autorités ne prennent pas des mesures concrètes,
il faudra s’abstenir".
Un discours qui trouve écho sur le terrain. A Boucan-Canot,
un an après l’accident fatal à Mathieu Schiller,
le spot est toujours désert. Même en dehors des heures
de surveillance des MNS, ils ne sont qu’une poignée à
s’aventurer sur le shorebreak. L’émulation ne joue
plus. Le risque potentiel a marqué les esprits.
Vincent Boyer |
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Les obsèques d’Alexandre
célébrées aujourd’hui
Les obsèques d’Alexandre Rassiga, le jeune surfeur qui
a été tué lundi dernier par un requin, ont été
célébrées cet après-midi à l’Église
des Roches Noires à Saint-Gilles. Parmi la foule venue lui
faire un dernier hommage figuraient ses amis mais aussi de nombreux
anonymes.
De nombreux pompiers, sans doute collègues du père d’Alexandre,
ont témoigné leur douleur à la famille. Ils étaient
plus d’une centaine de personnes à assister à
la cérémonie cet après-midi. Un dernier hommage
sera d’ailleurs rendu au jeune surfeur sur la plage des Brisants
à Saint-Gilles, le vendredi 27 juillet à partir de 11
heures.
Les organisateurs demandent aux participants d’apporter une
rose, blanche de préférence. "Les amis, les connaissances
et même les anonymes sont les bienvenus pour ce dernier adieu
à ce jeune homme parti trop tôt", rappellent-ils
sur les réseaux sociaux. |
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Tourisme : "Le message ne
pourra plus être le même"
"Je suis triste, ému et choqué de ce qui s’est
passé à Trois-Bassins". Interrogé en marge
de la conférence de presse qu’il donnait hier pour présenter
le nouveau site web de l’Observatoire régional du tourisme
(lire page 12), Pascal Viroleau, directeur d’Île de la
Réunion tourisme, a admis que l’accident mortel "aura
forcément une incidence sur l’image de l’île".
Selon lui, "le message (à destination des touristes, ndlr)
ne pourra plus être le même". Cependant, "on
ne va pas se précipiter" et ce message ne sera précisé
qu’après en avoir discuté avec "toutes les
parties prenantes".
A ses côtés, Noël Imbert-Bouchard, directeur de
l’Institut français du tourisme, commentait : "Dans
le tourisme il y a toujours des crises, et il y a une résilience".
Rappelant le rebond du tourisme réunionnais après la
crise du chikungunya, celui qui est aussi conseil en stratégie
pour l’IRT ajoutait : "La mémoire du public n’est
pas éternelle. Et il faut se souvenir que les requins n’attaquent
pas seulement à La Réunion !"
A l’IRT, on rappelle aussi que la baignade dans le lagon est
sans risque, car notre île n’a encore jamais vu de baigneur
tué par un requin (alors que cela s’est produit aux Seychelles
en août 2011) V.H.
|
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Thomas Cahour : « Nous
n’irons plus dans l’Ouest »
La nouvelle attaque de requin qui a causé le décès
du jeune surfeur Alexandre Rassiga, lundi à Trois-Bassins,
a suscité une très vive émotion dans le milieu
des chasseurs de vagues. « L’avenir s’inscrit désormais
en pointillés », se désole Thomas Cahour, responsable
local de l’IBA (l’instance internationale qui régit
les compétitions de haut niveau de bodyboard), dont les premières
pensées vont évidemment à la famille du défunt
surfeur. Organisateur de la dernière manche des championnats
du monde, à Saint-Pierre, Thomas Cahour a fait remonter l’information
jusqu’en Australie où siège l’International
Bodyboarding Association. « La direction technique de l’IBA
est complètement refroidie à l’idée d’organiser
de nouveau des compétitions à la Réunion. Même
si les Australiens rencontrent des problèmes similaires, ils
semblent (Gregg Taylor le président de la licence en tête)
qu’ils ne soient plus enclins à venir chez nous »,
indique Thomas Cahour, qui planchait justement sur les prochaines
manches des championnats du monde masculin et féminin. «
Nous n’annulons pas pour l’heure, mais il est clair que
nous n’irons plus dans l’Ouest. Si les événements
tragiques se multiplient vers le Sud, cela deviendra de plus en plus
incertain. » L’étape féminine, à
Manapany (pendant le festival ?), serait maintenue. « Pour le
reste, nous devons patienter et analyser lucidement la situation »,
conclut Thomas Cahour. À l’heure du recueillement, la
destination Réunion est plus que jamais menacée d’être
rayé du planisphère |
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - L’Etang-Salé, dernier
spot de repli ? -
Après Saint-Gilles, Trois-Bassins est un nouveau haut lieu
de l’apprentissage du surf à la Réunion touché
par une attaque de requin. L’Etang-Salé, son "simulateur"
et son "brisant", est désormais le seul spot de l’île
accessible aux débutants encore épargné. Mais
jusqu’à quand ?
Il est 10 h et quelques glisseurs débutants commencent seulement
à arriver sur le spot de l’Etang-Salé. "D’ordinaire,
en période de vacances scolaires et avec des jolies petites
vagues comme en ce moment, il y a vingt fois plus de monde à
l’eau. Mais, aujourd’hui, ce n’est pas un jour comme
les autres…", confie un local du spot de la plage de sable
noir.
A écouter ceux qui surfent ici, les vagues de l’Etang-Salé
(le récif du brisant et le bord sableux, encore appelé
"simulateur") affichent déjà complet depuis
un an environ. Et cette dernière attaque, survenue encore plus
au sud sur la côte ouest, ne risque pas d’améliorer
le problème de surfréquentation du spot. "Il y
a clairement eu un report des surfeurs de l’ouest vers le sud
depuis les attaques de 2011. Mais, maintenant, avec cette dernière
attaque survenue à Trois-Bassins, Etang-Salé est le
seul lieu d’apprentissage du surf dans l’île à
avoir été épargné par les attaques de
requins".
Quatre écoles de surf fréquentent actuellement le site
de l’Etang-Salé. "À raison de 16 stagiaires
en moyenne par école, je vous laisse imaginer la Chine dans
l’eau tous les mercredis et tous les week-ends ! Sans parler
des dizaines de free surfeurs…", se lamente un bodyboarder
du cru qui pense que dans les semaines à venir "ce sera
pire".
Il y a bien eu des attaques dans le passé à étang-salé
Si certains riders s’imaginent encore "en sécurité"
le long de la plus grande plage de sable noir de la Réunion,
la plupart des locaux ne se font pas d’illusion. "C’est
en train de descendre vers le sud. Bientôt, ça sera à
notre tour d’avoir une attaque. On flippe à chaque fois
qu’on va à l’eau désormais. Mais on ne peut
pas se passer d’y aller. C’est notre bouée de sauvetage,
notre façon à nous d’être en équilibre
dans la vie".
Si elles ne sont pas forcément récentes et que beaucoup
les ont oubliées, il y a bien eu des attaques de requin dans
la commune de l’Etang-Salé. Une sur un surfeur, en 1991,
à la ravine des Sables, au nord de la plage. Le rider s’en
était tiré vivant, avec tout de même le bras gauche
amputé. En 1997, c’est un baigneur qui se fait happer
au genou en face du pont Mula. Enfin, en avril 1999, un homme qui
se baignait dans un bassin du gouffre est emporté par une vague
et dévoré par plusieurs requins.
"De toute façon, il ne faut pas se voiler la face. Chez
nous aussi, il y a des requins. J’en ai même vu un très
gros, de mes yeux, patrouiller le long de la plage. Les pêcheurs,
que l’on va toujours saluer avant de se mettre à l’eau,
disent même qu’il y en a de plus en plus en ce moment
et qu’ils commencent à leur bouffer leurs prises à
chaque fois qu’ils les remontent", affirme un surfeur local.
L’un de ses potes bodyboarders conclut : "Quand on était
jeune, on allait surfer par n’importe quelles conditions, même
après les cyclones. Aujourd’hui, même dans de l’eau
claire, au bord, j’ai peur…" A.H.
|
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Roches-Noires et Boucan-Canot
toujours interdits
Il est toujours officiellement interdit de pratiquer toute activité
nautique dans la zone balnéaire comprise entre Roches-Noires
et Boucan-Canot. Une rumeur prêtait à la mairie de Saint-Paul
l’intention de rouvrir prochainement l’accès aux
deux spots en plaçant des plongeurs en vigie pendant les heures
de cours, comme c’est le cas dans le Sud de l’île.
"Pas d’actualité, répond Gina Hoareau, directrice
de la sécurité publique. On travaille sur cette piste
en concertation avec la ligue de surf. Mais il n’y a encore
rien de convenu concernant un calendrier". La représentante
de la mairie ajoute que l’attaque de Trois-Bassins ne va pas
influer sur les décisions à venir. |
Clicanoo.re
- publié le 25 juillet 2012 - Les fantômes de Trois-Bassins
Morne plaine hier matin à Trois-Bassins. Comme la houle, toujours
forte, la tristesse n’a pas quitté les lieux. L’atmosphère
reste sombre en dépit d’un soleil éclatant. Le
camion bar n’a pas hissé ses voiles. Quelques habitués
des lieux sont là, assis sur les murets qui entourent le parking.
Une poignée tout au plus et presque moins nombreux que les
journalistes qui les interrogent. Plusieurs sont déjà
repartis, eux restent, sans trop savoir pourquoi mais ils restent.
Ils discutent.
"On tourne en rond, on erre comme des fantômes et on se
torture le cerveau pour trouver des solutions". En vain évidemment.
Ce n’est de toute façon pas le moment de la virulence
ou des revendications. "C’est le temps du deuil",
confirme l’un d’eux. C’est donc presque sans énergie
que l’on parle filets, vigies, prélèvements, réserve
ou surpêche. Sans conviction que l’on s’interroge
sur les moyens à mettre à œuvre : "C’est
quoi le prix d’une vie humaine ?".
Plus loin, ce sont des touristes qui prennent connaissance de l’arrêté
municipal d’interdiction. Visiblement pas informé du
drame de la veille, ce couple a malgré tout pris la mesure
du silence ambiant et murmure quelques questions. Au plus près
de la plage, il n’y a cette fois plus aucune parole. Le recueillement
s’impose, les yeux au large derrière les lunettes de
soleil.
Même les pêcheurs pêchent en silence. Certains d’entre
eux étaient présents hier lors de l’attaque. D’autres
ont vu la famille d’Alexandre ce matin descendre sur le sable
où le jeune homme a perdu la vie. Aucun d’entre eux ne
s’est aventuré ces dernières heures dans la passe
qui sépare le lagon du spot de surf. Pas une planche non plus
n’a été vue à l’eau, évidemment.
La veille à la même heure, des marmailles prenaient pourtant
leurs premières vagues tout en bas quand les plus expérimentés
domptaient des masses de près de deux mètres tout en
haut. Depuis, le spot s’est tu. Reste à savoir pour combien
de temps R. Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 26 juillet 2012 - Manifestation des surfeurs aujourd’hui
devant la préfecture
Associations de surfeurs et usagers de la mer ont prévu de
manifester aujourd’hui, à 14h, devant la préfecture
dans le but de réclamer des "mesures concrètes"
pour sécuriser les plages de l’Ouest. La principale revendication
devrait porter sur la réduction du périmètre
de la réserve marine pour réguler le problème
de la surpopulation des requins près des côtes. Les surfeurs
ont prévu de se retrouver à 12h30 sur la plage des Brisants
avant de converger, en opération escargot, vers le chef-lieu.
Ils devraient symboliquement arborer des t-shirts maculés de
sang. "On espère être nombreux pour faire se faire
entendre", annonce l’un des initiateurs de la manifestation.
Informée du rassemblement, la préfecture indiquait hier
soir ne pas avoir reçu de demande de rendez-vous.
Vibrant
hommage à Alexandre Rassiga
Les obsèques du jeune surfeur se sont déroulées
hier après-midi en l’église de Saint-Gilles-les-Bains.
Amis, pompiers, élus, ils étaient près d’une
centaine à venir se recueillir aux côtés des proches
d’Alexandre. Un autre hommage est prévu demain sur la
plage des Brisants, à l’initiative de la communauté
des surfeurs . |
Clicanoo.re
- publié le 26 juillet 2012 - Ricanement pendant le discours
de Thierry Robert
LA
VIDEO
ou copiez ce lien : http://www.youtube.com/watch?v=gZuMuxCId_8&feature=player_embedded
Mardi soir, Thierry Robert prend la parole devant ses collègues
de l’Assemblée nationale. Le sujet est lourd. Il est
question de la mort d’Alexandre Rassiga. Le député
de la septième circonscription de la Réunion s’adresse
directement au ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel. "Je
vous interpelle au sujet des attaques de requins à La Réunion
et leurs conséquences sur notre île", commence le
parlementaire réunionnais.Mais à peine prononcé
le mot requin, les députés assis derrière lui
s’esclaffent. La caméra se tourne alors du côté
du ministre. Il rit aussi. Ces deux fous-rires ne sont certainement
pas liés, mais les images sont là. Implacables. Le discours
de Thierry Robert, grave, contraste avec la bonne humeur qui semble
régner dans la salle. Le président de l’Assemblée
intervient à deux reprises : "Svp messieurs !", "On
écoute la question !".
Au bout d’une minute, pendant laquelle le député
poursuit son discours, imperturbable, Victorin Lurel finit par saisir
la teneur du sujet et calme ses troupes. Ce dernier prend ensuite
la parole. "J’invite les les uns et les autres à
prendre cette question au sérieux parce qu’il s’agit
de mort", commence le ministre.
"Ce n’est pas la première fois que l’on
ricane"
"Pendant que je questionnais le gouvernement sur les attaques
de requins à La Réunion, des rires et des interjections
ont accompagné mon intervention. A la télévision,
j’ai observé l’attitude méprisante d’une
députée de la Réunion à mon égard,
car elle n’était pas favorable à mes propositions.
Le comportement de nombreux députés m’a aussi
choqué, alors-même que je parlais de vie humaine : un
jeune homme de 21 ans venait de décéder la veille",
s’indignait Thierry Robert dans un communiqué hier soir.
En effet, pendant que le maire de Saint-Leu plaide pour une redéfinition
du périmètre de la réserve marine, les caméras
de hémicycle filment Huguette Bello qui manifeste sa désapprobation.
Contactée, cette dernière se défend de toute
attitude méprisante. "Le sujet est bien trop grave pour
que l’on parle de mépris. Je suis seulement en désaccord
avec la proposition de M. Thierry Robert sur le sujet de la réserve
marine qui a été mise en place pour protéger
la barrière de corail. En revanche, l’attitude des députés
de la France Hexagonale, c’est autre chose. Il faut savoir que
ce n’est pas la première fois que l’on ricane quand
le sujet requin est abordé. Ça m’est d’ailleurs
arrivé l’année dernière, lorsque j’ai
évoqué le sujet. Ces députés ne connaissent
pas notre problème", explique aujourd’hui la députée-maire
de Saint-Paul. Mais connaître ou non le problème requin
permet-il de ne pas comprendre qu’une vie a été
perdue lundi, sur un spot de surf réunionnais ? Anne
Mariotti |
Zinfos974.com
- Jeudi 26 Juillet 2012 - Le requin qui a attaqué Alexandre
n'était pas marqué
Suite à l'attaque de requin qui a coûté la vie
au jeune surfeur de 21 ans Alexandre Rassiga, les chercheurs de l'Institut
de recherches pour le développement ont décidé
de procéder au recueil des données des balises de Trois-Bassins
afin de savoir si l'attaque a été l'oeuvre d'un requin
marqué.
D'après les informations du Jir, "aucun requin marqué
n'était présent dans la zone de Trois-Bassins le jour
de l'attaque". Un ingénieur d'étude à l'IRD
a confirmé au journal que "le spot de Trois-Bassins n'est
pas un lieu de résidence pour les requins bouledogues mais
bel et bien un lieu de passage".
Le marquage des requins va se poursuivre. L'objectif des chercheurs
est de marquer au total "40 requins tigres et 40 requins bouledogues"
d'ici décembre et d'installer "une cinquantaine de stations
d'écoute entre le Port et Saint-Pierre". Gabriel
Kenedi |
Zinfos974.com
- Jeudi 26 Juillet 2012 -
11:56 - Président du club de surf de Trois-Bassins: "Allons
demander aux pécheurs de faire leur métier"
A quelques heures d'une manifestation dans les jardins de la préfecture,
nous vous livrons le point de vue de Christophe Mulquin, président
du Trois Bassins surf club, organisateur de compétition ASP
et ex entraineur du haut niveau à la Réunion. Il insiste
sur la nécessité d'organiser une pêche aux squales.
Voici son propos.
"Etant d’un naturel, en général réfléchi,
je reste très souvent observateur lorsque certains évènements
arrivent.
Je ne m’amuserai pas à faire refaire la liste macabre
de nos amis disparus, ni de dénoncer l’agacement que
nous ressentons face à l’attitude de nos décideurs.
J’ai crée la première école de surf en
janvier 1990 et monté le premier team espoir cette même
année en lien avec la Ligue. Cette époque si lointaine
et pourtant si proche où j’entrainais de Cap requin à
St Pierre en passant par la ravine des sables et à Bois Blanc
n’était pas une démarche insensée et imprudente.
18 ans d’entrainement acharné, d’exigence et de
résultat, où la problématique requin n’était
jamais à l’ordre du jour…
Cela serait enfoncer une porte ouverte de dire que beaucoup de choses
ont changé depuis quelques courtes années…
Depuis que des bureaucrates se sont réunis dans une tour climatisée
et ont pris des décisions sans en évaluer l’impact,
enfermés dans leur certitude et bienveillance, certes nourrie
de bonnes intentions, une belle idée est née, "la
réserve". Aucun de ces grands penseurs n’a imaginé
que le surf réunionnais était la discipline qui faisait
rayonner le plus l’ile dans le monde. Je vous fait grâce
de la liste de nos champions d’ambassadeur.
Et encore je peux admettre qu’ils n’ont pas pensé
"à nous", mais l’île intense, île
de tous les records... Elle aura ainsi réussi à décrocher
un nouveau trophée unique au monde, la mise en œuvre d’une
réserve sur le littoral ouest fréquentée par
l’homme : C’est comme autoriser à un promoteur
d'installer un skate parc au milieu du parc Kruger…
Probablement ces penseurs écolo énarques, ou autres,
jouent au golf (et n’ont rien contre l’impact environnemental
du coût de l’eau), ou qu’ils jouent au tennis, je
pense même que certains vont à la pêche au gros,
par contre je suis presque sûr qu’aucun d’entre
eux ne surfe ni "leurs chères petites têtes blondes",
et ont un petit résultat flattant le narcissisme parental.
Je me demande même si ces décideurs aujourd’hui
se sentent responsables, mieux encore responsables mais pas coupables
!!! Ont-ils une conscience? Reconnaitront-ils leur erreur de perception?
Bref, nous sommes pris pour des cons, nous, surfeurs. Nous sommes
castes en une espèce de race à part, une race de glaneurs,
capricieux, hédonistes, fumeurs, buveurs, baiseurs, gaspilleurs,
hurleurs, certainement pas sportifs, exigeants, courageux, sains,
passionnés. C’est comme cela, c’est un sujet de
société.
Le dernier choc était nommé Matthieu.
Les conséquences en 10 mois : PRR / OPR / IRD / DEAL / Comité
pêche / irreverseables / vigie requin/ligue /table ronde table
carré table rectangle / marquage balise qui marche pas, qui
marche / analyse des résultats divergents entre scientifiques
/ rhétorique dialectique embrouille jeux de mots / ferme aquacole
/ gazo familie /
Et on étudie !!!! Pour une fois encore nous expliquer que les
requins bouledogues ne sont pas sédentaires ! Record! Oui ils
sont résidents non sédentaires, ou sédentaires
non résidents. Enfin moi je réside dans ma résidence
mais je ne suis pas sédentarisé dans mon frigo…
J’ai eu le privilège de prendre connaissance des relevés
et voir, les yeux exorbités, le beau nuage de points des relevés
des requins bouledogues tout prêt des roches…
Bref mes amis, connus et moins connus, l’heure est à
l’action: Il n’est plus possible d’attendre les
conclusions qui seront, par définition, un tapis d’âneries
dans deux ans. Les scientifiques ne se mouilleront jamais car leurs
conclusions mettront en évidence leurs propres erreurs et cela
ne se fait pas dans ce monde d‘érudit. En admettant qu’ils
reconnaissent l’impact de la réserve sur une réelle
modification de l’eco système, qui demain démontera
la réserve?
Une chose et une seule chose est à retenir, le requin bouledogue
n’est pas une espèce menacée.
Il faut, je crois, maintenant se fédérer, se confédérer
avec tous les concernées, c'est-à-dire ceux qui sont
touchés : je pense aux surfeurs aux écoles, au shop,
aux restaurateurs, aux camion bar, aux acteurs indirects de la vie
économique via le surf, aux voileux, aux plongeurs, aux kayakistes.
Cotisons nous ! Créons un fond financier ! Allons demander
aux pécheurs traditionnels d’aller faire leur métier,
la pêche au requin, car rien n’interdit cette démarche,
rien de rien, cela est légal…
Pas de presse. Pas de pub. Du travail efficace et discret.
N’oublions pas qu’un requin bouledogue pêché
et blessé, j’assume et je redis, blessé et rejeté
a l’eau sera ensuite dévoré par ses congénères.
Ses congénères cannibales quitteront alors la zone rapidement,
cette théorie est scientifiquement reconnue et approuvée.
Nous auront fait acte de responsabilité en nous prenant en
charge de façon déterminée, courageuse, et tout
en respectant dans le cadre de la loi.
Président
du Trois Bassins surf club - Organisateur de compétition
ASP - Ex entraineur du haut niveau de la Réunion"
|
Source
: La Réunion (IPR) - Publié le 26/07/2012 à 17h08
- Préfecture - Après la mort d’Alexandre tué
par un squaleLe requin sera peut être pêché dans
la réserve marine
Les
limites de la réserve marines ne bougeront pas pour le moment,
mais il n’est pas exclu que les plaisanciers aient le droit
de pêcher le requin bouledogue dans le périmètre
de cet espace protégé. C’est ce qui ressort
des deux heures de réunion qu’une délégation
de surfeurs, bodyboarders, apnéistes, pêcheurs, des
commerçants des plages ont eu avec le préfet, Michel
Lalande, ce jeudi après-midi 26 juillet 2012. Les «
amoureux de la mer » s’étaient rassemblés
devant la préfecture pour réclamer le lancement d’une
campagne de prélèvement de requins et la révision
des limites de la réserve marine accusée d’attirer
les squales. C’est la mort d’Alexandre Rassiga, un surfeur
de 21 ans, tué par un requin ce lundi à Trois Bassins
qui est à l’origine du mouvement de protestation.
Ce n’est pas une victoire, mais un début d’écoute.
C’est le sentiment qui animait les usagers de la mer à
l’issue de leur longue entrevue avec le préfet et plusieurs
chefs des services de l’État. Ils n’ont pas obtenu
que de modification des limites actuelles de la réserve marine,
car, dit la préfecture dans un communiqué publié
à l’issue de la réunion « rien aujourd’hui,
en l’état des connaissances vérifiées,
ne permet d’affirmer que la réserve, créée
en 2007, serait à l’origine de l’augmentation
de la présence des requins sur les côtes réunionnaises
qui, faut-il le rappeler, ont connu depuis le début des années
80 des attaques régulières ». Un argument que
ne retiennent pas beaucoup de surfeurs, et d’usagers de la
mer en général, persuadés que la réserve
est a un véritable attrait pour les squales.
Les « amoureux de la mer » qui s’étaient
rassemblés devant préfecture ont par contre obtenu
un début de satisfaction concernant les prélèvements
de squale. La pêche du requin bouledogue, jusqu’à
présent autorisée uniquement pour les pêcheurs
professionnels, pourrait être accessibles aux pêcheurs
plaisanciers. Comme pour les professionnels, cette pêche pourrait
se faire dans le périmètre de la réserve marine
à l’exception des cinq zones de protection absolue.
La décision n’est pas encore effective, mais la préfecture
s’est engagée a tenir une réunion sur le sujet
dans les huit jours. La séance de travail réunira
de tous les acteurs de ce dossier, y compris les usagers de la mer
et donc les surfeurs. Ces derniers ont aussi obtenu l’assurance
qu’ils seraient associés à toutes les études
et réflexion sur le risque requin. Une première en
la matière.
Rappelons qu’à l’appel de la ligue de surf et
des associations Prévention, 300 personnes, la plupart vêtue
de blanc maculé de rouge, se sont rassemblées dans
le calme devant la préfecture à Saint-Denis ce jeudi.
Surfeurs, bodyboarders, apnéistes, pêcheurs, commerçants
des plages et plus généralement des amoureux de la
mer étaient venus demander de lancer une campagne de prélèvement
de requins.
Parti de la plage des Brisants vers 12h30, le cortège est
arrivé sur le Barachois à 13h55. Une délégation
a été reçue en préfecture vers 14h30
(voir article par ailleurs). Ce rassemblement était organisé
à la suite de la mort d’Alexandre Rassiga, 21 ans,
tué par un requin ce lundi alors qu’il surfait à
Trois Bassins. Il s’agit de la troisième attaque mortelle
de squales en moins de 18 mois.
Mahdia Benhamla pour www.ipreunion.com |
Clicanoo.re
- publié le 26 juillet 2012 - Les surfeurs "moyennement
satisfaits"
Après le choc causé par la mort d’Alexandre lundi
dernier, la communauté des surfeurs de la Réunion tient
à faire entendre sa voix. Près de 250 personnes ont
manifesté dès 14h devant la préfecture. Habillés
de T-shirt blancs maculés de peinture rouge, ils ont empilé
des dizaines de planches avant de les briser, en signe de protestation.
"C’est une belle image", nous souffle Stéphanie.
Cette mère de famille est venu avec ses enfants. "Le surf
est en train de mourir. Autant laisser nos planches sur terre. Aujourd’hui
personne ne nous protège alors que l’on est tous concernés.
On attend vraiment que les pouvoirs publics prennent les choses en
main".
Les pouvoirs publics, représentés par le préfet
Michel Lalande, ont accepté de recevoir une délégation
composée de membres de la ligue de surf de La Réunion,
du comité régional d’études et de sports
sous-marins (CRESSM), d’Océan Prévention Réunion
(OPR), de Prévention Requin Réunion (PRR) pour évoquer
la gestion du risque requin à La Réunion. Étaient
associés à cette rencontre des représentants
de la direction de l’environnement, de l’aménagement
et du logement (DEAL), de la direction de la mer-sud océan
Indien (DM-SOI) et de la direction de la jeunesse, des sports et de
la cohésion sociale (DJSCS).
À l’issue d’une réunion de plus de deux
heures, Jérôme Sinet, membre de l’association Océan
Prévention Réunion (Association Rend a nou la mer) s’approche
des manifestants pour livrer les conclusions de cet entretien.
Les professionnels de la mer enfin "inclus"
Tout d’abord, le préfet leur a confirmé l’autorisation
de pêche de requins par les pêcheurs professionnels dans
les limites autorisées de la réserve marine. "Mais
les pêcheurs professionnels n’ont aucun intérêt
à pêcher cette espèce vu qu’elle n’est
pas commercialisable", commente le porte parole. Et sur ce point,
la préfecture ne compte pas bouger. Ça ne relève
d’ailleurs pas de son ressort.
Point positif pour la communauté de la mer : la décision
d’englober les professionnels dans toutes les études
et réflexions en cours concernant la problématique du
risque requin. "Enfin, on va prendre en compte les remontées
des professionnels du terrain, enfin on va nous écouter !",
commente Brigitte Sinet, membre de l’association Océan
Prévention Réunion (OPR).
"D’ailleurs nous invitons tous les usagers à nous
faire remonter les informations dont ils disposent sur les requins.
Elle sont toutes les bienvenues", ajoute Jérôme
Sinet. Dernier point discuté : la mise en place d’un
dispositif de vigie maritime sur un ou deux spots. "Ils seront
sécurisés pour les écoles et pour les free surfeurs
pendant certains horaires. A nous de déterminer ces spots,
nous devons y travailler, explique Serge Leplège, de l’association
PRR (Prévention Risque Réquin).
Pour l’instant le protocole de sécurisation n’a
pas encore été élaboré. Il devrait l’être
lors d’une mise en place avec la DEAL, la semaine prochaine.
Interrogés les porte-paroles de la délégation
s’estiment moyennement satisfaits de ces avancées. "C’est
un début. Il faut voir la suite", résume Serge
Leplège. Reportage
: A.M. |
Clicanoo.re
- publié le 26 juillet 2012 - 05h49 - Aucun requin marqué
à l’origine de l’attaque
Dans le cadre du programme Charc, les données de la balise
réceptrice installée il y a trois semaines à
Trois-Bassins, devaient normalement être relevées mi-août.
Mais suite à l’attaque de requin qui a coûté
la vie à Alexandre Rassiga, les chercheurs ont décidé
de procéder au recueil des données hier après-midi
afin de savoir si oui ou non, c’est un requin marqué
qui a attaqué le jeune surfeur. Les résultats étaient
évidemment attendus avec beaucoup d’impatience. Et ils
ont finalement révélé qu’aucun requin marqué
n’était présent dans la zone de Trois-Bassins
le jour de l’attaque. Les chercheurs soupçonnaient également
la femelle bouledogue de près de 3 mètres, baptisée
Atalante d’être à l’origine de l’attaque.
Les relevés effectués sur les autres balises avaient
en effet montré qu’elle était très active.
Mais ce n’est pas non plus le cas. D’après les
éléments recueillis par la balise, seuls deux requins
marqués, uniquement des bouledogues et pas de requins tigres,
ont été identifiés pendant la durée de
l’écoute et chacun a été enregistré
une à deux fois au cours des trois semaines. À chacun
de leur passage, les deux requins ne sont pas restés plus de
5min dans la zone. Pour Antonin Blaison, ingénieur d’étude
à l’IRD, "le spot de Trois-Bassins n’est pas
un lieu de résidence pour les requins bouledogues mais bel
et bien un lieu de passage". Ces données seront confirmées
par les prochains relevés. Les recherches quant à elles
devraient prendre fin à la mi-août et leur zone a été
étendue jusqu’au sud. Les recherches terminées,
les marquages pourront alors reprendre, et ce, jusqu’à
la fin de l’année. L’objectif étant de marquer
au total 40 requins tigres et 40 requins bouledogues d’ici décembre,
et d’installer une cinquantaine de stations d’écoute
entre le Port et Saint-Pierre |
Clicanoo.re
- publié le 26 juillet 2012 - 05h50 - Prélèvements
de requins : le débat est relancé
En septembre 2011, le préfet lançait une campagne de
pêche des requins devant Boucan Canot avec un double objectif
: tenter d’en savoir plus sur leur nombre et calmer l’opinion
publique. Après l’attaque d’Alexandre lundi à
Trois-Bassins, la question des prélèvements se pose
à nouveau.
ENVIRONNEMENT. C’était il y a dix mois,
le 29 septembre exactement, un pêcheur missionné par
le préfet pêchait un requin devant Boucan Canot. Un seul
sur les dix qu’avait ciblé l’État pendant
cette campagne. La Réunion s’était alors coupée
en deux. D’un côté, les défenseurs de l’environnement,
scandalisés par la démarche. De l’autre, les partisans
de la régulation des squales, satisfaits de voir une de leur
préconisation appliquée. Après plusieurs mois,
le débat s’était peu à peu apaisé
à la faveur des études scientifiques en cours et des
premiers résultats plaidant pour une population de requins
bouledogues plus hauturière que côtière. Mais
le drame de lundi a sans tarder relancé la polémique
dans l’opinion. Et une nouvelle fois, l’opinion se divise.
Ce sont en toute logique les surfeurs qui ont tiré les premiers
après le décès d’Alexandre Rassiga. Sous
le coup de l’émotion, certains ont été
pour le moins radicaux. Depuis les arguments s’affinent et s’exposent
largement par la voix des associations Prévention Requin Réunion
(PRR) et Océan Prévention Réunion (OPR). Ils
plaident tous pour une "régulation de la population de
requins" par la pêche. Ces associations réfutent
notamment les premiers résultats de l’étude Charc
qui avancent une absence de sédentarisation à la côte.
Ils se réfèrent à leurs propres observations
de terrain et avancent un nombre d’attaques jamais enregistré
sur la côte ouest. Pour eux, la population de bouledogue a augmenté
dans des proportions excessives ces dernières années
et doit être réduite dans les plus brefs délais.
Pour
des drum lines
Christophe Aubert, le frère du bodyboardeur tué l’an
dernier à Boucan, est membre de OPR et également sympathisant
de PRR. Pour lui, la solution passe par l’installation de drum
lines à proximité des spots de surf. "Je ne vois
pas où est le problème si on tue quelques requins. Aucun
écologiste n’a été protesté lors
de l’inauguration d’un thonier senneur. Et je rappelle
que la France pêche 17 000 tonnes de requins par an, commente-t-il.
Les drums lines sont très sélectives. Elles ne tuent
ni les tortues ni les petits poissons. Et quand un requin est accroché
à l’hameçon, ça fait fuir les autres (...)
Ce sont des animaux intelligents qui sentent quand ils sont menacés.
Si on fait ça à long terme, on les empêche de
s’installer près des côtes et on les laisse continuer
à vivre au large. Dans le même temps, évidemment,
il faut continuer les études en cours".
Toujours parmi les partisans des prélèvements, certains
avancent d’autres méthodes. À l’image de
Guy Gazzo qui participe aux marquages pour le compte du Comité
régional d’études et de sports sous-marins de
la Réunion. "Moi ça ne me hérisse pas qu’on
fasse des prélèvements mais je suis plutôt favorable
à des prélèvements faits avec discernement. C’est-à-dire
sur le ou les spécimens qui posent problème. Par exemple,
on sait avec l’étude Charc qu’un requin en particulier
a été enregistré très souvent sur les
balises, beaucoup plus que les autres. Il est hyperactif. Si on voit
qu’il était vers Trois-Bassins lundi, c’est évident
qu’il faut le prélever".
L’apnéiste avance, par ailleurs, une autre piste. Celle
d’une relance de la pêche commerciale. "Aujourd’hui,
la commercialisation du bouledogue et du tigre est interdite (*) pour
des raisons un peu floues. Il suffirait de prélever un petit
morceau de peau au moment des marquages pour vérifier une éventuelle
toxicité. Et si c’est négatif, ça permettrait
de relancer la pêche. Les prélèvements seraient
alors légitimes parce que tuer pour tuer, ce serait dommage.
Ça me paraît une solution intermédiaire pour parvenir
à une cohabitation harmonieuse et durable".
"Ça
ne réglera rien"
Chez les opposants aux prélèvements, les avis et les
arguments sont aussi légion. Christophe Mattéi, pour
les Frères de la côte, considère par exemple une
telle mesure comme "primitive" au sens où elle ne
répond qu’à court terme selon lui à trois
peurs fondamentales : "La peur d’être mangé
vivant, celle d’être attaqué en dehors de son milieu
naturel et celle de tout ce qui vit dans les profondeurs".
Au-delà de cette analyse, le surfeur nie toute efficacité
à une telle opération. "C’est du sang pour
du sang parce qu’en pratique ça ne réglera rien.
De combien de requins prélevés on parle ? 10 ? 20 ?
100 ? À partir de combien on peut dire qu’on est en sécurité
?, interroge-t-il. On va donner une illusion de sécurité
aux gens et après, s’il y a encore une attaque ? Qui
sera responsable ?".
Coresponsable scientifique du projet Charc, Antonin Blaison balaie,
lui, d’abord l’argument de l’exemple à l’étranger.
"Il faut préciser que les pays qui procèdent à
des prélèvements ne le font que pour calmer la population,
pas pour régler le problème". Il assure lui aussi
l’inefficacité de telles décisions. "Des
études à Hawaï ont montré que les prélèvements
n’avaient aucun effet. Tout simplement parce que lorsqu’un
individu est prélevé, un autre le remplace très
rapidement. Quant à retrouver le requin qui a attaqué,
c’est impossible. Une heure après, il peut être
à 10 km".
Du côté de Sea Shepherd Réunion, l’opposition
aux prélèvements est également forte. "D’abord
il faut dire que c’est difficile de défendre l’animal
dans ce contexte. On est face à un drame humain qu’on
regrette infiniment. Nous ne sommes pas anti-surfeurs. Mais pour autant
notre position n’a pas changé", explique Stéphane
Girard. "Des prélèvements iraient à l’encontre
du but de la réserve qui est de conserver l’environnement.
Par ailleurs, prélever des animaux qu’on est en train
d’étudier, ça n’a aucun sens. (...) De toute
façon, sauf à procéder à une élimination
totale, il suffit qu’il en reste un ou deux pour qu’il
y ait danger. Partout où ils ont été faits, les
prélèvements n’ont jamais empêché
les attaques", assure-t-il. Pour l’ONG, l’urgence,
en attendant les résultats de Charc et de Biotope, consiste
à équiper les spots de surf d’équipes formées
à la surveillance et à l’intervention en cas d’attaque.
Hier, le préfet, à qui reviendra au final la décision,
n’a pas souhaité prendre position dans ce débat.
Il nous a simplement fait savoir qu’il écouterait avec
attention les arguments des uns et des autres, avant, éventuellement
de s’exprimer sur le sujet. Il entendra quoi qu’il en
soit certains de ces arguments dès aujourd’hui puisqu’OPR
et PRR ont prévu de manifester cet après-midi sous ses
fenêtres
(*) En réalité, la commercialisation du bouledogue n’est
pas interdite. Un document fait foi en la matière, il s’agit
d’un arrêté préfectoral du 24 décembre
2009 qui interdit la commercialisation des espèces suivantes
: gris, baleinier, tigre et marteau. Rien n’est spécifié
pour le bouledogue. Romain
Latournerie |
Clicanoo.re
- publié le 26 juillet 2012 - 06h25 - La réserve marine
se défend
Selon Soraya Issop-Mamode, directrice du GIP réserve naturelle
marine, il n’y a pas suffisamment d’éléments
permettant de mettre en cause l’impact de la réserve
dans la recrudescence des attaques de requins.
La réserve marine est de nouveau pointée
du doigt après l’attaque de requin à Trois-Bassins.
Est-ce justifié ?
Justifié, non. On est un acteur du milieu marin parmi d’autres.
La réserve existe depuis 2007, elle est née d’un
décret ministériel après un travail de collaboration
avec les acteurs de l’environnement suite au constat d’une
dégradation du récif corallien. L’objectif prioritaire
était d’agir pour préserver un patrimoine naturel
exceptionnel, tout en réglementant des usages autour de la
pêche et des activités nautiques.
Le député Thierry Robert et des associations d’usagers
de la mer réclament clairement que l’on réexamine
le périmètre de la réserve pour réduire
le risque requin. Est-ce envisageable à court terme ?
Cela supposerait un travail de longue haleine en concertation
avec tous les ministères concernés - Outre-mer, Environnement
- et l’accord du Premier ministre. En clair, c’est du
ressort de l’Etat.
"On
ne reste pas inactif"
Que répondez-vous à ceux qui affirment que la zone
balnéaire est devenue le "garde-manger" des squales
?
Il n’y a pas assez d’éléments pour privilégier
l’hypothèse d’une recrudescence des attaques à
cause de la réserve. À mon sens, les retours d’expérience
ne suffisent pas à tirer des conclusions dès maintenant.
Il faut approfondir les connaissances sur l’animal, s’appuyer
pour cela sur les études menées par l’IRD et la
Région, puis comparer les données avec celles de pays
déjà bien avancés sur la gestion du risque requin.
Je pense à l’Australie ou l’Afrique du Sud.
Selon vous, faut-il avoir recours à des pêches préventives
pour sécuriser les spots de surf ?
C’est une question qui mérite d’être
abordée en concertation. Elle fait partie des pistes qui peuvent
être considérées, au même titre que les
marquages, la pose de filets. Je rappelle que notre GIP est associé
étroitement au protocole de gestion du risque requin. Nos représentants
participent aux études scientifiques, ont accompagné
la mise en place des surveillances par vigies-plongées, autorisé
l’installation des récepteurs de stations d’écoute
sur les dispositifs d’amarrage des bouées. Bref, on ne
peut accuser la réserve de rester inactive face au risque requin.
En l’état, est-il possible de pêcher des requins
dans la zone protégée entre Saint-Paul et l’Etang-Salé
?
Dans le cadre du programme Charc, il est prévu de capturer
certaines espèces pour les marquer, puis de les relâcher.
Quid des initiatives non encadrées de pêche punitive
dans la zone d’une attaque ?
Non, c’est interdit. À moins que le préfet ne
donne son accord.
Vous avez reçu hier les représentants de l’association
prévention requin Réunion, qui militent pour le prélèvement
des requins. Vous ont-ils formulé des revendications ?
Non, ils n’ont rien demandé en particulier. Ils ont
exposé leur avis sur le sujet, on leur a expliqué nos
objectifs. C’était une prise de contact cordiale en vue
d’une collaboration.
Propos recueillis par Vincent Boyer |
Clicanoo.re
- publié le 27 juillet 2012 - 06h30 - Pas de chasse au requin
ni de remise en cause de la réserve marine. Le préfet
Michel Lalande n’a fait aucune concession devant les revendications
des surfeurs qui ont manifesté hier. Malgré quelques
avancées, les pratiquants sont repartis déçus.
ENVIRONNEMENT "Supprimez la réserve marine",
"Prélèvements immédiats", Arrêtons
le massacre", "Y a trop de requins à la Réunion".
Slogans et pancartes donnent le ton de la manif’. Vêtus
de tee-shirts tachés de rouge, planches cassées sous
le bras, 300 surfeurs, dont pas mal de femmes et d’enfants,
sont venus crier leur colère devant la préfecture hier
après-midi.
Une mobilisation réussie, consécutive à l’attaque
qui a coûté la vie au jeune Alexandre Rassiga sur le
spot de Trois-Bassins, lundi dernier. "L’attaque de trop",
déplorent les pratiquants, qui réclament l’autorisation
de prélever des requins, l’intensification du programme
de marquage des espèces et la réduction du périmètre
de la réserve marine.
Après trois heures d’échanges - un peu houleux
au départ, plus cordiaux à la fin selon un participant
- la délégation composée d’associations
de surfeurs, représentants de la ligue et de plongeurs, ressort
avec un bilan plutôt mitigé. Aucune des trois revendications
n’ont été satisfaites par le représentant
de l’État. Statu quo sur la réglementation en
vigueur au niveau de la pêche. Et confiance maintenue à
la finalité de la réserve marine. "Rien aujourd’hui,
en l’état des connaissances vérifiées,
ne permet d’affirmer que la réserve serait à l’origine
de l’augmentation de la présence des requins sur les
côtes réunionnaises", souligne-t-il dans un communiqué.
Plus
de transparence dans la communication
Pour autant, il rappelle à la délégation que
les pêcheurs professionnels ont tout à fait le droit
de pêcher des espèces non protégées, dont
le requin bouledogue, dans le périmètre concerné.
Reste à convaincre les professionnels de passer à l’action,
sachant que le bouledogue n’est pas une espèce prisée
à la consommation, à cause des risques de maladie liés
notamment à la ciguatera. Une donnée qui n’a pas
échappé aux manifestants. "Concrètement,
est-ce qu’on doit mettre en place une caisse pour les pêcheurs",
lance une femme dans la foule. Si le décret de la réserve
ne bouge pas en l’état, Michel Lalande s’est dit
prêt à étudier la possibilité d’assouplir
certaines modalités de pêche à la plaisance. La
question doit être évoquée dans une semaine lors
d’une réunion avec les services de la Deal. Pour le reste,
les surfeurs doivent se contenter de quelques promesses sur la protection
renforcée de deux spots à désigner (à
l’aide de vigies ou de drum lines). Ils ont obtenu la garantie
d’une meilleure transparence dans la communication des données
scientifiques du programme Charc et enfin une prise en compte des
"remontées" du terrain, quelle que soit leur origine.
"Le préfet veut une contribution de toutes les connaissances
de la société civile sur l’observation des requins
?, rapporte Brigitte Sinet, de l’association Prévention
requin réunion, qui invite donc tous les usagers de la mer
à transmettre leurs observations et témoignages sur
la présence de squales. "À nous de continuer à
nous battre pour ramener de la matière". Si le porte-parole
de PRR, Serge Leplège, se satisfait en partie de ces avancées
et de l’écoute du préfet, les manifestants ne
cachaient pas leur déception après l’audience.
"Qu’est-ce qu’on fait du sacro-saint principe de
précaution ? Prélever quelques requins n’aurait
rien d’irréversible, d’autant que l’Europe
le permet", interpelle un autre membre de PRR. "Dans tout
ça, quelle protection pour les free surfeurs", soulève
Yann Delmas, surfeur de longue date à Trois-Bassins. "Faudra
encore attendre que quelqu’un se fasse bouffer pour qu’on
ait du concret", lâche encore un jeune pratiquant. Le concret,
en terme de mesures de sécurisation durable, est attendu pour
septembre avec les propositions de l’étude Biotop. Même
échéance pour la présentation du plan de protection
et d’accompagnement des communes, que le ministre des Outre-mer
a commandé au préfet Vincent
Boyer |
Clicanoo.re
- publié le 27 juillet 2012 - 05h50 - Un surfeur blessé
sur le spot la veille de l’attaque
L’information circulait discrètement depuis lundi, elle
a pu nous être confirmée hier. Un surfeur s’est
bien blessé dimanche matin sur le spot de Trois-Bassins, la
veille de l’attaque qui a coûté la vie à
Alexandre Rassiga. Les pompiers de la Saline sont intervenus à
11h04 pour prendre en charge un homme de 41 ans qui présentait
plusieurs plaies. Une blessure suffisamment sérieuse pour que
l’accidenté soit conduit dans la foulée au centre
hospitalier Gabriel Martin de Saint-Paul.
La présence de plaies induit forcément celle de sang.
Et la présence de sang sur le spot la veille de l’attaque
induit des interrogations. S’il n’est pas question d’établir
formellement un lien de cause en effet, les requins sont de toute
façon régulièrement observés dans cette
zone, la proximité des deux événements reste
intrigante. Car la sensibilité sensorielle des squales aux
odeurs est infiniment plus développée que celle de l’être
humain. Plusieurs pêcheurs rencontrés sur site n’ont
pas hésité à y voir une cause possible. Interrogé
à ce sujet, Antonin Blaison, spécialiste en écologie
comportementale des requins à l’IRD, reste pour sa part
très sceptique. "Le sang se dissout très vite dans
l’eau, c’est d’ailleurs pour ça qu’on
utilise de l’huile pour les attirer, explique-t-il. Du point
de vue théorique oui, ils sont capables de le détecter,
mais en pratique, non, c’est extrêmement peu probable
qu’ils remontent jusqu’à la source. Ils se fient
d’abord à l’odeur pour trouver leur nourriture,
or le sang a très peu d’odeur et son pouvoir d’attraction
se dissipe très vite".
Quoi qu’il en soit, il est tout de même étonnant
que cette information n’ait pas été communiquée,
ni aux médias, ni aux autorités, ni même directement
aux pratiquants sur site. Preuve que le dispositif global de prévention
est encore incomplet. Jusque-là, seule la commune de Saint-Paul
s’est dotée d’un ensemble de mesures permettant
de réagir à une information ou une alerte. Alors qu’il
était, et de loin, le spot le plus fréquenté
de l’île ces derniers mois, le site de Trois-Bassins n’avait
fait l’objet d’aucune mesure concrète, si ce n’est
l’emploi de vigies de toute façon inopérantes
dans de telles conditions de forte houle et de faible visibilité R.
Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 27 juillet 2012 - Près de 300 personnes
pour l’hommage à Alexandre
Environ 300 personnes étaient réunies ce matin devant
le parvis de l’Église de Saint-Gilles puis sur la plage
des Brisants pour rendre un dernier hommage à Alexandre Rassiga.
Lundi dernier, le jeune surfeur est décédé après
avoir été attaqué par un requin. Son père,
dans un discours émouvant, a invité les jeunes surfeurs
à "faire attention".
Vêtus de blanc, fleurs blanches à la main, amis et famille
du jeune surfeur ont marqué une minute de silence, suivie d’une
minute d’applaudissement à la mémoire du disparu.
Ses proches lui ont rendu un dernier hommage sur la plage devant une
foule émue. "Il n’est plus là mais vous oui...
Faites attention à vous", a répété
le père de la victime à l’attention de la communauté
de surfeurs présents.
Le cortège s’est ensuite dirigé vers la plage
des Brisants où des fleurs ont été jetées
à la mer en signe d’adieu. Pour Camille Bonne, organisateur
de cette cérémonie, ce drame ne touche pas qu’une
famille mais tous ceux qui pratiquent cette activité. "Ce
que nous avons fait aujourd’hui c’est pour la famille
mais aussi pour tout ces jeunes. Malheureusement peu d’entre
eux sont préparés au deuil. Cet événement
est donc l’occasion pour eux de faire cette démarche". |
Zinfos974.com
- Vendredi 27 Juillet 2012 - 10:26 - Julien Delarue - N. Hoarau, pêcheur
sur St-Gilles: "Toutes nos prises sont bouffées"
Hier, devant la préfecture de Saint-Denis, les surfeurs n'étaient
pas les seuls à manifester leur colère face à
la problématique requin suite à l'attaque qui a coûté
la vie à Alexandre Rassiga sur le spot de Trois-Bassins. A
leurs côtés, des pêcheurs professionnels avaient
fait le déplacement pour demander la même chose que les
surfeurs: permettre le prélèvement de requins par les
pêcheurs plaisanciers et pas seulement professionnels et un
déplacement de la réserve marine. Des revendications
qui n'ont pas été "satisfaites" par la Préfecture.
Pour Nicolas Hoarau, pêcheur professionnel à Saint-Gilles
depuis 1989, la prolifération de requins qu'il dénonce
complique son travail de tous les jours. "Je suis pêcheur
de pélagiques (ndlr: poissons vivant en eau profonde et au
large), avant je pouvais pêcher à la côte en cas
de mauvais temps. Maintenant, pour trouver du poisson, il faut aller
de plus en plus au large", explique-t-il, lui qui pêche
tous types de poissons pélagiques et également du requin.
Le pêcheur saint-gillois dénonce la surpêche des
chalutiers au large de la Réunion. "Un chalutier ramène
300 tonnes de poissons. Sur les 300 tonnes, 100 tonnes sont des dauphins,
tortues et requins morts et sont rejetées à la mer",
précise-t-il. Pour lui, le problème vient de la surpêche
des requins au large, ces derniers se massent le long des côtes
réunionnaises. Une situation "aggravée" par
la création de la réserve marine, "un véritable
garde-manger, notamment pour les requins bouledogues". "J'ai
compté l'année dernière entre quatre et 8huit
requins sur Saint-Gilles, aujourd'hui ils ont triplé (…)
On a fait une réserve marine en pleine zone de baignade, c'est
une hérésie", souligne-t-il.
"(...)
les trois prises sont bouffées par les requins"
"On avait l'habitude d'aller pêcher sur le sec de Saint-Paul",
poursuit le pêcheur. Le "sec" est un plateau à
4 miles nautiques au large de Boucan Canot avec une profondeur d'environ
50 mètres. "Avant, quand on faisait des prises de thons
ou carangues on arrivait à en remonter entier. Aujourd'hui,
je fais trois prises, les trois prises sont bouffées par les
requins", précise Nicolas Hoarau.
Il y a deux semaines, le préfet a décidé de prendre
un arrêté interdisant le rejet en mer des déchets
de poissons à une distance réglementaire des côtes.
"On a toujours fait ça, assure le pêcheur. Les déchets
sont jetés à 5 ou 6 miles des côtes et coulent
au fond, tu nourris les espèces au fond, c'est un cycle. Ce
n'est pas de la pollution. Quand tu jettes une cigarette à
la mer où quand les villes rejettent toutes leurs merdes (ndlr:
rejet d'eaux usées) à la mer, ça c'est de la
pollution", lâche-t-il. On sait par ailleurs que les requins
bouledogues sont "friands" des embouchures de ravines ou
d'endroit où l'eau est particulièrement trouble.
"Les requins ont toujours existé, mais si tu laisses faire
les prédateurs, ils reprennent le terrain (…). Un chien
qui vous mord, on l'euthanasie. Un requin qui tue, on le laisse vivre,
merci l'écologie (…). La réserve marine a été
mise en place pour protéger le récif et le lagon. Résultat,
tout le monde se baigne dans le lagon. Aujourd'hui il y a une surpopulation
dangereuse pour le lagon, ajoute-t-il. Si rien n'est fait, le prochain
accident arrivera dans le lagon, rien n'empêchera un bouledogue
de se faufiler à l'intérieur". |
Zinfos974.com
- Vendredi 27 Juillet 2012 - 17:41 - Julien Delarue - "Les pêcheurs
en apnée se font de plus en plus charger par les requins"
En plus des surfeurs, pêcheurs professionnels ou plaisanciers,
une autre catégorie de pêcheurs, cette fois-ci adepte
de la chasse sous-marine, était présente devant la préfecture
hier pour manifester. Pas un travail, mais une passion qui est de
plus en plus "compliquée" et "dangereuse"
à en croire certains de ses adeptes de la pêche.
Sur les deux dernières années, plusieurs plongeurs en
apnée ont été chargés par des requins.
A Trois Bassins en novembre 2011, spot où a eu lieu la dernière
attaque mortelle de requin lundi dernier, ou encore à Sainte-Rose,
dans l'Est de la Réunion, durant la même période.
De plus en plus de pratiquants de cette discipline se disent "chargés"
et "importunés" par les requins dès qu'ils
"piquent" un poisson au bout de leur fusil. "Dans certaines
zones, les pêcheurs se font de plus en plus charger par les
requins", explique l'un d'entre eux, souhaitant rester anonyme.
Pour d'autres, les problèmes d'attaques de surfeurs, d'observations
plus fréquentes de squales ou de charges sur les chasseurs
en apnée sont dues à la réserve marine. "Le
problème c'est la réserve", lâche Pascal,
plongeur apnéiste.
"On se retrouve de plus en plus en interaction avec les requins
et dès qu'on arrive à piquer un poisson on se le fait
immédiatement manger", souligne ce passionné de
pêche qui pratique cette discipline depuis plus de 20 ans à
la Réunion.
Il faut savoir que la pêche sous-marine se pratique sans bouteille,
le plongeur est en apnée et fait "corps" avec les
éléments. Un type de pêche autorisée dans
la réserve marine de la Réunion à condition de
ne pas ramener plus de 5 kilos de poisson par jour, uniquement dédié
à sa consommation personnelle. |
Clicanoo.re
- publié le 28 juillet 2012 - 05h33 - Nouveau rassemblement
demain à Saint-Gilles : le ton se durcit
Les
associations qui ont manifesté jeudi devant la préfecture
ont à nouveau exprimé hier leur colère par
le biais d’un communiqué. Elles estiment que le préfet
les a induit en erreur sur les possibilités de pêche
dans la Réserve qu’ils jugent extrêmement limitées,
au moins pour les plaisanciers. Quant aux professionnels, ils "s’accordent
à dire qu’en cas de capture et pour éviter de
faire monter la polémique, ces pêches se feront sans
contrôle ni retour d’information puisque l’état
ne souhaite pas financer ces pêches", indique le communiqué.
"Les 8 requins bouledogues qui portent les balises de l’IRD
seront sans doute pêchés. Qu’en est-il des 700
000 ? d’argent public investis dans des études qui
apporteront alors des conclusions erronées sans rapport avec
la réalité et les nombreux témoignages des
pêcheurs et usagers de la mer ?" PRR et OPR rappellent
avoir remis une pétition et 100 signatures en juin à
laquelle le préfet n’a selon eux pas répondu.
"Nous annonçons un durcissement du mouvement et des
actions de terrain à venir. Nous ne pouvons accepter plus
longtemps cette situation intolérable : nous en sommes rendus
en moins d’un an à 7 attaques dont 3 mortelles et toujours
aucun prélèvement alors que ceux-ci sont la seule
et unique solution immédiate à apporter dont nous
disposons". Un nouveau rassemblement est prévu demain,
dimanche, à partir de 14 heures, sur la plage des Brisants
à Saint-Gilles les Bains R.
Lt.
|
Clicanoo.re
- publié le 28 juillet 2012 - 05h36 - Commentaire : Le silence
du conseil scientifique de la Réserve
Alors que la Réserve marine est attaquée de toutes parts
ces derniers jours pour son rôle supposé dans les attaques
de requins, aucun membre de son conseil scientifique ne s’est
encore exprimé sur le sujet. Un silence étonnant que
nous avons tenté de briser hier en adressant une demande d’entretien.
En réaction, une conférence de presse a été
programmée pour ce matin, 8 heures, puis finalement annulée
ou plutôt reportée à une date ultérieure
"en raison de l’indisponibilité de plusieurs membres".
Compréhensible en période de congés mais était-ce
bien nécessaire de réunir l’ensemble du conseil
pour répondre à des attaques de plus en plus nombreuses
et de plus en plus populaires ? Le conseil avait adopté la
même attitude lors de la dernière poussée de fièvre
en 2011. Il est des silences qui posent question, à défaut
d’en dire long. R. Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 28 juillet 2012 - 05h40 - La pêche du bouledogue
est bien interdite dans la Réserve marine
Au sortir de la réunion de jeudi, entre le préfet et
les associations de surfeurs, les interprétations ont été
pour le moins contradictoires. L’État a notamment expliqué
que les pêcheurs professionnels pouvaient pêcher le bouledogue
dans la Réserve. Michel Lalande s’est trompé.
ENVIRONNEMENT
"Ça y est, la pêche est autorisée dans la
réserve". C’est l’une des conclusions entendues
et applaudies jeudi devant la préfecture. Une confusion parmi
d’autres qu’a générée la réunion
entre Michel Lalande et les associations de surfeurs et pêcheurs.
Les partisans de la pêche au requin s’en sont brièvement
satisfaits avant de comprendre qu’il n’y avait là
aucune évolution notable. Ce qui explique leur colère
24 heures après (voir par ailleurs). Le préfet, en ne
modifiant aucune disposition réglementaire, n’a fait
que maintenir en l’état le fonctionnement de la Réserve
marine. Dans les zones de protection faible, la pêche y est
en effet autorisée. Aux pêcheurs professionnels mais
aussi aux plaisanciers , dans la limite, pour eux, de 5 kilos de poissons
par jour et par personne. Ce qui a fait tenir au préfet le
discours suivant, en substance : la pêche du bouledogue est
autorisée dans la Réserve, pêchez donc les bouledogues
vous-mêmes. Problème : la commercialisation de cette
espèce est interdite si l’on se réfère
à l’arrêté du 24 décembre 2009.
En effet, le texte relatif à la ciguatera * proscrit la vente
de différents poissons dont tous les carcharinidae, soit toutes
les espèces de requins. C’est l’article 2 du document.
L’article 3 donne tout de même dérogation pour
trois espèces, Glauca (requin à peau bleue), Longimanus
(requin pélagique) et Oxyrhynchus (requin maquereau). Pas de
trace du bouledogue dans les dérogations. La commercialisation
de ce dernier est de ce fait interdite à la Réunion.
Jusque-là, il reste néanmoins pêchable.
“le tri des captures doit être effectué
avec le plus grand soin ?
Il faut donc se plonger dans les règlements de la Réserve
marine pour trouver la faille. En effet, l’arrêté
préfectoral du 6 janvier 2012 relatif à la pêche
professionnelle dans cet espace stipule que “le tri des captures
doit être effectué avec le plus grand soin de façon
à permettre le rejet immédiat à la mer, et à
l’état vivant, des prises accessoires. Les dépôts
sur le sable de prises accessoires sont strictement interdits"
Le bouledogue n’étant pas commercialisable, il constitue
une prise accessoire et doit donc être relâché
vivant. Sa pêche est par conséquent interdite dans la
périmètre de la Réserve, quel que soit le degré
de protection, faible, renforcée ou intégrale.
Par ailleurs, le règlement de la Réserve, permet, rappelons-le,
d’intervenir en dehors de ce cadre lorsqu’une espèce
est jugée surabondante après analyse scientifique. Aucune
donnée incontestable ne permet de l’affirmer pour le
moment puisque le programme Charc est encore en cours. Le préfet
n’a de toute façon pas évoqué une telle
intervention.
Une autre confusion est intervenue jeudi : elle touche à l’hypothèse
de prélèvements ciblés, effectivement citée
par le préfet et commentée comme une nouveauté.
Dans une dépêche AFP publiée jeudi, la porte-parole
d’Océan Prévention Réunion, Brigitte Sinet,
l’a même interprété comme "une avancée
incontestable". C’est oublier que ces prélèvements
ciblés ou sélectifs sont depuis le début, l’un
des aboutissements possibles au programme Charc. L’un des objectifs
qui a été fixé aux chercheurs, dès le
lancement du projet, est bien de déterminer si ou un plusieurs
requins représentent un risque majeur pour les usagers de la
mer.
En résumé, si les scientifiques établissent qu’un
individu fréquente de façon trop assidue les plages
ou les spots de surf, il sera prélevé. Ce n’est
ni un secret ni une nouveauté. C’est l’un des fondements
des études scientifiques en cours et cette dimension du projet
n’a d’ailleurs pas provoqué de réelle polémique.
La nécessité de prélever un ou plusieurs individus
dangereux est de toute façon difficilement contestable. Pour
peu que cette dangerosité ait été établie
sérieusement.
Quoi qu’il en soit, en attendant, les associations qui pensaient
financer des pêcheurs professionnels pour pêcher des bouledogues
dans la Réserve vont devoir changer leur fusil d’épaule.
Et Michel Lalande devra trouver un autre moyen de tempérer
leurs ardeurs
Romain Latournerie
* La ciguatéra est une intoxication alimentaire consécutive
à la consommation de poissons de récif, rendus toxiques
par la présence de toxines ayant pour origine une micro-algue,
le dinoflagellé Gambierdiscus. Ce phénomène de
bioécologie marine, connu depuis des siècles, sévit
de manière endémique dans l’océan Pacifique,
les Caraïbes et l’océan Indien. |
Clicanoo.re
- publié le 28 juillet 2012 - 05h59 - Requin : aucune évolution
réglementaire
Au sortir de la réunion de jeudi, entre le préfet et
les associations de surfeurs, les interprétations ont été
pour le moins contradictoires. À l’examen des positions
exprimées par l’État, il apparaît pourtant
clairement qu’aucune ligne n’a concrètement bougé.
Ni côté pêche, ni côté Réserve.
REQUIN
"Ça y est, la pêche est autorisée dans la
réserve". C’est l’une des conclusions entendues
et applaudies jeudi devant la préfecture. Une confusion parmi
d’autres qu’a générée la réunion
entre Michel Lalande et les associations de surfeurs et pêcheurs.
Les partisans de la pêche au requin s’en sont brièvement
satisfaits avant de comprendre qu’il n’y avait là
aucune évolution. Ce qui explique leur colère 24 heures
après (voir par ailleurs). Car le préfet, en ne modifiant
aucune disposition réglementaire, n’a fait que maintenir
en l’état le fonctionnement de la Réserve marine.
Dans les zones de protection faible, la pêche y est en effet
déjà autorisée. Aux pêcheurs professionnels
mais aussi aux plaisanciers , dans la limite, pour eux, de 5 kilos
de poissons par jour et par personne. En clair, les pêcheurs
professionnels n’ont jamais été interdits de prélever
des requins bouledogues. Ils ont simplement cessé cette activité
faute de débouchés commerciaux, la chair de cet animal
étant tout bonnement peu goûteuse et boudée par
les clients des poissonneries.
Et si Michel Lalande a semble-t-il incité à demi-mot
les professionnels à reprendre leur activité tout à
fait légale, comme nous l’a assuré l’un
d’eux, ceux-ci restent circonspects. "Ok les pêcheurs
vont aller pêcher des requins. Mais pour en faire quoi ?"
Les associations de surfeurs sont conscientes de cette impasse et
c’est sans nul doute pour cette raison qu’ils réfléchissent
au moyen de financer elles-mêmes ces pêches commercialement
infructueuses.
Par ailleurs, le règlement de la Réserve, permet, rappelons-le,
d’intervenir en dehors de ce cadre lorsqu’une espèce
est jugée surabondante après analyse scientifique. Aucune
donnée incontestable ne permet de l’affirmer pour le
moment. Le préfet n’a donc pas évoqué de
telle intervention. Seule inconnue : un possible assouplissement des
règles pour la plaisance qui aurait été évoqué
hier mais qui ne figure par dans le communiqué de bilan de
la réunion, rédigé par la préfecture.
Les
prélèvements ciblés déjà intégrés
à Charc
Deuxième confusion : l’hypothèse de prélèvements
ciblés, effectivement citée par le préfet et
commentée encore une fois comme une nouveauté. Dans
une dépêche AFP publiée jeudi, la porte-parole
d’Océan Prévention Réunion, Brigitte Sinet,
l’interprète comme "une avancée incontestable".
C’est oublier que ces prélèvements ciblés
ou sélectifs sont depuis le début l’un des aboutissements
possibles au programme Charc. L’un des objectifs qui a été
fixé aux chercheurs, dès le lancement du projet, est
bien de déterminer si ou un plusieurs requins représentent
un risque majeur pour les usagers de la mer. En résumé,
si les scientifiques établissent qu’un individu fréquente
de façon trop assidue les plages ou les spots de surf, il sera
prélevé. Ce n’est ni un secret ni une nouveauté.
C’est l’un des fondements des études scientifiques
en cours et cette dimension du projet n’a d’ailleurs pas
provoqué de réelle polémique. La nécessité
de prélever un ou plusieurs individus dangereux est de toute
façon difficilement contestable. Pour peu que cette dangerosité
ait été établie sérieusement.
Le préfet n’a donc fait aucune concession sur ces différents
points. La seule vraie évolution, et pour le coup salutaire,
concerne le renforcement très probable des dispositifs de sécurité
sur les spots de surf. Et les rumeurs naissantes sur la création
d’un poste de secours au spot de Trois Bassins. Il est incompréhensible,
aux vues de sa fréquentation, qu’il n’en soit pas
déjà équipé R.
Lt. |
Zinfos974.com
- Samedi 28 Juillet 2012 - 17:24 -
Victorin Lurel s'explique sur ses ricanements lors du discours de
Thierry Robert
Le poids de l'image. Quelques jours après la séance
des questions au gouvernement qui avait vu une bonne partie des députés
rire lors de l'intervention de Thierry Robert sur la question "requin"
à la Réunion, le ministre Victorin Lurel lui a adressé
une lettre. De quoi présenter ses excuses et de mettre les
choses au clair sur le décalage entre image et réelle
émotion du ministre et de ses collègues.
es images télévisées de ma réponse à
la question du député Thierry Robert lors de la séance
de questions au gouvernement le mardi 24 juillet dernier ont pu laisser
croire à une ambigüité et ont suscité à
La Réunion certains commentaires polémiques. Je le regrette.
Le moment saisi par les images correspond en effet à un aparté
antérieur au début de la question du député
et sans rapport avec le sujet grave qu'il évoquait devant le
gouvernement et la représentation nationale.
Je déplore évidemment ce décalage malencontreux
entre les images diffusées et la gravité dont je crois
avoir fait preuve dans ma réponse.
Tout comme je déplore qu'il ait été fait une
utilisation polémique de cet épisode, au moment où
la famille et les proches de ce jeune Réunionnais sont dans
le deuil et la peine auxquels le gouvernement compatit" conclut
le courrier du ministre des Outre-mer. |
Zinfos974.com
- Samedi 28 Juillet 2012 - 17:52 - Pierrot Dupuy - Risque requins
: Différentes associations annoncent un durcissement des actions
OPR, PRR, la ligue de surf, les clubs de surf, les pêcheurs
de Saint-Gilles, les irréversibles et différentes associations
sportives ont écrit un courrier au Préfet à qui
ils reprochent sa passivité. En conséquence, elles annoncent
un "durcissement du mouvement et des actions de terrain à
venir" et appellent à une nouvelle manifestation demain
dimanche à partir de 14 heures, sur la plage des Brisants à
Saint-Gilles les Bains. L'intégralité du communiqué
ci-dessous.
"Contrairement aux déclarations de Mr Le Préfet,
les pêcheurs professionnels n’ont pas la possibilité
de pêcher les requins bouledogue dans la réserve marine
puisque les techniques de pêche autorisées sont limitées
à celle des crabes, des calamars et de la traine lente. Ce
n’est sûrement pas avec du matériel de pêche
aux crabes ou aux calamars qu’on peut pêcher des requins
bouledogue. Seules de très petites zones dont celle à
l’entrée du Port de Saint-Gilles permettent une pêche
ciblée à la côte. Les plaisanciers ne peuvent
eux que pêcher en dehors de la zone de réserve, en eau
très profonde. Ces pêches ne seront donc pas ciblées
et ne permettront pas de prélever des requins sur les lieux
des récentes attaques et aux abords des côtes.
Les professionnels s’accordent à dire qu’en cas
de capture et pour éviter de faire monter la polémique,
ces pêches se feront sans contrôle ni retour d’information
puisque l’état ne souhaite pas financer ces pêches.
Les 8 requins bouledogues qui portent les balises de l’IRD seront
sans doute pêchés. Qu’en est-il des 700 000 €
d’argent public investi dans des études qui apporteront
alors des conclusions erronées sans rapport avec la réalité
et les nombreux témoignages des pêcheurs et usagers de
la mer ?
Enfin, Mr Le Préfet nous demande à nous, citoyens, de
collecter les témoignages des usagers de la mer quant à
la présence de requins sédentaires. L’Etat a pourtant
engagé 700 000 € dans les recherches pour étudier
les requins bouledogues. Comment se fait-il que les scientifiques
missionnés n’aient pas mené ces études,
au vu du peu de marquages réalisés par rapport au programme
initialement prévu ?
Nous tenons à rappeler que nous avions remis à Mr Lalande
le mois dernier plus de 1000 pétitions signées. Il y
était mentionné que nous craignions une nouvelle attaque
et que nous demandions des mesures concrètes de réduction
du risque. Plus de 600 personnes s’étaient alors déplacées
lors d’un rassemblement organisé par les usagers de la
mer sans susciter de réaction de la part de la préfecture,
ce courrier est resté sans réponse.
Au vu du manque de réactivité du Préfet, nous
annonçons un durcissement du mouvement et des actions de terrain
à venir. Nous ne pouvons accepter plus longtemps cette situation
intolérable : nous en sommes rendus en moins d’un an
à 7 attaques dont 3 mortelles et toujours aucun prélèvement
alors que ceux ci sont la seule et unique solution immédiate
à apporter dont nous disposons.
Afin de mettre fin à l’immobilisme de M. Le Prefet, nous
invitons toutes les personnes se sentant concernées par les
récentes attaques de requins à se rassembler ce dimanche
29 juillet à partir de 14 heures sur la plage des Brisants
à Saint-Gilles les Bains".
OPR, PRR, la ligue de surf, les clubs de surf, les pêcheurs
de st gilles, les irréversibles et différentes associations
sportives |
Clicanoo.re
- publié le 29 juillet 2012 - 05h44 - Pêche au requin
dans la réserve : précision
Nous avons affirmé dans notre édition d’hier que
le préfet s’était trompé sur la réglementation
de la pêche au requin bouledogue dans la réserve marine.
Il apparaît aujourd’hui que notre interprétation
des textes était en partie erronée. Nous avons en effet
expliqué que le bouledogue était interdit à la
commercialisation à la Réunion. Sur ce point-là,
il n’y a pas d’ambiguïté. Mais nous avons
également précisé que la réserve obligeait
les pêcheurs à relâcher vivantes leurs prises accessoires
(comprises les espèces non commercialisables).
Or, il s’avère que l’arrêté préfectoral
qui mentionne cette règle a été pris en janvier
dernier pour encadrer la pêche au capucin nain, et non l’ensemble
des activités de pêche comme nous avons pu le penser.
Reste néanmoins des incertitudes concernant le droit des pêcheurs
professionnels à pêcher une espèce non commercialisable,
particulièrement dans une aire marine protégée.
S’il ne destine pas le produit de sa pêche à la
vente, le pêcheur professionnel peut être assimilé
à un plaisancier et ses captures jugées non justifiées.
Question d’interprétation. La loi française est
relativement floue en la matière, en dépit de règles
et de conventions internationales qui penchent plutôt pour une
réduction des prélèvements d’espèces
non visées. Plusieurs associations environnementales sont prêtes
à déposer des recours devant les instances compétentes.
Les associations qui réclament au contraire ces prélèvements
estiment pour leur part que les techniques autorisées dans
cette zone rendent de toute façon impossible en pratique la
pêche des bouledogues. Légale ou non, possible ou non
? Ces questions sont quoi qu’il en soit moins tranchées
que nous avons pu l’affirmer. Rlt |
Zinfos974.com
- Dimanche 29 Juillet 2012 - 16:10 - Le monde du surf se mobilise
à nouveau aux Brisants
ls étaient environ 300 personnes à avoir répondu
à l'appel de rassemblement sur la plage des Brisants à
Saint-Gilles. Dès 14h, la plage était noire de monde.
Au fil des minutes, de plus en plus de soutiens à la cause
des surfeurs sont venus renouveler leur attente auprès des
autorités.
Même si les communes de l'Ouest sont en première
ligne, la majorité des reproches se concentrent désormais
vers l'autorité préfectorale. "Le préfet
nous a confirmé que la pêche du bouledogue était
autorisée par les pêcheurs professionels mais comment
peuvent-il pêcher un requin qu'ils ne pourront vendre car le
bouledogue est inconsommable" témoigne un sympathisant
de la cause, lui-même surfeur.
Sur place, les avis se tiennent dans un mouchoir de poche. Les prélèvements
l'emportent malgré l'image désastreuse qu'ils pourraient
générer dans les médias nationaux, le tout "étant
de le faire mais en maîtrisant les pêches" explique
pour sa part Lorenzo, surfeur dans ses heures de détente. Même
s'il est fonctionnaire, il se sent malgré tout concerné.
"Depuis lundi je ne suis pas allé à l'eau mais
c'est sûr que je vais y aller. Le surf c'est une philosophie
de vie pour moi". Ce dernier a l'habitude de glisser sur les
vagues de l'Etang-Salé. "Il faut prendre exemple sur l'Australie
où dès qu'il y a une attaque les gars vont immédiatement
chasser l'animal qui a posé problème. Je ne suis pas
pour le carnage, on veut tous préserver la nature, mais là..."
le point critique a été atteint selon lui.
En deuxième solution plébiscitée, Christophe,
moniteur de surf, espère que le dispositif des "vigies
marines" soit étendu. Rappelons que jusqu'à maintenant,
celui-ci est réservé aux heures de cours des écoles
de surf.
Plus radical et forcément plus coûteux, Caroline, une
surfeuse de 23 ans avec tout de même 11 ans de pratique dans
les jambes voudrait bien voir des dispositifs aériens pour
mieux repérer les prédateurs. "Comme en Australie
où les hélicoptères guident ponctuellement les
hommes sur le plan d'eau". Assurément, cette dernière
proposition aurait de quoi donner le tournis au préfet en cette
période de restriction budgétaire.
Bizarrement, le rôle de la Réserve marine sur les tragédies
successives depuis 2011 est minimisé par les interlocuteurs
interrogés. "Ce n'est pas la Réserve marine en
tant que telle qui pose problème mais la gestion qui en est
faite" témoigne un pratiquant de surf. Ses enfants s'y
mettent depuis un an, c'est dire si la peur accompagne les propos
de ce père de famille. "Partout dans le monde où
des réserves marines ont été installées,
il y a eu un suivi, chose qui manque ici à la Réunion."
Après un appel à venir signer une feuille de présence
ainsi qu'une pétition en faveur d'une plus forte mobilisation
des autorités, la centaine de sympathisants devait symboliquement
bloquer l'entrée de port de plaisance qui jouxte la plage des
Brisants. Ludovic Grondin |
Clicanoo.re - publié le 30 juillet 2012 - 06h17 - Les surfeurs
maintiennent la pression sur l’Etat
Pas satisfaits des réponses du préfet sur la gestion
du risque requin, associations de surfeurs et usagers de la mer continuent
de réclamer des prélèvements et un réaménagement
de la réserve marine pour réguler la population de squales
sur la côte Ouest. Ils se sont de nouveau mobilisés hier
sur la plage des Brisants.
SAINT-GILLES
Une longue chaîne humaine se déploie sur la jetée
du port de Saint-Gilles. Des cris, des applaudissements et même
une ola. Une manifestation symbolique pour montrer aux pouvoirs publics
que la détermination ne faiblit pas, au contraire. Ils étaient
entre 400 et 500 personnes rassemblées hier après-midi
sur la plage des Brisants. Des surfeurs de toutes les générations,
mais aussi des pêcheurs, plongeurs ou simples usagers de la
mer, unis dans l’envie de faire bouger les choses face au risque
requin.
La réunion de jeudi dernier avec le préfet n’a
pas débouché sur les "mesures concrètes
et rapides" escomptées. Avec le recul, les associations
ont même le sentiment d’avoir été baladées.
D’où la colère de certains professionnels, à
l’image de Ludovic Villedieu, moniteur de surf à Trois-Bassins,
rendu au chômage forcé depuis la fermeture du spot :
"On a l’impression qu’il (le préfet) s’est
foutu de nous. On dirait que trois morts ne suffisent pas. Assez de
noyer le poisson, il faut des mesures radicales. En attendant les
études, remettez-nous en sécurité en ouvrant
cette réserve marine".
"On va marquer les scientifiques"
Réduire le périmètre de la réserve marine
dans les zones d’activités nautiques et "réguler
de façon raisonnée" la population de requin bouledogue,
deux revendications rejetées par le préfet, que les
associations continuent de réclamer.
Les manifestants ont signé hier une pétition en ce sens,
qui sera à nouveau transmise au représentant de l’Etat
ainsi qu’au ministre des Outre-mer. La communauté de
la mer mise sur la stratégie du bras de fer et en appelle à
"la mobilisation générale". "Ce n’est
pas le combat des surfeurs, c’est celui de l’avenir de
la Réunion et de toute une économie", souligne
Jerôme Sinet, porte-parole des associations OPR et PRR. La priorité
des associations est désormais de recueillir un maximum de
signalements sur la présence des squales près des côtes.
Pêcheurs, apnéistes, plongeurs et autres surfeurs sont
invités à faire remonter leurs observations pour "avérer"
cette surpopulation de squales, qui ne fait aucun doute pour les pêcheurs
de Saint-Gilles, mais que les études scientifiques en cours
n’ont toujours pas prouvée. "Si les marquages n’avancent
pas, et bien nous allons marquer les scientifiques", lance Ludovic
Villedieu, en annonçant que les vigies affectées à
la surveillance des écoles de surf vont être mobilisées
pour effectuer des relevés de terrain quotidiens auprès
des pêcheurs professionnels et plaisanciers. "On leur demande
de jouer le jeu", ajoute l’éducateur.
Avec d’autres mots, Jérôme Sinet évoque
la même piste en parlant de "renforcer les campagnes d’observation
sous-marines pour vérifier la portée des pêches".
Il souhaite également une intensification de la campagne de
marquages des espèces.
En attendant des nouvelles du préfet, les associations ont
rendez-vous aujourd’hui à la direction des affaires maritimes
pour évoquer les conditions d’une révision des
modalités de pêche au requin. Le préfet a rappelé
que les professionnels étaient habilités à le
faire, y compris dans la réserve marine.
En pratique, les techniques de pêche autorisées, autant
que la finalité de "sortir" une espèce interdite
à la consommation (le cas du bouledogue), étaient jusqu’ici
peu incitatives. La mobilisation en cours va-t-elle changer la donne
? V.B. |
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- Lundi 30 Juillet 2012 - 11:02 - Sea Shepherd: "Les requins
restent les éternels boucs émissaires d’un préfet
dépassé"
L'ONG Sea Shepherd et sa présidente en France, Lamya Essemlali,
s'intéressent toujours autant à l'actualité réunionnaise
liée aux attaques de requins. Déjà en 2011, suite
à la mort de Mathieu Schiller à Boucan, Sea Shepherd
avait pris position contre les prélèvements de requins,
s'en prenant directement aux surfeurs favorables à cette mesure.
Avec la nouvelle attaque et le décès d'un autre surfeur,
lundi, à Trois Bassins, la polémique sur le risque requin
est relancée et, comme on pouvait s'y attendre, Sea Shepherd
intervient par l'intermédiaire d'un texte publié sur
son site internet. Le voici dans son intégralité:
Le 23 juillet dernier, un jeune surfeur de 22 ans a trouvé
la mort suite à un tragique accident impliquant un requin.
Nous regrettons ce drame et nous adressons nos sincères condoléances
à la famille du jeune homme. Néanmoins nous sommes sidérés
de voir que le Préfet de la Réunion, Monsieur Michel
Lalande se laisse aller aux mêmes errances que lors du dernier
accident en septembre 2011 où il s’était laissé
convaincre d’autoriser des battues "préventives"
ciblant les requins dans la Réserve Marine. L’article
10 du décret relatif à la création de la Réserve
Marine est pourtant très explicite: "Les activités
sportives, ludiques, pédagogiques, touristiques et de promenade
ne doivent pas porter atteinte l’intérêt et au
patrimoine de la réserve. Elles peuvent être réglementées
par le préfet."
Soit, mais alors que faire quand le dit préfet se laisse dépasser
par la situation et cède à la pression des associations
de surfeurs et de professionnels du nautisme? Monsieur Lalande vient
en effet de juger opportun d’inciter ces derniers à encourager
(financièrement) des pêcheurs professionnels à
tuer les requins dans certaines zones de la réserve marine.
Les requins bouledogues sont impropres à la consommation en
raison de la contamination de leur chair, les individus massacrés
le seraient donc pour la seule raison qu’ils sont considérés
comme des "gêneurs" par certains "usagers de
la mer". Aujourd’hui, après 400 millions d’années
de bons et loyaux services rendus à l’écosystème
océanique, les requins ne sont devenus persona non grata et
sont en passe d’être sacrifiés sur l’autel
de nos loisirs.
Hormis le problème éthique incontestable posé
par une telle déclaration, Monsieur Lalande met aussi en péril
le programme CHARC (Connaissances de l’écologie et de
l’habitat de deux espèces de Requins Côtiers sur
la côte ouest de la Réunion), confié à
l’IRD du département (Institut de Recherche pour le Développement)
et lancé le 18/10/2011. Ce programme qui a déjà
coûté 700 000 euros au contribuable vise à mieux
comprendre le comportement des requins pour mieux gérer les
risques.
On sait que les facteurs favorisant les accidents avec les requins
sont multiples et ils sont tous –sans exception- de nature anthropiques
(gestion des déchets, surpêche, urbanisation…).
Autant de chantiers nécessitant bien plus d’efforts et
de travail qu’une battue de requins, nos politiciens l’ont
bien compris et Monsieur Lalande n’est pas le seul.
En effet, le 27 juillet, à l’Assemblée Nationale,
sans autre élément de preuve que celui d’en être
"convaincu", Monsieur Didier Robert, député
Mo Dem et Maire de Saint Leu a pointé du doigt la Réserve
Marine, l’accusant d’être responsable de la présence
des requins. Voilà une façon bien démagogique
et politicienne de "surfer" sur la mort de la dernière
victime. Un arrivisme qui n’est pas sans rappeler l’envolée
vindicative d’Eric Raoult, député UMP qui appelait
à une battue contre les "requins mangeurs d’hommes"
en octobre dernier, suite à la mort d’un surfeur.
Monsieur T.Robert se dit soucieux de la sécurité de
ces concitoyens, ce qui est tout à son honneur. Il est vrai
qu’en 2011, la Réunion a du déplorer deux décès
suite à des accidents impliquant des requins. Soit, mais on
est alors en droit de s’étonner que Monsieur Robert au
vu de son grand humanisme, n’ai pas encore pris pas à
bras le corps le problème de la sécurité routière,
responsable de la mort de 757 personnes à La Réunion
sur les 10 dernières années (dont 42 en 2011) ou encore
de la violence conjugale qui a coûté la vie à
6 femmes sur l’ile pour la seule année dernière.
Comment interpréter ce deux poids- deux mesures? Les morts
qui surviennent dans le cadre d’activités de loisirs
sont telles plus intolérables et insupportables que celles
qui frappent les citoyens dans leurs déplacements journaliers
ou dans leur vie de famille?
En réalité, Monsieur T.Robert et Monsieur Lalande l’ont
bien compris : il est plus simple de tuer les requins que d’éduquer
les automobilistes et les maris violents. Mais s’il pense pouvoir
acheter la paix sociale en livrant les requins à la vindicte
populaire, Monsieur le Préfet pourrait avoir de mauvaises surprises.
La biodiversité marine -requins inclus- sert l’intérêt
vital de tous, contrairement aux associations sportives et nautiques
qui ne défendent que l’intérêt superflu
de quelques uns. C’est aussi sur cette faculté de discernement
que le Préfet sera jugé… par le peuple, justement.
Saluons au passage, la députée Maire de Saint Paul,
Madame Huguette Bello, qui se démarque par une attitude empreinte
de bon sens et ne cède pas à la pression d’une
minorité, au détriment de l’intérêt
général. Une attitude suffisamment rare dans l’arène
politique pour être soulignée.
A noter aussi pour l’anecdote que 2012 est apparemment "Année
de la Biodiversité et de l’Environnement" à
La Réunion. C’est du moins ce qui est mis en avant sur
le site officiel de la Région Réunion…
Lamya ESSEMLALI Présidente
Sea Shepherd France www.seashepherd.fr contact@seashepherd.fr
|
Zinfos974.com
- Lundi 30 Juillet 2012 - 13:23 - Ludovic Grondin - La chasse au requin
est ouverte à Saint-Leu
Des paroles aux actes. Thierry Robert vient de transmettre au service
de la légalité de la Préfecture un arrêté
municipal autorisant la pêche des requins bouledogues sur son
espace maritime.
"La chasse au requin bouledogue est autorisée, par tous
moyens, y compris par chasse sous-marine, de jour comme de nuit, sur
tout le territoire maritime de la commune de Saint-Leu, placé
sous la responsabilité du maire au regard du code général
des collectivités territoriales (du rivage jusqu'à une
limite fixée à 300 mètres à compter de
la limite des eaux).
Cependant, pour que cette pêche ne se fasse pas au noir, la
mairie prévoit de récupérer les prédateurs
tués. Les requins bouledogues devront être remis aux
services de la commune sur le port de plaisance de la ville",
mentionne l'arrêté.
Enfin, vu le peu d'attrait économique que représente
l'espèce concernée, la commune s'engage à acheter
les requins bouledogues "de plus d’un mètre cinquante
obtenus par tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de
la ville de Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids
vifs et dans la limite de trente requins bouledogue à compter
de la publication du présent arrêté."
Comme tout acte administratif cependant, rappelons que cet arrêté
peut être contesté et faire l’objet d’un
recours administratif dans un délai de 2 mois à compter
de sa publication. Une fois transmis en préfecture, la mise
en application de l'arrêté n'est qu'une question d'heures. |
Orange
réunion Source : La Réunion (IPR) - Publié le
30/07/2012 à 14h35 - Attaques de squales - Le maire de Saint-Leu
autorise la pêche au requin.
Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, vient de
publier un arrêté dans lequel il autorise la chasse au
requin bouledogue sur tout le territoire de la commune placé
sous sa responsabilité, c’est-à-dire du rivage
jusqu’à une limite fixée à 300 mètres
à compter de la limite des eaux.
«
La chasse au requin bouledogue est autorisée, par tous moyens,
y compris par chasse sous-marine, de jour comme de nuit, sur tout
le territoire maritime de la commune de Saint-Leu, placé sous
la responsabilité du maire au regard du code général
des collectivités territoriales (du rivage jusqu’à
une limite fixée à 300 mètres à compter
de la limite des eaux) », dit l’arrêté.
Il est précisé que « les requins bouledogues devront
être remis aux services de la commune sur le port de plaisance
de la ville » et que « la commune achète les requins
bouledogues de plus d’un mètre cinquante obtenus par
tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de la ville de
Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids vifs, dans
la limite de trente requins bouledogue à compter de la publication
du présent arrêté ». |
Clicanoo.re
- publié le 30 juillet 2012 - 14h38 - Thierry Robert autorise
la chasse aux requins
Thierry Robert a pris un arrêté autorisant la pêche
des requins bouledogues sur son espace maritime.
Pour expliquer cette décision, le maire de Saint-Leu met en
avant qu’il est "tenu d’agir pour sauvegarder la
sécurité des biens et des personnes de sa commune".
De ce fait, il a pris un arrêté par lequel il autorise
la chasse au requin bouledogue, par tous moyens, y compris par chasse
sous-marine, de jour comme de nuit, sur tout le territoire maritime
de la commune de Saint-Leu, placé sous la responsabilité
du maire au regard du code général des collectivités
territoriales (du rivage jusqu’à une limite fixée
à 300 mètres à compter de la limite des eaux).
"Cependant, pour que cette pêche ne se fasse pas au noir,
la mairie prévoit de récupérer les prédateurs
tués. Les requins bouledogues devront être remis aux
services de la commune sur le port de plaisance de la ville",
précise l’arrêté.
La commune s’engage par ailleurs à acheter les requins
bouledogues "de plus d’un mètre cinquante obtenus
par tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de la ville
de Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids vifs et
dans la limite de trente requins bouledogue à compter de la
publication du présent arrêté." |
Zinfos974.com
- Lundi 30 Juillet 2012 - 14:57 - Ludovic Grondin - Thierry Robert
invite les surfeurs à porter plainte auprès du Procureur
La mairie de Saint-Leu, Thierry Robert, prend une nouvelle fois les
devants. En marge de son passage dimanche après-midi aux Brisants,
Thierry Robert a renouvelé ses mises en garde à l'endroit
des autorités publiques en charge du risque requin. Aujourd'hui,
il invite les usagers de la mer à faire savoir leur vérité
au Procureur de la République.
Les mots du député Thierry Robert avaient été
assez limpides hier sur la plage des Brisants à Saint-Gilles:
"S'il y a des plaintes de déposées, certains risquent
d'avoir des problèmes". Directement mise en cause, l'autorité
préfectorale évidemment, mais aussi les maires des communes
impliquées par le risque.
La mairie de Saint-Leu n'a pas tardé à mettre en branle
son arsenal juridique pour faire bouger les lignes. En se fondant
toujours sur les textes de loi, Me Philippe Creissen, le conseil de
la municipalité, propose une ébauche de dépôt
de plainte potentiellement applicable par les surfeurs et autres pratiquants
dont la vie serait délibérément mise en danger,
selon la mairie.
En effet, pour la mairie de Saint-Leu, "il est manifeste qu’il
y a bien lieu de suspecter les gestionnaires du domaine public maritime
d’avoir exposé autrui délibérément
à un danger connu en tardant à mettre en œuvre,
a minima, à Saint-Paul et Trois Bassins, les mesures préconisées
par l’IFREMER dès 1997 pour faire face au risque requin
et pour ne pas avoir interdit l’exercice de ces activités
sportives dans les lieux où aucune mesure de protection n’était
mise en œuvre pour faire face à un risque de mort parfaitement
connu et prévisible."
Les premières lignes de la plainte pourraient se résumer
ainsi : "en ma qualité d’usager habituel du domaine
public maritime (DPM) des Villes de Saint-Paul et Trois Bassins, il
me semble que les dernières attaques de requin intervenues
sur des usagers ne sont que la résultante de l’imprudence
et de la négligence des personnes en charge de la gestion de
ce domaine public."
"Atteinte
involontaire à la vie"
La mairie de Saint-Leu tente de prendre à défaut les
municipalités concernées. "Entre une première
attaque dans les eaux de baignades de la plage des Roches Noires en
juillet 2011 et l’attaque mortelle de Boucan Canot en septembre
2011, aucune mesure particulière n’a été
prise, seules des mesures d’interdiction provisoire sont survenues
à la suite de ce dernier événement. Aucune interdiction
n’était en cours en juillet 2012 et aucune protection
n’était en œuvre… un mort de plus", explique
Me Creissen.
Pour ce dernier, qui s'appuie sur la responsabilité pénale,
"il y a délit en cas de faute d'imprudence, de négligence
ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité
prévue par la loi ou le règlement. Au cas présent,
les autorités compétentes (le Sous-préfet de
Saint-Paul) qui connaissaient parfaitement le risque, ont été
destinataires d’études concernant le risque requin et
elles n’ont pas mis en place les mesures de prévention
et de sécurité qui entraient dans leur mission",
poursuit-il.
Des textes de lois à l'action, la mairie invite tous ceux qui
se sentent lésés à porter plainte contre X auprès
du Procureur de la République "pour atteinte involontaire
à la vie", telle que le veut la formulation juridique.
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- Lundi 30 Juillet 2012 - 16:35 - Lilian Cornu - Si vous voyez un
requin, les clubs de plongée vous remboursent !
Toute la polémique autour du risque requin n'est pas très
profitable aux activités des clubs de plongée sous-marine.
La plupart d'entre-eux ont enregistré une baisse significative
de leur chiffre d'affaires. Pourtant, si la pratique du surf semble
augmenter considérablement la probabilité d'être
attaqué par un squale, toutes les activités nautiques
ne sont pas aussi dangereuses. Or, la simple observation, à
la Réunion, d'un requin lors d'une plongée relève
de l'exception selon le témoignage d'un moniteur qui exerce
dans l'Ouest de l'île et qui préfère rester anonyme
en abordant ce sujet.
Selon lui, de nombreux clubs proposeraient d'ailleurs de rembourser
la plongée aux clients qui ont pu voir un requin lors de leur
balade sous-marine. Apparemment, cette offre commerciale ne les auraient
pas ruiné. Aucun client ne s'est vu rembourser sa plongée.
"Sur des petites plongées, à 10 ou 15 mètres,
c'est très rare. J'ai dû voir un requin pointe blanche
depuis que je plonge", explique le moniteur brevet d'Etat qui
assure ne pas avoir constaté une recrudescence du nombre de
requins depuis la mise en place de la réserve marine.
Une dizaine de clubs se regroupent
La désinformation semble d'ailleurs exaspérer le plongeur
professionnel, plus particulièrement concernant la réserve
marine, souvent montrée du doigt pour expliquer les attaques
ces deux dernières années. Les clubs de plongée
comptent bien se faire entendre. Une dizaine d'entre-eux s'est réunie
à travers un syndicat. Ils devraient prochainement communiquer
sur les actions qu'ils souhaitent mener pour le développement
des activités subaquatiques à la Réunion. |
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- Lundi 30 Juillet 2012 - 16:44 - Pierrot Dupuy - Risque requin :
Et pourquoi pas des ULM de surveillance ?
Au vu de toutes les inepties proférées sur le dossier
requins, il est nécessaire de faire le point sur certains faits
prouvés et d'autres qui sont des amalgames éhontés.
1) Tout le monde ne peut qu'être favorable à
la réserve marine
Pour autant, une fois ce principe posé, rien n'empêche
de s'interroger sur l'opportunité qu'il y avait de créer
cette réserve sans interruption depuis Boucan jusqu'à
l'Etang-Salé, en y incluant les plages existantes. N'aurait-on
pu (dû?) faire à l'époque des études scientifiques
pour évaluer l'impact de cette création sur les relations
entre les requins et les usagers de la mer (baigneurs, surfeurs, plongeurs
sous-marins)?
Aujourd'hui, le préfet dit ne pas vouloir prendre de décisions
dans l'urgence, préconisant d'attendre les résultats
des études qu'il a commandées. C'est au moment de la
création de la réserve que ces études auraient
dû être faites. Maintenant, il est un peu trop tard. Plusieurs
jeunes Réunionnais sont morts...
2) L'éradication massive des requins n'est pas une solution
Le requin est un maillon indispensable dans la chaine alimentaire
et le jour où il n'y aura plus de requins, c'est tout l'équilibre
de l'écosystème qui s'en trouvera destabilisé,
avec probablement des conséquences irréparables pour
l'homme.
- Pour autant, les écologistes ne jouent-ils pas sur les mots,
histoire de provoquer l'indignation?
Tout d'abord, il y a requins et requins. Il existe 354 espèces
de squales et seules une trentaine d'espèces (soit 10%) sont
reconnues comme dangereuses pour l'homme. Selon une étude de
Philippe Mespoulhé, "ce sont principalement le requin
blanc, le requin tigre, le requin bouledogue, le peau-bleue, et le
grand requin marteau". Or, de l'aveu même du préfet
Michel Lalande lors d'une réunion le 19 septembre dernier,
les requins tigre, bouledogue et mako n'appartiennent pas "aux
espèces dangereuses et non protégées". Autrement
dit, ces espèces peuvent être pêchées car
elles ne sont pas en situation de surpêche. D'ailleurs, et c'est
encore le préfet qui parle, le requin bouledogue par exemple
peut être pêché, uniquement par des pêcheurs
professionnels. Seule restriction : sa chair ne peut être vendue
car très polluée.
Dès lors que cette espèce n'est pas protégée
et qu'elle est dangereuse pour l'homme, pourquoi ne pourrait-on pas
en prélever quelques specimen, ceux qui ont élu demeure
à proximité des plages?
Pourquoi peut-on pêcher un thon bonite sans que personne ne
s'émeuve et pourquoi pas un requin bouledogue?
Pourquoi peut-on euthanasier un pitbull qui a mordu quelqu'un et pas
un requin bouledogue?
Pourquoi faire l'amalgame entre la destruction massive de requins,
par dizaines de milliers, dans différentes mers du monde, et
le prélèvement de quelques requins dangereux pour l'homme,
uniquement à proximité des plages et des spots de surf
de la Réunion?
Pourquoi les associations de défense de l'environnement ne
montent-elles pas au créneau avec plus de virulence contre
ces pays qui cautionnent la pêche massive de requins pour prélever
leurs ailerons, une des activités les plus lucratives au monde
après la drogue? Parce qu'il est plus facile et moins risqué
de faire du cinéma à la Réunion, qui est un département
français civilisé, contrairement à certains pays
d'Asie ou d'Afrique où l'on tire d'abord et où l'on
discute ensuite?
Pourquoi n'a-t'on pas entendu les mêmes associations monter
au créneau quand on a appris il y a trois jours que la SAPMER,
entreprise appartenant à Jacques de Chateauvieux, s'apprêtait
à mettre en service une dizaine de thoniers dans l'océan
Indien, alors que tout le monde sait que certaines espèces
de thon ont déjà disparu de la plupart des mers du monde
et que l'océan Indien est le dernier endroit où l'on
en trouve encore en quantité suffisante pour être pêché
industriellement?
3) Quelques solutions
Le prélèvement de quelques requins ne peut être
qu'une mesure temporaire, le temps de trouver des solutions plus pérennes.
Il convient d'abord d'autoriser à nouveau la pêche sous-marine
à proximité des plages et des spots de surf. Les plongeurs
ont la particularité de faire peur aux requins et ce ne sont
pas les quelques poissons qu'ils pourront pêcher qui seront
susceptibles de compromettre l'équilibre global de la réserve
marine.
Autre solution, le jet ski comme aux Roches noires. Il s'agit d'un
pis-aller. Positionné bas sur l'eau, le pilote n'a qu'une vision
à très courte distance et il est à craindre qu'il
ne voie le squale trop tard.
D'où notre proposition que l'Etat, avec l'aide des collectivités,
achète ou loue un ou des ULM qui patrouilleraient en permanence
au dessus des endroits fréquentés par des baigneurs
ou des surfeurs.
Un pilote d'ULM racontait hier qu'on voyait parfaitement les requins
-comme les baleines d'ailleurs- depuis l'engin. Le pilote pourrait
être relié par radio avec les maitres nageurs et leur
signaler toute présence de squale.
Ce dispositif aurait un coût, certes. Mais il aurait l'avantage
d'être sûr à presque 100%, d'éviter toute
pêche massive... et coûterait certainement moins cher
que par exemple les 700.000 euros qu'on a déjà dépensé
pour faire faire des études par des scientifiques, études
dont les résultats sont contestés par les professionnels
de la mer. |
Orange
- Source : La Réunion (IPR) - Publié le 30/07/2012 à
14h35, mis à jour à 19:20 - Le maire de Saint-Leu autorise
la pêche aux requins (actualisé à 19h20)T.Robert
: « J’assume »
Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, vient de
publier un arrêté dans lequel il autorise la chasse au
requin bouledogue sur tout le territoire de la commune placé
sous sa responsabilité, c’est-à-dire du rivage
jusqu’à une limite fixée à 300 mètres
à compter de la limite des eaux. L’arrêté
du maire saint-leusien, publié ce lundi 30 juillet 2012, va
à l’encontre du dispositif légal de protection
mis en place par l’État dans le cadre de la protection
de la réserve marine. Et nombreux sont ceux à monter
au créneau, à l’image de Mickaël Rard, président
de l’observatoire marin de La Réunion, qui dénonce
un « grand n’importe quoi ». « J’assume
tout », déclare, pour sa part, Thierry Robert.
« La chasse au requin bouledogue est autorisée, par tous
moyens, y compris par chasse sous-marine, de jour comme de nuit, sur
tout le territoire maritime de la commune de Saint-Leu, placé
sous la responsabilité du maire au regard du code général
des collectivités territoriales (du rivage jusqu’à
une limite fixée à 300 mètres à compter
de la limite des eaux) », dit l’arrêté.
Il est précisé que « les requins bouledogues devront
être remis aux services de la commune sur le port de plaisance
de la ville » et que « la commune achète les requins
bouledogues de plus d’un mètre cinquante obtenus par
tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de la ville de
Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids vifs, dans
la limite de trente requins bouledogue à compter de la publication
du présent arrêté ».
Dans son arrêté, le député-maire de Saint-Leu
explique autoriser la chasse au requin suite à « la recrudescence
des attaques mortelles ou mutilantes des requins bouledogues sur les
usagers du rivage de l’Ouest de La Réunion depuis 2011
» et suite à « la présence de requin bouledogue
dans la ravine du Grand Etang, du centre-ville de Saint-Leu en 2012
». Il signale aussi qu’il y a « urgence d’assurer
une protection minimum des usagers de la mer le long du littoral de
la commune de Saint-Leu, à défaut d’être
contraint d’interdire totalement l’accès à
la mer aux usagers en raison des risques établis d’attaques
mortelles de requin de type bouledogue ».
Pourtant l’arrêté du maire saint-leusien va à
l’encontre du dispositif légal de protection mis en place
par l’État dans le cadre de la protection de la réserve
marine. Interrogé par Imaz Press Réunion ce lundi 30
juillet, Thierry Robert se défend : « j’ai eu le
courage d’avoir essayer quelque chose. Si un accident se produit
à Saint-Leu, ma responsabilité n’est plus engagée.
En effet, un moment précis, j’ai pris une décision.
Le plus important est d’assumer ».
Le maire de Saint-Leu dit également croire en « très
peu de solutions concrètes » malgré les nombreuses
études sur les squales en cours.
À la question de savoir si l’autorisation de la pêche
aux requins bouledogues est la meilleure des solutions, Thierry Robert
considère qu’« il n’y en a pas de bonnes
ou mauvaises ». « C’est très simple, entre
la vie d’un homme et un requin, je choisis la vie. C’est
un avis que j’assume parfaitement. Je comprends les critiques,
j’écoute, je prends et j’analyse », poursuit-il.
Par ailleurs, les réactions suite à cet arrêté
ne se sont pas faites attendre. « C’est du grand n’importe
quoi », s’indigne Mickaël Rard, président
de l’observatoire marin de La Réunion. Il pointe du doigt
un « arrêté qui va à l’encontre de
celui pris par le préfet interdisant le rejet en mer de produits
de la mer à l’intérieur des 2,5 milles nautiques
dans les eaux territoriales de La Réunion ». Il indique
ensuite que « tuer les requins ne servira à rien puisque
ces derniers reviendront » et « les tuer sur place les
attireront davantage ». « Dans le cadre du développement
durable, l’activité de l’homme doit se faire en
harmonie avec la nature », ajoute-t-il.
« Pourquoi cet acharnement sur la réserve marine et sur
les requins bouledogues ? Pourquoi autant de virulence et un tel retour
de force alors que des programmes sont en cours et des fonds ont été
investis ?, s’interroge, pour sa part, Stéphane Girard,
coordinateur de l’organisation non gouvernementale Sea Sheperd
à La Réunion. Il cite notamment l’étude
CHARC qui porte sur les comportements des squales et le projet BIOTOP
du conseil régional. « Où est l’urgence
d’un tel arrêté ? », note-t-il encore, avant
de souligner « comprendre la mort du jeune Alexandre à
Trois-Bassin ». « Cela n’amuse personne, y compris
Sea Sheperd », déplore-t-il.
Le coordinateur de l’ONG se dit ensuite très surpris
que le député-maire de Saint-Leu veuille « acheter
les requins bouledogues au prix de deux euros par kilo ». Il
rappelle que si « cela à consiste à revendre,
la chair de requin est interdite à la consommation ».
« Une partie de la viande sera destinée aux scientifiques
pour des prélèvements dans le cadre d’études
et le reste à l’équarrissage », explique,
pour sa part, Thierry Robert.
Stéphane Girard précise « avoir contacté
la responsable de Sea Shepherd France qui a alerté les services
juridiques ». « Nous laissons le soin au préfet
de prendre une décision et nous tiendrons informer nos concitoyens,
à commencer par les pêcheurs qui se retrouveraient dans
l’illégalité », explique-t-il, avant d’ajouter
: « Est-ce une grande provocation pour faire bouger les lignes
ou un test à destination du préfet ? ».
À noter que la préfecture n’a pas encore réagi
officiellement. Toutefois, on prône que si l’illégalité
de cet arrêté est prouvé, ce sera au tribunal
administratif de trancher.
Pour rappel, le jeudi 26 juillet 2012, à l’appel de la
ligue de surf, et des associations Prévention Requin Réunion
et Océan Prévention, environ 300 personnes sont venues
manifester devant la préfecture pour réclamer le lancement
d’une campagne de prélèvement de requins dans
les eaux réunionnaises. Ce dimanche 29 juillet 2012, ces mêmes
usagers de la mer avaient renouvelé leur appel lors d’un
rassemblement sur la plage des Brisants à Saint-Gilles. Thierry
Robert était venu leur apporter son soutien. C’est la
mort d’Alexandre Rassiga, un surfeur de 21 ans, tué par
un requin ce lundi à Trois Bassins qui était à
l’origine du mouvement de protestation. www.ipreunion.com
|
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 06h11 - Thierry Robert lance
une chasse au requin illégale
N’en déplaise aux services de l’Etat, la chasse
aux bouledogues est désormais ouverte et même rémunérée
à Saint-Leu … Une mesure illégale, contestée
pour sa brutalité, qui ne fera pas long feu. Un recours devant
le tribunal administratif va être déposé.
MER
Seulement 24 heures après l’avoir évoqué
face aux surfeurs, dimanche sur la plage des Brisants, Thierry Robert
a publié hier un arrêté municipal pour le moins
détonnant, "portant autorisation de la chasse au requin
bouledogue sur tout le territoire maritime de la commune de Saint-Leu
placé sous la responsabilité du maire, du rivage jusqu’à
une limite fixée à 300 mètres". Le ton est
donné, un des sujets les plus polémiques de ces dernières
années, qui n’a fait que diviser la Réunion, prend
une nouvelle dimension. Après sa prestation remarquée
à l’Assemblée nationale, après sa sortie
fracassante en conseil municipal, le maire de Saint-Leu se saisit
une troisième fois en quelques jours de cette problématique.
Et tape fort cette fois-ci.
De quoi crisper un peu plus les échanges entre pro et anti
prélèvements. De quoi irriter le préfet également
face à un député-maire, s’octroyant sans
sourciller des prérogatives législatives …
Ainsi, pour défendre sa prise de position, Thierry Robert n’hésite
pas à jouer les scientifiques. Il s’appuie en premier
lieu sur l’article 3 du décret autorisant le préfet
à "prendre toutes mesures pour limiter les espèces
surabondantes ou éliminer les espèces envahissantes".
Après avoir rappelé la recrudescence d’attaques
mortelles, le premier magistrat fait également référence
aux incursions d’un petit requin bouledogue dans la ravine du
Grand Etang en début d’année… |
Zinfos974.com
- Mardi 31 Juillet 2012 - 06:48 - Ludovic Grondin - St-Leu: Les gendarmes
ont veillé toute la nuit pour décourager les pêcheurs
de requins
Les gendarmes ont effectué des rondes régulières
au niveau du port de Saint-Leu la nuit dernière.
Alors que leur présence s'était faite discrète
en début de soirée, des passages réguliers à
intervalle d'une trentaine de minutes à partir de 22h30 ont
suffi à calmer toutes les velléités de pêcheurs
tentés par la proposition municipale de partir à la
pêche aux requins.
Rappelons que dans la journée de ce lundi 30 juillet, la mairie
de Saint-Leu, par la voie de son premier magistrat, avait peaufiné
un arrêté autorisant, sous certaines conditions, la pêche
de requins bouledogues dans les eaux relevant du pouvoir communal,
jusqu'à la limite des 300m.
Des pêcheurs du port évoqueront avec nous hier soir l'unique
cas d'un échange entre pêcheurs et gendarmes dans l'après-midi.
Mais le ton ne se voulait que dissuasif et informatif. Ce premier
passage des gendarmes s'est effectué aux alentours de 15h selon
les témoignages.
Pour l'heure, la plus grande incertitude entoure l'applicabilité
de l'arrêté publié par la municipalité
saint-leusienne. Si le pouvoir préfectoral qui a mainmise sur
la gestion de la Réserve marine ne fait aucun doute, le signal
envoyé par la mairie et Thierry Robert pourrait susciter des
vocations chez certains.
Pourtant, malgré l'appât des 2 euros le kilo de viande
de requin racheté par la mairie, la chandelle n'en vaut résolument
pas le coup pour les pêcheurs. Ceux-ci parlent sans détour
d'une pêche totalement contre-productive et trop aléatoire.
Le message délivré par les gendarmes est clair : l'arrêté
municipal autorisant la chasse aux requins dans la Réserve
marine n'a pas de valeur juridique. Quiconque pêcherait des
requins malgré tout s'exposerait à des poursuites. |
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 13h08 - Requin : pas de pêche
malgré l’arrêté
L’arrêté municipal pris hier par Thierry Robert
autorisant la prêche au requin n’aura finalement rien
changé aux habitudes des pêcheurs Saint-leusiens. Ce
matin, nombreux étaient ceux qui approuvaient la décision
de l’élu. Mais très peu se sont risqués
à braver la mesure préfectorale interdisant la capture
du squale.
« Nous félicitons, le maire d’avoir eu le courage
de prendre cette décision. Mais les prêcheurs ont peur.
Ce matin, des policiers ont menacé de verbaliser quiconque
irait à la pêche au requin », explique Thierry,
prêcheur à la ligne.
Une mesure arbitraire, clament d’autres usagers de la mer. «
Autrefois, quand le pêche des requins était autorisée,
la présence même de l’homme dans l’eau faisait
fuir l’animal. Mais depuis cet arrêté préfectoral,
le requin a repris ses droits et l’homme est menacé »,
s’inquiète Jean-Claude, plongeur apnéiste.
Même son de cloche du côté des plaisanciers qui
accusent la réserve marine de favoriser la prolifération
du squale dans la zone. « C’est un garde-manger pour le
requin », s’insurge l’un d’eux. « Une
chose est sûre, tant que les autorités ne se seront pas
mises d’accord pour trouver une solution, l’hécatombe
continuera », prédit Jean-Max. M.C |
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 13h22 - Les associations de surfeurs
obtiennent des engagements
Les associations OPR, PRR et la ligue de surf ont été
reçues hier matin par le directeur adjoint des Affaires maritimes,
Jean-Luc Hall, accompagné du président du Comité
des pêches et de deux représentants de la Réserve
marine. Il s’agissait pour ces acteurs directs ou indirects
du dossier requin de faire un point technique sur les modalités
de pêche dans la Réserve marine.
À la sortie de la réunion, les associations ont exprimé
leur satisfaction face à ce qu’ils considèrent
comme "une grande prise de conscience", selon Jérôme
Sinet, représentant de OPR. Dans les détails, les participants
ont d’abord pris connaissance d’un dossier monté
par le comité régional des pêches. Jean-René
Enilorac a demandé aux instances européennes une aide
financière pour la pêche aux requins. En clair, une prime
au kilo destinée à compenser le prix dérisoire
actuellement versé aux pêcheurs lorsqu’ils vendent
du requin aux poissonneries (entre 1 et 2 euros actuellement). Une
mesure qui pourrait encourager les professionnels à renouer
avec ces prises qu’ils ont délaissés depuis de
nombreuses années.
Reste l’obstacle de l’interdiction de la commercialisation
des tigres et bouledogues. Sur ce point, Jérôme Sinet
avance un engagement des affaires maritimes à réunir
les autorités scientifiques et sanitaires dans les plus brefs
délais. Leur mission : analyser de nouveau le risque ciguatérique
qui justifie pour le moment l’interdiction de ces espèces
et éventuellement abroger l’arrêté préfectoral
d’interdiction. L’argument des associations en ce sens
est le suivant : "Le requin est de toute façon déjà
consommé par des dizaines de familles".
Troisième sujet de satisfaction pour les associations : la
prise en compte des observations non scientifiques dans le programme
Charc. "Toutes les collectes de signalement des assos et des
usagers de la mer, quels qu’elles soient, vont être associées
au protocole scientifique" assure encore Jérôme
Sinet. C’est certainement ce point qui pose le plus de questions
malgré l’usage prévu des fiches déjà
préremplies et disponibles sur le site internet du Cross. Comment
s’assurer de la véracité d’une observation
en fonction des intérêts personnels des uns et des autres
à déclarer ou non une observation ? Pas de réponse
pour le moment R. Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 13h30 - Les maires de l’ouest
sont partagés
Comme il l’avait annoncé lors du dernier conseil municipal
de Saint-Leu, Thierry Robert a écrit hier à chacun des
maires dont la commune se situe sur le périmètre de
la Réserve marine. Un courrier rédigé sur le
même ton péremptoire qu’utilisé lors de
ses dernières interventions. Le député-maire
de Saint-Leu aligne les affirmations sur le rôle de la Réserve
dans la série d’attaques de 2011-2012, la sédentarisation
des requins à la cote etc... "Nous ne pouvons plus nous
contenter de réunions de concertation et des multiples études
en cours. Certes, celles-ci sont nécessaires, et il est regrettable
à ce titre qu’elles n’interviennent que maintenant,
mais il devient urgent, pour la sécurité même
de nos concitoyens, et pour l’avenir du développement
touristique de notre île, de prendre des décisions pour
la protection de tous les usagers de la mer" explique-t-il à
Huguette Bello, Michel Dennemont, Jean-Claude Lacouture et Roland
Ramakistin.
"Je compte demander aux autorités compétentes une
modification du périmètre de la Réserve marine"
indique-t-il plus loin. "J’espère pouvoir compter
sur votre soutien afin de parler d’une seule et même voix
et donner plus de poids à cette requête, car c’est
une solution à l’échelle globale qu’il nous
faut aujourd’hui adopter".
En début de semaine, Huguette Bello avait manifesté
son désaccord au sein même de l’Assemblée
nationale par un geste de la main. Son adjoint Emmanuel Séraphin
avait enfoncé le clou quelques jours plus tard en indiquant
que "les méthodes politiciennes et populistes n’étaient
pas les siennes". Il avait également pointé l’imprécision
d’une proposition "jetée à la volée".
"On a trop attendu"
Une position radicalement opposée à celle de Jean-Claude
Lacouture à Etang-Salé. "Je n’ai pas encore
reçu le courrier de Thierry Robert. Je n’en connais donc
pas la teneur. Mais personnellement, entre la vie d’un homme
et celle d’un requin, j’ai déjà choisi.
Je ne peux qu’abonder dans le sens de Thierry Robert. On a trop
attendu" assure-t-il. Même soutien apporté par Michel
Dennemont aux Avirons. "L’analyse de Thierry Robert est
la bonne. Je suis assez allergique à ces structures où
l’on ne voit que les interdictions et jamais les autorisations.
J’avais d’ailleurs refusé d’y adhérer
lorsque ses statuts ont changé" explique-t-il, venant
rappeler au passage que les Avirons et l’Etang Salé ne
financent pas la Réserve marine et ne figurent donc pas au
Conseil d’administration, bien qu’ils doivent en respecter
les règles.
Dernier interrogé hier soir, Roland Ramakistin. "Je n’ai
pas de position pour le moment. J’attends d’avoir d’autres
éléments et de connaître notamment l’avis
de l’État avant de me prononcer" R.
Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 13h38 - Sea Shepherd France remonte
au front
Face aux différentes prises de position de ces derniers jours,
l’association Sea Shepherd remonte au créneau, moins
d’un an après ses déclarations qui avaient choqué
la communauté du surf. La présidente de l’antenne
française de l’ONG, Lamya Essemlali, a ainsi adressé
un communiqué sans concession hier. Elle s’en prend au
préfet, Michel Lalande et au député de Saint-Leu,
Thierry Robert.
Pour elle, le premier "se laisse dépasser par la situation
et cède à la pression des associations de surfeurs et
de professionnels du nautisme". Elle estime qu’en incitant
les pêcheurs à prélever des bouledogues dans les
zones autorisées de la Réserve, celui-ci "met aussi
en péril le programme CHARC". La militante écologiste
évoque également le risque de contamination à
la ciguatera en cas de consommation.
À propos de Thierry Robert, l’attaque est plus frontale
encore. Elle commente ainsi son intervention à l’Assemblée
nationale : "Voilà une façon bien démagogique
et politicienne de « surfer » sur la mort de la dernière
victime". Elle s’interroge sur son intérêt
soudain pour la sécurité de ses concitoyens et son silence
à propos des accidentés de la route ou des femmes victimes
de violences conjugales. "Comment interpréter ce deux
poids- deux mesures ? Les morts qui surviennent dans le cadre d’activités
de loisirs, sont telles plus intolérables et insupportables
que celles qui frappent les citoyens dans leurs déplacements
journaliers ou dans leur vie de famille ?". Lamya Essemlali adresse
en revanche un bon point à Huguette Bello "qui se démarque
par une attitude empreinte de bon sens et ne cède pas à
la pression d’une minorité, au détriment de l’intérêt
général" R.
Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 13h40 - "Nous devons assumer
nos responsabilités"
Votre arrêté est par nature illégal sachant qu’il
enfreint la réglementation de la Réserve. Que répondez-vous
?
S’il est illégal, qu’on le retire. Mais moi au
moins, si un nouvel accident se produit, je serai en mesure de montrer
que j’ai pris des décisions pour protéger la population.
Nous avons des responsabilités, nous devons les assumer. J’espère
en tout cas qu’on va prendre en compte ce problème. La
chasse au requin est une piste mais il y en a d’autres comme
revoir le périmètre de la Réserve.
Cela ne reste-t-il pas une démarche vaine ?
Je le répète, j’aurai eu le mérite de faire
quelque chose et d’agir. Aujourd’hui, beaucoup d’études
sont menées dans de nombreux domaines. Celles concernant les
requins n’ont conduit nulle part.
A priori, cet arrêté ne protège pas les pêcheurs
contre les amendes …
C’est ce que laissent entendre les autorités pour qu’ils
n’y aillent pas. Lorsque celles-ci réagiront, on informera
les pêcheurs. Dans tous les cas, je refuse de me dire que le
maire n’a aucun pouvoir sur son territoire |
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 13h42 - Les associations divisées
Même certains fervents défenseurs de la pêche au
requin ne partagent pas la mesure saint-leusienne, jugée trop
offensive.
Ainsi Jérôme Sinet, au nom de l’association Océan
prévention Réunion, estime avoir "peur de la régulation
sauvage". Il plaide ainsi pour une réglementation organisée,
raisonnée et transparente.
"Dans la démarche, on comprend la crainte du député-maire,
il y a des gamins tous les jours à l’eau", ajoute-t-il.
Sea Sheperd Réunion fustige évidemment avec fermeté
un tel arbitrage et pointe du doigt "l’attitude irresponsable
du maire de Saint-Leu qui donne la Réserve marine, patrimoine
commun de tous les Réunionnais, en pâture à une
minorité d’adeptes des loisirs nautiques venus crier
sous leurs fenêtres".
Réaction enthousiaste par contre de la part de Prévention
requin Réunion dont le représentant, Serge Leplège,
encense Thierry Robert.
"Nous sommes très flattés et contents d’avoir
été entendus. Le député-maire va désormais
nous représenter, c’est le meilleur moyen qu’on
ait pour faire évoluer la législation et retrouver ce
petit paradis", déclare-t-il satisfait |
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 13h42 - Prudence chez les pêcheurs
Sauf erreur de notre part, l’arrêté municipal de
Thierry Robert n’a pas déclenché d’euphorie
particulière hier chez les pêcheurs de Saint-Leu. Plusieurs
d’entre eux n’en avaient pas même connaissance en
fin d’après-midi.
Nous avons interrogé Gérard Zitte, l’ancien président
de l’association des pêcheurs professionnels de la ville.
"Le maire essaie de trouver des solutions pour les surfeurs et
les baigneurs. OK, mais le requin, ça ne se pêche pas
comme ça, il y a des façons de faire, pour le prendre,
pour le remonter sur le bateau, etc. Il faut par exemple mettre une
palangre la nuit. Alors, hors de la Réserve, ok, mais à
l’intérieur, il faut des autorisations". Lorsque
nous lui expliquons que l’arrêté invite justement
les pêcheurs à s’affranchir de la Réserve,
le professionnel réserve son avis : "Si on peut donner
un coup de main, on le fera mais ça dépend si c’est
légal ou non. Qu’en pensent les Affaires maritimes ?
En tout cas, aujourd’hui, personne n’en parlait sur le
port. On verra demain". |
Zinfos974.com
- Mardi 31 Juillet 2012 - 16:42 - Ludovic Grondin - Prises de poissons
croqués par les requins : Le même constat à l'Etang-Salé
Pas facile d'exercer la pêche occasionnel ces derniers temps.
Depuis l'attaque de requin mortel la semaine dernière, les
langues se délient. Après le mécontentement des
surfeurs, les pêcheurs ne manquent pas de grogner face à
leur ennemi commun : le requin.
Franck Lucas est pêcheur à l'Etang Salé. Il a
pour habitude de sortir en barque pour s'adonner à sa passion.
"Aujourd'hui je suis pêcheur occasionnel mais j'étais
pêcheur pro pendant de nombreuses années, et notamment
pour la grande pêche australe du côté des Kerguelen",
se présente-t-il. Le bonhomme connaît son affaire: "Moin
na 48 ans et moin la toujours fait ça !"
Son expérience récente sur le plan d'eau, et notamment
sur celui qui fait face à l'Etang-Salé, n'est qu'un
témoignage parmi tant d'autres mais donne à réfléchir.
"Nous gagn pu faire la pêche côtière",
explique-t-il. Pour étayer cet état des lieux, le pêcheur
dit devoir aller de plus en plus loin, ce qui réduit d'autant
la rentabilité d'une telle activité. "Au-delà
des 100m de la réserve marine vers le large, lé impossible
d'attrap un thon ou un rouge, na toujours un requin qui monte dessus",
assure le pêcheur. Selon son vécu, il met en cause les
bouées situées au large des Brisants de l'Etang Salé,
celles qui offrent un tirant d'eau de 40 à 50m. "En mettant
ça, zot la favorisé par exemple la présence des
pêches cavales. Ben maintenant zot i regroupe à zot ter
là. Un de ces quatre, n'aura un mort car la plage lé
pas loin", explique-t-il.
Pêcher
de plus en plus loin
"Toutes mes prises lé bouffé par les requins. I
oblige à moin de "regréier" (gréer)
à chaque fois : un nouveau plomb, un aut' hameçon, à
chaque fois c'est la même chose", poursuit Franck Lucas.
Le découragement se fait sentir.Les journées-type de
ce pêcheur commencent à 6h du matin et le retour à
bon port ne se fait que vers 11h. "Parfois mon cousin i accompagne
à moin. Mais nous lé obligé de pêcher de
plus en plus sur les fonds, de 80 à 100m", raconte le
pêcheur. Bref, l'équipée est contrainte de s'éloigner
autant que possible des bouées de la réserve qui font
office de "DCP" pour Franck. "Le pêche cavale
na l'habitude de rester près des bouées justement. La
dernière sortie en mer moin l'avé saisi un capitaine
d'au moins 1,5 kilo, mais lu l'était déjà mangé.
Et moin lé pas le seul à constater ça",
conclut Franck Lucas.
|
Clicanoo.re
- publié le 31 juillet 2012 - 16h47 - Deux pétitions
contre la chasse aux requins
La décision du député-maire de Saint-Leu d’autoriser
la chasse aux requins sur tout le territoire maritime de la commune
suscite des vagues de réactions. Partisans et opposants de
cet arrêté municipal détonnant s’opposent
depuis hier dans les commentaires de Clicanoo.
Dans la foulée, deux pétitions demandant l’arrêt
de cet arrêté ont été lancées. "Il
faut rappeler que la pêche est interdite dans l’espace
de la réserve marine, en outre la commercialisation du requin
bouledogue est interdite. Certains lobbys tentent de faire pression
sur les élus et militent en faveur de l’abattage des
requins. L’arrêté municipal peut faire l’objet
d’un recours devant le tribunal administratif dans les deux
mois suivant sa publication. Mobilisons nous pour protéger
notre bio diversité marine, signez la pétition !",
peut-on lire sur une pétition demandant l’arrêt
du massacre des requins à la Réunion.
La seconde déjà signée par une centaine de personnes
est plus radicale. Elle demande ni plus, ni moins la démission
de Thierry Robert. "N’en déplaise aux services de
l’Etat, la chasse aux bouledogues est désormais ouverte
et même rémunérée à Saint-Leu …
Une mesure illégale, contestée pour sa brutalité,
qui ne fera pas long feu. Un recours devant le tribunal administratif
va être déposé", annonce les instigateurs
de cetle pétition. Une chose est certaine la polémique
est loin d’être terminée, notamment sur internet.
Les pétitions :
http://www.avaaz.org/fr/petition/Ar...
http://www.petitions24.net/pour_la_... |
Orange
Réunion Source : SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION (AFP) - Publié
le 31/07/2012 à 14h51 - Réunion : un maire autorise
la chasse au requin bouledogue sur sa commune
Le député-maire de Saint-Leu à la Réunion
a publié un arrêté autorisant "la chasse
au requin bouledogue" sur le territoire maritime de la commune
et proposant de racheter leurs prises aux pêcheurs, alors que
leur commercialisation est interdite.
"La chasse au requin bouledogue est autorisée par tous
moyens, y compris par chasse sous-marine, de jour comme de nuit, sur
tout le territoire maritime de la commune de Saint-Leu placé
sous la responsabilité du maire", indique l’arrêté
municipal publié lundi par Thierry Robert (MoDem), une semaine
après la mort d’un surfeur attaqué par l’un
de ces prédateurs.
Le territoire concerné va du rivage jusqu’à 300
mètres au large et se situe intégralement au sein de
la Réserve nationale marine de la Réunion.
L’arrêté précise que les requins de plus
d’un mètre cinquante devront être remis "aux
services de la commune sur le port de plaisance de la ville"
et seront rachetés "au prix de deux euros par kilogramme
de poids vifs, dans la limite de 30 requins bouledogue".
La mesure est justifiée par "la recrudescence des attaques
mortelles et mutilantes des requins bouledogue sur les usagers du
rivage de l’Ouest de la Réunion depuis 2011".
Sept attaques de requin dont trois mortelles contre des surfeurs ont
été enregistrées à la Réunion depuis
janvier 2011. Le requin bouledogue est suspecté d’être
à l’origine de la plupart d’entre-elles.
"Ma responsabilité ne sera pas engagée"
Il y a "urgence à assurer une protection minimum des usagers
de la mer (...) à défaut d’être contraint
d’interdire totalement l’accès à la mer",
explique encore le maire de Saint-Leu dans l’arrêté.
La préfecture n’a pas souhaité réagir mardi
à la publication de ce texte mais elle pourrait le contester
devant le tribunal administratif, la pêche dans la Réserve
marine de la Réunion étant strictement réglementée,
bien qu’autorisée sur 95% de son périmètre.
La commercialisation du requin bouledogue est, elle, totalement interdite
pour des questions sanitaires, en raison de la présence d’une
toxine marine (ciguatera) dans sa chair.
"J’assume. Si mon arrêté est illégal
qu’on me donne tort. Si un nouvel accident se produit demain,
ma responsabilité ne sera pas engagée", a déclaré
M. Robert aux médias de l’île. Il a également
écrit aux maires de la côte ouest pour leur demander
de soutenir sa requête visant à revoir le périmètre
de la Réserve naturelle marine.
Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale,
la semaine dernière, le député avait accusé
la réserve marine d’attirer les requins et d’être
devenue leur "garde-manger", reprenant à son compte
les accusations des surfeurs, contestées par la préfecture
et les scientifiques.
M. Robert doit s’entretenir cet après-midi avec le ministre
des Outre-mer Victorin Lurel.
L’association écologiste Sea Sheperd France l’a
accusé de "surfer de façon démagogique et
politicienne sur la mort de la dernière victime" du requin. |
Zinfos974.com
- Mardi 31 Juillet 2012 - 22:39 - Lilian Cornu - Victorin Lurel s'engage
à autoriser la pêche aux requins dans la réserve
marine, selon Thierry Robert
Victorin Lurel, le ministre des Outre-mer s'est engagé auprès
de Thierry Robert à autoriser la pêche sur 95 % de la
superficie de la réserve marine. L'état devrait également
intervenir pour acheter la viande de requin et aider les collectivités
dans la sécurisation des zones dangereuses. Le député-maire
de Saint-Leu est satisfait et retire son arrêté.
La nouvelle risque de faire couler beaucoup d'encre. C'est Thierry
Robert qui l'a annoncé à la sortie de son entretien
avec Victorin Lurel, le ministre des Outre-mer, en fin d'après-midi.
Le député-maire de Saint-Leu dit être resté
près de deux heures, rue Oudinot, en compagnie du ministre.
Après avoir évoqué différents problème
liés à la Réunion comme le logement, la vie chère
ou encore les monopoles, les deux hommes sont entrés dans le
vif du sujet avec le dossier requins, l'objet de leur entrevue.
Rapidement, le ministre aurait rassuré le maire de Saint-Leu
en lui disant qu'il privilégiait "l'homme et l'humain
par rapport à toute autre chose". "Quand, il m'a
dit ça, j'ai compris qu'il avait pris les choses au sérieux"
souligne Thierry Robert qui s'est dit satisfait des avancées
obtenues. Selon lui, le ministre s'est engagé à ce qu'il
y ait un arrêté préfectoral autorisant la pêche
de requins sur 95 % de la superficie de la réserve marine.
"La technique de pêche sera définie par les pécheurs
professionnels parce que ce sont eux qui connaissent comment on procède
pour prélever les requins" explique le député.
Conséquence de cette décision, Thierry Robert retire
son arrêté municipal. L'arrêté préfectoral
devrait être pris au plus tard dans 15 jours, précise
encore Thierry Robert.
L'état
rachèterait une partie de la viande de requin
Par ailleurs, le ministre se serait engagé à soutenir
les collectivités, les mairies, pour organiser l'achat de la
viande de requin que Thierry Robert avait lui-même fixé
à deux euros le kilo à Saint-Leu. Ce prix pourrait être
revu à la hausse selon d'autres sources proches du cabinet
de Victorin Lurel, notamment pour que l'opération soit rentable
pour les pécheurs. Durant leur entretien, les deux hommes auraient
également convenu d'ouvrir le débat sur le périmètre
de la réserve marine et l'éventualité de le réduire.
"Le ministre est favorable à ce qu'on puisse mener un
discussion en vue de décider si oui ou non on revoit le périmètre
de la réserve marine", affirme Thierry Robert.
Enfin, le ministre des Outre-mer se serait engagé à
accompagner financièrement la sécurisation des zones
de baignade et de sports nautiques à travers la formation de
personnes, l'achat de jet-skis et de zodiac, notamment afin de dépister
la présence de requins.
Ce faisant, Victorin Lurel désavoue Michel Lalande, le préfet
de la Réunion, qui campait sur une position interdisant une
telle pêche. Reste donc à savoir comment seront effectivement
appliquées ces nouvelles dispositions. Évidemment, on
en reparlera. |
ORANGE
- réunion Source : La Réunion (IPR) - Publié
le 01/08/2012 à 06h05 - Saint-Leu - Thierry Robert revient
sur sa décision - Le maire n’autorise plus la chasse
aux requins
La chasse aux requins n’est plus autorisée par le maire
à Saint-Leu. Après une entrevue à Paris avec
Victorin Lurel, ministre des outre-mers, Thierry Robert a annoncé
ce mardi 31 juillet soir 2012 qu’il retirait son arrêté
municipal autorisant cette pêche. Allant à l’encontre
de la législation sur la protection de la réserve marine,
l’autorisation municipale avait été publiée
ce lundi. Thierry Robert indique avoir obtenu l’assurance que
le préfet de La Réunion prendrait des décisions
en vue d’une régulation de la population des squales
dès « la semaine prochaine ». Le maire de Saint-Leu
avait pris son arrêté à la suite de la mort d’un
surfeur de 21 ans, Alexandre Rassiga, tué par un requin à
Trois Bassins.
La tête des requins n’est plus mise à prix à
Saint-Leu. Lundi, Thierry Robert créait la surprise en publiant
un arrêté autorisant « La chasse au requin bouledogue
(...) par tous moyens, y compris par chasse sous-marine, de jour comme
de nuit, sur tout le territoire maritime de la commune de Saint-Leu
», L’arrêté notait aussi que la commune achèterait
« les requins bouledogues de plus d’un mètre cinquante
obtenus par tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de
la ville de Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids
vifs, dans la limite de trente requins bouledogue ».
Aucune pêche, ni chasse « par tous moyens », n’a
eu lieu. À la demande de la préfecture, dès lundi
soir la gendarmerie a effectué des rondes sur le port de Saint-Leu.
Elle a d’informé les pêcheurs plaisanciers et candidats
potentiels à cette opération sur les risques de poursuites
judiciaires qu’ils encouraient. Car si la pêche aux requins
bouledogues est autorisée y compris dans la réserve
marine - à l’exception des cinq sites les plus protégés
-, elle est formellement interdite pour les pêcheurs plaisanciers.
À noter à ce propos qu’en raison de la valeur
marchande quasi nulle des requins bouledogues, les pêcheurs
professionnels ne leur accordent aucune attention. D’où
la mise prix à deux euros le kilo décidée dans
lundi par le maire de Saint-Leu.
Car, disait l’arrêté, « il y a « urgence
d’assurer une protection minimum des usagers de la mer le long
du littoral de la commune de Saint-Leu, à défaut d’être
contraint d’interdire totalement l’accès à
la mer aux usagers en raison des risques établis d’attaques
mortelles de requin de type bouledogue ». Interrogé lundi
soir par Imaz Press Réunion, l’édile saint-leusien
soulignait : « j’ai eu le courage d’avoir essayer
quelque chose. Si un accident se produit à Saint-Leu, ma responsabilité
n’est plus engagée. En effet, un moment précis,
j’ai pris une décision. Le plus important est d’assumer
».
Thierry Robert a finalement retiré son arrêté
mardi soir. La préfecture n’aurait donc pas à
le contester devant le tribunal administratif. À la suite de
la sa rencontre avec Victorin Lurel ce mardi soir à Paris,
le maire de Saint-Leu dit avoir obtenu l’assurance que le préfet
de La Réunion prendra dans les tous prochains jours des décisions
sur le prélèvements des requins. Ce qui confirme la
position adoptée par la préfecture le jeudi 26 juillet.
À l’issue d’une rencontre avec une délégation
d’usagers de la mer, venue demander des mesures de protection
à la suite de la mort d’Alexandre Rassigua, le préfet
avait écarté toutes possibilités d’une
modification des limites de la réserve marine, mais n’avait
pas exclu que les plaisanciers aient, comme les pêcheurs professionnels,
le droit de pêcher le requin bouledogue dans le périmètre
de cet espace protégé. Une réunion sur le sujet
avec des représentants de l’ensemble des usagers de la
mer avait été annoncée pour la semaine prochaine.
L’arrêté pris lundi par Thierry Robert avait immédiatement
soulevé la polémique.
L’observatoire marin de La Réunion ou encore Sea Shepherd
s’étaient indignés qualifiant la décision
de « grand n’importe quoi ». L’association
OPR (Océan Prévention Requin) avait par contre salué
« une mesure courageuse et bienvenue, nécessaire pour
la protection des surfeurs ». La ligue de surf avait souligné
ne pas vouloir « exterminer les requins », mais «
une action ciblée, quelque chose qui soit réglementé,
surveillé, encadré ».
Rappelons qu’Alexandre Rassiga a été tué
par un requin le lundi 23 juillet alors qu’il surfait à
Trois Bassins. Il s’agissait de la troisième attaque
mortelle de squales en moins de 18 mois et de la première sur
le spot de Trois Bassins. www.ipreunion.com |
Clicanoo.re
- publié le 1er août 2012 - 06h29 - L’Etat valide
la chasse aux requins initiée par Thierry Robert
Pour le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel, Thierry Robert détenait
visiblement la meilleure solution en lançant la pêche
aux requins dans la réserve marine : un arrêté
préfectoral ressemblant à l’arrêté
municipal saint-leusien doit entrer en vigueur d’ici quelques
jours ... C’est ce qui ressort de leur entrevue d’hier
à Paris, rue Oudinot.
MER
La nouvelle fait l’effet d’une bombe et la polémique
sur la chasse au squale n’a pas fini d’enfler. Hier après-midi,
lors d’une rencontre à Paris largement consacrée
à la problématique requin, le ministre des Outre-Mer
Victorin Lurel a demandé au député-maire de Saint-Leu
de retirer son arrêté municipal qui se verra remplacer
par un arrêté préfectoral dès la semaine
prochaine. Sollicitation qu’il a évidemment acceptée.
Les deux textes semblent similaires à quelques nuances près.
Des pêcheurs professionnels, seulement ceux aguerris aux techniques
de la pêche aux bouledogue et au tigre (ces deux sont concernés)
auront tout le loisir de parcourir 95 % de la réserve, épargnant
sûrement les sanctuaires. Par ailleurs, le ministre des Outre-Mer
a rappelé que rien n’interdit de ramener ces espèces
et que leur prélèvement reste légal dans la réserve,
dont la vocation première vise à préserver les
récifs coralliens. La pratique doit par contre répondre
à une réglementation. Aussi sera-t-il proscrit d’employer
la méthode sous-marine, contrairement à ce que voulait
dans un premier temps le premier magistrat de Saint-Leu.
Une
possible modification du périmètre de la réserve
Cette mesure va faire l’objet d’un encadrement précis
comprenant le respect de certaines conditions. On en saura plus une
fois achevée la consultation menée sous peu par le préfet
avec le comité régional des pêches et le conseil
scientifique de la réserve. Notons au passage que Michel Lalande
avait d’ailleurs évoqué, le 26 juillet, la possibilité
de procéder à des "prélèvements ciblés"
de requins, à l’issue d’un échange avec
des surfeurs. Victorin Lurel a également assuré au parlementaire
réunionnais que l’Etat accompagnera les communes validant
le principe d’une rémunération des participants.
Autant dire qu’après avoir été copieusement
critiqué, Thierry Robert obtient gain de cause auprès
des plus hautes sphères du pouvoir. Attaquant très fort
sa carrière de député, il se sent pousser des
ailes, se voit réconforter dans ses arbitrages. "Cela
n’a pas servi à rien de prendre cet arrêté
hier (avant-hier, ndlr)", peut-il déclarer en toute sérénité.
"Je suis très satisfait car le ministre va totalement
dans mon sens. Il m’a dit qu’il voulait privilégier
l’humain".
Mais ce n’est pas tout. Sa proposition de modifier le périmètre
de la réserve, aussi contestée soit-elle, a reçu
un écho favorable à Paris. "Après concertation
avec les différents partenaires, Victorin Lurel n’exclut
pas de modifier le périmètre de la réserve".
Débats chauds en perspective avec les scientifiques et les
différents défenseurs de l’environnement !
Enfin, autre engagement qui peut paraître anecdotique après
de telles annonces : l’Etat sera davantage présent aux
côtés des communes dans la sécurisation des sites
réputés pour leurs sports nautiques et la baignade.
Notamment dans le financement de zodiac munis de sonde pour détecter
le danger mais aussi dans la formation du personnel.
Thierry Robert n’est ainsi pas revenu bredouille de la capitale.
Plus confiant que jamais, il tient à lancer un appel : "Je
dis aux élus arrêtons de nous chamailler, ensemble on
peut déplacer des montagnes. J’espère désormais
une vraie solidarité, je me suis senti un peu seul sur le sujet
requin". Toujours est-il que cette prise de position du ministre
n’a pas fini de déchaîner les passions, laissant
également quelques questions en suspens. Dont celles-ci : quid
du programme Charc ? Les requins marqués seront-ils prélevés
? Et si non, comment les identifier pour ne pas les supprimer ? Damien
Frasson-Botton avec David Martin (GHM) |
Zinfos.com
- Mercredi 1er Août 2012 - 06:41 - Ludovic Grondin - St-Leu
: Des parapentistes observent des requins
La page facebook de l'association Prévention Requin Réunion
a relayé mardi matin l'avertissement de parapentistes ayant
survolé la zone de Saint-Leu ce dimanche 29 Juillet.
Leur signalement fait état d'une observation "d'un groupe
de quatre requins évoluant dans une zone proche du spot de
la Tortue". Ces observateurs du ciel auraient situé la
zone d'observation dans une zone comprise entre la barrière
de corail et la bouée de la Réserve marine, donc à
"environ 100, 150 mètres du spot de la Tortue."
L'association PRR, l'une des principales impliquées sur la
prévention du risque depuis un an réitère pour
l'occasion la plus grande vigilance aux surfeurs de Saint-Leu.
Cette observation faite en altitude, puis signalée aux associations,
fait suite aux recommandations du préfet la semaine dernière.
Le représentant de l'Etat invitait tous les observateurs potentiels
à faire remonter toute observation de requins, afin de tenter
de mesurer le degré de présence de ces espèces
(tigre, bouledogue) près de nos côtes. La question de
la (sur)population de ces espèces reste en effet un point de
discorde entre officiels/scientifiques et pratiquants/pêcheurs.
|
Zinfos974.com
- Mercredi 1 Août 2012 - 11:53 - Lilian Cornu - Les vigies requins
inquiets de leurs conditions de travail
750 euros par mois. C'est le salaire net des vigies requins. Leur
travail consiste à surveiller en apnée l'arrivée
d'éventuels requins lorsque les surfeurs pratiquent leur activité
favorite. Le dispositif avait été présenté
récemment et s'adresse principalement aux clubs (lire ici).
Pour faire le boulot, les vigies sont équipés de palmes,
masque et tuba. Ils sont généralement deux dans l'eau
et se partagent un fusil, non chargé, pour se défendre
si d'aventure un squale venait à les charger.
Bref, si l'initiative paraît séduisante, il reste quelques
questions en suspens concernant les conditions de sécurité,
d'autant que l'expérience n'a jamais été menée
ailleurs et qu'on possède donc peu de recul sur ces techniques
de sécurisation. La situation inquiète d'ailleurs directement
les personnes concernées qui disent évoluer en apnée,
parfois dans de forts courants, et en eau trouble. Si l'observation
d'un requin reste exceptionnelle, même pour ces vigies qui peuvent
passer plusieurs heures dans l'eau chaque jour, beaucoup se demandent
si l'un d'eux ne finira pas par se faire surprendre par un requin
bouledogue dont ont connaît le caractère opportuniste.
"On n'a pas assez de moyens. On nous envoie en 1ère ligne
avec parfois une très faible visibilité dans l'eau",
explique un vigie qui souhaite rester anonyme.
Un
dispositif à améliorer
Conscients des risques, ils sont tous passionnés par la mer
et la connaissent bien. Mais l'expérience de vigie surveillance
à laquelle ils participent devra vraisemblablement évoluer
et s'améliorer, si toutefois elle faisait partie, sous sa forme
actuelle, des mesures retenues par les autorités pour lutter
contre le risque requin. Reste à définir les retouches
à apporter au dispositif. "Ils peuvent déjà
mettre à disposition des zodiacs et des bateaux", suggère
un vigie pour qui la prolifération de requins est évidente.
Selon lui, un stade de non retour aurait même été
atteint et seul le prélèvement de requins permettrait
de revenir à une situation plus ordinaire. Aussi, la prise
de position de Victorin Lurel, qui pourrait autoriser et rémunérer
la pêche de requin dans la réserve marine, a été
plutôt bien accueillie auprès des vigies.
En attendant, ils espèrent qu'on va rapidement se pencher sur
leurs conditions de travail, histoire qu'un dramatique accident ne
vienne pas ternir l'image de cette activité qualifiée
encore récemment de "nouveau métier". |
Zinfos974.com
- Mercredi 1 Août 2012 - 16:25 - Ludovic Grondin -
Il fallait s'y attendre, le fait que Victorin Lurel aurait abondé
dans le sens des acteurs favorables aux prélèvements
de requins ne fait pas que des heureux. C'est le cas de l'Observatoire
Marin de la Réunion, qui insiste encore sur l'importance de
la responsabilité "humaine" dans la survenue de ces
attaques.
La déception se lit dans les propos de Mickaël Rard, président
de l'Observatoire Marin de la Réunion. Quelques heures après
que, selon Thierry Robert, le ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel,
s'apprête à donner un feu vert ministériel à
la chasse aux requins dans la réserve marine (dont les conditions
seront précisées dans quelques jours), il nous livre
ses premières impressions.
"Pour nous, ce n'est pas le milieu marin qui est en cause. Il
n'y a pas plus de requins qu'avant, il n'y a pas plus d'attaques que
depuis 30 ans. Par contre, c'est le comportement des surfeurs qui
est en cause. On connaît les conditions dans lesquelles la survenue
d'attaques est plus probable", dit-il. "Sept attaques sur
dix ont lieu après 16h. Vous enlevez déjà ce
facteur en ne pratiquant qu'à des heures raisonnables et vous
éliminez 70% du problème", poursuit-il.
Remise
en cause des choix stratégiques de CHARC
L'autre hypothèse que Mickaël Rard évoque est celle
de la saisonnalité de la recrudescence des observations de
squales. Il y a trois périodes majeures selon lui. La première
c'est janvier : le mois le plus chaud. Ensuite mars-avril, c'est l'intersaison
et le probable passage des thons à cette période. Enfin,
de juillet à août, avec la présence des baleines.
Le spécialiste reste également échaudé
par la manière dont le programme CHARC a été
fondé: "Vous avez une association, Squal'idées,
qui a été choisie alors qu'elle est portée par
des médecins généralistes, qui certes ont fait
un travail remarquable sur les requins, mais que sur l'aspect médical.
Or, nous, nous avions depuis 2007 étudié les comportements
des requins côtiers, leur nombre et je peux vous dire qu'il
n'y en a pas plus qu'avant. On avait également réalisé
des marquages de requins. Les marques que nous avions utilisées
ont été refusées par la préfecture et
l'IRD a préféré adopter ses propres marques.
Les nôtres étaient éprouvées car aucun
système n'existait sur le marché pour marquer des espèces
à la peau aussi épaisse que le bouledogue. Je comprends
que la Préfecture ait mis entre les mains de l'IRD le programme
CHARC car l'IRD est un organisme public mais il n'était pas
spécialisé dans les requins."
Facteur humain et comportemental donc. Mickaël Rard fait enfin
un ultime reproche à l'égard du récent arrêté
préfectoral interdisant le rejet de déchets de poissons
par les pêcheurs. "L'arrêté oblige à
ne pas pratiquer la pêche à la saumure à moins
de 2 mile 5 nautique des côtes. Je peux vous dire que même
à 3 mile des côtes, en cas de courants favorables, ces
restes de poissons saumurés peuvent atteindre la côte
en une heure voire une heure trente", conclut-il. |
Zinfos974.com
- Mercredi 1 Août 2012 - 17:49 - Lilian Cornu - Manger du requin
est-il dangereux ?
Un petit cari requin bouledogue ? Pas sûr que cela devienne
une spécialité réunionnaise. Car si la l'Etat
pourrait envisager d'organiser la pêche de requins dans la réserve
marine, personne ne sait encore vraiment comment sera écoulée
la viande des squales. Si les Chinois sont friands des ailerons de
requins, auxquels ils accordent parfois des vertus aphrodisiaques,
les Réunionnais risquent d'être moins enthousiastes à
l'idée d'acheter et de manger du requin.
Gustativement, la chaire du requin n'est pas réputée
pour être la meilleure qui soit. En outre, beaucoup s'interrogent
sur les risques liées à la consommation de la viande
de requin, surtout concernant les bouledogues qui ne sont pas très
regardants, eux-mêmes, sur ce qu'ils ingurgitent. Qualifiés
de nettoyeurs des mers, les requins présenteraient d'importantes
concentrations de métaux lourds comme le mercure. Leur consommation
serait particulièrement nocive pour les femmes enceintes. Plus
généralement, il est déconseillé, pour
les mêmes raisons, d'abuser de certains poissons pélagiques.
La Food and Drug Administration, l'organisme américain en charge
des questions de sécurité alimentaire, et même
l'OMS, ont alerté sur les conséquences probables, sur
le système nerveux central, d'une intoxication au mercure.
Ciguatera, alzheimer et maladie de Charcot
Certaines espèces produiraient également des toxines
telles que la BMMA (bêta-N-méthylamino-L-alanine). La
molécule est produite par des cyanobactéries, elle peut
provoquer chez l'homme des maladies neurodégénératives
comme la maladie d'Alzheimer ou la maladie de Charcot.
Enfin, après les métaux lourds et les toxines, il faudra
aussi prendre en compte la ciguatera, le nom scientifique de la gratte.
Il s'agit en fait d'une intoxication neurodigestive provoquée
par l'ingestion de poissons contaminés par une mircoalgue présente
dans les coraux. En fin de chaîne alimentaire, le requin mange
le poisson contaminé et devient ainsi toxique pour l'homme.
|
Zinfos974.com
- Mercredi 1 Août 2012 - 17:59 - Elus verts, administrateurs
de la réserve marine : "Il n'y a pas d'effet garde manger"
Jean Erpeldinger et Mélissa Cousin, élus écologistes
et administrateurs de la réserve marine, ont souhaité
s'exprimer dans un communiqué suite à l'annonce formulée
par le ministre de l'Outre mer. Pour eux, rien ne permet aujourd'hui
"d'incriminer la Réserve dans la recrudescence des attaques
de requins" et expliquent pourquoi.
"Une semaine après le drame qui s'est noué sur
le spot de Trois-bassins ne demeure qu'une seule certitude, un jeune
homme est décédé dans des conditions choquantes
et traumatisantes. Ces proches, ces amis portent un deuil douloureux,
c'est à eux, aussi, que nous pensons en écrivant ce
courrier et nous voulons les assurer de notre sympathie.
Seule certitude, car pour le reste, le conditionnel doit rester de
mise. En particulier, aucune donnée scientifique ne peut permettre
d'incriminer la Réserve Marine dans la recrudescence des attaques
de requins ou d'affirmer que des prélévements massifs
de requins apporteraient un surcroit de sécurité durable.
Pour commencer, par la réserve marine, tous les observateurs
avisés s'accordent pour dire que bien qu'on note une légère
amélioration de l'état de notre récif, elle est
loin d'avoir produit des effets miraculeux. Il n'y a pas d'effet "garde-manger"
qui expliquerait une présence accrue de requins bouledogues.
Mieux encore, il semblerait que dans un récif de qualité
optimale, ce sont d'autres types de requins, non dangereux, qui seraient
observés. Rappelons que le bouledogue aime les environnements
dégradés et les eaux de mauvaise qualité. Il
y a, sans doute, plus à faire dans la réduction des
pollutions d'origine humaine et dans une sauvegarde accrue de notre
environnement.
Faut-il rappeler que les enjeux de la Réserve Marine ne se
limitent pas à la protection des poissons? Derrière
l'enjeu sur les poissons, c'est le récif et la santé
des coraux qui sont en jeu et au-delà l'équilibre d'un
système complexe qui protège les côtes de l'Ouest.
L'idée du prélèvement de requins peut paraître
séduisante, elle obéit à un raisonnement simple
qui voudrait qu'en éliminant des spécimens potentiellement
dangereux, on offrirait un surcroit de sécurité. Sauf
que là encore, nous avancerions à l'aveuglette. Les
individus prélevés seront-ils les spécimens dangereux
(Le requin en question n'avait pas rencontré les poseurs de
balises)? A partir de quel tableau de chasse pourra-t-on proclamer
que la sécurité est revenue? Qui prendra le risque de
l'affirmer et de renvoyer tout le monde à l'eau?
Toutes ces questions ne pourront trouver de réponses, sans
un éclairage scientifique à la hauteur. Nous sommes
dans le temps des études, sachons raison garder. Il est irresponsable
d'entretenir l'illusion qu'il existe des solutions faciles et rapides.
Nous, écologistes, avons déjà dit que s'il était
avéré que quelques prélèvements ciblés
pouvaient apporter une réponse durable à cette crise,
ils devraient alors être envisagés (Monsieur Thierry
Robert croit-il vraiment être le seul à choisir une vie
humaine contre la vie d'un requin?). Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui,
il faut attendre les conclusions des études. Aujourd'hui, une
telle décision n'a pas de sens et en entretenant la fable d'un
règlement de la crise, elle pourrait être à l'origine
de nouveaux drames. Il est honteux de voir des politiciens se vautrer
dans une démagogie facile, mais dont les effets sont tout à
fait discutables.
Nous avons pris connaissance de la position du Ministre de l'outre-mer
qui diffère sensiblement des affirmations trompeuses de Thierry
Robert (Il apparaît, notamment, que le retrait de son arrété
municipal est motivé par des soucis de légalité).
Néammoins, sa position en faveur de la pêche aux requins
nous interpelle pour les raisons évoquées ci-dessus.
Dans ce contexte, nous nous engageons, bien sûr, à rester
vigilants et à partager notre position avec les ministres écologistes
du gouvernement.
Plus que jamais, nous restons mobilisés pour trouver des solutions,
qu'elles soient préventives ou qu'elles apportent une amélioration
à long terme. Nous sommes à l'écoute du monde
scientifique, mais, aussi, des usagers et des amoureux de la nature.
Les équipes de la Réserve Marine font un travail difficile
avec une volonté de dialogue qui ne s'est jamais démentie.
Alors que la menace sur la biodiversité mondiale et que la
pression humaine sur l'équilibre de nos côtes n'ont jamais
été aussi forte, ce travail est indispensable, notre
soutien leur est acquis. Jean
Erpeldinger et Mélissa Cousin, Elu-e-s
écologistes, Administrateurs
de la Réserve Marine." |
Zinfos974.com
- Mercredi 1 Août 2012 - 18:15 - Requin: La Fondation Bardot
demande l'arbitrage du 1er ministre et de l'Europe
L'éventuelle ouverture de la chasse aux requins dans la Réserve
apportera assurément une publicité nationale à
la Réunion dans les prochains jours. La nouvelle est en tout
cas déjà parvenue aux oreilles de la Fondation Bardot.
Son porte-parole promet d'agir, cette fois-ci en demandant un nouvel
arbitrage du Premier ministre et si besoin de la Commission européenne.
Voici le communiqué de la Fondation :
"Après l’entretien accordé par le ministre
de l’Outre-mer au député-maire de Saint-Leu, la
Fondation Brigitte Bardot réagit :
Le maire de Saint-Leu avait pris un arrêté scandaleux,
qui aurait dû être condamné immédiatement
par la ministre de l’Ecologie, mais le gouvernement semble favorable
à cette extermination pure et simple des requins qui s’aventureront
près des côtes de la Réunion.
Cette politique désastreuse, coupable, menace la biodiversité
et la Fondation Brigitte Bardot va intervenir, aujourd’hui même,
auprès du 1er ministre en saisissant également la Commission
européenne pour qu’une sanction soit prise, si besoin,
contre la France.
La mer appartient d’abord aux espèces marines, on ne
va pas condamner à mort les requins pour faire plaisir aux
surfeurs, c’est ridicule. Pour limiter la présence des
requins, il faut commencer par lutter contre le « shark-feeding
» et se préoccuper, aussi, du rejet en mer de tonnes
de déchets alimentaires déversés par les ravines,
déchets qui attirent les requins. S’attaquer aux conséquences
en ignorant la cause montre toute l’imbécilité
de cet appel au meurtre. Christophe
Marie, Porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot" |
Zinfos974.com
- Mercredi 1 Août 2012 - 18:19 - La Préfecture va "réévaluer"
les risques de consommation de requin
Conformément aux instructions du Ministre des Outre-mer, Victorin
Lurel, le préfet de la Réunion, Michel Lalande, a décidé
de poursuivre les travaux avec les représentants des pêcheurs
et usagers de la mer, en vue de rendre effective la pêche aux
requins. Pour cela, le préfet souhaite anticiper l'écoulement
de la viande de requin en réévaluant le risque d'intoxication
à la ciguaterra, plus communément appelé "la
gratte".
"Cela implique notamment de réévaluer le risque
de ciguaterra auquel pourraient être exposés les consommateurs
de viande de requins bouledogues et tigres, espèces non protégées.
L'interdiction préfectorale de commercialiser ces requins,
établie pour des raisons sanitaires, ne peut être levée
qu'à la condition qu'une réponse claire soit apportée.
C'est pourquoi des pêches de requins vont être effectuées
pour réaliser ces analyses. Sous 15 jours, la Préfecture
communiquera les conditions dans lesquelles ce plan sera mis en œuvre
dans les semaines à venir", soulignent les services de
la Préfecture à ce sujet.
La ciguaterra n'étant apparemment pas le seul danger lié
à la consommation de requin, il reste à savoir si la
présence de toxines BMMA (bêta-N-méthylamino-L-alanine)
ou de métaux lourds comme le mercure (lire ici) sera également
pris en considération avant d'autoriser l'éventuelle
consommation des squales péchés. |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h24 - Stéphane Ciccione
opposé à une révision de la Réserve
Océanologue, spécialiste des tortues et directeur du
centre Kélonia, Stéphane Ciccione est également
membre du conseil scientifique de la réserve.?Pour lui, la
pêche encouragée par le ministre n’est pas fondamentalement
mauvaise.?"Il est probable qu’il y ait en effet de plus
en plus de requins autour de la Réunion.?Et pour moi, c’est
essentiellement parce qu’ils ne sont plus pêchés.
La pêche traditionnelle, comme elle se pratiquait il y a 15
ou 20 ans, limitait les requins en nombre et en taille. Plus nombreux
et plus gros, ils peuvent s’attaquer à des proies plus
grosses qu’auparavant", explique-t-il. "Par contre,
il faut que ce soit encadré par l’Etat parce que si on
met à prix la tête des requins, sans contrôle,
ça va être un bain de sang. Par ailleurs, ce qui pourrait
me gêner c’est que les requins soient pêchés
pour être pêchés et non vendus.?Si ça génère
une petite filière économique, déjà ça
passe mieux".
En revanche, Stéphane Ciccione s’oppose radicalement
au fait que la Réserve soit désignée comme responsable
des attaques.?"Cette relation n’est pas du tout évidente,
et bien au contraire pour moi, la Réserve a servi de retardateur
aux attaques. Je m’explique : on peut penser que grâce
à la réserve, certains stocks de poisson ont été
reconstitués et permettent de nourrir les requins, sans qu’ils
aient besoin de s’attaquer à tout et n’importe
quoi". En tant que membre du conseil scientifique, il sera consulté
sur une éventuelle révision du périmètre
de la Réserve et s’y opposera, assure-t-il.?"Je
ne vois aucun élément objectif pour justifier cela.
De toute façon, c’est un arrêté interministériel
qui a créé la Réserve, ce sera un arrêté
interministériel qui pourra la réviser. M. Lurel n’est
pas seul à décider dans cette affaire. Le périmètre
de la Réserve ne va pas changer demain". R.
Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h24 - La Fondation Brigitte
Bardot veut saisir le Premier ministre et l’Europe
La Fondation Brigitte Bardot a réagi hier vertement à
la décision prise par Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer
suite à un entretien avec Thierry Robert, de valider et d’amplifier
la chasse aux requins.
Le porte-parole de l’association de défense des animaux,
Christophe Marie, est outré. Il écrit : "Le maire
de Saint-Leu avait pris un arrêté scandaleux, qui aurait
dû être condamné immédiatement par la ministre
de l’Écologie, mais le gouvernement semble favorable
à cette extermination pure et simple des requins qui s’aventureront
près des côtes de La Réunion. Cette politique
désastreuse, coupable, menace la biodiversité et la
Fondation Brigitte Bardot va intervenir aujourd’hui même
(ndlr : hier) auprès du Premier ministre et également
de la Commission européenne pour qu’une sanction soit
prise, si besoin, contre la France". La Fondation Bardot renchérit
: "La mer appartient d’abord aux espèces marines,
on ne va pas condamner à mort les requins pour faire plaisir
aux surfeurs, c’est ridicule".
L’association, qui ne cite aucune étude sur la question,
prône de s’attaquer aux conséquences qui, selon
elle, expliquent la présence des requins : "Pour limiter
la présence des requins, il faut commencer par lutter contre
le shark-feeding (ndlr : pratique qui consiste à nourrir les
requins en plongée…) et se préoccuper, aussi,
du rejet en mer de tonnes de déchets déversés
par les ravines, qui attirent les requins. S’attaquer aux conséquences
en ignorant la cause montre toute l’imbécillité
de cet appel au meurtre". Pas sûr que ces paroles apaisent
le débat qui fait rage. |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h24 - Pêche aux requins
: Lurel déclenche une levée de boucliers
Scientifiques, associations ou responsables politiques montent au
créneau pour dénoncer le revirement de l’Etat
après la rencontre entre Victorin Lurel et Thierry Robert.
L’État va financer l’achat de viande de requins
et encourager la pêche dans la Réserve dont le périmètre
pourrait être revu.
Un jour, les gendarmes surveillent le port de Saint-Leu,
le lendemain, le ministre achète la viande de requin. La crise
qui secoue la Réunion depuis 18 mois vient de connaître
une série de rebondissements sous les coups de boutoir du député
de Saint-Leu.
Son arrêté municipal ouvrant la voie à un massacre
façon western avait d’abord déclenché la
colère du préfet Michel Lalande. Celui-ci avait immédiatement
saisi le contrôle de légalité en vue d’un
recours imminent devant le tribunal administratif.?Un combat judiciaire
qui aurait été vite expédié au bénéfice
de l’Etat tant le document municipal présentait de motifs
d’illégalité. Mais il aura suffi que Thierry Robert
passe quelques minutes dans le bureau du ministre des Outre-Mer, Victorin
Lurel, pour renverser la vapeur.?Le maire de Saint-Leu a ainsi concédé
l’abandon de son arrêté contre une série
d’engagements ministériels. D’abord une incitation
explicite à la pêche des requins, y compris dans la Réserve
marine (sauf sanctuaires). Ensuite une réévaluation
du risque ciguaterrique pour permettre une prochaine commercialisation
des squales. Puis encore une participation de l’État
pour financer les pêches si la seconde mesure échoue.
Enfin, une perspective de revoir le périmètre de la
réserve marine. Ce changement de ton en haut et lieu et ce
soutien tacite à la démarche de Thierry Robert provoquent
évidemment une levée de boucliers chez les défenseurs
de l’environnement.
Ainsi des membres du conseil scientifique de la réserve marine
montent pour la première fois au créneau pour défendre
bec et ongles cet espace protégé, jeté en pâture
par l’édile de Saint-Leu. Ceux-ci dénoncent des
contre-vérités et affirment qu’ils s’opposeront
à tout coup de poignard dans les décrets de la Réserve.
Ils nient par ailleurs toute efficacité aux prélèvements
qui seront financés par l’Etat. Ces mêmes prélèvements
qui vont à l’encontre du programme Charc selon le coordinateur
même de l’étude scientifique qui considère
la battue ministérielle "absurde et choquante".
La Commission Européenne va être saisie
Plusieurs associations crient elles aussi au scandale. Sea Shepherd
France a décidé d’écrire au ministre pour
lui faire part de sa colère et pour obtenir des éclaircissements.
La fondation Brigitte Bardot va plus loin en dénonçant
une "politique désastreuse, coupable". Elle compte
saisir le Premier ministre et en parallèle la Commission européenne
en vue d’une sanction contre l’État Français.?
Du côté politique, Huguette Bello a communiqué
son opposition à tout achat de viande de requin par sa municipalité.
Des élus écologistes ont, eux, vertement tancé,
tant les déclarations de Thierry Robert que la stratégie
du ministre.?Le porte-parole national d’Europe Écologie
les Verts, Jean-Philippe Magnen, nous a également fait savoir
qu’il interviendrait aujourd’hui à ce sujet. Si
les annonces de Thierry Robert et Victorin Lurel ont réjoui
les associations d’usagers de la mer, elles génèrent,
on le constate, une pluie de critiques qui ne devrait cesser de s’amplifier
dans les prochains jours. À moins d’une énième
marche arrière de l’État Romain
Latournerie |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h25 - Quel cadre réglementaire
pour cette chasse ?
Suite à son entrevue avec le ministre des Outre-Mer Victorin
Lurel mardi, Thierry Robert s’est réjoui de la mise en
place prochaine d’un "arrêté préfectoral"
autorisant la chasse aux squales sur 95 % de la Réserve, termes
employés par le député-maire lui-même.
Pour autant, renseignement pris auprès du ministère,
le cadre juridique pourrait être autre. Pour l’instant,
le flou persiste donc et la situation sera clarifiée une fois
achevée la consultation avec le comité des pêches
et le conseil scientifique de la réserve marine. Ce sera alors
au préfet de statuer sur la forme que pourrait revêtir
cette opération en fonction des modalités arrêtées.
En attendant, de nombreuses questions restent sans réponse.
Cette battue restera-t-elle ponctuelle ? Concernera-t-elle un nombre
limité de prises ? Le programme Charc n’est-il pas dénué
de sens ? (voir encadré). Une chose est sûre : le gouvernement,
en dépit des remous suscités, tient à faire preuve
de réactivité, quitte à prendre le parti des
usagers de la mer. Aussi, dès la semaine prochaine, les pêcheurs
professionnels auront la liberté d’aller pister le squale.
C’est en tout cas la volonté affichée du ministre.
Reste à savoir si tout va se dérouler aussi bien qu’espéré.
D.F.B |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h25 - Les tigre et bouledogue
à nouveau sur les étals ?
Depuis hier est évoquée l’interdiction de la commercialisation
du bouledogue et du tigre. La préfecture ne cache pas sa volonté
de remettre cette espèce sur le marché. Voilà
qui induit l’indispensable étape de réévaluer
le risque de ciguatera, intoxication alimentaire qui peut menacer
le consommateur de cette viande. Aussi, des analyses sont programmées
sur des requins pêchés afin de pouvoir trancher sur la
question. La taille de l’échantillon concerné
fait d’ailleurs partie des nombreuses inconnues du dossier.
En attendant, ce poisson pourrait se retrouver en vente libre. Dès
lors, l’Etat et les mairies n’auraient certainement plus
à rémunérer les professionnels parties prenantes
de l’opération. |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h26 - Globice : "La
réserve ne doit pas servir de bouc émissaire"
Au sein des associations environnementalistes, l’annonce par
le ministre des Outre-Mer d’une possible refonte des contours
de la réserve marine ne passe pas inaperçue. Contacté,
le Globice (Groupe local d’observation et d’identification
des cétacés), dont un des membres (la cétologue)
fait partie du conseil scientifique de l’aire marine protégée,
affiche "notre soutien indéfectible à la réserve
dans son rôle de protection des écosystèmes".
Laurent Mouysset ajoute : "Dans l’urgence, beaucoup de
choses sont évoquées et remises en cause. Mais, mettre
en cause la réserve, c’est trouver un bouc émissaire.
Celle-ci n’empêche d’ailleurs aucunement la pêche
au requin. Quarante pêcheurs professionnels peuvent les capturer".
L’association rappelle également qu’un volet du
programme Charc doit étudier l’interaction des cétacés
et des requins. Certains mettent en avant le retour des baleines dans
nos eaux comme possible cause dans la recrudescence de squales dans
nos eaux. L’étude scientifique doit se dérouler
en 2013. Laurent Mouysset estime : "Nous assistons à une
saison baleines relativement calme pour l’instant…"
Ce qui ne plaide en faveur de cette thèse. Il reste tout de
même extrêmement prudent. "L’océan est
vaste. Les requins sont sous l’eau et les cétacés
passent trois quarts de leur vie en immersion". |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h26 - "C’est une
évidence qu’il fallait réguler"
Serge Leplège, représentant de Prévention requin
Réunion salue cette décision. "Heureusement qu’il
y a des gens qui agissent. On peut pas continuer à se faire
bouffer ainsi sans ne rien faire. Le prochain, ça allait être
un baigneur, c’est une évidence qu’il fallait réguler",
déclare-t-il. A ses yeux, cette mesure est justifiée
car la prolifération de squales résulte de facteurs
humains. "L’homme a déséquilibré l’écosystème,
c’est normal qu’il y ait une intervention de sa part pour
éviter de nouveaux drames". Le porte-parole de l’association
approuve les études scientifiques, "mais si on s’y
tient, on ne s’en sortira jamais" : "On ne peut pas
attendre les résultats pour protéger la population",
insiste-t-il, faisant valoir l’urgence de passer à l’action. |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h26 - EELV veut attendre
les conclusions des études
Deux élus d’Europe Écologie les Verts ont publié
hier un communiqué en réaction à la crise requins.
Jean Erpeldinger et Mélissa Cousin, par ailleurs administrateurs
de la réserve nationale marine montent au créneau. "Tous
les observateurs avisés s’accordent pour dire que bien
qu’on note une légère amélioration de l’état
de notre récif, elle est loin d’avoir produit des effets
miraculeux. Il n’y a pas d’effet "garde-manger"
qui expliquerait une présence accrue de requins bouledogues.
Mieux encore, il semblerait que dans un récif de qualité
optimale, ce sont d’autres types de requins, non dangereux,
qui seraient observés. Rappelons que le bouledogue aime les
environnements dégradés et les eaux de mauvaise qualité.
Il y a, sans doute, plus à faire dans la réduction des
pollutions d’origine humaine et dans une sauvegarde accrue de
notre environnement", écrivent-ils d’abord en réponse
à Thierry Robert. Ils évoquent ensuite la pêche
qui sera bientôt encouragée par les autorités.?"L’idée
du prélèvement de requins peut paraître séduisante,
elle obéit à un raisonnement simple qui voudrait qu’en
éliminant des spécimens potentiellement dangereux, on
offrirait un surcroît de sécurité. Sauf que là
encore, nous avancerions à l’aveuglette. Les individus
prélevés seront-ils les spécimens dangereux (Le
requin en question n’avait pas rencontré les poseurs
de balises) ? À partir de quel tableau de chasse pourra-t-on
proclamer que la sécurité est revenue ? Qui prendra
le risque de l’affirmer et de renvoyer tout le monde à
l’eau ?", interrogent les deux élus qui estiment
nécessaire d’attendre les conclusions des études.
"Aujourd’hui, une telle décision n’a pas de
sens et en entretenant la fable d’un règlement de la
crise, elle pourrait être à l’origine de nouveaux
drames. Il est honteux de voir des politiciens se vautrer dans une
démagogie facile, mais dont les effets sont tout à fait
discutables". |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h27 - Menace sur le programme
Charc
Les scientifiques en charge du programme Charc font grise mine. L’annonce
de cette battue "absurde et choquante" suscite chez eux
l’incompréhension car sa compatibilité avec le
marquage de requins reste à prouver. Marc Soria, coordinateur,
parle ainsi de réelle "menace" sur les travaux scientifiques
menés depuis fin 2011. Jusqu’à présent,
une vingtaine de squales ont été pucés. Ce travail
de longue haleine pourrait se voir annihiler très rapidement.
"Il est possible que certains marqués soient tués,
regrette le spécialiste. Si tel est le cas, il va falloir qu’on
recommence tout".
À ses yeux, il paraît délicat de pouvoir sortir
un animal encore en vie selon ces techniques de pêche. Impossible
également de pouvoir identifier la marque extérieure
pour laisser l’animal indemne. "Le programme Charc avait
comme ambition scientifique de mieux comprendre comment la dynamique
requin se met en place", rappelle le scientifique. Au-delà
de cette première considération, l’efficacité
même de cette mesure est loin d’être évidente
selon Marc Soria. Ce n’est que repousser le problème
de quelques mois. "Un requin en remplace un autre et on n’aura
toujours pas la possibilité de comprendre", déplore-t-il,
avant d’insister sur la non sédentarité des requins
bouledogues. Il étoffe son argumentaire en mettant en avant
l’existence de chasses sauvages informelles, bien plus répandues
que ce qu’il n’y paraît. Dont l’effet ne s’est
pas fait sentir : "Regardez, il y a toujours autant d’attaques,
ce n’est pas la solution, même si je comprends qu’il
faille protéger la population".
des
conclusions faussées
Un espoir réside cependant pour ces chercheurs. Celui-ci repose
sur un possible échec de la manœuvre. "Si les pêcheurs
restent dans la réserve, je parie qu’ils vont en prélever
que très peu par rapport à l’effort qu’ils
devront fournir. Ils vont alors se rendre compte que ce n’est
pas la mesure la plus appropriée", veut croire Marc Soria.
Et pour cause, "ce périmètre n’est pas un
endroit qui favorise leur concentration". Et même si les
premiers résultats révélés en préfecture
le 2 juillet dernier attestent que les requins bouledogues occupent
la majeure partie de leur temps à l’extérieur
de la zone d’étude, tout reste à confirmer. Aussi,
il n’est pas exclu le succès de l’opération
: "C’est sûr que s’ils en sortent 40, alors
notre programme va être difficile à développer".
Ce scénario apporterait une modification significative à
l’écosystème ce qui fausserait les conclusions
de Charc. "C’est vraiment absurde de lancer cette chasse,
ce n’était vraiment pas la chose à faire",
insiste le responsable qui juge au passage "honteux" de
"profiter de la mort de gens pour relancer des pseudo-argumentations
sur l’effet réserve, l’effet des cages" :
"Ce n’est pas très honnête".
Autant de remarques que les scientifiques concernés ne manqueront
pas de livrer aux autorités : "Il va falloir qu’on
fasse quelque chose pour dire que ce n’est pas la bonne voie" D.F.B |
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 06h28 - Pascale Chabanet :
"Une réserve n’est pas un jeu mécano"
Pascale Chabanet, ichtyologue, travaille pour l’IRD sur les
récifs de la Réunion. Elle est associée au programme
Charc et par ailleurs vice-présidente du conseil scientifique
de la réserve marine.?Elle donne son point de vue sur les diverses
polémiques autour de la Réserve et des requins.
Pascale Chabanet, vous êtes chercheuse à l’IRD,
associée au programme Charc et par ailleurs membre du conseil
scientifique de la réserve marine. Comment réagissez-vous
aux propos tenus ces derniers jours par les différentes parties
prenantes du débat ?
"D’abord, je rappelle que la Réserve n’a pas
été créée uniquement pour protéger
les coraux.?Elle a été créée pour restaurer
un écosystème en mauvais état et qui comprend
à la fois les coraux, les poissons et tout le reste.?Une réserve,
c’est juste un moyen de gérer un espace, ce n’est
pas une mise sous cloche.?Le récif de La Réunion est
très fréquenté, c’est comme un jardin public,
si on ne régule pas les activités, ça devient
n’importe quoi. Par ailleurs, j’entends dire qu’aucune
réserve n’a été créée près
d’une station balnéaire. C’est faux. Par exemple,
celle de Mombasa au Kenya a été créée
il y a plus de 25 ans et il y a plus d’un million d’habitants,
beaucoup plus qu’à Saint-Gilles.
On parle d’un effet Réserve qui aurait transformé
la côte ouest en garde-manger pour les requins.
J’invite ceux qui le veulent à venir plonger avec moi
pour voir l’état réel du récif. Je l’observe
depuis plus de 20 ans maintenant, j’ai donc un certain recul.
Avec 40 grammes de biomasse par m2 en moyenne, on est loin d’une
exubérance de poissons qui pourrait attirer les requins. Pour
comparaison, aux Iles Eparses, où il n’y a pas de pêche,
ça atteint parfois 1 kilo par m2, soit 20 fois plus de biomasse
qu’à La Réunion. J’ai la chance de travailler
sur les récifs un peu partout dans le monde, et je peux vous
dire qu’on ne peut commencer vraiment à voir un effet
réserve qu’au bout de 10 ans.?Celle-ci a été
créée en 2008. C’est vrai qu’on observe
le retour de certaines espèces mais ça reste des timides
reprises qui ne peuvent pas expliquer la recrudescence des attaques.
Pour vous, la Réserve n’est donc pas responsable des
attaques.
C’est toujours plus facile de pointer du doigt un responsable
que de faire face à une situation complexe.?La question essentielle
du point de vue écologique c’est : pourquoi les requins
s’approchent-ils si près des récifs alors que
ce n’est pas leur milieu de prédilection ? Quand on croise
tous les facteurs avec les attaques, on en observe deux constantes
: la turbidité et la qualité des eaux. C’est bien
beau de bétonner le littoral, de jeter ses déchets dans
les ravines et de laisser déborder les stations d’épuration
mais après cela entraînent des modifications du milieu
marin. L’urbanisation a été multipliée
par trois en 30 ans à la Réunion !
Il n’est donc pas question pour vous de valider une réduction
du périmètre de la Réserve ? Il est prévu
que le conseil scientifique soit consulté sur ce point.
Une réserve ce n’est pas un jeu mécano qu’on
peut démonter et remonter à sa guise. Il y a une continuité
de l’écosystème. Si on autorise de nouveau la
chasse sous-marine par exemple dans les passes du périmètre
de la réserve, on rompt des cycles de vie, car ce sont des
zones de reproduction pour certaines espèces. Je serais extrêmement
déçue qu’on en arrive là".
L’Etat s’est décidé à encourager
la pêche aux requins y compris dans la Réserve. Qu’en
pensez-vous ?
Il faut comprendre que la mer est un milieu ouvert dans lequel les
poissons se déplacent librement. On ne va pas construire un
mur en béton autour de la Réunion ! Les requins peuvent
parcourir plusieurs kilomètres par jour. On ne serait pas étonné
de voir à Saint-Benoît un requin marqué à
Saint-Gilles. Donc quel intérêt ? Enlever des individus
près de la côte ne va pas régler le problème.
Lorsqu’un requin sera prélevé, un autre viendra,
la nature a horreur du vide. Ce qu’il faut, c’est comprendre
le comportement de ces requins pour adapter la gestion du risque à
long terme.?Il faut du temps pour cela et sans le programme Charc,
on n’aura jamais les réponses aux questions qu’on
se pose aujourd’hui. Mais en aucun cas on ne peut prétendre
réguler une population animale quand on ignore sa structure" Interview
Romain Latournerie |
Zinfos974.com
- Jeudi 2 Août 2012 - 07:00 - Ludovic Grondin - IRD : "Les
prélèvements vont donner un faux sentiment de sécurité"
L'IRD s'exprime pour la première fois depuis l'annonce ministérielle
d'autorisation de chasse au requin dans le périmètre
de la Réserve marine. Tant réclamée par les groupements
de surfeurs et aussi par quelques pêcheurs, bien que moins virulents,
cette pêche ne va en rien régler le problème de
la sécurité des plages, explique Pascale Chabanet, chercheuse
en Ecologie des Récifs Coralliens (IRD).?
Zinfos : Avez-vous été surprise par la nouvelle ?
Pascale Chabanet : Oui, un peu surprise, surtout que le préfet
s'était exprimé il y a quelques jours.
On en arrive donc aux prélèvements...
Mon point de vue est que les prélèvements ne sont pas
une solution car la mer est un milieu ouvert et un requin ça
bouge sur de grandes distances. En prélever un, deux ou trois
n'enlèvera pas la possibilité qu'un requin jamais repéré,
et venu du large, se retrouve un jour près des côtes.
Les prélèvements expriment un sentiment de colère
et vont donner un faux sentiment de sécurité à
la population.
Craignez-vous que le travail entamé depuis bientôt dix
mois par votre équipe tombe à l'eau ?
On en est arrivé à des relevés qui montrent que
les requins marqués ne restent pas plus de quinze minutes près
des côtes où sont installées les balises d'écoute.
Le programme CHARC a pour objectif de comprendre leur itinéraire,
les raisons de leur présence à tel moment en fonction
des données météorologiques, des activités
humaines, des apports en eau douce, de leur qualité,... Il
faut comprendre ce qui les attire si proches de la côte, là
est la vraie question.
Comprenez-vous les reproches faits à la Réserve ?
Il faut bien comprendre que la création de la Réserve
n'a pas été envisagée comme une mise sous cloche.
Il y a des pêches qui sont autorisées, celle du capucin
par exemple. Et seulement 5% de la Réserve est sanctuarisé,
c'est à dire pas grand chose. Je pense aussi qu'il serait nécessaire
que soit porté à la connaissance des Réunionnais
des points de comparaison. Il faudrait filmer les récifs coralliens
des différentes réserves dans le monde pour avoir un
point de comparaison avec la Réunion.
Des réserves marines, il en existe des bien plus grandes que
celle de la Réunion. Je pense aux réserves de Mombasa
au Kenya en face d’une grande ville ou de Nouvelle-Calédonie
où il y a peu de monde. Les réserves sont juste un moyen
de gérer un espace naturel, pas une mise sous cloche. L'effet
réserve "garde manger à requin" est difficile
à imaginer à La Réunion où le récif
est assez pauvre. Il n'y a pas beaucoup de biomasse (quantité
de matière poissonneuse) contrairement à ce que les
gens pourraient croire. Je prends le contre-exemple des îles
Eparses où la pêche est interdite, la biomasse est 20
fois plus importante qu'à la Réunion. Il ne faut pas
exagérer, il n'y a pas foison de poissons quand on explore
le récif réunionnais.
Avez-vous le sentiment d'avoir été trahie ?
La décision a été prise de Paris. On n'a pas
été prévenu de cette décision en effet,
à l’IRD on produit l’information qui va aider à
prendre des décisions. Je suis juste scientifique. Si une décision
politique prise par l'Etat demande à ce qu'on enlève
la Réserve marine, je ne pourrai rien y faire. Je redeviendrai
simple citoyenne pour dire ma désapprobation. |
Zinfos974.com
- Jeudi 2 Août 2012 - 10:02 - Etang-Salé : Le maire souhaite
des prélèvements de requins
Le maire de l'Etang-Salé, Jean-Claude Lacouture, s'est positionné
à son tour sur le dossier requin. Il s'inquiète de l'augmentation
de la fréquentation des plages de la commune, rapporte le Journal
de l'Île. Le maire considère que la fermeture de plusieurs
spots de surf, entre Boucan et Trois Bassins, entraîne une plus
grande fréquentation à l'Etang-Salé.
Plus de personnes dans l'eau signifierait plus de risques pour Jean-Claude
Lacouture qui se positionne désormais clairement pour le prélèvement
d'espèces dangereuses. Le maire va même plus loin en
pointant du doigt les conséquences de la réserve marine
sur "l'équilibre" :
"La nature repose sur un savant équilibre. La réserve
marine en instituant des zones sanctuaires, en réglementant
les aires et les périodes de pêche a contribué
à rétablir cet équilibre. En protégeant
les requins de tout prédateur, elle a aussi rompu cet équilibre.
Toutes les études du monde, tous les dispositifs technologiques,
bien qu’utiles, ne suffiront pas à rétablir une
sécurité minimale sur nos cotes sans une pression sur
la population de requins. C’est pourquoi l’autorisation
et l’organisation de prélèvements de squales paraissent
indispensables", a-t-il déclaré à ce sujet
dans les colonnes du Journal de l'île.
En prélevant des requins dans la zone maritime de l'Etang-Salé,
le maire espère ainsi rendre le risque requin "acceptable".
|
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 10h35 - Etang-Salé :
la mairie demande des prélèvements de requins
Suite à la fermeture des spots d’activités nautiques
dans l’Ouest, la commune de l’Etang-Salé doit faire
face à une augmentation de la fréquentation de ses plages.
Afin de minimiser les risques liés aux attaques de requin,
la mairie demande donc que des prélèvements de squales
soient effectués.
Difficile équation que celle qui consiste à faire cohabiter
l’Homme et le requin dans un même espace. C’est
pourtant face à cet épineux problème que se retrouve
aujourd’hui confrontée la commune de l’Etang-Salé.
Avec la fermeture successive des spots de Boucan Canot, des Roches
Noires et celui des Trois Bassins, de plus en plus d’usagers
d’activités nautiques se replient sur le lagon de la
commune. Mais si les spots de l’Etang-Salé ont été
relativement épargnés jusqu’à maintenant,
ils n’en restent pas moins exposés au risque requin comme
les autres, et ce en dépit des mesures particulières
prises tant par la commune que par la Civis ou la ligue de surf.
"Cette situation préoccupante nous amène à
nous positionner sur le risquecrequin et sur les dispositions à
prendre pour le rendre sinon nul, mais du moins acceptable",
déclarait hier Jean-Claude Lacouture. Pour le maire de l’Etang
Salé il s’agit désormais d’intervenir au
mieux. Une intervention qui passe selon lui par la mise en place "d’opérations
de prélèvement des espèces dangereuses".
"La nature repose sur un savant équilibre. La réserve
marine en instituant des zones sanctuaires, en réglementant
les aires et les périodes de pêche a contribué
à rétablir cet équilibre. En protégeant
les requins de tout prédateur, elle a aussi rompu cet équilibre.
Toutes les études du monde, tous les dispositifs technologiques,
bien qu’utiles, ne suffiront pas à rétablir une
sécurité minimale sur nos cotes sans une pression sur
la population de requins. C’est pourquoi l’autorisation
et l’organisation de prélèvements de squales paraissent
indispensables", assure le maire de l’Etang-Salé
qui rappelle que "la définition même du développement
durable implique la conciliation des impératifs environnementaux,
sociologiques et économiques" J.E |
Zinfos974.com
- Jeudi 2 Août 2012 - 11:40 - Requin: Pour les Verts Réunion,
il faut "apprendre à connaître avant d’agir"
Après Jean Erpeldinger et Mélissa Cousin, élus
écologistes et administrateurs de la Réserve Marine
qui ont réagi hier dans un communiqué concernant le
risque requin, au tour du groupe Europe Ecologie-Les Verts de La Réunion
de prendre position. Voici son communiqué:
"Apprendre
à connaître avant d’agir
L’Île de La Réunion fait la une de l’actualité
après l’attaque mortelle d’un requin sur un surfeur.
Faut-il prélever le requin ? Faut-il revoir le périmètre
de la réserve marine ? L’activité surf est-elle
en sursis ? Faut-il attendre la fin des études scientifiques
?
S’il arrive qu’après un fort cyclone ou une forte
houle que des petits requins franchissent la barrière corallienne
pour venir se loger dans la dépression arrière récifale,
la zone de baignade, il est très rare d’y voir des adultes
et encore plus rare d’y avoir des victimes. Par contre, on enregistre
les attaques de requins en dehors de la barrière, en haute
mer, au niveau de la pente externe du récif. L’activité
de surf se fait également dans cette zone.
La fonction de la réserve marine est de combattre le déséquilibre
engendré par l’impact des activités humaines sur
l’écosystème récifal et de protéger
le renouvellement des équilibres qui se font naturellement.
Il est clair que nous n’avons pas à choisir entre le
requin et une activité en mer en particulier mais bien à
réfléchir sur l’occupation spatiale et temporelle
du domaine récifal. La baignade et les activités sportives
à l’intérieur de la barrière sont plus
sûres.
Les résultats qui suivront les études scientifiques
sur la dynamique des populations de requins aideront à la politique
de gestion balnéaire, marine, à la règlementation
des activités nautiques etc.
Les activités touristiques et économiques de l’Île
ne sont globalement pas impactées par l’emballement médiatique
autour du risque requin au regard des dernières statistiques
de l’INSEE (+12% de fréquentation touristique en 2011
; 20% des touristes y viennent pour le patrimoine mondial). La dynamisation
territoriale sur les enjeux socio-économiques dépend
de l’engagement des collectivités, des acteurs économiques,
des associations et des habitants.
EELVR demande que toute action, notamment de prévention, en
faveur de la sécurité des activités nautiques
et de la protection des écosystèmes soit menée
en toute sérénité et avec le recul nécessaire
: mieux connaître la mer, c’est mieux l’appréhender,
mieux la gérer. En protégeant l’écosystème,
on protège aussi l’Homme. Cordialement, Europe
Ecologie-Les Verts de La Réunion" |
Jeudi
2 Août 2012 - 19:40 - Lilian Cornu - Etang-Salé : "Une
alerte requin et non une attaque", attestent les témoins
Le drapeau rouge flotte sur la plage de l'Etang-Salé depuis
environ 16h00 cet après-midi alors qu'un requin se serait dirigé
dangereusement vers un surfeur. Par précaution, les MNS ont
fait sortir toutes les personnes présentes dans l'eau et planté
dans le sable les panneaux prévenant la présence d'un
requin.
Pour
le reste, les sauveteurs n'étaient pas très disposés
à communiquer sur le sujet. "C'est un sujet sensible"
nous ont ils expliqué en nous demandant de nous rapprocher
de la Civis pour davantage de renseignements sur les circonstances
de l'incident.
Les témoins présents sur place évoquent un bateau
présent sur les lieux au moment de l'alerte donné par
les MNS. C'est une dame qui les auraient prévenus. Aussitôt,
le drapeau rouge a été hissé et les sauveteurs
ont usé du sifflet pour faire sortir tous les baigneurs de
l'eau. Une quinzaine de surfeurs se trouvaient vraisemblablement dans
l'eau au moment de l'alerte.
Une décision doit être prise demain pour la suite à
donner à cette affaire. A son tour, le maire de l'Etang-Salé
pourrait prendre un arrêté interdisant la baignade et
les activités nautiques à l'Etang-Salé mais rien
n'a encore été confirmé sur ce point. Coïncidence
malheureuse, Jean-Claude Lacouture s'était justement positionné
hier pour le prélèvement de requins sur la commune de
l'Etang-Salé (Lire ici), pourtant encore épargnée
par les attaques de requins.
Quoi qu'il en soit, les habitués de la plus belle plage de
sable noir de l'île semblaient inquiets et contrariés
de cette situation, d'autant que nous sommes en période de
vacances scolaires et que de nombreux jeunes viennent passer du bon
temps à la plage. Après Boucan, les Roches Noires et
Trois Bassins, l'Etang-Salé pourrait donc à son tour
interdire les activités nautiques...
Clicanoo.re
- publié le 2 août 2012 - 16h52 - Un requin aperçu
à Etang-Salé, la plage évacuée
En milieu d’après-midi, un surfeur se trouvant sur le
spot des Brisants à Etang-Salé a vu un aileron. Il a
aussitôt regagné la plage pour alerter les maîtres
nageurs qui ont mis le drapeau rouge et demandé aux baigneurs
de sortir de l’eau au plus vite.
Zinfos974.com - Jeudi 2 Août 2012 - 16:52 - Melanie
Roddier - Un surfeur surpris par un requin, la plage de l'Etang Salé
évacuée
Contrairement à l'information révélée
par l'association Prévention Requin Réunion selon laquelle
un surfeur avait été attaqué par un requin en
milieu d'après-midi, notre journaliste sur place assure qu'il
s'agit simplement d'une observation de requin.
Un surfeur a aperçu un requin, il a aussitôt fui le spot
des Brisants à l'Etang Salé. Les MNS (Maitres Nageurs
Sauveteurs) ont alors évacué la plage.
Pas plus tard qu'hier, la mairie de l'Etang Salé demandait
la mise en place de prélèvements de squales. |
Clicanoo.re
- publié le 3 août 2012 - 05h30 - La "gouvernance"
de la Réserve dans le collimateur d’élus sudistes
"Technocratique" pour Michel Dennemont, "dogmatique"
pour Jean-Claude Lacouture, les élus du sud critiquent la gouvernance
de la réserve marine qui manquerait d’écoute dans
la gestion de la crise requins. "Oui, la réserve est une
bonne chose mais il y a bien aujourd’hui plus de squales qu’hier
dans son périmètre et il faut agir", résume
le maire de l’Etang-Salé.
Les élus de l’ouest, Thierry Robert et Huguette Bello
en tête, se sont largement exprimés sur leur vision de
la réserve marine et son éventuel lien avec la crise
requins. On n’a par contre, jusqu’à présent,
très peu entendu les élus du sud sur la question.?Pourtant,
sur les cinq communes entrant dans le périmètre de la
réserve, deux sont de la micro région sud, l’Etang-Salé
et les Avirons.? Mercredi soir, en conseil municipal, Jean-Claude
Lacouture se jetait le premier à l’eau en faisant voter
une motion en faveur de la pêche aux requins dans la réserve
marine. Réserve marine qu’il accusait à demi-mot
de faire preuve "d’intolérance partisane" :
"Ce n’est pas servir la cause écologiste que de
refuser l’évidence. Il y a plus de requins près
de nos côtes aujourd’hui qu’hier. En protégeant
les requins de tout prédateur, la réserve a rompu l’équilibre".
?Hier, le directeur général des services de l’Etang-Salé
enfonçait le clou : "Les faits sont là. Il faut
écouter les usagers de la mer et cesser d’avoir une vision
dogmatique comme l’ont les gestionnaires de la réserve.?Les
pêcheurs, les plaisanciers et les maîtres sauveteurs nous
le disent. Il y a de plus en plus de requins sur notre littoral étang-saléen.
Les pêcheurs insistent même sur le fait qu’ils se
font de plus en plus souvent manger leurs prises". Et Dominique
d’Eurveilher d’ajouter : "Nous ne voulons pas jeter
le bébé avec l’eau du bain. Nous ne sommes pas
contre la réserve.?Elle permet de préserver la ressource
et c’est un atout touristique indéniable. Mais on ne
peut plus aujourd’hui nier qu’elle a aussi eu pour effet
pervers de favoriser la prolifération des requins".?
"POSITION
ÉCOLOGISTE EXTRéMISTE"
Ce que Jean-Claude Lacouture et son équipe reprochent aujourd’hui
à la réserve à laquelle ils ont adhéré
en 2007, ce n’est pas le principe de son existence même
mais la façon dont elle est gérée. "Il y
a eu une espèce de hold-up de la tête de la réserve.?C’est
désormais une forme d’extrémisme qui y règne.
Or, le développement durable, ce n’est pas adopter une
position écologiste extrémiste. On ne peut pas laisser
cette réserve aux mains de quelques associations comme c’est
le cas aujourd’hui.?Il faut se poser la question de la légitimité
de ceux qui y siègent. Il faut que tous les paramètres
soient pris en compte dans la gestion de notre environnement : paramètres
économiques, humains et sociétaux au même titre
qu’écologiques".?
"EST-CE
QU’ON EST ENCORE CHEZ NOUS ?"
Même son de cloche du côté du maire des Avirons,
Michel Dennemont, dont la commune possède 150 mètres
de frange littorale (pointe des Avirons) intégrés à
la réserve.?"Nous avons adhéré à
la réserve. J’avoue que pour ma part, je n’étais
pas très favorable mais mon équipe voulait y aller.?Alors,
on a décidé de tenter.?Aujourd’hui, je constate
avec regret qu’elle est gérée de façon
technocratique, sans tenir compte des habitants, de la façon
dont les gens y vivent. Comme avec le parc national dans les Hauts,
on ne pense qu’à interdire". Et le maire MoDem des
Avirons de se dire, comme son homologue Thierry Robert de Saint-Leu
: "Favorable aux prélèvements et à une révision
des règles d’utilisation de la réserve.?En l’état
actuel, on dirait qu’elle a été faite par des
gens qui ne connaissent rien aux habitudes réunionnaises, notamment
à celles des pêcheurs qui ne sont pas les mêmes
à Saint-Gilles et à l’Etang-Salé".?Pour
Michel Dennemont : "Il ne faut pas arrêter la réserve
mais il faut la gérer autrement. Autoriser plus de choses et
limiter le périmètre des sanctuaires. Sinon, on va arriver
à une exaspération totale de la population. Vous savez,
aux Avirons, j’entends de plus en plus souvent : on n’a
plus le droit d’aller en montagne, plus le droit d’aller
en mer, est ce qu’on est encore chez nous ?".
Quant à Saint-Pierre, son maire avait refusé en 2007
que sa commune intègre le périmètre de la réserve
(lire encadré). "Il ne voulait pas que les pêcheurs
traditionnels soient expulsés du lagon dans lequel ils puisent
leur gagne-pain sans contrepartie (de type emplois au sein de la réserve)",
précisait hier le directeur de cabinet du sénateur-maire A.H |
Clicanoo.re
- publié le 3 août 2012 - 05h30 - Michel Fontaine : "La
réserve, je n’en voulais pas et je n’en veux toujours
pas"
"Attention, que l’on ne se méprenne pas,
je ne dis pas qu’il faut fermer la réserve ou qu’elle
n’apporte que des mauvaises choses. Elle a ramené dans
l’ouest de nombreux poissons de fonds et de surface", débute
le maire de Saint-Pierre avant de préciser : "Par contre,
je n’ai jamais voulu que Saint-Pierre en fasse partie et je
ne le souhaite toujours pas parce qu’il y a ici une cinquantaine
de familles qui vivent de la pêche traditionnelle dans le lagon
et qu’il n’est pas question pour moi qu’on les empêche
de travailler et de subvenir à leurs besoins. Ils ne sont pas
responsables selon moi de la dégradation du lagon".
Michel Fontaine, qui affirme bien connaître la mer pour avoir
été longtemps pêcheur sous-marin, a son idée
sur la problématique requins. Le sénateur-maire estime
qu’il faut "réduire le nombre de poissons de pleines
eaux (barracudas, thons banane, carangues...) qui prolifèrent
dans la réserve et qui attirent les requins". "On
devrait davantage écouter les pêcheurs. On les a exclus
de la réserve et de sa gestion. Or, ce sont eux qui connaissent
le mieux la mer et les poissons". Et de préconiser : "Il
faut, dans un premier temps, pêcher à la petite traîne
les poissons de pleines eaux qui prolifèrent désormais
près des côtes et qui attirent les requins. Il faut aussi
mettre un terme aux courants d’eaux sales qui attirent ces poissons
et les requins près de nos côtes. Ces courants sont dus
à des rejets d’eaux usées en mer. Que l’on
enquête pour trouver les responsables ! Enfin, si l’Etat
décide d’autoriser la pêche de gros requins qui
vivaient avant plus au large et qui vivent désormais près
des côtes, là où ils ne devraient pas être,
que cette pêche soit opérée par de vrais professionnels
qui savent comment s’y prendre" |
Clicanoo.re
- publié le 3 août 2012 - 05h30 - Brigitte Bardot interpelle
Jean-Marc Ayrault
Après un communiqué sans concession signé hier
par son porte-parole Christophe Marie, la fondation Brigitte Bardot,
revient à la charge aujourd’hui avec une lettre ouverte
de sa présidente, adressée au Premier ministre Jean-Marc
Ayrault.
L’ex-star des écrans rappelle brièvement les différents
épisodes liés à Thierry Robert et poursuit :
"L’État envisagerait même de racheter les
requins pêchés pour ensuite les utiliser à des
fins scientifiques... La recherche a bon dos et la France ne vaut
pas mieux que le Japon", dénonce-t-elle. "Monsieur
le Premier ministre, même si c’est une évidence,
il semble urgent de rappeler que la mer appartient d’abord aux
espèces marines, c’est leur milieu, leur habitat, vous
n’allez tout de même pas encourager une tuerie pour faire
plaisir aux surfeurs".
On retrouve là le ton qui avait choqué la communauté
des surfeurs en 2011, un ton radical déjà employé
par la fondation BB et la présidente de Sea Shepherd France.
"Si les requins sont présents près des côtes",
poursuit Brigitte Bardot, "c’est qu’ils y sont attirés,
notamment par le shark-feeding, attraction à touristes et par
le déversement de déchets dans la mer qui transforment
les côtes en véritables poubelles. L’urgence est
donc d’identifier les causes avant de lancer un appel au meurtre".
Autant l’argument des déchets s’entend, autant
la fondation se trompe au sujet du shark feeding qui n’est pas
pratiqué autour de l’île, dans tous les cas pas
à des fins touristiques.
La fondation reprend par la suite les arguments déjà
développés par les scientifiques locaux qui expliquent
que les prélèvements ne garantiront aucune sécurité.
"Il est donc parfaitement absurde et criminel de poursuivre cette
politique et criminel de faire croire qu’elle garantira la sécurité
des surfeurs".
La lettre confirme encore qu’une action pourrait être
engagée auprès de la Commission européenne. "Il
est urgent d’intervenir pour ne pas laisser votre gouvernement
se ridiculiser". Cela s’appelle un coup de pression
R. Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 3 août 2012 - 06h31 - Pêche aux requins
: les responsables nationaux des Verts interpellent Lurel
Europe Ecologie les Verts, par la voix de son porte-parole national,
demande à Victorin Lurel de geler ses mesures qui encouragent
la pêche aux requins. Les écologistes qui comptent deux
ministres au gouvernement appellent à une consultation des
scientifiques et du parlement.
MER
Après les sections locales et les secrétaires régionaux,
c’est au tour des responsables nationaux d’Europe Ecologie
les Verts de prendre position dans le débat sur la pêche
aux requins. Le porte-parole national, Jean-Philippe Magnen, a publié
hier un communiqué qui appelle Victorin Lurel à savoir
"raison garder" et à geler toute décision
avant analyse scientifique.
Le texte indique que "l’action du ministre de l’Outre-Mer,
Victorin Lurel, pour provoquer le retrait de l’arrêté
pris par le député-maire de Saint-Leu, autorisant la
chasse sauvage au requin bouledogue, pourrait sembler a priori satisfaisante".
Mais plus loin : "Il n’empêche que l’argument
du ministre repose uniquement sur l’illégalité
de l’arrêté municipal. Sa prise de position en
faveur de la reprise de fait de la pêche aux requins, qui plus
est dans la réserve marine nationale, nous interpelle, d’autant
que cela se matérialisera concrètement par une aide
de l’État aux collectivités qui subventionneraient
les pêcheurs au kilo de viande de requin ramené".
Les écologistes dénoncent l’absence de fondement
scientifique à cette démarche et en nient à leur
tour l’efficacité. Ils estiment qu’elle conduirait
au contraire à accroître les risques en générant
un faux sentiment de sécurité.
"À partir de quel tableau de chasse pourra-t-on proclamer
que la sécurité est revenue ? Qui prendra le risque
de l’affirmer et de renvoyer tout le monde à l’eau
?", interrogent-ils.
"Aucune
décision irrévocable"
Ils reprennent ensuite les arguments avancés par l’IRD
et des membres du conseil scientifique qui plaident contre un potentiel
effet réserve sur les requins. "Nous sommes dans le temps
des études, et malgré la tragédie de la semaine
passée, sachons raison garder. Il est irresponsable d’entretenir
l’illusion qu’il existe des solutions faciles et rapides".
Europe Ecologie les Verts adresse trois demandes au ministre de l’Outre-Mer
: "Qu’aucune décision irrévocable ne soit
prise avant d’avoir synthétisé les résultats
des analyses et prélèvements faits par les chercheurs
sur les requins. Que l’État respecte la législation
européenne et les enjeux de la pêche durable. Que le
ministre de l’Outre-Mer sollicite la commission du développement
durable du Parlement pour approfondir le sujet avant toute décision".
Le porte-parole du parti indique par ailleurs que les deux ministres
écologistes Cécile Duflot et Pascal Canfin approuvent
ces exigences et les porteront au sein du gouvernement. Reste à
savoir quelle sera la réaction de Victorien Lurel ? Faire marche
arrière sous la pression, ce serait une nouvelle volte-face
de l’État. Ou maintenir ses décisions au risque
de provoquer un clash interministériel. Le ton du communiqué
est en effet plutôt ferme.
Selon nos informations, des échanges ont déjà
eu lieu mercredi entre des responsables du parti et les cabinets de
différents ministères (Écologie et Outre-Mer
à minima). Le même jour, Victorin Lurel a maintenu ses
propositions dans un courrier adressé à Jean-Jacques
Vlody. Preuve qu’il n’a pas changé d’avis.
Quant à Delphine Batho, en charge de l’écologie,
elle opte pour la politique de l’autruche. L’arbitrage
pourrait donc revenir au Premier ministre, interpellé lui directement
par la Fondation Brigitte Bardot. Va-t-il s’autoriser un scandale
au cœur de l’été ? Une polémique qui
ferait les choux gras de rédactions métropolitaines
pas vraiment débordées par l’actualité.
Réponse dans les prochains jours Romain
Latournerie |
Clicanoo.re
- publié le 3 août 2012 - 07h05 - Commentaire Delphine
Batho se cache
Nous aurons passé trois jours à tenter d’interroger
l’actuelle ministre de l’Ecologie sur la problématique
des requins.?Trois interviews successives restées sans réponse.
"La ministre n’a pas le temps", répond en boucle
son cabinet qui explique que ses interlocuteurs prévus à
l’agenda "des personnalités importantes", ne
comprendraient pas "qu’elle annule un rendez-vous pour
s’occuper des requins". Delphine Batho a d’autres
priorités. Il y a quelques jours, elle promettait l’ouverture
"d’un processus de concertation" sur la question des
loups dans les Alpes Maritimes. Et elle doit bientôt recevoir
pour la deuxième fois des parlementaires socialistes landais
qui souhaitent rouvrir la chasse à l’ortolan. Les requins
réunionnais passent après les oiseaux aquitains et les
canidés alpins. Fermez le banc. En attendant, la ministre de
l’Ecologie laisse tout loisir à son homologue de l’outre-mer
pour s’arroger ses prérogatives et pour bafouer le travail
des scientifiques.? Elle se cache Delphine Batho, tout simplement.
On n’ose du coup imaginer sa réactivité en cas
de Maïdo 3.?Vous l’avez vu le changement ? R.
Lt. |
Zinfos974.com
- Vendredi 3 Août 2012 - 16:45 - L'aileron de requin, le plus
gros trafic au monde après la drogue
L'augmentation du nombre d'attaques de requin à la Réunion
suscite une vive polémique sur notre île. Si certains
préconisent une pêche aux requins pour réguler
leur nombre au large des zones de baignade, d'autres s'interrogent
sur la possibilité de le commercialiser. L'occasion de rappeler
qu'ailleurs dans le monde, le requin est tué pour un seul intérêt:
la vente des ailerons.
L'aileron de requin représente le deuxième plus gros
trafic au monde après la drogue. Les défenseurs des
animaux dénoncent depuis de nombreuses années cette
pratique qui consiste à couper l'aileron du requin, puis à
remettre l'animal, encore vivant, à la mer.
On estime à 100 millions le nombre de requins mourant du fait
de ce trafic d'ailerons qui se vendent très cher. Alors que
cette pêche est peu coûteuse, la soupe d'ailerons de requin,
sans aucun goût pour un occidental et difficile à mâcher,
est un met de premier choix.en Chine, où la soupe peut coûter
jusqu'à 90 dollars. |
Clicanoo.re
- publié le 4 août 2012 - 12h10 - La baignade de nouveau
autorisée à Etang-Salé
Deux jours après l’alerte au requin, les autorités
ont décidé de rouvrir la plage d’Etang-Salé
à la baignade et pratiquants de sports de glisse. La baignade
et les activités nautiques avaient été interdites,
jeudi. Un surfeur avait alerté les maîtres nageurs de
la présence d’un requin sur le spot des Brisants.
Zinfos974.com - Samedi 4 Août
2012 - 11:14 - Les surfeurs de nouveau autorisés à pratiquer
à l'Etang-Salé
Jeudi dernier, une alerte au requin avait sorti tous les surfeurs
et baigneurs du plan d'eau de l'Etang-Salé. Presque 48 heures
après cette frayeur, la mairie a levé ce samedi matin
son interdiction de pratique sportive.
Les MNS n'ont fait aucune observation de nature à maintenir
l'arrêté municipal. De ce fait, surfeurs, bodyboarders
et autres pratiquants de sports de glisse peuvent s'adonner de nouveau
à leur sport favori.
|
Clicanoo.re
- publié le 4 août 2012 - 06h24 - La pêche au requin
n’emballe pas les pêcheurs
Sur le port de Saint-Gilles, les pêcheurs restent en majorité
peu enthousiastes à l’idée d’aller pister
le requin. Et pour cause, la prise de risque est conséquente.
Dans cette polémique requin qui secoue fortement la Réunion
actuellement, difficile d’anticiper le scénario du lendemain.
Avec la mobilisation des écologistes et autres défenseurs
de l’environnement, l’annonce de Victorin Lurel visant
à chasser le requin pourrait ne jamais voir le jour. En attendant,
comment réagissent les pêcheurs ? Manifestent-ils de
l’entrain ? Pas vraiment.
La difficulté de ferrer un bouledogue revient souvent dans
les discussions. "On n’est pas sûr d’en pêcher
et puis ça prend du temps. Il faut quand même qu’on
gagne notre vie", confie ce professionnel qui a voulu rester
anonyme. "Il n’y en a pas tant que ça. Moi, j’ai
tenté à deux reprises, j’ai fait chou blanc. Et
regardez combien ils en ont pris l’année dernière
lors de l’opération ponctuelle lancée par la préfecture
? Franchement, si vingt requins sont chopés en trois mois,
c’est un maximum", rebondit son collègue. Le message
est clair, il est préférable de s’en tenir à
son activité et revenir avec des prises classiques. La traque
au squale nécessite du matériel précis et exclusivement
réservé à cette pratique. Il ne faut pas alors
compter sur quelques pélagiques pour amortir la sortie. "Quand
tu vas au requin, tu ne vas pas au thon. Où tu pêches
un requin ou tu rentres bredouille", avance Stéphane Azéraf,
35 ans de mer à son actif, au Fishing Club notamment.
moucatage
en vue
Et dans tous les cas, le prix de rachat de quatre euros, actuellement
négocié par le comité des pêches, reste
un critère déterminant pour envisager de collaborer.
"Pour deux euros, on ne tentera pas, ça ne vaut pas le
coup. Il faut au moins le double", poursuit le spécialiste,
avant de mettre en avant l’effort à fournir (voir encadré)
et les différents frais à engager. "S’il
n’y a plus de poissons, c’est clair que certains vont
s’y essayer", enchaîne un autre habitué. "D’autres
seront freinés par peur de se faire moucater", ricane-t-il.
Joël Le Guen par contre se montrera très certainement
partie prenante. Il a déjà contribué à
une opération de ce type. Ce professionnel installé
sur le port de Saint-Gilles a l’honnêteté de reconnaître
"l’attrait économique". Mais la donne est différente
pour lui. A une classique sortie pêche au gros facturée
à ses clients, il peut envisager de rajouter une coquette enveloppe
de l’Etat, si ça mord bien sûr. La somme de quatre
euros le kilo lui convient. Surtout qu’il n’a rien à
perdre. Pas comme ses collègues qui ne sont en rien des prestataires
touristiques. Leurs revenus s’arrêtent à leurs
seules prises. Gaëtan, lui, enfin, affiche un avis bien particulier.
"Je suis pour la régulation mais pas question de massacrer
pour massacrer", lâche-t-il en plein nettoyage de sa coque.
"Il faut que la chair serve à quelque chose. Si on ne
peut pas la vendre, qu’on la donne à la SPA par exemple".
Autant dire que sur le port de Saint-Gilles, la pêche au bouledogue
ne suscite aucune frénésie D.F.B |
Clicanoo.re
- publié le 4 août 2012 - 06h24 - L’insaisissable
bouledogue
Le bouledogue traîne ainsi sa réputation de bête
féroce, déjouant tous les pièges. "Il peut
parfois tourner un quart d’heure autour de l’appât",
explique Joël Le Guen. "Il attaque l’homme mais reste
paradoxalement très méfiant. Il est également
très opportuniste". L’agressivité caractérise
aussi cette espèce ce qui le rend dangereux jusqu’à
sa mort. "Et même quand on croit l’avoir eu, il peut
encore s’agiter", témoigne Stéphane Azéraf.
Rien d’excitant en somme pour les pêcheurs qui éprouvent
une grande satisfaction par contre à sortir un marlin
|
Clicanoo.re
- publié le 4 août 2012 - 06h27 - Requins : l’Etang-Salé
et la Civis se préparent au pire
Actualité oblige, la Civis et la mairie de l’Etang-Salé
se sont réunies hier pour évoquer ensemble la gestion
du risque requins. Policiers municipaux et maîtres nageurs sauveteurs
se sont mis d’accord sur le protocole à adopter en cas
d’alerte ou d’attaque dans le secteur de la plage de sable
noir.
Actualité oblige, la Civis et la mairie de l’Etang-Salé
se sont réunies hier pour évoquer ensemble la gestion
du risque requins. Policiers municipaux et maîtres nageurs sauveteurs
se sont mis d’accord sur le protocole à adopter en cas
d’alerte ou d’attaque dans le secteur de la plage de sable
noir.
Ironie du sort. C’est alors que tous les regards se portent,
depuis l’attaque d’un surfeur à Trois Bassins,
vers le spot de l’Etang-Salé, dernier spot d’apprentissage
de l’île encore épargné par les récentes
attaques, qu’un squale était aperçu hier par un
rider du récif nommé Brisant au large de la plage de
sable noir.
Immédiatement, l’alerte était donnée aux
maîtres nageurs sauveteurs qui faisaient évacuer les
baigneurs de la mer.
Aujourd’hui, c’est justement de cette procédure
d’alerte requin et des mesures à appliquer qui en découlent
qu’il était question entre la Civis et la mairie de l’Etang-Salé.
La commune était représentée par ses policiers
municipaux tandis que l’intercommunalité avait dépêché
sur place son vice-président chargé de l’environnement,
Max Bénard, son service juridique ainsi que, bien entendu,
les MNS qu’elle embauche sur le site.
RÉPÉTITION
GÉNÉRALE
"Il s’agissait d’une réunion technique au
cours de laquelle nous n’avons pas pris de nouvelles mesures
mais simplement répété ensemble la chronologie
des procédures à respecter en cas d’alerte ou
d’attaque", résumait hier l’élu saint-louisien.
Et Max Bénard de préciser : "En cas de constat
visuel ou d’attaque, les MNS doivent tout de suite donner un
coup de sifflet pour alerter les usagers, hisser la flamme rouge puis
la flamme requin, faire évacuer les baigneurs et les surfeurs".
Parallèlement, les policiers communaux de l’Etang-Salé,
prévenus en urgence, interviennent pour parfaire la communication
auprès des usagers, le cas échéant, ils peuvent
même décider d’intervenir en mer de façon
à "ramener les récalcitrants".
La Civis ne prévoit pas d’embaucher de nouveaux effectifs
pour assurer la surveillance des activités nautiques de type
vigies par exemple.
Par contre, l’éventualité d’un doublement
du matériel existant (zodiac, jet ski, quad et paddle board)
pour prévenir les problèmes éventuels de panne
a été évoquée hier.
Enfin, en cas d’urgence, Max Bénard rappelait hier que
les MNS de repos pouvaient être appelés à intervenir
en renfort de ceux assurant la permanence.
Si l’Etang-Salé l’a appelée en début
de semaine de ses vœux, la Civis n’a pas embrayé
hier sur l’hypothèse de prélever des squales pour
minimiser le risque d’attaques.
Dans l’immédiat, la Civis n’envisage pas non plus
de sécuriser de quelque façon que ce soit les spots
de surf présents sur son territoire, que ce soit du côté
de l’Etang-Salé ou de Saint-Pierre A.H |
ORANGE
- REUNION - Source : SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION (France) (AFP) - Publié
le 04/08/2012 à 17h38 - La Réserve marine de La Réunion
accusée d’être le garde-manger des requins
La Réserve marine de l’île française
de La Réunion, créée il y a cinq ans pour préserver
ses récifs coralliens, est de plus en plus souvent accusée
d’être le "garde-manger" des requins qui s’attaquent
aux poissons mais aussi aux surfeurs.
L’île a connu ces derniers mois une recrudescence des
attaques des requins bouledogue : sept - dont trois mortelles contre
des surfeurs -ont été enregistrées depuis janvier
2011.
Cible de critiques, la Réserve naturelle nationale marine se
défend avec force d’être à l’origine
de la prolifération des requins près des côtes.
De nombreux pêcheurs se plaignent en effet de voir leurs prises
à moitié dévorées par les requins quand
ils remontent leur ligne. "Ils bouffent tous nos poissons !",
affirme Jean-René Enilorac, président du Comité
des pêches de l’île (un département français
d’Outre-Mer situé dans l’océan Indien).
Nicolas Hoarau, pêcheur depuis 40 ans à Saint-Paul, assure
ainsi que les requins viennent "de plus en plus près des
côtes", attirés par les poissons de la Réserve
ou ceux qui se rassemblent près des bouées délimitant
son périmètre.
"Mettre une réserve au beau milieu d’une zone balnéaire.
C’est unique au monde", s’insurge Amaury Lavernhe,
champion du monde de bodyboard, sport nautique de vagues. Il constate
que les 3.500 hectares du site, s’étendant de Saint-Paul
(ouest) à Etang-Salé (sud), englobent toute la côte
ouest où se concentrent les plages et les activités
nautiques.
Pêcheurs et surfeurs en sont persuadés : la Réserve
est devenue le "garde-manger" du prédateur, accusation
reprise par le maire de Saint-Leu, Thierry Robert, qui avait publié
lundi un arrêté autorisant la pêche au requin dans
la Réserve "par tous moyens".
Le lendemain, le maire avait retiré son texte, après
avoir obtenu l’assurance du ministre français des Outre-Mer
Victorin Lurel que l’Etat prendrait à sa charge et encadrerait
l’opération de pêche.
Plusieurs maires ont demandé aux responsables de la Réserve
"d’écouter les usagers de la mer". "Sinon
on va exaspérer la population", a prévenu le maire
des Avirons, Michel Dennemont.
La Réserve réfute les critiques, en mettant en avant
la faible augmentation de poissons dans le sanctuaire depuis sa création
en 2007.
"Rien, aujourd’hui, en l’état de connaissances
vérifiées, ne permet d’affirmer que la Réserve
serait à l’origine de la présence des requins
sur les côtes réunionnaises", a assuré la
préfecture, après une manifestation de surfeurs. Le
préfet a rappelé que la pêche est autorisée
presque partout dans la réserve, hormis dans la zone de "protection
intégrale" qui représente 5% seulement de sa superficie.
Pour le Conseil scientifique de la Réserve, la prolifération
des requins ne peut provenir de la Réserve, pour la simple
raison que les poissons "ne sont pas encore au rendez-vous".
La Réserve compte 200 à 400 kg de poisson par hectare.
C’est "trois fois moins" que sur la plupart des récifs
indo-pacifique, constate Roland Troadec, vice-président du
Conseil scientifique.
Pour une autre scientifique, Pascale Chabanet, ce sont les rejets
des déchets en mer, dus à l’urbanisation, qui
peuvent expliquer que les requins s’approchent si près
des récifs qui ne sont "pas leur milieu de prédilection".
"Si les pêcheurs viennent pour attraper le requin dans
la Réserve, ils vont en pêcher très peu",
prédit de son côté Marc Soria, chercheur à
l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et
coordinateur de l’étude financée par l’Etat
français pour connaître le comportement des requins.
Depuis décembre, une vingtaine de requins ont été
marqués avec des balises acoustiques pour suivre leur déplacement.
"C’est la seule façon de comprendre ce qui se passe.
Si certains de ces requins marqués sont tués, il va
falloir tout recommencer", s’inquiète M. Soria. |
ORANGE
- REUNION - Source : SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION (France) (AFP) - Publié
le 05/08/2012 à 21h15, mis à jour le 06/08/2012 à
01h32 - La Réunion : un surfeur grièvement blessé
dans une attaque de requin
Un surfeur a été grièvement blessé
à la main et au pied lors d’une attaque de requin à
Saint-Leu, sur la côte ouest de La Réunion, la troisième
sur l’île depuis le début de l’année,
mais ses jours ne sont pas en danger, a annoncé dimanche la
préfecture.
"Ce surfeur d’une quarantaine d’années a été
grièvement blessé au pied droit et à la main"
a déclaré à l’AFP le secrétaire
général de la préfecture, Xavier Brunetière.
"Son pronostic vital n’est pas engagé".
"L’attaque du requin a eu lieu à 17H17", 15H17
à Paris, a précisé M. Brunetière.
La victime, dont l’identité n’a pas été
communiquée, est un "surfeur expérimenté",
a-t-il ajouté. Il a reçu les premiers soins sur place
par le SMUR avant d’être évacué à
l’hôpital.
Il s’agit de la huitième attaque de requin depuis une
vingtaine de mois. Trois surfeurs ont été tués
en treize mois sur l’île par des requins, la dernière
attaque mortelle datant du 23 juillet.
Selon des témoins, l’homme a eu la main et le pied sectionnés
mais a pu regagner la plage par ses propres moyens avant d’être
pris en charge par les secours.
L’accident s’est produit une demi-heure avant le coucher
du soleil, un moment propice pour les attaques de requin, les spécialistes
des squales déconseillant vivement aux surfeurs d’être
à l’eau à l’aube et au crépuscule.
Le maire de Saint-Leu, Thierry Robert (Modem), avait pris la semaine
dernière un arrêté municipal autorisant la pêche
au requin sur le territoire maritime de sa commune après la
mort d’un surfeur de 22 ans qui avait eu la jambe tranchée
par un de ces animaux en évoluant sur le spot de Trois-Bassins
(ouest de l’île).
Il l’a ensuire retiré quand il a eu l’engagement
du ministre des Outre-Mer, Victorin Lurel, de mettre en oeuvre une
opération de prélèvement encadrée par
les services de l’Etat.
"C’était prévisible. Cela fait plusieurs
semaines que je demandais de réagir. Le drame s’est produit
une nouvelle fois dans la Réserve marine. Il faut maintenant
que chacun assume ses responsabilités", a déclaré
M. Robert sur Antenne Réunion, joint par téléphone
à Paris.
Il a annoncé qu’il va prendre des "décisions
dès ce soir" sans préciser lesquelles, indiquant
que "cette attaque est une première sur Saint-Leu"
et espérant qu’"elle sera la dernière".
"Le ministre s’est engagé à ce qu’un
arrêté préfectoral soit pris la semaine prochaine
pour autoriser la pêche au requin. C’est pour ça
que j’ai retiré mon arrêté. Je n’ai
pas fait machine arrière", a-t-il souligné. |
Clicanoo.re
- publié le 6 août 2012 - 06h00 - "C’est eux
ou nous"
Réaction
Tarzan (1), habitué des vagues de Saint-Leu (sur le spot depuis
1967), bien connu dans le milieu du surf, a laissé éclater
sa colère, hier soir, sur les lieux de l’accident.
"Des ailerons, j’en ai déjà vu ici, à
10 mètres, à 5 mètres, à 100 mètres
aussi, mais jamais on n’a été attaqué.
Pourquoi ça a changé ? Regardez, on a un garde-manger
autour de la plage, il n’y a qu’à la Réunion
qu’on voit ça. On prend la Réunion pour un labo
ou un Légo et nous on est des Playmobil ? On est quoi, des
cobayes ? Ils font des recherches scientifiques et nous on est quoi
là-dedans ? Ils attendent quoi pour agir ? Encore deux ans
d’essai avec du marquage ? Cela ne va pas empêcher le
requin de venir jusqu’ici nous bouffer. Les vigies non plus
ce n’est pas suffisant. Dans tout ça, l’État
donne des subventions et c’est nous qui payons. Je refuse de
payer des impôts pour me faire bouffer ! Les requins ont pris
possession des lieux, on est devenu des proies potentielles. C’est
aussi simple. Il y a eu deux requins bouledogue il y a pas longtemps
dans le lagon. Comment sont-ils arrivés là ? Où
sont-ils ? Aujourd’hui c’est un surfeur qui se fait attaquer,
mais peut-être que demain ce sera un baigneur. S’ils attendent
ça, qu’ils aient la conscience tranquille. Sérieux,
où va-t-on ? Quand il y a un chien qui mord la jambe de quelqu’un
sur le bord de la route, qu’est ce qu’on fait ? On va
l’euthanasier. Et le requin on le laisse nous bouffer ? C’est
n’importe quoi..." TL
(1) surnom d’Ery Courtois |
Clicanoo.re
- publié le 6 août 2012 - 06h01 - Un surfeur gravement
blessé après avoir été attaqué
par un requin
Fabien Bujon, un surfeur de 39 ans, a été attaqué
par un requin, hier en fin d’après-midi, sur la gauche
du spot de Saint-Leu. La main et le pied droits arrachés, il
a réussi à conserver son sang-froid et à ramer
jusqu’à la plage où il a été rapidement
médicalisé. Si son pronostic vital n’est plus
engagé, l’angoisse et la colère étaient
perceptibles dans les rangs des surfeurs locaux et réunionnais.
SAINT-LEU
C’est une atmosphère empreinte d’émotion,
de colère et de tension qui a, une nouvelle fois, envahi la
communauté des surfeurs réunionnais et les proches de
Fabien Bujon.
Hier après-midi, vers 17h10, ce passionné de surf a
été violemment attaqué par un requin sur la fameuse
gauche du spot de Saint-Leu. Pratiquement sorti de l’eau au
moment des faits, un surfeur australien a assisté à
une attaque "violente" selon Sylvain Colotère, ami
de la victime qui relate ce nouveau drame de la mer : "C’était
un peu gros mais les vagues étaient vraiment belles. Alors
qu’il était à l’eau, un Australien s’est
agité partout sur la vague et à hurlé "shark
attack, shark attack en montrant le peak où a eu lieu le drame.
C’était un assez gros requin selon ce dernier".
"Tout
le monde a crié garrot, garrot’"
De mémoire de Saint-Leusien, jamais une attaque de requin n’avait
été observée sur ce spot reconnu mondialement.
Aux dires des différents témoins, Fabien Bujon doit
sa survie à son "extraordinaire sang-froid et à
son courage". "Nous étions près de la plage
de galets lorsque l’on a vu du monde regarder vers le peak où
il y avait du sang. L’homme, qui était apparemment blessé
à une main, a tout de même réussi à regagner
la plage d’assez loin en glissant allongé sur sa planche.
Il était incroyablement calme, je n’en reviens pas",
confie Yohan, un local. Une fois la terre ferme regagnée, le
surfeur est pris en charge par quelques amis et des badauds. "Nous
avons de suite appelé les secours", explique un ami de
la victime, Antonin.
Sur place en une dizaine de minutes, un impressionnant dispositif
composé de sapeurs-pompiers et du Smur médicalisent
la victime derrière un grand drap blanc, à l’abri
des regards et des nombreux curieux. "Tout le monde a crié
?garrot’, ?garrot’ lorsque les secours se sont occupés
de lui. Ça a été fait tôt et je pense que
c’est ce qui l’a sauvé", poursuit Sylvain
aux côtés de jeunes bodyboarders. Conscient mais en état
de choc, Fabien a perdu beaucoup de sang. Durant plus d’une
quarantaine de minutes, le Smur est à son chevet avec l’appui
des gendarmes et des policiers municipaux venus encadrer l’intervention.
Stabilisé mais dans un état grave, le surfeur a été
transféré en urgence au CHSR de Saint-Pierre peu après
18 heures. Au bout d’une trentaine de minutes, certains surfeurs
présents sur les lieux apprennent la nouvelle : le pronostic
vital de Fabien Bujon n’est plus engagé.
"depuis
1967, je n’ai jamais vu ça"
Le soulagement, partiel, laisse rapidement place à l’émotion
et la colère. Certes, il était assez tard pour une session
- 16h30 selon nos informations - lorsque le surfeur reconnu comme
un "meilleurs locaux" s’est jeté à l’eau
mais "Fabien surfe tous les jours. C’est un passionné.
Depuis quelque temps, il y a moins de pratiquants à l’eau",
décrit une amie. Père de deux enfants dont l’un
est actuellement en compétition de surf à l’international,
la victime est un passionné très respecté sur
Saint-Leu. Problème, personne ne pensait que ce spot allait
subir une attaque de ce type : la seconde en deux semaines après
celle qui a ôté la vie à Alexandre Rassiga à
Trois Bassins et la sixième en 18 mois sur l’ensemble
de la côte Ouest. "Je surfe ici depuis 1967 et je n’ai
jamais vu ça. Nous sommes les premiers écolos de la
mer, nous, les surfeurs. On protège notre patrimoine mais jusqu’à
quand allons nous attendre ces fameuses études à 800
000 euros. On a un vrai garde-manger là avec ces bouées.
Aujourd’hui, c’est mon copain qui a été
attaqué, demain ma fille", lance, remonté, Éry
Courtois allias "Tarzan".
De l’avis des surfeurs locaux, l’eau était moyennement
trouble au moment de l’attaque associée à une
houle avoisinant un 1,50 mètre. Quant à l’heure
de l’attaque, vers 17h10, les habitués expliquent qu’il
y a souvent des surfeurs à l’eau à cette heure
de la journée et qu’il n’y a rien d’étonnant... Ludovic
Robert |
Clicanoo.re
- publié le 6 août 2012 - 06h08 - Thierry Robert renvoie
la balle à l’État
En s’appuyant sur l’échec de son dernier arrêté
municipal, Thierry Robert appelle désormais l’État
à prendre des mesures de sécurité dans le périmètre
de la Réserve marine. Il a hier soir renouvelé ses accusations
d’immobilisme.
"Vu l’arrêté du maire du 30 juillet 2012 portant
ouverture de la chasse aux requins, vu la décision du préfet
tendant à ce que les forces de l’ordre dissuadent toutes
personnes intéressées par cette chasse d’y procéder,
par tous moyens dès le lundi 30 juillet 2012, considérant
que l’État entend se réserver tous les pouvoirs
de police administrative dans les eaux de la Réserve naturelle
marine de la Réunion et notamment en ce qui concerne la sécurité
des usagers face au risque requin, il n’y a pas lieu, pour le
maire, d’interdire les activités de baignades et nautiques
dès lors que l’État entend se réserver
l’exercice des mesures de police dans le périmètre
de la Réserve".
Voici in extenso l’arrêté municipal signé
hier soir par le 4e adjoint Pierre-Henri Guinet pour le compte de
Thierry Robert. En clair, le député-maire de Saint-Leu
estime ne pas avoir été suivi par l’État
dans sa démarche de prélèvements de requins.
Il estime même avoir été empêché
et appelle donc l’État à décider des suites
à donner à cette nouvelle attaque.
Une réaction différente de celles de ses homologues
de Saint-Paul, Trois Bassins et L’Étang-Salé qui
ont successivement interdit les activités nautiques à
la suite d’attaques ou d’observations. Thierry Robert
lui-même avait d’ailleurs pris des mesures similaires
à plusieurs reprises. Après la triple observation par
un hélicoptère du côté du cimetière,
après également l’affaire de la raie dans le lagon.
L’édile de Saint-Leu change donc radicalement de stratégie
en mettant le préfet devant le fait accompli et en lui délégant
des pouvoirs qui sont en réalité municipaux. Deux heures
plus tôt, il avait ainsi déclaré à la radio
: "J’attends avec impatience la réaction de l’État
et celle des scientifiques. Chacun assumera ses responsabilités".
Une déclaration qui annonçait donc ce coup de théâtre
et qui faisait suite à une longue diatribe sur l’immobilisme
supposé des autorités. "À chaque fois que
je dis quelque chose, on me montre du doigt en disant que je fais
de la politique politicienne. ça fait des mois et des mois
qu’il y a cette problématique d’attaques de requin
à la Réunion, ça fait bien longtemps qu’aurait
du prendre des mesures beaucoup plus radicales" avait-il expliqué
avant d’aller plus loin encore.
"Je crois qu’aujourd’hui, on s’est contenté
de faire des réunions mais rien de concret, c’est comme
ça que ça fonctionne à la Réunion. Tout
le temps allons causer mais en fin de compte il agit pas une merde.
Excusez-moi l’expression. On a créé via la réserve
marine un véritable garde-manger. Il ne faut pas l’enlever,
c’est quelque chose d’important, mais il va falloir revoir
les choses de fond en comble. On ne peut pas arriver et dicter sa
loi sous prétexte qu’on est des scientifiques".
Pas
de préfet aux commandes
Thierry Robert avait également évoqué plus tôt
des échanges antérieurs avec d’autres élus.
"On entend dire, et des élus le disent, sa y ariv’
seulement band’ zoreils. Moi je pense qu’il faut arrêter
avec ça. C’est un problème qui concerne tous les
Réunionnais sans distinction. Il faut que l’ensemble
des Réunionnais se saisissent de ce dossier. Pour ma part,
je vais m’en saisir plus encore".
S’il demande donc pour le moment à l’État
de prendre une décision quant au maintien des activités
nautiques, tout porte à croire que Thierry Robert lancera d’autres
actions dans les jours à venir.
En attendant, la préfecture se retrouve en difficulté.
Michel Lalande étant hors département et son successeur
pas encore en poste, c’est le secrétaire général
qui assure l’intérim. Peut-il prendre dès aujourd’hui
un arrêté d’interdiction des activités nautiques
à Saint-Leu ? "Le préfet peut se substituer au
maire en effet, nous a expliqué hier soir, Xavier Brunetière.
Il faut tout de même qu’on échange avec la mairie
parce qu’à la lecture du droit, c’est le maire
qui a la responsabilité dans la bande des 300 mètres,
selon le code des collectivités. Au demeurant, je rappelle
que nous avons engagé un travail depuis six mois avec la mairie
sur la sécurisation des spots de surf". Le bras de fer
se poursuit Romain Latournerie |
Clicanoo.re
- publié le 6 août 2012 - 06h10 - "Fabien est quelqu’un
de courageux..."
Sylvain Colleter a assisté à l’attaque de Fabien
Bujon depuis le front de mer. Cet amoureux de la mer a accepté
de nous livrer les circonstances de ce drame. "Au départ,
ils étaient quatre à l’eau puis il en restait
deux : Fabien et un surfeur de nationalité australienne. Les
conditions ? C’était un peu gros, d’ailleurs, on
ne peut pas dire que les conditions étaient optimales mais
les vagues étaient belles. L’Australien qui se trouvait
dans l’eau, peu après 17 heures, a vu l’attaque.
Soudainement, nous avons vu ce dernier s’agiter partout sur
les vagues. Il a alors montré la direction du peak puis a hurlé
" shark attack, shark attack" puis est sorti de l’eau
tout pâle et complètement choqué. Il nous a dit
que c’était très violent et qu’il s’agissait
d’un gros requin. Au bout de quelques secondes, on a vu Fabien
sortir du peak. il était très loin. Il a ramé
jusqu’à la barrière de corail dans un calme impressionnant
alors qu’il était grièvement blessé à
la cheville droite. Il avait le pied sectionné et la main droite
aussi et il est parvenu à rejoindre cette plage de galets où
il a été sorti de l’eau. C’est vraiment
quelqu’un de courageux qui connaît très bien la
mer. Là, tout de suite, c’est le ras-le-bol. On est tous
sous le choc car on ne pensait jamais que ce genre d’attaque
allait arriver sur Saint-Leu. J’ai bien peur que le surf à
La Réunion, c’est fini..." LR. |
Clicanoo.re
- publié le 6 août 2012 - 06h30 - Interdire le surf :
la question n’est plus taboue
Treize jours séparent l’attaque qui a coûté
la vie à Alexandre Rassiga de celle d’hier à Saint-Leu.
La Réunion est évidemment sous le choc. Et chacun espère
que le surfeur très grièvement blessé s’en
sortira.
Ce nouveau drame à peine survenu, la vive polémique
sur la nécessité de la pêche au requin et la culpabilité
de la réserve marine qualifiée de "garde-manger"
est repartie. Avec encore plus de force. Très remonté,
Thierry Robert a laissé éclater sa colère depuis
Paris. Annonçant la couleur d’un nouveau bras de fer
avec la préfecture, le maire de Saint-Leu a pris un nouvel
arrêté dans la soirée. Un texte volontairement
absurde puisqu’il annonce qu’il ne décidera rien.
En fait, Thierry Robert veut mettre l’État sous pression
pour qu’il ouvre la pêche.
L’élu et toute une partie de la Réunion exigent
des réponses rapides et concrètes. Mais il est difficile
de croire que l’on pourra régler le risque requin à
coups de déclarations velléitaires et de mesures chocs
avec des abattages. Comme souvent lors d’une crise, chacun s’érige
en spécialiste et croit connaître le remède idéal.
Le plus souvent en fonction de ses propres intérêts.
À l’heure actuelle, il faut quand même reconnaître
que personne n’est capable d’expliquer avec certitude
pour quelles raisons les attaques se répètent.
Pour les scientifiques, il faut attendre les résultats de leurs
études. Selon eux, "les prélèvements"
ne changeront rien au risque. Et ils relèvent de décisions
électoralistes destinées à faire plaisir à
la population. Car il n’est pas exclu non plus que les eaux
sales rejetées par les communes ne jouent pas un rôle.
Mais pour Thierry Robert, d’autres élus et une partie
des surfeurs, on s’est contenté jusque-là de "bla-bla".
Il est donc urgent de trancher et de prendre des décisions
radicales.
Reste quand même une question taboue sur laquelle les pouvoirs
publics vont devoir aussi se pencher. La pratique du surf doit-elle
être interdite ? Le débat n’a pas fini de faire
couler de l’encre. Les surfeurs sont évidemment contre.
Au nom de leur liberté. Mais il est une autre question dont
le monde du surf ne peut pas s’exonérer : celle de la
responsabilité individuelle.
Le malheureux surfeur attaqué hier est un pratiquant très
expérimenté. Il savait qu’il prenait des risques
en se mettant à l’eau au coucher du soleil, au moment
où les risques sont les plus importants. S’il ne s’agit
évidemment pas de faire le procès de ce Saint-Leusien,
certains surfeurs considèrent qu’il est temps d’ouvrir
les yeux sur des comportements à risque. Et force est de constater
qu’ils ne sont pas rares. Il y a quelques semaines à
Boucan Canot, des pratiquants avaient été vus dans l’eau
alors même que le drapeau rouge "requin" flottait
sur la plage.
Difficile dans ces conditions de jeter continuellement la pierre sur
l’État-qui-ne-fait-rien, sur les scientifiques arc-boutés
sur leur réserve, ou sur encore les médias soupçonnés
de faire de la désinformation et du sensationnalisme. Quand
va-t-on cesser de croire qu’un océan tropical et sa vie
sauvage pourraient être sécurisés par la seule
volonté de l’homme et avec des garanties absolues. Que
le littoral n’est voué qu’à la seule satisfaction
des plaisirs nautiques. On oublie que la cohabitation forcée
entre l’homme et le requin relève aussi d’un choix
de société, de sa conception du développement
et de l’écologie Jérôme
Talpin |
Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h06 - Les rejets en mer mis
en cause
Beaucoup pointent du doigt la réserve marine pour expliquer
les attaques à répétition. Si la question demeure,
ils sont beaucoup moins nombreux à évoquer les rejets
en mer chroniques et conséquents pour expliquer cette présence
accrue de squales le long des côtes. Les ruissellements dus
à l’imperméabilisation des sols, les écoulements
chroniques des nappes phréatiques ou les rejets des stations
d’épuration d’un réseau largement défaillant
aboutissent pourtant en mer avec leur lot de matières organiques.
L’alerte requin de l’Étang-Salé de la semaine
dernière a suivi de peu une pollution de ses eaux… Les
exemples du genre ne sont pas rares. "C’est un sujet évidemment
à considérer. Une hypothèse comme d’autres
à explorer en rapport avec la présence des requins.
Les rejets en mer sont importants tout le long de nos côtes.
Il y a les ravines qui coulent mais aussi les résurgences chroniques
des nappes phréatiques. Ce phénomène a lieu même
en période de sécheresse. Ces écoulements sont
chargés en molécules organiques que les requins sont
capables de suivre de loin", explique l’association Vie
océane. La structure poursuit : "Outillés comme
ils sont outillés, les requins peuvent remonter ces traces".
Vie océane renchérit : "Une étude de 1985
avec des infrarouges avait montré que les rejets de percolation
en mer existent tout le long du littoral. L’île est un
immense gruyère et l’eau douce, plus ou moins chargée
en matières organiques, termine immanquablement dans la mer".
Des
stations d’épuration défaillantes
L’association, prudente, rappelle : "Les raisons de la
présence de requins sont multiples mais la question des rejets
en mer doit être explorée". La structure planche
d’ailleurs sur un document balayant la question à destination
du ministère de l’Écologie. "Ce n’est
pas le premier du genre, mais, à chaque valse des ministères,
il faut recommencer", soupire-t-elle. Vie océane met également
en cause "le bétonnage des pentes". "Si on ne
respecte pas les règles de l’urbanisation comme cela
est souvent le cas, car il n’y a aucun contrôle, les sols
deviennent imperméables, l’épuration naturelle
n’a plus court et les ruissellements sont plus importants et
chargés en matière organiques". Une analyse partagée
par Pascale Chabanet de l’IRD. Les problèmes qu’a
connus Saint-Leu en février dernier ne seraient d’ailleurs
pas étrangers à ce phénomène selon cette
association. Le réseau des stations d’épuration
réunionnaises laisse également grandement à désirer
même s’il y a du mieux. L’Office de l’eau,
qui suit ce dossier de très près, estime : "Les
capacités nominales (ndlr : 31 décembre 2011) s’élèvent
à 386 000 habitants". Nous sommes plus de 800 000…
Et s’il y a du mieux avec l’équipement de Cambaie
et quatre projets en cours de réalisation, huit stations d’épuration
sont toujours considérées comme "saturés
de façon chronique" selon l’Office de l’eau.
Parmi ces dernières, Saint-Denis, Saint-Leu cimetière
ou encore Saint-Paul ville. Régulièrement, ces équipements
sont obligés de lâcher en mer des eaux usées chargées
de matière organiques. C’est tout le sens du coup de
pression mis par l’État, avec la mise en examen de huit
communes, en 2009-2010. Si dans les deux ans à venir, les choses
devaient se régulariser, tous les rejets des stations d’épuration
ne seront pas pour autant résolus B.G. |
Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h07 - La chasse aux requins
est ouverte
L’attaque de requin dont a été victime Fabien
Bujon dimanche à Saint-Leu a précipité une nouvelle
rénion de crise entre services de l’État et représentants
des mairies concernées hier. À l’issue de cette
table ronde, le secrétaire général de la préfecture,
Xavier Brunetière, a annoncé trois mesures. La principale
concerne le prélèvement de vingt requins. Le secrétaire
général précise d’ailleurs d’emblée
: "Ces espèces de requins ne sont pas protégées.
L’État n’a jamais été hostile à
leur capture, même pour des raisons de régulation. En
revanche, vu l’état des connaissances, nous ne pourrons
jamais dire, malgré des opérations de prélèvements,
que la sécurité est assurée".
Pas 20 captures mais 45 selon l’Arvam
Il n’y a donc pas de battue, mais une pêche à vocation
scientifique très pratique. Les prélèvements
sont censés jauger "le risque ciguatera* comme nous l’a
demandé Victorin Lurel". Il s’agit d’évaluer
quel est le risque d’intoxication alimentaire après consommation
de bouledogue. La chair de cette espèce est frappée
d’une interdiction de commercialisation à cause de cette
fameuse toxine. Ce qui n’incite guère les pêcheurs
professionnels à le chasser. Face à l’émotion
et à la polémique qui fait rage, l’État
offre dix bouledogues et dix tigres pour apaiser la colère
des surfeurs sous couvert d’une étude scientifique. Un
seul pêcheur, déjà mandaté par l’État
pour marquer les requins dans le cadre du programme Charc, aura la
tâche de mener à bien cette opération.
Elle doit démarrer "cette semaine". Et si le risque
ciguatera est levé, les professionnels de la pêche pourraient
s’occuper de "réguler" ces espèces sans
décision des autorités ni arrêté préfectoral.
Rien n’est moins sûr à ce stade. L’Arvam
(Agence pour la recherche et la valorisation marine) - la référence
en matière de ciguatera - a indiqué que le protocole
scientifique exigerait l’analyse d’au moins 45 requins
afin d’obtenir des données représentatives. Ils
devraient prélever 400 grammes de foie - la masse minimale
pour détecter la toxine - sur chacun des animaux.
Pas sûr donc que les vingt prélèvements, qui devraient
donner "des résultats d’ici à un mois"
selon Xavier Brunetière, suffisent… Et même si
le risque ciguatera est levé, il restera à régler
la question du prix d’achat. La question, mise sur le tapis
par Thierry Robert et pour laquelle l’État devait faire
un geste aussi, n’a pas été tranchée.
Outre cette mesure, la préfecture a également promis
d’étendre la sécurisation des sites de surf. "La
pratique du surf se fait aux risques et périls des pratiquants.
Mais, nous souhaitions organiser la sécurisation des spots
de surf comme pour la baignade. Trois ou quatre sites bénéficieront
de vigies requins sur les communes de Saint-Paul, Saint-Leu et Trois-Bassins".
Aux 25 vigies déjà embauchées pour sécuriser
les activités des clubs devraient s’ajouter "une
quarantaine de CAE/CUI". Les spots exacts, les horaires de surveillance
et les moyens nautiques ad hoc doivent être affinés.
La mise en œuvre "dépendra de la motivation des communes
ou des associations porteuses de projet", signale Benoît
Huber, directeur de cabinet du préfet. Pour mémoire,
le dispositif dédié aux clubs avait mis "trois
à quatre mois" avant d’être lancé.
Enfin, la dernière mesure annoncée par l’État
concerne l’accélération du programme Charc. Les
marquages doivent s’accélérer pour que d’ici
la fin de l’année 80 requins bouledogue et tigre soient
placés sous surveillance.
Saint-Leu part à nouveau en guerre
Ces mesures n’ont pas été du goût de tous
les présents. Philippe Creissen, la voix de Thierry Robert,
est sorti excédé : "Cette réunion n’a
servi à rien. L’État ne veut rien faire. On n’a
plus qu’à mettre des panneaux danger dans les aéroports
pour prévenir les touristes. Saint-Leu va prendre les mesures
nécessaires pour sécuriser ses spots". Il évoque
des chasseurs sous-marins et même "la réquisition
de pêcheurs professionnels" pour capturer les squales.
Cela figurait déjà dans l’arrêté
municipal retiré après la rencontre avec le ministre
des Outre-mer… Quoi qu’il en soit, la chasse aux squales
est ouverte Bruno Graignic
* Intoxication
alimentaire provoquée par l’ingestion de poissons eux-mêmes
contaminés par une micro-algue secrétant des toxines
ciguaterique.
|
Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h07 - La chasse aux requins
est ouverte
L’attaque de requin dont a été victime Fabien
Bujon dimanche à Saint-Leu a précipité une nouvelle
rénion de crise entre services de l’État et représentants
des mairies concernées hier. À l’issue de cette
table ronde, le secrétaire général de la préfecture,
Xavier Brunetière, a annoncé trois mesures. La principale
concerne le prélèvement de vingt requins. Le secrétaire
général précise d’ailleurs d’emblée
: "Ces espèces de requins ne sont pas protégées.
L’État n’a jamais été hostile à
leur capture, même pour des raisons de régulation. En
revanche, vu l’état des connaissances, nous ne pourrons
jamais dire, malgré des opérations de prélèvements,
que la sécurité est assurée".
Pas 20 captures mais 45 selon l’Arvam
Il n’y a donc pas de battue, mais une pêche à vocation
scientifique très pratique. Les prélèvements
sont censés jauger "le risque ciguatera* comme nous l’a
demandé Victorin Lurel". Il s’agit d’évaluer
quel est le risque d’intoxication alimentaire après consommation
de bouledogue. La chair de cette espèce est frappée
d’une interdiction de commercialisation à cause de cette
fameuse toxine. Ce qui n’incite guère les pêcheurs
professionnels à le chasser. Face à l’émotion
et à la polémique qui fait rage, l’État
offre dix bouledogues et dix tigres pour apaiser la colère
des surfeurs sous couvert d’une étude scientifique. Un
seul pêcheur, déjà mandaté par l’État
pour marquer les requins dans le cadre du programme Charc, aura la
tâche de mener à bien cette opération.
Elle doit démarrer "cette semaine". Et si le risque
ciguatera est levé, les professionnels de la pêche pourraient
s’occuper de "réguler" ces espèces sans
décision des autorités ni arrêté préfectoral.
Rien n’est moins sûr à ce stade. L’Arvam
(Agence pour la recherche et la valorisation marine) - la référence
en matière de ciguatera - a indiqué que le protocole
scientifique exigerait l’analyse d’au moins 45 requins
afin d’obtenir des données représentatives. Ils
devraient prélever 400 grammes de foie - la masse minimale
pour détecter la toxine - sur chacun des animaux.
Pas sûr donc que les vingt prélèvements, qui devraient
donner "des résultats d’ici à un mois"
selon Xavier Brunetière, suffisent… Et même si
le risque ciguatera est levé, il restera à régler
la question du prix d’achat. La question, mise sur le tapis
par Thierry Robert et pour laquelle l’État devait faire
un geste aussi, n’a pas été tranchée.
Outre cette mesure, la préfecture a également promis
d’étendre la sécurisation des sites de surf. "La
pratique du surf se fait aux risques et périls des pratiquants.
Mais, nous souhaitions organiser la sécurisation des spots
de surf comme pour la baignade. Trois ou quatre sites bénéficieront
de vigies requins sur les communes de Saint-Paul, Saint-Leu et Trois-Bassins".
Aux 25 vigies déjà embauchées pour sécuriser
les activités des clubs devraient s’ajouter "une
quarantaine de CAE/CUI". Les spots exacts, les horaires de surveillance
et les moyens nautiques ad hoc doivent être affinés.
La mise en œuvre "dépendra de la motivation des communes
ou des associations porteuses de projet", signale Benoît
Huber, directeur de cabinet du préfet. Pour mémoire,
le dispositif dédié aux clubs avait mis "trois
à quatre mois" avant d’être lancé.
Enfin, la dernière mesure annoncée par l’État
concerne l’accélération du programme Charc. Les
marquages doivent s’accélérer pour que d’ici
la fin de l’année 80 requins bouledogue et tigre soient
placés sous surveillance.
Saint-Leu part à nouveau en guerre
Ces mesures n’ont pas été du goût de tous
les présents. Philippe Creissen, la voix de Thierry Robert,
est sorti excédé : "Cette réunion n’a
servi à rien. L’État ne veut rien faire. On n’a
plus qu’à mettre des panneaux danger dans les aéroports
pour prévenir les touristes. Saint-Leu va prendre les mesures
nécessaires pour sécuriser ses spots". Il évoque
des chasseurs sous-marins et même "la réquisition
de pêcheurs professionnels" pour capturer les squales.
Cela figurait déjà dans l’arrêté
municipal retiré après la rencontre avec le ministre
des Outre-mer… Quoi qu’il en soit, la chasse aux squales
est ouverte Bruno Graignic
* Intoxication
alimentaire provoquée par l’ingestion de poissons eux-mêmes
contaminés par une micro-algue secrétant des toxines
ciguaterique.
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Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h17 - Une plainte déposée
hier
Plusieurs usagers de la mer ont déposé une plainte auprès
du procureur de la République hier, pour mise en danger de
la vie d’autrui. Elle vise à la fois le représentant
de l’État et les maires de quelques communes de l’Ouest
que sont Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu, les Avirons, Etang-Salé.
L’Est est également concerné (Saint-Benoît
et Sainte-Rose). Les plaignants estiment que malgré la recrudescence
d’attaques de requins, aucune mesure "suffisante et appropriée"
n’a été mise en œuvre pour assurer la sécurité
de la population dont ils ont juridiquement la charge. Ils s’appuient
en outre sur l’article 223-1 du code pénal stipulant
que le fait « d’exposer directement autrui à un
risque immédiat de mort ou de blessures (…) est puni
d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende
». Sauf que malgré tout, certaines décisions ont
été adoptées, comme le dispositif vigies dans
certains secteurs. A suivre. |
Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h18 - Saint-Pierrre : désert
aux Brisants, quatre irréductibles à la Jetée
Ils étaient quatre à l’eau hier dans
le Sud. Quatre irréductibles seulement au spot de la Jetée
à Saint-Pierre. Au lendemain de la troisième attaque
de squale survenue dans l’île depuis le début de
l’année, aucun surfeur n’était venu rider
au pic du Diable où deux attaques dont une mortelle ont eu
lieu dans les années 2000. Personne non plus à quelques
kilomètres de là, sur les vagues d’ordinaire très
fréquentées de l’Etang-Salé. "Depuis
le drame survenu à Trois-Bassins il y a deux semaines, il y
a très peu de monde à l’eau ici. Certaines écoles
de surf ont stoppé leur activité. Les free surfeurs
se font de plus en plus rares. Les baigneurs aussi. Et aujourd’hui,
on n’a pas vu un seul surfeur à l’eau depuis ce
matin. Niveau plagiste, il y a si peu de monde qu’on se croirait
un jour de rentrée", constatait hier en début d’après-midi
un maître nageur sauveteur de la plage de sable noir. ? Un local
des Brisants (spot de récif d’Etang-Salé), qui
avait préféré rester au sec hier, confiait :
"On commence sérieusement à se demander si Etang-Salé
ne sera pas le prochain spot sur la liste des attaques ! Regardez
aujourd’hui, il y a de jolies vagues et personne à l’eau.
On a de plus en plus peur. Beaucoup d’entre nous aimeraient
pouvoir retourner surfer mais il y a l’angoisse et puis il y
a nos femmes et nos familles qui nous l’interdisent !"
A Saint-Pierre, quatre garçons, tous âgés de 20
à 30 ans, essayaient de ne pas trop se poser de question et
d’apprécier ensemble les joies d’une belle session
malgré les drames survenus ces derniers jours.
DEUX
FRÈRES ET UN COUSIN À L’EAU COÛTE QUE COÛTE
"Le surf, mon frère, mon cousin et moi, c’est notre
passion. On en fait depuis qu’on est tout gamin. C’est
pour ça qu’on est quand même à l’eau
aujourd’hui", avouait en fin de matinée Anthony,
venu en famille au spot de la Jetée à Saint-Pierre.
"Même si les attaques se multiplient, on continuera de
surfer. Le surf, c’est toute ma vie. J’ai commencé
à 9 ans dans l’Ouest d’où je suis originaire.
Là-bas, on ne peut plus y aller. Tous les spots sont interdits.
Boucan, Saint-Gilles, Trois Bassins, Etang-Salé et maintenant
Saint-Leu. Il ne reste plus que Saint-Pierre. Mais désormais,
si une attaque survient ici aussi et que le spot est interdit comme
les autres, on n’aura bientôt plus aucun lieu de pratique
pour notre sport". Et Anthony de conclure : "Je ne comprends
pas que les autorités n’agissent pas. Je ne sais pas
ce qu’il faut décider. S’il faut prélever,
protéger des spots, réviser les frontières de
la réserve marine… En tout cas, je pense qu’il
est temps d’agir car beaucoup de jeunes comme nous vont continuer
d’aller à l’eau et, si rien n’est fait, le
carnage va continuer" A.H.
|
Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h19 - "A Saint-Benoît,
la solution c’est un filet "
Baptisé "East Coast Project",
le projet n’existe pour l’instant que sur le papier et
dans l’esprit de Gérard Itema, surfeur chevronné,
habitué des compétitions organisées dans toute
l’île. Le dernier à avoir été attaqué
par un requin à Saint-Benoît (notre édition du
6 mars). Trois attaques, heureusement non mortelles, ont été
référencées dans les eaux de la commune : en
mars 2006 sur le spot de la Gare et deux autres sur celui du Butor,
en mars 2010 et mars 2012.
Qui prendra la responsabilité ?
En réponse, la commune a interdit depuis avril 2004 toutes
les activités nautiques sur son littoral. Ce qui n’empêche
pas une poignée de passionnés de continuer à
surfer plus ou moins régulièrement malgré l’éloignement
des moyens de secours nautiques (SNSM de Sainte-Marie, vedette du
SDIS à Sainte-Rose). Depuis l’attaque, Gérard
n’a qu’une idée en tête : l’installation
d’un filet au niveau du spot de la Gare. "La solution,
c’est un filet à Saint-Benoît, c’est le site
le plus adapté de l’île. La droite est de classe
mondiale, elle est proche du rivage et les fonds ne sont pas protégés,
il n’y a que des galets en dessous, la pêche et la chasse
sous-marine sont également autorisées", argumente
le Bénédictin. Il appuie sa démonstration en
insistant sur la mise en service récente de la station d’épuration
"permettant de rejeter très au large des eaux traitées".
Après avoir passé en revue différents systèmes
mis en œuvre dans le monde, il donne sa préférence
à l’un d’entre eux combinant à la fois technique
de détection des requins, signal d’alarme et protection
électromagnétique et protection physique avec l’installation
d’une barrière flottante amovible équipée
d’un filet. Une installation devant être renforcée
par une surveillance physique : "Avec la présence de vigies
et d’un jet ski, les surfeurs sont prêts à assumer
cette surveillance et sa gestion, les gars viendront de toute l’île
pour surfer sur un site sécurisé, ce sera de l’activité
pour l’Est". Reste à chiffrer le tout… À
l’origine, le projet était bien moins ambitieux et consistait
dans la simple installation d’un filet par les surfeurs eux-mêmes.
Interrogée, la mairie se dit prête à rencontrer
les surfeurs tout en évoquant d’ores et déjà
le besoin d’étudier les "modalités techniques,
financières et juridiques" d’un tel projet. Les
questions du coût et de son fonctionnement sont posées,
tout comme celle des responsabilités pénales en cas
de nouveau drame… "Et en mer, le risque zéro ça
n’existe pas", juge-t-on au cabinet du député-maire.
"Si on avait mis les 700 000 euros (de l’étude Charc,
ndlr) pour un filet, on aurait déjà apporté une
réponse", répond le surfeur… P.M.
|
Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h30 - Le blues de Saint-Leu
L’attaque de requin survenue dimanche après-midi à
Saint-Leu contraint les surfeurs à délaisser la zone.
Ainsi, "une des plus belles vagues du monde" déroule
depuis hier sans accueillir la moindre présence humaine. Sur
fond de révolte, une sinistre page vient de s’ouvrir
dans la commune. Ambiance.
L’image est éloquente, voire inédite. Depuis belle
lurette, on n’avait pas vu la jolie vague de Saint-Leu libre
de tout riders. Un spectacle auquel il va falloir pourtant s’habituer,
et qui concerne l’ensemble de la côte Ouest. Depuis l’attaque
de leur camarade ce week-end, plus aucun surfeur ne remet un pied
à l’eau.
"Shark Island"
"Ils ne vont pas revenir avant plusieurs semaines, les gars sont
choqués", avance Alain Courtois, responsable du Nauticlub
Laleu, pratiquant depuis trente ans sur ce spot. Ici, chacun reste
ainsi ébranlé par la terrible scène de la veille.
Les mines sont abattues. Car pour la plupart des personnes rassemblées
en ce lundi matin, le camarade Fabien a payé la négligence
de l’Etat. Jean-François Nativel est excédé.
Il lance : "Un gamin se fait bouffer à deux kilomètres
il y a quinze jours. Et personne ne vient dire que c’est dangereux
de pratiquer à Saint-Leu. Soit on ferme tout, soit on sécurise
! Mais qu’est ce qu’on attend pour interdire le surf ?".
Le ton monte à proximité de la rondavelle. Le panorama
est trop dérangeant. "Regardez cette vague ! En métropole,
ils ont des vagues pourries et pourtant ça génère
des milliers d’emplois ! Et nous, on sacrifie un patrimoine
fantastique sur l’autel d’un écologisme fallacieux
!".
Dans la petite communauté meurtrie, le propos reste amer. "Quand
un chien tue un homme, on l’euthanasie ! Quand un requin tue
un homme, on le laisse", s’irrite un surfeur du cru. Tarzan,
lui, enchaîne les interviews aux différents médias.
Il répète en boucle : "Mais pourquoi aller mettre
une réserve marine à côté d’activités
nautiques ? C’est criminel !".
Aussi veulent-ils tous mettre un terme à cette hécatombe.
"C’est l’attaque de trop", avance Teddy. La
question du prélèvement est sur toutes les lèvres.
La prise de parti se fait en faveur de l’humain, sans ambiguïté
aucune. "Je suis prêt à y aller. Je paie l’essence
s’il le faut. Ils vont venir me bloquer, me mettre des amendes,
mais ce n’est pas grave, j’ai l’habitude",
affirme Robert. Tarzan approuve. "Si les pouvoirs publics ne
font rien, on va prendre des mesures", avance-t-il, sans lâcher
plus de détails. Tandis qu’un autre enchaîne :
"On est prêts à jouer au chat et à la souris
avec les gendarmes".
Sur la terrasse du snack, il est encore question de squales. Des touristes,
loin de cerner le sujet, se hasardent à quelques hypothèses.
D’autres, des habitués du coin, se souviennent avec un
pincement au cœur. "J’ai vu Kelly Slater ici",
rappelle Sophie. Une notoriété qui appartient hélas
au passé. La période de gloire du surf réunionnais
est derrière nous. "On est surnommé Shark Island,
on bat un record du monde si l’on compare le nombre d’attaques
et notre superficie", regrette Alain Courtois. "Hier, une
heure après l’accident, le monde entier était
déjà informé". Il n’y a désormais
plus qu’à espérer que cet épisode douloureux
soit le dernier d’une longue série noire qui aura vu
huit attaques en vingt mois, dont trois mortelles. Autre inconnue
: les mesures annoncées hier en préfecture ramèneront-elles
la sérénité ? D.F.B. |
Clicanoo.re
- publié le 7 août 2012 - 06h30 - Le Nauticlub Laleu
stoppe tout
Saint-Leu, longtemps épargnée par cette actualité,
n’est finalement pas passé entre les mailles du filet.
Mais chacun a voulu y croire. "Cela devait arriver, mais je pensais
plus au spot de la Tortue qu’à celui-ci", avance
Alain Courtois, qui essuie péniblement cette première.
"Aujourd’hui, il faut arrêter de se voiler la face.
Il faut aller poser des drum-lines". Le responsable du Nauticlub
Laleu accuse le coup. Il paye un lourd tribut à l’épisode
de dimanche. "Les stages devaient débuter aujourd’hui".
Il n’en est rien. "Les parents n’ont plus envie,
les employés ont peur pour leur sécurité et moi
je ne peux pas prendre ce risque. L’impact psychologique est
énorme pour tous", poursuit-il. Principalement tournée
vers les scolaires, entourés d’une cinquantaine d’adhérents,
cette structure, en exercice depuis sept ans, va donc mettre son activité
en stand-by. Conséquence : les quatre employés se retrouvent
au chômage technique en attendant d’y voir plus clair
sur les mesures à venir. La crise requin continue de dégrader
la vie économique de la côte Ouest D.F.B. |
ORANGE
REUNION - réunion Source : La Réunion (IPR) - Publié
le 07/08/2012 à 11h30 - La préfecture autorise la pêche
aux requins - Tollé et déception -
Ce lundi soir, 6 août 2012, la préfecture a annoncé
de nouvelles mesures pour lutter contre le risque requin à
La Réunion. Parmi elles, le prélèvement de vingt
requins (dix bouledogues et dix tigres), à visée scientifique.
Cette mesure suscite un tollé chez ceux qui sont contre la
chasse aux requins. Quant à ceux qui sont pour la pêche
aux squales, une partie d’entre eux est déçue
et juge les mesures prises par la préfecture insuffisantes.
Un collectif des usagers de la mer a d’ailleurs prévu
de protester devant la réserve marine ce mardi 7 août
2012.
Pour l’UCCPEMR (union citoyenne pour la conservation et la protection
des écosystèmes marins réunionnais), «
La Réunion condamne les requins ». « Nous sommes
atterrés par les décisions politiques scandaleuses suite
aux derniers accidents impliquant requins et surfeurs », indique
l’association dans un communiqué, avant de poursuivre
: « Il est clair que ces prélèvements n’ont
d’autres buts que d’apaiser quelques esprits en colère
et avides d’actions radicales ».
L’UCCPEMR déplore par ailleurs que ces décisions
ont été prises par la préfecture « sans
aucune consultation citoyenne », « sans aucun égard
pour le travail de restauration des écosystèmes marins
de La Réunion », « et sans tenir compte du bon
déroulement du programme CHARC ». Pour l’association,
« la préfecture s’apprête à lancer
une chasse aux sorcières irrationnelle, inutile et dangereuse
» car elle apportera un « faux sentiment de sécurité
», tandis que « les réels problèmes sont
complètement éludés ». Parmi ces «
vrais problèmes », l’union citoyenne cite la pollution
des rivages, la sensibilisation des usagers de la mer et la préservation
de la biodiversité marine réunionnaise.
L’association rappelle aussi que « les requins jouent
un rôle essentiel de préservation de l’équilibre
écosystémique marin ». « En tuer dix, selon
la seule loi du hasard est une aberration loin de faire l’unanimité
», estime l’UCCPMER qui souligne que les deux espèces
visées, le bouledogue et le tigre, sont classées «
quasiment menacées sur la liste rouge de l’IUCN (Union
internationale pour la conservation de la nature - ndlr) ».
« La question des prélèvements doit faire l’objet
d’un sondage d’opinion publique, et une réglementation
claire et efficace doit enfin être mise en place en prévention
du risque », estime l’UCCPEMR.
De son côté, l’association Sea Shepherd compare
la chasse au requin à La Réunion à la chasse
à la baleine menée au Japon. « Pour gérer
le "risque requin" à La Réunion, la France
a choisi d’utiliser la technique employée par la flotte
baleinière japonaise », estime l’association. «
En effet, les baleiniers japonais chassent des baleines dont le commerce
est interdit. La France s’apprête à chasser des
requins bouledogues et des requins tigres interdits à la vente
», souligne Sea Shepherd, en ajoutant que « les baleiniers
japonais chassent dans un sanctuaire baleinier (Antarctique) »,
quand « la France s’apprête à tuer les requins
dans la réserve marine réunionnaise ».
Enfin, « les baleiniers japonais invoquent la "recherche
scientifique" pour justifier leur chasse. La France lance une
battue de requins et offre en pâture à ceux qui réclament
leur tête, 5 requins bouledogues et 5 requins tigres sous prétexte
d’analyser leur foie en vue d’étudier une possible
commercialisation », dit encore Sea Shepherd. « Il y a
fort à parier que ces "prélèvements scientifiques"
ne soient qu’une battue qui ne dit pas son nom », déplore
l’association. « La France a choisi de céder à
la facilité et à l’émotion : elle sacrifie
ses requins », condamne l’association, qui regrette aussi
le silence du ministère de l’écologie à
ce sujet.
De son côté, le Parti Pirate de La Réunion a adressé
une lettre ouverte au Premier ministre dans laquelle il sollicite
« une intervention urgente et exceptionnelle pour résoudre
la catastrophe humaine, écologique, économique et sociale
qui frappe les Réunionnais, La Réunion, ses entreprises
et leurs avenirs ». Le Parti Pirate estime que « les élus
préfèrent masquer les véritables sources »
du problème, à savoir « les problèmes d’assainissement
des eaux usées, l’urbanisation inconsidérée,
la pollution des ravines, la saturation du système actuel du
traitement des déchets... ».
« La sortie de cette crise implique la remise à niveau
du système d’assainissement des eaux usées, principal
facteur de la dégradation du milieu marin côtier et consécutivement
de la prolifération des espèces de requins affectant
ce type d’environnement dont les requins bouledogues »,
ajoute le Parti Pirate. Avant de poursuivre : « La gestion de
cette crise implique donc un déploiement exceptionnel de moyens
pérennes d’informations, de prévention, de protection,
de coordination et de secours de tous les usagers du milieu marin
face aux attaques de requins accompagnés par des réponses
réelles aux multiples facteurs de ces attaques et qui sont
pour la plus part déjà connus ».
S’il était à prévoir que ceux qui sont
contre la pêche au requin montent au créneau, on aurait
pu penser que ceux qui militaient en faveur des prélèvements
soient satisfaits. Ce n’est finalement pas le cas de tous. A
la sortie de la réunion qui s’est déroulée
ce lundi en préfecture, Philippe Cressen, avocat du député-maire
de Saint-Leu Thierry Robert, n’a pas caché sa colère,
jugeant « une réunion inutile » et des «
mesures qui ne servent à rien » pour protéger
les surfeurs. « Nous allons réagir à notre façon
comme nous l’avons toujours fait » a-t-il déclaré,
n’excluant pas d’avoir recours à des pêcheurs
professionnels pour mener une large campagne de pêche.
Les mesures préfectorales sont aussi insuffisantes pour un
collectif d’usagers de la mer, qui a prévu de protester
ce mardi 7 août 2012 devant la réserve marine. www.ipreunion.com
|
ORANGE
REUNION - Source : La Réunion (IPR) - Publié le 07/08/2012
à 13h30 - Saint-Leu - Relevé de balisesFabien Bujon
a été attaqué par un requin non marqué
Fabien Bujon, le surfeur attaqué par un squale le dimanche
5 août sur le spot de Saint-Leu, a été attaqué
par un requin non marqué. C’est ce que tendent à
prouver les balises relevées ce mardi matin, 7 août 2012,
au large de Saint-Leu par l’IRD (institut de recherche pour
le développement). Ces relevés sont effectués
sur toutes les balises jaunes qui délimitent la réserve
marine. Le relevé sur ces balises à Saint-Leu montre
aussi qu’il n’y a pas beaucoup de passages de requins
à cet endroit, et que ceux qui passent ne restent pas longtemps.
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Zinfos974.com
- Mardi 7 Août 2012 - 17:02 - Lilian Cornu - Pourquoi le grand
requin blanc n’a jamais été observé à
la Réunion ?
Sur plus de 350 espèces de requins dans le monde, un peu plus
d’une trentaine a déjà été observée
ou même péchée dans les eaux réunionnaises.
Il s’agit notamment des requins baleines, pointes blanches,
gris, bouledogues, tigres, taureaux ou encore mako et marteaux (voir
la liste ci-dessous). Selon Pascale Chabanet, chercheuse en Écologie
des Récifs Coralliens à l’IRD, "jamais aucun
grand requin blanc n’a été observé à
la Réunion", et ce malgré la relative proximité
avec l’Afrique du Sud, dont les eaux accueillent une grande
population de grands blancs.
C’est vraisemblablement la température des eaux réunionnaises
qui n’est pas propice à la présence de cette espèce,
explique Pascale Chabanet. Les requins blancs sont généralement
adaptés à la température de latitudes plus tempérées.
Plus exceptionnellement, les requins blancs peuvent se retrouver dans
des zones tropicales. Ils ont notamment été observés
en Nouvelle Calédonie. Les courants marins pourraient expliquer
en partie la présence de requins blancs dans certaines mers
tropicales et pas dans d'autres. Une deuxième explication réside
dans le régime alimentaire de ce type de squale, très
friand de mammifères marins comme les phoques ou les otaries
qu’on ne trouve pas autour des Mascareignes.
Le grand requin blanc pourrait ne plus être protégé
en Australie
Le grand blanc est au cœur d’une polémique en Australie
après une nouvelle attaque mortelle, le 14 juillet dernier,
près de l'île de Wedge, au Nord de Perth. L'Australie
est un des pays où survient le plus d'attaques fatales de requins.
On en recense 46 au cours des 50 dernières années, selon
les informations du Journal Le Monde qui a récemment consacré
un article sur ce sujet (lire ici). Depuis 2001, le requin blanc est
protégé en Australie afin d'empêcher la disparition
de ce poisson menacé par la pêche intensive. En 2004,
le grand blanc a même été inscrit sur l'annexe
II de la Convention sur le commerce international des espèces
de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites).
Pourtant, un peu à l’image de la polémique à
la Réunion, l’Australie semble être divisée
sur la question de la protection de cette espèce. Constatant
une augmentation des attaques, les Australiens se demandent si cela
n'est pas dû au fait que l’espèce est protégée
et donc que le population de requins blancs a augmenté autour
de l'île continent.
Pour certains scientifiques, au contraire, le grand requin blanc est
en danger d’extinction et l’augmentation des attaques
ne serait pas due à l’augmentation du nombre de requins
mais à l’augmentation du nombre de surfeurs dans l’eau
ces 20 dernières années… Bref, deux théories
qui s’opposent et qui préconisent des solutions radicalement
différentes, ça ne vous évoque rien ?
Liste
des espèces de requins vues ou pêchées
dans les eaux réunionnaises
(source : Requins de la Réunion de Philippe Mespoulhé) |
Requin
crocodile: Pseudocarcharias kamoharai
Aiguillat nez-court: Squalus megalops
Aiguillat à peau rugueuse*: Squalus asper
Aiguillat épinette*: Squalus mitsukurii
Aiguillat coq*: Squalus blainvillei
Emissole d'Arabie*: Mustelus mosis
Pailona à grand nez*: Centrocymnus crepidater
Requin Zèbre: Stegostoma fasciatum
Requin Baleine: Rhiniodon typus
Requin renard commun: Alopias superciliosus
Requin mako ou Taupe bleue: Isurus oxyrinchus
Petite taupe : Isurus paucus
Requin pointe blanche: Carcharinus albimarginatus
Requin soyeux: Carcharinus falciformis
Requin océanique: Carchannus longimanus
Requin de récif à aileron noir: Carchannus melanopterus
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Requin
à queue tachetée: Carcharinus sorrah
Requin gris de récif: Carcharinus amblyrhynchos
Requin bouledogue: Carcharinus leucas
Requin tisserand: Carcharinus brevipinna
Requin bordé: Carcharinus limbatus
Requin gris : Carcharinus plumbeus
Requin tigre : Galeocerdo cuvien
Requin chagrin: Loxodon maerorhinus
Requin limon faucille: Negaprion acutidens
Requin taureau : Eugomphodus taurus
Peau bleue : Prionace glauca
Requin corail : Triaenodon obesus
Red Liin marteau halicorne : Sphyma lewini
Grand Requin marteau : Sphyrna mokarran
Requin marteau commun : Sphyma zygaena
Requin nourrice à queue courte*: Ginglymostoma brevicaudatum
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Zinfos974.com
- Mardi 7 Août 2012 - 15:46 - Melanie Roddier - "Tuer les
requins n'empêche pas les attaques"
Le Figaro a fait le tour du monde, en quête des différentes
techniques mises en oeuvre par les étrangers, pour empêcher
les attaques de requins. Si les moyens ne sont pas toujours probants,
la chasse serait tout bonnement à mettre à la trappe.
Le journal le Figaro évoque, dans un article faisant référence
à l'actualité réunionnaise, différentes
techniques utilisées contre les requins, dont les attaques,
selon le Florida Museum of Natural History cité par lefigaro.fr,
étaient au nombre de 52 dans le monde en 2008, 64 en 2009,
81 en 2010 et 75 en 2011.
Cette augmentation incite les pays à réagir. A défaut
de tuer des squales, certains gouvernements interdisent la pratique
du surf dans des zones risquées, travaillent sur la diminution
des déchets jetés en mer, éduquent la population…
Ils se parent également de boucliers anti-requins, dont très
peu donnent aujourd'hui entière satisfaction, à savoir
la pose de filets ou encore des engins électriques censés
faire fuir le squale.
Selon l'article, si ces techniques n'ont pas fait toute leur preuve,
elles ont le mérite d'être améliorées et
de représenter des solutions pérennes… contrairement
à la chasse.
Un chercheur à l'université de Sydney, en Australie,
interrogé par le journal, montre à partir de chiffres
sur une décennie d'abattage à Hawaï, que cette
méthode n'est pas des plus pertinentes. Bilan, "tuer les
requins n'empêche pas les attaques", assure-t-il. |
Le
Monde.fr avec AFP | 07.08.2012 à 18h33 • - Les requins
font moins de victimes que les méduses
Montrés du doigt après la série d'attaques contre
des baigneurs, dont la dernière est survenue dimanche sur l'île
de la Réunion, les requins tuent pourtant dix fois moins que
les méduses, soulignent les spécialistes. Depuis dix
ans, entre cinquante et cent attaques de squale sont recensées
chaque année contre l'homme, pour moins de dix morts en moyenne,
selon l'International Shark Attack File, la référence
statistique dans ce domaine.
Les méduses, par exemple, tuent environ 100 personnes
chaque année", souligne Robert Calcagno, directeur général
de l'Institut et du Musée océanographique de Monaco.
D'un point de vue purement statistique, les requins apparaissent également
moins dangereux que les éléphants, qui "tuent 600
personnes par an", les scorpions (5 000) ou les serpents (100
000), continue le spécialiste.
Les attaques de squale sont deux fois plus nombreuses que dans les
années 1980. Quatre espèces en sont principalement à
l'origine : le requin blanc, le requin tigre, le requin bouledogue
et le requin taureau. Une augmentation qui s'expliquerait, selon les
experts de l'animal, par une hausse de la pratique du surf et des
sports nautiques. La raréfaction du poisson, pour cause de
surpêche, pourrait aussi inciter les requins à aller
chercher de la nourriture dans des endroits où ils n'allaient
pas auparavant.
"INDISPENSABLES AUX ÉCOSYSTÈMES MARINS"
Les effectifs de requins, eux, sont globalement en baisse, notamment
en raison d'une pêche importante – 30 à 70 millions
de squales seraient capturés chaque année – pour
satisfaire la demande de l'Asie pour les ailerons considérés
à tort comme un aphrodisiaque. Certaines espèces sont
même aujourd'hui menacées d'extinction.
Un problème pour l'avenir des océans car "les requins
sont indispensables aux écosystèmes marins", prévient
Philippe Vallette, directeur général du Centre national
de la mer Nausicaa, à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais). "S'ils
disparaissent, ils ne font plus leur métier de 'top-prédateurs'
qui est de manger les prédateurs au-dessous d'eux", modifiant
profondément l'équilibre des milieux où ils régnaient,
explique l'océanographe. Selon lui, le meilleur moyen de combattre
la psychose ambiante autour des squales est de les étudier
davantage mais aussi de sensibiliser toujours plus les surfeurs sur
les moments de la journée ou les conditions de turbidité
de l'eau à éviter.
Pour l'océanographe Catherine Vadon, maître de conférence
au Muséum national d'histoire naturelle, "Il faut être
plus raisonnable, et apprendre à composer avec la nature",
plaide-t-elle, regrettant que les autorités de la Réunion
aient fait le choix d'"éradiquer" vingt requins.
Pour Philippe Vallette, toutefois, cette décision "n'aura
aucun impact sur les écosystèmes et si ça peut
permettre de calmer les esprits, pourquoi pas ?" |
Clicanoo.re
- publié le 8 août 2012 - 06h03 - Sous la pression, la
réserve soutient la pêche préventive
Les surfeurs, rejoints par d’autres usagers de la mer, ont manifesté
avec quelques débordements hier devant le siège de la
réserve marine. Sous la pression, la directrice de cette structure
a pris position pour "la pêche préventive de sécurisation"
tant réclamée par les surfeurs.
Comme promis, les surfeurs, rejoints par des chasseurs sous-marins
et d’autres pêcheurs traditionnels, étaient au
rendez-vous hier devant les grilles du GIP réserve marine à
La Saline. Ils y ont trouvé porte close et une vingtaine de
gendarmes à l’intérieur. Au plus fort du rassemblement,
plus de cent personnes étaient présentes. Ludovic Villedieu,
moniteur de surf à l’origine de cette action, lance tout
de go : "La réserve fait partie du problème. Les
gestionnaires ont les yeux fermés. Il faut arrêter de
dire : nous, on sait et pas vous avec arrogance. Les usagers de la
mer connaissent. Quelques scientifiques ont fait une réserve
pour créer leur aquarium personnel… Il faut revoir ses
contours. En attendant les résultats des études, rouvrons-la
à la chasse et à la pêche…"
"La réserve est avec nous"
Parmi les pêcheurs présents figuraient Lilian Bertile
et quelques-uns de ses dalons de Saint-Leu. Certains ont une dent
contre la structure gestionnaire et sont sous le coup de verbalisations
pour non-respect de la réglementation de la réserve.
Ils lâchent : "Nous parlons le même langage que les
surfeurs. Il faut revoir la réserve. On n’est pas contre
mais il faut créer des sanctuaires comme à Mahébourg
à Maurice. Pourquoi fermer 41 km de côtes ? Il faut que
la pêche traditionnelle et la chasse sous-marine soient autorisées
à nouveau, ça fera fuir les requins".
Le principe d’une rencontre a très vite été
acté mais les modalités, et notamment le nombre de personnes
composant la délégation, ont traîné en
longueur. La pression est donc montée crescendo. Des invectives
nourries à l’égard des membres du GIP réserve
marine — telles qu’"Assassins" et bien d’autres
noms d’oiseaux — ont fusé allègrement. Et,
inévitablement, il y a eu débordement. Peu avant 16
h, les grilles de la réserve ont été forcées
par quelques manifestants particulièrement échaudés.
Les forces de l’ordre se sont interposées et un ralé-poussé
a suivi. Trois jeunes ont été retenus jusqu’à
la fin des échanges qui ont bien eu lieu entre représentants
des manifestants et la directrice du GIP.
À l’issue d’un entretien de deux heures, cette
dernière a lu devant les médias une série de
cinq engagements, "des axes de travail à creuser dans
les jours à venir", a souligné Soraya Issop-Mamode
en précisant : "Et sur lesquels nous nous sommes déjà
positionnés". Elle liste : "Le gestionnaire est pour
la réduction du risque requin et participera aux modalités
des mesures décidées par la préfecture".
Rien d’étonnant, l’État - certaines collectivités
aussi - est le principal décideur dans le GIP.
En revanche, Soraya Issop-Mamode, au nom de la réserve, s’est
dite "en faveur d’une pêche préventive de
sécurisation pour les usagers". Les surfeurs qui réclament
cela depuis des mois récoltent donc le soutien de la réserve
alors que l’État s’était dit la veille (notre
édition d’hier) circonspect face à l’efficacité
d’une telle pêche. Soraya Issop-Maode a tout de même
ajouté deux précisions liées à des captures
préventives : "Des méthodes de pêche adaptées
et dans des zones déterminées". La chasse aux requins
est déjà autorisée dans la réserve pour
les pêcheurs professionnels, mais la directrice du GIP ne s’était
jamais positionnée en sa faveur. Le gestionnaire d’une
réserve, pointée du doigt comme la cause de la prolifération
des requins, devient une alliée bien inattendue de ceux-là
même qui la mettent en cause.
À la sortie, Jérémy Attyasse, directeur de Ligue
réunionnaise de surf, analysait : "On est satisfaits.
On voulait que la réserve marine prenne position. Elle est
avec nous. Les choses vont dans le bon sens, mais ce ne sont pas les
décideurs. C’est à eux maintenant de réagir".
Serge Leplège, porte-parole de Prévention risque requin,
renchérit : "Cette prise de position sur les prélèvements
constitue une avancée par rapport à une surpopulation
de requins et face à quelques scientifiques qui refusent l’idée
d’une sédentarisation des squales. Ce n’est pas
avec dix tigres et dix bouledogues que l’on réglera le
problème…" B.G. |
Clicanoo.re
- publié le 8 août 2012 - 06h30 - Les prélèvements
suscitent l’indignation des écologistes
Ils n’ont pas tardé à monter au créneau
après la réunion de crise tenue en préfecture
lundi soir. Le prélèvement de requins inquiète
les écologistes. Les réactions affluent.
L’Union citoyenne pour la conservation et la protection des
écosystèmes marins réunionnais se dit ainsi "atterrée
par les décisions politiques scandaleuses suite aux derniers
accidents impliquant requins et surfeurs". Ces défenseurs
de l’environnement ne voient aucune ambiguïté dans
l’opération voulue par l’État : "Il
est clair que ces prélèvements n’ont d’autres
buts que d’apaiser quelques esprits en colère".
Les deux espèces concernées, le tigre et le bouledogue
sont classées "quasiment menacées" sur la
liste rouge de l’IUCN, "en tuer dix selon la loi du hasard
est loin de faire l’unanimité". Dans son communiqué,
l’Uccpemr estime encore que "la preuve qu’il existe
un marché pour la viande de requin doit venir justifier cette
soi-disant évaluation ciguatérique".
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, ne mâche
pas ses mots non plus. Elle compare la stratégie locale aux
coutumes japonaises : "Les baleiniers Japonais chassent des baleines
dont le commerce est interdit. La France s’apprête à
chasser des requins bouledogue et des requins tigres interdits à
la vente. Les baleiniers Japonais chassent dans un sanctuaire baleinier.
La France s’apprête à tuer les requins dans la
réserve marine. Les baleiniers Japonais invoquent la recherche
scientifique pour justifier leur chasse. La France lance une battue
de requins et offre en pâture à ceux qui réclament
leur tête, des requins, sous prétexte d’analyser
leur foie en vue d’étudier une possible commercialisation".
Ulcérée, la militante acharnée n’y voit
"qu’une battue qui ne dit pas son nom".
Pour la fondation Brigitte Bardot, la mesure n’est autre que
"scandaleuse" : "La France ne vaut pas mieux que le
Japon et sa prétendue chasse scientifique à la baleine",
estime la porte-parole de la nature, rappelant que l’océan
"n’est pas le terrain de jeu des requins mais leur habitat".
soutien sans faille à la réserve
Autre voix contestataire : Robert Calcagno, directeur général
de l’institut et du musée océanographique. Le
spécialiste tend à apaiser le débat. "Les
méduses tuent environ cent personnes chaque année, même
si c’est moins spectaculaire de se faire piquer par une méduse
que croquer par un requin", indique-t-il.
Philippe Vallette, directeur général du Centre national
de la mer Nausicaa, insiste sur le rôle "indispensable"
joué par les squales au sein de l’écosystème.
Catherine Vadon, maître de conférence au Muséum
national d’histoire naturelle, s’attaque pour sa part
à un sujet sensible. Elle se permet de remettre en question
le comportement des surfeurs : "Respectent-ils les consignes
données, sont-ils soucieux de bien connaître l’environnement
où ils entrent ?".
Quant aux élus verts locaux, ils apportent aujourd’hui
leur soutien indéfectible à la réserve marine,
en réponse à la mobilisation d’usagers de la mer,
hier. Jean Erpeldinger et Mélissa Cousin regrettent "des
accusations graves et injustifiées" à l’égard
de la structure mise en cause à tort selon eux : "Rien
ne permet de privilégier une explication liée à
la réserve". Pour conclure, ces deux administrateurs lancent
un appel à la patience et au respect des défenseurs
de l’environnement D.F.B.
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Clicanoo.re
- publié le 8 août 2012 - 06h30 - Le requin qui a attaqué
dimanche ne serait pas marqué
Les scientifiques qui œuvrent pour le programme Charc ont effectué
des relevés de balises, hier matin, dans le secteur de Saint-Leu.
Selon les premières observations, il n’y a pas de corrélation
entre les données récupérées et le parcours
du squale qui a sévèrement mordu Fabien Bujon dimanche
après-midi. Ce n’était donc vraisemblablement
pas un requin marqué. Par ailleurs, il semble que la zone du
spot ne soit qu’un lieu de passage pour les squales |
Zinfos974.com
- Mercredi 8 Août 2012 - 07:00 - Lilian Cornu - Requins : Pêche,
réserve, surf, déchets... tous responsables
A l'heure où la polémique enfle autour des requins,
chacun avance des hypothèses pour tenter d'expliquer l'augmentation
des attaques autour de la Réunion. Pêche intensive, réserve
marine, augmentation du nombre de surfeurs... Petit tour d'horizon
des explications évoquées par les uns et les autres.
La
réserve marine
Pointée du doigt par les surfeurs, la Réserve marine
aurait engendré une augmentation des poissons qui attireraient
les requins plus près des côtes. Ils aimeraient, à
l'instar du député-maire, Thierry Robert, que son périmètre
soit revu. De son côté, les scientifiques de la Réserve
ne cessent de marteler que la biomasse en poissons des récifs
de la Réunion reste encore très faible, loin de permettre
un "effet Réserve".
En outre, l'interdiction de la pêche sous marine dans la réserve
aurait permis aux requins de s'installer durablement car ils ne sont
plus confrontés à la présence des hommes. De
ce point de vue, surfeurs et chasseurs sous-marins souhaitent pouvoir
se ré-approprier les fonds marins. Selon eux, leur simple présence
suffirait à faire éloigner les squales de la côtes
et des spots de surf. Ils préconisent donc que des zones au
sein de la réserve soient ouvertes à la pêche
sous-marine.
Les dispositifs de concentration de poissons (DCP)
Disposés aux abords du littoral réunionnais, les dispositifs
de concentration de poissons, plus connus sous le sigle DCP, sont
également accusés d'être à l'origine de
la prolifération supposée de requins autour de la Réunion.
Plus de 30 DCP sont installés autour des côtes réunionnaises.
Le système, qui a pour but de concentrer les poissons en recréant
une chaîne alimentaire autour d'un flotteur auquel est relié
une ligne plongeant dans l'océan, fait débat.
Rapidement, les algues colonisent le dispositif et créent les
conditions d'une véritable chaîne alimentaire, allant
du plus petit poisson au plus gros. Un moyen pour les pêcheurs
de ne pas revenir bredouille mais aussi, peut-être, un dispositif
qui attire les requins. C'est en tout cas la position de certains
professionnels de la mer (lire ici).
La pêche intensive autour de la Réunion
Autre explication avancée, celle de la pêche intensive
de poissons qui obligerait de plus en plus les requins en quête
de nourriture à se rapprocher des côtes. Les "petits"
pêcheurs reprochent aux chalutiers cette surpêche des
poissons au large. Comme les autres hypothèses, cette explication
n'est corroborée par aucune étude.
La ferme aquacole
Les activités de la ferme aquacole de Saint-Paul, et leurs
rejets, ont également été évoqués
par les surfeurs qui, pour certains, semblent convaincus que la structure
attire les squales. C'est notamment le cas de Jérémy
Florès, le champion réunionnais, qui déclarait
dernièrement sur internet que d'avoir implanté une ferme
aquacole distante d`à peine 3 ou 4 km était "totalement
inconscient".
L'augmentation des rejets de déchets dans l'eau
Autre hypothèse émise cette fois par les défenseurs
de la réserve marine, celle d'une augmentation des requins
bouledogues en raison d'une hausse des rejets de déchets en
mer par l'intermédiaire des ravines, mais aussi des stations
d'épuration. Ce phénomène serait consécutif
à l'urbanisation croissante de l'île et au mauvais traitement
des eaux usées dans notre département.
L'augmentation du nombre de surfeurs
Dernière explication, également évoquée
en Australie pour expliquer la recrudescence d'attaques de grands
requins blancs : l'augmentation du nombre de surfeurs. Ces dernières
années, le nombre de surfeurs a considérablement augmenté,
à la Réunion mais aussi à travers le monde. Il
atteindrait peut être 27 millions selon la Surf Industry Manufacturer's
Association, un chiffre particulièrement difficile à
affiner en raison du grand nombre de pratiquants non licenciés.
Quoi qu'il en soit, plus de surfeurs signifie plus de risques de croiser
un requin, ce qui expliquerait en partie l'augmentation des attaques
dans le monde. |
ORANGE
REUNION - Source : La Réunion (IPR) - Publié le 08/08/2012
à 10h20 - Suite à la manifestation des usagers de la
mer et le ralé poussé devant la réserve marine
- Les élus écologistes « choqués »
Ce mardi 7 août 2012, une centaine de personnes, à l’appel
d’un collectif d’usagers de la mer, a manifesté
devant le siège de la réserve naturelle marine à
la Saline. La réserve, qu’ils tiennent pour « responsable
de la présence plus accrue des requins bouledogues près
des côtes réunionnaises ». Le ton est également
monté. Dans un communiqué, les élus écologistes
de la structure, Jean Erpeldinger et Mélissa Cousin, se déclarent
« choqués » de cette manifestation « anti-réserve
» et des « débordements qui l’ont accompagnée
».
« En une semaine, la réserve marine a été
désignée, par des experts auto-proclamés, comme
la responsable de la crise "requins". Pire, c’est
le personnel de cette jeune structure qui est, aujourd’hui,
soumis à une pression insupportable, sommé de s’expliquer
et accusé d’utiliser les surfers comme "cobayes
de la réserve naturelle marine" », s’indignent
les deux élus.
Pour eux, « ces accusations sont graves et injustifiées
». « Le personnel de la réserve a pour mission
d’appliquer la réglementation et, prochainement, le plan
de gestion, en assurant un dialogue constant avec tous les acteurs
du milieu marin. A travers leur travail, souvent difficile, c’est
la protection de notre biodiversité, de notre environnement
et de tout l’équilibre de nos côtes qui sont en
jeu », soulignent-ils, dans ce communiqué.
« Nous rappelons que les hypothèses scientifiques à
l’étude sont nombreuses et que rien ne permet de privilégier
une explication liée à la Réserve. Nous avons
tous envie de "savoir", c’est même la chose
qui devrait nous rassembler. En attendant les conclusions des études,
nous appelons à la patience, au respect des défenseurs
de l’environnement, et, bien sûr, à la prudence
des usagers de la mer », concluent Jean Erpeldinger
et Mélissa Cousin. |
ORANGE
REUNION - Source : La Réunion (IPR) - Publié le 08/08/2012
à 11h00 - Chasse aux requins - Risque d’empoisonnement
- Porteur de ciguatera, le bouledogue n’intéresse pas
les pêcheurs
Le 30 juillet dernier, Thierry Robert, le maire de Saint-Leu, créait
la surprise en autorisant, par arrêté municipal, la chasse
au requin bouledogue sur sa commune, par tous moyens, de jour comme
de nuit. Dans cet arrêté, retiré dès le
lendemain, le maire proposait également le rachat des prises
par la municipalité, alors que la commercialisation du requin
bouledogue est interdite puisque l’espèce est vecteur
potentiel de ciguatera. Si des prélèvements doivent
être effectués pour évaluer le risque, le site
d’actualités médicales www.jim.fr est formel :
la consommation de requin bouledogue peut être dangereuse pour
l’homme. Cette espèce serait donc finalement peu intéressante
pour les pêcheurs.
« Les Réunionnais vont (peut-être) partir à
la chasse, et fournir la mairie en requins. Pour en faire quoi, puisque
la commercialisation de ces bestiaux est interdite ? », s’interrogeait
le journal international de médecine Jim.fr après l’arrêté
de Thierry Robert. « Ceux qui imagineraient un grand banquet
municipal se trompent lourdement. Il n’en sera pas question,
car le requin bouledogue est aussi dangereux par une autre caractéristique,
celle d’être vecteur potentiel de ciguatera », poursuit
le site d’actualités médicales.
La ciguatera, c’est cette intoxication alimentaire due à
la présence possible dans la chair du requin bouledogue, de
l’une des plus puissantes toxines marines connues, « avec
une dose létale 50 de 0,33 mug/kg en injection péritonéale
à la souris », souligne Jim.fr. « Une neurotoxine
habituellement responsable chez l’homme de nausées, vomissements
et symptômes neurologiques divers (comme des picotements des
doigts et orteils ou une inversion des sensations thermiques) survenant
de 10 minutes à 24 heures après ingestion de l’aliment
contaminé et pouvant persister de quelques jours à plusieurs
années », poursuit le site. L’intoxication peut
également, dans les cas les plus graves, être mortelle.
Pour Jim.fr, « les Réunionnais ne consommeront donc pas
leurs requins bouledogues ». Le site précise par ailleurs
que les requins ne sont pas les seuls vecteurs de ciguatera. Il reprend
une publication, réalisée sur les marchés de
Nouméa l’année dernière, qui dresse une
liste des animaux localement les plus dangereux, mais pourtant consommés
: mérous, certains maquereaux, vivaneaux, barracudas, empereurs
ou labres. « Le problème, c’est que la ciguatera
semble gagner chaque jour de terrain et ne plus seulement être
exotique », souligne le site.
Jim.fr cite pour exemple le journal scientifique de référence
pour la surveillance et le contrôle des maladies infectieuses
Eurosurveillance, qui signalait une épidémie familiale
à Ténérife aux îles Canaries. « Des
cas survenus après consommation de sériole achetée
au marché du coin, et alors que deux autres épisodes
épidémiques avaient déjà été
signalés cette année », souligne Jim.fr. Selon
un article du J Travel Med, l’infection sévirait jusque
dans le port de Hambourg en Allemagne. « Pas tout à fait,
en réalité, puisque les marins concernés avaient
consommé des poissons congelés, conservés au
froid après avoir été péchés deux
semaines plus tôt aux Caraïbes », dit cependant Jim.fr.
De telles explications laissent présager que la commercialisation
du requin bouledogue ne rencontrerait pas un grand succès sur
les marchés de poisson à La Réunion. Cela peut
aussi expliquer pourquoi les pêcheurs se sont montrés
frileux lorsque Thierry Robert a autorisé la chasse au requin
le 30 juillet dernier...Les pêcheurs ne s’étaient
en effet pas rués à la chasse, l’activité
ne paraissant pas rentable. www.ipreunion.com
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Zinfos974.com
- Mercredi 8 Août 2012 - 17:08 - Ludovic Grondin - Risque requin:
La Réunion doit corriger le traitement de ses eaux usées
L'actualité des attaques de requins a le mérite de mettre
sur la table les problématiques environnementales auxquelles
est confronté notre territoire. Ravinement, érosion,
pression humaine sur le littoral, toutes ces pistes méritent
d'être explorées."Le risque requin est multi-facteurs",
évoque l'ensemble des acteurs concernés ces deniers
mois, du pêcheur au scientifique. A l'heure où le rôle
de la Réserve marine est pointé du doigt, celui du traitement
des eaux usées revient avec insistance dans les réflexions
des acteurs du dossier.
Selon un état des lieux de l'Office de l’Eau
Réunion publié en août 2011, seulement 42% des
foyers réunionnais sont raccordés au réseau public
d’assainissement. Tout le reste finit donc en assainissement
non collectif qui repose sur le principe du pouvoir épurateur
naturel du sol. Simplement dit, 58% des eaux usées domestiques
finissent en canalisation directe dans la cour, par absorption des
sols. En attendant le tout à l'égout dont le maillage
du territoire concerne en premier lieu les zones littorales, plus
faciles de raccordement.
L'assainissement non collectif finit inéluctablement dans les
sous-sols. Le problème réside dans le fait que "l'île
de la Réunion est une île volcanique jeune (3 millions
d’années) et bâtie sur l'effondrement de formations
volcaniques", explique l'Office de l'eau. Les sols sont donc
"essentiellement basaltiques qui ont pour caractéristique
d’être très poreux". Les sols de la Réunion
sont donc très perméables. La "transmissivité"
de l'eau dans les sols constituent "des axes d'infiltration et
de circulation verticale rapide favorisant le transfert des polluants
vers les nappes souterraines".
La
métropole en avance avec 80% de son réseau en assainissement
collectif
Dans son rapport, l'établissement public y voit une "implication
de forts risques sanitaires portés vers les captages d’eau
potable, l’arrosage des cultures consommées ou encore
des zones de baignade". Bref, quoiqu'il en soit, ces eaux non
collectées et donc non traitées poursuivent leur cycle
jusqu'à l'océan.
Pour expliquer le rapprochement supposé des requins près
des côtes, l'hypothèse d'une variation de "la chimie
de l'eau" est évoquée par la spécialiste
de la vie des récifs coralliens, Pascale Chabanet. "Degré
de salinité, température moyenne de l'eau, turbidité,
composition en matières organiques issues des activités
d’élevage et d’assainissement urbain…",
ces pistes de réflexion sont ouvertes, en même temps
que l'explication du risque requin se fait attendre.
En attendant l'effectivité des stations d'épuration
nouvelle génération comme celle de Cambaie Saint-Paul
(2013) ou de Sainte-Marie, le parc réunionnais reste conditionné
par un taux de couverture des eaux usées en équivalent/habitant
négatif. Le ratio actuel fait état d'une capacité
de prise en charge en assainissement collectif pour 380.000 habitants,
là où la Réunion en compte 830.000. Régulièrement,
les stations de traitement sont dans l'obligation de rejeter en mer.
En comparaison, en Métropole, les proportions de l’assainissement
sont de 20% en non-collectif et 80% d’assainissement collectif. |
Clicanoo.re
- publié le 8 août 2012 - 16h27 - Les Réunionnais
ne veulent pas du "mangeur d’hommes" dans leur assiette
La "pêche scientifique" de 20 requins bouledogues
et tigres à la Réunion, officiellement destinée
à analyser leur toxicité en vue de leur commercialisation,
risque de rester sans lendemain dans cette île où l’on
rechigne à consommer ces prédateurs "mangeurs d’homme".
"En dehors des quelques vieux pêcheurs, les Réunionnais
ne mangent pas de requin et donc n’en achètent pas"
affirme Johnny Nicole, 48 ans, poissonnier à Saint-Pierre (sud
de l’île) à l’enseigne "Léonce".
"Pêcheur depuis 28 ans" il assure ne vendre que du
"mako", ou requin taupe bleue, une des rares espèces
autorisées à la vente sur l’île bien que
placée depuis 2007 par le WWF dans son "Top 10 des espèces
les plus menacées". "Autrefois j’en attrapais
un par jour, maintenant c’est un tous les deux à trois
mois", se plaint le pêcheur, notant que "ce requin
pélagique n’a jamais tué personne".
Beaucoup de poissonniers de l’île pensent que les requins
tigres et bouledogues, quant à eux, n’entreront jamais
dans l’assiette du Réunionnais en raison de leur réputation
de tueur. "C’est plutôt nous qui constituons leur
repas" plaisante Mario, pêcheur occasionnel, s’empressant
de s’excuser pour sa "mauvaise blague".
Gérante de "la Bonne pêche", l’une des
rares poissonneries du principal marché de Saint-Denis (nord
de l’île), Chamima Asvat, 32 ans, constate que seuls "quelques
anciens apprécient le requin". "Ils ne jurent que
par le mako dont ils aiment la chair ferme comme de la viande".
Elle l’achète aux pêcheurs à 2,5-3 euros
le kg pour les revendre entre 5 et 10 euros. "Il est excellent,
cuisiné avec du massalé" (mélange d’épices
indiennes), dit-elle, se désolant que ses clients lui préfèrent
le thon ou l’espadon, pourtant deux fois plus chers.
"Ils ne veulent pas du +mangeur d’moune+ (mangeur d’homme).
Beaucoup trouvent aussi que sa chair a une mauvaise odeur" regrette-t-elle.
Prix très bas
"Ca fait deux ans que je suis ici et aucun client créole
ne m’en a jamais réclamé", rapporte Coralie,
24 ans, de la "Poissonnerie des pêcheurs" au Port
(ouest). "Seuls quelques rares métropolitains en demandent
parfois. Je leur répond qu’il n’y a pas de ça
chez nous".
Président du Comité des pêches de la Réunion,
Jean-René Enilorac a été le premier à
plaider pour la levée de l’interdiction de la vente du
requin bouledogue, en vigueur depuis 2009. Le 30 juillet dernier,
il a interpellé la direction de la mer à ce sujet après
l’attaque mortelle du jeune Alexandre Rassiga, 22 ans, contribuant
à la décision de l’Etat de pêcher le requin.
M. Enilorac reconnaît que la chair du bouledogue n’"attire
pas beaucoup les consommateurs" et que l’animal ne "vaut
pas la peine d’être pêché sans subvention",
en raison d’un prix très bas à 1 ou 2 euros le
kilo. Il entend malgré tout "l’éliminer parce
qu’il bouffe tous nos poissons sur nos lignes". "On
verra après, si les Réunionnais veulent en manger ou
pas", ajoute-t-il.
Mais avant d’en arriver là, les scientifiques devront
démontrer que le bouledogue ou le tigre n’est plus porteur
de la toxine ciguatera.
Docteur en toxicologie environnementale à l’ARVAM (Agence
pour la recherche et la valorisation marines) Jean Turquet sera chargé
d’analyser les prises. Il explique que, depuis 2009, le bouledogue
fait partie de la liste de poissons interdits à la vente sur
l’île.
La seule étude sur la ciguatera date de plus de dix ans et
avait montré qu’elle était responsable de 77%
des intoxications d’origine marine entre 1986 et 2001, rappelle-t-il.
Son Agence devait présenter en septembre un " projet d’évaluation
du risque ciguatera" pour l’ensemble des poissons interdits
de commercialisation. C’était sans compter sur le bouledogue
et le tigre qui vont monopoliser la recherche pour leurs seules espèces. ©
2012 AFP |
Source
: La Réunion (IPR) - Publié le 08/08/2012 à 18h00
- Risque requin - Le marquage des squales a repris
Comme annoncé par la préfecture ce lundi 6
août 2012, les opérations de marquage de requins ont
repris dès cette semaine dans le but d’accélérer
la connaissance du risque squale dans les eaux réunionnaises.
Ce mercredi 8 août 2012, les équipes de l’IRD (institut
de recherche pour le développement) étaient ainsi en
mer pour tenter de marquer de nouveaux spécimens.
Ce sont 23 requins, 9 bouledogues et 14 tigres, qui ont été
marqués jusqu’à maintenant. Un bateau sillonnait
ce mercredi la zone entre Trois Bassins et Saint-Leu à la recherche
de squales, afin de réaliser d’autres marquages. Avant
cela, l’IRD n’avait plus effectué de marquage depuis
le mois de juin.
Pour rappel, la décision d’accélérer les
marquages a été prise en préfecture le lundi
6 août au cours d’une réunion d’urgence qui
faisait suite à l’attaque d’un surfeur par un requin
sur le spot de Saint-Leu. Fabien Bujon, 39 ans, a en effet été
mordu par un squale le dimanche 5 août. Le pronostic vital de
l’homme n’est plus engagé mais il s’est retrouvé
avec une main et un pied sectionnés. Le relevé des balises
effectué ce mardi 7 août à Saint-Leu a montré
que le surfeur avait été attaqué par un requin
non marqué. Deux semaines avant Fabien Bujon, c’est un
jeune surfeur de 21 ans, qui est décédé tragiquement
suite à l’attaque d’un requin sur le spot de Trois
Bassins.
Outre l’accélération des marquages, la préfecture
a pris deux autres mesures : celle de renforcer le dispositif de vigies
surveillance sur les spots de surf, et celle d’organiser des
opérations de pêche dans un volume limité pour
réévaluer le risque de ciguatera sur la base duquel
la consommation de chair de requin a été interdite. www.ipreunion.com |
Zinfos974.com
- Mercredi 8 Août 2012 - 18:20 - Lilian Cornu - Requins : Les
marquages ont repris aujourd'hui !
80 requins à marquer, l'objectif de la nouvelle campagne d'étude
sur les requins est ambitieuse. Du coup, les responsables du programme
de marquage sont déjà en mer, depuis ce début
d'après-midi. "Les marquages viennent de reprendre. On
attend que ça pêche. Aujourd'hui, on vise les bouledogues"
explique Antonin Blaison qui précise que le pécheur
utilise une technique visant spécifiquement cette espèce.
Car lors de la première phase, l'an dernier, pécheurs
et scientifiques avaient eu toutes les peines du monde à atteindre
leurs objectifs. Finalement 22 requins avaient été marqués
mais seulement neuf bouledogues. Pour affiner leurs données,
les scientifiques vont procéder en trois phases. Il s'agit
d'abord de poursuivre le marquage des requins selon la méthode
déjà utilisée l'an dernier. Ici l'objectif est
d'obtenir plus de données, notamment sur les bouledogues et
leur zone d'évolution autour de la Réunion.
Les
squales suivis par satellite
D'ici l'année prochaine, les scientifiques tenteront d'affiner
leurs connaissances en suivant des requins à la trace. Pour
ces expériences, un bateau devra suivre le squale immédiatement
après son marquage. L'opération sera donc fastidieuse
et particulièrement contraignante d'un point de vue logistique.
Elle nécessitera également l'emploi d'une autre technologie
que celle actuellement utilisée : "Nous utiliserons des
balises qui émettent toutes les 3 secondes" précise
Antonin Blaison.
Pour l'heure, les balises permettent uniquement de savoir si un requin
marqué est passé dans une zone et combien de temps il
y est resté. Malheureusement, les données dont disposent
les scientifiques s'arrêtent au-delà d'une bande de quelques
kilomètres au large de la Réunion. Une fois à
bonne distance de l'île, on ne sait donc rien de ce que deviennent
les requins. Une troisième étude visera donc, à
plus long terme, à approfondir nos connaissances sur les déplacements
de requins à plus grande échelle. "Par exemple
pour savoir s'ils migrent, parfois ou régulièrement,
à Madagascar ou ailleurs" explique Antonin Blaison. Cette
fois, les requins seront suivis par satellite.
|
Clicanoo.re
- publié le 9 août 2012 - 05h40 - Requins : Huguette
Bello contre les prélèvements
Venue hier soutenir le personnel de la réserve marine à
la Saline-les-Bains, la députée-maire de Saint-Paul
n’a pas clairement rejeté les mesures de pêche
voulues par la préfecture. Mais il semble fort qu’elle
y soit opposée.
Jusqu’à présent, Huguette Bello était restée
à l’écart de la polémique requins, laissant
s’exprimer ses élus et notamment Emmanuel Séraphin.
Hier après-midi, gênée aux entournures sur la
question des prélèvements, la députée-maire
de Saint-Paul a d’abord éludé la question. Difficile
effectivement de prendre le contre-pied d’un gouvernement qu’on
soutient. Elle a en tout cas laissé entendre sa désapprobation
en évoquant le scénario des Seychelles, une "battue
sauvage" aux effets trompeurs. "Avec les prélèvements,
il faut être très prudent, ils doivent être ciblés",
avance-t-elle seulement, avant de durcir le ton.
"on condamne ces comportements"
Thierry Robert et sa chasse aux squales sont clairement visés
: "Quand on est faiseur de lois, on respecte les lois de la République".
Voilà pour le tacle cinglant. En attendant, le bon déroulement
des études scientifiques doit à ses yeux primer sur
tout autre mesure. Le message est clair : "Je sais que ces recherches
sont longues, mais je souhaite qu’elles nous aident à
trouver le meilleur moyen pour préserver les pratiquants des
sports nautiques", indique-t-elle, comme une réponse aux
surfeurs en colère. Les manœuvres agressives de la veille
lors de la manifestation anti-réserve ne l’ont d’ailleurs
pas laissée insensible. D’où son déplacement
hier au siège pour apporter du réconfort à un
personnel encore abasourdi. "On n’a jamais refusé
de discuter, d’ailleurs on a déjà reçu
des usagers de la mer", lâche Karine Pothin, biologiste.
"C’est dommage", enchaîne la directrice Soraya
Issop Mamode, dépitée.
"Ils se sont introduits dans la cour et ont proféré
des menaces, c’est inacceptable. C’est la moindre des
choses qu’on vienne vous soutenir. On condamne ces comportements",
enchaîne la députée-maire. Egalement présent,
Roger Estève, président de réserves naturelles
de France, de passage à la Réunion. "Toutes les
réserves ont connu leur coup de chaud, il y a des comportements
à changer. Ici, la zone est grande et les périmètres
protégés s’établissent en pleine station
balnéaire", rassure-t-il. La situation n’est quand
même pas banale : "C’est gênant qu’on
en soit arrivé à de telles extrémités,
il va falloir du temps pour remonter la pente". Avant de conclure
sur une touche positive : "Vous savez, à l’époque,
dans les gorges de l’Ardèche, certains voulaient brûler
des kayaks. Mais en fait, on n’a fait que leur conserver leur
poule aux œufs d’or et ils en sont ravis". Ici, ce
n’est pas franchement gagné… D.F.B. |
Clicanoo.re
- publié le 9 août 2012 - 05h30 - La réserve porte
plainte après les incidents
La manifestation de surfeurs et autres usagers de la mer qui a réuni
plus d’une centaine de personnes mardi devant la réserve
marine a été émaillé par une série
d’incidents : un ralé poussé, des insultes et
des dégradations. Les forces de l’ordre, en nombre, ont
même dû intervenir lorsque le portail a été
forcé. Trois jeunes ont d’ailleurs été
retenus pendant plusieurs heures avant d’être relâchés
(notre édition d’hier).
Face à ces actes, le GIP réserve marine a porté
plainte hier matin pour outrage à dépositaire de l’autorité
publique (les écogardes sont assermentés) et dégradations.
Outre les grilles forcées, certains manifestants ont tagué
les murs de la réserve avec des "la réserve m’a
tué". Ils ont aussi arraché un panneau.
Mobilisation des surfeurs dimanche à Saint-Leu
Les surfeurs de Saint-Leu et la base nautique Nautilaleu organisent
un grand rassemblement ce dimanche 12 août, à 14 h, face
au spot. Ils veulent ainsi apporter tout leur soutien à Fabien
Bujon, victime d’une attaque dimanche dernier. L’objectif
vise encore à maintenir la pression sur les autorités
"pour une pratique sécurisée du surf et de toutes
les activités nautiques dans le grand Ouest". Une quête
sera également lancée afin d’aider le camarade
blessé à se procurer "la meilleure prothèse
possible". |
Le
09 août 2012 - Cédric DE LA BROSSE - Directeur adjoint
du CROSS Réunion - 02 62 43 43 43 - cedric.delabrosse@developpement-durable.gouv.fr
- Marquage de requin
Vous êtes informés qu'une
opération de prélèvement de requin ainsi qu'une
opération de marquage se dérouleront le Vendredi 10
aout à partir de 13 heures secteurs ST GILLES- BOUCAN CANOT
Une diffusion VHF sera assurée par le CROSS le jour des opérations
dans les conditions habituelles
le 08 août 2012 - Vous êtes informés
qu'une opération de marquage de requin se déroulera
le mercredi 08 aout secteur Saint Leu de la pointe au sel à
la pointe des châteaux à partir de 14h00.
Une diffusion VHF sera assurée par le CROSS le jour des opérations
dans les conditions habituelles. |
Clicanoo.re
- publié le 9 août 2012 - 05h37 - Attaques de requins
: le Brésil devant la Réunion
Avec six attaques de requins en sept mois, on pensait la Réunion
détentrice du record en la matière. Mais, comme pointé
par le site blog.surf-prevention.com, c’est le Brésil
qui se hisse en tête avec… cinquante faits similaires
(dont un tiers mortels) en quinze ans, au large de Récife,
une grande ville côtière du nord-est. Ici, le squale
n’avait jamais réussi à hanter à ce point
les esprits.
Dans un documentaire troublant produit par National Geographic, intitulé
L’Invasion des requins, on voit que ce pays a franchi un pas
de plus dans l’horreur : des bouledogues ont fait irruption
à plusieurs reprises dans le lagon et pris des baigneurs pour
cible. Quand de simples trempettes se transforment en bains de sang,
Les Dents de la mer ne relève hélas plus de la fiction.
Démunies, largement dépassées par les événements,
noyées dans l’identification des causes, les autorités
ont pris la mesure radicale d’interdire la pratique du surf
malgré l’existence d’une communauté développée
de pratiquants.
Là-bas aussi, l’État a tenté d’agir,
par la mise en place de filets anti-requins, mesure aussitôt
rejetée par les écologistes et les scientifiques. Tout
le monde a tenu pour responsable un abattoir situé à
proximité : l’établissement a fermé, sous
la pression de l’opinion publique. La trêve n’aura
duré que deux ans. Car, comme à la Réunion, ce
phénomène ne s’explique que par une conjonction
de facteurs humains (urbanisation, surpêche, pollution). Et,
pour quiconque est concerné, la conclusion du documentaire
n’accepte pas la contradiction : "Quand un animal est acculé,
sa réaction instinctive est de mordre. Et quand nous faisons
des choix qui ne tiennent pas compte des chasseurs qui vivent à
nos côtés, nous risquons involontairement et malheureusement
de devenir des proies"… D.F.B |
Clicanoo.re
- publié le 9 août 2012 - 06h05 - Vie Océane défend
la réserve auprès de la ministre de l’Écologie
Vie océane, association de défense du milieu
marin agréée par le ministère et qui dispose
d’un siège au conseil scientifique de la réserve,
a écrit une longue lettre à la ministre de l’Environnement,
Delphine Batho, pour défendre la réserve marine.
"Diverses voix et non des moindres, d’édiles municipaux,
de politiques et d’usagers, se sont élevées ces
dernières semaines contre la réserve, suite à
des attaques de requins. Ces réactions empruntent plus à
des comportements émotionnels qu’à des analyses
objectives et rationnelles".
Sous la plume de son vice-président Roland Troadec, Vie océane
contre-attaque. "Le statut de réserve marine a été
décrété suite à une très longue
concertation de tous les acteurs locaux. Il est apparu comme une nécessité
compte tenu de l’état de de ?gradation avancée
des récifs et lagons".
L’association poursuit : "Les cinq années de protection
écoulées traduisent quelques évolutions positives,
mais elles ne diagnostiquent en aucun cas une récupération
de l’écosystème (...). Considérer aujourd’hui,
comme certains élus et usagers, que la réserve marine
est devenue le "garde-manger" de grands prédateurs
est totalement sans fondement".
Requins
contre requins ?
Par ailleurs, Vie océane explique : "Il est fait le constat
de la non-présence des espèces de requins typiquement
récifaux. (…) On peut expliquer la disparition de ces
requins, capables d’exclure des concurrents opportunistes tels
le bouledogue, par l’appauvrissement de leurs propres proies.
Ces dernières, poissons d’intérêt commercial,
ont commencé à être victimes d’une pêche
excessive au début des années 70. (…) Aujourd’hui,
seulement 5 % du territoire de la re ?serve est en protection intégrale
et " l’effet re ?serve" sur le repeuplement est encore
très loin d’être observé ?, quand dans le
même temps la pression anthropique sur le littoral s’est
fortement accrue".
Roland Troadec analyse par ailleurs : "Les requins prédateurs
(…) fréquentent les côtes de fac ?on nomade. Le
requin bouledogue se rencontre tout autour de l’i ?le en liaison
notamment avec les écoulements des exutoires hydrographiques
côtiers. C’est une espèce particulièrement
adaptée aux milieux turbides, affectionnant les apports d’eaux
douces". Or, poursuit-il, "la pratique du surf s’est
étendue sur tous les points ou ? le relief sous-marin favorise
un déferlement latéral et d’une manière
générale la ? ou ? un courant sortant du lagon favorise
l’enroulement de la vague. Ainsi les bords de passes aux débouchés
de ravines constituent des spots privilégiés mais aussi
au niveau de déversoirs du lagon". Il évoque également
: "Pour les plus aguerris, il n’est pas rare que la pratique
du surf se fasse peu après le lever et au coucher du soleil.
Ce sont les moments où la diminution de l’e ?clairement
sous l’eau se fait sentir (…), a ? fortiori si le temps
est couvert et si la turbidité des eaux due a ? leur agitation
est conséquente. (…) Ces conditions sont également,
par nature, celles recherchées par les squales maraudeurs car
favorisant l’effet de surprise".
Avec ces arguments, Vie océane demande à la ministre
de "réaffirmer le bien-fondé du programme scientifique
(Caractérisation de l’HAbitat des requins Réunionnais
Co ?tiers) sans que des pratiques de prélèvement aux
résultats sans garantie n’obèrent ses résultats".
Elle réclame également que "l’État
n’accepte pas que soit porté atteinte au dispositif réglementaire
de la réserve nationale marine"
-Retrouvez la lettre ouverte de l’association "Vie Océane"
en cliquant sur le lien : http://www.clicanoo.re/IMG/pdf/12-0... |
Zinfos974.com
- Jeudi 9 Août 2012 - 17:37 - Melanie Roddier - Requin: "Dan
tan lontan domoun té fé attention"
Eric et Raymond discutent tranquillement, sur un bout de trottoir,
à l'ombre d'une toiture de case créole. Parmi plusieurs
sujets de conversation, l'un d'eux retient toute l'attention des deux
compères : le requin.
Comme bon nombre de Réunionnais, ils ont aussi leur avis sur
la question… Eux défendent plutôt l'idée
que "dan tan lontan, domoun té fé attention".
Loin de tomber dans le faux débat zoreil-créole, Eric
et Raymond admettent que la population de l'île a beaucoup augmenté
et que les conseils avisés de leurs aînés n'ont
pas su se propager.
Eric est originaire de Saint-Benoît : "Je me souviens,
dans mon enfance, on allait se baigner à Sainte-Anne. Nos parents
nous laissaient en nous rappelant une seule chose : Vous n'entrez
pas dans l'eau avant 10h, et vous sortez avant 15h". Sans faire
porter la responsabilité aux surfeurs victimes d'attaques,
ils ne pensent pas moins que les heures de pratique du surf constatées
sont des circonstances aggravantes.
"I fo toujours regardé si la mer lé plein
ou si lé sec"
"C'était pareil pour le temps. On nous apprenait depuis
petit à ne pas aller se baigner en temps de pluie, de cyclone,
de mer sale…", se remémore-t-il.
Raymond est un ancien pêcheur, la mer il la connait bien. Ce
"sage", comme l'appellent ses camarades, dit même
que le requin, il l'a déjà caressé... "Mi
té fai la pêche en mer 30 ans en arrière. Kan
ou retrouv a ou devan un requin, i fo pa ou a peur. Nou connai ke
le requin i rode manger. Kan li vien près des cotes, c'est
que la mer i brasse. I fo toujours regardé si la mer lé
plein ou si lé sec", transmet-il.
L'homme âgé de 58 ans est de ceux qui pensent qu'il y
a de la place pour tout le monde, et qu'il ne faut surtout pas enlever
à des jeunes leur pratique sportive, "sinon bana i tombe
dans la délinquance", a-t-il appris. Alors il préconise
que l'on trouve un lieu spécifique pour les surfeurs, et qu'on
sécurise cet endroit rien que pour eux. Après tout,
les idées les plus originales sont parfois les meilleures...
|
Clicanoo.re
- publié le 10 août 2012 - 07h23 - Requin : "Il
y a une atteinte à l’image de l’île"
À Paris, les médias font leurs choux gras des
requins bouledogues, écornant significativement la réputation
de l’île. Au risque d’anéantir les efforts
déployés pour promouvoir la destination. Interview de
Pascal Viroleau, directeur de l’IRT.
Est-on en train de saborder actuellement les différentes
opérations de promotion touristique lancées par l’IRT
?
Pascal Viroleau : "A mon sens, oui. Pour s’en apercevoir,
il suffit d’aller sur Google et taper Ile de la Réunion.
Vous verrez ce qui sort. Sur les dix premiers résultats, vous
avez au minimum deux résultats qui parlent de requin. Plus
ça va, plus on associe l’image de la Réunion au
requin. C’est extrêmement regrettable, c’est négatif
pour nous. Depuis quelques mois maintenant, on ne fait plus que du
travail de communication de crise pour rassurer à la fois les
professionnels, le grand public et rétablir des vérités.
La Réunion n’était pas à un moment donné
à feu et à sang, la Réunion n’est pas infestée
de requins. On peut toujours s’y baigner. Malheureusement, tous
les efforts faits depuis 2006 sont en train de partir en fumée.
On a de grosses craintes par rapport à ça.
Quels retours avez-vous des professionnels du tourisme métropolitains
?
Il y a ceux qui sont venus à la Réunion. Ceux-là
comprennent que ce qu’on dit n’est pas seulement du marketing
mais la réalité. Quant aux autres, il faut les rassurer. Propos
recueillis par Damien Frasson-Botton |
Zinfos974.com
- Vendredi 10 Août 2012 - 10:24 - Gabriel Kenedi - Requins :
Un premier prélèvement espéré aujourd'hui
Aujourd'hui, reprend la campagne de marquage de requins, organisée
dans le cadre du programme Charc. Les scientifiques espèrent
effectuer un premier prélèvement de squale afin de mettre
en application les mesures annoncées par la Préfecture,
lundi, de prélever 20 requins. Leur objecif est de cibler un
requin bouledogue, de préférence une femelle de plus
de deux mètres, annonce le Quotidien.
Deux pêcheurs sont mobilisés, l'un près des côtes,
l'autre au large, et un troisième bâteau est réservé
aux scientifiques de l'Institut de recherche et de développement
(IRD). Ils partiront cet après-midi depuis le port de Saint-Gilles.
Les scientifiques comptent également poursuivre leur campagne
de marquage. A ce jour, 23 marquages ont été effectués,
il en reste une centaine à réaliser. |
Clicanoo.re
- publié le 10 août 2012 - 12h00 - "La réserve
naturelle manque de visibilité"
Roger Estève, rapporteur du Conseil national de protection
de la nature effectue actuellement une halte à La Réunion
pour juger de la qualité du plan de gestion de la réserve
avant sa validation en novembre. Nous l’avons évidemment
sollicité sur la problématique requin.
Comment jugez-vous le plan de gestion de la réserve naturelle
marine de la Réunion ?
Je veux tout d’abord préciser que dans ce laps de temps
de trois ans, sur un espace compliqué, 3500 hectares et cinq
communes, on est arrivé à recruter le personnel, à
le structurer suivant trois cellules. Il y a eu également un
changement de statut puisqu’on est passé d’une
association à un GIP. Malgré tout cela, on a réussi
à mettre en place le plan de gestion. Il y a un travail assez
considérable qui a été fait sur trois ans. Je
ne citerai pas le nom mais certaines réserves naturelles calent
sur cette première étape. Il faut normalement plus cinq
ans que trois ans.
Sur le fond, existent-ils des points à améliorer
?
Sur les enjeux, il n’y a pas de problème. Concernant
les objectifs et au vu des événements, je souhaite qu’on
accentue cette affirmation de l’identité de la réserve.
C’est-à-dire ?
La réserve doit devenir l’interlocuteur de tout ce qui
se passe sur le site. Si c’est un peu flou entre elle, les services
de l’Etat, les politiques, elle doit être le récepteur
de ce qui se fait sur ce périmètre.
Au vu de la contestation actuelle, peut-on parler de rupture entre
une partie de la population et cet organe ?
Non, il y a un manque de visibilité. La réserve n’est
pas ressentie ou valorisée comme elle doit l’être.
Faut-il changer de stratégie, en terme de communication
notamment ?
C’est évident. On a une réglementation complexe
à comprendre. Il faut sortir une plaquette pour les surfeurs,
une pour les plongeurs, etc. Il faut donner plus de visibilité
et avoir une communication adaptée aux usages. Actuellement,
les gens pensent que tout est interdit alors que c’est faux.
Observez-vous ailleurs des mouvements d’humeur similaires
à la Réunion ?
Une réserve naturelle, ce n’est pas un long fleuve tranquille.
L’important, c’est de surmonter les périodes de
crise et faire en sorte qu’elles ne remettent pas en cause les
fondements qui permettent la protection.
Est-ce envisageable d’apporter quelconque modification au
périmètre protégé ?
A l’intérieur du décret, il y a la possibilité
par arrêté préfectoral de procéder à
des aménagements.
Le littoral Ouest connaît une fréquentation croissante.
Ses usages sont multiples et peuvent entraîner des conflits.
N’est-ce-pas une configuration particulièrement délicate
pour y élaborer une réserve ?
Dès qu’on change les usages sur un secteur, il y
a toujours quelqu’un qui se trouve lésé. On trouve
des cas similaires ailleurs. Il existe par exemple une réserve
dans une zone péri-urbaine de Paris ! Il faut bien comprendre
qu’il y a un pari sur l’avenir. Si on ne fait rien, le
récif corallien va disparaître. La vie de la réserve
doit faire en sorte que les activités au sens large trouvent
leur place sans impacter sur l’environnement. Et dans tous les
cas, ce n’est pas parce que c’est complexe qu’on
ne doit pas protéger. Si la barrière de corail disparaît,
les vagues cassent sur les habitations.
C’est donc possible de mêler protection écologique
et usages multiples ?
On doit y arriver. Il ne faut pas lâcher. Même si on écorne
quelques intérêts particuliers, l’intérêt
général prime.
Thierry Robert a clairement pris position contre la réserve
et pour la chasse aux requins. Qu’en pensez-vous ?
Je ne connais pas les jeux politiques et je n’ai pas à
y rentrer dedans. Mais il ne faut pas tirer sur l’ambulance.
Par-contre, j’ai beaucoup apprécié la visite de
la députée-maire Huguette Bello hier (avant-hier, ndlr),
qui s’est déplacée pour soutenir le personnel Propos
recueillis par Damien Frasson-Botton |
ORANGE
REUNION - Source : La Réunion (IPR) - Publié le 10/08/2012
à 14h30 - Saint-Leu -Saint-Gilles - La pêche aux requins
commence -
Ce vendredi 10 août 2012, en début d’après-midi,
les équipes de l’IRD (institut de recherche pour le développement)
ont pris la mer, à la recherche de requins. L’objectif
est de réaliser de nouveaux marquages pour accélérer
la connaissance du risque squale. Mais il s’agit aussi de débuter
les opérations de pêche au requin, comme cela a été
décidé en préfecture le lundi 6 août 2012.
Pour cela, deux bateaux sont partis du port de Saint-Gilles et un
de Saint-Leu en début d’après-midi.
Pour rappel, ce sont 23 requins qui ont été marqués
depuis le début du programme Charc (connaissances de l’écologie
et de l’habitat de deux espèces de requins côtiers
sur la côte Ouest de La Réunion), dont 9 bouledogues
et 14 tigres. Mercredi 8 août 2012, les bateaux étaient
ressortis à la recherche de nouveaux spécimens, mais
aucun requin n’avait été marqué.
En ce qui concerne les prélèvements, rappelons qu’il
a été décidé de mener des opérations
de pêche au requin dans un volume limité afin de réévaluer
le risque de ciguatera. Il s’agit de prélever 20 requins
(10 bouledogues et 10 tigres). L’objectif des scientifiques
est notamment de cibler un requin bouledogue, de préférence
une femelle de plus de deux mètres, annonce le Quotidien dans
son édition de ce vendredi 10 août 2012. www.ipreunion.com
|
Clicanoo.re
- publié le 10 août 2012 - 15h14 - Risque requins : Saint-Leu
lance une pétition
La "crise requins" continue à provoquer les plus
vives réactions, plusieurs jours après l’attaque
d’un surfeur à Saint-Leu. Alors que les prélèvements
et marquages de squales doivent débuter aujourd’hui,
depuis les ports de Saint-Gilles et Saint-Leu, la commune de Saint-Leu
voudrait elle aller plus loin.
Pour cela, elle a lancé une pétition "demandant
à l’état de prendre des mesures d’urgence
de sécurisation des sites de pratique des activités
nautiques, notamment par une révision du périmètre
et de la réglementation de la Réserve naturelle marine".
Alors que le débat fait rage entre pro et anti-prélèvements,
ou pro et anti-Réserve marine, reste à voir si la pétition
- téléchargeable au www.saintleu.re/petition.pdf
- récoltera beaucoup de signatures... |
Clicanoo.re
- publié le 11 août 2012 - 06h22 - Requins : deuxième
journée de prélèvement
Avec à bord des scientifiques de l’IRD, trois bateaux
ont pris la mer hier, en début d’après-midi, depuis
Saint-Gilles et Saint-Leu.
Christophe Perry et Thierry Gazzo, tous deux mandatés par la
préfecture, participent ainsi à la poursuite du programme
Charc, destiné à marquer les requins mais comportant
une autre mission désormais, celle d’en prélever
une vingtaine. Une mesure voulue par la préfecture pour réévaluer
le risque de ciguatera et éventuellement lever l’interdiction
de commercialisation du bouledogue.
Jusqu’à tard, trois zones ont été parcourues
: Saint-Gilles, Boucan et Saint-Paul, dans le périmètre
de la réserve où est autorisée la pêche.
En début de soirée, les deux techniques utilisées
que sont la drum line et la palangre n’avaient toujours pas
permis de capturer un squale lors de cette deuxième journée
de prélèvement.
Pour rappel, à l’occasion d’une opération
similaire lancée par Michel Lalande en septembre dernier, un
seul requin avait été remonté sur les dix prévus.
De quoi certainement rassurer les défenseurs de l’environnement,
farouchement hostile à ce procédé D.F.B. |
Clicanoo.re
- publié le 11 août 2012 - 06h27 - Réduire le
risque requin par la technologie
Quatre chercheurs de l’IRD développent actuellement une
série d’outils technologiques destinés à
réduire le risque d’attaques de requins. Un système
de prévision d’abord. Une technique de détection
en temps réel ensuite.
Erwann Lagabrielle, Nicolas Loiseau, Nathalie Verlinden et Pascale
Chabanet ont en effet étudié dans les détails
les 36 attaques survenues à la Réunion entre 1980 et
2011, puis ont méthodiquement analysé leurs circonstances
environnementales. Une trentaine de paramètres ont ainsi été
étudiés, des plus classiques (météo, présence
de ravines) aux moins attendus (activités de pêche hauturière,
changements climatiques).
Cette étude réalisée dans le cadre du programme
Charc, communiquée à la préfecture il y a deux
mois, conclut ainsi en fonction de ces paramètres qu’environ
"un tiers des attaques sur les surfeurs résultent de fortes
prises de risques", commente Erwann Lagabrielle. La dernière
attaque de Saint-Leu en fait partie. "Cest donc un tiers des
attaques qu’on pourrait éviter", analyse Nicolas
Loiseau. Reste à savoir comment. Pour répondre à
cette question, les deux chercheurs se sont associés à
deux autres écologues, Estelle Crochelet et Antonin Blaison,
dans le but de développer des systèmes d’information
pour les usagers de la mer, et particulièrement les surfeurs.
Ainsi l’équipe développe actuellement une application,
sur la base de celle déjà réalisée par
Christophe Mattéi, mais en remplaçant les données
issues de l’observation par des informations objectives et météorologiques. |
Clicanoo.re
- publié le 11 August 2012 - 06h35 - Rassemblement de surfeurs
demain à Saint-Leu
Un rassemblement pacifique de surfeurs est organisé demain
à Saint-Leu, près du club nautique. Plusieurs objectifs
ont été fixés par les organisateurs. D’abord,
récolter des fonds en faveur de Fabien Bujon, attaqué
et grièvement blessé dimanche dernier. Des fonds qui
lui permettront de financer des prothèses. Ensuite : faire
signer une nouvelle pétition, cette fois pour soutenir les
"responsables politiques qui soutiennent notre combat",
explique Christophe Mulquin, ex-entraîneur du pôle espoir
de surf. "Nous voulons la vérité sur ce qui se
passe dans l’eau. Et que nos interlocuteurs à la réserve
et à l’IRD arrêtent de nous dire qu’ils ne
savent pas. Qu’on cesse de nous prendre pour des imbéciles
et des enfants capricieux." |
Clicanoo.re
- publié le 11 août 2012 - 06h41 - Les débats
dérapent sur internet
Un groupe de surfeurs radicaux a publié mercredi sur internet
une affiche sur laquelle apparaît le coordinateur local de Sea
Shepherd. Un avis de recherche insultant et menaçant. Une plainte
sera déposée lundi. D’autres pourraient suivre
car les débats dérapent totalement.
Les tensions entre promoteurs de la chasse aux requins et défenseurs
de l’environnement prennent une nouvelle tournure et pas des
plus glorieuses. Les débats ont totalement dérapé
ces derniers jours sur internet et seront bientôt examinés
par la justice.
Mercredi, un groupe baptisé "Irreverseables" a publié
sur Facebook un photomontage en forme d’avis de recherche. C’est
son titre. Au centre de l’image, une photo volée de Stéphane
Girard, le coordinateur local de l’association Sea Shepherd,
copieusement insulté. Les auteurs de l’affiche y ont
ajouté des indications sur son lieu de résidence supposé
(erroné d’ailleurs), puis "une récompense"
pour "toute information" le concernant. Un numéro
de téléphone est enfin inscrit en bas du document :
celui des gendarmes de Saint-Leu qui doivent moyennement apprécier
la démarche. À côté de la photo, est inscrite
la phrase suivante : "Toi, tu vas avoir des ennuis".
C’est cette mention qui déclenche la colère du
représentant de Sea Shepherd. Pour lui, il s’agit clairement
d’une menace. "Ce sont des gens violents qui agissent pour
intimider tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Vie
océane avait vécu les mêmes problèmes il
y a 20 ou 25 ans à l’époque de la création
du parc marin. Maintenant, c’est quoi la prochaine étape
? Jusqu’où ça va aller ? Il est temps de siffler
la fin de la récré."
Retrouver l’auteur de la publication
Le militant écologiste a donc décidé de porter
l’affaire devant la justice. C’est l’avocate saint-pierroise
Arielle Moreau qui doit déposer lundi matin une plainte auprès
du procureur de Saint-Denis. Une plainte pour menace "selon l’article
222-17 du code pénal", précise-t-elle. "La
menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes
dont la tentative est punissable est punie de six mois d’emprisonnement
et de 7500 euros d’amende lorsqu’elle est, soit réitérée,
soit matérialisée par un écrit, une image ou
tout autre objet", précise la loi. La peine est portée
à trois ans d’emprisonnement et à 45000 euros
d’amende s’il s’agit d’une menace de mort.
"On est en plein dedans avec cette image", estime Me Moreau.
L’avocate souhaite que la brigade de recherche de la gendarmerie
soit saisie de l’enquête pour remonter jusqu’au
responsable de la publication. Sur le réseau social, le groupe
ne mentionne en effet pas d’administrateur. Pour autant, les
enquêteurs, si enquête il y a, ne devraient avoir trop
de difficultés pour remonter jusqu’à la source.
Le collectif des Irreverseables s’étant déjà
exprimé officiellement dans la presse et notamment chez nos
confrères de l’AFP. L’un de ses membres, Eric Pinault,
a même déjà rédigé des billets sur
internet en tant que "responsable stratégie et communication
Europe des Irreverseables".
À la suite de Stéphane Girard, d’autres membres
de Sea Shepherd pourraient également saisir la justice pour
des faits de menaces et d’insultes publiques répétées.
L’un d’entre eux assure même avoir été
directement menacé par téléphone. A noter que
la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlaly, avait
déjà déposé une plainte au parquet de
Paris l’an dernier pour les mêmes motifs. Plainte classée
sans suite à l’époque car les menaces n’avaient
pas été réitérées. C’est
donc désormais au tour du procureur dionysien de se prononcer
sur la question Romain
Latournerie |
Clicanoo.re
- publié le 11 août 2012 - 11h31 - Pêche au requin
: les détails de l’opération
Dans un communiqué ce matin, les services de la préfecture
ont apporté de plus amples précisions sur les objectifs
et les conditions de réalisation de leur campagne de pêche,
débutée hier après-midi jusqu’à
tard hier soir. Lors de cette première sortie en mer, aucun
individu n’a pu être pêché. C’est pourquoi
la préfecture annonce que "d’autres sorties sont
programmées la semaine prochaine".
Pourquoi cette pêche ?
Les services de la préfecture se défendent notamment
de pratiquer la chasse préventive, précisant qu’il
s’agit là d’une "opération de pêche
dont le but est de réévaluer le risque de ciguatéra
et d’autres toxines sur la base duquel la commercialisation
de certains requins a été interdite".
Prévenant l’amalgame jusqu’au bout, le communiqué
de la préfecture insiste : "En aucun cas il ne s’agit
de prélèvements de régulation des populations
de requins présents dans les eaux réunionnaises (...).
Ce sont les résultats de ce programme (CHARC, ndlr) et de l’étude
en cours sur les moyens de protection qui permettront de construire
une politique durable de gestion du risque requin".
Où est réalisée cette pêche ?
Un périmètre de pêche, dans un premier temps du
Port à Saint-Pierre, a été défini en concertation
avec plusieurs organismes : le Comité régional des pêches
et élevages marins (CRPMEM), l’Association réunionnaise
pour la valorisation des produits de la mer (ARVP), les scientifiques
de l’IRD, la réserve naturelle marine, l’Agence
régionale de santé (ARS) et les services de l’état
(DEAL, DAAF, DMSOI). Hier, les sorties ont concerné les secteurs
de Saint-Gilles et Boucan-Canot, à l’intérieur
et extérieur de la réserve.
Qui réalise cette pêche ?
Alors que parallèlement se poursuivent les marquages de requins
menées par le programme CHARC (Caractérisation de l’habitat
des requins réunionnais côtiers), d’autres équipes
de pêche "sous contrat" du même programme s’occuperont
donc de fendre les flots à la recherche des requins bouledogues
et requins tigres, "dans et en dehors du périmètre
de la réserve naturelle marine". Les requins déjà
marqués par le programme échapperont eux au prélèvement
et seront "relâchés viables dans le milieu".
Le recours à des équipes de CHARC est justifié
par une "maîtrise des techniques de pêche efficaces
et non destructives". D’autres pêcheurs associés
pourraient s’y ajouter, après discussion avec le CRPMEM.
Quant aux quatre autres espèces, leur prélèvement
sera assuré par des pêcheurs artisans coordonnés
par le CRPEM.
Quelles espèces seront prélevées ? Combien d’individus
?
Ces espèces justement, sont au nombre de six : le requin-tigre,
le requin-bouledogue, le vara-vara, la carangue grosse tête,
le croissant queue jaune, et le barracuda. La préfecture précise
à ce sujet qu’ "aucune des espèces concernées
par la présente campagne de pêche n’est protégée".
L’objectif est fixé, en tout, à 20 spécimens
de requins, tigres et bouledogues confondus. 10 spécimens de
chaque autres espèces seront prélevés. Des prélèvements
supplémentaires ne sont pas exclus, "en fonction des résultats
des premières analyses".
Comment et pourquoi évaluer le risque de ciguatéra ?
Le traitement des informations épidémiologiques se fera
différemment pour les poissons pélagiques et les poissons
de fond. Il faudra patienter trois mois avant d’obtenir les
premiers résultats.
Les analyses - réalisées par un vétérinaire
agréé - seront ciblées sur la recherche de biotoxines
marines et de métaux lourds (mercure, cadmium, selenium). A
cela s’ajouteront des analyses génétiques et biologiques
destinées à alimenter le programme d’étude
CHARC.
Ces toxines marines dites ciguatoxines, présentes dans ces
poissons, sont causées par des algues microscopiques (gamberdicus).
Accumulées dans les organismes tout au long de la chaîne
alimentaire, "des poissons brouteurs jusqu’à l’homme",
elles sont la cause d’intoxications alimentaires lors de la
consommation de produits de la mer contaminés.
En 5 ans, 10 épisodes de ciguatéra ont été
rapportés, touchant 56 personnes dont 9 hospitalisées,
selon la préfecture. |
Source
: SAINT-DENIS-DE-LA -REUNION (AFP) - Publié le 11/08/2012 à
12h47, mis à jour à 15:36 - La Réunion : "aucun
requin pêché" lors de la première opération
de prélèvement
"Aucun requin n’a été pêché"
lors de la première sortie en mer de deux bateaux affrétés
par l’Etat dans le cadre de la campagne de prélèvement
visant à capturer 20 individus aux fins d’analyse, selon
un communiqué de la préfecture de la Réunion
publié samedi.
"La première sortie en mer destinée à des
prélèvements de requin a été réalisée
dans l’après-midi et la soirée de vendredi 10
août dans les secteurs de Saint-Gilles et Boucan Canot",
a indiqué la préfecture.
Précisant que cette sortie avait eu lieu "dans
et en dehors du périmètre de la réserve naturelle
nationale marine de la Réunion", la préfecture
fait savoir qu’"aucun requin n’a été
pêché", alors que "d’autres sorties sont
programmées la semaine prochaine".Le communiqué
rappelle que l’opération a été engagée
dans le but de "réévaluer le risque de ciguatéra
et d’autres toxines sur la base duquel la commercialisation
de certains requins a été interdite" : elle fait
suite aux instructions du ministre des Outre-mer, Victorin Lurel,
et aux décisions prises avec les maires des communes de l’ouest,
après une rencontre lundi.
"L’objectif est de disposer des informations permettant
de savoir si l’interdiction de commercialisation des poissons
concernés, édictée en 2009, peut être levée
et permettre ainsi une reprise de la pêche de ces espèces
qui n’est plus pratiquée faute de débouché
commercial", rappelle la préfecture.
Elle souligne ainsi qu’"en aucun cas, il ne s’agit
de prélèvement de régulation des populations
de requins présents dans les eaux réunionnaises dont
le volume et les comportements ne sont pas connus actuellement".
Selon la préfecture, une "politique durable de gestion
du risque requin" et l’engagement de nouveaux "moyens
de protection" des usagers de la mer ne pourront être menés
qu’à l’issue de l’étude conduite actuellement
par l’IRD (Institut de recherche pour le développement)
sur la connaissance des requins présents autour de l’île.
En octobre dernier, sous l’égide de l’IRD, avait
été lancée une opération de marquage acoustique,
visant à étudier les raisons de la présence des
requins et leurs déplacements le long de la côte ouest,
où ont eu lieu la plupart des attaques depuis début
2011. Les trois surfeurs tués en 2011 et 2012 l’ont tous
été dans cette région, la plus touristique de
l’île. |
ORANGE
REUNION - Source : SAINT-DENIS-DE-LA-RÉUNION (AFP) - Publié
le 11/08/2012 à 20h06 - Réunion : malgré leurs
attaques répétées, pas facile d’attraper
des requins
L’échec de la première pêche au requin organisée
par l’Etat à la Réunion semble conforter les scientifiques
opposés au prélèvement, pour qui l’île
n’abrite pas d’individus sédentaires installés
près de ses plages ou dans sa Réserve, malgré
leurs attaques répétées.
Partis vendredi du Port et de Saint-Leu, les deux bateaux affrétés
par l’Etat pour réaliser un premier "prélèvement
scientifique" de requin sont rentrés bredouilles dans
la nuit. Douze heures de traque et pas un seul bouledogue ou tigre
pêché, près de la côte ou au large. Les
squales ont boudé les proies accrochées aux hameçons
de la drumline (ligne piégée fixe) ou de la palangre
de fond posée à la fois à l’extérieur
et à l’intérieur de la Réserve marine,
censée être leur "garde-manger".
Le même scénario s’était produit, en septembre
2011, lors d’un prélèvement ciblé décidé
par le préfet après une attaque de surfeur.
L’opération visant à éliminer, "dans
la Réserve marine", une dizaine de requins "susceptibles
de s’y être sédentarisées et de présenter
une menace récurrente " avait fait long feu. Elle avait
été arrêtée après la capture d’un
seul requin.
Depuis le début de leur mission scientifique destinée
à rechercher les facteurs favorisant la présence de
requins sur le littoral ouest, les chercheurs de l’IRD (Institut
de recherche pour le développement) ont marqué, à
l’aide d’une balise acoustique visant à suivre
leur déplacement, 23 requins seulement en dix mois. L’objectif
est de 80 fin 2012.
Début juillet, leurs premières conclusions avaient "infirmé
l’hypothèse d’un petit groupe de requins sédentarisés"
près des côtes, les chercheurs n’ayant recapturé
aucun des poissons marqués.
Les stations d’écoute installées pour suivre leur
déplacement n’avaient détecté que peu de
passages : 5 pour le requin tigre sur les 12 marqués. Quant
au bouledogue, il n’a fait que des courtes excursions vers la
côte, principalement la nuit, passant la majeure partie de son
temps au large.
En décembre dernier, après trois semaines passées
dans l’eau à tenter de marquer des requins avec un fusil
sous-marin, le champion du monde d’apnée Fred Buyle était
reparti bredouille. Aucun individu n’avait été
marqué. Le plongeur n’avait croisé les requins
que peu de fois, "entre 300 et 800 mètres du rivages",
lors de "rencontres furtives de 2-3 secondes", avait-il
expliqué.
"En 25 ans de plongée en eaux tropicales, je n’ai
jamais observé si peu de requins lors d’un séjour
dédié à leur recherche", s’était-il
étonné.
Reste à expliquer pourquoi ils sont si peu visibles des pêcheurs
et plongeurs le long des côtes, tout en étant responsables
d’autant d’attaques (huit dont trois mortelles en un peu
plus d’un an) concentrées sur la même région.
Antonin Blaison, le chercheur de l’IRD encadrant les deux bateaux
de pêche chargés du prélèvement et du marquage,
invite à la patience. "Tant que nous n’aurons pas
observé les déplacements et les moeurs des requins marqués
pendant au moins une année entière, leurs attaques resteront
un mystère", dit-il. D’ici là, la solution,
selon lui, ne passe "surtout pas", par des opérations
de prélèvement qui "n’expliquent rien, n’apportent
qu’une fausse sécurité et déséquilibrent
l’écosystème".
"On a besoin de comprendre ce qui se passe", insiste-t-il.
Seul un outil permettant d’avoir des "faisceaux d’information
cohérentes et concordantes", permettra d’aboutir
à un "modèle de prévision" et à
des "outils de gestion du risque". |
Zinfos974.com
- Dimanche 12 Août 2012 - 16:14 - Saint-Leu: Le surfeur attaqué
par un requin écrit un mot à ceux qui l'ont soutenu
Les amis et la compagne du surfeur attaqué par un requin il
y a tout juste une semaine se sont mobilisés cet après-midi
sur le front de mer de Saint-Leu.
Ils étaient un peu plus de 200 à se réunir
dès 14h en face du spot de Saint-Leu.
Ce rassemblement avait pour but de récolter le maximum de fonds
pour aider le surfeur amputé de la jambe et de la main. Un
a un, les personnes présentes ont donné de 1 à
100 euros, voire plus, au stand installé à cet effet.
Les bénéfices de cette récolte d'argent servira
à l'achat de prothèses pour le surfeur amputé
de la main et de la jambe droite.
Après une minute de silence en l'honneur des surfeurs "Eddy,
Mathieu et Alexandre" décédés suite à
une attaque de requin depuis 2011, la femme de Fabien Bujon est montée
sur l'estrade. Celle-ci a lu quelques mots rédigés hier
soir par son mari, depuis son lit d'hôpital.
"Merci à tous de votre présence et de votre soutien
aujourd'hui. (...) Je traverse des moments de calme et des moments
de détresse terrible. Mais je me projette dans l'avenir et
j'ai confiance en la vie. Aujourd'hui, mon combat c'est la douleur
et l'acceptation aussi. Mais c'est le prix d'être en vie et
c'est ça qui compte." |
ORANGE
REUNION - Source : SAINT-LEU (Réunion) (AFP) - Publié
le 12/08/2012 à 22h06, mis à jour à 22:21 - Des
surfeurs en colère se rassemblent à la Réunion
après les attaques de requins.
Environ 300 surfeurs se sont rassemblés dimanche à la
Réunion pour apporter leur soutien à leur camarade grièvement
blessé par un requin il y a une semaine et réclamer
une protection contre "le danger qui vient du large", afin
que "le carnage cesse".
"Il y a sept jours, j’ai tourné une page
: le pire est arrivé", a témoigné la femme
du surfeur Fabien Bujon, 41 ans, attaqué par un requin dimanche
dernier sur le spot de Saint-leu. Amputé d’une main et
d’un pied, ce dernier a confié "traverser des moments
de calme mais aussi de détresse terrible" dans un message
lu par son épouse, en pleurs.
Une collecte de fonds a été organisée en vue
de lui offrir "la meilleure prothèse pour que sa vie soit
la plus confortable possible", a expliqué Christophe Mulquin,
ancien professeur de surf, à l’origine du rassemblement
qui s’est tenu en face du spot où s’est déroulé
le drame.
"Il n’y a aucune récupération politique",
a-t-il tenu à préciser en donnant la parole à
un conseiller municipal de Saint-Leu, dont le maire (MoDem) Thierry
Robert, actuellement en métropole, a reçu le soutien
actif des surfeurs pour avoir, le premier, autorisé la pêche
au requin.
"Nous allons tout faire pour sécuriser le site afin que
vous puissiez vous remettre à l’eau" a promis l’élu,
après une minute de silence en hommage aux surfeurs disparus.
Trois surfeurs ont été tués et deux amputés
depuis 20 mois sur l’île, sur un total de 8 attaques.
Tour à tour, une dizaine d’intervenants ont pris la parole
pour crier leur colère face à la "manipulation
des médias", "les scientifiques qui ne veulent pas
croire que les requins se sédentarisent" ou les "ultras-écologistes
pour qui les méchants c’est nous". "Il faut
que le carnage cesse", a lancé Serge Leplège, président
de l’association Prévention Réunion requin.
"Aucun d’entre nous n’est partisan de l’extermination
des requins", s’est défendu Jacques, enseignant,
pour qui les surfeurs sont les "premiers écologistes".
"Rien ne prouve que la Réserve marine est responsable
des attaques, mais rien ne prouve non plus le contraire", a-t-il
indiqué.
Le secrétaire de l’association Océan Prévention
requin s’est dit "consterné" que les spots
soient aujourd’hui "déserts". Il a fustigé
"l’hypocrisie des autorités" qui l’ont
poursuivi l’an dernier pour avoir organisé une expédition
punitive et tué un requin après la mort d’un surfeur,
alors que "la France importe chaque jour 53 tonnes de requin,
l’équivalent de 267 bouledogues". "Nous savons
que le risque zéro n’existe pas et n’a jamais existé,
nous ne demandons qu’une protection entre nous et ce qui vient
du large", a-t-il encore dit.
A la fin des interventions, l’organisateur du rassemblement
a rappelé que la Réunion compte 2.000 surfeurs dont
seulement 500 licenciés, invitant les autres à les rejoindre.
Il a également appelé le public à signer deux
pétitions, l’une du maire de Saint-Leu réclamant
une révision du périmètre de la Réserve
marine, l’autre une "régulation durable et raisonnée"
de la population de requins. |
Clicanoo.re
- publié le 13 août 2012 - 06h12 - Les surfeurs restent
mobilisés
SAINT-LEU
Démonstration de force hier de la communauté des surfeurs
à Saint-Leu. Au plus fort du rassemblement, ils étaient
autour de 300 à proximité du centre nautique Nauticlub
Laleu. Après avoir respecté une minute de silence en
hommage à leurs amis victimes de squales, divers acteurs du
dossier ont pris la parole. Claude Crescence, élue de Saint-Leu
a tout d’abord rappelé la solidarité des responsables
locaux : “Nous allons tout entreprendre pour que ce site soit
sécurisé et vous remettre à l’eau"
Des propos unanimement salués par l’assistance. L’émotion
est montée d’un cran lors de l’intervention de
la femme de Fabien Bujon, venue lire ces quelques propos pour lui
: “Je vous remercie pour votre présence et votre soutien
aujourd’hui. Je me souviendrai toujours de cette incroyable
solidarité et de cette chaleur immense autour de moi dimanche.
J’ai une pensée particulière pour Manu, Tony et
Romain qui ont été là dès le début
pour m’aider et qui se sont précipités pour m’attraper
sans prendre peur. J’aimerais revoir aussi ses anonymes qui
m’ont soutenu, encouragé, qui m’ont donné
leur énergie (...). Je traverse des moments de calme mais aussi
des moments de détresse terribles. Je me projette dans l’avenir
et j’ai confiance en la vie. Aujourd’hui, mon combat c’est
la douleur et l’acceptation aussi. C’est le prix d’être
en vie et c’est cela qui compte. Je franchis les étapes
une à une entouré des miens. Soyez bien prudents et
prenez soin de vous" D’autres intervenants ont par la suite
pris la parole. Des allocutions centrées principalement sur
la polémique opposant pro et anti pêche. Jacques Lustrat,
pratiquant de longue date estime que les surfeurs restent les meilleurs
ambassadeurs de l’environnement.
“On fait partie de leur chaîne alimentaire ?
“Vous n’en verrez pas un laisser ses restes de pique-nique.
Aucun d’entre nous ne veut l’extermination de l’espèce
animale ?, a-t-il déclaré. Pleinement concerné
par le sujet, Alain Courtois, président du Nauticlub Laleu
a fait part de sa détermination à traverser la crise.
“C’est hors de question que je quitte mon île avec
de si belles vagues" À plusieurs reprises, les militants
ont réclamé des mesures efficaces de protection. Si
celles-ci n’aboutissent pas, c’est la faute à une
“tendance ultra-écologique ?, selon Jean-François
Nativel, secrétaire d’OPR, qui ne s’est d’ailleurs
par privé de s’en prendre aux médias... Les scientifiques
ne méritent guère de considération non plus.
Pour le pêcheur Hugues Savalli, “la présence des
requins est tout sauf naturelle" À ses yeux, l’avancée
du dossier passe par une mobilisation générale auprès
de la classe politique qu’il faut convaincre. “C’est
un débat sur la sécurité publique, l’État
doit prendre ses responsabilités" Guy Gazzo, pêcheur
sous-marin d’expérience, a approuvé : “Il
y a un déséquilibre. Les requins sont concentrés
dans l’Ouest. Il y en a tous les jours davantage" Jusque-là
épargné par les critiques, Kélonia s’est
vue accuser de contribuer au phénomène : “Il faudrait
peut-être arrêter de relâcher des tortues"
Autre voix favorable aux prélèvements : Alain Curco.
qui a perdu un bras suite à une attaque de requin-tigre en
1991. Selon lui, “il faut agir, on fait désormais partie
du régime alimentaire" Ainsi, la mobilisation d’hier
s’est soldée par un succès. Apparaissant unis,
les différents participants ont quitté les lieux, satisfaits
d’avoir montré leur obstination à dégager
un avenir toujours très sombre D.F.B
|
Clicanoo.re
- publié le 13 août 2012 - 06h15 - Lancement d’une
pétition
La mobilisation d’hier a marqué le lancement d’une
nouvelle pétition citée ici dans son intégralité
: “Je souhaite une régulation durable, raisonnée,
organisée et transparente des requins dans la zone balnéaire
de la côte ouest et sud afin de réduire le risque d’attaque
sur l’homme. Je souhaite également que les pouvoirs publics
s’attardent sérieusement sur les autres facteurs de risques
tels que la pollution, les pêches intenses, les stations d’épuration
ainsi que l’utilité de la ferme aquacole"
|
13
août 2012 - Cédric
DE LA BROSSE - Directeur adjoint du CROSS Réunion - 02 62 43
43 43 -
cedric.delabrosse@developpement-durable.gouv.fr
Vous êtes informés qu'une opération de marquage
de requin se déroulera le mardi 14 aout secteur Saint Paul
- Saint Gilles à partir de 15h00. Une diffusion VHF sera assurée
par le CROSS le jour des opérations dans les conditions habituelles. |
Zinfos974.com
- Lundi 13 Août 2012 - 12:20 - Ludovic Grondin -
Les pêcheurs traditionnels ne veulent plus passer pour des "braconniers"
Ces derniers mois, une bonne partie des surfeurs n'a eu de cesse de
réclamer des percées dans la réserve marine.
Pour la première fois depuis la crise requin, ce sont les pêcheurs
qui se sont faits entendre avec vigueur. A l'unanimité, ils
en ont assez de la suspicion permanente qui pèse sur leur activité.
Las des amendes qu'ils peuvent récolter en pêchant
à la golette pour la plupart, les pêcheurs précisent
leurs intentions.
"Il faut ouvrir la réserve. Faire un sanctuaire à
Saint-Paul, Saint-Leu et l'Etang-Salé et c'est tout. C'est
ça la préservation, c'est pas fermer tout le lagon de
la Réunion !" s'emporte Henri Dagard, pêcheur traditionnel
qui a commencé tout jeune, à 10 ans. Il en a 41 aujourd'hui.
Avec sa grande expérience, il nous livre ses récits
de pêche. "Il y a beaucoup de requins. Jamais de ma vie
je n'ai vu autant de requins en trois ans, même dans 1m d'eau",
explique celui qui a l'habitude de pratiquer vers Saint-Leu.
"Tout le monde a perdu aujourd'hui. Parce que nous même,
on n'a plus rien à faire dans la réserve et c'est maintenant
que zot i remarque que le requin la arriv dans la réserve et
lé en train de manger les surfeurs. Tout le monde a perdu dans
cette affaire" raconte-t-il.
Autre témoignage, celui de Patrick, 45 ans, qui se présente
comme un "plongeur en masque tubas". Même s'il déclare
braconner "un peu", pour celui-ci, il ne fait ni plus ni
moins ce qu'il a toujours fait. C'est le terme de braconnage qu'il
réfute. "Moin lé obligé braconner parce
que si ou suiv la réserve ou na pu droit rien" rigole-t-il,
demandant simplement la plus grande discrétion sur ses activités
"à côté". Il tente malgré tout
de minimiser son activité au noir en expliquant la difficulté
de déterminer, quand il pêche, s'il est ou non sur une
zone protégée, et à quel degré.
La
réglementation les fait passer pour des braconniers selon eux
Mais ces derniers temps, c'est plus en plaisancier qu'il exerce sa
passion. "Moin lé pas contre la réserve mais nou
nou i aime la mer". Concernant les surfeurs, il essaye de comprendre
leur lutte. "band na i aime le surf, zot i aime ça. C'est
comme le football pour d'autres personnes. Regard' tout band marmailles
i lève là, personne i sa pa empêche à zot
aller à la mer. Mais lé dommage que i en arrive à
là."
Un autre pêcheur tradi, enfin, se fait des cheveux blancs pour
ce qu'il appelle son "gagne pain". Vital a l'habitude de
jeter sa ligne vers l'Ermitage. Mercredi dernier, il était
venu en spectateur devant les murs de la réserve marine à
la Saline les Bains, lors de la manifestation.
Il n'en a pas moins son expérience à livrer. Pour lui,
"les ti'pêcheurs ont été écartés
à la création de la réserve". Mais ses reproches
ne remontent pas à 2007, année du décret de création
du groupement d'intérêt public, mais bien à la
fin des années 90, c'est-à-dire aux prémices
du Parc marin, ancienne formule associative de protection du lagon.
"Avant, té appel a nou pêcheurs traditionnels. Depuis
la réserve, nou c'est des braconniers." La réglementation
est passée par là, la sémantique a changé
également. *nom
d'emprunt |
Zinfos974.com
- Lundi 13 Août 2012 - 16:26 - Ludovic Grondin - Quelle crédibilité
donner aux observations de requins ? Le CROSS veille
Actualité oblige, jamais autant d'observations de requins n'ont
été relayées via les médias. Parmi la
psychose qui fait son oeuvre et les observations crédibles,
le centre régional opérationnel de surveillance et de
sauvetage (CROSS) est chargé de faire le tri des témoignages.
Les explications nous sont données par Cédric De la
Brosse, de la direction du CROSS.
Hier encore à Saint-Leu, lors du rassemblement de soutien à
Fabien Bujon, la figure du spot de Saint-Leu, Ery Courtois, annonçait
que l'équipage sur lequel il avait pris la mer la semaine dernière
avait croisé un requin de 3m au large de Saint-Leu.
Il y a deux semaines, avant l'attaque, des parapentistes auraient
aperçu des requins quelques minutes avant leur atterrissage
près de Kélonia. Qu'en est-il réellement ? Toutes
ces informations remontent-elles réellement jusqu'aux autorités
en charge du risque ? Nous avons voulu faire le point avec le CROSS
Réunion, organisme chargé de centraliser les observations
de requins depuis 2011.
"La procédure opérationnelle de signalement a été
mise en place dès le mois d'octobre 2011" explique Cédric
De la Brosse. Cette procédure a été validée
avec le sous-préfet de Saint-Paul, les partenaires scientifiques
et toute la chaîne opérationnelle, du MNS au Codis. Tous
font partie du "réseau officiel."
Chaque témoignage qui arrive au CROSS est pris au sérieux.
"Il s'agit pour nous d'évaluer si l'observation génère
un risque en direction des plages" évalue-t-il. "Dès
qu'un squale est potentiellement dangereux, on avertit le poste des
sauveteurs." Après l'alerte en elle-même, le CROSS
prend le temps de recouper tous les éléments obtenus.
"C'est ce que nous appelons la levée de doute", dit
le Chef du groupe opérations CROSS Réunion.
"Nous avons une fiche d'observation où une batterie de
questions est posée à la personne ou aux personnes qui
ont pu apercevoir le squale. Tous les éléments tangibles
sont bons à prendre. Heure d'observation, localisation visuelle,
coordonnée géographique précise lorsqu'il s'agit
d'un marin, descriptif du requin observé, état de la
mer, etc…"
Faire attention aux plaisantins
Au-delà de cette phase d'alerte en direction des MNS, le CROSS
empile les données qui seront elles-mêmes reversées
aux scientifiques, pour un traitement ultérieur. Rappelons
que le programme CHARC essaie, autant que possible, de croiser les
observations avec d'autres facteurs comme la météorologie
par exemple.
Pour l'anecdote, la dernière observation en date validée
par le centre localisé au Port date du 8 juillet, c'était
aux Roches Noires. Quelques jours plus tôt, C'est un autre squale
qui avait été signalé par un voilier au large
de la Pointe des Châteaux Saint-Leu le 5 juillet. Un requin
tigre selon les propos rapportés de cet équipage.
Sur les 50 observations relayées vers les hommes du CROSS depuis
octobre 2011, une vingtaine a été considérée
comme "validée". Sur la cinquantaine, "une quinzaine
a été faite exclusivement à Boucan-Canot et Roches-Noires".
Toujours sur la cinquantaine d'observations, Cédric De la Brosse
fait les comptes. Un quart d'entre elles provient des MNS eux-mêmes.
Des observateurs que le CROSS qualifie d'observateurs de "qualité
objective." Gare donc aux plaisantins qui voudraient gonfler
les chiffres pour, soit entretenir la peur, soit mettre la pression
sur les autorités.
Rappel : Le CROSS est joignable au 0262434343 ou sur fréquence
VHF canal 16
|
Zinfos974.com
- Lundi 13 Août 2012 - 19:03 - Les IrreverSEAbles réfutent
"être les auteurs de l'affiche" contre Sea Shepherd
Les
IrreverSEAbles sortent de leur silence mais pas de leur anonymat.
Dans un communiqué de presse, ce groupe qui a su se faire remarquer
la semaine dernière par une affiche au goût douteux contre
le représentant local de la Sea Shepherd, veut faire une "mise
au point". En attendant peut-être que des représentants
de ce "groupe" se fassent à leur tour connaître,
à visage découvert...
Une affiche concernant Stéphane Girard, et circulant sur les
réseaux sociaux, a été visible sur la page Facebook
communautaire des IrreverSEAbles. Si les IrreverSEAbles reconnaissent
avoir manqué de discernement en partageant cette affiche, ils
réfutent totalement en être les auteurs. Contrairement
à ce que certains médias ont annoncé, les IrreverSEAbles
n’ont à aucun moment été contactés
par la presse et n’ont donc pas pu s’exprimer pour clarifier
la situation, chose qu’ils souhaitent faire dans ce communiqué.
C’est effectivement un dérapage que d’avoir partagé
cet avis de recherche, le clic de trop. Nous comprenons que Stéphane
Girard en ait été affecté et nous regrettons
d’avoir participé à diffuser cette affiche. Dernièrement,
les esprits s’échauffent à la Réunion au
sujet de la gestion de cette crise requin. La tentation de diffuser
des insultes est de plus en plus grande, d’autant plus, quand
la communauté de surfers estime avoir été insultée
en premier lieu avec l’affiche de Lamya Essemlali, présidente
de Sea Shepherd France*, les traitant de « connards »
(laquelle affiche a été retirée de Facebook pour
son caractère insultant ). Sébastien Vasquez, autre
membre de l’équipe Sea Shepherd Réunion, indiquait
sur son mur Facebook volontairement rendu public « qu’ils
se fassent tous bouffer » en parlant des vigies (capture d’écran
disponible sur notre page Facebook). Ces éléments ne
constituent d’ailleurs qu’une infime partie des documents
inqualifiables qu’a fait circuler Sea Shepherd. Le respect des
défunts nous incite cependant à ne pas les rendre publics.
Mais après de nombreuses et longues tentatives, nous ne demandons
plus d’excuses à Lamya Essemlali, savoir reconnaître
ses erreurs requérant une honnêteté d’esprit
et une grandeur d’âme dont elle n’a, à ce
jour, pas voulu faire preuve.
Ce dérapage nous rappelle que les méthodes de dénigrement
et de désinformation auxquelles se prête Sea Shepherd
ne doivent pas devenir les nôtres. Les IrreverSEAbles, groupement
d’amoureux de l’océan, prônent une relation
homme-nature harmonieuse. Ils se donnent pour objectifs d’amener
la contradiction et des éléments au débat démocratique
sur le sujet des requins à la Réunion. Les IrreverSEAbles
ont déjà témoigné de la pertinence de
leur approche en recueillant des informations sur le statut de protection
des requins tigres et des requins bouledogues auprès du Conseil
de l’Europe. Les IrreverSEAbles demeurent en revanche farouchement
opposés à ce que de fausses informations circulent au
sujet des requins et de leur pêche à la Réunion.
Nous demandons, une fois de plus à Sea Shepherd, et à
Stéphane Girard en particulier, de fournir aux journalistes
et à la population des preuves du massacre de requins et de
la pêche intensive à la Réunion, propos avancés
dans une interview passée sur Réunion 1ère le
31 janvier 2012. Si aucune preuve n’est fournie (photos, chiffres,
études, etc.), que conclure quant à la crédibilité
de cette ONG qui communique à la moindre opportunité
racoleuse dans les médias locaux ?
Les enfantillages et la course à la popularité de cette
association écologiste extrémiste ne doivent pas non
plus détourner nos décideurs des savoirs uniques et
incomparables des pêcheurs et des usagers de la mer Réunionnais.
Les pêcheurs alertent depuis plusieurs mois déjà
l’opinion publique sur la recrudescence de requins tigres et
de requins bouledogues qui ne sont plus péchés depuis
20 ans. Les pêcheurs avaient d’ailleurs prédit
les attaques qui ont secouées notre île.
Nous appelons donc les membres de la communauté surf et de
la mer à s’apaiser et à concentrer leur esprit
critique sur les acteurs qui ont réel pouvoir décisionnel
à la Réunion, comme par exemple le programme CHARC coûtant
700.000 euros aux contribuables et dont les liens financiers avec
la ferme aquacole restent troubles. Les
IrreverSEAbles |
Clicanoo.re
- publié le 14 août 2012 - 05h30 - Une drum line retirée
de l’eau à Manapany-les-Bains
SAINT-JOSEPH
Pratique de pêche habituelle, dispositif ponctuel à destination
des requins ? La question reste sur de nombreuses lèvres après
la découverte, hier matin, d’une drum line (ou palangre
de surface) de plus de huit mètres de long, à Manapany-les-Bains.
Réalisée de manière artisanale, cette drum line
dotée d’une bouée et d’un long filin est
relativement facile d’utilisation et permet de capturer des
espèces dont le volume est important.
Observé par un anonyme dans le secteur, cet outil a rapidement
été signalé aux gendarmes ainsi qu’au Centre
opérationnel départemental d’incendie et de secours
(Codis). La brigade nautique des sapeurs-pompiers de Saint-Leu a ensuite
reçu pour consigne de le retirer de l’eau par pécaution,
à mi-journée, en présence de nombreux badauds.
Selon nos informations, un imposant morceau de chair de poisson avait
été disposé sur plusieurs hameçons en
guise d’appât.
En Australie et en Afrique du Sud, la palangre de surface est reconnue
pour son efficacité dans la capture de requins inféodés
à une zone et dans la diminution de leur population locale.
Décriée par certaines associations environnementales
qui l’identifient comme un "outil à massacre",
cette drum line risque fort de créer une nouvelle polémique
en raison de sa présence hors de la zone de prélèvement
comprise entre le Port et Saint-Pierre L.R. |
Clicanoo.re
- publié le 14 août 2012 - 06h28 - Un étrange
arrêté préfectoral pour la pêche aux requins
La préfecture a publié hier l’arrêté
qui encadre les marquages et surtout les prélèvements
de requins décidés par le ministère de l’Outre-mer.
Un texte qui soulève nombre de questions.
En l’absence du nouveau préfet, c’est le directeur
de cabinet Benoît Huber qui a signé hier l’arrêté
encadrant la campagne de marquages et surtout de prélèvements
de requins voulue par Victorin Lurel. Les prélèvements
surtout puisque les marquages déjà en cours depuis des
mois n’avaient bien entendu pas besoin d’un nouveau texte.
Le document n’a pas été adressé aux rédactions
mais publié sur le site internet de la préfecture. Et
ce trois jours après les premières tentatives de pêche.
Ce qui pose déjà question. Dans quel cadre sont intervenus
les pêcheurs vendredi et samedi ? Et quelle aurait été
la légalité d’une pêche si elle avait eu
lieu avant d’être autorisée ? Les services de la
préfecture, pour le moins occupés par les débats
sur la rentrée scolaire, nous ont simplement indiqué
que des « bateaux gênants » se trouvaient alors
dans la zone. Explication somme toute partielle.
Quoi qu’il en soit, l’arrêté précise
donc qui est habilité à pêcher ces requins. En
l’occurrence les pêcheurs qui accompagnent déjà
les scientifiques de Charc sur les campagnes de marquage. Il indique
également où ils peuvent le faire, entre le Port et
Saint-Pierre dans le sens nord sud, du trait de côte jusqu’à
une longitude de 055°05 Est. On notera qu’une partie de
cette zone est cependant constituée par le lagon et donc interdite
aux bateaux. On imagine mal , certes, l’équipe de Charc
pêcher le requin dans 30 centimètres d’eau. L’arrêté
précise encore les techniques de pêche : "De jour
comme de nuit avec appâts et hameçons circulaires (...)
à la traîne et/ou à la palangre ancrée".
Il conditionne aussi la présence à bord d’observateurs
autres que équipage et chargés du marquage à
autorisation préfectorale et édicte une série
d’interdiction dans les zones concernées pendant les
pêches. Ni baignade, ni activités nautiques ou sous-marines,
ni même circulation d’engins immatriculés dans
ce cadre.
LA recherche de la CIGUATERA comme préalable
Enfin, le texte précise que seuls les requins bouledogues et
tigres sont concernés par la campagne : "Toutes espèces
vivantes autres que celles visées ci-dessus seront relachées".
Nouveau trouble ici car un communiqué de presse de la même
préfecture indiquait samedi que six espèces au total
étaient concernées. Les services se sont-ils ravisés
au sujet des carangues et autres barracudas ou un autre arrêté
sera-t-il rédigé pour les quatre espèces autres
que requins ? Pas de réponse.
Il faut souligner à propos de cet arrêté que manque
une information capitale au sens où elle est extrêmement
polémique. Il s’agit du nombre de requins à tuer.
Le communiqué de samedi était déjà volontairement
flou. "20 spécimens de requins, tigres et bouledogues,
seront prélevés (...) En fonction des résultats
des premières analyses, d’autres prélèvements
seront au besoin mis en œuvre", indiquait le texte. L’arrêté
est encore moins précis puisqu’il ne mentionne aucun
nombre.
Deux documents qui convergent vers une stratégie en plusieurs
coups de la préfecture. 20 requins dans cette première
campagne, peut-être 20 autres dans une seconde. Car il faut
rappeler que l’Arvam, compétente en la matière,
avait recommandé la pêche de 45 requins au minimum pour
pouvoir sérieusement évaluer la présence de ciguatera,
l’objectif officiel de ces pêches. Annoncer la pêche
de 45 requins aurait posé problème en plein programme
Charc.
Annoncer deux pêches de 20 requins peut-être moins, même
si le résultat ne change pas. L’Etat ne pourra de toute
façon pas lever l’interdiction de vente des requins après
20 analyses seulement. Ce serait prendre un risque inconsidéré
et endosser des responsabilités extrêmement lourdes Romain
Latournerie |
Clicanoo.re
- publié le 14 août 2012 - 06h30 - Les Irreverseables
font amende honorable
Leur réaction aurait-elle été la même sans
la menace d’une action judiciaire ? Impossible de le savoir.
Quoi qu’il en soit, les Irreverseables ont fait amende honorable
hier au sujet de l’affiche publiée la semaine dernière
sur leur page communautaire de Facebook. Un photomontage qui insultait
et menaçait le coordinateur local de Sea Shepherd, Stéphane
Girard.
Dans un communiqué adressé aux rédactions, ils
"reconnaissent avoir manqué de discernement en partageant
cette affiche" mais "réfutent totalement en être
les auteurs". Les Irreverseables affirment également ne
pas avoir été contactés par la presse et souhaitent
donc clarifier leur position. "C’est effectivement un dérapage
que d’avoir partagé cet avis de recherche, le clic de
trop. Nous comprenons que Stéphane Girard en ait été
affecté et nous regrettons d’avoir participé à
diffuser cette affiche", déclarent-ils.
Pour tenter tout de même d’expliquer leur dérapage,
les responsables du collectif avancent un échauffement des
esprits ces dernières semaines et estiment ne jamais avoir
reçu d’excuses de la part de Lamya Essemlali, la présidente
de Sea Shepherd France. Celle-ci avait édité l’an
dernier une affiche avec le slogan suivant : "Le plus grand risque
pour un surfeur, c’est d’être confondu avec un connard".
Les Irreverseables reprochent également des propos récents
et déplacés à un autre membre local de l’association
écolo.
"Nous appelons donc les membres de la communauté surf
et de la mer à s’apaiser et à concentrer leur
esprit critique sur les acteurs qui ont réel pouvoir décisionnel
à la Réunion, comme par exemple le programme CHARC coûtant
700 000 euros aux contribuables et dont les liens financiers avec
la ferme aquacole restent troubles", conclut enfin le communiqué.
Stéphane Girard, victime de l’affiche en question, maintient
malgré tout sa plainte, déposée hier matin au
parquet de Saint-Denis R.
Lt. |
Clicanoo.re
- publié le 14 août 2012 - 06h33 - "Dans le Sud,
il y a encore une hiérarchie dans l’eau"
Si depuis la dernière attaque mortelle, en 2006, le sud de
l’île semble épargné par les requins, pas
question de s’en réjouir.
Direction Manapany-les-Bains où les surfeurs demeurent solidaires
du mouvement qui ébranle la communauté. Sur la gauche
de ce "Ti Coin Charmant", les freeriders partagent le spot
avec l’unique club du coin. Les Trois Peaks regroupent une cinquantaine
de membres mais, aujourd’hui, l’activité est au
point mort. "La prof est actuellement en métropole pour
la saison, normalement elle aurait dû être remplacée
par d’autres moniteurs mais ils ont décidé de
ne pas prendre le risque de se mettre à l’eau",
explique René Assing. Membre des Trois Peaks, le jeune homme
fréquente la vague de Manapany depuis douze ans.?"À
ma connaissance, il n’y a jamais eu d’attaques ici".
Le surfeur livre son explication : "Sur ce spot, il y a une très
bonne entente avec les pêcheurs.?À chaque fois qu’ils
observent un requin, nous sommes prévenus et on évite
de se mettre à l’eau. En même temps, les pêcheurs
effraient les squales en lançant des piques. le but n’est
pas de les blesser mais qu’ils comprennent qu’ils ne sont
pas les bienvenus". Question de cohabitation. "Résultat,
il y a encore une hiérarchie dans l’eau".
Aux côtés de René : Stan. Il est vigie requin.
Depuis le début de l’année, il travaille en binôme
et surveille les eaux pendant les heures de cours. Une "mesurette"
mise en place dans tous les clubs de surf réunionnais. "Il
n’y en a que six, certains ont déjà fermé",
souligne-t-il. Équipé de palmes, masque et tubas, Stan
n’a pas encore observé de requins.?Son contrat vient
d’être renouvelé mais sans activité sur
son spot, c’est le chômage technique.?Reste les autres,
"80 % de surfeurs libres".?Autant d’âmes à
protéger du risque requin. "Les vigies ne seront efficaces
que si elles sont là fréquemment".?Un point de
vue que partage Sébastien. À 16 ans, il habite à
Manapany-les-Bains et surfe depuis un an. Le risque requin, il y pense
à chaque fois qu’il entre à l’eau. Car comme
pour les autres, l’appel des vagues se fait plus fort que la
peur. "Je suis quand même beaucoup plus prudent".?
La prudence sera de mise également pour le prochain Manapany
Surf Festival qui doit avoir lieu en avril.?Jet skis, embarcation,
plongeurs... Lors de la dernière édition, d’importants
moyens avaient été engagés pour assurer la sécurité
des compétiteurs. Aucune ombre n’est parvenue à
noircir le tableau Laurène
Mazier |
Zinfos974.com
- Mardi 14 Août 2012 - 11:54 - La préfecture publie un
arrêté qui reste flou sur les prélèvements
de requins
Acculé par les coups de pression
du maire de Saint-Leu et des surfeurs/pêcheurs, la préfecture
avait promis il y a deux semaines de prendre les choses à son
compte. Un arrêté préfectoral censé canaliser
les initiatives privées de chasse aux requins devait voir le
jour. C'est chose faite depuis hier 13 août.
Cet arrêté autorise les opérations de marquage
et de prélèvement de requins dans les eaux maritimes
bordant le littoral Ouest de la commune du Port à la commune
de Saint-Pierre. Pour les marquages, rien de nouveau sous le soleil.
L'opération est rodée depuis octobre 2011.
Concernant les prélèvements, ils sont bien destinés
"officiellement" à des fins de "connaissance
scientifique" et de "protection des activités de
loisirs et professionnelles en mer."
Les requins visés par ces opérations se limitent aux
seules espèces "bouledogue et tigre". Paradoxal :
un communiqué de presse en date du 11 août voyait plus
large pour cibler le risque sanitaire de ciguatéra. Quatre
autres espèces (la carangue grosse tête, le croissant
queue jaune, le barracuda, le vara vara) devaient également
être prélevés. La préfecture s'est visiblement
rétractée.
Autre message à l'égard des pêcheurs de requins
marron, la préfecture brandit la menace d'amendes pour tout
contrevenant. "Les actions de pêche nécessaire aux
opérations de marquage et de prélèvement seront
réalisées par les navires des pêcheurs titulaires
du marché CHARC" stipule le texte, et personne d'autre.
Des
sorties prélèvements non couvertes légalement
?
Sur les conditions des sorties en mer, la préfecture rappelle
que "les opérations de pêche à des fins de
marquage ou de prélèvement pourront être réalisées
de jour comme de nuit, sans amorçage, avec appâts et
hameçons circulaires en vue de la relâche et en utilisant
les techniques de pêche à la traîne." Publié
ce 13 août, l'arrêté ne couvrait donc pas les sorties
en mer de fin de semaine dernière des équipes mandatées.
Ce qui d'un point de vue légal aurait pu ne pas échapper
à certaines associations anti-prélèvements. A
moins que la réelle intention des sorties de la semaine dernière
n'était autre que celle des "traditionnels" marquages.
Autre manque de précision : l'arrêté ne mentionne
nullement les intentions chiffrées des prélèvements.
20 requins dont 10 de chaque espèce visée avait été
l'annonce faite à l'issue d'une réunion de concertation
la semaine dernière. Faudra-t-il attendre un nouvel arrêté
complémentaire ? Il faut rappeler que l'ARVAM s'était
exprimée pour une pêche d'au moins 45 requins pour caractériser
le risque ciguatéra. Cet arrêté ne semble donc
être que le premier d'une série de prochaines révisions.
Enfin, les demandes de certaines associations depuis 2011 ont visiblement
été entendues. La préfecture tolère "l'embarquement
d'observateurs ou de toute autre personne que celles composant l'équipage
du navire et l'équipe de marquage". Un premier signe de
transparence pourront dire les usagers de la mer en quête de
vérité. |
Clicanoo.re
- publié le 14 août 2012 - 15h51 - Un journaliste agressé
sur le port de Saint-Gilles
Les esprits continuent de s’échauffer autour de la pêche
aux requins. Après le dérapage des Irreverseables qui
avait publiée la semaine dernière sur leur page Facebook
un photomontage contre le coordinateur local de Sea Shepherd, c’est
au tour d’un journaliste de Réunion Première d’être
pris à partie.
L’agression s’est déroulée cet après-midi
sur le port de Saint-Gilles où le reporter effectuait un sujet
sur la pêche aux requins. Il a alors été agressé
par un pêcheur. Une plaine a été déposée. |
Zinfos974.com
- Mardi 14 Août 2012 - 16:13 - Ludovic Grondin - Un journaliste
de Réunion 1ère agressé par un pêcheur
de requins - Mise à jour 18H30 :
Il fallait s'y attendre. Le climat de tension qui prévaut
autour de la crise requin a connu cet après-midi un incident
fâcheux.
Un pêcheur mandaté par la préfecture pour effectuer
les fameux prélèvements de requins a pris à partie
un journaliste radio de Réunion Première. Les faits
s'étant déroulés sur les quais du port de plaisance
de Saint-Gilles en début d'après-midi.
L'information a été rapidement confirmée par
la préfecture. Rappelons que si les pêcheurs mandatés
viennent en complément des équipes de scientifiques
de l'IRD, tous sont placés sous l'autorité préfectorale.
Ce soir, la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul précise
que l'auteur du coup de tête et du vol du matériel d'enregistrement
du journaliste est toujours entendu dans leurs locaux de Saint-Gilles.
Un peu plus tôt, la rédaction de Réunion Première
se voulait malgré tout rassurante sur l'état de santé
du journaliste agressé. Au passage, Réunion Première
dit "regretter" que la tension qui existe depuis la crise
requins entre journalistes et membres de la communauté du surf
puisse en arriver à de telles extrémités. |
Clicanoo.re
- publié le 15 août 2012 - 05h35 - Un journaliste de
Réunion 1ère agressé par un pêcheur
SAINT-GILLES - Nouvelle illustration de l’extrême tension
qui règne dans l’île autour de la question de la
pêche des squales. Un journaliste radio de Réunion 1ère
a été victime d’une agression hier, en début
d’après-midi sur le port de Saint-Gilles.
UN PÊCHEUR ACCRÉDITÉ PAR LA PRÉFECTURE
Hubert Debeux préparait un reportage sur la pêche aux
requins quand il a été pris à partie par un pêcheur
bien connu dans la cité balnéaire. Le pêcheur
était alors en train de charger son bateau en compagnie de
deux autres personnes. Il discutait avec des journalistes de la télévision
à qui il venait de refuser une interview quand il s’est
soudainement tourné vers le reporter radio, assis sur un muret
près du bateau.
« Il est venu et m’a pris mon matériel, raconte
le journaliste. Je lui ai proposé d’écouter pour
lui montrer que je n’enregistrais pas. Il m’a répondu
qu’il me le rendrait quand le responsable du Cross (le Centre
régional opérationnel de surveillance et de sauvetage,
ndlr) serait là ».
A l’arrivée du fonctionnaire, le pêcheur aurait
alors donné un coup de tête au journaliste. Hubert Debeux
a immédiatement déposé plainte pour vol et agression
à la brigade de Saint-Gilles. Il s’est vu délivrer
un jour d’interruption totale de travail par un médecin.
Les gendarmes sont allés récupérer son matériel
d’enregistrement à bord du bateau et l’auteur de
l’agression a été placé en garde à
vue.
Ce pêcheur était accrédité par la préfecture
pour effectuer la campagne de marquage et de prélèvements
des requins. Mis au courant, le directeur de cabinet de la préfecture,
Benoît Huber, a présenté ses excuses au nom de
l’Etat qui « en tirera rapidement toutes les conséquences
quant à l’accréditation pour la pêche aux
requins de l’auteur de l’agression », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, la direction de France Télévisions
(Réunion 1ère) dit « condamner avec la plus grande
fermeté ce type d’agissements inacceptables » et
se réserve le droit d’entamer des poursuites judiciaires.
Lundi déjà, les esprits s’étaient échauffés
face à la mairie de Saint-Leu, au niveau du parc du 20 décembre
1848. Léon Soundron, un Saint-Pierrois hostile à la
pêche aux requins, a tenu à exprimer son opinion en déployant
une banderole. « C’ est indigne, irresponsable et malhonnête
d’utiliser les drames de la mer et l’insoutenable douleur
des familles pour massacrer les requins », pouvait-on notamment
lire.
Le préfet Michel Lalande en prenait également pour son
grade. Le ton est ensuite rapidement monté avec des surfeurs
qui ont tenté d’enlever la banderole. La police municipale
est intervenue à temps et le Saint-Pierrois a été
conduit au poste « pour sa propre sécurité ».
L’homme à la banderole n’a fait l’objet d’aucune
procédure et a pu rentrer chez lui H.A. |
Clicanoo.re
- publié le 15 août 2012 - 06h12 - Edito- Pêcheur
marteau - Extrait
On connaissait le requin blanc, le requin bouledogue, le requin-marteau…
Depuis hier, on connaît le "pêcheur marteau".
Force est de constater que la crise requin a rendu certains complètement
maboules. Un des pêcheurs pourtant mandatés par la préfecture
a manifestement perdu son sang-froid, hier. Faute de pouvoir capturer
les squales dans la mer, il s’en est pris à un journaliste
de radio Réunion 1ère sur la terre ferme (c’est
tellement plus facile !) en lui assénant un "coup de boule".
Nous témoignons toute notre solidarité à notre
confrère de Réunion 1ère. Quant au pêcheur
violent, la préfecture, via son directeur de cabinet Benoît
Huber, l’a aussitôt "prélevé"
du dispositif de pêche, avant de présenter des excuses
au journaliste violenté. En espérant que ce pêcheur
comprendra une bonne fois pour toutes que ce n’est pas la faute
aux journalistes si les requins ne se bousculent pas pour mordre à
l’hameçon. On ne pêche pas les squales comme on
attrape des loches (ou ti cabots de l’eau) dans la rivière.
Ou encore des becs roses sur un "bâton la colle" dans
carreau z’oignons verts. Faudra peut-être, un jour, que
la préfecture, l’Etat, fasse appel à des spécialistes
des requins. Des vrais, ceux qui n’ont pas peur de se jeter
à l’eau pour étudier les spécimens. A entendre
les uns et les autres depuis quelques temps, on a vraiment l’impression
qu’ils sont tous experts en requins. Tellement experts qu’ils
n’en ont prélevé, après plusieurs mois
de chasse (depuis l’attaque de 2011), qu’un voire deux
squales seulement. Depuis l’attaque mortelle de l’année
dernière, on attend toujours les conclusions des spécialistes.
Et depuis la récente attaque mortelle, la préfecture
a de nouveau ordonné la pêche pour voir si les prédateurs
n’avaient pas… la ciguatera. Ça fait un peu foutage
de gueule quand même ! ... Yves
Mont-RougeX |
Clicanoo.re
- publié le 15 août 2012 - 06h16 - Courrier des lecteurs
- Requins : l’attaque de trop
De tout temps, il y a eu des requins dans nos eaux. Ce n’est
pas tant le nombre de décès et de blessures dus aux
squales depuis 30 ans qui intrigue mais le nombre constaté
d’accidents très rapprochés depuis la création
de la réserve marine en 2007. Auparavant, les accidents étaient
épisodiques. Et rares étaient les requins aperçus.
Alors que désormais les requins font pratiquement partie du
cadre de la réserve marine. Quand certains parlent de garde-manger,
je pense que c’est le terme le plus approprié.
Nicolas, au spot de Saint-Leu, c’est devenu l ’attaque
de trop ; car prévisible quelques jours après le décès
d’Alexandre. Et contrairement à ce qui est dit ici ou
là, lors du drame qui s’est déroulé sur
le spot de Trois-Bassins, il n’y a pas de lobby du surf, car
bien évidemment il y eu autant de compassion pour le petit
garçon de 10 ans qui s’est noyé dans la rivière
des Galets. Mais, là aussi, est-ce un lieu pour laisser des
enfants s’amuser livrés à eux-mêmes, surtout
à cet âge-là ?
Interdire le surf, pourquoi pas ? Comme on pourrait interdire l’accès
à la rivière des galets sous le pont. Alors, on interdit
aussi les randonnées en montagne, les rallyes, etc. Et puis
prenons même des mesures drastiques : interdisons la baignade,
interdisons de se promener sur la plage, interdisons aux touristes
de venir à la Réunion. Mais là, malheureusement,
c’est tout comme, car on constate déjà moins 10
% de fréquentation.
Et bien entendu, on ne va pas tuer tout ce qui menace l’homme.
Cependant, on pêche bien l’espadon, alors pourquoi pas
le requin ? Et quand un pit-bull tue ou blesse un enfant, on l’abat
et cela paraît normal.
Autres inepties, entendues ici ou là : on ne va pas condamner
à mort les requins pour faire plaisir aux surfeurs ou la réserve
marine est un bouc émissaire facile. La réalité
est tout autre, car force est de constater que la réserve marine
n’a pas été un vecteur de sécurité
pour nos concitoyens depuis sa création et qu’en conséquence,
même si l’idée du prélèvement des
requins ne peut paraître séduisante, on est en droit
de s’interroger sur la pérennisation d’un parc
qui est censé protéger les côtes de l’Ouest,
du moins le récif, la santé des coraux, mais qui ne
protège pas les humains.
Avant tout, on se doit de changer nos comportements, être à
l’écoute des locaux qui, eux, ont la connaissance du
terrain, remettre en cause les projets quand ils deviennent source
de catastrophes ; tout cela pour préserver notre environnement
dans sa globalité : du pêcheur au surfeur en passant
par les coraux, car nos jeunes ne peuvent plus servir d’appâts Yves
Thibault (Bras-de-Pontho) |
ORANGE
REUNION - Source : La Réunion (IPR) - Publié le 15/08/2012
à 06h21 - Étang Salé - Vie océane dénonce
« une provocation ou une inconscience »Des cadavres de
requins zépines dans le lagon -
Ce dimanche 12 août 2012, des têtes et queues de requins
zépines ou requins aiguillat à nez court (Squalus megalops)
ont été observées au niveau du ponton de l’étang
salé dans le lagon, note l’association Vie océane
dans un communiqué publié ce mardi. L’association
se demande s’il s’agit là de « provocation
ou d’inconscience ». Le requin zépine est inoffensif
pour l’homme et bien qu’il ne soit concerné par
aucune mesure de protection, il se trouve sur la liste rouge des espèces
menacées de l’Union internationale pour la conservation
de la nature (Photo Vie océane)
Comment interpréter cet acte, se demande Vie océane.
« Comme un geste de profond mépris pour l’environnement
et les enfants qui se baignent à quelques mètres de
là ? » ou « comme une provocation puisque depuis
le 18 juillet, un arrêté préfectoral interdit
les rejets en mer de déchets à moins de 4,7 km de la
côte ? »
Dans tous les cas, note Vie océane, ces faits sont «
un bien mauvais exemple pour la communauté des pêcheurs
». L’association souligne ensuite « les requins
zépines sont des requins de fond, inoffensifs pour l’homme
». Ces animaux « constituent généralement
des prises accessoires ». Ils mesurent 50 à 75 cm et
sont ovovivipares, c’est-à-dire que les oeufs se développent
à l’intérieur de l’organisme maternel pour
donner les juvéniles. L’une des photos réalisée
par l’association montre d’ailleurs un bébé
requin qui porte encore son sac vitellin (réserves nutritives
issues de l’oeuf).
Le requin zépine fait partie des espèces menacées. www.ipreunion.com
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Zinfos974.com
- Mercredi 15 Août 2012 - 10:14 - Un requin encore vivant échoué
sur une plage de la Manche
Un requin adulte mâle, de l’espèce des requins
féroces, s’est échoué lundi sur la plage
d’Agon-Coutainville dans la Manche. Contrairement à ce
que pourrait supposer son nom, les requins de cette espèce
ne présentent pas de menace pour l’homme. Les spécialistes
s’étonnent par contre de sa présence dans la Manche.
Le squale a été découvert ce lundi à 10
h 30, par des badauds. un requin… sur la plage. Échoué
à 500 m de l’école de voile, le squale mesurait
plus de 2,50 m de long. 'On pensait qu’il était mort
et puis, à un moment, il s’est retourné",
explique un touriste. "Tout le monde s’est écarté
et certains ont prévenu les pompiers."
Les secouristes ont alors, à l’aide d’un canot,
emmené l’animal au large, pour le remettre à l’eau
aux alentours de 11 h. "Il était apparemment très
fatigué, explique Max Avenel, maire d’Agon-Coutainville.
On a eu peur qu’avec la marée, il s’échoue
de nouveau, mais il a finalement repris la mer."
Cet échouage dans cet endroit du globe est d’autant plus
surprenant que cette espèce vit en eau profonde s’étonnent
les chercheurs. "C’est la première fois que j’en
vois un en Europe. J’en ai observé en Nouvelle-Calédonie,
mais il avait été pêché dans des eaux profondes."
Autre explication : Le requin a aussi pu être pris dans un filet
de pêche et relâché ensuite, affaibli", avance
un chercheur cité par Ouest France.
La fin n'est sans doute pas si heureuse. Pour le chercheur, l’animal
a peu de chance de survivre malgré sa remise à l'eau.
"Il est resté longtemps hors de l’eau et a été
traîné par la queue, par un tracteur. Ses vertèbres
sont sûrement déboîtées." |
Zinfos974.com
- Mercredi 15 Août 2012 - 15:22 - La soeur de Mathieu Schiller
interpelle le ministre des Outre-mer
Le 19 septembre 2011, le champion de bodyboard Mathieu Schiller disparaissait
à la suite d'une attaque de requin en face de Boucan Canot.
Sa soeur interpelle vivement le ministre Victorin Lurel pour que l'Etat
agisse au plus vite.
Dans son courrier publié sur les réseaux sociaux des
associations OPR et PRR, la soeur de Mathieu Schiller fait par de
son dépit.
Cela fait "un an et demi que certains citoyens réunionnais
tirent la sonnette d'alarme. Un an et demi qu'ils tentent de sensibiliser
les pouvoirs publics face à ce danger", avant de mettre
en garde face à l'éventualité d'autres drames.
Ces attaques, qui ont lieu "spécifiquement le long de
la côte Ouest, dans la zone même où la Réserve
marine a été créée en 2007 (...) visent
le plus souvent les surfeurs", parce qu'ils se trouvent être
"en première ligne, au large, derrière les baigneurs"
avance-t-elle. "Détrompez-vous, monsieur le ministre,
nous sommes tous concernés (...)."
"Le 19 septembre prochain, cela fera déjà un an
que mon frère a disparu en mer après avoir été
sauvagement attaqué par des requins alors qu'il pratiquait
le bodyboard dans la zone de baignade en plein après-midi.
(...) Jamais nous n'avions imaginé un tel acharnement, en plein
après-midi sur la plus belle plage de notre enfance. J'imagine
aussi que beaucoup pensent que cela reste une histoire de vilains
surfeurs irrespectueux et égoïstes..." poursuit le
message en direction du ministre.
Plus loin, elle se dit "très en colère de constater
que depuis un an et demi, aucune mesure concrète n'a été
prise par les autorités publiques pour réduire le risque.
Qu'attendez-vous ? Vous rendez-vous compte du danger ? Je suis convaincue
que l'Etat peut aider à mettre en place des solutions efficaces
pour réguler la présence de ces requins au plus près
de nos côtes (...) pour que la mort de nos proches ne soit pas
vaine." |
ORANGE
REUNION - Source : SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION (France) (AFP) - Publié
le 15/08/2012 à 18h01, mis à jour à 19:23 - EXCLUSIF
AFP - Un premier requin tigre capturé au large de La Réunion
Un premier requin tigre a été capturé
en vue d’analyses dans la nuit de mardi à mercredi au
large de Saint-Gilles de La Réunion (ouest), dans le cadre
de la campagne organisée par l’Etat après une
série d’attaques contre des surfeurs.
"Nous avons pris deux requins tigre mâles d’environ
200 kg dans la nuit", a déclaré à l’AFP,
Antonin Blaison, chercheur de l’IRD (Institut de recherche pour
le développement) chargé de piloter l’opération
de marquage et de prélèvement.
Le premier tigre pêché mesurait 2,76 m, il a été
conservé. Le second, de 2,87 m de long, a été
relâché après son marquage "à l’aide
une sonde acoustique placée dans son estomac", a précisé
le scientifique.
Ils ont été pêchés, l’un en face
du lagon de l’Ermitage, à environ 1 km de la plage, l’autre
un peu plus au nord, à 1,5 km.
"On espérait y trouver des bouledogues pour en avoir attrapé
à cet endroit, mais on a remonté deux tigres. La question
est de savoir où ils vont quand ils ne sont pas là",
explique Antonin Blaison.
Organisée par la préfecture de la Réunion, l’opération
vise & | |