La
vie du port de
St. Gilles en 2010 |
CLICANOO.COM
| Publié le 1er février 2010 - Société
- Port de Saint-Gilles : six ans d’attente
Actuellement, ils sont 181 à patienter dans l’objectif
de décrocher un poste d’amarrage à Saint-Gilles.
Des années d’attente pour certains. Le souci concerne
plusieurs autres ports de l’île. Une saturation née
d’un engouement considérable pour l’activité
de plaisance. La Chambre de commerce et d’industrie planche
d’ailleurs sur le sujet. La réflexion pourrait aboutir
dans les cinq ans à venir...
Vous
avez flashé sur un joli bateau et vous êtes sur le
point d’investir. Réfléchissez-y à
deux fois. Ne comptez pas sur une place au port de Saint-Gilles
dans l’immédiat. Le lieu reste très prisé
de par sa situation géographique : les sorties en mer peuvent,
en effet, s’effectuer quasiment tous les jours. Sans oublier
que, depuis quelques années, la plaisance connaît
un boom remarquable. Du coup, les 353 postes d’amarrage
des différentes catégories d’embarcation,
font l’objet d’une convoitise effrénée.
Comptez entre deux et six ans d’attente pour décrocher
le précieux sésame. "Mais il est difficile
d’établir une moyenne", indique Joseph Hoareau,
le maître de port qui gère l’épineux
dossier du plan d’eau de Saint-Gilles. "C’est
en fonction des libérations de places. Il arrive que certains
s’en aillent au bout de six mois". Des départs
inespérés pour les 181 prétendants, actuellement
inscrits sur liste d’attente. En 2004, on en comptait seulement
une quarantaine...
Cheveux
blancs
Régulièrement, Joseph Hoarau se charge
d’éclaircir ce fichier sans fin. "Les personnes
inscrites doivent chaque année prendre contact avec nous
pour réitérer leur demande", explique-t-il.
Si elles ne se soumettent pas à cette obligation, il ne
prend même la peine de les rappeler. "Vous comprenez
bien qu’elles n’ont aucun intérêt à
nous informer qu’elles ne sont plus intéressées".
C’est ainsi que plusieurs noms sont rayés chaque
année. Ça ne suffit pas. "Le premier sur la
liste d’attente des 6-8 mètres a effectué
sa demande en 2004". Face à cette lourde tâche,
le spécialiste se doit d’être diplomate. Pas
franchement reposant ce job. "Chacun défend son casse-croûte.
Ce n’est pas pour rien que j’ai les cheveux blancs
!". Car ici, c’est un peu le bureau des lamentations.
"Certains veulent un anneau mais n’ont pas de bateau.
Quand une place se libère, on ne peut pas les contraindre
à acheter un bateau dans le mois suivant". Ainsi,
il faut jongler entre les coups de gueule et les désidératas
de chacun. Ceci étant, des alternatives existent. Comme
celle-ci : "le contrat de mise à l’eau",
créé notamment pour tenter de désamorcer
une situation devenue trop tendue. "Avec cette formule, vous
vous mettez à l’eau tant que vous voulez, mais sans
y stationner. Vous pouvez utiliser l’aire de carénage.
Vous avez accès à l’eau et l’électricité".
Une vingtaine de plaisanciers bénéficient actuellement
de ce type de prestation. Pas question dans un tel contexte de
laisser des espaces vierges qu’il faut chaque jour, détecter.
"Au bout de 24 heures, j’ai le droit d’utiliser
une place vacante". De quoi faire la joie d’un plaisancier
pour quelques jours. Autre plan de secours face à cette
saturation du port : utiliser une place de passage, réservée,
comme son nom l’indique, aux bateaux en escale. Sauf que
la réglementation permet à des permanents d’en
disposer. Une fois toutes ces cartes épuisées, le
maître des lieux n’a d’autres choix que "d’orienter
vers les autres ports"... Textes
et photos : Damien Frasson-Botton
-
“J’ai fait la demande en 2004”... Particulièrement
amer, le gérant de Réunion pêche passion,
figure sur cette fameuse liste infernale. "J’ai fait
la demande en 2004. Je suis actuellement sixième sur liste
d’attente. Ça se rapproche", lâche Maurice
Barrière, complètement désabusé. Car
en attendant, ce loueur de bateaux, se trouve contraint d’utiliser
des emplacements réservés au marins de passage.
Plus onéreux que l’anneau classique. "Ça
me coûte le double. 2000 au lieu de 1000 euros". Et
de fustiger les bateaux ventouses. Une majorité, à
ses yeux. "Il y a en dont je n’ai jamais vu le propriétaire.
Leur embarcation ne bouge pas. Ils paient 100 euros, ils s’en
foutent, ils ne s’en servent pas !". D’autres
seraient carrément incrustés au paysage. "Je
vois une barque immobile depuis trois ans. Si son propriétaire
sort avec ça, il coule !". Cette frustration palpable
s’ajoute à d’autres griefs. Car la gestion
de la CCIR ne fait pas l’unanimité, loin de là.
En cause : les prestations et un équipement jugé
trop faible. "La diminution des points d’eau, les dalles
des quais qui deviennent instables, l’absence de machines
à glace. Je leur fais un chèque de 3 000 euros par
an quand même", indique Maurice Barrière. Et
cette conclusion : "De toute façon, je n’attends
plus rien de la CCIR". C’est dit
-
Zone de mouillage, port à sec, ou parc à bateaux
? "On cherche d’autres possibilités d’accès
à la mer par le port", avance Alain Merlot, directeur
des ports de plaisance à la CCIR. Sachant qu’une
extension de la structure s’avère impossible. "Nous
arrivons à des limites de creusement de bassin". Parmi
les pistes, il est question de la réalisation d’un
parc à bateau clôturé. L’intérêt
: il n’y a pas d’impératif de se trouver à
proximité de la zone de carénage. "Nous recherchons
actuellement des terrains. De particuliers ou de la municipalité".
Autre hypothèse : organiser une zone de mouillage pour
les bateaux imposants. Il faudra alors composer avec les contraintes
environnementales (réserve marine) et climatiques (cyclones).
Troisième option : développer un port à sec.
Avec ce critère indispensable : "la nécessité
de disposer de foncier à proximité immédiate
du port". Et c’est justement le souci. Il n’y
plus d’espace disponible dans les parages. Alain Merlot
évoque encore la lourde problématique technique
inhérente au port à sec. Voilà donc un panel
de solutions. Reste désormais à trancher et à
réaliser. Vite dit... mais pas vite fait. Il faudra compter
cinq ans avant de voir un quelconque dispositif se mettre en place.
"L’urgence a été d’éviter
l’hémorragie financière qui interdisait tout
investissement. On a réussi à rééquilibrer
les comptes depuis 2008", justifie le responsable. |
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Le
Quotidien - le 25 février 2010 - Les bouées ont disparu
Devant Boucan-Canot, il n'y a plus
de bouées pour accrocher les bateaux de plongée. Depuis
quatre jours, le second corps mort a disparu.
La fausse manoeuvre d'une embarcation en est sans doute la cause.
Du coup, il n'y en a plus devant Boucan et il en manque plusieurs
autres devant Saint-Gilles.
Emmanuel Tessier, directeur du parc marin, compte remédier
prochainement à cette situation et lancer un appel à
entreprises qui s'occupera des travaux.
Rappelons que mouiller une ancre est totalement interdit devant Saint-Paul
à moins de 30m de profondeur. |
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CLICANOO.COM
| Publié le 22 mars 2010 - Société - Captain
Marmailles de nouveau à flot à Saint-Gilles
Les images de ces petits
bateaux en miettes échoués sur la plage des Roches Noires
avaient marqué les usagers du port de Saint-Gilles lors du
dernier épisode de fortes pluies. Un mois et demi plus tard,
les navires de Captain Marmailles sont de nouveau à flot. Pourtant
les époux Diot, propriétaires de la structure n’y
croyaient pas. “Ces 10 bateaux, on les a achetés il y
a cinq ans, on allait juste finir de les payer, on a tout perdu”,
avait expliqué Michel, le matin du désastre. Sa femme
Chantal se souvient. “Pendant plusieurs jours, on pensait vraiment
à tout arrêter. On n’arrivait pas à réagir.
Et puis finalement on s’est bougé”. Des journées
de 14 heures de travail pour réparer des bateaux dont il ne
restait plus que la coque. Et un soutien sans faille des amis, de
la famille. Des commerçants de Saint-Gilles ont même
organisé une récolte de dons et des bricoleurs amateurs
ont donné un coup de main. Six bateaux sur les neuf ont pu
être remis en état, les autres le seront dans les prochains
mois. Un soutien moral et financier donc car les pertes ont été
conséquentes. “En période de vacances, le chiffre
d’affaire peut monter à 500 ou 600 euros par jour”,
estime Chantal. Captain Marmailles est passé à côté
des vacances de métropole qui drainent une clientèle
importante. Quant aux vacances locales, elles se terminent mercredi.
Trois jours capitaux pour relancer l’entreprise et faire entrer
un peu de trésorerie. Le couple Diot était d’ailleurs
prêt à ouvrir il y a déjà une semaine mais
le niveau d’eau était insuffisant dans la ravine. La
digue ne s’est refermée qu’en toute fin de week-end
à la faveur d’une forte houle. D’autant qu’il
a fallu auparavant nettoyer le fond de la ravine. Car si les équipes
de la SEM balnéaire s’étaient chargées
de la berge, personne en revanche, n’est venu récurer
le lit du cours d’eau. “Malgré nos appels, à
la mairie, à la DDE, on n’a pas reçu d’aide”.
Le couple s’est donc mis au travail, retirant de la vase des
vélos, des tambours de machines à laver... Chantal Diot
pense désormais à l’avenir, tirant les leçons
de cette catastrophe de février. “Nous prendrons plus
de précautions bien sûr. Hier il y avait un avis de fortes
pluies, on a attaché tous les bateaux. Pour rien, mais ce n’est
pas grave”. Elle ne peut cependant pas s’empêcher
de penser que les dégâts auraient pu être évités.
“Si la ravine avait été nettoyée, nos bateaux
ne seraient pas partis à la mer” . R.
Lt. |
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Clicanoo.com
- Société - publié le 9 avril 2010 - Un pêcheur
professionnel en grève de la faim
Excédé par un litige de taxes
portuaires, un pêcheur professionnel de Saint-Gilles a débuté
mercredi une grève de la faim. La CCIR assure avoir été
conciliante et en appelle au respect des réglementations
en vigueur.
L’image a de quoi surprendre le visiteur.
À proximité de la capitainerie du Port de Saint-Gilles,
un homme s’est enchaîné à une ancre. Frédéric
Lincoln, pêcheur professionnel depuis 25 ans, a entamé
avant-hier une grève de la faim. L’objet de ce geste
de désespoir : un désaccord sur les taxes portuaires
et la continuité de l’exploitation en cas d’achat
d’un bateau professionnel. En avril 2009, l’homme acquiert
le bateau d’un confrère et compte reprendre la place
de celui-ci dans le port. La CCIR lui refuse l’accès.
“Avant même qu’il n’achète, nous
lui avions dit que le règlement ne nous permettait pas de
le laisser s’installer, il l’a fait quand même”,
assure Alain Merlo, le directeur de la structure. Contraint de quitter
les quais, le pêcheur s’est malgré tout vu autorisé
à amarrer son bateau sur une place de passage, en catégorie
plaisance. Inconvénient : les tarifs ne sont pas les mêmes.
73 euros l’année pour les pêcheurs professionnels
contre 1 200 euros pour les “amateurs”. “Nous
avons enregistré nos bateaux aux Affaires maritimes dans
le port de Saint-Gilles en tant qu’embarcations professionnelles,
explique Frédéric Lincoln. Nous subissons toutes les
contraintes spécifiques, les contrôles, les frais,
les cotisations et malgré tout cela, nous ne sommes pas considérés
comme des professionnels”.
“Le but de la CCIR, c’est de
faire partir les pêcheurs”
L’homme
qui assure avoir le soutien de ses confrères sur le port
a refusé de payer ces taxes jugées exorbitantes, suivant
ainsi selon lui les recommandations du comité des pêches
et d’un élu de Saint-Paul. “On a eu des rendez-vous,
tout le monde est d’accord avec nous mais rien ne change,
on a toujours les factures sur les bras”. Sur ce point, Alain
Merlo ne dément pas tout à fait le pêcheur.
Il précise simplement que le conseil portuaire devait se
réunir pour modifier les règles d’attribution
de place et attribuer enfin un anneau aux acheteurs de bateaux professionnels
déjà amarrés dans le port. Après deux
ans, c’est désormais chose faite. Mardi soir, CCIR,
communes et associations d’usagers du Port ont émis
un avis favorable qui doit être désormais validé
en conseil municipal. Frédéric Lincoln devrait donc
bénéficier d’un effet rétroactif du nouveau
règlement et enfin obtenir une place en conformité
avec son statut de professionnel. Devrait seulement car le directeur
du Port refuse de rédiger un contrat au pêcheur tant
que celui n’efface pas sa dette auprès de la CCI. “Nous
ne lui avons appliqué la taxe qu’à partir d’octobre
au lieu d’avril. Nous avons suspendu les factures depuis janvier
en anticipant sur le nouveau règlement. Je crois qu’on
ne pouvait pas être plus conciliant, se justifie Alain Merlo.
La somme s’élève à seulement 300 euros.
Si on ne respecte pas un minimum le règlement, c’est
l’anarchie”. Frédéric Lincoln continue,
lui, à voir un acharnement dans cette décision : “Le
but de la CCIR, c’est de faire partir les pêcheurs pour
faire entrer des plaisanciers qui paient plus cher. Tout ça
pour faire du fric…” Alain Merlo s’en défend
vertement et s’appuie sur le nouveau règlement à
venir, plus favorable aux pêcheurs. “Nous faisons tout
le contraire, affirme-t-il. Nous faisons le maximum pour protéger
la petite pêche”. Le pêcheur enchaîné
s’apprêtait hier soir à vivre une deuxième
nuit de jeune
R.
Lt.
Deux
propriétaires de Long liners seront entendus mardi Les gendarmes
de la brigade nautique du Port ouest entendront mardi après
midi deux patrons pêcheurs, propriétaires de long liners,
suspectés d’avoir détruit des DCP (dispositifs
concentrateurs de poissons) en janvier et mars derniers. Une affaire
qui prend de l’ampleur sur le port de Saint-Gilles. “C’est
courant. Cela arrive plusieurs fois par an que l’on retrouve
des DCP abîmés. Mais d’habitude, on ne prend
jamais les fautifs sur le fait”, affirme un petit pêcheur
de Saint-Gilles. Cette fois, les deux bateaux auraient été
aperçus et dénoncés. Les deux propriétaires
incriminés ne souhaitent réagir avant leur audition
mardi mais contestent d’ores et déjà les accusations. |
|
Le
Quotidien – jeudi 08/04/2010 - Pêche – Accidents
dans l’ouest et le sud – Deux palangriers détruisent
deux DCP.
Le MarieMay à Saint Pierre et le Portus-Veneris à Saint-Gilles-les-Bains,
sont soupçonnés d’avoir détérioré
les dispositifs de concentration de poissons dans des eaux où
ils ne devaient pas pêcher. Les petits métiers grognent.
Une enquête est ouverte.
La pêche dite de « long line» est interdite dans
la bande des 0 à 12 miles marins. Deux petits palangriers du
Sud et de l'Ouest de La Réunion sont actuellement dans le collimateur
de la justice pour ne pas avoir respecté cette loi, et pour
avoir, par la même occasion, détérioré
des outils de pêche des petits métiers.
Concrètement, les affaires maritimes ont fait appel au service
des gendarmes de la brigade nautique côtière pour enquêter
sur deux .accidents, ayant eu lieu, le 21 Janvier à Saint-Pierre,
et le 15 mars à Saint-Gilles-les-Bains. Lors de ces deux accidents
similaires, un mini-palangrier n'a pas respecté la zone des
12 milles marins et a viré, c'est-à-dire, a lâché
ses lignes dans une zone interdite. Première infraction. Seconde
infraction, les lignes utilisées, des palangres hiorizontales
(appelées aussi « long line » pouvant atteindre
100 km de long et pouvant gréer l 000 hameçons) ont
dérivé jusqu'à atteindre 5 milles marins des
côtes et
arracher un dispositif de concentration' de poisson (appelé
DCP, ancré au fond et servant de vivier aux poissons pélagiques).
En gros, les outils des palangriers ont détruit les outils
des petits pêcheurs. Autant dire que la hache de guerre entre
les deux professions est, officieusement, déterrée.
Une
perte de revenus
Au Comité des pêches, structure qui pose et entretient
les DCP, on préfère attendre la fin de l'enquête
de gendarmerie pour se prononcer sur les responsabilités
dans l'accident et, éventuellement, entamer une procédure
pour obtenir le remboursement du dispositif. Qui, main-d'œuvre
et pose comprises, coûte quelque 5 000 euros. Pour autant
on déplore déjà sa disparition. « Le
problème, c'est qu'il n'y a plus de fonds publics pour en
poser de nouveaux, explique Sandra Hohmann, en charge de la pêche
artisanale. On est obligé de se débrouiller en bricolant.
Surtout, c'est immédiatement une perte de revenus pour les
pêcheurs qui s'y rendaient.»
Et justement, le DCP de Saint-Gilles était en pleine production,
les marées à 100 kilos ont été stoppées
du jour au lendemain. La colère des petits pêcheurs
est évidemment proportionnelle à cette énorme
perte. D'autant que l'accident aurait pu être évité
en respectant la réglementation.
Pour l'heure, les gendarmes de la brigade nautique disposent de
témoignages de pêcheurs qui auraient vu les deux palangriers
au mauvais endroit, au mauvais moment, ainsi que certaines preuves
matérielles. En effet, les enquêteurs ont trouvé
dans la zone concernée, celle où se trouvent les DCP,
des bouées de «long line» portant le nom des
deux palangriers impliqués, accrochées à des
hameçons eux mêmes tramant un bout du dispositif de
concentration de poisson. Les propriétaires du Mariemay de
Saint-Pierre et du Portus Vénéris de Saint-Gilles-les-Bains
doivent être entendus par les gendarmes en début de
semaine prochaine.
Enfin, un troisième mini-palangrier, le ]ust Atao de Saint-Gilles-les-Bains,
a été arraisonné par les gendarmes dans la
zone des-12 milles marins. Le patron du ]ust Atao a reconnu les
faits, les «long line » de ce dernier n'ont pas endommagé
le DCP de Saint-Gilles-les-Bains.
Aurélien LALANNE avec Raphaël ORTSCHEIDT |
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Clicanoo.com
-publié le 26 avril 2010 - “On va me punir pour l’exemple”
Un pêcheur plaisancier a été
interpellé la semaine dernière dans la réserve
marine. Les gendarmes ont placé son bateau sous scellés.
Jean-Marie Leveneur plaide, lui, la nécessité de pêcher
pour se nourrir et dénonce des contrôles “à
la tête du client”. Menaces à l’appui.
Mardi dernier, peu avant midi, Jean-Marie Leveneur est
contrôlé à bord de son bateau dans les eaux
de la réserve marine, face à la plage de Trou d’eau.
Dans les coffres, la brigade nautique de la gendarmerie trouve 6
kilos de poisson fraîchement prélevé. Ce pêcheur
plaisancier vient d’être repéré par hélicoptère.
Il est alors prié de regagner son port d’attache à
Saint-Gilles.
“DEUX POIDS, DEUX MESURES”
“On m’a escorté comme un véritable
forcené, comme un repris de justice”, estime-t-il aujourd’hui.
Arrivé à quai, l’homme est attendu par deux
autres militaires qui le conduisent à la gendarmerie où
il reconnaîtra l’infraction. Son bateau est depuis placé
sous scellés. Un dispositif surprenant mais justifié
par les habitudes du pêcheur, contrôlé trois
fois en zone interdite depuis moins d’un an. Jean-Marie Leveneur
le reconnaît d’ailleurs sans mal mais s’en explique
: “Moi, je pêche pour nourrir ma famille. C’est
un besoin. Je ne peux pas me permettre de perdre une journée
à aller pêcher là où il n’y a pas
de poisson. Alors je continue d’aller pêcher sur les
galets que je connais depuis trente ans”. Le Saint-Gillois
relance d’ailleurs le débat sur la réserve marine,
“faite sans concertation avec les pêcheurs plaisanciers,
beaucoup plus nombreux que les professionnels” selon lui.
Il estime que les zones de protection ont épargné
toutes les autres communautés de la mer, pêcheurs professionnels,
plongeurs, etc., à l’exception de la sienne. “Et
je peux vous dire que parmi nous, beaucoup pêchent parce qu’ils
en ont besoin”. Parfois dans la réserve, admet-il.
“De jour comme de nuit”. Jean-Marie Leveneur estime
alors faire l’objet de poursuites particulièrement
dures. “Ce qui est certain, c’est qu’il y a deux
poids, deux mesures. Que s’est-il passé quand un grand
médecin très connu s’est échoué
sur la barrière l’an dernier alors qu’il pêchait
le calamar en plein sanctuaire ? On l’a aidé à
sortir son bateau et on ne lui a pas mis d’amende. Même
pas pour avoir détruit dix mètres carrés de
coraux”. Le plaisancier multiplie les exemples, citant les
dates, les noms et les lieux. “Il y a des passe-droits pour
les copains. Mais moi, on va me punir pour l’exemple”.
“JE NE PRÉLÈVE QUE MON CARI”…
Du côté de la brigade nautique, on explique
seulement qu’une enquête est en cours. Les enquêteurs
chercheraient notamment à savoir si ce plaisancier vend son
poisson aux abords du port. Celui-ci nie farouchement : “Je
ne prélève que mon cari pour quelques jours”.
Le dossier, accompagné d’un avis des affaires maritimes,
sera prochainement transmis au parquet qui décidera des poursuites
éventuelles. L’homme risque jusqu’à 22
500 euros d’amende et la saisie de son bateau
R. Lt.
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- Cinq ans de galère
Jean-Marie Leveneur voit dans cette
interpellation la suite d’une série noire. L’homme
était en effet propriétaire de deux camions-bars au
début des années 2000. “Il y a cinq ans, j’ai
été victime de la politique d’un maire qui voulait
nous faire disparaître”, explique-t-il aujourd’hui.
Ses deux commerces perdus, le plaisancier a enchaîné
les formations, sans trouver d’emploi. Rmiste, Jean-Marie
Leveneur explique donc pêcher pour subvenir aux besoins de
sa famille. “Mon bateau, c’est comme un outil de travail,
c’est ce qui nous permet de vivre. Si on me le saisit, ça
va mal se passer. S’il faut que je m’enferme dans mon
appartement avec ma famille et des bidons d’essence, je le
ferai. Peut être que ce jour-là, on m’entendra”
|
Le
Quotidien - le 28/04/2010 - Saint Gilles - Le navire Jade saisi
par les affaires maritimes.
Suite
à quatre verbalisations pour pratique de la pêche à
l'intérieur de la réserve marine, les affaires mlaritimes
ont prononcé la saisie du navire Le Jade, consigné
par le tribunal d'instance à 8000,00 €. Son propriétaire
encourt une peine d'amende de 22500,00 €
photo:
Le Quotidien
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26
mai 2010 - Actu Réunion - Orange - « Son kwassa kwassa
est bloqué »
Ce
mercredi 26 mai 2010, Jean-Marie Leveneur, pêcheur plaisancier
de Saint-Gilles, est allé manifester son mécontentement
au directeur des affaires maritimes, après la mise sous scellés
de son bateau et au regard des réglementations actuelles
de la Réserve marine. Il était accompagné de
cinq amis pêcheurs et d’Aniel Boyer qui a réagi
en lançant : « Son kwassa kwassa est bloqué
».
En avril 2010, Jean-Marie Leveneur a été réprimandé
pour la quatrième fois en train de pêcher dans la Réserve
marine. Suite à cette infraction, son bateau a été
mis sous scellés. Il doit payer une amende de 8000 euros
pour récupérer son bateau. Depuis 4 ans, Jean-Marie
Levenier pêche à la ligne environ 2 kg de galbier ou
masabier pour sa consommation personnelle.
«
Vous avez besoin de rentrer dans un vrai métier de pêcheur
», lui répond Jean-Marie Capu, directeur régional
des affaires maritimes. Concernant l’amende, il ajoute : «
vous êtes venus avec vos amis, vous pouvez vous cotiser pour
vous libérer ».
Jean-Marie
Leveneur, ses amis pêcheurs et Aniel Boyer dénoncent
la réglementation de la Réserve marine : « On
n’est pas contre la réserve, mais les interdictions
doivent s’appliquer aussi aux métropolitains qui tiennent
des clubs de plongées. Nous, les Réunionnais, nous
n’avons plus le droit d’avoir notre carry, d’améliorer
notre quotidien, mais les clubs de plongée vont quatre fois
par jour sur le même lieu dans la réserve ».
Marie Trouvé www.ipreunion.com |
Le
Quotidien de la Réunion – le 08 juin 2010 - Environnement
– Saint-Paul – Un protocole d’accord signé
– Réserve marine : place à la répression.
Après une longue phase de sensibilisation du public à
la nécessité d’observer quelques règles
dans le lagon, les sanctions tombent sur les récalcitrants.
]ean-Marie
Leveneur, l'homme qui s'est fait saisir son bateau parce qu'il péchait
dans la réserve naturelle marine, est venu hier matin à
la rencontre du préfet, qui visitait le port de Saint-Gilles-les-Bains,
à l'occasion des Journées de la mer. Pour plaider
sa cause et l'assurer qu'il vit une insupportable injustice.
Peine perdue sans doute, Michel Lalande affirmait peu après
que «le droit de l'environnement a atteint sa maturité
» et qu'il est nécessaire de mettre en place des politiques
répressives.
Au moment de parapher le protocole d'accord qui lie désormais
la gendarmerie, la Brigade nature de la Direction régionale
de l'Environnement (Diren) et la Réserve marine pour la surveillance
de celle-ci, ]ean-Marie Coupu, directeur des Affaires maritimes,
allait dans le même sens : « Les règles ne valent
que lorsqu'elles sont mises en œuvre et contrôlées.
Il faut prolonger les résultats observés depuis deux
ans. Le travail de répression vient conforter le travail
de sensibilisation. » Et d'expliquer, chiffres à l'appui,
que les infractions aux règles de réserve font systématiquement
l'objet de suites, administratives ou pénales. Le cas de
]ean-Marie Leveneur en est un exemple.
Ruser
De
fait, alors que quatre des sept écogardes de la Réserve
sont désormais assermentés - ils ont dressé
une soixantaine de procès-verbaux à ce jour -, les
récalcitrants ne désarment pas. «Il y a toujours
10% de gens qui ne veulent pas changer leurs manières, commente
Willy Domitin, responsable administratif des écogardes. Avant,
ils pouvaient faire n'importe quoi. Ils savaient qu'on ne pouvait
pas réagir. Maintenant, c'est plus malicieux. Ils viennent
vérifier si on est là
(au siège de la Réserve, Ndlr). Des fois, on nous
met de la colle dans le cadenas pour nous empêcher de sortir.
Ou ils s'appellent au téléphone quand on sort... ».
Résultat, les écogardes ont dû apprendre à
ruser eux-aussi, comme envoyer une deuxième équipe
juste après le départ de la première. Pour
prendre en flagrant délit ceux qui les prennent pour des
imbéciles. Mais du coup, les rapports avec certains récalcitrants
deviennent «physiques ». De quoi justifier une accentuation
de la répression. R.O.
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samedi
24 avril 2010 - Un mail de Thierry qui dénonce les nuisances
occasionnées par la "pêche-gaulette"
dans le port ... Vos remarques ... Merci. |
Salut
Alain, On voulait alerter les amodiataires
et les utilisateurs, commerçants,...du port, des dégâts
occasionnés par les pêcheurs à la gaulette
qui pêchent sardines, pêches cavales,...dans le
port. Il n'y a pas de problèmes par rapport à
la pêche, qui est toutefois interdite dans le port je
pense, mais par rapport aux déchets qu'ils laissent traîner
sur les quais, les bateaux et dans l'eau... Comment pourrait
on faire, pour que le message passe en douceur et pour leur
expliquer que le port de Saint-Gilles n'est pas une immense
poubelle ? On peut aussi alerter la presse...On en a déjà
parlé à Guylain qui est conscient du problème.
- @+ - Thierry Mulochau - Aquarium de La Réunion
Port de Saint-Gilles Les Bains - 97434 Saint-Gilles Les Bains
tel:0262334400 - fax :0262334401 |
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Suite
: Je reçois ce 25 mai 2010 un mail de Jean-Louis
B " Marara") |
voiçi
copie du mail envoyé ce matin à la capitainerie
(et refoulé cause congés!
question:que pouvons nous faire dans le cadre de l'association
ASPPG??
mener une action commune??ne plus payer les ammodiations à
la CCI mais bloquer les sommes sur un compte ?? déposer
une plainte et prendre un avocat??.la situation est intenable...c'est
absurde de laisser se dégrader ce site (cele n'existe
nulle par ailleurs!!!!!)et de ne pas vouloir appliquer la législation
française!!!
amicalement :JL BAZIRE
----- Original Message -----
From: jean-louis bazire
To: joseph.hoareau@reunion.cci.fr
Sent: Tuesday, May 25, 2010 9:03 AM
Subject: pontons |
bonjour
cela fait un moment que je souhaitais vous joindre:
la situation sur le ponton A a empirée depuis plusieurs
semaines:
dégradationdes pontons et bateaux,impossibilité
d'accéder aux bateaux OU apponter apres une sortie,blocage
de la porte d'acces...ect ect...
questions:que pouvez vous faire pour que cesse cette "activité"(si
ma mémoire est bonne:il est interdit en législation
française de pecher dans un port)??
-pourquoi la porte d'acces coté "brisants"
n'est pas mise en service (ce qui limiterait l'acces des voitures
sans badges)???
mrrçi de me tenir au courant
salutations JL BAZIRE (MARARA) |
(
ici dernière info sur le sujet - lisez aussi au-dessus)
Le
26 mai 2010 - En réponse voici un compte-rendu succint
de la réunion relative à ce problème,
qui s'est tenue jeudi 20 mai 2010 à la capitainerie
du port avec M. MERLOT, Guylain et quelques pêcheurs
"gaulette".
Toute
interdiction sur le port doit faire l'objet d'un arrêté
municipal. Les gendarmes ne peuvent verbaliser que dans ce
cadre . Actuellement une demande est en cours d'étude
pour interdire la baignade et la plongée mais pas la
pêche "gaulette".
Pour la pêche "gaulette",
il a été jugé préférable
de faire appel au comportement responsable de la population.
Un délai de 15 jours a été fixé
pour faire admettre aux pêcheurs de ne pas monter sur
les bateaux.
De toute façon, actuellement, les gendarmes qui interviendraient
sur plainte d'un propriétaire de bateau pour intrusion
s'interrogent pour déterminer à quel titre verbaliser
...
Il est également demandé aux pêcheurs
de remonter les lignes à l'approche d'un bateau et
aux amodiataires de ne pas pêcher dans le port à
partir de leur propre bateau ni de jeter leurs déchets
dans le port ...
Le portail limitant l'accès à l'avant port sera
mis en service bientôt ( dès que seront résolus
les problèmes de certains amodiataires qui gènent
la circulation sur les quais.
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Clicanoo.com
- publié le 9 mai 2010 - Un pêcheur se noie dans le
port
SAINT-GILLES-LES-BAINS.
Un père de famille originaire de Carrosse a trouvé
la mort, hier, en voulant récupérer son seau, tombé
à l’eau tandis qu’il pêchait face à
l’Aquarium. Les secours n’ont rien pu faire.
C’est
un accident aussi bête que dramatique qui a coûté
la vie hier à un père de famille originaire de Carrosse.
Comme il en a l’habitude, Jean-Peggy Tacite, 34 ans, pêchait
à la canne hier en début d’après-midi
sur le port de Saint-Gilles, non loin de l’Aquarium. Soudain,
aux environs de 14 h 30, l’homme fait tomber son seau et voit
le récipient couler dans l’eau de la rade. La scène
se déroule sous les yeux de quelques témoins, dont
un salarié de l’Aquarium qui accepte de rendre service
au pêcheur en lui prêtant un masque et un tuba, afin
qu’il puisse récupérer son matériel.
Bon nageur selon ses proches, l’homme, qui semble pourtant
quelque peu alcoolisé, se jette à l’eau. Mais
ne réapparaît plus à la surface au bout de très
longues minutes. L’alerte est alors donnée par un témoin.
Pompiers de Saint-Paul, médecin du SMUR et gendarmerie se
rendent rapidement sur les lieux. Au bout de quelques instants de
recherches, le corps inerte de Jean-Peggy Tacite est remonté
à la surface. Les tentatives pour le réanimer resteront
vaines. Le médecin, qui ne relever aucun obstacle médico-légal,
note l’heure du décès sous les yeux des proches
de la victime rendues sur les lieux. Également présent,
le responsable du Centre communal d’action sociale Jean-Hugues
Tossem, promet une aide de la commune pour les proches de Jean-Peggy
Tacite, de condition modeste et père d’une petite fille
de neuf ans. Pour les gendarmes, la thèse de la noyade accidentelle
ne fait aucun doute au regard des témoignages et des premières
constatations médicales.
S.
G. avec D.F.-B. |
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Clicanoo.com
- publié le 28 juillet 2010 - Un requin guitare recueilli
par l’aquarium -
Des pêcheurs de la baie de Saint-Paul ont retrouvé
hier matin un requin guitare de deux mètres dans leurs filets.
Extrêmement rare à la Réunion, ce poisson de
150 kilos nage désormais à Saint-Gilles dans le grand
bac de l’aquarium où son adaptation reste incertaine.
Surprise hier dans les filets de pêche-cavale. Des pêcheurs
de la baie de Saint-Paul ont retrouvé dans les mailles un
spécimen de requin extrêmement rare dans nos eaux.
Baptisé requin guitare ou raie guitare en raison de sa tête
très large et de sa queue fine, le poisson de deux mètres
a été immédiatement pris en charge par les
biologistes de l’aquarium de Saint-Gilles. Il y a deux ans,
Patrick Durville et son équipe avaient recueilli un requin
nourrice de 2,50 mètres dans des circonstances comparables.
C’est un pêcheur saint-gillois qui leur avait proposé
sa prise exceptionnelle. Depuis, “Léon” s’est
parfaitement adapté à la vie en captivité dans
le plus grand bassin de l’aquarium où il partage les
320 mètres cubes d’eau de mer avec, entre autres, un
couple de barracudas et un jeune requin bouledogue. Fort de ce succès,
les scientifiques ont accepté hier de transférer le
requin guitare dans le bac d’exposition au prix d’un
transport musclé. Les pêcheurs de la baie avaient attaché
le poisson et ses 150 kilos à une bouée avec 50 mètres
de bout en attendant leur arrivée. La bête a donc du
être hissée à bord à la force des bras
puis arrosée régulièrement jusqu’à
son arrivée dans le port de Saint-Gilles. Sept hommes se
sont alors attelés à l’extraire du bateau pour
la porter au premier étage de l’aquarium et la verser
dans le bac.
“Jamais
vu en 15 ans de plongée”
Efforts
considérables mais justifiés par la rareté
de cette espèce dans nos eaux. “En 15 ans de plongée
à la Réunion, je n’en ai jamais vu” assure
Patrick Durville. “Ce sont des requins qui fréquentent
plutôt les longues côtes sablonneuses d’Afrique
ou de Madagascar. On comprend d’ailleurs pourquoi on l’a
trouvé en baie de Saint-Paul”. Après quelques
dizaines de minutes passées au fond du bassin, immobile,
la jeune femelle est enfin revenue à la surface avant d’entamer
une visite de son nouvel habitat, au plus grand bonheur des biologistes
mais également du public qui a assisté à travers
les vitres aux premiers coups de nageoire du requin. Un public d’autant
plus gâté que l’arrivée d’un tel
spécimen a visiblement troublé les autres poissons
du bac. Ainsi, le requin nourrice d’habitude prostré
au fond de l’eau s’est à son tour livré
à quelques tours de “bocal”. Spectacle garanti
avec les deux requins de plus de deux mètres en mouvement.
C’est d’ailleurs de l’entente entre ces deux énormes
poissons que dépend en partie l’avenir du requin guitare
à l’aquarium. “On voit déjà que
le guitare dérange le nourrice qui l’a chassé
du fond du bac et qui le cherche sans arrêt. Ce sont tous
les deux des poissons territoriaux” observe Thierry Mulochau,
l’autre biologiste marin de l’aquarium. Léon
acceptera-t-il la présence d’un requin concurrent ?
Rien n’est moins sûr. D’autres paramètres
devront être observés dans les prochains jours. “Il
faut déjà attendre au mois trois jours pour savoir
si le guitare va survivre à sa capture. Il paraît en
parfait état mais on ne sait pas s’il a des lésions
internes ou autres. Ensuite cela va prendre encore du temps pour
voir s’il accepte de se nourrir” explique Patrick Durville
qui précise que ces animaux peuvent supporter de longues
périodes de jeunes. Comme le requin nourrice, le requin guitare
consomme essentiellement des coquillages, des crustacés et
quelques petits poissons qu’il trouve dans le sable.
L’épreuve
du nourrissage
Il
devra donc faire preuve des mêmes qualités d’adaptation
que Léon qui a d’ailleurs du faire quelques entorses
à ses habitudes alimentaires. “On l’a éduqué
petit à petit à venir prendre sa nourriture en surface”
explique l’équipe de l’aquarium. “Au début
il cherchait au fond et puis il s’est habitué. On lui
donne trois fois par semaine des zourites, des crabes et des petits
poissons”. Si le requin guitare survit à la captivité,
les soigneurs devront lui aussi le nourrir individuellement à
l’aide d’un panier ou d’un système qui
reste à inventer. S’il ne s’adapte pas en revanche,
il sera prochainement relâché dans l’océan
faute de structures capables de l’accueillir, un transfert
dans un bassin de métropole s’avérant trop complexe
à organiser. Mais aux vues de l’émotion suscitée
hier dans les allées d’habitude si feutrées
de l’aquarium, nul doute que les biologistes feront le maximum
pour le confort de leur nouvel invité. Un hôte dont
le surnom restait hier soir à déterminer. Vous avez
des idées ? Romain
Latournerie |
Clicanoo.com
- publié le 29 juillet 2010 - Une pétition pour libérer
le requin-guitare
La capture du requin guitare en baie de Saint-Paul suscite une vive
polémique. Les messages affluent pour que l’équipe
de l’aquarium de Saint-Gilles le remette en liberté.
Une pétition est déjà lancée sur internet.
Si
quelques internautes voient plutôt d’un bon œil
l’arrivée d’un nouveau poisson, qui plus est
rare sur nos côtes, dans l’aquarium de Saint-Gilles,
la plupart d’entre-eux se sont mobilisés hier pour
exiger sa libération. La capture du requin-guitare mardi
en baie de Saint-Paul et son transfert dans le grand bassin du port
soulèvent en effet une vive polémique. “Où
est le respect de la vie sauvage ? Pourquoi ne pas l’avoir
remis directement dans son milieu naturel ?” s’interrogent
les uns. “Est-ce encore une question d’argent ? L’aquarium
espère peut-être attirer de potentiels visiteurs, payants,
pour voir un tel animal !!!” accusent les autres.
Une
femelle pleine pêchée en 2008
Les
appels au boycott ont même fleuri sur Clicanoo dans la journée.
“Je n’y emmènerai plus aucun ami ou parent de
passage dans l’île”, menace un lecteur qui s’apitoie
sur le sort du requin : “C’est à fendre le cœur
de voir cet animal dans un bassin si petit”. Plus tard, un
autre internaute appuie le propos : “Il faut boycotter l’aquarium
tant que le requin-guitare sera maintenu en captivité. 2010
année de la biodiversité : beau symbole...”.
Deux pages Facebook ont déjà été créées
à l’attention de cette femelle de 2 mètres et
150 kilos, et une chanson a été mise en ligne. “Libérons
le requin-guitare” envahit les profils réunionnais.
Une pétition est également lancée sur internet.
À l’heure où nous imprimions, le lien indiqué
ne fonctionnait cependant pas encore. Impossible de connaître
le nombre de signatures. L’association Squal’idées
a également réagi par l’intermédiaire
de son co-fondateur Fanch’ Landron. Ce spécialiste
des requins estime que l’aquarium joue un rôle très
important dans la sensibilisation du public et la connaissance des
milieux marins. Mais il regrette la captivité du requin-guitare.
“Il serait préférable de le relâcher,
d’autant plus qu’il s’agit d’une femelle
qui ne pourra pas se reproduire en captivité. Sa place est
dans la nature. Certes, ça ne remet pas la survie de l’espèce
en jeu mais c’est un animal rarement observé à
la Réunion et une femelle pleine avait déjà
été pêchée il y a deux ans à l’Etang-Salé”.
Pour lui, la situation de ce requin est comparable à celle
d’Alan, l’éléphant de mer du Tremblet.
“Personne ne comprendrait qu’on le mette dans un zoo...”.
Le responsable de Squal’idées compte sur la “sensibilité
scientifique de l’aquarium” et attend que son équipe
communique sur la remise en liberté de l’animal. La
direction de l’aquarium justement n’a pas pu être
jointe hier par téléphone. Elle s’était
engagée mardi à remettre son requin dans l’océan
en cas de mauvaise adaptation. Réponse dans les prochains
jours. R. Lt.
Même
jour - même source - L’aquarium
répond aux attaques
Depuis la capture de la raie-guitare en baie de Saint-Paul,
mardi, la polémique enfle. Sur la toile les internautes se
mobilisent pour demander sa libération. Une pétition
a même été lancée. Face aux critiques,
les biologistes et co-directeurs de l’aquarium ont réagi
cet après-midi lors d’une conférence de presse.
Pour Sophie Durville et Thierry Mulochau, il est certain que si
l’aquarium n’avait pas fait l’acquisition de la
raie-guitare, l’animal aurait certainement était vendu
afin d’être consommé. Les spécialistes
ont argué que l’animal s’adaptait bien à
son nouvel environnement, qu’il avait sa place à l’aquarium
au même titre que les autres espèces, et que cette
démarche entrait dans le cadre de leurs missions de sensibilisation
du public et de connaissance des milieux marins. |
Le
Quotidien - le 29 juillet 2010 - L'AQUARIUM RÉAGIT AUX CRITIQUES
- "La raie guitare semble bien s'adapter à son nouvel
habitat"
Face au mouvement spontané initié hier par un groupe
d'internautes réclamant la remise en liberté de la
raie-guitare (lire notre article : "libérons le requin
guitare"), l'Aquarium de Saint-Gilles a tenu cet après-midi
une conférence de presse pendant laquelle les responsables
de la structure ont tenu à rappeler que s'ils n'avaient pas
récupéré ce poisson, il aurait fini dans l'assiette
des pêcheurs ou de restaurants. Chaque année des dizaines
de requins sont en effet pêchés et consommés
à la Réunion.
Extraits
du communiqué de presse:" Il existe plus de 60 espèces
de raies guitare dans le monde. C'est un poisson qui vit principalement
à proximité des fonds sableux, et passe beaucoup de
temps posé sur le sable. Il fréquente l'océan
Indien occidental, la Mer Rouge, les côtes malgaches et de
l'Afrique du Sud, l'île Maurice et la Réunion.
Ce poisson
est parfois capturé par les pêcheurs à la Réunion.
Cette espèce et d'autres espèces de raies guitares
sont régulièrement pêchées en grande
quantité en Tanzanie, Kenya et Afrique du Sud. Sa chair est
savoureuse et recherchée. Prise dans les filets en baie de
Saint-Paul, elle avait déjà été ramenée
sur le sable lorsque l'un d'entre eux a pensé à nous
contacter pour pouvoir la présenter au public."
Ce n'est
pas non plus la première fois qu'une espèce est capturée
pour être introduite dans les bacs de l'Aquarium. Tous les
individus ou presque des bassins ont en effet été
prélevés dans leur milieu naturel.
" Cette
espèce est aujourd'hui présente et soignée
dans le grand bassin de 320 000 litres de l'Aquarium. Bien acceptée
par les autres pensionnaires du bac (barracudas, mérou, carnages,
requin nourrice…), ce nouveau poisson semble bien s'adapter
à son nouvel habitat, comme l'a été le requin
nourrice il y a quelques années. "
Roland Troadec,
vice-président de l'association "Vie océane",
confirme l'interêt pédagogique d'une telle espèce
en aquarium. "Je n'ai pas d'avis vraiment tranché, confie-t-il.
La responsabilité de relâcher l'animal incombait avant
tout aux pêcheurs qui ne l'auraient pas fait vraisemblablement.
Maintenant, je connais les responsables de l'Aquarium et je leur
fais confiance. Ils ne chercheront pas à garder la raie-guitare
à tout prix." |
29/07/10
- 14h39 - Le Quotidien - Mobilisation de plusieurs centaines d'internautes
- "Libérons le requin-guitare"
Saint-Paul
- Elle mesure près de deux mètres, pèse 150
kg et compte déjà des centaines d'amis sur Facebook.
C'est la star du moment et pourtant personne n'avait encore entendu
parler d'elle il y a seulement deux jours. Elle, c'est la raie guitare
récupérée mardi par l'Aquarium de Saint-Gilles.
Cet
élan de sympathie à son égard provient des
conditions mêmes de son arrivée dans la première
structure touristique de l'ile. Mardi matin, elle nageait encore
au large de nos côtes avant qu'elle ne soit prise dans les
filets de pêcheurs de Saint-Paul. Ces derniers, connaissant
les responsables de l'Aquarium, les ont prévenus aussitôt
de leur prise. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la
raie guitare s'est retrouvée parmi les autres pensionnaires
du grand bassin.
Pour
de nombreux réunionnais, la place de cette femelle raie guitare,
espèce assez rare, n'est pas dans l'aquarium. Elle aurait
due être relachée immédiatement. Le sondage
du Quotidien montre que près de 3 personnes sur 4 souhaitent
qu'elle soit relachée. Pourtant, un requin qui se prend dans
les filets de pêcheurs, cela n'est pas si rare et le plus
souvent, l'animal finit débité pour servir d'appât
ou en carri.
Un
mouvement de libération de la raie-guitare
Hier,
un mouvement spontané d'internautes a abouti à la
création d'un groupe Facebook intitulé "Libérons
le requin guitare". Aujourd'hui à midi, ce groupe compte
déjà près de 450 amis. Les discours relayés
par les nombreux messages, sont sans équivoque : "Liberez
ce requin, il n'a rien à faire là, il faut le relâcher!"
"Puisqu'il est rare, laissez-le aller faire des petits! C'est
pas dans un aquarium qu'il va trouver l'âme soeur!" Le
mouvement s'organise et certains des internautes ont même
émis l'idée d'un regroupement de protestation devant
l'Aquarium dans les jours à venir. Au-delà de l'histoire
de ce spécimen, certains internautes semblent remettre en
question la légitimité même d'un aquarium.
Les
responsables de la structure ont, quant à eux, bien précisé
qu'un temps d'observation sera nécessaire pour savoir si
la raie-guitare, qui n'a pas encore été baptisée,
saura s'adapter à son nouveau milieu et si la cohabitation
avec les autres pensionnaires se fera sans peine, notamment avec
Léon, le requin-nourrice qui a le même mode de vie
qu'elle. En cas d'échec, ils ont assuré qu'ils décideront
de relâcher la raie-guitare dans l'océan |
Clicanoo.com
- publié le 30 juillet 2010 - L’Aquarium s’explique
sur la captivité de la raie-guitare
Alors que la polémique
continue d’enfler sur internet, les responsables de l’aquarium
ont tenu hier à apporter certaines précisions sur
l’acquisition de leur raie-guitare. Ils estiment que l’animal
a tout simplement sa place dans leur présentation des espèces
marines locales. Et rappellent leur rôle d’information
et de sensibilisation.
Plus
de 200 réactions en deux jours sur notre site Clicanoo, près
de 500 adhésions hier soir sur les réseaux sociaux
: les internautes continuent, aussi surprenant que cela puisse paraître,
de se mobiliser pour la libération du requin-guitare, ou
raie-guitare, selon les précisions des biologistes (voir
par ailleurs). Face à cette polémique, la direction
de l’Aquarium a tenu hier à répondre à
certaines accusations lors d’une conférence de presse
dans les locaux de la structure. “Nous sommes surpris par
ce mouvement après 10 ans d’activités. C’est
la première fois que nous faisons face à ce type de
réactions”, a d’abord commenté Sophie
Durville, co-directrice de l’entreprise. “Et ce d’autant
que nous n’avons pas une politique de surpeuplement des bassins,
ni de volonté de faire dans le sensationnel”. La biologiste
a notamment cité l’exemple du requin-taureau, plébiscité
par les aquariums du monde entier et absent des bassins saint-gillois.
“Nous privilégions la présentation de la faune
et de la flore locale, de la Réunion et de l’océan
indien”.
Sauvée
du carry
Et
c’est justement dans ce cadre que l’Aquarium justifie
la captivité de sa nouvelle pensionnaire. “Celle-ci
vient compléter la présentation des espèces
phares au même titre que d’autres pensionnaires présentés
dans la structure comme les barracudas, le requin-nourrice, le requin-bouledogue,
les mérous mais aussi les poissons-pierre, les poissons clown
etc...”. Thierry Mulochau, également biologiste et
co-directeur de l’Aquarium s’interroge d’ailleurs
sur l’émotion générée par la raie-guitare
et non par d’autres espèces captives. “Il faut
à ce propos préciser que la raie-guitare comme le
requin-nourrice sont des poissons de fond qui peuvent supporter
la captivité mieux que d’autres espèces”.
Sur l’opportunité d’avoir acheté cet animal
aux pêcheurs, le spécialiste rappelle que faute de
transfert à l’aquarium, ce dernier aurait été
à coup sûr découpé pour être consommé.
La chair des raies-guitare étant particulièrement
appréciée, d’où sa présence sur
la liste rouge des espèces vulnérables à l’UICN.
Pour finir et pour contrer les accusations de profits financiers
lancés à son encontre sur internet, Sophie Durville
a tenu à préciser que la présence de tels animaux
dans les bassins permettait aussi de financer des expositions pédagogiques
et des expéditions scientifiques, rappelant l’organisation
de l’opération Abysséa l’an dernier. L’engouement
du public est en tout cas manifeste pour ce poisson rarement observé
dans nos eaux. Des eaux qu’il pourrait tout de même
rejoindre à terme si son acclimatation venait à échouer.
L’Aquarium l’a répété hier, précisant
que la raie se portait bien pour le moment. R.
Lt. |
Raie
ou requin ? Les
lecteurs attentifs auront noté un changement d’appellation
dans nos colonnes. “Appelez la raie-guitare” nous ont
en effet demandé les membres de l’aquarium en lieu
et place de requin-guitare. Dont acte. Néanmoins, les deux
noms cohabitent officiellement puisque si certains spécialistes
justifient le nom de raie par les branchies ventrales de l’animal,
des institutions telles que les organisations onusiennes le classent
dans la catégorie requin. La liste de la FAO le nomme “Giant
guitarfish” en anglais et “Poisson paille à pois”
en français. Seul son nom scientifique ne fait pas débat,
à condition de savoir le prononcer : “Rhynchobatus
djiddensis”. |
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Clicanoo.com
- publié le 31 juillet 2010 - Houle, fais-moi peur
Une
certaine appréhension mais pas de psychose chez les plaisanciers,
face au gros train de houle annoncé ce week-end. La taille
des vagues, déjà sérieuse hier, pourrait atteindre
11 mètres.
Gros
spectacle en perspective aujourd’hui sur les côtes sud
et ouest de l’île. Météo France a émis
un avis de vigilance forte houle valable jusqu’à dimanche
soir. Le plus fort du phénomène est attendu aujourd’hui,
avec des creux moyens compris entre 4,5 et 5,5 mètres. Certaines
vagues pourraient ainsi atteindre une hauteur maximale de 11 mètres.
De quoi pousser les plaisanciers et les professionnels à prendre
leurs dispositions. Hier après-midi, nombre d’entre eux
étaient à pied d’œuvre pour protéger
leurs embarcations, renforcer les amarres. Les précautions
d’usage. A la Base nautique de l’Ouest, site habitué
à boire le bouillon à la moindre intempérie,
tous les bateaux du club ont été démâtés
et mis au sec. “C’est un boulot d’enfer. Ça
nous arrive trois ou quatre fois dans l’année, témoigne
le président du club Jean-Paul Saulnier. Parfois, on le fait
pour rien. Mais si on ne le fait pas, ça peut être un
massacre. On attend, on est habitué à ces situations”.
Par précaution toujours, plusieurs long liners et voiliers,
habituellement amarrés au niveau du quai A de Saint-Gilles,
ont été transférés vers le port de la
Pointe-des-Galets, zone plus abritée. Idem pour toutes les
embarcations du Grand Bleu. L’activité du port de Saint-Gilles
sera au point mort ce week-end. Aucun bateau n’en sortira. Illustration
au club de plongée Osea Bleu, où toutes les sorties
ont été annulées jusqu’à mardi.
“Commercialement, c’est un gros manque à gagner
en pleine saison. Mais en hiver, on sait que c’est comme ça”,
commentent, fatalistes, Martine et Jean. Les gérants du club
ajoutent en souriant : “Cela ne nous empêchera pas de
profiter du spectacle, tout en ayant une pensée pour nos poissons
qui vont se faire secouer”.
LE
SOUVENIR DE 2007
Hier
après-midi, la sérénité était encore
de mise chez les usagers. “On prend nos précautions,
mais il n’y a pas de psychose”, confie Philippe Poisson,
dirigeant de Maévasion, entreprise de pêche au gros,
qui ne s’attend pas à des dégâts. Même
discours chez Guylain Moutama, porte-parole des amodiataires du Port.
“Il n’y a pas de grosse inquiétude. On est habitué
aux houles d’hiver. De toute façon, même en prenant
nos précautions, on n’est jamais à l’abri”.
Allusion au raz-de-marée de mai 2007, qui avait coulé
une quinzaine d’embarcations. Météo France estime
que le phénomène sera de moindre ampleur, mais la conjugaison
houle-vent peut s’avérer dangereuse. En fin de journée,
sur le sport des Roches-Noires, une dizaine de surfeurs étaient
encore à l’eau pour défier des vagues d’environ
trois mètres. La houle devait se renforcer la nuit dernière.
Riders, vous feriez bien de rester au sec aujourd’hui. V.B.
|
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Clicanoo
- le 01 août 2010 - Un parachutiste dans le port de Saint-Gilles
Alors que beaucoup scrutaient l’horizon
hier matin dans le port de Saint-Gilles, la surprise est venue du
ciel. C’est un parachutiste qui a volé la vedette à
la houle en manquant son atterrissage sur la plage des Brisants.
Une rafale de vent a rabattu sa voile, l’obligeant à
finir sa trajectoire dans le chenal à l’entrée
du port. L’homme s’est accroché aux rochers,
pris dans le courant. Les MNS des Roches Noires sont rapidement
intervenus. “Ça aurait pu mal tourner, notamment s’il
avait atterri dans les vagues”, témoigne l’un
d’eux. Pas de blessures au final mais une belle frayeur. R.Lt
|
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le
26 octobre 2010 - Guylain MOUTAMA reçoit un appel non identiffié
de Ste Marie qui l'informe qu'une houle de tsunami est en cours. Un
bateau aurait coulé. Peu après un autre appel de Philippe
BERTHIER confirme. A 4h30 Pascal GUIANVARCH de la SNSM confirme l'alerte
Tsunami lancée par le CROSS. Sur le port de Saint-Gilles un
courant très fort est observé; 2 taquets ont été
arrachés devant le Cap-Ouest. Le Are Nuy n'a pas subi de dégâts;
les courant est encore puissant. A 6h30, le calme semble revenu. |
Clicanoo.com
- publié le 27 octobre 2010 - Tsunami : une faille dans le
plan de secours
La préfecture de la Réunion va tirer les leçons
du séisme de Sumatra en introduisant dans le plan de secours
spécialisé tsunami une phase de vigilance. Elle permettra,
en amont du déclenchement éventuel de l’alerte,
aux pêcheurs et plaisanciers de mettre en sécurité
leurs embarcations même si le phénomène n’est
pas censé concerner directement notre île.
Lundi soir, à 21h42 heure locale (18h42 heure de la Réunion)
un séisme de magnitude 7,7 se produit à une profondeur
de seulement 14,2 km au large de la côte occidentale de l’Indonésie
à 240 km à l’ouest de Bengkulu, sur l’île
de Sumatra, et à 280 km au sud de Padang (voir nos pages internationales).
A 18h49 (heure de la Réunion), sept minutes seulement après
le début du phénomène, le Centre des tsunamis
d’Hawaï émet un premier bulletin destiné
à alerter l’Indonésie sur les risques d’un
tsunami. “Pour les autres secteurs de l’océan Indien,
ce message est diffusé à titre d’information”,
précise le bulletin. La Réunion reçoit l’information.
Après le coup de semonce du tsunami de décembre 2004
(voir encadré), la création d’un système
d’alerte aux tsunamis dans l’océan Indien (SATOI)
a été décidée en mars 2005. La plupart
des 27 pays de l’océan Indien ont désigné
leur service météorologique comme référent.
La France a décidé d’établir à la
Réunion un Centre national d’alerte aux tsunamis dans
l’océan Indien, à vocation régionale (CNATOI).
Les services de Météo-France fournissent l’infrastructure
du CNATOI, adossée au centre météorologique spécialisé
de prévention cyclonique de la Réunion. En avril 2005,
les dispositions techniques nécessaires ont été
prises afin de recevoir les messages des centres d’alerte au
tsunami d’Hawaï et de Tokyo et de rediffuser ces informations
aux États de la zone. Les messages comprennent : les coordonnées
de l’épicentre ; la magnitude du séisme et le
temps de parcours estimé de l’onde pour atteindre les
différentes îles de la zone sud de l’océan
Indien. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre au moins, un prévisionniste
assure la veille à la station Météo France du
Chaudron. En outre pour être certain que l’alerte soit
bien reçue, elle est transmise par plusieurs modes d’acheminement,
télécopie, courrier électronique, message de
l’Organisation météorologique mondiale et appel
sur le portable. À cela s’ajoute une communication téléphonique
entre le centre de Toulouse et le prévisionniste de permanence.
Enfin pour s’assurer que l’alerte a été
bien prise en compte, il faut accuser réception à Hawaï
ou à Tokyo. A 19h49 (heure de la Réunion), un second
message d’alerte d’Hawaï confirme la menace pour
l’Indonésie. A 20h42 (heure de la Réunion) l’alerte
est levée. Quelques minutes plus tard, Hawaï émet
un bulletin complémentaire afin de préciser la hauteur
des vagues. “Compte-tenu de ces éléments, indique
Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet, nous n’avons
pas déclenché l’alerte tsunami”. Entre 2h40
et 2h45 (heure de la Réunion), le marégraphe du port
de la Pointe-des-Galets enregistre une onde de 40 centimètres
d’amplitude maximale. Si aucun dégât n’est
signalé dans les ports Est et Ouest et à Saint-Gilles,
à Sainte-Marie, trois embarcations sont coulées et à
Saint-Pierre un catamaran est retourné (voir par ailleurs).
“A l’échelle de l’océan Indien, le
réseau d’alerte a parfaitement fonctionné avec
un temps de réaction très court, souligne Benoît
Huber. En revanche, compte-tenu de la configuration particulière
du port de Sainte-Marie nous allons introduire dans le plan de secours
spécialisé tsunami un niveau de vigilance qui permettra
d’alerter les autorités portuaires . Sans que l’on
déclenche pour autant l’alerte dans la mesure où
le tsunami n’est pas susceptible de nous concerner, les plaisanciers
et les pêcheurs auront ainsi la possibilité de mettre
en sûreté leurs embarcations.”
- Alain Dupuis
- Trois
niveaux d’alerte - Le plan de secours spécialisé
tsunami de la Réunion, premier du genre en France, a été
élaboré à partir de données fournies
par le Commissariat à l’énergie atomique. En
tenant compte de l’intensité (magnitude) du séisme,
de sa localisation et du temps de parcours estimé de l’onde
soit entre 6 et 8 heures pour la Réunion, trois niveaux d’alertes
ont été définis. Alerte jaune : Hauteur des
vagues susceptibles de toucher terre inférieure à
0,50 m. Alerte orange : Hauteur des vagues susceptibles de toucher
terre comprise entre 0,50 m et 2 m. Alerte rouge : Hauteur des vagues
susceptibles de toucher terre comprise entre 2 m et 5 m. La décision
de déclencher l’alerte appartient au préfet.
Compte tenu de la gravité et de la nature des dégâts
le préfet pourra dans la foulée mettre en œuvre
les plans Rouge ou ORSEC. Des relevés bathymétriques
et d’altimétrie sur les côtes sont actuellement
en cours. Ces mesures permettront d’alimenter des outils de
modélisation numérique afin de mieux évaluer
les zones les plus exposées en fonction de l’intensité
attendue d’un tsunami. Des cartographies plus fines, commune
par commune se substitueront dans l’avenir à celles
actuellement annexées au plan de secours spécialisé
tsunami
- Le tsunami de 2004 - Le 26 décembre 2004,
à 7 h 58, heure locale, un puissant séisme d’une
magnitude de 9,3 soulève les eaux au large de la province
indonésienne d’Aceh. Un raz-de-marée géant
déferle sur l’ensemble du littoral de l’océan
Indien. En quelques minutes, près de 217 000 personnes périssent.
L’Indonésie, le Sri Lanka, l’Inde, la Thaïlande,
les Maldives, la Malaisie, la Birmanie, le Bangladesh, la Somalie,
la Tanzanie et le Kenya comptent leurs morts. À la Réunion,
la vague arrive dans les ports sans que les autorités n’aient
eu le temps de réagir. Plus de 200 embarcations sont endommagées
dans les ports. Les dégâts subis par les infrastructures
portuaires s’élèvent à plus de 500 000
euros selon la chambre de commerce, concessionnaire des ports. Dans
la plupart des ports réunionnais, les pontons n’étaient
pas équipés de suspensions leur permettant de se rétracter
avec la montée du niveau de la mer. La fixité des
pontons a eu pour conséquence de couler l’arrière
des bateaux. lire
sur notre site
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Fausse
frayeur à Saint-Gilles Alertés par des collègues
de Sainte-Marie, puis dans la foulée par la SNSM, les responsables
du Port de Saint-Gilles ont craint un instant de faire le même
constat que sur la côte sainte-marienne. Fausse frayeur puisque
seules quelques amarres ont été détruites et
quelques planches de ponton soulevées. Pas de dégâts
importants à signaler donc. Seul le courant a quelque peu gêné
les bateaux de retour au port au lever du jour. Les plaisanciers sont,
eux, restés médusés par les variations du niveau
d’eau dans les bassins. Toute la matinée, l’eau
est descendue puis remontée à vue d’œil d’un
bon mètre toutes les 5 minutes environ. |
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le
30 novembre 2010 - Le Quotidien - PLUS DE CARBURANT DÉTAXÉ
DEPUIS UNE SEMAINE - Pénurie de gasoil bleu sur le port de
Saint-Gilles
Les professionnels de la mer sont obligés de payer le prix
fort pour prendre le large. Ou de frauder avec la réglementation
sur le transport des matières dangereuses. Si Caltex assure
que le problème va rapidement se régler, les gens de
mer dénoncent la gestion des carburants dans le domaine maritime.
Si
certains espèrent obtenir remboursement des taxes par les
Affaires maritimes, d'autres renoncent à la seule idée
du dossier qu'a leur faudra remplir pour obtenir satisfaction. Depuis
une semaine, la pompe à gasoil détaxé du port
de Saint-Gilles est à sec. Et la grogne monte chez les professionnels
de la mer.
Pêcheurs, clubs de plongée et bateaux de pêche
au gros sont obligés de s'approvisionner en gasoil normal.
A 1,05 euro le litre contre 0,60 euro. Sans savoir jusqu'à
quand. « l'ai fait ma commande mais Chevron (Cal-tex) n'a
plus de stock, explique Jacques Soulard, patron de la station du
port. Ils sont en attente, comme moi.» «Ça devrait
se régler très vite, tempère Hervé Mazuau
pour Caltex. On a un problème de déclassement de produit.
Il faut colorer le gasoil et le mettre sous douanes, ça prend
un peu de temps. Le Tamarin (ndlr : navire qui transporte le gasoil)
est arrivé en milieu de mois et on a été un
peu perturbé ce mois-ci. Mais il y a six autres points de
Vente sur l'île, tout le monde peut y aller.»
La
dernière station portuaire
Pas si simple selon les professionnels. Certains ont besoin d'un
volume plus important que ce que la loi autorise à transporter
en jerricane dans un véhicule, quelque 333 litres mais à
condition de respecter un certain nombre de règles de sécurité.
«Il nous faut 2 000 litres pour le plein d'un Grand Bleu,
détaille Laurence Del Vechio, patronne de Croisières
et découvertes. Pour respecter la réglementation,
il faut faire appel à un transporteur agréé
et déclarer aux Affaires maritimes ta destination, du carburant,
le nombre de litres et par qui est fait le transport. Pour l'instant,
on préfère se dépanner à coup de 500
litres non détaxés. On fera un recours ensuite auprès
des douanes. Mais ça nous pose un problème de trésorerie.»
«A Saint-Gilles, on a la dernière station, continue
Marc Lagadec pour Réunion Fishing club. Saint-Pierre a fermé,
Le Port aussi. Il n'y en a pas à Sainte-Marie ni à
Sainte-Rose. Donc partout, les gars sont obligés d'enfreindre
la loi avec des jerricanes dans le coffre. On met en danger les
gars eux-mêmes et les autres usagers de la route mats il y
a un je-m'en-foutisme complet là-dessus. Alors qu'il y a
de plus en plus de bateaux. Qu'est-ce qui va se passer quand il
y aura un accident? Quelle est l'assurance qui va couvrir ça
? Alors que les mecs font ça pour vivre!» Et de rappeler
que certains pêcheurs sont toujours obligés de prendre
du gasoil taxé parce que le colorant bleu utilisé
pour te détaxé abîme leur moteur.• Le
problème a plusieurs fois été évoqué
avec les Affaires maritimes mais aucune solution n'a, pour l'heure,
été mise en oeuvre.
Le problème ponctuel de la station de Saint-Gilles serait
ainsi, selon les professionnels, la marque d'un désintérêt
général pour le monde maritime. Qui attend que cela
change. RO |
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28
décembre 2010 - Nous
sommes heureux de vous annoncer la deuxième édition
des Rencontres Alternatives qui se déroulera sur le port de
Saint Gilles.
Ces rencontres alternatives
restent dans le même esprit que les premières mais
avec de nouveaux exposants. Avec au rendez vous des artistes, plasticiens,
stylistes, designers, photographes… Toujours animé
par un esprit de partage et de convivialité une vingtaine
de créateurs vous montreront leur travail et recherches.
Pour ce second rendez-vous
au port de Saint Gilles, nous avons choisi une place centrale et
ouverte vers la mer. Suite au succés de la première
édition à l’Eperon, nous avons déjà
beaucoup d’objectifs pour l’année 2011 qui s’annonce
d’un très bon cru.
Le succès de ces
Rencontres, on vous le doit aussi, alors diffusez l’information
à tous vos amis qui comme vous recherchent des créations
et produits originaux Plus
d'infos sur le site : http://www.les-rencontres-alternatives.com/
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Clicanoo
le 24 décembre 2010 - La
dune des Roches Noires pose toujours problème
Actuellement des tonnes de plantes aquatiques
bouchent le bout de la ravine Saint-Gilles et la dune est elle aussi
fermée. Lorsque cette dernière n’est pas ouverte
à temps, comme ici en février dernier, la ravine se
déverse dans le port occasionnant de coûteux dégâts.
Alors
que la saison cyclonique est déjà bien entamée,
aucune procédure officielle n’est encore établie
pour l’ouverture de la dune des Roches Noires. Les usagers
du port craignent de nouvelles inondations.
Le
dossier revient sur le devant de la scène à chaque
début de saison cyclonique comme lors de chaque épisode
de fortes pluies. Le cordon dunaire des Roches Noires, s’il
n’est pas ouvert à temps, fait office de bouchon et
fait déborder les eaux et les déchets de la ravine
Saint-Gilles dans le port, occasionnant de coûteux dégâts.
En février dernier, l’association des amodiataires
du port avait poussé un nouveau coup de gueule, obligeant
Eric Magamootoo, à faire le déplacement. Le président
la CCIR, gestionnaire de l’infrastructure, avait notamment
pu constater la destruction des mini-bateaux de Captain Marmailles.
“Je ferai venir des huissiers et je serai à vos côtés
pour aller devant la justice”, avait-il lancé alors
visant directement les services de la ville et de l’État.
Pas de trace d’une quelconque procédure judiciaire
aujourd’hui. Et le problème se pose exactement dans
les mêmes termes. Guylain Moutama, le président de
l’association des amodiataires relance ses inquiétudes.
“On ne sait toujours pas où en sont la mairie et la
sous-préfecture en ce qui concerne l’autorisation d’ouvrir
la dune. La zone est de nouveau couverte de jacynthe et de plantes
aquatiques comme plus en haut dans la ravine, en amont du centre-ville.
C’est peut-être là qu’il faudrait des emplois
verts, là il y a du boulot”, déplore-t-il.
“Un
circuit administratif assez long”
“Ça fait 7 ans qu’on en parle, qu’on fait
des réunions mais si un cyclone arrive la semaine prochaine,
tout va revenir dans le port comme en février et il y en
aura encore pour 40 000 euros de travaux aux frais de la CCIR, qui
répercutera la facture sur les places de port. Sans compter
les frais de nettoyage de tous les bateaux, de 300 euros à
2 000 euros pour les plus gros”. La chambre de commerce a
d’ailleurs pris les devants cette année en adressant
un courrier à la municipalité dans lequel elle s’engage
à participer si besoin aux frais d’ouverture. Joint
hier par téléphone, le directeur général
des services de la mairie de Saint-Paul, explique suivre la procédure
administrative. “On a convenu avec l’État qu’on
pourrait, nous, mairie, intervenir en cas de difficulté mais
nous n’avons pas encore élaboré un dispositif
formalisé pour le moment”. L’autorisation préfectorale
nécessite au préalable la rédaction de notes
d’incidences environnementales qui n’ont pas encore
été rédigées. “Le travail a commencé
mais c’est un circuit administratif assez long”, reconnaît
le DGS Alain Payet. “En l’état actuel des choses,
nous prendrons l’initiative d’ouvrir si besoin et l’État
nous accompagnera, c’est une solution intermédiaire”.
En février dernier, la dune avait bien été
ouverte mais trop tard. La question reste donc la suivante : la
percée sera-t-elle cette fois effectuée à temps
pour éviter l’inondation ? “Elle devrait l’être”
répond Alain Payet. “Du moins c’est notre objectif”.
Romain Latournerie |
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31/12/2010
- 5 bateaux brûlés, coulés dans le port de Saint-Gilles.
Vers 4h du matin une explosion
a été entendue par de nombreux Saint-Gillois. Un feu
violent, d'origine inconnue, aurait pris dans le secteur de Corail
Plongée où trois bateaux ont été entièrement
calcinés et ont fini par couler en fin d'intervention des pompiers.
Deux autres bateaux, les amarres rompues ont dérivé
en menaçant de propager l'incendie. Ils ont pu être stoppés,
l'un devant l'aquarium et le second après le Grand Bleu puis
éteints et coulés.
LINFO.RE
- 5 bateaux ravagés par les flammes dans le Port de Saint-Gilles
Ce matin, plusieurs casernes de pompiers de l’Ouest
ont été mobilisées pour combattre un incendie
dans le Port de Saint-Gilles. Les équipes en action sur le
terrain sont parvenues à éteindre le feu mais n’ont
pas pu sauver cinq embarcations, totalement détruites. Le
bilan de ce sinistre est très lourd pour les propriétaires
qui dénoncent un "manque de sécurité évident".
Les propriétaires de cinq bateaux ancrés
dans le Port de Saint-Gilles ont été avertis tôt
ce matin d’un départ de feu dans la zone aéroportuaire.
Alertés aux environs de quatre heures du matin, les professionnels
de la mer n’ont pu que constater les dommages causés
par cet incendie ravageur.
Plusieurs casernes de pompiers de l’Ouest ont été
mobilisées et une trentaine d’hommes, dont une équipe
spécialisée dans les interventions maritimes ont travaillé
à circonscrire les flammes et protéger les autres
embarcations.
La gendarmerie s’est également rendue sur les lieux.
Après avoir délimité un périmètre
de sécurité, les forces de l’ordre ont récolté
les premiers témoignages et indices. Une enquête ouverte
ce matin devra déterminer les causes exactes de ce sinistre.Du
côté des propriétaires de bateau, la colère
et le désespoir dominent. Outre la perte de ces cinq bateaux,
les conséquences de cet incendie seront dramatique pour les
professionnels. Quinze personnes sont au chômage et le bilan
financier s’annonce déjà gigantesque pour les
patrons de sociétés spécialisées dans
les activités nautiques.
LINFO.RE - Plus
d’un million d’euros partis en fumée
Les propriétaires des cinq bateaux calcinés ne parviennent
toujours pas à réaliser le drame qui s’est abattu
sur eux ce vendredi. Le bilan de l’incendie qui s’est
déclaré tôt ce matin est estimé à
plus d’un million d’euros. Privés de leur outil
de travail, ces professionnels de la mer vont devoir licencier leurs
employés et fermer boutique pendant un moment. Les conséquences
pour l’environnement risquent elles aussi d’être
conséquentes.
Devant les carcasses de leurs bateaux brûlés, les professionnels
installés dans le Port de Saint-Gilles crient leur colère.
Selon le Président de l’association du Port Guilain
Moutama, "il y a un manque évident de sécurité"
et "cela fait plusieurs années que ce problème
a été signalé".
Consternées et inquiètes pour leur activité,
ces personnes se demandent comment elles vont bien pouvoir faire
pour relever la tête après cette dure épreuve.
L’incendie qui a ravagé cinq embarcations ce vendredi
matin aurait causé plus d’un million d’euros
de perte. Une quinzaine d’emplois devraient par ailleurs être
au chômage du fait de l’interruption de leur activité.Sur
les lieux ce matin, le troisième adjoint à la Mairie
de Saint-Paul, Jean-Claude Melin, a tenté de rassurer les
propriétaires des bateaux sinistrés. L’élu
craint aussi les conséquences pour l’environnement
dans la mesure où des fuites d’hydrocarbures ont été
observées. Suivant le courant, il n’est pas impossible
que ces substances ultra-nocives pour la faune et la flore du lagon
atteignent la plage des roches noires.
La Municipalité et les autorités se réuniront
dans la matinée pour décider d’interdire ou
non la baignade à cet endroit.
Orange
Actu - « Risque de pollution » sur la plage des Roches
Noires
5 bateaux ont brûlé tôt ce matin, vendredi
31 décembre 2010, suite à un incendie qui s’est
déclaré dans le port de Saint-Gilles. Les pompiers
de différentes casernes sont rapidement intervenus sur la
zone pour maîtriser les flammes. La mairie de Saint-Paul se
penche actuellement sur une éventuelle interdiction de baignade
sur la plage des Roches Noires. En effet, « le sinistre a
provoqué une fuite de carburants dans les bateaux touchés
et donc un risque de pollution sur la plage des Roches Noires. Nous
analysons l’évolution de la situation avec la chambre
de commerce et d’industrie et la direction départementale
de l’équipement », explique Alain Payet, directeur
général des services à la mairie de Saint-Paul.
« Si nous voyons que la plage est polluée, nous prendrons
un arrêté d’interdiction », ajoute t-il.
Pour l’heure, le drapeau orange a été
levé sur la plage des Roches Noires. Un panneau a été
installé pour avertir les baigneurs d’un « risque
de pollution ». Les maîtres nageurs ont également
été informés de la situation. La situation
peut évoluer dans la journée, ce qui pourrait pousser
la municipalité à prendre des dispositifs particuliers
pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. Des milliers de
personnes sont attendus sur les plages de l’île ce soir.
www.ipreunion.com
Clicanoo.com - publié le 2 janvier 2011 - Cinq bateaux détruits
dans un incendie au port de plaisance
SAINT-GILLES. L’année s’est bien mal terminée
pour trois professionnels et deux plaisanciers qui ont perdu leur
bateau dans un violent incendie survenu dans la nuit de jeudi à
vendredi. Aucune piste n’est écartée, alors
que le préjudice est évalué au million d’euros.
Du jamais vu, de mémoire de marin saint-gillois.
Il était près de 4 heures du matin dans la nuit de
jeudi à vendredi lorsqu’une explosion a retenti dans
le port de plaisance de Saint-Gilles, réveillant les riverains.
L’alerte est immédiatement donnée, tandis que
les flammes se propagent de bord à bord des bateaux amarrés
au quai est. “Le feu a très rapidement gagné
les embarcations voisines, rongeant les bouts d’amarrage de
deux des bateaux, qui ont dérivé vers l’entrée
du port”, explique le maître du port géré
par la chambre de commerce et d’industrie. À leur arrivée,
une quinzaine de pompiers s’activent pour limiter le sinistre.
Mais entre les réserves de gas-oil à bord et les coques
en résine, particulièrement inflammables, l’intervention
est loin d’être aisée. Aucune bouche à
incendie n’étant située à proximité,
ce sont des camions citernes qui alimentent les lances. Par chance,
le vent qui a fait dériver deux des bateaux les a portés
vers la passe, et non vers les autres quais où sont amarrés
quelque 350 navires au total. Au petit jour, l’incendie est
maîtrisé, mais les dégâts sont importants
: cinq bateaux sont détruits, trois ayant coulé à
pic dans le port. La structure portuaire, de même que les
bâtiments tout proches et léchés par les flammes,
est heureusement indemne. Aucune victime humaine n’est non
plus à déplorer.
Parmi les premières nécessités, empêcher
la propagation d’une pollution d’hydrocarbures dans
la mer. À l’aide de bouée de contention, celle-ci
est heureusement rapidement limitée. Le drapeau rouge sera
toutefois hissé sur la plage voisine de Roches-Noires, à
titre préventif.
Des professionnels durement touchés
Avec le jour, les propriétaires des embarcations touchées
ne peuvent que constater l’étendue des dégâts.
Pour les deux plaisanciers comme les trois professionnels sinistrés,
la perte est considérable (lire par ailleurs). Pour l’organisateur
de pêche au gros, Albacore fishing Club et les deux clubs
de plongée, le Cereps et Mascareignes Plongée, il
faudra ajouter à la perte sèche d’un navire
des pertes d’exploitation catastrophiques (lire par ailleurs).
Pour les cinq victimes, le préjudice total avoisinerait déjà
le million d’euros.
Et alors qu’une grue de l’entreprise Cheung-Ah-Seung,
assistée des scaphandriers spécialistes en travaux
sous-marins de Seanergy, entreprenait de retirer les épaves
de la darse, la gendarmerie s’affairait déjà
pour tenter d’établir les causes du sinistre. La brigade
de recherche de Saint-Paul, assistée des techniciens de l’identification
criminelle ainsi que des plongeurs de la brigade nautique techniciens
en investigations subaquatiques, n’écartait hier aucune
hypothèse. Accident d’origine électrique ou
bien incendie d’origine volontaire, les deux pistes sont toujours
d’actualité, en l’attente des retours d’expertises
pratiquées sur les carcasses des navires. Il s’agira
d’établir d’où est-ce que le feu a démarré,
et surtout pourquoi. Pour les propriétaires de ces embarcations
ravagées, ces questions vont s’avérer essentielles
au moment de s’en remettre aux assureurs.
Mais vendredi matin, alors que la prudence restait de mise, beaucoup
envisageaient un acte de vandalisme amené à demeurer
irrésolu. Et d’évoquer la crainte d’une
nouvelle “mode” de délinquance consistant à
incendier des bateaux, pour changer des voitures. Sébastien
Gignoux
La
sécurité pointée du doigt
Président de l’association des Amodiataires du port
de plaisance de Saint-Gilles, qui regroupe tous les titulaires,
particuliers ou professionnels, d’un anneau à quai,
Guylain Moutama était présent sur les lieux du sinistre
vendredi pour apporter son soutien “à des collègues
autant que des amis” face à cette épreuve. “Ça
fait mal au cœur de perdre des bateaux comme ça, un
jour de fête.” Et rappeler aussi que l’association
avait déjà pointé du doigt une sécurité
jugée défaillante sur le port et ses abords : “C’est
justement à notre initiative qu’on prévoyait
de faire en début d’année 2011 un exercice de
simulation d’incendie en compagnie des pompiers, alors que
nous déplorons qu’il n’existe pas de plan anti-feu
pour ce site spécifique.” Guylain Moutama présage
même que “les assurances risquent de se retourner contre
la CCI” pour rembourser les dégâts. Et si la
piste d’un acte volontaire venait à être retenue,
que dire de la société privée mandatée
pour assurer la surveillance du port à la nuit tombée
? “On sait comment cela se passe… Il suffit que le gars
ait fait sa patrouille à 3 h 30 pour que le problème
se passe à 4 h du matin”, se désole un autre
habitué du port, blasé.
“L’année
2011 est morte”
Installé depuis 6 ans dans son activité touristique
de pêche au gros à Saint-Gilles, Jean-Louis Baroche
regarde avec amertume son bateau, l’Océana II, être
hissé hors de l’eau par une grue monumentale, la coque
déchirée en deux et presque entièrement carbonisée.
“Ce bateau a dix ans, mais il représente un investissement
de 200 000 euros. Je venais de faire refaire les moteurs, pour 70
000 euros”, se désole le skipper, qui tente de relativiser
: “Ce ne sont que des pertes matérielles, heureusement…”
Pourtant, c’est toute son activité de l’année
à venir qui est en péril, avec la perte de son outil
de travail. “Pour nous, l’année 2011 est morte.
Cela arrive au pire moment, en pleine saison touristique avec des
carnets de réservation remplis. Rien que pour le mois de
janvier, ce sera une perte de 15 000 à 20 000 euros”,
précise Jean-Louis Baroche. Lui et son marin vont se retrouver
au chômage technique pour une période indéterminée,
en espérant une indemnisation rapide de la part des assurances.
Mais cela dépendra aussi de la progression de l’enquête.
Pour ses voisins association et club de plongée, le centre
réunionnais d’enseignement plongée subaquatique
(Cereps) et Mascareignes Plongée, la pilule sera aussi dure
à avaler, même si ces structures disposent d’autres
embarcations qui leur permettront de maintenir une partie de leur
activité.
Guylain Moutama, président de l’association des Amodiataires
du port de plaisance, estimait le préjudice total comme dépassant
le million d’euros. Jean-Claude Melin, adjoint au maire, assure
pour sa part que “la mairie se propose d’avoir une discussion
avec tous ceux qui ont perdu leur outil de travail. On ne peut qu’être
solidaire, on va appuyer les différentes démarches
qu’ils auront à effectuer auprès des assurances.”
Clicanoo.com
- publié le 3 janvier 2011 - Incendie au port : le feu est
parti d’un bateau de plongée
Si les causes de l’incendie qui a détruit cinq bateaux
dans le port de plaisance vendredi restent à déterminer,
les premières constatations ont permis de localiser le départ
du feu sur l’un des bateaux de plongée amarrés
là. Les flammes se sont ensuite propagées aux quatre
autres embarcations.
Il faudra encore plusieurs semaines avant de savoir si l’incendie
ravageur survenu dans la nuit de jeudi à vendredi au port
de plaisance de Saint-Gilles-les-Bains est d’origine accidentelle
ou bien volontaire.
Les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Paul, en charge
de l’enquête, ont fait saisir plusieurs éléments
matériels sur les lieux du sinistre, qui a détruit
cinq bateaux, dont trois ont coulé à pic.
Analyses
Parmi ces éléments, le moteur du bateau de plongée
de l’association Cereps (centre réunionnais d’enseignement
plongée subaquatique). Les premières constatations,
corroborées par les témoignages recueillis par les
enquêteurs, situent en effet le départ du feu sur ce
bateau-là, les flammes se propageant ensuite à ses
voisins immédiats : le bateau du club Mascareignes Plongée,
celui du pêcheur au gros Albacore Fishing Club, ainsi que
deux autres navires de plaisance.
L’enquête va désormais passer par une phase de
travail technique en laboratoire, plusieurs échantillons
devant être envoyés en métropole aux fins d’analyse.
Il s’agira de déterminer s’il existe des traces
de produits accélérant type carburant, permettant
de valider l’hypothèse d’un incendie provoqué
de manière volontaire. Dans un même temps, il s’agira
également de déterminer si un problème électrique
peut être à l’origine de l’incendie, ce
qui renforcerait alors une thèse accidentelle. Pour l’instant,
aucun des témoignages recueillis par les gendarmes ne fait
état de présence suspecte et active aux abords des
navires dans les premiers instants de l’incendie. S’il
est avéré que l’incendie a bien été
provoqué volontairement, c’est donc une enquête
particulièrement délicate qui s’annoncera pour
les gendarmes. Pour les victimes de ce sinistre, professionnels
ou amateurs, il va donc falloir s’armer de patience en attendant
les résultats de ces investigations. Des résultats
que les assureurs attendent également de pied ferme avant
d’éventuellement mettre la main à la poche.
S. G.
Clicanoo.com
- publié le 4 janvier 2011 - Retour progressif à la
normale sur le port
Alors que la dernière carcasse de bateau devrait être
renflouée cet après-midi, le port s’apprête
à retrouver un fonctionnement normal. La solidarité
en faveur des sinistrés s’organise et la plage des
Roches Noires a été rouverte aux baigneurs.
Après
l’incendie qui a détruit 5 bateaux dans la nuit de
jeudi à vendredi, le port de Saint-Gilles retrouve peu à
peu la sérénité. Si les quatre premières
carcasses calcinées avaient été retirées
des eaux assez rapidement, avant d’être stockées
sur l’arrière-port pour expertises, les plongeurs spécialisés
ont eu plus de difficulté hier à renflouer la dernière
épave. À la mi-journée, la carcasse gisait
encore près de la digue à l’entrée du
port où elle s’est échouée après
avoir dérivé depuis son anneau en fond de port. Le
barrage flottant, installé par la DDE, ne semble d’ailleurs
pas avoir été parfaitement installé puisque
d’importantes nappes d’hydrocarbures entouraient toujours
la zone sur plus de 15 mètres de diamètre. L’incendie
n’a visiblement pas consumé les 400 litres de gasoil
que contenait le réservoir, plein, la nuit de l’incendie.
Solidarité entre professionnels
Les hommes de la société de travaux spéciaux,
Seanergy Océan indien, se sont donc mis à l’eau
une nouvelle fois en début d’après-midi pour
observer le fond du bateau, transformé en un monceau de plastique
et de fibres, pris dans la vase. “Il y a deux solutions :
soit on le fait flotter et le sort par la cale de carénage,
soit on le soulève avec une grue depuis la plage”,
expliquait hier le maître de port, Joseph Hoarau. Problème
: difficile dans un cas d’évaluer la flottabilité
d’un navire à moitié calciné. Pas moins
aisé dans l’autre de trouver une grue capable de se
véhiculer sur le sable et de soulever un poids mort de 12
tonnes au bas mot. Les plongeurs ont finalement opté en milieu
d’après-midi pour l’usage de parachutes sous-marins
qui permettent de maintenir la coque en flottaison. Ils devraient
donc retirer la carcasse cet après-midi en la tractant à
la surface jusqu’à la cale de l’arrière-port.
Dans le même temps, les professionnels, victimes de l’incendie,
s’affairaient hier de leur côté pour redémarrer
coûte que coûte l’activité. À l’image
de Patrick Fournier, patron de Mascareignes Plongée. La seule
embarcation dont il disposait est définitivement hors d’usage.
“En attendant d’avoir un nouveau bateau, ce qui va prendre
beaucoup de temps, je m’arrange comme je peux”, explique-t-il.
“Soit je loue des bateaux à des tarifs réduits,
soit on me les prête. Mais je redémarre dès
demain”. La solidarité se met donc en place sur les
quais. Plusieurs centres de plongée se sont déjà
déclarés disposés à aider leurs deux
confrères sinistrés. Idem pour la société
de pêche au gros, Albacore Fishing, qui venait d’acquérir
un local commercial sur le port, il y a deux semaines et qui se
retrouve désormais sans bateau. Ses confrères devraient
jouer eux aussi la carte de l’entraide. Après le renflouement
de la dernière carcasse aujourd’hui, le port s’apprête
donc à retrouver une configuration plus habituelle. Hormis
peut-être les visites régulières des experts
en assurance et des gendarmes qui poursuivent leur enquête.
Une enquête que les sinistrés espèrent bouclée
au plus vite pour enclencher les procédures de remboursement.
R. Lt.
Les
Roches Noires rouvertes. Côté plage, toute
crainte de pollution a été écartée hier
matin. Les premiers résultats d’analyse ont permis
de vérifier que l’incendie et les flaques d’hydrocarbures
n’avaient pas contaminé les eaux de baignade aux Roches
Noires. Les morceaux de charbon retrouvés dimanche provenaient
plutôt semble-il des festivités du réveillon.
Les MNS ont donc ressorti dès 10h30 le drapeau vert après
3 jours d’interdiction de bain. D’autres échantillons
ont malgré tout été prélevés
en début d’après-midi pour de nouvelles analyses.
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